L'OEIL DU TEMOIN DE CE JEUDI

KEEMTAAN GI - UNANIMISME BEAT
Il n’y a donc aucun téméraire qui oserait regarder le Chef dans le blanc des yeux et lui dire qu’il est passé à côté de la plaque ? Qu’il s’est lamentablement fourvoyé et reconnaitre, enfin, qu’il n’a pu résister aux menaces d’une oligarchie religieuse pour le contraindre à rouvrir les mosquées. Pas de quoi jouer au guerrier ou avoir honte. Même s’ils ne sont pas aussi fatalistes que Jacques, ce personnage de Diderot pour qui tout ce qui lui arrive était écrit là-haut, pour ces messieurs et dames du pouvoir, tout ce que le Chef fait ou décide est bon pour nous autres pauvres citoyens. Notre choix — notre obligation plutôt ! — serait de subir. Et on les entend depuis lundi soir seriner tous le même discours d’autosatisfaction. Le Chef aurait mis une pression accrue, genre confinement total, sur le peuple et les mêmes qui parent aujourd’hui de toutes les vertus du monde les mesures d’assouplissement annoncées auraient salué une illusoire stature de génie du Chef. Ce même si ses dernières décisions sont vigoureusement contestées par une frange de la population, dont des élèves qui ne veulent pas être transformés en chair à coronavirus tandis que leurs parents, eux, disent ne point vouloir assister à la mort programmée de leurs chérubins. L’Eglise catholique, plus prudente et responsable, a sagement conseillé à ses fidèles de rester chez eux, le temps que la bourrasque passe, les activités religieuses étant suspendues. Sages décisions si l’on se réfère à la situation marquée par une montée fulgurante du virus. Quant à nos entrepreneurs islamiques et autres s’activant dans le business des mosquées, ils ont poussé à la roue en faveur de la réouverture de ces dernières. En prenant même le contrepied de La Mecque et de Médine ! Malgré donc ce tableau fort pessimiste, y en a qui applaudissent aux décisions hasardeuses du Chef. En attendant …
KACCOOR BI
CONSEIL DES MINISTRES PLAIDOYER DE MACKY SALL POUR LA REPRISE DES ACTIVITES ECONOMIQUES
Après son discours du 11 mai, le président de la république a repris hier son plaidoyer pour la reprise des activités économiques. C’était au cours du Conseil des ministres. En effet, Macky Sall a demandé aux membres du gouvernement de veiller à l’application effective des décisions annoncées lors de son message à la Nation du 11 mai 2020. Il a, au titre de la confiance des acteurs et de la relance durable des activités économiques post crise COVID-19, insisté sur l’impératif d’assurer la vigilance absolue dans la gestion de la pandémie, mais également d’anticiper la reprise durable et la relance dynamique des activités économiques. Le chef de l’Etat a, en outre, indiqué aux membres du gouvernement que la poursuite de l’exécution des projets d’investissements publics, la protection des travailleurs, le maintien des activités et le développement de nos entreprises, constituent des catalyseurs pour la relance économique.
MESURES INDIVIDUELLES
Mamadou Badji, professeur titulaire des Universités, matricule de solde n° 100402/E est nommé recteur de l’Université Assane Seck de Ziguinchor au ministère de l’Enseignement supérieur de la recherche et de l’Innovation, en remplacement de monsieur Courfia kéba DIAWArA, appelé à d’autres fonctions. M. Tenguella BA, Inspecteur de l’Enseignement élémentaire, matricule de Solde n°518550/L, est nommé Directeur de l’Education préscolaire au ministère de l’Education nationale, en remplacement de monsieur Ousmane DIOUf. M. Serigne Sabou BADIANE, Inspecteur de l’Enseignement élémentaire, matricule de solde n°515786/D, est nommé Directeur des ressources humaines au ministère de l’Education nationale, en remplacement de monsieur Ibou NDIAThE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
LA MOSQUEE OMARIENNE RESTE FERMEE
