Ousmane Sonko a été entendu, hier à 17 heures, par le doyen des juges du Tribunal de grande instance de Dakar. Une audition qui fait suite à sa plainte avec constitution de partie civile dans l’affaire dite des 94 milliards relative au titre foncier 1451/R.
Ousmane Sonko a été auditionné, hier, par le doyen des juges, Samba Sall. Il a été entendu sur les deux plaintes relatives à l’affaire des 94 milliards et de la Commission d’enquête parlementaire mise en place par l’Assemblée nationale pour la même affaire. La révélation a été faite, ce jeudi, par le député lui même à ses militants devant le siège de Pastef, sis sur la Vdn. Selon lui, il a confirmé devant le doyen des juges, «à la virgule près», tout ce qu’il sait de cette affaire. Dans la même veine, Ousmane Sonko a réitéré qu’il dispose de ses preuves concernant les accusations contre l’ex directeur des Domaines, Mamour Diallo, mais il ne les brandira que devant le Tribunal. Car, dit-il, «ce dossier est un dossier judiciaire et non pas une procédure politicienne avec des manœuvres», faisant référence à la plénière sur le rapport de la Commission d’enquête parlementaire prévue aujourd’hui à huis clos. Sonko considère que ladite commission est «illégale» parce que la procédure judiciaire est déjà déclenchée et que ce qui se passera devant cette commission n’est que du «théâtre».
«Le rêve de Macky Sall est de me voir à la prison de Rebeuss»
Après avoir accusé le président de la République, Macky Sall, d’être «l’instigateur» avec son «laboratoire composé de professeurs d’université, tailleurs, d’avocats, de hauts fonctionnaires», Sonko a listé les délits qu’on voudrait lui coller pour l’emmener en prison. Il a parlé de «diffamation, diffusion de fausses nouvelles, dénonciations calomnieuses, troubles à l’ordre public et atteinte à la sûreté de l’Etat, recel de documents». «Macky sall ne réussira pas son coup, parce que nous ne nous laisserons pas faire, quel qu’en soit le prix». Préparez-vous ! Allez avec intelligence et stratégies pour ne pas tomber dans leur piège pour réussir leur coup», conseille-t-il à ses partisans. Ousmane Sonko estime qu’aujourd’hui, «le rêve de Macky Sall est de (le) voir à la prison de Rebeuss».
«Nous sommes des opposants, qu’il nous laisse nous opposer»
Par ailleurs, il a déclaré que le projet du chef de l’Etat à travers le dialogue national est de mettre en place un gouvernement d’union nationale, faire voter une loi d’amnistie générale pour les 25 ans afin de protéger ses proches pour l’après-pouvoir. «On ne dialogue pas.
Qu’il nous laisse nous opposer. Nous sommes des opposants», demande le leader de Pastef. Pour lui, Macky Sall se trompe d’adversaires. Ses adversaires, selon Ousmane Sonko, sont l’insécurité alimentaire en milieu rural, la problématique de l’orientation des milliers de nouveaux bacheliers, les 10 mille agents Asp dont il veut se débarrasser. Sonko a dénoncé par ailleurs l’interdiction de la conférence de presse de ses avocats.
LES 150 EMPLOYES DE SIGELEC DE POUT SONNENT LA REVOLTE
Les 150 employés de la Société Industrielle de Générateurs Electriques (Sigelec) de Pout sont envoyés au chômage technique depuis plus de 24 mois et vivent dans le dénuement total.
Les 150 employés de la Société Industrielle de Générateurs Electriques (Sigelec) de Pout sont envoyés au chômage technique depuis plus de 24 mois et vivent dans le dénuement total. La clause du versement mensuel des 40% de salaire, conclue devant l’Inspecteur du Travail n’ayant pas été respectée, ils ont exprimé hier leur colère. Si rien n’est fait après l’alerte, ils menacent d’observer la grève de la faim.
Les 150 travailleurs de la Société Industrielle de Générateurs Electriques (Sigelec) de Pout sont dans le désarroi total à cause du dénuement total dans lequel ils vivent. Et pour cause, suite à un arrêt technique de l’usine, ils sont restés plus de 24 mois sans salaires. Selon le délégué du personnel Boubacar Sidy Diallo, toutes les démarches nécessaires ont été faites pour que les droits des travailleurs soient respectés, mais en vain. Après cette énième alerte, dit-il, si rien n’est fait, ils vont observer la grève de la faim. Quand la décision de mettre les employés au chômage technique a été prise, explique Boubacar Sidy Diallo, il avait été convenu devant l’Inspecteur du Travail, le versement mensuel de 40% des salaires. Mais jusqu’à ce jour, cette clause n’est pas respectée. Ainsi, les travailleurs sont sans ressources plus de 24 mois et sans mesure d’accompagnement. Plusieurs rencontres ont eu lieu à l’Inspection du Travail, mais jusqu’à présent rien n’a été fait. Un mémorandum a été déposé auprès de toutes les autorités, mais c’est un mutisme total surtout de la part de l’Etat. La même attitude a été constatée chez certains héritiers qui ont également reçu le mémorandum. Pour lui, ces derniers devraient se prescrire au moins le devoir de venir rencontrer les travailleurs, malheureusement ils affichent une posture qui frise le mépris. La seule explication donnée, c’est que la situation découle d’un problème de trésorerie, ce qui constitue pour lui un argument fallacieux.
