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19 juillet 2025
par Abdou Diaw
CRÉANCES EN SOUFFRANCE !
Les 690 milliards de FCfa de créances en souffrance poussent à s’interroger sur l’efficacité des Bureaux d’informations sur le crédit (Bic) censés réduire l'asymétrie d'information sur la solvabilité des emprunteurs
690 milliards de F Cfa. C’est le montant représentant le volume du stock des créances en souffrance pour le système bancaire sénégalais à fin juin 2019. Ce chiffre qui représente 13,6% des encours de crédits à l’économie a été révélé, la semaine dernière, par le directeur national de la Bceao, Ahmadou Al AminouLô, lors de la réunion trimestrielle avec l'Association professionnelle des banques et établissements financiers du Sénégal (Apbef). Le non recouvrement de cette importante somme due au système bancaire et qui suit une tendance haussière ces dernières années appelle à une grille de lectures. La première consisterait à analyser les facteurs explicatifs qui pourraient être à l’origine de cette situation pénible pour le système bancaire sénégalais. En termes clairs, pourquoi les emprunteurs (entreprises et particuliers) ne remboursent pas les crédits à date échue à leurs créanciers ?
Sous nos cieux, il est devenu fréquent de voir nos entreprises (non financières), notamment les Pme, se plaindre des difficultés financières qui les empêchent de s’acquitter convenablement de leurs dettes vis-à-vis de leurs prêteurs ou d’être à jour de leurs remboursements. D’autres, plus touchées, mettent tout simplement la clé sous le paillasson et se plongent dans une situation de défaut de paiement. Loin d’être à l’abri de cette situation, les autres agents économiques tels que les ménages (particuliers) font face également à des difficultés pour assurer leur solvabilité. Pour cette catégorie d’emprunteurs, leurs incapacités à honorer leurs engagements résulte, pour la plupart, d’une mauvaise gestion des avoirs, d’une absence de planification, d’un détournement d’objectif des fonds empruntés. Bien évidemment, les prêteurs (banques et établissements financiers) ont, aussi, une part de responsabilité. Ces créanciers avaient-ils pris la peine d’évaluer et de cerner tous les types de risques de leurs clients avant l’octroi de crédits ? Ces derniers bénéficiaient-ils d’un accompagnement dans la mise en œuvre de leur business-plan ? Autant d’interrogations qui interpellent le système bancaire.
L’autre lecture que nous pourrons faire est que ces 690 milliards de FCfa de créances en souffrance poussent à s’interroger sur l’efficacité et la pertinence des Bureaux d’informations sur le crédit (Bic) qui étaient censés réduire l'asymétrie d'information sur la solvabilité des emprunteurs. Dans les normes, nous devions noter une baisse du niveau des créances en souffrance après la mise en service de ces Bic, d’autant qu’ils devaient participer à prévenir le risque de crédits d’impayés. L’une des vocations de ces bureaux était d’aider les établissements du système bancaire à étudier la solvabilité de leurs clients avant l’octroi de tous les types de crédit. En dépit de la mise en place de ces Bic, les créances en souffrance continuent d’augmenter. D’où la nécessité d’évaluer leurs actions dans l’environnement bancaire. Le montant des créances en souffrance avancé par la Direction nationale de la Bceao peut paraître insignifiant au regard du total bilan du système bancaire sénégalais qui s’est établi, à fin juin 2019, à 7378,7 milliards contre 7249,8 milliards de FCfa en décembre 2018, soit une progression semestrielle de 1,3 %.
Mais, ces crédits impayés ne font que réduire les marges des banques dans leurs missions de contribuer au financement de l’économie à travers les crédits accordés au secteur privé. Afin d’accroître le stock de l’épargne locale dans le financement de l’activité économique et d’instituer un portefeuille de clients sains, crédibles et solvables, les acteurs institutionnels (Bceao et Apbef) doivent trouver des solutions à l’équation des créances en souffrance. D’abord, il est important de privilégier la sensibilisation auprès des emprunteurs pour des règlements à l’amiable. A ce titre, l’Observatoire de la qualité des services financiers (Oqsf), qui joue un rôle déterminant dans la médiation entre les banques et les clients, doit être mis à contribution. L’étape judiciaire n’est pas àécarter avec l’apport des tribunaux des grandes instances et ceux de commerce. Que l’Etat puisse honorer ses engagements, dans les délais, vis-à-vis des entreprises. Du côté des banques, elles doivent se doter d’outils plus précis et sophistiqués d’analyse de risques avant d’accorder de crédit. Un accompagnement de leur part au profit des entreprises dans la réalisation de leurs projets ne fera que renforcer la viabilité économique et financière des projets.