Nous avons appris tard hier soir, au moment de boucler cette édition, que la famille Omarienne a décidé de ne pas s’associer au mouvement de réouverture des mosquées porté par la Ligue des Imams et Oulémas du Sénégal ainsi que d’autres activistes. Comme l’Eglise, elle entend jouer la prudence au vu de l’évolution inquiétante de la pandémie du coronavirus. Le khalife général de la famille Omarienne, Thierno madani Tall, a ainsi publié un communiqué afin que nul n’en ignore. Voici ce qu’on peut y lire : « Dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid19, et au vu de l’évolution de la situation pas encore totalement maîtrisée sur le territoire national mais plus particulièrement dans la région de Dakar, le Serviteur de la Communauté Omarienne, Thierno Madani Mountaga Tall, informe les fidèles que la mosquée Omarienne reste fermée au public. Cette mesure de prudence restera en vigueur jusqu’à nouvel avis de sa part. » Voilà qui a le mérite de la clarté et constitue un cinglant désaveu pour tous ces activistes qui n’avaient de cesse de réclamer à cor et à cris la réouverture des mosquées malgré la situation sanitaire calamiteuse au niveau national. On ne sait pour quels desseins…
AFFRONTEMENTS AU MARCHE CENTRAL DE RUFISQUE UN COMMERÇANT POIGNARDE, 9 AGENTS MUNICIPAUX BLESSES
Rufisque a connu hier matin des affrontements entre agents municipaux et commerçants du marché central. De la volonté de réguler le marché central est née une violente altercation entre les agents municipaux du maire Daouda Niang et les commerçants. Scène de chaos et d’intifada à Rufisque! La route nationale à hauteur du marché central était jonchée de pneus brûlés, de pierres lancées par les commerçants. Ces derniers ont eu même à saccager un service de la mairie de la ville de Rufisque. Les choses ont empiré après qu’un des commerçants a été gravement blessé par un de ceux qu’on appelle communément «les Bleus» de la municipalité. Après cet incident, les commerçants du marché central de Rufisque s’en sont violemment pris à ces derniers. Le commerçant Laye Ndao a été poignardé par le vigile Youssou Cissé en plein jour ce 13 mai 2020. En guise de représailles, 9 agents de la commune de Rufisque-Est ont été blessés par les commerçants en colère et seraient sous assistance médicale. D’après les responsables du marché de Rufisque, «cette situation de violence qui prévaut actuellement sur les lieux était prévisible et les autorités municipales en sont les principales coupables.» Les commerçants s’opposent à toute idée de transfert de leurs activités au lieudit Champ de courses par le maire de Rufisque Est, Boubacar Albé Ndoye. D’ailleurs ce dernier a indexé le préfet du département de Rufisque et le maire de ville de Rufisque qui «n’ont pas pris leurs responsabilités face au désordre qui règne actuellement au marché central de Rufisque.» La situation a été sauvée par le commissaire central de Rufisque qui a réussi à mener une médiation entre les deux parties. Néanmoins, les policiers ont procédé à l’arrestation de plusieurs manifestants...
OUVERTURE DES MOSQUEES ET MARCHES UN WEEK-END DE GRAND RUSH EN PERSPECTIVE !
Depuis le discours du président de la république Macky Sall relatif à l’assouplissement de l’état d’urgence, certains imams et oulémas s’apprêtent à célébrer, demain, la grande prière du vendredi. De même que, la semaine prochaine, la Nuit du Destin, communément appelée «Laylatoul khadr» suivie quelques jours plus tard de la korité ou la prière marquant la fin du ramadan. pendant ce temps, les grands marchés traditionnels comme Castors, Thiaroye, Tilène et autres « loumas » de l’intérieur du pays espèrent recevoir un record de clients en vue des préparatifs de la fête de korité. Dans certaines régions, « Le Témoin » quotidien a appris que gouverneurs, préfets et médecins-chefs de région vont tenir des comités régionaux de développement (Crd) en vue de prendre des mesures face à la pression grandissante des commerçants et transporteurs. Surtout au niveau des « loumas » où les vendeurs de bétail et marchands de poulets mais aussi de pommes de terre, d’oignons voire de fringues ne comptent pas rater le dernier week-end avant la fête pour faire de bonnes affaires. Cette situation de grand rush inquiète certains membres du comité scientifique du Covid-19 qui, depuis l’annonce du président de la république, se sont murés dans un silence de désapprobation. Et surtout au moment où le virus semble pousser un cri de guerre…
ME DJIBRIL WAR A OUSMANE SONKO «CHASSEZ LE NATUREL, IL REVIENT POUR DELIRER ! »
