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18 septembre 2025
PROJET DE CONFECTION DES TENUES SCOLAIRES, LES SÉRIGRAPHES REFUSENT D’ETRE ÉCARTÉS
Après la polémique sur la priorité ou non de consacrer 30 milliards pour la confection des tenues scolaires, on assiste à un autre débat. Il s’agit, cette fois-ci, des sérigraphes qui informent qu’ils sont en train d’être écartés de ce projet
Le Regroupement des sérigraphes du Sénégal attire l’attention de l’opinion sur les manœuvres visant à écarter ses membres de la mise en œuvre du projet de confection des uniformes scolaires. La structure rejette les arguments invoqués pour les empêcher de bénéficier de ce marché.
Après la polémique sur la priorité ou non de consacrer 30 milliards pour la confection des tenues scolaires, on assiste à un autre débat. Il s’agit, cette fois-ci, des sérigraphes qui informent qu’ils sont en train d’être écartés de ce projet.
Dans un communiqué, le Regroupement des sérigraphes du Sénégal a alerté : «Nous tenons à informer le président de la République et toute l’opinion nationale que des agissements visant à écarter les sérigraphes du marquage des blouses sont en train d’être menés par des personnes tapies dans l’ombre.» Selon eux, ces dernières «ont pour objectif d’augmenter le profit des confectionneurs en faisant en sorte de garder l’enveloppe de dix milliards entièrement pour eux».
Dans leur document, Djibril Sène et ses collègues soulignent que «le prétexte avancé est que le prix de revient de la confection d’une blouse serait sous-évalué, le prix d’achat proposé par l’Etat serait très bas et que la sérigraphie ne pourrait pas rentrer dans leurs charges». Une explication qu’ils jugent «totalement erronée». D’après cette organisation, «le cahier des charges prévoit la confection, le marquage et tous frais jusqu’à la livraison contre le paiement fixé par tenue».
De ce fait, soutiennent Djibril Sène et ses collègues, «vu les prix appliqués sur le marché de la sérigraphie, le marquage reviendra aux confectionneurs avec un montant forfaitaire de 200 francs Cfa par tenue». Ce qui, à les en croire, «constitue une part d’environ 850 millions sur les dix milliards». Une part qu’ils estiment non négligeable pour leur sous-secteur. C’est la raison pour laquelle ils exigent «que le cahier des charges soit respecté et l’ensemble des blouses soient marquées par des sérigraphes disposant de toute la technique requise à cet effet». «Nous n’accepterons pas d’être laissés de côté et exigeons d’être associés à toute la chaîne, de la confection à la livraison, car la confection et la sérigraphie constituent des métiers complémentaires depuis plus de 60 ans», a fait savoir le Regroupement des sérigraphes du Sénégal.
Joint par téléphone, le président dudit rassemblement, Djibril Sène, a insisté sur le fait qu’ils ont été fortement touchés par la crise du Covid-19. «Le Covid-19 a touché tout le monde, particulièrement nous qui sommes dans la communication. Il n’y avait plus de rassemblement. Donc nous n’avions pas de travail. Et ce projet est une aubaine pour nous», a-t-il dit.
CULTURES INDUSTRIELLE ET CEREALIERES, LES GROS ESPOIRS DE MOUSSA BALDE
Le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural espère, cette année, des récoltes de l’ordre de 2 millions de tonnes et 4 millions de tonnes pour les cultures céréalières.
Le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural espère, cette année, des récoltes de l’ordre de 2 millions de tonnes et 4 millions de tonnes pour les cultures céréalières. Satisfait du comportement des cultures, après sa tournée de suivi de la campagne agricole (2021- 2022) dans les cinq régions du sud-est (Tambacounda, Kédougou, Sédhiou, Kolda et Ziguinchor), Pr Moussa Baldé fait état d’une bonne distribution des semences et de l’engrais et promet un renforcement du matériel agricole.
Le Pr Moussa Baldé nourrit des espoirs quant aux récoltes de cette année. Le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural espère, en effet, pour la culture industrielle (arachide, coton et niébé), des rendements de l’ordre de 2 millions de tonnes et 4 millions de tonnes pour les cultures céréalières. Moussa Baldé se dit aussi satisfait du comportement des cultures, au terme de sa tournée de suivi de la campagne agricole (2021-2022) dans les cinq régions du sud-est (Tambacounda, Kédougou, Sédhiou, Kolda et Ziguinchor).