PROGRAMME DES ATELIERS DE LA PENSÉE DE DAKAR
La troisième édition de ces rencontres pilotées par Felwine Sarr et Achille Mbembe, se déroule du 30 octobre au 2 novembre avec une belle brochette d'intervenants tels que : Rokhaya Diallo, Lilian Thuram, Mbougar Sarr, Christiane Taubira, entre autres
La troisième édition des Ateliers de la pensée de Dakar est prévue du 30 octobre au 2 novembre sur le thème « Basculement des mondes et pratiques de dévulnérabilisation ». Les sessions se dérouleront au Musée de Civilisations noires et au Raw Material Company. Un concert de la musicienne malienne Rokia Traoré, à l’Institut français, et une présentation théâtrale en plein air au cinéma Empire de la Médina, par le metteur en scène burkinabè Etienne Minoungou figurent au programme à côté de panels qui réuniront des intervenants (chercheurs, écrivains, artistes…) de divers horizons.
Dans la note de présentation de cette édition 2019, les initiateurs des Ateliers, Achille Mbembé et Felwine Sarr – qui parlent d’une ‘’nouvelle partition de la planète’’ – indiquent que le moment se situe « dansla continuité des précédentes sessions dont l’objectif était detracer de nouveaux chemins dans la pensée et dans lapratique, et de scruter le présent et le futur de notre monde àpartir de l’Afrique ».
« A l’échelle de la planète, un nouveau cycle de redistribution du pouvoir, des ressources et de la valeur se met en place et se consolide. Une autre partition du monde s’esquisse, en même temps que se dessinent d’autres géographies de la Terre », écrivent-ils, soulignant que si ce cycle suscite l’espoir d’approfondir les possibilités de vie et d’agir de nombreux groupes humains, « il n’en demeure pas moins qu’à peu près partout, il entraine des télescopages, une redistribution inégalitaire de la vulnérabilité et de nouveaux et ruineux compromis avec des formes de violences aussi futuristes qu’archaïques. »
En Afrique et dans d’autres régions du globe, l’extraction à outrance des ressources naturelles non renouvelables s’intensifie, avec des effets destructeurs pour les peuples, la biodiversité et la sauvegarde du système-Terre. Au Nord comme au Sud, beaucoup trop de groupes humains ou de classes de populations sont victimes de formes insidieuses d’abandon. Laissés sans protection et de plus en plus exposés à des risques accrus, ils font l’expérience de multiples vulnérabilités.
L’un des deux volets de cette édition des Ateliers concerne les ‘’pratiques de dévulnérabilisation » ». Pour cet axe, « il s’agira d’explorer ces formes de remédiation, les ressources et énergies vitales nichées dans la longue mémoire des sociétés qu’elles mobilisent, les langages dans lesquels elles s’expriment, et ce qu’elles disent de la vie, de la nature et de l’humanité aujourd’hui. » Avec des réflexions et échanges sur le retour des populismes, des ethno-nationalismes et des idéologies de la suprématie raciale (USA, Inde, Brésil, Turquie, Hongrie, Italie …), la réactivation des “communalismes”, l’intensification des “guerres du genre” et des guerres contre les parias de toutes sortes (migrants, étrangers, inconnus, sans-papiers, chômeurs) semblent prendre le dessus sur le projet de fraternité et de sororité universelle.