A l’en croire, toutes les opportunités ont été données au Directeur Général, qui prétend chaque jour qu’il est en train de chercher des partenaires pour consolider les acquis. «Aujourd’hui, après lui avoir donné tout ce temps, les travailleurs ont pris leurs responsabilités, pour engager le combat, afin d’entrer intégralement dans leurs droits. J’ai intégré l’usine en 1995 et depuis lors, aucune pile sortie des ateliers n’a fait l’objet d’une mévente. Même au moment d’envoyer les employés au chômage technique, l’usine produisait et vendait bien. Il arrivait même que les commerçants déposaient d’avance leur argent, pour pouvoir décrocher un quota. Ce qui veut dire que les affaires de Sigelec était florissant. Depuis deux ans, nous vivons un calvaire indescriptible, avec des enfants qui ne vont plus à l’école», se désole Boubacar Sidy Diallo. Devant ce mutisme, il annonce la tenue de manifestations répétitives. Dans le plan d’action, il est même prévu un sit-in à Dakar pour mieux alerter l’opinion nationale et internationale sur le calvaire que vivent les employés de la Sigelec. «Si après cette première phase de protestation, l’employeur et les autorités continuent de faire la sourde oreille devant notre sort tragique, nous allons employer la manière forte en observant une grève de la faim illimitée», avertit le délégué de personnel avant d’accuser les héritiers de Feu Idrissa Seydi de les avoir plongés dans cette situation chaotique.
LA DIRECTION DE L’USINE AVAIT PREDIT CETTE SITUATION EN 2010
Les employés de l’usine mis aujourd’hui au chômage technique sont dans le désarroi, mais force est de reconnaître que la direction de la SIGELEC avait prédit une telle situation en 2010. Elle n’avait cessé de tirer la sonnette d’alarme depuis lors, pour dire que l’avenir de l’usine était menacé par l’arrivée des piles contrefaites. En 2010 déjà la douane et la gendarmerie avaient saisi 272 caisses de piles contrefaites, soit plus de 110.000 unités entreDakar et Thiès. Et en janvier 2013, les soldats de l’économie et les pandores avaient réussi à mettre la main sur près de 5.000 piles contrefaites ou frauduleuses, soit 200 cartons. Ces marchandises prohibées étaient destinées au marché national, ce quituait à petitfeu la Sigelec de Pout, la seule usine au Sénégal, spécialisée dans la fabrique de piles. Lors de la cérémonie d’incinération des piles prohibées dans l’enceinte de l’usine, Daouda Diouf, Directeur adjoint administratif etfinancier, responsable informatique de l’usine, affirmait que la Sigelec était en train de s’écrouler à cause de la commercialisation piles frauduleuses ou contrefaites. Acause de l’impact négatif de la fraude et de la contrefaçon, disait-il, le nombre de travailleurs dans l’usine est passé de 400 en 2007 à moins de 150 en 2013. Et avant le phénomène de la contrefaçon, la Sigelc parvenait à écouler sur le marché 25.000 cartons de piles par mois. Le chiffre d’affaire qui en découlait, permettait de verser plus de 3 milliards de Fcfa dans les caisses de l’Etat en terme de taxes
«J’AI FINALISE LA REQUETE DE 30 MILLIARDS AUPRES DE LA BOAD…»
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Seydou Sy Sall quitte la Délégation Générale à la Promotion des Pôles urbains (Dgpu) dans une étincelante santé financière.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Seydou Sy Sall quitte la Délégation Générale à la Promotion des Pôles urbains (Dgpu) dans une étincelante santé financière. D’autant qu’il a pu décrocher auprès de la Banque Ouest Africaine de Développement (Boad) une enveloppe de 30 milliards Fcfa dans le cadre du financement des Voiries et Réseaux Divers (Vrd) prévus dans les Pôles. Séduite par ce programme, la Banque d’Investissement et de Développement de la Cedeao (Bidc) s’est engagée à apporter un complément de financement de 15 milliards Fcfa. Grâce à ces financements, il laisse entre les mains de son remplaçant Diène Farba Sarr une structure dont les plus grands travaux sont déjà achevés.
Seydou Sy Sall a définitivement fait ses adieux la Délégation Générale à la Promotion des Pôles Urbains de Diamniadio et du Lac Rose (Dgpu). Remercié de son poste de Délégué Général à la faveur du Conseil des ministres du 18 septembre dernier, il a passé hier le témoin à son remplaçant Diène Farba Sarr. La cérémonie de passation de service entre les deux hommes s’est déroulée devant une forte assistance (la plupart des partisans du Délégué Général entrant) et dans une ambiance empreinte de cordialité et de civilité.
Après avoir souhaité la bienvenue et pleins succès à son successeur, Seydou Sy Sall a rappelé le contexte dans lequel la Dgpu a été créée en mai 2014 et les missions qui lui étaient assignées. Sur ce, il a fait son bilan à la tête de la structure en évoquant les différents projets réalisés, ceux en cours et ceux qui sont envisagés dans les deux pôles urbains.
En effet, la Dgpu est née, selon lui, suite à la volonté du Président Macky Sall d’apporter une solution à la forte concentration des activités socioéconomiques à Dakar, à la congestion dans la capitale sénégalaise d’une part, et à la nécessité de repositionner l’agglomération sur l’échiquier continental, d’autre part. Muni de sa lettre de mission, le natif de Koungheul a lancé «des générations de travaux à Diamniadio dont certains sont déjà achevés et les infrastructures réalisées opérationnelles».
Et de citer «le cas du Centre International de Conférence Abdou Diouf (Cicad), du complexe sportif Dakar Aréna, des sphères ministérielles, du programme ambitieux de 40.000 logements à Diamniadio, du programme des hôtels, du programme d’équipements en voiries et réseaux divers (Vrd) du parc industriel, du Marché d’Intérêt National (MIN), etc». A côté des infrastructures déjà réalisées, d’autres travaux sont en cours, faisant ainsi de Diamniodio un gigantesque chantier à ciel ouvert. Et sous peu, les Voiries et Réseaux Divers (Vrd) qui devraient accompagner le projet seront réalisés.