Le ministre l’a déclaré hier dans un entretien accordé à la rédaction de Radio Sénégal (publique), d’après une note de la cellule de communication du ministère de l’Agriculture transmise au journal Le Quotidien. «Cette partie étant la zone la plus pluvieuse du pays, c’est normal que les cultures se portent à merveille. Au début de l’hivernage, nous avions peur, parce qu’il est resté plus de dix jours sans pleuvoir. Mais ce qu’on a vu actuellement nous rassure. Nous avons espoir que les récoltes seront bonnes dans cette partie du Sénégal et que beaucoup de cultivateurs ont augmenté leurs champs cette année pour l’arachide», explique le Pr Baldé. Qui va poursuivre : «Concernant la culture du riz de plateau et de la vallée, comme celle de Bouthaipaye (Tendouck), 50 ha emblavés ont été cultivés l’année dernière contre 70 ha pour cette campagne agricole 2021-2022.»
«Le rendement de cette année sera meilleur que celui de l’année dernière. Car, la Sodagri y a installé un tracteur pour les aider dans la culture. Les 50 ha sont labourés par le tracteur et les 20 restants par les populations de cette localité», ajoute-t-il. Le ministre annonce, pour l’année prochaine, l’affectation d’un tracteur à Bouthiapaye en vue d’étendre le périmètre aménagé.
«Nous avons fait un contrôle optimal dans la zone. Sur le plan infrastructurel, nous avons fait de notre mieux pour doter les populations de matériels agricoles, ainsi que des semences et de l’engrais, même si nous devons améliorer cette demande. Une initiative saluée par les agriculteurs. Si nous parvenons à doter les populations de tracteurs, le labour se fera plus rapidement et même s’il y a pause de la pluie, les agriculteurs ne vont pas la sentir tellement», souligne le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural.
Avec la mécanisation de l’agriculture qui permet une culture du riz très avancée en Casamance, le chef du département de l’Agriculture annonce le renforcement du parc des tracteurs, afin d’aider à l’atteinte de la souveraineté alimentaire du pays. «Nous avons d’autres programmes pour renforcer le matériel agricole», fait savoir le Pr Moussa Baldé. Ce dernier fait état d’une bonne distribution des semences et de l’engrais subventionné «dont 250 000 tonnes sont déjà disponibles». «50 000 tonnes ont été distribuées pour le moment à travers le Sénégal. Pour l’arachide, ce sont 20 000 tonnes qui sont distribuées. Seul l’engrais pour le mil connaît un retard. Mais d’ici la semaine prochaine, tout va rentrer dans l’ordre. L’engrais Bio est en train de prendre son envol au Sénégal et c’est la première fois qu’il est subventionné dans ce pays. Même au Nord du Sénégal, les agriculteurs ont reçu leur quota de semences et leur lot de tracteurs», informe le ministre de l’Agriculture.
«L’optique du président de la République c’est la mécanisation définitive de l’agriculture sénégalaise. C’est pourquoi, il a prôné le renforcement de la mécanisation du secteur dans la région de Ziguinchor. Ils ont comme mission l’aménagement des vallées du fleuve Casamance. Ce sont 4000 hectares de vallées qui doivent être aménagés», avait fait comprendre Moussa Baldé aux producteurs lors de la réception de 21 tracteurs et 10 motoculteurs destinés à la région de Ziguinchor pour l’aménagement des vallées du fleuve Casamance. Le ministre annonce aussi, à propos des semences, que «10 000 tonnes de semences certifiées et 74 000 tonnes d’arachide ont été distribuées cette année aux agriculteurs».