Le deuxième axe sera consacré à l’exploration des basculements ainsi identifiés. « Pour y parvenir, relève Achille Mbembé et Felwine Sarr, il n’est pas seulement besoin d’un nouveau lexique, ou de nouveaux concepts puisés dans une multiplicité d’archives, de terrains et expériences. Il est urgent que langues, expériences et pensées puissent (se) penser les unes à travers les autres. »
Le monde bascule « dans un temps étrange » donnant « un nouveau régime d’historicité (qui)s’esquisse », pour l’heure difficile à saisir. Il « semble ne déboucher que sur un futur sans garantie et sans promesses », notent les deux chercheurs : « qu’il s’agisse de l’escalade technologique, de l’entrée dans la culture numérique ou de l’émergence de nouveaux modes de calcul intensif, c’est un monde déréalisé prenant à rebours les processus vitaux qui semble se dessiner. »
« L’ultime but de cet effort d’intelligibilité et de lucidité est de voir clair dans le brouillard qui s’épaissit, de défaire l’opposition entre la pensée et la pratique et en cette étrange époque, de participer à la création des conditions favorables à l’épanouissement d’une pensée de la vie et de l’en-commun », concluent Mbembé et Sarr dans la note de présentation d’une édition prévue sur quatre jours. En voici le programme détaillé…
Jour 1 — Mercredi 30 Octobre 2019
MUSÉE DES CIVILISATIONS NOIRES DE DAKAR. (MCN)
=9H-9H30 : Ouverture par Achille Mbembé et Felwine Sarr
LE NOUVEAU RÉGLEMENT INTÉRIEUR DE L’ASSEMBLÉE ADOPTÉ À L’UNANIMITÉ
Les écarts constatés, le manque de respect à l’encontre du président de l’Assemblée, les scènes de violences verbales ou physiques au sein de l’hémicycle, les retards répétitifs non justifiés devraient désormais faire l’objet de sanctions
Le rapport de L’image du député est au cœur de la réforme votée à l’unanimité en plénière ce vendredi, 11 octobre, dans le nouveau règlement intérieur de l’Assemblée nationale. présentation des conclusions de la Commission des lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits humains sur la proposition de loi organique n°12/2019 modifiant et complétant la loi organique n°2002-20 du 5 mai 2002, modifiée, portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale, indique qu’« il appartient à chaque député de changer d’attitude en adoptant un comportement exemplaire, basé sur le respect mutuel entre collègues surtout au sein de l’hémicycle ».
Ainsi, « les écarts constatés, le manque de respect à l’encontre du Président de l’Assemblée nationale, les scènes de violences verbales ou physiques au sein de l’hémicycle, les retards répétitifs non justifiés ainsi que l’absentéisme devraient faire l’objet de sanctions plus précises dans le règlement intérieur ».
En outre, le référendum du 20 mars 2016, élargissant le champ de compétences de la représentation nationale, puis la révision constitutionnelle de 2019 portant suppression du poste de Premier ministre, « induisent une réécriture de différents articles » dont ceux faisant référence au PM, et aux rapports entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif notamment en matière de contrôle parlementaire.
Il est retenu, entre autres modifications, de supprimer le passage obligatoire des ministres en commission saisie pour avis pendant la session budgétaire. Par ailleurs, une réponse juridique sera également apportée pour « prendre en compte la parité dans la composition des commissions, notamment au sein du bureau ».
« Les membres des groupes constitués au sein de l’Assemblée nationale sont invités à s’impliquer pour permettre la remontée des préoccupations et suggestions au niveau du groupe de travail ».
Intervenant, Boubacar Biaye de la majorité présidentielle, Benno Bokk Yakaar (BBY) a demandé la poursuite du processus pour « une réforme en profondeur ». Ce, « au bénéfice de la population ».
La création de groupe parlementaire des non-inscrits dont le quorum est fixé à dix députés a récolté un concert de satisfécits.
LA MAISON DE SONKO ENCERCLÉE PAR SES GARDES DU CORPS
La venue ce vendredi à Ziguinchor du leader de Pastef/Les Patriotes fait bruit. Déjà très tôt ce vendredi matin, le domicile de la mère d’Ousmane Sonko sis au quartier des HLM Néma
La venue ce vendredi à Ziguinchor du leader de Pastef/Les Patriotes fait bruit. Déjà très tôt ce vendredi matin, le domicile de la mère d’Ousmane Sonko sis au quartier des HLM Néma, face à la mosquée de ladite cité, a changé de look et d’ambiance.
Elle est placé sous surveillance par ces gardes du corps. Près d’une dizaine, ces gardes rapprochés du malheureux candidat à l’élection présidentielle de 2019 (Ousmane Sonko) ont débarqué à Ziguinchor.
Des gardes du corps qui ont tapé dans l’œil des populations et plus particulièrement celles des habitants de la cité qui a vu grandir le leader du Pastef. Ousmane Sonko a toujours posé ses valises dans la maison familiale située aux HLM Néma où un «dispositif sécuritaire» est établi en attendant sa venue dans l’après-midi.
Dans un communiqué rendu public hier et paraphé par le président de la coordination départementale de Pastef/Les Patriotes de Ziguinchor, le président Ousmane Sonko a informé les populations de sa visite de deux jours (vendredi 11 et samedi 12 octobre 2019).