D’autant que des financements ont été trouvés dans ce cadre par le Délégué Général sortant. «Sous l’impulsion du Président de la République, j’ai pu finaliser la requête de 30 milliards de FCFA auprès de la Boad dans le cadre du financement des Vrd. La Bidc a rejoint la Boad pour apporter un complément de financement de 15 milliards de FCFA sur ce même programme», a annoncé Seydou Sy Sall qui estime sur un autre registre que le Plan d’aménagement urbain, hydraulique et paysager est achevé. A cet effet, renseigne-t-il, «le projet de requête de financement transmis au ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a été soumis à la République Populaire de Chine qui s’est engagée à accorder un financement de 25 milliards de francs CFA».
Les évènements de dimension mondiale prévus au Sénégal sont attendus par la Dgpu pour s’illustrer en y jouant un rôle particulièrement considérable. «Dans le cadre de la préparation du Forum Mondial de l’Eau de 2021, du Sommet Chine Afrique et des Jeux Olympiques de la Jeunesse de 2022, la Dgpu a agréé des promoteurs privés pour la construction de réceptifs hôteliers. Ces derniers se sont engagés à porter l’offre actuelle de 150 lits de l’hôtel Radisson de Diamniadio à un millier de lits.
A titre illustratif, l’hôtel Saida de 120 lits et celui du Complexe Dakar Diamniadio Sports City (DDSC) de 160 lits, vont démarrer leurs travaux à la fin de ce mois», a annoncé hier Seydou Sy Sall devant son successeur. Entre autre bilan, il a indiqué que le schéma directeur opérationnel du Pôle urbain du Lac Rose est élaboré, le processus préalable de concertation est bouclé. «Il reste une seule étape dans l’action foncière : la signature de la convention de cession entre les services des domaines», explique-t-il avant d’ajouter que la première opération portant sur 10.000 logements pourrait être lancée par le chef de l’Etat avant la fin de cette année.
AISSATOU SOPHIE GLADIMA À TOUBA POUR APPORTER ‘’SON SOUTIEN’’ AU MAGAL
La ministre a effectué Jeudi une visite à Touba en vue d’apporter « son soutien » à la réussite de la célébration du 18éme jour du mois de Safar commémorant le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké.
Le ministre des mines et de la géologie, Aissatou Sophie Gladima a effectué Jeudi une visite à Touba en vue d’apporter « son soutien » à la réussite de la célébration du
18éme jour du mois de Safar commémorant le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké.
A la tête d’une importante délégation, elle a été reçue par Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, Khalife général des mourides.
« J’avais promis, depuis deux mois, de passer voir le Khalife général et j’ai demandé l’autorisation au Président de la République, de magnifier ma solidarité pour la célébration du Grand Magal de Touba », a expliqué Mme Gladima.
Souhaitant que les prières qui accompagnent le magal apportent beaucoup de grâce pour le pays, le ministre a exprimé aussi le vœu qu’elles puissent ’’revigorer tout croyant pour l’atteinte des objectifs du PSE et la réussite du chef de l’Etat dans toutes ses missions’’.
Elle a aussi remercié vivement le Khalife général des mourides pour son accueil chaleureux.
L’ASSEMBLEE NATIONALE EN SEANCE PLENIERE POUR UNE MODIFICATION DE SON REGLEMENT INTERIEUR
Les députés ont entamé vers 10 h 15 la séance plénière prévue pour examiner une proposition de loi modifiant et complétant la loi organique numéro 2002-20 du 15 mai 2002
Les députés ont entamé vers 10 h 15 la séance plénière prévue pour examiner une proposition de loi modifiant et complétant la loi organique numéro 2002-20 du 15 mai 2002 portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale, a constaté l’APS.
La séance se déroule sous la direction du président de l’institution parlementaire, Moustapha Niasse, en présence du secrétaire d’Etat chargé des Droits humains et de la Bonne gouvernance Mamadou Saliou Sow.
‘’La réforme du règlement intérieur est une opportunité du fait qu’elle s’inscrit en droite ligne des dernières modifications d’ordre constitutionnel, notamment la suppression du poste de Premier ministre, l’élargissement du champ de compétences de l’Assemblée nationale à l’évaluation des politiques publiques’’, est-il écrit dans un rapport consacré au projet de loi et remis aux journalistes.
Selon ce document, le nouveau règlement intérieur à examiner par les députés devrait permettre une ‘’reconfiguration des commissions permanentes’’ de l’Assemblée nationale, ‘’à travers le recentrage de leur spectre d’interventions, pour plus d’efficacité dans l’accomplissement de leur mission législative et de contrôle’’.
‘’L’examen de de la loi de finances a été souvent marquée par une (…) mauvaise utilisation du délai de 60 jours imparti par la Constitution’’, affirme la commission des lois de l’Assemblée nationale dans le rapport remis aux journalistes.
Le texte laisse entendre que ce délai est insuffisant, ce qui conduit à ‘’l’adoption de certains budgets ministériels, sans débat [parlementaire]’’.
Le règlement intérieur à examiner par les députés prévoit une ‘’suppression du passage obligatoire des ministres’’ devant les commissions parlementaires, ‘’pendant la session budgétaire’’.
Mais, ajoute le texte, ‘’la commission des finances, compétente au fond, se saisit directement du projet de loi de finances initiale’’.
Le rapport ajoute que ‘’cette réforme consolide le principe de la sincérité budgétaire et le nouveau paradigme que constitue le budget-programme’’ instauré au sein des huit Etats membres de l’UEMOA.