Le Pr Moussa Baldé veut «s’assurer que la vallée de Bouthiapaye puisse bénéficier de fermes Natangué avec le programme Anida, dans le cadre de Khéyyu Ndawyii». Pour filière banane, le ministre de l’Agriculture promet une extension du périmètre arable. Puisque «les travaux vont démarrer d’ici peu». «Nous avons un programme 2 milliards de francs Cfa qui va être piloté par la Sodagri pour augmenter la compétitivité de la filière banane. Les efforts seront fournis pour que cette filière soit productive, car nous avons le potentiel dans la région de Tambacounda», a-t-il conclu
POURQUOI ALIOU CISSE INSISTE SUR LE 4-2-3-1
Adepte d’un 4-3-3 classique, Aliou Cissé a mué son système préférentiel en 4-2-3-1 lors des deux derniers matchs amicaux des Lions, contre Zambie et Cap-Vert
Adepte d’un 4-3-3 classique, Aliou Cissé a mué son système préférentiel en 4-2-3-1 lors des deux derniers matchs amicaux des Lions, contre Zambie et Cap-Vert. Un choix qui vise un pari : le positionnement axial de Sadio Mané à même de perturber l’organisation défensive adverse. Un pari pour le moment gagnant. Décryptage.
Avec les absences de deux de ses titulaires, Krépin Diatta et Nampalys Mendy, la question qui se posait, avant le match contre le Togo, était de savoir si Aliou Cissé allait revenir à son système préférentiel, le 4-3-3. Finalement c’est non. Le sélectionneur national ayant reconduit face aux Eperviers, le 4-2-3-1 mis en place lors des derniers matchs amicaux contre Zambie (3-1) et Cap-Vert (2- 0). Un nouveau dispositif qui avait tenu ses promesses, autant dans son animation que dans le choix des hommes. Avec la vérité tactique qui dit : «on ne change pas un système qui gagne», on voyait mal le coach des Lions laisser aux vestiaires un dispositif qui lui a valu des satisfactions. C’est donc sans surprise que les Lions ont évolué en 4-2-3-1, mercredi à Lat Dior, avec à l’arrivée une victoire logique face aux hommes de Paulo Duarte.
Sur le choix des hommes, Aliou Cissé se devait de compenser les absences de Krépin et Nampalys. Le milieu récupérateur de Leicester a été remplacé dans l’entrejeu par le «revenant» Cheikh Kouyaté qui a retrouvé un poste qu’il connaît bien, aux côtés de Gana Guèye. En attaque au niveau du couloir droit qu’occupait Krépin, Cissé a porté son choix sur Pape Matar Sarr. Pour le reste pas de changement. Mis à part la titularisation au poste de latéral droit de Ibrahima Mbaye à la place de Youssouf Sabaly forfait, ce sont les mêmes hommes qui étaient là. Avec en attaque, Ismaïla Sarr à gauche, Boulaye Dia en pointe et Sadio Mané en meneur de jeu axial.
Le vrai pari de Cissé : le positionnement axial de Mané pour mieux perturber les défenses adverses
Justement, intéressons-nous au repositionnement de l’attaquant des Reds qui a laissé son côté gauche pour venir s’installer dans l’axe. Un choix voulu et bien mûri par Aliou Cissé qui en a fait un pari. Et ce pari, le coach des Lions est en train de le gagner. En effet, les dernières prestations de «SM10» avec les Lions ont démontré qu’il est plus dangereux à ce poste que quand il est joue à gauche. On va nous rétorquer qu’à Liverpool, il joue effectivement excentré. Mais il est évident que les réalités en club ne sont pas les mêmes en Equipe nationale. Et l’avantage est que dans son nouveau rôle, Mané s’y plaît et s’y retrouve, en étant un vrai danger pour la défense adverse. En témoignent ses dernières prestations où il a été buteur, dernier passeur, provocateur de coupfranc et même de penalty (action litigeuse dans la surface contre le Togo).