Un programme qui s’établit comme suit : le vendredi 11 octobre 19, il est réservé à ses activités privées et personnelles dont la prière de 14 heures à la Grande Mosquée de Ziguinchor. Le samedi 12 octobre 19 à 11 heures, rencontre avec les militants dans un lieu qui sera communiqué et caravane dans les rues de la commune de Ziguinchor. A 17 heures, conférence de presse ouverte au public.
BAÏDY AGNE REMPILE À LA TÊTE DU CNP
Le Conseil national du patronat (Cnp) a renouvelé hier, jeudi, ses instances dans un hôtel de Dakar.
Le président du Conseil national du patronat (Cnp), Baïdy Agne, a été reconduit à l’unanimité des représentants des structures membres.
Le Conseil national du patronat (Cnp) a renouvelé hier, jeudi, ses instances dans un hôtel de Dakar. Et une fois de plus, son président Baïdy Agne a été reconduit sans difficulté. Les informations recueillies à la sortie de l’Assemblée générale indiquent que les 154 délégués représentant les 32 branches professionnelles du syndicat patronal ont de manière unanime voulu reconduire M. Agne sans passer par le vote. Mais ce dernier a voulu que les choses se fassent dans les règles, afin de permettre à tout le monde de se prononcer. Le travail accompli par Baïdy Agne durant son dernier mandat a été salué par tous les intervenants qui ont mis en exergue son engagement dans la défense des intérêts de l’entreprise, le renforcement des capacités des membres, la qualité du dialogue public privé, la concertation avec l’Etat et celle de la paix sociale à travers un partenariat dynamique avec les centrales syndicales.
Cela a permis aux acteurs économiques de l’économie nationale, dans sa diversité, de lui renouveler leur confiance pour un nouveau mandat
par l'éditorialiste de seneplus, demba ndiaye
MEURTRE À HUIS CLOS
EXCLUSIF SENEPLUS - Il faut concocter à Sonko, tête de turc de l’hémicycle, une descente aux enfers. Pour cette sale besogne, les tueurs sont nichés là où devait s’épanouir la justice et le droit : le Parlement
Ils ont choisi le vendredi saint pour préparer, ourdir, quelques sordides meurtres. Je parle de la représentation parlementaire ; de sa majorité notamment. Ces godillots du « Maquis Sall » qui ont oublié et leurs mandants, et leur mission du service public. Parce que voyez-vous, ils ont préféré endosser l’habit du « parlementaire inconditionnel d’un homme ou d’un parti politique ». Ce qui est très exactement la signification du terme godillot selon le petit Larousse.
Du reste, pourquoi s’étonne-t-on encore qu’ils préfèrent la garniture de leurs panses arrondies, rebondies par la sur jouissance des recettes publiques avec la bénédiction de l’hôte de l’hôtel national à la couleur blanche, qui leur a montré la voie en reniant des principes simples en République : la sobriété vis-à-vis des ressources nationale et la transparence dans leur gestion et redistribution.
D’abord, ils décident d’élargir la horde des godillots en augmentant le nombre des députés et aujourd’hui, ils s’apprêtent à procéder à l’augmentation des commissions, véritables mangeoires pour des parlementaires très peu honorables. Leur train de vie indécent que ne justifie absolument pas le « travail » qu’ils font à l’Assemblée. Non, soyons juste : ils sont surpayés pour les rendre dépendants de l’exécutif, renoncer à leur mission de contrôle. Bref, ils ont vendu leur mandat au plus offrant et oublié leurs mandants qui eux, survivent péniblement dans l’enfer d’un Sénégal mensongèrement autoproclamé émergent.
On le sait, les rapaces n’aiment pas ceux et celles qui dénoncent et combattent leurs rapines, leurs larcins légalisés, bref, ceux qui résistent aux sirènes de la bamboula qui caractérise les républiques abimées par ses dirigeants, ses élites, ses parlementaires... Ousmane Sonko, la tête de turc de l’hémicycle, le foreur des blocs de pétrole et gaz, le dénonciateur des contrats léonins et la valse des milliards entre les mains de grands et dangereux prédateurs : la plupart des directeurs généraux de sociétés nationales ou d’agences. Alors, on lui concocte une belle descente aux enfers avant la mise à mort. Et pour cela, pour cette sale besogne, les tueurs sont nichés là où devait s’épanouir la justice et le droit : le Parlement.
