LES PIQUES DE L'AS DE CE JEUDI

La first family au Palais
Avant-hier, le chef de l’Etat avait toute sa famille dans la salle où il faisait son face-à-face avec la presse. En dehors de Marième Faye Sall qui distribuait le sourire à tout vent, il y avait ses deux garçons. L’aîné Amadou Sall en l’occurrence était même accompagné de son épouse. Ils ont suivi de bout en bout la torture à laquelle leur papa a été soumis par des confrères qui ont tenu leur rang en l’interpellant sur toutes les questions, y compris celle relative au troisième mandat considéré comme un sujet tabou.
Des dauphins absents
Dans le gotha de l’Apr, quand on parle de dauphin, on pense soit à Abdoulaye Daouda Diallo, soit à Mansour Faye, Amadou Ba, Aly Ngouille Ndiaye, Boun Dionne, ou encore Harouna Dia ou Mimi Touré. Mais avant-hier au Palais, il n’y avait que Boun Dionne et Mimi Touré dans la salle des banquets remplie par des officiels et quelques responsables de médias conviés pour servir de décor. En tout cas, la sortie du chef de l’Etat sur la question du dauphin est claire : Il n’en a pas. Pour l’instant du moins.
Ce Babacar Diagne là …
Tel le phénix, Babacar Diagne renaît toujours de ses cendres. Homme lige de Dieu en 2000, il a pris du galon à la surprise générale en devenant directeur général de la RTS alors qu’il n’était que directeur de la Télévision sous Diouf. Entre les deux tours, l’on se rappelle encore la sortie du candidat Macky Sall l’accusant de vouloir annoncer des résultats donnant Wade victorieux. Surprise du chef, il se voit confirmer et même envoyer plus tard d’abord à la stratégique ambassade du Sénégal en Gambie, puis à la prestigieuse ambassade du Sénégal aux Etats-Unis. Le voici, depuis quelques mois, président du Cnra pour ainsi exécuter le sale boulot. Son prédécesseur n’a jamais coupé de signal tout au long de son mandat. Vrai ou faux, une bonne partie de l’opinion pense que sa décision est dictée par le fait que Sen Tv avait un invité encombrant : Ousmane Sonko. Qui plus est, Dmedia a exprimé son désir de se conformer à la loi une fois son contrat arrivé à terme. Pourquoi alors une telle précipitation ? Il ne s’agit nullement de défendre Dmedia, mais plutôt d’un principe : surtout qu’il s’agit d’une question d’une légèreté déconcertante : dépigmentation. Quid de l’alcool ou de la cigarette ? Dans une démocratie qui se respecte, on n’a pas besoin de fermer une télévision. L’opinion s’en chargerait volontiers. Mais tant qu’il y aura des zélés comme Babacar Diagne, la démocratie ira à reculons.
Des étudiants écroués pour prostitution
Une rocambolesque histoire de prostitution masculine a été appelée devant la barre des flagrants délits du tribunal Hors Classe de Dakar avant hier. P C Dieng, B Guèye et A A Kennet tous étudiants ont été condamné à deux ans de prison dont 18 jours ferme. Tout a commencé par une annonce sur internet où des hommes proposent des séances de galipettes monétisées aux dames. Cerise sur le gâteau, ils adjoignent leurs coordonnées à la publication. Pour les alpaguer, des policières, se faisant passer pour des clientes les ont contactés pour une séance érotique dans un hôtel de la place. Ils s’accordent alors sur 20 000 francs la passe. Sur les lieux, alors que les deux tourtereaux s’apprêtaient à passer aux actes, les limiers ont débarqué pour interrompre la scène. A sa grande surprise, ils l’ont menotté et embarqué sans piper mot.
Des étudiants écroués pour prostitution
Devant la barre, les prévenus ont dilué leurs aveux pour se tirer d’affaire. «On m’a interpellé devant la Senelec de la rue Vincent. Je mettais souvent mon numéro dans les sites de vente en ligne. Un jour, une dame m’a appelé pour me demander une partie de jambes en l’air. Elle m’a juste proposé une somme», a dit B Guèye, étudiant en Sciences politiques. « J’avais publié la photo d’un homme avec une femme accompagnée d’un message : pour les femmes matures», a pour sa part indiqué A A Kennet, 19 ans, étudiant en licence de Banque Finance. Quant à C P Dieng en service à l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan), il passe à table. Dans son réquisitoire, le procureur soutient qu’ils ont affiché leurs numéros sur un site web neexna.com. En plus, dit-il, ils ont publié des images obscènes sur le site web en question. Dès lors, le ministère public requiert 2 ans de prison ferme. La défense assurée par Me Aminata Fatou Binetou Sarr, et me Gaye a tenté de les tirer d’affaire. En définitive, le tribunal les a condamnés à 2 ans de prison dont 18 jours ferme.