Prochain chantier de Cissé : dénicher un attaquant gaucher de métier
L’autre avantage, c’est son entente avec Boulaye Dia qui prend forme. Ce dernier, dans son rôle de pivot ou d’avant-centre fixateur, est un devenu un vrai complice de Mané dans les situations de «une deux». Confirmant ainsi les attentes de Cissé par rapport à ce nouveau rôle de l’enfant de Bambali qui fait beaucoup de bien à l’animation offensive des Lions. D’ailleurs pour rester dans ce secteur offensif, le débat sur la position de Ismaïla Sarr à gauche a ressurgi. Mais c’est oublier que l’attaquant de Watford -même s’il joue à droite en club- a été intenable à ce poste contre la Zambie et le Cap Vert. Suffisant pour lui accorder des circonstances atténuantes, mercredi face aux Eperviers. En fait, pour mettre fin au débat sur le positionnement de nos ailiers, il urge pour Aliou Cissé de dénicher un attaquant gaucher de métier (style Mahrez ou Ziyech) et qui sera scotché à droite. Un profil qui manque dans la Tanière et qui devrait être son prochain chantier au niveau de la prospection. En attendant, le sélectionneur peut se frotter les mains d’avoir réussi le «pari Mané» dans son nouveau 4-2-3-1. Un système qui, faut-il le rappeler, n’est pas figé. Cissé étant toujours prêt à sortir des vestiaires son 4-3-3 fétiche, si nécessaire.
POLITIQUE D’AMENAGEMENT URBAIN, LA CCIAD ET SENTER SA UNISSENT LEURS FORCES
La société nationale de gestion du Train express régional et la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar comptent cheminer ensemble dans le cadre de la mise en œuvre de leurs projets.
La société nationale de gestion du Train express régional et la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar comptent cheminer ensemble dans le cadre de la mise en œuvre de leurs projets. Pour cela, Abdou Ndéné Sall, directeur général de Senter Sa, et Abdoulaye Sow, président de la Cciad, ont signé hier une convention de partenariat.
«Comme la Cciad et Senter Sa vont cohabiter et travailler dans le même environnement, il est inéluctable pour les deux entités de nouer un partenariat, afin d’évoluer dans une synergie bénéfique à l’économie de la région de Dakar et par ricochet aux populations de la capitale. Il s’agira de jouer la carte de la complémentarité et d’anticiper sur toutes les initiatives pouvant participer au rayonnement des activités aussi bien du Train express régional que de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar», a déclaré hier M. Sow.
Il rappelle que la Cciad entend construire sur l’avenue de la Libération, à côté de la gare, «un édifice de trois tours, avec un centre d’affaires abritant le nouveau siège de la Cciad, une académie consulaire, un hôtel haut standing et un parking qui participera à désengorger le centre-ville». A ce propos, indique le Dg de Senter Sa, «la Chambre de commerce nous offre l’opportunité d’une reconfiguration complète du quartier de la gare de Dakar à travers son projet immobilier d’ampleur jamais égalé dans la capitale sénégalaise. C’est ce projet ambitieux qui constitue le socle de notre partenariat».
Ainsi, les responsables de la société nationale de gestion du Ter promettent d’apporter à la Cciad «les expertises techniques et financières pour la réussite de cet important projet au cœur de la capitale sénégalaise. Cela, afin d’établir le lien fonctionnel nécessaire entre la gare, son environnement et le projet, mais aussi pour assurer la cohérence d’ensemble du projet par rapport à son environnement».
La Cciad, de son côté, s’engage à collaborer avec Senter Sa dans la recherche de partenaires techniques financiers, afin de co-construire avec les autres acteurs un Schéma d’aménagement urbain efficient pour une meilleure valorisation du domaine ferroviaire et de son environnement immédiat de Dakar à l’Aéroport international Blaise Diagne.