Ils ont eu Khalifa Sall qui pourtant n’avait fait « que » perpétuer de sales pratiques sur lesquelles la République avait fermé les yeux tant que ceux qui les pratiquaient étaient de leur camp ou la fermaient. Mais non, il a fallu que Khalifa défie son parti, lui rappelle ses origines et sa mission (conquérir le pouvoir), qu’il dise niet au remorquage à la grande barque au pouvoir, qu’il exprime sa prétention à devenir lui aussi président. Grave crime contre la sale (Sall ?) alliance qui s’est donnée la folle ambition de mettre tout le monde au pas, anesthésie générale contre les prétentieux empêcheurs de gouverner en paix, pour très très longtemps. Il a payé sa rébellion par la perte de sa mairie, son mandat de député, et envoyé en vacances à Rebeuss. Puis gracié « malgré lui », dit-on. Une légende urbaine ? On s’en fout du reste, du moment qu’il continue son combat et qu’il n’aille pas à Canossa…
Et Sonko arriva. Inconnu au bataillon des politiques professionnels il y a moins de cinq ans, un obscur inspecteur des impôts qui faisait son beurre sans combines, ni tentations dans lesquelles beaucoup de ses collègues se vautrent, et pour son premier coup d’essai de présidentiable, il bouleverse les sacro-saintes règles des démocraties abimées : le respect des hiérarchies. Mais non, il refuse de faire « comme tout le monde » : il arrive troisième, sans coalition majeure, avec presque 16% des voix. Et cet « insolent » qui refuse les règles établies par les bien-pensants de la République, veut en plus leur pourrir la vie en les empêchant de bouffer tranquille, de vendre le pays dans une totale opacité. Toi aussi Sonko, dans quelle République crois-tu vivre ? Celle des « valeurs » dont rêve Thierno Alassane Sall, avec une Justice juste, des services publics qui fonctionnent, des radios et télés du service public qui donnent la parole aux acteurs politiques majeurs, à la société civile.
Alors, ils vont faire de toi l’agneau du sacrifice, légalisé, avec un couteau béni et tranchant. Depuis ce vendredi matin, à huis clos, comme honteux de leur meurtre en préparation, ils préparent ton exécution sans bavure. Dans le même temps, ils vont laver à grandes eaux et blanchir ton ennemi intime aux 94 milliards, comme tu le clames et proclames à haute et tonitruante voix depuis des mois. Et lui donner le sabre qui va te trancher la tête dans les prochains mois.
Oui depuis ce matin du vendredi saint, s‘ourdit dans le secret de l’Auguste Assemblée, un meurtre indigne dans une République.
Meilleur homme sur le terrain avec Krépin Diatta, Sadio Mané a réalisé un de ses meilleures rencontres sous le maillot sénégalais contre le Brésil à Singapour ce jeudi
Le «duel des stars» entre Sadio Mané et Neymar Jr n’a pas connu de vainqueur au tableau d’affichage. En effet, Sénégalais et Brésiliens se sont séparés sur un match nul. Mais sur le terrain, l’attaquant a gagné aux points pour avoir été décisif.
Assez discret et peu inspiré dans ce match, Neymar a été éclipsé par un Sadio Mané qui, tout en jouant à l’économie (il accumule les matchs), a bien joué le coup en s’offrant quelques actions d’éclat comme sur l’égalisation sénégalaise.
Meilleur homme sur le terrain avec Krépin Diatta, Sadio Mané a réalisé un de ses meilleures rencontres sous le maillot sénégalais. Durant ce match, l’enfant de Bambali a également gratifié le public de 5 actions de classe, comme celle où il dribble plus de 3 Brésiliens avant de se faire tacler, et son poteau obtenu en toute fin de rencontre.
Dans ce match de prestige, Sadio Mané a encore une fois montré son statut de grand joueur. Il a été le danger numéro 1 de son équipe comme sur cette action où il déclenche une frappe soudaine, repoussée par Ederson (25e). C’est lui qui provoque le penalty de l’égalisation de son équipe à la suite d’un petit numéro dans la surface brésilienne (45+2e). Il a continué sa deuxième mi-temps sur le même rythme en apportant de la percussion et des changements de rythme qui ont posé des soucis, notamment à Daniel Alves qui a souffert face à sa vitesse.
aurait même pu offrir la victoire à son équipe mais le poteau a repoussé sa tentative (87e). Suffisant pour remettre au goût du jour le débat sur le titre The Best Fifa et demain le Ballon d’Or France Football.
Neymar : «Le Sénégal a une belle équipe et ce n’est pas pour rien qu’ils ont joué la finale de la Can»
En tout cas, pour Brésil Sénégal, la centième sélection de Neymar, ce dernier n’a pas spécialement brillé. La star Brésilienne a été même impressionnée par la qualité de jeu de l’Equipe du Sénégal.
