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PAR SÉBASTIEN LE BELZIC

SANS LA CHINE, NOUS N'AURIONS PAS OBTENU AUTANT D'ARGENT DES PAYS ÉTRANGERS

Cette course aux investissements est forcément une bonne chose pour l’Afrique puisqu’elle lui offre davantage de partenaires et donc de choix dans sa route vers l’industrialisation

Sébastien Le Belzic  |   Publication 02/04/2019

En 2000, en 2004 et encore en 2016… Depuis près de vingt ans, The Economist, la bible britannique des affaires, annonce régulièrement la ruée vers l’Afrique. « The New Scramble For Africa » titrait encore en mars l’hebdomadaire en première page. Mais l’Afrique est-elle condamnée à rester perpétuellement ce nouvel eldorado ?

Beaucoup de choses ont changé ces dernières années à l’initiative essentiellement de la Chine, dont l’influence grandissante sur le continent a réveillé les rivalités entre grandes puissances du Nord et du Sud. De nombreux pays se sont engouffrés dans la brèche ouverte par la Chinafrique. Sans même parler de la visite d’Emmanuel Macron en Afrique de l’Est en mars, loin du pré carré de la Françafrique, la Turquie, la Russie, l’Inde ou encore le Japon et la Corée du Sud tapent à la porte.

En dix ans, le commerce de l’Inde avec l’Afrique a augmenté de 292 %, 216 % pour la Turquie, 335 % pour la Russie, 224 % pour l’Indonésie et 226 % pour la Chine. Certes, ces pays partaient de très bas, mais c’est le signe évident d’une véritable ère nouvelle pour le continent, amorcée par la Chine. « Sans la Chine, nous n’aurions pas obtenu autant d’argent », explique d’ailleurs Anzetse Were, une économiste kényane spécialiste du développement citée par The Economist.

Au cœur de l’échiquier mondial

« Les dirigeants africains se rendent compte qu’ils ont plus de choix que jamais », reprend Carlos Lopes, négociateur de l’Union africaine (UA). Ils ne sont plus liés à leur ancien pays colonisateur, ni à un camp de la guerre froide. Car, dans le même temps, l’Union européenne (UE), qui reste le premier partenaire de l’Afrique, n’a réussi qu’un modeste 41 % de croissance, tandis que les investissements américains en Afrique subsaharienne diminuaient.

Plus de trois-cent-vingt ambassades ou consulats ont ouvert en Afrique entre 2010 et 2016, selon une étude de l’université de Denver. La Turquie en a ouvert vingt-six à elle seule et l’Inde a annoncé qu’elle ouvrirait dix-huit nouveaux postes ! Les visites d’Etat se multiplient aussi. Soixante-dix-neuf pour le ministre des affaires étrangères et le président chinois en dix ans, trente pour le président turc. Le premier ministre indien Narendra Modi a, quant à lui, visité huit pays africains au cours de ses cinq années de pouvoir !

L’Afrique est donc bien au cœur de l’échiquier mondial, comme ne cesse de nous le rappeler la presse internationale. Ses cinquante-quatre pays représentent plus du quart de l’Assemblée générale des Nations unies et lui donnent un poids diplomatique sans équivalent. C’est d’ailleurs en Afrique que la Chine a mené sa « guerre » contre Taïwan. Pour preuve, des treize pays africains qui reconnaissaient l’île en 1995 plutôt que Pékin comme représentant de la Chine, il n’en reste aujourd’hui plus qu’un seul, le minuscule Eswatini, l’ancien Swaziland.

La Chine achète donc là de l’influence, y vend des armes, du riz et des chemins de fer. Mais elle n’est plus seule. Au point que l’opposition entre la Chine et le Japon se joue de plus en plus sur le continent elle aussi, pour son plus grand bénéfice.

« Dernière frontière du monde »

Le Japon a ainsi annoncé en mars la création d’un conseil mixte permanent entre le gouvernement et le secteur privé pour promouvoir les investissements en Afrique. Objectif : rattraper la Chine dans une région que les autorités japonaises ont qualifiée – avec beaucoup de retard quand même – de « plus prometteuse du monde ». Le lancement du conseil conjoint coïncidera avec la 7eConférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad 7), prévue au mois d’août. Des mesures fiscales et des aides aux investissements seront alors annoncés.

Le Japon organisera également une nouvelle conférence réunissant des responsables gouvernementaux et des hommes d’affaires de pays africains dans le cadre des efforts visant à attirer les investissements du secteur privé. De quoi faire écho aux nombreuses réunions qui se tiennent chaque année en Chine pour promouvoir les relations commerciales entre la Chine et le continent. Mais le Japon est encore à la traîne. Seules 440 entreprises japonaises sont présentes en Afrique contre plus de 10 000 côté chinois. Dans la presse japonaise, on décrit l’Afrique comme la « dernière frontière du monde », riche en ressources minérales, telles que le cobalt et le platine, ainsi qu’en pétrole et gaz naturel.

Cette course aux investissements est forcément une bonne chose pour l’Afrique puisqu’elle lui offre davantage de partenaires et donc de choix dans sa route vers l’industrialisation. Mais pour être efficace, c’est désormais à l’Afrique de faire le travail. L’accord de libre-échange africain doit encore être ratifié par tous les pays (seuls vingt et un l’ont fait) pour entrer en vigueur et permettre au continent de parler d’une seule voix lors des négociations commerciales avec la Chine aujourd’hui ou le Japon et la Russie demain. Là, le continent le plus jeune de la planète prendra toute la mesure de son taux de croissance prévu à 4 % pour 2019.

Sébastien Le Belzic est installé en Chine depuis 2007. Il dirige le site Chinafrica.info, un magazine sur la Chinafrique et les économies émergentes.


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