A travers cette convention de partenariat, Abdoulaye Sow et son équipe comptent également apporter à Senter Sa leur soutien dans la promotion du Ter. Pour une durée de deux ans, la convention de partenariat entre les deux structures a pris effet hier
Par Dr Momar SAMB
UNE BREVE HISTOIRE DU PETROLE AU SENEGAL…
Il s’agit d’une histoire à la fois brève et longue, longue par les «épisodes géologiques» qui, comme nous le savons, ne se mesurent pas à l’échelle de notre temps, le temps de l’homme, qui est relativement court…
L’histoire du pétrole au Sénégal a commencé réellement au lendemain de son indépendance. Il s’agit d’une histoire à la fois brève et longue, longue par les «épisodes géologiques» qui, comme nous le savons, ne se mesurent pas à l’échelle de notre temps, le temps de l’homme, qui est relativement court…
Quelques repères temporels : Les années 60 (Diam Niadio, Cap Vert, Dakar Marine, Mbour, Bargny, Mont Rolland, Dôme Flore en Casamance, Kabor, Retba, Tamna), Les années 70 (Sébikotane, Gadiaga), Les années 80 (Kafountine, Kabor, Diam Nadio), Les années 90 (Bargny Sud, Louga, Diam Niadio, Gadiaga, Wayambam, Kabor, William Ponty), Les années 2000 (Diam Niadio, KonKorong, Sébikotane)
Les années 2010 (Sadiaratou, Sangomar et Cayar et Teranga offshore profond). Ce cycle qui s’est ouvert en 1960 et s’est refermé (provisoirement en 2010) correspond au «cycle passions et annonces»… Les annonces ont été nombreuses et les espoirs soulevés souvent déçus, à l’arrivée… Souvenons-nous que de 1960 à 2000 (sauf Sococim en 1948, les Phosphates de Thiès 1957, de Taïba en mai 1960, les Ciments du Sahel), les découvertes de gisements de pétrole lourd du Dôme Flore (densité 10° Api soit 1), les puits de Diam Niadio et autres (plus de 220 puis forés), de fer (Miferso), des phosphates de Tobène, la création de l’Ist (1980), les plans de redressement économique et financier, d’ajustement structurel et la dévaluation monétaire (12 janvier 1994) n’ont pas permis aux sociétés minières créées (Miferso, Sabodala, Tourbes des Niayes, Phosphates de Tobène, de Matam, Marbres du Sénégal Oriental, Petrosen et autres, de contribuer significativement au Pib du pays pour l’équilibre de la balance commerciale.
Les fruits obtenus n’ont pas, hélas, tenu la promesse des fleurs y compris du point de vue des compétences trop jeunes (1ère promotion Ist en 1986) et manquant d’expérience, déployées au sein des entreprises. En 2000, l’allègement de la dette (annulation partielle), le changement de paradigme et doctrine ont permis la maîtrise des agrégats macro-économiques. L’horizon pétrolier s’est ensuite éclairci…
La compagnie pétrolière Cairn energy a annoncé en 2014 des découvertes de pétrole, entre autres, sur ce qui est devenu le champ de Sangomar. Des déclarations ont été faites récemment à propos des gisements de Sangomar : Citation : «Les gisements de Sangomar, de Saint-Louis et de Cayar présentent des réserves de pétrole et de gaz très importantes et sont économiques dans le contexte actuel du prix du pétrole et du gaz.» Fin de citation.
Notre avis, en tant qu’ingénieur géologue et enseignant à l’Institut des sciences de la terre (Ist) durant plusieurs décennies, est plutôt nuancé. Les réserves annoncées, après seulement 3, puis 11 forages à faible productivité (4 000 b/j) dans un bloc faillé à surface fermée très réduite avec 2 réservoirs ayant une hauteur d’imprégnation moyenne, méritent une confirmation scientifique. Elles ont - ces réserves - bien sûr fait l’objet de certification par des cabinets étrangers spécialisés.
La rentabilité économique du gisement de pétrole de Sangomar restera fortement dépendante des hypothèses de prix retenues dans un contexte de grande volatilité du prix du baril de pétrole. Le nombre de puits à forer, les coûts de développement (construction et installations), les prix volatils du baril (dépendant de la géopolitique) pourraient fortement abaisser la rentabilité du projet. Autres déclarations relevées : Citation : «Leur exploitation dans les conditions déterminées par les essais de production et les études d’ingénierie va durer des décennies.» Fin de citation Cette démarche qui consiste à nous demander de patienter encore réveille en nous les syndromes que le Sénégal vit depuis 1952.
La sortie du premier baril annoncée en 2021, puis reporté à 2023 pourrait avoir lieu dans n décennies alors que les dépenses budgétaires continuent de s’additionner : Miferso 51 ans d’attente, Dôme Flore 60 ans d’attente et il est temps de tenir compte de l’adage «time is money». Autres déclarations relevées : «L’exploitation et la commercialisation du pétrole brut et du gaz ne créent pas de valeur ajoutée, mais plutôt une situation de rente. Pour tirer profit du pétrole et du gaz, il faut une transformation locale de la production brute ; transformation qui peut générer des produits de fortes valeurs ajoutées.» Fin de citation De quelles transformations locales s’agit-il ? Quelles seront les structures industrielles de valorisation, car le projet met en évidence des Fpso (pour l’exportation) ? Quel sera le prix du baril en 2023 ou dans n décennies ? Quel niveau atteindra la demande mondiale de pétrole en 2023 et dans n décennies ? La prudence s’impose.