Il rappelle que ‘’la seconde génération de réformes concernera toutes les autres questions permettant une meilleure adaptation du règlement intérieur au contexte institutionnel actuel et devra être bouclée avant le 30 avril 2020’’.
LE SENEGAL ETALE SES ECHECS SUR LE MARCHE AFRICAIN
Au moment où des pays comme la Cote d’Ivoire et le Maroc affichent un taux des exportations qui représente plus de 30% de leur PIB, le Sénégal lui, rame avec un faible rythme de croissance de 9 % en moyenne annuelle sur un barème de 27% du PIB national.
Au moment où des pays comme la Cote d’Ivoire et le Maroc affichent un taux des exportations qui représente plus de 30% de leur PIB, le Sénégal lui, rame avec un faible rythme de croissance de 9 % en moyenne annuelle sur un barème de 27% du PIB national. Des résultats alarmants qui ont poussé la ministre en charge du Commerce et des petites et moyennes entreprises (PME), Mme Aminata Assome Diatta, à se pencher sur cette situation préoccupante dans un contexte fortement marqué par le libre échange continental africain. Hier, sur recommandation du président de la République, Macky Sall, les autorités en charge du commerce et le secteur privé national se sont réunis pour élaborer une stratégie de développement et de promotion des exportations afin d’atteindre les objectifs commerciaux sur le marché africain. Ce qui ressemble fort à une gageure !
Chères élèves, la balance commerciale du Sénégal est déficitaire ! Cette phrase, tous les apprenants sénégalais ont dû l’entendre au moins une fois durant leur cursus scolaire, tellement la balance commerciale de notre pays est structurellement déficitaire depuis notre indépendance. Cela dit, actuellement, face aux perspectives du marché international qui s’annoncent incertaines, l’heure est au repositionnement stratégique. La zone de libreéchange continentale africaine (ZLECA) mise en place par les Etats membres de l’Union africaine peut constituer une nouvelle donne allant dans le sens de promouvoir l’essor du commerce intra africain, notamment les exportations. En ce sens, les autorités en charge du commerce et le secteur privé national ont tenu hier un atelier de réflexion autour de la faillite du système commercial sénégalais afin de produire un document d’orientation stratégique des exportations. Le diagnostic effectué à cette occasion fait apparaître que le volume de nos transactions sur le plan de l’export est loin d’être reluisant. En particulier, les performances réalisées sont restées mitigées sur la période de mise en œuvre de la première phase du Plan Sénégal émergent (PSE). Ce même si pendant cette période, les exportations par habitant ont été multipliées par 1,27 passant de 111 749, 91 FCFA en 2014 à 142 888,6 FCFA en 2018. Il reste ainsi un gap à combler de 1,73 pour l’atteinte de l’objectif, renseigne un document provenant des services du ministère du Commerce et des PME. D’où l’appel lancé en direction de nos opérateurs économiques à redoubler d’efforts.
« Si les efforts sont menés pour juguler les contraintes auxquelles font face nos exportations compte tenu notamment de la faible pénétration des marchés mondiaux, de la faible transformation des produits exportés, la faible sophistication des produits, l’insuffisance de la logistique et du réseau d’infrastructures de commerce, les performances du Sénégal peuvent être améliorées » s’est dit convaincue la ministre du Commerce et des PME, Mme Aminata Assome Diatta, venue présider la rencontre. Selon celle qui fut, justement, directrice du Commerce extérieur, « la mise en œuvre de l’accord instituant la ZLECA représente une aubaine pour le Sénégal qui réalise déjà 43 % de ses exportions sur le marché africain. D’où la nécessité de promouvoir la pénétration du marché continental où le potentiel de croissance et la taille de la demande sont parmi les plus importants au monde », a indiqué Mme Diatta. Ainsi, pour arriver à cet objectif qui est de pénétrer le marché africain, le successeur de Mme le ministre au poste de directeur du commerce extérieur estime que la qualité de l’offre doit être au rendez vous. A l’en croire, avec la mise en œuvre de la seconde phase du PSE, s’impose une « diversification et une amélioration des produits et services exportés pour amener le taux de marchandises exportés à 45,21 % en 2023 ».
CHEIKH NGANE, DU SECTEUR PRIVÉ
« Il faut une autonomie des PME » « Nous avons une masse de petites et moyennes entreprises qui devraient être connectées sur les chaines d’approvisionnement. Mais malheureusement, il y a de grosses firmes internationales qui se sont installées dans le pays et font tout à l’horizontal en s’occupant entièrement du processus de production. Alors que cela influe négativement sur le développement des entreprises nationales qui vont avoir de la peine à pouvoir tendre vers l’exportation. Il faut une autonomie des PME ! », a soutenu Cheikh Ngane, venu porter la voix du secteur privé national. Selon lui, il urge de renforcer les PME qui doivent constituer le socle de l’économie de notre pays. Sur le plan continental, M. Ngane estime que les échanges interafricains sont entravés par une politique commerciale mal définie dans l’ensemble. « On parle de la CEDEAO et on parle partout aussi de la Zleca mais il n’y toujours pas de lisibilité claire sur les domaines de l’offre et de la demande. Or, on ne peut se lancer dans des exportations d’envergure sans pour autant maitriser le marché des autres pays africains. Donc, il faut que les acteurs soient au même niveau d’informations par rapport à la réalité du marché » a préconisé le représentant du privé national.
Par Mohamed DIA
RECONCILIATION WADE-SALL : UNE AFFAIRE DE MOI, MOI-MEME, JE ET MON FILS
Combien de milliards a-t-on dépensé pour les procès du fils du président Wade et de Khalifa Sall ? Où sont passés les milliards qu’on nous dit avoir été détournés ?
