LES PIQUES DE L'AS DE CE VENDREDI

Sonko, Mamour et les 94 milliards
C ‘est ce matin que la Commission d’enquête parlementaire sur les 94 milliards va restituer ses travaux. Conformément à la loi, la plénière se fera à huis clos et servira aux parlementaires de se faire une idée sur les accusations gravissimes qu’Ousmane Sonko a portées contre l’ancien directeur des Domaines Mamour Diallo. Mais déjà l’opinion commence à se faire une religion sur Ousmane Sonko habitué à faire des révélations le plus souvent fausses. «On se rappellera toujours les dix millions qu’il a annoncés, mais aussi l’histoire des impôts des députés. Tout cela s’est révélé faux. Ousmane Sonko a bâti sa réputation et son aura sur du mensonge», disait le président du groupe Benno Bokk Yakaar qui avait fini de le prénommer « El bambino». Mais dans cette affaire de 94 milliards Ousmane Sonko risque gros. Il a annoncé des preuves mais ne les a jamais remis à la presse. Pire, il a caché à l’opinion qu’il a un intérêt personnel dans ce dossier du reste scandaleux. Si ses accusations sont vraies le glaive devrait s’abattre non seulement sur Mamour Diallo, mais aussi sur ses anciens patrons, notamment le ministre des Finances de l’époque, Amadou Ba que Sonko ne cite jamais, le Premier ministre Mahammad Dionne, mais aussi le chef de l’Etat lui-même. Seulement à force de débiter des légendes, Sonko aura du mal à convaincre certaines gens.
Mamadou Talla désamorce la bombe des Ecoles franco sénégalaises
Les ex-enseignants des écoles franco-sénégalaises ont accepté de regagner les classes. Le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, a désamorcé la bombe hier à l’occasion d’une audience qu’il leur a accordée en présence de ses collaborateurs et du secrétaire général national du Cusems, Abdoulaye Ndoye, représentant les syndicats du G7. Mamadou Talla les a convaincus de réintégrer le système pour servir à nouveau l’école aux côtés de leurs collègues du public. Les concernés ont salué la démarche du ministre Mamadou Talla et son ouverture au dialogue et à la recherche de consensus. Mamadou Talla a souligné l’apport inestimable de ces 27 enseignants compte tenu de leur riche expérience pour un enseignement de qualité. Il leur a fait savoir le grand rôle que chacun d’eux doit jouer dans son lieu d’affectation pour impulser une dynamique nouvelle dans l’encadrement des élèves ou le partage de savoir avec leurs collègues. Selon le ministre, le pays attend beaucoup d’eux pour atteindre l’objectif Education de qualité pour tous. Malgré tout, il a rappelé que chaque travailleur a le droit de se battre pour un mieux-être dans sa profession.
Lancement d’un cycle d’octroi de licences pétrolières
Le ministre du Pétrole a annoncé que le Sénégal a reporté au 4 novembre prochain le lancement d’un cycle d’octroi de licences pétrolières, prévu pour mercredi. Selon les explications de Mohamadou Makhtar Cissé, certains documents contractuels doivent être finalisés avant le démarrage du processus. Le cycle comprend 10 blocs en onshore et en offshore. Aucune explication précise n’a été fournie sur les raisons ayant justifié ce report. Le Sénégal s’attend à démarrer la production de ses projets de pétrole entre 2022 et 2026. La production s’appuiera sur une base de 1 milliard de barils. Le pays devrait aussi lancer, en coopération avec la Mauritanie, l’un des plus grands projets gaziers d’Afrique subsaharienne. Selon le FMI, les découvertes sont importantes, mais ne conduiront pas à une transformation majeure de l’économie du pays. Les hydrocarbures ne devraient pas représenter plus de 5% du PIB.
Visa d’entrée au Sénégal pour les étrangers
Le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, a annoncé hier sur les ondes de la «Rfm», le rétablissement des visas d’entrée pour les étrangers, hors Cedeao. Ce visa obligatoire avait déjà été instauré en 2013 par le régime de Macky Sall avant d’être supprimé en 2015, parce qu’il constituait, aux yeux des professionnels du tourisme, un frein. Aly Ngouille Ndiaye a justifié le retour du visa pour les étrangers hors Cedeao pour des raisons sécuritaires. A en croire le ministre de l’Intérieur, c’est une manière de renforcer le contrôle des frontières du pays. Selon lui, les travaux sont bien avancés et la mesure pourrait être mise en œuvre dès la fin de l’année. Pour des raisons de sécurité, affirme Aly Ngouille Ndiaye, les autorités étatiques ont besoin de savoir qui vient ou qui entre dans le pays afin de pouvoir les contrôler.
Aly Ngouille Ndiaye contredit Alioune Sarr
Restons avec le ministre de l’Intérieur pour dire qu’il prend le contrepied de son collègue du Tourisme et des Transports Aériens. Aly Ngouille Ndiaye contredit les propos de Alioune Sarr qui soutenait, la semaine dernière en marge du salon Top Résa à Paris, que le visa obligatoire pour les étrangers n’est pas encore envisagé.
Le président du Syndicat des agences de voyage stupéfait
Ne quittons le ministre de l’Intérieur pour souligner que sa déclaration a suscité une peur bleue au sein du Syndicat des agences de voyage du Sénégal. Interrogé par nos confrères de «Rfi», le président du Syndicat des agences de voyage du Sénégal, Mamadou Sow, dit tomber des nues en apprenant la nouvelle. Il était avec le ministre du Tourisme, à Paris la semaine dernière, pour vanter la destination Sénégal. C’est une grosse surprise pour lui, d’autant qu’ils ont rassuré à Paris leurs partenaires en leur disant qu’il n’y avait plus de visa au Sénégal. Il ne comprend pas pourquoi on veut remettre en cause la décision du chef de l’Etat. Sur les raisons sécuritaires invoquées par le ministre de l’Intérieur, Mamadou Sow estime que c’est leur travail aux différents Salons du Tourisme qui est anéanti. Puisqu’ils ont expliqué aux touristes qu’ils peuvent venir au Sénégal en toute quiétude, parce qu’il y a la sécurité. Mamadou Sow informe qu’ils vont entamer, dès la semaine prochaine, des concertations aussi bien avec le ministre de l’Intérieur que le président de la République..