709 prisonniers graciés
Le président de la République, Macky Sall, a accordé la grâce à 709 personnes condamnées pour des infractions diverses et incarcérées dans différents établissements pénitentiaires du Sénégal, à l’occasion de la fin d’année. Selon le communiqué parvenu à «L’As», parmi les 709, il y a 631 remises totales de peines, 56 remises partielles de peines, 5 mineurs, 14 grands malades, une personne âgée de plus de 65 ans et deux commutations de peine de perpétuité à 20 ans de travaux forcés. Il s’agit là pour le chef de l’Etat de donner une seconde chance à une catégorie de citoyens momentanément en conflits avec la loi. «Toutefois, cette mesure ne s’applique pas aux auteurs de certaines infractions lourdes telles que le viol, la pédophilie, le vol de bétail et le trafic illicite de bois ou d’espèces protégées», renseigne le texte.
Keur Massar : Une fille déshabillée publiquement
Le croisement Keur Massar est devenu, depuis quelques années, le lieu de convergence des populations pour fêter le nouvel an. Cette année aussi, l’endroit a refusé du monde et c’était la liesse. Malheureusement, beaucoup d’actes de banditisme y ont été enregistrés. En effet, une fille, venue célébrer le nouvel an et communier avec les autres fêtards, a été tout simplement déshabillée par des jeunes garçons totalement excités. Et devant la foule qui n’en revenait pas ! Il a fallu que les policiers qui assuraient l’ordre interviennent pour exfiltrer la fille et la sauver des mains de ces individus malintentionnés.
Accident mortel
La série noire des accidents mortels se poursuit. Ce, malgré les campagnes de sensibilisation faites par les autorités. Et pour ce nouvel an, l’horreur s’est invitée hier à Louga sur la RN2, au village de Keur Bouma, à hauteur de Kébémer. C’est un dérapage suivi de renversement d’un véhicule 7 places Peugeot 505, immatriculé TH 3499B, qui a fait 1 mort, 7 blessés dont 3 graves. Selon nos sources, les faits se sont produits vers 14 heures. Les sapeurs-pompiers informés se sont déployés sur les lieux pour évacuer le corps sans vie répondant au nom de Samba Sarr, âgé de 32 ans, ainsi que les blessés à l’hôpital régional de Louga, suite à la réquisition effectuée par les gendarmes de la Brigade de la localité en charge de l’enquête.
Assises du transport routier
Face aux nombreux accidents de la circulation, l’Union des routiers du Sénégal(Urs) affiliée à la Cnts et la Fédération internationale des ouvriers du transport d’Afrique (Itf) préconisent des assises du transport routier. D’après Baïla Sow, responsable Itf espace francophone et Gora Khouma, secrétaire de l’Urs, la série d’accidents n’est pas imputable aux chauffeurs. Les syndicalistes soutiennent que les travailleurs du transport sont fatigués et marginalisés à cause de la précarité de leurs emplois, des surcharges horaires et des licenciements abusifs. Une situation difficile qui mérite d’être posée sur la table pour des solutions durables.
Le budget du Crous augmente de 4,3%
Le Conseil d’Administration (Ca) du Centre régional des Œuvres universitaires et sociales (Crous) de Saint-Louis a adopté à l’unanimité le budget annuel de la structure dirigée par Ibrahima Faye. A l’issue des riches échanges, le projet de budget a été adopté à l’unanimité. Ainsi, de 7.358.400.000 Fcfa en 2019, le budget est passé à 7.677.000.000) Fcfa pour l’année 2020, soit une hausse de 4,3%. Grâce à cette hausse, indique le Directeur du Crous, le Crous pourra mener à bien sa mission et répondre aux aspirations du personnel et des étudiants. « L’œuvre sociale sera améliorée pour le bien des pensionnaires de Sanar», a déclaré Pape Ibrahima Faye qui invite les différents secteurs à jouer leur partition pour une «année académique 2019/2020 de paix».
