JEANNE D’ARC CAMPE SUR SA POSITION
Dans cette affaire du port du voile, l’institution Sainte Jeanne d’Arc se veut très claire : un chapitre du règlement intérieur de l’école décrit la tenue exigée des élèves, filles ou garçons, sans distinction.

Dans cette affaire du port du voile, l’institution Sainte Jeanne d’Arc se veut très claire : un chapitre du règlement intérieur de l’école décrit la tenue exigée des élèves, filles ou garçons, sans distinction. Autrement dit : la tenue est réglementée dans le cas de figure, tout comme le port de voile sera contraire au règlement intérieur.
A l’occasion de l’ouverture des classes mardi dernier, l’administration a constaté que certains élèves continuaient de mettre le voile. Ainsi, «il a été demandé aux familles, pour lesquelles les enfants n’avaient pas une tenue conforme au règlement intérieur, qu’elles avaient pourtant signé, de bien vouloir se conformer à cette tenue exigée».
Toutefois, l’institution tient à préciser qu’il n’y a pas eu d’exclusion. Elle veut plutôt tenir au respect du règlement, sous peine que les élèves concernées ne feront pas cours. Hier, mercredi 04 septembre, l’administration de l’école a réaffirmé sa position en rappelant le règlement intérieur en vigueur soumis aux parents d’élèves depuis le mois de mai dernier. Sainte Jeanne d’Arc entend rester inflexible sur cette mesure en dépit de l’insistance de certains parents d’élèves d’amener l’école à sursoir à sa mesure. Devant le grand portail de l’école, des policiers étaient présents pour certainement parer à toute éventuelle trouble.
Pour le moment, les élèves concernées sont invitées à se dévoiler pour poursuivre leurs études au sein de l’institution à défaut, d’aller chercher ailleurs pour la présente année académique. Le respect scrupuleux de l’uniforme réglementaire est exigé. En attendant une réaction de l’autorité, notamment l’inspection d’académie de Dakar. Le ministre de l’éducation nationale, Mamadou Talla avait rappelé l’article 4 modifié de la loi d’Orientation n°91-22 du 30 janvier 1991. Cette situation n’est pas conforme, indique-t-il, à la Constitution du Sénégal qui dispose en son article premier, que «la République du Sénégal est une République laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens, sans distinction d’origine, de race, de sexe, de religion. Elle respecte toutes les croyances». Avant de conclure : «le ministère de l’Education nationale prendra toutes les dispositions pour mettre un terme à de telles situations en veillant à une application stricte des lois et règlements en vigueur en relation avec les Inspecteurs d’Académie». Affaire à suivre.