Après la rencontre, l’ancien attaquant du Barça a répondu aux questions du journal français L’Equipe. Selon lui : «Le Sénégal a une belle équipe et ce n’est pas pour rien qu’ils ont joué la finale de la dernière Can 2019. C’était un match plaisant.»
"ÉCRIRE SUR L’HISTOIRE DES CONFRÉRIES N’EST PAS FACILE"
L’écriture de l’histoire des confréries musulmanes sénégalaises n’est pas facile à cause de la "concurrence" qui existe entre elles, selon Iba Der Thiam
L’écriture de l’histoire des confréries musulmanes sénégalaises n’est pas facile à cause de la "concurrence" qui existe entre elles, a déclaré le professeur Iba Der Thiam, coordinateur général du projet d’écriture de "L’histoire générale du Sénégal".
"Je savais certes qu’il ne serait pas facile d’écrire sur l’histoire des confréries, tant la concurrence entre elles, déjà décrite par maints arabisants et islamologues, est grande dans notre pays", a-t-il affirmé dans une interview publiée vendredi par le quotidien Le Soleil.
La publication en juillet dernier des cinq premiers tomes de "L’histoire générale du Sénégal, des origines à nos jours" a engendré une vive polémique. Certains responsables des confréries musulmanes ou leurs disciples ont démenti les faits rapportés par Iba Der Thiam et ses collaborateurs, concernant certaines figures religieuses.
"Je ne m’attendais pas à ce que, sur un projet d’intérêt national (…), une personne profiterait de la publication des cinq premiers volumes pour tenter de remettre en cause le travail colossal réalisé par les historiens et des chercheurs éminents, en se fondant sur un passage concernant sa famille et oubliant complètement que les cinq volumes comptent 2.800 pages", a dit M. Thiam.
De même a-t-il dénoncé les "interprétations personnelles inexactes et infondées", qui ont été faites par des chefs religieux ou leurs disciples pour "alimenter des querelles".
"J’ai toujours défendu l’image de l’islam et celle de ceux qui, au Sénégal, sont ses meilleurs serviteurs, à savoir les chefs religieux et leur famille. Nul ne comprendrait qu’un projet que j’ai inventé et que je coordonne nourrisse de mauvais sentiments à leur encontre et émette des jugements dévalorisants vis-à-vis d’eux", s’est défendu Iba Der Thiam, professeur agrégé d’histoire et ancien ministre.
"On a faussement interprété ce que nous avons écrit sans parti pris, ni préjugé, en le faisant traduire par des gens qui ne semblent pas maîtriser parfaitement le français, des gens qui nous prêtent des intentions et des idées que nous n’avons eues, pour nous mettre en mal avec des autorités respectables et respectées", a argué l’historien et ancien député.
Iba Der Thiam a ajouté : "Nous savions (…) qu’il y aurait polémique, mais nous pensions qu’elle concernerait surtout la partie [qui va] de 1945 à nous jours dont plusieurs acteurs sont encore vivants."
Le projet d’écriture de "L’histoire générale du Sénégal" a été lancé en 2013 à la suite d’une proposition de M. Thiam, sous le parrainage du président de la République.
Les cinq premiers volumes imprimés ont été officiellement remis à Macky Sall en juillet par Iba Der Thiam et ses collaborateurs.
En tout, 26 volumes de 500 à 800 pages chacun doivent être publiés dans le but de "doter le peuple sénégalais d’une mémoire collective, consensuelle lui permettant de mieux se connaître, de mieux s’enraciner, de mieux se comprendre, de cultiver l’unité, la solidarité, le respect mutuel, la tolérance, la justice pour tous, la paix…"
«AU SENEGAL, IL N’Y A QUE 34 PSYCHIATRES »
Dr Mamadou Lamine Diouf est revenu sur les causes et les conséquences de ce fléau qui à l’horizon 2030 sera la première cause de consultation dans le monde
A l’occasion de la journée mondiale de la santé mentale qui été célébrée hier à l’hôpital Psychiatrique de Thiaroye, nous avons interpellé un spécialiste de la santé mentale qui nous a fait l’état des lieux de la santé mentale au Sénégal. Dr Mamadou Lamine Diouf est revenu sur les causes et les conséquences de ce fléau qui à l’horizon2030 sera la1ere cause de consultation dans le monde. Selon lui, il n’y a que 34 psychiatres sur toute l’étendue du territoire.
Quelles sont les causes des problèmes mentaux ?