Ayant obtenu le score le plus élevé des opposants, Abdoulaye Wade devenait naturellement chef de l’opposition. Face aux sceptiques, il présente un programme économique dénommé « le plan de restauration économique », un programme qui non seulement n’était pas réaliste, mais allait contre les plans d’ajustement que nous avions signés avec les institutions de Bretton Woods. Audelà de la cohésion nationale, Abdoulaye Wade a toujours pensé à son intérêt personnel durant toute sa carrière politique. Il a encore démontré qu’il n’est toujours pas descendu de cette voie pour l’intérêt de son fils. Est-ce l’exemple que nous voulons donner aux plus jeunes qui se lancent en politique ? La politique ne doit pas être une affaire d’intérêt personnel, mais plutôt de conviction. Il ne faut se lancer en politique que pour l’intérêt général de tous les Sénégalais, par conviction et non pour une ascension sociale. On peut faire de la politique sans trahir, à condition qu’on ne renie pas à ses convictions. Alors que le Sénégal traversait une crise économique et des réformes économiques, le président Diouf décide alors de supprimer la Primature et il devient officiellement le chef du gouvernement. Il dira que « le gouvernement, qui a la charge de conduire la politique du renouveau en cette période difficile doit être en mesure de remplir sa mission avec encore plus de rapidité et de simplicité. Il est nécessaire qu'il agisse sous l'autorité directe du chef de l'Etat". Comme le Fast-Track du président Sall !
Un environnement économique et intérieur difficile
Pire, l’opposition crée un Front de Refus en 1983 dans le but d’annuler les élections et d’organiser un nouveau scrutin transparent. Alors que les opposants ont refusé de siéger au Parlement et de rencontrer le président Diouf qui a appelé au dialogue, Abdoulaye Wade est allé voir le président Diouf et a accepté de siéger à l’Assemblée nationale. Après les élections de 1988, le président Diouf dit que les institutions de Bretton Woods et les grandes puissances lui ont dit qu’ils avaient tort, et que le gouvernement du Sénégal est allé trop loin sur les recommandations et qu’il fallait immédiatement réduire le prix du riz, de l’huile et du sucre. Faites parvenir ce message au président Sall pour qu’il sache que ces institutions de Bretton Woods commettent des erreurs. En plus de cela, le Sénégal traversait des crises diplomatiques avec la Mauritanie et la Guinée-Bissau. Le différend avec la Guinée Bissau était dû à la réclamation de modifier la frontière maritime avec le Sénégal pour pouvoir bénéficier d’éventuels gisements de pétrole et de gaz.
Durant ces incidents diplomatiques l’opposition a fait bloc derrière le président Diouf et a su mettre le Sénégal au-dessus des partis. De retour de France, Abdoulaye Wade préparait une manifestation contre le régime dioufiste et Jean Collin de son côté a aussi préparé un plan et a fait croire au chef de l’opposition que le président Diouf voulait qu’il entre dans le gouvernement. Abdoulaye Wade renonce à la manifestation de manière brusque et annonce officiellement qu’il va entrer dans le gouvernement. Le président Diouf contredit cette déclaration immédiatement et Abdoulaye Wade se sent humilié par ce qu’il considère être une volte-face du pouvoir qui n’était autre qu’un plan pour qu’il annule sa manifestation. Durant son allocution de fin d’année 90, le président Diouf laisse entendre son désir de dialoguer et de créer un gouvernement élargi pour décrisper la situation politique du pays. Les opposants ont refusé de prendre place à ce dialogue, mais le PDS est séduit par le fait que le président Diouf veuille réinstaurer la Primature. En avril 1991, Abdoulaye Wade entre officiellement dans le gouvernement. Il trahit encore le front de l’opposition comme en 1988 et a démontré qu’il était toujours en contact avec le président Diouf sans que les autres opposants ne soient au courant. Il devient ministre d’Etat sans portefeuille et le PDS obtient trois ministères, attribués à Ousmane Ngom comme ministre du travail et de la Formation, Jean-Paul Dias comme ministre de l'Intégration Économique Africaine et Aminata Tall comme ministre délégué auprès du ministre de l'Éducation Nationale.