La sortie d’Ousmane Sonko a fait sortir me Djibril War de sa retraite pandémique. D’abord, le député de la majorité présidentielle a arboré sa casquette d’ami du président macky Sall pour se féliciter des nouvelles mesures relatives à l’ouverture des mosquées, des églises et des marchés. Il se réjouit du rapatriement des dépouilles de nos compatriotes décédés à l’étranger du coronavirus dans le respect scrupuleux des règles sanitaires et d’hygiène. Ensuite, il a enfilé un casque militaire pour déclencher des missiles de riposte de type « sol-sol » ou « covid-covid » contre l’opposition. morceaux choisis : « la sortie du leader du parti pastef , le député Ousmane Sonko, qui a suscité indignation et consternation même chez bon nombre de ses partisans et sympathisants ne devrait guère surprendre. On pouvait bien penser que la situation dans laquelle cette pandémie coronavirus a plongé l’humanité entière, devait l’inviter à un minimum de décence et de retenue » a déploré me War en guise de premiers tirs. Puis de déclencher une deuxième salve : « mais comme on le dit souvent, l’habitude est une seconde nature. Chassez le naturel, il revient au galop ! Leurs cris d’orfraie à titre d’indignation ne sont nullement mus par une préoccupation particulière au sort de leurs compatriotes face à ce mal pour le moment invincible. La mesure tant attendue et saluée par bon nombre de citoyens a hélas suscité des délires, diatribes, vociférations de la part du député Ousmane Sonko et consorts qui aspirent pourtant à présider un jour aux destinées de leurs concitoyens. Les autorités religieuses, nos khalifes généraux vers qui ces faux dévots viennent se prosterner, nos frères et sœurs de la diaspora et leurs familles vivant au Sénégal sont aujourd’hui édifiés sur la vraie nature de monsieur Ousmane Sonko et autres » a déploré me Djibril War l’ancien combattant politique et victime de guerre de la commune de Biscuiterie des années Macky.
AUX ECOLES ET MOSQUEES DE NGAYE MEKHE MOUVEMENT SONG DAAN FAIT UN DON DE MASQUES
Pour entamer la réouverture des classes sans risque majeur, les élèves, enseignants et parents d’élèves la commune de Ngaye-mékhé seront gracieusement « masqués ». De même que les maitres coraniques et élèves des daaras pour qui le port de masque de protection est obligatoire. Pour réussir cette opération, le mouvement Song Daan dirigé par mor Diop et affilié l’Apr a offert cinq mille masques (5000) à l’ensemble de ces établissements scolaires de cette commune du département de Tivaouane. Les mosquées de Ngaye-mékhé n’ont pas été oubliées pour avoir reçu leur dotation de masques confectionnés sur place par des artisans et tailleurs de Mékhé.
COVID19 LA CIRCULATION INTERURBAINE TOUJOURS INTERDITE, SAUF A DAKAR
Suite aux mesures d’assouplissement annoncées par le président de la république ce 11 mai, la question qui taraudait pas mal de Sénégalais tournait autour de la circulation interurbaine. Le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, a rappelé à travers un arrêté que la circulation interurbaine signifiant la circulation entre les régions est encore interdite. Et la circulation entre villes d’une même région ? L’arrêté en date du 12 mai modifiant celui du 20 mars qui portait l’interdiction indique qu’ « en application des dispositions sur l’état d’urgence, sont interdites, la circulation des personnes et des biens d’un département à un autre pendant toutes les heures, à l’exception de ceux de Dakar, la circulation des personnes et des biens dans toutes les régions de 21 h à 05 ». Manifestement, il y a une rupture de l’égalité des citoyens devant la loi car pourquoi nos compatriotes vivant à l’intérieur du pays n’auraient-ils pas le droit de circuler librement à l’intérieur de la région où ils vivent contrairement aux habitants de la région de Dakar ?
LIEUX DE CULTE ET RASSEMBLEMENTS LES NOUVELLES DISPOSITIONS PRISES PAR LE MINISTRE DE L’INTERIEUR
Restons toujours avec le ministre de l’Intérieur. Aly Ngouille Ndiaye a aussi pris un autre arrêté modifiant celui du 24 mars concernant les rassemblements dans certains lieux publics. Le nouveau texte dispose que « les lieux de culte, les marchés, les marchés hebdomadaires et les points de vente de bétail ne sont pas concernés par l’interdiction de rassemblement ». Toutefois, ajoute-t-il, « le respect des mesures de protection individuelle et collective est de rigueur ». Il s’agit d’après le nouvel arrêté de la limitation du nombre de personnes dans les lieux de culte, de la désinfection régulière des lieux, du port systématique de masque, de la mise en place d’un dispositif de lavage des mains et de la distanciation physique.