En général, on dit en psychologie et en psychiatrie que les causes sont multifactorielles, c’est-à-dire qu’il n’y a pas une seule cause identifiée. C’est souvent beaucoup de facteurs qui se rencontrent chez la personne et qui génèrent souvent de la souffrance, des angoisses, de l’insomnie et, petit à petit, on entre dans la maladie. Alors il y a des cas spécifiques où l’on peut retrouver des causes, notamment en addictologie où le fait de prendre certains produits peuvent troubler le fonctionnement psychique de la personne. Il y a aussi les facteurs génétiques où la personne nait avec une certaine fragilité. Il y a aussi l’environnement qui vient fragiliser la personne. Pour les enfants, cela peut être la maltraitance, des carences, des négligences, des violences, des agressions sexuelles. Tout cela fait que l’enfant fragile n’a personne et il va grandir avec cette fragilité. Une fois adulte, il suffit qu’il vive une situation très stressante pour le faire basculer dans la maladie mentale.
Est-ce que l’on peut avoir le pourcentage de femmes atteintes de maladie mentale ?
Malheureusement, nous avons très peu de chiffres au Sénégal. Il y a des psychoses qui sont plus fréquentes chez la femme et l’enfant ; en Afrique et de par le monde, la dépression est beaucoup plus présente chez la femme que chez l’homme, mais au Sénégal il n’y a pas de grande étude menée à l’échelle nationale parce que ce sont des maladies qui sont très stigmatisantes. Ceux qui en souffrent sont souvent exclus de la société ; les familles les cachent et ne les amènent pas à l’hôpital, ce qui fait que nous avons du mal à les répertorier.
Quelles sont les conséquences de la maladie mentale chez l’individu ?
En termes de santé mentale, si quelqu’un souffre d’insomnie chronique et qu’il a du mal à dormir, le lendemain il va au travail, il n’est pas performant. Il risque de faire beaucoup de fautes professionnelles ; si c’est un travail dangereux, il peut avoir un accident. Les plus graves vont impacter le fonctionnement social de l’individu. La personne va avoir beaucoup de mal à fonctionner en société. Pour les enfants, les conséquences, c’est d’abord les difficultés liées à la scolarisation puisque nous avons très peu d’écoles spécialisées. Vous savez qu’à l’école, si vous n’êtes pas adapté au système, on vous rejette. Ce sont des enfants qui seront dans la rue à errer ; chez les adultes, les conséquences surviennent dans au niveau familial, au niveau des couples. Aujourd’hui, il y a beaucoup de couples qui divorcent. La dimension souffrance, stress, des non-dits, des secrets qui génèrent la souffrance morale sont au cœur de ces difficultés là. Quand il y’a un problème de communication, probablement c’est que la personne cache une souffrance derrière et elle tait cette souffrance ; tout cela mène parfois au suicide. Les gens sont parfois acculés à des situations. Le suicide résulte d’une situation où la personne fait face à une impasse ; cela peut être au niveau professionnel, familial, conjugal, le geste qui reste est le suicide. Souvent certains qui se suicident n’avaient pas objet de se donner la mort ; d’autres atteignent des niveaux où ils décident d’en finir, mais ce n’est pas toujours le cas.
Est-ce que l’on peut savoir le nombre de centres psychiatriques qu’il y a au Sénégal ?
Sur les 14 régions, il n’y a que 7 régions où il y a des structures psychiatriques ; c’est Ziguinchor, Louga, Tambacounda, StLouis, Kaolack, Thiès et Mbour. A Dakar, il y a le centre psychiatrique de Thiaroye, de Fann, de l’hôpital Principal et de l’hôpital militaire de Ouakam. Nous avons ces structures qui sont à Dakar et qui essaient de résorber toutes ces demandes qui viennent des régions où il n’y a pas de structures psychiatriques. Pour le nombre de psychiatres, ils sont 34 pour 14millions d’habitants. C’est très peu. Le plus dramatique est que la plupart sont à Dakar. Tous les jours, il y a des patients qui viennent du Fouta ou du fin fond du Sénégal ; d’ailleurs pour se faire renouveler l’ordonnance, ou avoir un diagnostic, alors que nous devrions aller vers des soins plus proches des populations.
Pouvez-vous nous dire le nombre de malades que vous avez répertoriés au sein de l’hôpital ?