L’opposition accuse Me Wade de traîtrise
Les membres de l’opposition accusent Abdoulaye Wade de traîtrise et Landing Savané crée une Union des gauches et fusionne avec l'Organisation Social des Travailleurs (OST) et l'Union pour les Démocraties Populaires (UDP). L’objectif principal devient de combattre le binôme Diouf-Wade. Face aux sorties répétées des opposants, Abdoulaye Wade ironise et leur répond en les « invitant à entrer dans le gouvernement et ajoute qu’il s’entend parfaitement avec Abdou Diouf et qu’ils font tout en commun et qu’ils n’ont jamais eu la moindre divergence sur le moindre problème… » Durant l’hivernage de 1992, Abdoulaye Wade annonce sa candidature aux élections de 1993 et veut que les trois ministres du PDS restent dans le gouvernement. Le 18 octobre 1992, Abdoulaye Wade quitte officiellement le gouvernement et évoque la marginalisation depuis l’annonce de sa candidature, mais indique qu’après les élections, il espère encore travailler avec le président Diouf. Aveu d’échec avant les élections ? Durant les élections de 1993, le président Diouf vante les formations politiques qui le soutiennent, il a le soutien du PIT, de l’UDS/R, du MRS et du PAI. Pendant ce temps, Abdoulaye Wade sillonne le pays pour dire qu’en 1988, il était le véritable vainqueur des élections et qu’en 1993, personne ne pourra l’empêcher de devenir président. Le président Diouf gagnera les élections après 20 jours avant que les résultats ne soient proclamés, Maitre Babacar Sèye fut assassiné. La situation est grave. Le nouveau gouvernement de Diouf est un gouvernement élargi à l’exception du PDS à cause des accusations qui pèsent sur Abdoulaye Wade. Comme alternative à la dévaluation, le Sénégal propose le plan Sakho-Loum : réduire les salaires des fonctionnaires de 15 %, prélever une journée de travail chaque mois dans le privé, arrêter les exonérations douanières, imposer 10 % de plus sur les bénéfices des entreprises, augmenter les prix des denrées de première nécessité et généraliser la TVA entre autres mesures. Pour donner le bon exemple, le président Diouf réduit son salaire de 50 % et celui des ministres de 20 %, car il fallait réduire la masse salariale de la fonction publique, qui est passée de 135 milliards à 90 milliards. Il fallait assainir les dépenses publiques. Le 15 mars 1995, le PDS revient dans le gouvernement avec cinq ministres, aux trois ministres s’ajoutent Massokhna Kane et Idrissa Seck. Le 21 mars 1998, Abdoulaye présente sa lettre de démission et celle de ses ministres. Le 16 juin 1999, Moustapha Niasse quitte le PS et veut se présenter aux élections de 2000. Durant une conférence de presse le 23 août 1999, ce dernier jure qu’il y aura un second tour et qu’il soutiendra le candidat le mieux place pour combattre le président Diouf. Ce fut Abdoulaye Wade et il deviendra le troisième président de la République du Sénégal.
Il est temps que la politique se fasse autrement au Sénégal
L’homme qui a conduit le Sénégal à la première alternance démocratique en 2000, a déroulé pendant 12 ans sa politique sans que le Sénégal ne soit mis sur la voie de l’émergence. Des infrastructures érigées dans tous les sens et des dépenses de folie ont vu le jour. Pensant qu’il était toujours aussi populaire, il a décidé d’essayer la tentative de dévolution monarchique et il était devenu l’homme à abattre. Tout un pays s’est levé contre le changement constitutionnel imposant le quart bloquant. Il avait même proposé le poste de vice-président et de démissionner au bout de deux ans, mais qui pouvait encore croire aux propos d’Abdoulaye Wade ? L’homme qui se dédit et dont la parole n’a aucun crédit. Cette même personne a demandé aux Sénégalais de ne pas s’acquitter de leur devoir civique, un ancien président qui demande aux citoyens de ne pas voter ? Il s’est alors rendu en Guinée, puis il est revenu au Sénégal sans faire quelconque déclaration. Abdoulaye Wade qui avait refusé la médiation de feu Serigne Saliou Mbacké et feu Serigne Bara Mbacké, car il était au pouvoir, est venu accepter cette médiation vis-à-vis du président Sall dans le seul but de voir un projet de loi introduit pour amnistier son fils pour que ce dernier puisse se présenter aux élections de 2024. Il est temps que la politique se fasse autrement au Sénégal, car nous avons des valeurs, la valeur de la parole donnée, la traîtrise était toujours mal vu dans notre société commence à devenir normal. Il ne faut pas oublier que nos enfants sont témoins de ce que nous faisons. Comment peut-on interdire à nos enfants ce que les leaders politiques font chaque jour. Il ne faut jamais oublier qu’il vaut mieux être seul que mal accompagné. Aux jeunes de ma nation, n’oubliez pas que tout ce qu’on ne fait pas par conviction est péché. Combien de milliards a-t-on dépensé pour les procès du fils du président Wade et de Khalifa Sall ? Où sont passés les milliards qu’on nous dit avoir été détournés ? C’est encore les pauvres Sénégalais qui paient pour les hypocrisies commises par ces politiciens.
Mohamed DIA
Consultant bancaire Dakar
Par Diégane SENE
AU NOM DE L’ETHIQUE
Depuis quelque temps, les faits dominants de l’actualité nous renvoient à une image devenue coutumière, celle d’un Sénégal en mal avec lui-même et livré à l’incertitude du lendemain.
Depuis quelque temps, les faits dominants de l’actualité nous renvoient à une image devenue coutumière, celle d’un Sénégal en mal avec lui-même et livré à l’incertitude du lendemain. Comme savent exactement en fabriquer les virtuoses de la manipulation, pour mieux convaincre de l’utilité de leur démarche.
Ainsi, le Sénégal aurait besoin de se refaire pour mieux résister aux démons de la division. En dépit du calme de ses populations dont le quotidien n’est troublé par aucun début de fronde politique ou sociale et du rassemblement d’une majorité d’entre elles, seul critère de légitimité valable en démocratie, autour de son gouvernement. Si personne n’ignore comment les peurs savent nourrir le discours hérétique, rien dans l’expérience ne nous autorise à penser qu’elles gardent durablement la clé des intermèdes pacifistes.
Calculées et savamment factices, nos réconciliations ont plutôt tendance à nous plonger dans l’apnée démocratique, le temps que les pulsions partisanes reviennent en surface pour imposer leur urgence. C’est pourquoi il convient comme tout le monde, ou presque, de féliciter et d’encourager les présidents Macky Sall et Abdoulaye Wade pour leurs retrouvailles sincères, un adjectif qui, on le voit, n’a pas usurpé sa place dans le Sénégal d’aujourd’hui. Car pour une fois, le substantif est suspendu à l’accomplissement du qualificatif qui seul est de nature à lui donner d’exister.