Emballo président de la Guinée Bissau
L’opposant Umaro Sissoco Embalo est élu président de la Guinée Bissau avec 53,55%, à l’issue d’un deuxième tour qu’il a âprement disputé avec l’ancien Premier ministre et leader du PAIGC. Pari gagné pour le candidat du Madem, jeune parti créé il y a seulement un an et demi : Umaro Sissoco Embalo, 47 ans, ancien Premier ministre, l’a emporté face au parti historique PAIGC, qui domine la vie politique du pays depuis l’indépendance. Il a bénéficié d’un report des voix après avoir obtenu des soutiens de poids.
Barka Bâ décroche le jackpot
A peine élu , le nouvel homme fort de Bissau a-t-il accordé une interview exclusive à notre confrère Barka Bâ de la Tfm qui est en passe de devenir l’un des journaliste les plus cotés dans la sous région. Avec Barrow c’était encore lui. On se rappellera également son documentaire sur la famille de Sakara.
Détournement de 30 millions
Serigne Fallou Diop était un marchand ambulant au marché Sandaga. Un jour, il fait connaissance avec Ibrahima Cissé et ils tissèrent une relation amicale telle que celui-ci lui confia un grand magasin. Quelques jours plus tard, le sieur Cissé fait un accident tragique. Après concertation, la famille désigne Serigne Fallou Diop comme le nouveau gérant de sa boutique. Mais au bout de mois plus tard, le jeune gérant ne passe plus à la caisse régulièrement. Interpellé par la sœur d’Ibrahima Cissé sur son comportement, il argue que le business ne marche plus comme avant. Surprise par la réponse, Aminata Cissé a fait des enquêtes et s’est rendue compte que le jeune homme depuis 7 mois les 150.000 Fcfa destinés au paiement du loyer. Elle dépose alors une plainte à la police. Serigne Fallou Diop est convoqué, mais il refuse de déférer. Les limiers sont allés le cueillir chez lui pour le conduire au commissariat.
Détournement de 30 millions (bis)
Devant la barre, le prévenu a réfuté les accusations qui lui sont imputées. «J’ai fait la rencontre de deux marabouts. Ces derniers m’ont donné de l’eau bénite pour fructifier mon commerce. Depuis ce jour, j’ai versé des sommes d’environ 5 millions Fcfa en l’espace de deux semaines», s’est-il défendu. Faux ! rétorque la plaignante. « Lorsque nous avons fait l’inventaire ensemble, nous avons laissé 30 millions dans la caisse», affirme Aminata Cissé. Selon elle, le magasin est resté 7 mois sans s’acquitter du loyer. «Quand j’ai fait l’inventaire, j’ai constaté un manquement de 17 millions. Et Serigne Fallou a affirmé qu’il avait payé tous les mois», ajoute-t-elle. Dans son réquisitoire, le procureur révèle que Fallou avait avoué, lors de l’enquête préliminaire, avoir utilisé l’argent pour fructifier le commerce. Son avocat plaide l’envoutement : « Il n’a pas tiré bénéfice de ce détournement, il a été envoûté», dit-il. Dans son jugement, le tribunal l’a condamné à 6 mois et à payer une amende de 18 millions.
Affrontements en vue entre Nio Lank Nio Bagn et Apr
On s’achemine vers un vendredi de manifestations à Guédiawaye concernant l’électricité. Car des jeunes du Mouvement citoyen « Nio Lank, Nio bagn » de la banlieue qui organisent une caravane de sensibilisation ce vendredi, avec des visites à domicile, risquent de se heurter aux membres du Mouvement des élèves et étudiants républicains de Guédiawaye (Meer/G) qui comptent également marcher pour montrer leur adhésion à la politique énergétique du Président Macky. Les jeunes de « Nio Lank, Nio Bagn » annoncent une plainte contre la Société nationale d’électricité et réclament son audit. Nos sources signalent d’ailleurs que les 2 entités ont tous déposé des demandes de marche sur la table du Préfet de Guédiawaye
Moussa Baldé
Pour le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Moussa Baldé, le Président Macky Sall a délivré un discours clair, concis et rassurant. Il estime qu’il faut être pessimiste pour ne pas être rassuré par le message du chef de l’Etat qui, selon lui, a retracé les grandes lignes qui font ressortir l’émergence. Il cite entre autres la modernisation du secteur primaire (transformation de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche).