«LES RESEAUX SOCIAUX NE PEUVENT PAS CONCURRENCER LA RADIO»
Malgré l’importance de la digitalisation, Alioune Badara Diagne Golbert, ancien chef de la chaîne 3 de la RTS et actuel directeur général de Teranga Fm, se veut optimiste sur l’avenir de la radio

La Journée mondiale de la radio a été célébrée hier à Saint-Louis où l’audimat est très important. A cette occasion, les journalistes ont indiqué que le contenu est laissé à l’appréciation des populations. Malgré l’importance de la digitalisation, Alioune Badara Diagne Golbert, ancien chef de la chaîne 3 de la RTS et actuel directeur général de Teranga Fm, se veut optimiste sur l’avenir de la radio qui, selon lui, ne peut être concurrencée par les réseaux sociaux.
La Journée mondiale de la radio a été célébrée hier à Saint-Louis. Occasion saisie par Alioune Badara Diagne « Golbert », ancien patron de la chaîne 3 de la RTS, pour rappeler l’importance de la radio dans la société sénégalaise. Trouvé à la place Faidherbe, le Directeur Général de la radio communautaire Teranga Fm, soutient que ce médium occupe une place importante sur l’échiquier médiatique. «La radio ne peut être concurrencée par aucun autre médium.
La radio dépasse de loin les autres médias. Elle est plus rapide que la télévision et la presse écrite alors que les réseaux sociaux ne sont pas toujours accessibles aux populations, contrairement à la radio. Je rappelle que la radio joue un rôle prépondérant dans l’espace médiatique. Et les auditeurs le savent très bien», affirme M. Diagne. A la radio Zig Fm sur l’avenue Général DeGaulle, le chef d’antenne Babacar Niang rappelle que dans un pays en voie de développement comme le Sénégal, l’internet n’est pas présent partout. « Certes, l’internet constitue une concurrence mais l’absence d’électricité fait défaut dans plusieurs localités. De ce fait, les populations rurales et démunies font recours à la radio pour s’informer. C’est pour vous dire que la radio est précieuse et les populations feront recours à elle», a précisé Babacar Niang.
Revenant à la charge, Alioune Badara Diagne «Golbert» insiste : «Aujourd’hui, la radio est irremplaçable. La radio ne peut être concurrencée par les réseaux sociaux. Avec le développement des Tic, les réseaux sociaux foisonnent et les gens font confiance aux réseaux sociaux mais ces réseaux sont parfois gérés par des néophytes qui sont certes des informaticiens mais méconnus dans le journalisme. Il y a certains qui envoient des bribes.
Les réseaux ont tendance à traiter certaines informations à l’état brut sans parfois aucune vérification. Cette attitude est extrêmement dangereuse pour la société. Ce sont des gens qui ne sont pas formés. L’information doit être vérifiée avant d’être traitée. Il faut la véracité des informations », a averti le doyen Golbert pour qui le terrain est important pour un journaliste.
Au niveau de la RTS au nord de l’île, Bator Fall signale que la radio de la Voix du Nord a participé à la « bonne marche de notre société à travers des émissions interactives qui sont animées ».