Les hommes politiques que nous prétendons être doivent en effet toujours essayer d’aller au-delà de l’écume des choses pour ne pas risquer de se réveiller surpris. Adepte du compromis le plus large possible autour du président Macky Sall, nous n’avons cessé, depuis 2012, d’avoir le discours immuable de ceux qui pensent lui vouloir du bien : rassembler toutes les bonnes volontés, en commençant par ses alliés de la première heure. Ceuxci doivent être reconnus à la mesure de l’efficacité de leur engagement et si le choix devait s’imposer entre eux et les « nouveaux venus », dont nous-mêmes, qu’il n’hésite pas à rester fidèle au formidable esprit Benno et à son projet révolutionnaire. Nous sommes de ceux qui l’ont réélu et à des années d’intervalle, notre opinion est restée intacte. Nous n’avons jamais été pour le pouvoir à tout prix ni pour l’argent, nous sommes la compagnie des hommes de valeurs dans lesquelles nous-nous retrouvons et le président Sall est de ceux-là.
Voilà pourquoi contre vents et marées, malgré les difficultés parfois insoutenables du compagnonnage, nous demeurons avec lui. En même temps, ces valeurs nous imposent de la suite dans les idées et dans notre pratique. Commençons donc par renouveler notre engagement auprès du président Macky Sall afin qu’à travers nos actions, il « sente » en permanence la majorité qui vient de lui renouveler sa confiance. Cette même majorité a, depuis des années, affirmé son option pour la transparence dans la gestion de nos deniers publics et la « reddition des comptes ». Tout Sénégalais qui crie haro sur la CREI me pose problème s’il ne me paraît pas suspect.
Encore une fois, protégeons cette honorable institution et rendons hommage à l’action et au courage de ses membres. Contribuons au renforcement de la dignité de notre magistrature et respectons ses décisions. Aucun arrangement politique ne doit sauver ceux dont nous attendons qu’ils nous rendent notre argent volé. C’est là la véritable œuvre de démocratie sociale. C’est le chemin de l’égalité entre citoyens du même pays dont certains, jugés et condamnés, ont payé et paient encore le prix lourd de la justice.
Pour ce qui arrive à Khalifa Sall, enfin, nous nous réjouissons avec lui, après avoir salué le geste de haute portée de Monsieur le président de la République et nous être associé aux nombreuses marques de reconnaissance qui à l’occasion lui ont été témoignées par nos compatriotes. Inutile de revenir, ici, sur notre opinion plusieurs fois émise sur la question. Nous saluerons en revanche le message d’apaisement de Khalifa Sall qui confirme tout le bien qu’on pense de lui : en inscrivant ses longs mois de prison dans sa trajectoire naturelle de croyant, il démontre qu’il n’a ni haine, ni vengeance, ni calcul ; qu’il n’a surtout aucun agenda enfoui sous le vernis d’une brusque éruption de bonnes intentions, qui serait la conséquence de son élargissement ou d’un quelconque espoir de renaissance politique.
«SI VOUS CONTINUEZ A VENDRE TOUT TERRAIN QUI EXISTE…»
Le président de la République a averti les maires sur la gestion des terres en leur faisant savoir que s’ils continuent « à vendre tout terrain qui existe… tôt ou tard, nous serons obligés de prendre des mesures de sauvegarde »
Macky Sall souhaite que les litiges fonciers soient réduits à leur plus simple expression dans notre pays. Lors de sa rencontre, hier jeudi 10 octobre 2019, avec les élus locaux, il les a invités à revoir la distribution des terres. Ce, afin que le Sénégal ne puisse pas connaitre des conflits liés à cette question comme c’est le cas dans certains pays d’Afrique. « Nous avons un sujet qui fâche, que les élus locaux ne veulent pas entendre. C’est la question foncière. C’est une question difficile qui est le principal facteur d’instabilité au niveau national », a d’emblée soutenu le chef de l’Etat. Selon lui toujours, on peut comprendre que, dans la région de Dakar où vit 25 % ou 30 % de la population, sur une portion de 0,3 % du territoire national, qu’il y ait une pression foncière, mais cela n’occulte en rien la prise en compte d’une réflexion sérieuse entre l’État et les collectivités pour que « notre pays ne vive pas ce qu’ont vécu un certain nombre de pays en Afrique Australe, où toute la terre a été privatisée», a-t-il fait savoir. « Vous le voyez déjà à Pikine, à Guédiawaye, des fois on veut vous donner des infrastructures, mais il n’y a pas de terrains disponibles pour faire un hôpital, un lycée, une université n’en parlons même pas. Si on continue à faire la spéculation foncière, à vendre tout terrain qui existe cela va rentrer dans un domaine privé. Et donc les générations futures elles auront quoi ? », a-t-il interpelé son auditoire. Il faut que l’on réfléchisse très sérieusement sur cette question, il faut une réforme et voir comment il faut distribuer les terres, at-il ajouté. « Même si au départ par le développement de l’agriculture, on permettait aux conseils municipaux et conseils ruraux de délibérer, pourtant on leur laissait aussi le soin de donner toute la terre qui soit sur le ressort de leurs territoires. Mais j’invite à la réflexion car tôt ou tard nous serons obligés de prendre des mesures de sauvegarde », a averti le chef de l’État. Dans le même ordre d’idées, Macky Sall a aussi abordé la question de l’état civil qui est également une problématique dans notre pays. Selon lui, avec la montée en puissance du terrorisme, la question de l’état civil devient une question centrale qu’il faut voir de près. Cette question, pense-t-il, doit être stabilisée dans toutes les communes du Sénégal.