Avec les données publiées par Cairn energy (qui a d’ailleurs quitté la Jv, de même que Far et Conoco-Philipps), les calculs montrent qu’avec une surface fermée de 400 km2, sans tenir compte de la densité des fluides, il est possible de déterminer une hauteur imprégnée de 15 m dans le bloc Sen1 et pour schématiser, nous serions en présence d’un lac de pétrole de 40 km x 10km.
Alors, il est incompréhensible que les productivités des 11 puits réalisés ne montrent pas ce gigantisme par des débits plus élevés. Pour la rentabilité, un gisement de pétrole offshore doit produire durant des années avec son débit naturel (en fonction de la pression de la couche productrice) avant de penser à améliorer la productivité par des forages d’injection d’eau ou de gaz (récupération secondaire).
Il faut noter que le projet d’exploitation de Sangomar offshore profond commence avec une récupération secondaire. Il est inconcevable de réaliser une assistance secondaire pour la sortie du premier baril d’un gisement de classe mondiale. D’ailleurs, une production de puits de pétrole ne commence que très rarement par une récupération secondaire (récupération assistée). Les productivités des puits de pétrole de Sangomar offshore dans le bloc Sen1 sont faibles (en moyenne 4 000 b/j) et seraient probablement dues soit à la nature et aux paramètres pétrographiques et pétrophysiques des réservoirs (perméabilité, porosité, argilosité, densité des fluides…), soit à une surévaluation des réserves déclarées récupérables.
L’objectif d’une production de 100 mille b/j avec une productivité moyenne de 4 000 b/j par puits sera atteint avec 25 puits de production et au minimum 20 autres puits d’injection pour la récupération secondaire. Les puits implantés sur des gisements de classe mondiale sont en général éruptifs.
Les coûts élevés des opérations de forage offshore profond, de construction de la plateforme, du Fpso et des installations sous-marines et autres pourront dépasser les prévisions de dépenses estimées depuis plus de 2 ans à 5,85 milliards de dollars Us, dette, capex).
Rappelons-nous que les prévisions de production du champ de Chinguetti (Mauritanie) étaient de 75 mille b/j et que la production actuelle est de l’ordre de 10 mille b/j (à confirmer). La structure géologique du bassin du Sénégal (parties on-shore et offshore) résultant de la segmentation du bassin par les mouvements tectoniques qui ont conduit au morcèlement et à la fracturation de la Pangée et à l’ouverture de l’Océan Atlantique ne montre pas une existence de gisements de «classe mondiale», mais plutôt des réservoirs lenticulaires de sables, sables argileux et de turbidités, dispersés et à faibles accumulations d’hydrocarbures. Les blocs offshore Sen1, Fan, Cayar, Teranga sont distants, éparpillés, tous parallèles à la côte et aux failles orientées Ns. Ils sont entrecoupés par les failles orientées We (Fig 1, 2, 3 et 4).
A ce titre, l’attention est attirée sur le forage du 2ème réservoir pour éviter l’éruption, toujours possible, du puits comme à Sadiaratou 2, aux Usa et dans d’autres parties du globe. Il y a en effet deux blocs faillés Sen1 et Fan (délaissé et situé sous une masse d’eau plus importante) distants de 24 km. La brève histoire du pétrole au Sénégal a été jalonnée de passion, d’effets d’annonce, mais les réalités s’imposeront tôt ou tard au Sénégal.