Pour l’année 2018, il y a eu 22000 personnes qui sont venues se faire consulter, c’est beaucoup ; et il y a eu plus de 1600 qui sont hospitalisées, donc cela veut dire que la famille arrive à un moment où elle ne peut plus gérer le malade et on hospitalise le patient. Parfois aussi, il y a des malades qui font des troubles à l’ordre public et le préfet demande que l’on interne le patient. Chez les enfants, nous avons, pour les nouveaux cas qui nous arrivent chaque année, entre 600 et 700 enfants qui viennent uniquement pour des troubles psychiatriques. Et il n’y a qu’un seul pédopsychiatre et une assistante.
Selon vous, quelle est la responsabilité de la société sur la maladie mentale ?
La responsabilité est grande puisque la société, c’est l’Etat, les familles, l’hôpital. Vous savez, l’être humain est un être social, donc il grandit dans un environnement humain et il est confronté dans sa vie professionnelle ou conjugale à d’autres humains. De la même façon que l’on peut incriminer la société, elle peut également être protectrice. Elle peut participer à la guérison de certains malades ; donc le rôle de la société est primordial.
Peut-on avoir une idée du taux de guérison ?
Cela dépend ; quand vous prenez certaines pathologies comme l’épilepsie qui est le 2e motif de consultation ici, Il y a des patients où l’on arrive à arrêter le traitement. L’épilepsie nous donne beaucoup de satisfaction en termes de guérison. Pour la dépression et les angoisses, pour lesquelles la personne ne présente pas un tableau sévère, nous arrivons à les guérir et arrêter le suivi. Chez d’autres, malheureusement, ce sont des maladies chroniques où il faut prendre le traitement pendant un certain temps ; alors que là aussi il faut démystifier, ce n’est pas parce que l’on a un trouble mental que l’on doit prendre des médicaments toute sa vie. Cela n’existe pas.
Comment doit-on améliorer la santé mentale ?
Il faut séparer le niveau, il y a le niveau stratégie et politique. Il faut avoir une vision de ce que sera la santé mentale dans l’avenir proche et lointain ; nous savons qu’à l’horizon 2030, la santé mentale va être un des grands enjeux de santé partout dans le monde. Il faut se préparer à cela et orienter les politiques de santé publique. Il faut aussi une politique au niveau des infrastructures et décentraliser les structures de prise en charge de la santé mentale ; il faut miser sur la prévention.
LANCEMENT RATÉ DE PROMOBILE
Détenteur d’une des trois licences d’opérateur mobile virtuel (MVNO), Mbackiou Faye, est très en colère contre Tigo devenu free.
Détenteur d’une des trois licences d’opérateur mobile virtuel (MVNO), Mbackiou Faye, est très en colère contre Tigo devenu free. Alors que le démarrage était fixé depuis septembre dernier, l’homme d’affaires peine toujours à lancer « Promobile », la marque de Sirius Telecom. Ce, malgré des investissements presque de trois milliards F CFA.
D’après Libération, le représentant du Khalif général des mourides à Dakar avait déjà écrit à l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) pour exprimer son mécontentement : « (...) Nous avons l’honneur de vous informer que notre entreprise Sirius Telecom Afrique SA compte démarrer la commercialisation de (ses) produits et services avec notre marque commerciale Promobile à partir du 18 septembre. (Toutefois), il est à signaler que nous tardons à recevoir la proposition de convention commerciale de la part de notre partenaire malgré différentes requêtes. Cet état de fait constitue un blocage dans le démarrage effectif des activités commerciales de notre marque. »
Poursuivant dans sa missive, Mbackiou Faye relevait, à l’époque déjà que « Saga holdings limited voudrait lancer une campagne de communication sur le changement de sa marque commerciale en octobre 2019. Et c’est la raison pour laquelle elle veut nous imposer le lancement de notre marque Promobile en novembre 2019. »
Dans une autre lettre adressée au Directeur général de l’ARTP, l’homme d’affaires revenait à la charge pour lui annoncer qu’il rejetait « l’offre commerciale dans sa globalité » faite par Free Sénégal. Le désaccord, dénonçait Mbackiou Faye, porte sur le tarif de communication à la minute de 4 FCFA hors taxe au lieu de 3,5 F CFA HT. Le rendez-fixé le 9 octobre dernier, pour le lancement de Promobile à la veille du Magal (commémoration de l’exil de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du mouridisme), a été également raté.
Aux dernières nouvelles, le président Macky Sall se serait saisi du dossier, signale le journal.
Youssou Ndour (You Mobile avec Orange) et El Hadji Ndiaye (Origine SA avec Expression) sont les détenteurs des deux dernières licences de MVNO.