MULTIPLE PHOTOSREVUE DE LA PRESSE SENEPLUS DU JEUDI 4 DÉCEMBRE 2025
Universités en flammes, réformes sous tension et inquiétudes sociales : la presse fait le bilan d’un pays sous pression
Universités en flammes, réformes sous tension et inquiétudes sociales : la presse fait le bilan d’un pays sous pression.
En ce jeudi 4 décembre, les journaux sénégalais déploient une mosaïque d’informations qui, malgré leur diversité, convergent vers une même conclusion : le pays traverse un moment charnière où les tensions universitaires, les réformes administratives et les incertitudes sociales cristallisent l’attention. Entre scènes de violence sur les campus, chantiers de gouvernance promis par le Premier ministre et crispations judiciaires, la presse livre une radiographie sans complaisance de l’actualité nationale.
UNIVERSITES : UNE CRISE PROFONDE, DES IMAGES DE CHAOS
La quasi-totalité des quotidiens se penche aujourd’hui sur la crise universitaire qui a atteint un niveau inquiétant.
Sud Quotidien ouvre sa première page sur un titre alarmant : « Le campus s’embrase », illustrant l’ampleur des affrontements à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Le journal décrit des scènes d’évacuation d’étudiants, de routes barricadées et une inquiétude croissante face à un conflit qui semble s’installer dans la durée.
Sur la même longueur d’onde, EnQuête parle d’un climat devenu « un cocktail Molotov », insistant sur l’accumulation explosive de frustrations : retards des bourses, surcharge des effectifs, gestion administrative contestée.
Le Témoin titre : « Université Cheikh Anta Diop en état de siège : Diomaye – Sonko au pied du mur »
Mais c’est L’Observateur (L’Obs) qui, dans un récit particulièrement immersif, parle de « scènes de guerre et blessures graves ». Le journal relate des descentes policières musclées, des étudiants blessés et une atmosphère d’état de siège qui a transformé le campus en champ de bataille.
Les Échos, pour sa part, opte pour un titre choc : « L’Université à feu et à sang ». Le quotidien souligne le caractère national de la crise, dépassant largement la seule UCAD.
Plusieurs journaux évoquent également l'origine du chaos : des bourses non versées, des réformes structurelles contestées et une communication gouvernementale jugée hésitante.
REFORMES ADMINISTRATIVES : SONKO A L’EPREUVE DE L’EFFICACITE
Alors que les tensions sociales se multiplient, la presse s’intéresse aux efforts gouvernementaux pour transformer l’action publique.
Dans Le Soleil, le compte rendu du Conseil des ministres met en avant la volonté présidentielle de renforcer les actions sociales, avec une phrase centrale : « La jeunesse doit être protégée ». Le journal insiste sur les directives adressées aux ministres pour accélérer les politiques d’inclusion.
Yoor-Yoor se focalise sur les initiatives du Premier ministre avec sa manchette : « Le PM Sonko engage la réforme de l’Administration pour plus d’efficacité ». Le journal détaille plusieurs chantiers visant à moderniser les procédures et lutter contre les lourdeurs qui paralysent l'État.
Rewmi Quotidien adopte une perspective plus analytique avec son titre : « Les grands chantiers de Sonko – Fin de l’administration bureaucratique », signe d’une volonté de rupture avec l’ancien mode de gestion.
Du côté économique, L’Info se montre plus critique : « Un nouveau dispositif financièrement inflationniste ». Le quotidien avertit que certaines mesures, notamment dans le domaine salarial et social, pourraient créer un effet inflationniste difficile à contrôler.
FAITS DIVERS, JUSTICE ET SECURITE : UNE ACTUALITE SOUS HAUTE VIGILANCE
La chronique judiciaire est marquée aujourd’hui par plusieurs révélations significatives.
Libération dévoile un vaste réseau d’escroquerie transfrontalière avec sa une : « 110 candidats bernés en Gambie pendant 2 mois ». Le journal raconte comment des jeunes, en quête d’opportunités, ont été piégés par un faux programme d’emploi.
La Source A consacre sa couverture à des perquisitions et opérations policières dans des dossiers sensibles sous le titre : « Les domiciles visités ». Le journal parle de saisies, de tensions dans certains quartiers populaires et de dossiers judiciaires en voie de bouclage.
Dans un autre registre, Rewmi Sports met en lumière une affaire touchant le monde sportif :
« L’ex-défenseur des Lions Cheikh Mbengue sous contrôle judiciaire », un dossier qui continue de susciter de nombreuses interrogations.
POLITIQUE, SOCIETE ET DOSSIERS SENSIBLES
La scène politique reste traversée par une série de crispations et de débats de fond.
Le Quotidien résume ce climat par un titre sans concession : « État en tensions ». Le journal passe en revue les fronts ouverts : mouvements syndicaux, grogne estudiantine, revendications régionales et pressions administratives.
Tribune tente d’apporter un souffle de solution en affichant : « 5 mesures pour solutionner la crise ». Le journal propose des pistes qui vont de la réforme des bourses à la refonte des systèmes d’encadrement universitaire.
Walf Quotidien, lui, revient à un registre plus mémoriel en publiant : « Sidy, l’homme des refus », portrait du fondateur Sidy Lamine Niass, décrit comme l’une des figures les plus résistantes du paysage médiatique, sept ans après sa disparition.
Sur le plan social, Le Point porte un plaidoyer important : « Khady Bâ Ly plaide pour l’effectivité de la carte d’égalité des chances ». Une manière de rappeler les urgences liées aux droits des personnes handicapées au Sénégal.
SPORTS : ATTENTES, LISTES REPORTEES ET EFFERVESCENCE POPULAIRE
Les rubriques sportives affichent un ton tendu, à quelques jours d’échéances majeures.
Point Actu Sport annonce que le sélectionneur national : « Pape Thiaw ne publiera pas sa liste ce jeudi », une décision qui interroge les observateurs et alimente les spéculations.
Dans un tout autre angle, le quotidien Tribune Sport apporte une précision d’usage sur les nouveaux aménagements : « Le stade Léopold Sédar Senghor n’est pas seulement réservé au sport ». Le journal explique que les infrastructures serviront aussi à des événements culturels et institutionnels.
Enfin, Record capture l’ambiance en banlieue avec sa une très expressive : « La banlieue déjà en ébullition ! », annonçant la montée de la fièvre footballistique avant les grands rendez-vous sportifs.