Après des décennies d’études, de recherches, d’enseignement, de formation et d’encadrement de géologues, nous dirons, sans ambages, que la réalisation du projet de Sangomar offshore profond devrait se faire avec une logique d’action scientifique, économique, industrielle et sociale. A notre humble avis, nous devons poursuivre les débats afin que les vérités scientifiques et économiques jaillissent. Le 21e siècle marque la transition énergétique vers les ressources renouvelables, inépuisables et moins polluantes. Par exemple, l’eau (H2O) de l’océan par électrolyse avec le soleil (électrolyseurs solaires) qui pourrait donner de l’hydrogène (l’énergie du futur), de l’oxygène, de l’eau pour les besoins agricoles et industriels, de l’ammonium (N) et du potassium (K) combinés à nos phosphates (P) pour la fabrication des engrais binaires (Np) et ternaires (Npk) indispensables pour l’agriculture à forte main-d’œuvre afin de réduire le sous-emploi d’une jeunesse à la recherche de projets pour son avenir menacé.
La formation de techniciens supérieurs et d’ingénieurs énergéticiens dans les nouveaux Instituts supérieurs d’enseignement professionnel créés par le chef de l’Etat permettra aussi la valorisation des énergies liées aux vents, aux fleuves et aux marées. Chaque siècle à son énergie de plus en plus calorifique pour relever les défis de la conquête du progrès et chaque industrie a son cycle.
ARCHIVES DES GRANDS HOMMES, AMADOU LAMINE SALL DEMANDE A L’ETAT DE LEGIFERER
Les héritiers de Sembene ont vendu les archives du cinéaste à l’université américaine d’Indiana, ceux de Paulin Soumanou Vieyra ont fait un don à cette même université
Les héritiers de Sembene ont vendu les archives du cinéaste à l’université américaine d’Indiana, ceux de Paulin Soumanou Vieyra ont fait un don à cette même université. Le poète Amadou Lamine Sall estime que l’Etat du Sénégal devrait «légiférer» sur cette question.
Dans une tribune intitulée «Légiférer pour garder chez nous notre patrimoine !» en réponse aux articles parus dans Le Quotidien des 28-29 août 2021, le poète estime qu’il s’agit de «légiférer pour que désormais nul héritier ne puisse céder à l’étranger les œuvres et le patrimoine d’un créateur, au sens large, dont le nom fait partie du patrimoine culturel et artistique du Sénégal».
Le poète, qui interpelle directement les autorités, préconise un arrêté, un décret présidentiel ou une loi votée par l’Assemblée nationale. Toutefois, Amadou Lamine Sall précise que l’Etat doit s’engager en premier «à acquérir financièrement, si c’était le cas, tel que décidé et voulu par les héritiers, le patrimoine laissé après décès».
«Il pourrait s’agir d’une négociation financière équitable et juste, à défaut d’un don à l’Etat avec l’obligation pour ce dernier de valoriser le patrimoine cédé, à défaut pour l’héritier de le réclamer après constat de mauvaise préservation par huissier», écrit-il.
LA COALITION ‘’YEWWI ASKAN WI’’ ET LES MESURES DE SOUTIEN AUX MÉNAGES À LA UNE
Dakar, 3 sept (APS) – La coalition ‘’Yewwi askan wi’’ (libérer le peuple) lancée jeudi à Dakar par une vingtaine de partis et mouvements et les mesures prises par le gouvernement pour contenir la hausse des prix des denrées de première nécessité sont au menu des quotidiens reçus vendredi l’APS.
’’Yewwi askan wi : la machine qui veut bousculer’’ la coalition Benoo Bokk Yaakaar aux commandes depuis 2012, titre Vox Populi.
Le Quotidien parle de ’’Front contre Macky Sall’’, soulignant que cette coalition a été lancée par Pastef de Ousmane Sonko, Taxawu Senegaal de Khalifa Sall, PUR de Serigne Moustapha Sy, Grand Parti de Malick Gakou, Gueum sa bopp de Bougane Guèye Dany, And Saxal ligeey de Aïda Mbodj, Fsd/Bj de Cheikh Bamba Dièye, Avenir Sénégal bi nu begg de Cheikh Tidiane Dièye, Fds/Les Guelwaars de Babacar Diop.
Y figurent également le Parti de l’espoir et de la modernité de Habib Sy, Parti républicain pour le progrès de Déthié Fall, Guédiawaye la bokk de Ahmed Aïdara, Set de Moustapha Guirassy, Bess du niak de Mansour Sy Djamil, Alliance Pencoo de Moussa Tine, Pcs/Jengu tabax de Boubacar Camara, Aminata Lô Dieng de Apel/3j, Abdourahmane Diouf.