Thierno Alassane Sall tire sur Macky et Wade à Touba
Le leader de la République des Valeurs (RV) doute de la sincérité des retrouvailles entre Me Abdoulaye Wade et Macky Sall. A Touba pour les besoins du Magal, Thierno Alassane Sall(TAS) a indiqué qu’il s’agit plutôt d’un deal puisque les retrouvailles reposent sur une compromission. Pour lui, Macky Sall cherche à sauver sa peau après son départ du pouvoir et Me Wade négocie une amnistie de son fils. A l’en croire, le Sénégal a vécu des moments difficiles à cause de ces histoires de pétrole et de gaz. Par conséquent, dit-il le régime de Macky Sall essaie d’enterrer cette affaire avec de prétendues retrouvailles et de paix sociale. Pour lui, il n’y a pas de paix sans justice. Si la mauvaise gouvernance, les détournements de deniers publics, la prévarication… continuent, soutient TAS, il y aura toujours des tensions. Quant à une éventuelle amnistie pour Karim Wade, l’ancien ministre de l’Energie estime que le régime de Macky Sall veut juste effacer ses propres forfaitures.
Innovation à l’Ipres et Caisse de sécurité sociale
L’Ipres et la Caisse de Sécurité Sociale se modernisent. Les retraités de l’Ipres et les crédirentiers seront désormais dotés d’une carte biométrique bancaire. Une mesure révolutionnaire qui renforce l’efficacité des deux Institutions de Prévoyance sociale. En effet, la carte servira de preuve de vie lors des contrôles physiques, mais aussi de moyen de paiement des pensions dans tout le réseau bancaire du Gim/Uemoa. L’opération d’enrôlement des bénéficiaires a démarré par Thiès. Elle se poursuit présentement dans les départements de Mbour et Fatick. Ainsi les équipes de l’Ipres et de la Caisse de Sécurité Sociale vont sillonner toute l’étendue du territoire national pour enrôler les bénéficiaires.
Proxénétisme et blanchiment de capitaux
Birane Niang, propriétaire de l’hôtel Milano, et ses 4 acolytes ont fait face hier au juge des flagrants délits de Dakar. Le premier nommé est poursuivi pour proxénétisme et blanchiment de capitaux, tandis que les autres ont comparu pour complicité de ce chef. Le dossier n’a pas été débattu au fond car l’audience a été renvoyée au 14 octobre prochain pour défaut d’interprète en Bambara. Birane Niang a construit un bâtiment qu’il présente comme un hôtel en se dotant de toute la paperasse règlementaire. Mais, derrière cette structure, il a mis en place un réseau de prostitution bien organisé en hébergeant des filles qui exercent le plus vieux métier du monde. D’ailleurs, les 17 chambres du bâtiment sont toutes occupées par des filles qui s’adonnent à la prostitution au vu et au su du maitre des lieux. De concert avec ce dernier, Seydina Sow, Nah Niang, Ibrahima Diémé, Babacar Ba et Oumar Sidibé jouent aux rabatteurs pour ne pas dire aux proxénètes en trouvant des clients aux filles. En échange, ils sont rémunérés à partir des revenus tirés de la prostitution.
Proxénétisme et blanchiment de capitaux (bis)
Suite à une dénonciation anonyme, les gendarmes de la Section de Recherches sont dépêchés sur place. Ils se sont fait passer pour des clients venus passer de bons moments avec les prostituées. Ces dernières ne tardent pas à tomber dans le piège avant de se faire alpaguer. Interpelé également et entendu, Birane Niang se présente comme un opérateur économique de profession et déclare que l’hôtel Milano lui appartient. Il a ses bureaux dans l’immeuble qu’il gère lui-même et qu’il a acquis en 2015 avec une licence d’exploitation de l’autorité administrative. A ses début, il recevait des étrangers en transit au Sénégal. Mais, depuis que l’aéroport de Yoff a été délocalisé, indique-t-il, les clients se font rares. C’est ainsi qu’il a commencé à traiter avec les prostituées. A l’en croire, certaines filles louent une chambre pour toute la nuit, payent 20.000 Fcfa pour la nuitée et reçoivent leurs clients toute la soirée. D’autres, par contre, préfèrent les chambres de passe et paient 5.000 Fcfa/heure pour satisfaire leurs clients. A la question de savoir s’il est au courant des activités des filles, il a répondu par l’affirmative, précisant qu’il travaille uniquement avec les détentrices de carnet sanitaire. Cuisinés également par les enquêteurs, Seydina Sow, Nah Niang, Ibrahima Diémé, Babacar Ba et Oumar Sidibé ont confirmé les propos de Birane Niang.
34 blessés dont deux cas graves dans l’accident de Saint Louis
Un accident d’une rare violence s’est produit hier, non loin de l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis, plus précisément en face de la direction générale de la Saed. C’était vers 11 heures. En effet, un bus (horaire) en provenance de Ndiandane est entré en collision avec un véhicule 4X4 de la Saed. Le bilan est de trente-quatre (34) blessés dont deux (2) dans un état très grave. Pour les blessés, les cas les plus sérieux ont été acheminés aux urgences de l’hôpital de Saint-Louis.