« Si on continue à vendre tout terrain qui existe tôt ou tard nous serons obligés de prendre des mesures de sauvegarde »
Par ailleurs, le chef de l’Etat a fait savoir que son option est de faire jouer pleinement aux collectivités locales leur rôle dans la vie de la Nation. Et cette option est, indique-t-il, irréversible. Toutefois, il a reconnu que le Sénégal connait des incohérences territoriales ainsi que l’étouffement de ses villes. « Donc, il faudra avec intelligence revoir la question des limites territoriales de nos communes dans la solidarité et dans l’équité. Cette évaluation de la seconde étape est en train d’être finalisée. Il y a des incohérences à corriger sans créer des situations dramatiques comme nous l’avons connu dans le passé. Parmi ces incohérences, il y a le statut et les nouvelles compétences des villes qui méritent réflexions. Il s’y ajoute la fonction publique locale et le statut de l’élu local », a expliqué Macky Sall. Il a appelé à une mobilisation des élus pour lui permettre de concrétiser son ambition pour le Sénégal après sa réélection pour un second mandat. « Ce qui vous attend, ce qui nous attend, appelle une mobilisation nationale. La mobilisation de tous les acteurs, état central comme collectivités territoriales. En mettant en œuvre l’acte 3 de la décentralisation, j’avais fait un pari pour des exécutifs locaux forts. J’ai déjà pris l’option et la décision de renforcer les transferts de l’État vers les collectivités territoriales. Comme vous le savez et comme vous pouvez le constater, rien de durable ne pourra se réaliser à travers les différentes initiatives et programmes que je viens d’évoquer sans l’engagement et l’implication personnelle des élus locaux que vous êtes et des exécutifs locaux. Comment pourrait-on réaliser le ‘’Zéro déchet’’ sans les collectivités territoriales? Impossible ! Comment pourrait-on réaliser le ‘’Zéro bidonville’’ sans les élus locaux ? Comment réaliser le Pse vert dans nos reforestations, sans les territoires ? » questionne le président de la République devant les parties prenantes de cette rencontre.
« Nous avons dépassé le temps du rattrapage infrastructurel»
Macky Sall a également évoqué le Pap 2 qui, selon lui, est un temps nouveau qui confirme son « option de mettre l’homme au début et à la fin du développement ». « Le Pap 2 s’inscrit à la suite du rétablissement de la croissance économique. On a quitté les croissances de 1, 2, 3 % et depuis plus de 6 ans maintenant notre croissance se situe au-dessus des 6,5 %. Nous avons même dépassé les 7,2 % en 2018. Nous avons dépassé aussi le temps du rattrapage infrastructurel. Vous vous rappelez, il a fallu mettre à niveau l’électricité, les routes, les pistes mais aussi les infrastructures hospitalières, entre autres, dans ce pays. Ce moment a également été le temps du lancement du programme d’inclusion sociale et d’équité territoriale avec la Cmu, le programme national de Bourse de sécurité familiale ; votre programme le Pudc, Promoville, Puma, entre autres. Le temps nouveau qui s’annonce sera celui des initiatives majeures. Et là, je compte sur les élus locaux pour reverdir le Sénégal et pour nettoyer nos villes et nos campagnes en vue d’avoir un Sénégal propre. Le Pse fait cap sur l’industrialisation pour accélérer le processus de transformation structurelle de notre économie » s’est encore autoglorifié le Président.
Macky sollicite l’implantation personnelle des élus locaux dans ses projets de développement
Macky Sall a encore sollicité l’implication personnelle des élus locaux — dont les mandats ont expiré depuis longtemps ! — pour l’accompagner dans ses projets de développement, lors d’une rencontre avec ces derniers. Comme vous pouvez le constater. A l’en croire, rien de durable ne pourra se réaliser à travers les différentes initiatives, programmes et projets sans l’engagement et l’implication personnelle des élus locaux. Pour illustrer sa thèse, le président s’est demandé comment par exemple pourrait-on réaliser le programme zéro déchet sans les collectivités locales ? Comment pourrait-on réaliser le projet zéro bidonville sans les élus locaux ? Comment réaliser le PSE vert sans les territoires ? ». Selon lui, l’implication des élus locaux est une obligation pour toutes les initiatives du nouveau Programme d’actions prioritaires 2019-2023 du Plan Sénégal émergent (PSE). Il a ajouté : « Comme vous pouvez le constater, la réalisation des différents programmes nécessite une mobilisation nationale de tous les acteurs, Etat central comme collectivités territoriales ». Macky Sall a ainsi réitéré son option et sa décision de renforcer les transferts de l’Etat vers les collectivités territoriales. Il a en conclusion révélé avoir instruit le ministre en charge des Collectivités territoriales, Oumar Guèye, en relation avec ses collègues des Finances et de la Coopération à mettre en place un Programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal (PACASEN).
LE PRIX NOBEL DE LA PAIX ATTRIBUÉ A ABIY AHMED
Le prix Nobel de la paix 2019 a été décerné vendredi au Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, "pour son initiative décisive pour résoudre le conflit frontalier avec l’Érythrée".
Le prix Nobel de la paix 2019 a été décerné vendredi au Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, "pour son initiative décisive pour résoudre le conflit frontalier avec l’Érythrée".
Le prix Nobel de la paix a été attribué, vendredi 11 octobre, au Premier ministre éthiopienAbiy Ahmed, artisan d'une réconciliation spectaculaire entre son pays et l'Érythrée voisine.
Abiy Ahmed est récompensé "pour ses efforts en vue d'arriver à la paix et en faveur de la coopération internationale, en particulier pour son initiative déterminante visant à résoudre le conflit frontalier avec l'Érythrée", a déclaré la présidente du comité Nobel norvégien, Berit Reiss-Andersen. Les deux pays ont renoué leurs relations en juillet 2018 après une guerre sanglante entre 1998 et 2000 et des années d'hostilité.