La publication note que ’’tout ce beau monde envisage une liste unitaire aux Locales comme lors des Législatives prévues en 2022. Pour la Présidentielle de 2019, chaque parti est libre de présenter un candidat’’.
’’Le +pacte de sang+’’, affiche à la Une le quotidien Enquête qui écrit que ’’Khalifa Sall, Ousmane Sonko, Aïda Mbodj, Cheikh Bamba Dièye, Malick Gackou, Déthié Fall et cie iront ensemble aux élections locales et législatives. Ils ont signé une charte contre tout compromis ou compromission avec Macky Sall’’.
Selon Walfadjri, cette coalition qui ’’réunit une vingtaine de partis politiques et mouvements ne s’est pas formée ex nihilo’’. ‘’Moussa Tine affirme qu’il aura fallu 9 mois de discussions, de négociations à l’initiative de Khalifa Sall pour parvenir à se mettre ensemble’’, rapporte Walf.
Pour remporter plusieurs communes et départements lors des prochaines élections territoriales, ’’l’opposition lance Yewwi Askan wi’’, indique L’As non sans relever que les coalitions CRD (Congrès de la renaissance démocratique) et Jotna ’’clashent sévèrement Sonko et cie’’.
Le Soleil rapporte que des leaders lancent la coalition ’’Yewwi askan wi’’. Mais, note le quotidien, ’’la division s’accentue dans les rangs de l’opposition sénégalaise. Aprés le PDS et Bok Guis Guis, les membres du Congrès de la renaissance démocratique et de la coalition Jotna ont désapprouvé’’ la grande plateforme lancée hier.
Le journal Tribune souligne que le leader de ‘’Guem sa bopp’’, Bougane Guèye, a signé la charte de la nouvelle coalition sous réserve, dénonçant ’’le nom et les couleurs (celles de Pastef, du Pur et de Taxaw Sénégal) retenus sans concertation’’.
La coalition ‘’Yewwi askan wi’’ est ‘’en marche’’, dit Sud Quotidien. Mais dans le journal, un politologue déclare qu’il ‘’sera très difficile’’ à cette coalition ‘’de tenir tête à la majorité au pouvoir’’.
Selon L’Info, ’’l’opposition s’unit contre Macky Sall’’.
Parlant de cette nouvelle plateforme au sein de l’opposition, Source A écrit : ’’Plusieurs partis et mouvements décident de cheminer ensemble jusqu’en 2024, sans s’agresser, se trahir et en effaçant leurs égos’’.
Les quotidiens abordent également les mesures prises par le gouvernement pour contenir la hausse des prix des denrées de première nécessité.
Selon Le Témoin, ’’l’Etat renonce à 47 milliards de francs Cfa pour +sauver+ les ménages’’. Il a déployé une batterie de mesures pour maintenir les prix à leur niveau actuel, écrit le journal.
Le Soleil parle d’un ’’soutien robuste’’ aux ménages.
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HUMAN NATURE DE MICHAEL JACKSON JAZZÉ AUX COULEURS DE JAMM
C’est le cinquième et l’un des plus célèbres singles de Michael Jackson édité en 1983. Originairement fait sur les genres R&B, quiet storm et ballade soft rock, le groupe Jamm le reprend ici dans un style jazz
Écrit à l’origine par le claviériste Steve Porcaro, avec des couplets réécrits plus tard par l'auteur-compositeur John Bettis, «Human nature» est sorti en juillet 1983 accidentellement dans le célèbre album Thriller du "King of pope", Michael Jackson. Très apprécié, il deviendra un tube du top 10 aux États-Unis. Des critiques musicaux l’avaient adopté et y ont fait beaucoup de commentaires positifs. Sur le plan commercial, la chanson a atteint rapidement Outre-Atlantique, le hit-parade avec la deuxième place du classement Hot Adult Contemporary du magazine Billboard et la septième place au Billboard Hot 100. Le single devient ainsi la cinquième chanson de Thriller à entrer dans le Top 10 américain. Lors de sa prestation à la Corne d'Or de Dakar le Groupe Jamm qui honore en quelque sorte la mémoire de Michael Jackson en jouant Human Nature en mode sonorités jazz.