«NOUS TRAVAILLONS POUR LE CONCEPT OUBI TEY DIANG TEY»
L’une des conditions de réussite de notre mission, c’est d’avoir une année apaisée. Et cela passe par le dialogue. Nous allons vers cette direction.

Le ministre de l’Education nationale veut réussir sa première rentrée des classes. Pour cette année, Mamadou Talla, qui a clôturé hier la 5ème session plénière du haut conseil du dialogue social, a soutenu que les travaux de concertation avec les partenaires de l’éducation sont en train d’être faits, avec le but de matérialiser le concept «oubi tey, diang tey».
«Oubi tey diang tey» n’est pas seulement un concept pour le ministre de l’Education nationale. C’est aussi un défi pour Mamadou Talla qui va assister à sa première rentrée des classes, en tant que ministre de l’Education. Pour y arriver, il compte ratisser large, en faisant du dialogue son arme secrète. Hier, lors de la cérémonie de clôture de la 5ème session de la prérentrée scolaire, le ministre a affiché ses ambitions.
«Quand on a une année apaisée et de bons résultats, l’enseignant est la première personne à s’en féliciter. L’une des conditions de réussite de notre mission, c’est d’avoir une année apaisée. Et cela passe par le dialogue. Nous allons vers cette direction. L’ensemble des réformes que nous allons entreprendre, les moyens financiers et autres vont être mobilisés pour une année réussie», a fait savoir le ministre.
Selon Mamadou Talla, d’autres sessions seront organisées pour mieux harmoniser. « Après cette rencontre, il y en aura d’autres. Pour le mois de septembre, nous sommes en train de préparer le concept ’’Oubi tey, diang tey’’ pour qu’il puisse être effectif sur la majeure partie du territoire. C’est un concept qui est réalisé dans les autres pays. Nous sommes en train de le préparer depuis 15 jours», a expliqué le ministre de l’Education.
«Depuis que je suis là, j’ai toujours dit que je ne peux rien réussir, sans les partenaires sociaux, la société civile, les parents d’élèves, les enseignants, la communauté éducative d’une manière générale. On ne peut pas avoir la responsabilité de gérer, de diriger et d’organiser l’éducation nationale du préscolaire jusqu’au moyen sans y associer tous les acteurs », a-t-il soutenu.
Durant cette rencontre, il a aussi été question du monitoring. Sur ce point également, le ministre a donné des garanties. « Les accords qui ont été signés, nous allons reprendre le monitoring qui existait. Depuis 2014, nous évoluons dans le cadre de ce dialogue où plusieurs ministères ont été impliqués. C’est le cas du ministère du Travail, de l’Habitat, de l’Economie, de l’Education nationale. Le Premier ministre assurait le monitoring. Mais depuis qu’il n’y a plus de Premier ministre, quelqu’un a été désigné pour gérer cela», a rassuré Mamadou Talla.
Supression du CFEE ET du BEFEM
La suppression du CFEE proposée par le COSYDEP trouve un écho favorable auprès du ministre. Toutefois, cela n’est pas encore d’actualité. Mamadou Talla soutient qu’il faudra tout d’abord un consensus. « Les partenaires sociaux ont une idée que j’avais déjà. Il faut qu’on soit dynamique dans nos offres. Il faut qu’on revoie le CFEE, le BEFEM et le Baccalauréat. Il est important qu’on se pose des questions pour revoir le format. Nous allons prendre ce document, l’étudier et voir en réalité qu’est-ce qu’il faut faire. Certains pays ne l’ont plus. Au niveau de la formation professionnelle, les gens se posaient des questions sur le Baccalauréat technique. Nous l’avions modifié. Mais ici également, s’il y a lieu de modifier notre système, en commune accord avec les acteurs, c’est une décision que nous allons prendre ensemble», a conclu le ministre de l’Education nationale.