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20 juillet 2025
LES TUNISIENNES, GRANDES ABSENTES DE LA PRÉSIDENTIELLE
Omniprésentes dans les manifestations qui ont fait tomber Ben Ali en 2011, électorat courtisé lors des précédentes élections, les femmes sont largement absentes de la campagne tunisienne de 2019, qui privilégie les thèmes sécuritaires ou économiques.
Omniprésentes dans les manifestations qui ont fait tomber Ben Ali en 2011, électorat courtisé lors des précédentes élections, les femmes sont largement absentes de la campagne tunisienne de 2019, qui privilégie les thèmes sécuritaires ou économiques.
"Les hommes promettent beaucoup aux femmes. Mais lorsque 'M. Moustache' arrive au pouvoir, il ne se passe plus rien." Feryel Charfeddine a le sourire las. La place des femmes en Tunisie ? À quelques jours du premier tour de la présidentielle du 15 septembre, beaucoup font part de leur désenchantement.
Militantes passionnées, simples femmes de terrain ou anciennes élues, elles n'attendent "pas grand-chose" du scrutin. À l'image de Feryel Charfeddine, dirigeante d'une association de lutte contre les violences.
"Je ne suis pas pessimiste, je suis réaliste", affirme cette jeune femme, alarmée par ce qu'elle dit constater tous les jours sur le terrain : augmentation des violences, recul des droits, conservatisme de la société. "Les femmes ne s'intéressent plus à la politique. Inconsciemment, elles savent que c'est le même système patriarcal qui perdure."
"On est dans l'alibi"
En bonne place dans les manifestations qui ont fait tomber le dictateur Zine el-Abidine Ben Ali en 2011, électorat courtisé lors des précédentes élections dans la Tunisie post-révolutionnaire, les femmes sont largement absentes de la campagne de 2019, qui privilégie les thèmes sécuritaires ou économiques.
Sur 26 candidats, on compte seulement deux candidates : une avocate anti-islamiste, Abir Moussi, et une ancienne ministre, Salma Elloumi. "On est dans l'alibi", soupire l'avocate Bochra Belhaj Hmida, élue au Parlement depuis 2014, qui se retire de la politique.
"J'ai vécu une expérience très très riche, mais je quitte la politique sans regrets", confie à l'AFP cette figure du combat féministe en Tunisie.
Sans s'étendre sur la violence en politique, celle qui fut au cœur d'une campagne d'insultes et de dénigrement en raison de son combat pour l'égalité successorale femme-homme, sujet hautement inflammable dans le pays, raconte : "Les hommes attendent des femmes en politique qu'elles soient le moins dérangeantes possible, qu'elles ne débattent pas et surtout qu'elles ne décident pas. J'ai perdu beaucoup d'amitiés masculines."
Elle évoque aussi le manque de solidarité féminine, "comme s'il n'y avait qu'une place à décrocher et qu'il fallait écarter les autres".
"Nous sommes mieux loties, mais entre avoir de bonnes lois et les faire appliquer..."
Ce climat parfois éprouvant dissuade l'engagement. "Les femmes ne se sentent pas soutenues et il n'y a pas de volonté des partis politiques de changer ça", affirme Zyna Mejri, une jeune militante.
Pourtant, la Tunisie est considérée, depuis son indépendance, comme une pionnière des droits des femmes dans le monde arabe et musulman, avec l'adoption en 1956 du code du statut personnel, qui a notamment aboli polygamie et répudiation.
Ces dernières années, le défunt président Beji Caïd Essebsi, qui se vantait d'avoir été porté au pouvoir par les électrices, a fait voter plusieurs textes importants, comme une loi contre les violences faites aux femmes ou l'abrogation d'une circulaire leur interdisant d'épouser un non-musulman.
"C'est vrai que nous sommes mieux loties, mais entre avoir de bonnes lois et les faire appliquer...", nuance Zyna Mejri, pour qui le combat passe par un "changement des mentalités" en Tunisie.
"Schizophrénie", dit pour sa part Feryel Charfeddine, pointant le décalage entre l'image du pays progressiste et le conservatisme de la société.
Bochra Belhaj Hmida s'est souvent heurtée à l'agressivité de jeunes hommes qui ne comprenaient pas son combat pour l'égalité. Mais elle reste convaincue de la nécessité de débattre, y compris dans la violence, et admet avoir elle-même nuancé son point de vue.
"Quand j'ai réussi à établir le dialogue avec certains de ces jeunes, ça m'a aussi ouvert les yeux. J'ai pris conscience de leur frustration, du regard qu'ils pensent que les 'bourgeois' portent sur eux."
La question de savoir si la société tunisienne est "prête" à davantage d'égalité fait rugir Yosra Frawes, présidente de l'Association tunisienne des femmes démocrates.
"La question ne se pose même pas. L'égalité est un principe universel", rétorque-t-elle. Même si elle constate "un recul énorme" des droits des femmes sur le terrain.
Elle cite, pêle-mêle, les difficultés croissantes en matière de droits sexuels et reproductifs, la dégradation de l'accès aux soins, notamment dans les zones rurales, et l'appauvrissement des femmes.
Selon une récente étude de l'ATFD, plus de 80 % de la main d'œuvre agricole en Tunisie est composée de femmes et l'association a dénoncé la précarité de cette main d'œuvre "corvéable à merci".
VIDEO
ON A CHANGÉ LES LOIS POUR LÉGITIMER LA SURVEILLANCE
L'ex-employé de la CIA et de la NSA revient sur ses révélations sur la surveillance de masse en 2013 et sur leur impact sur la protection des données dans le monde
Le lanceur d'alerte Edward Snowden a accordé à France 24 un entretien rare et exclusif. L'ex-employé de la CIA et de la NSA revient sur ses révélations sur la surveillance de masse en 2013 et sur leur impact sur la protection des données dans le monde. Il évoque également son quotidien en exil en Russie.
Toujours recherché aux États-Unis, Edward Snowden ne pense pas pouvoir bénéficier d'un procès équitable dans son pays. Il garde cependant l'espoir de pouvoir rentrer chez lui un jour, alors que l'opinion publique le regarde désormais différemment. "Toutes ces accusations contre moi, tout s'est évanoui. Il y a un consensus qui a émergé : il vaut mieux savoir ce que notre gouvernement fait en secret. Ça n'a pas mis en péril des vies, ça a sauvé des vies."
par Mamadou Oumar Ndiaye
IL FAUT METTRE DEHORS LES PERTURBATRICES !
Après avoir foutu en l’air leur pays qui fut la Suisse du Moyen-Orient, ces Chiites libanais de Dakar voudraient dynamiter le fragile équilibre qui maintient le Sénégal stable depuis bientôt 60 ans - Ce qui intéresse ces fanatiques c’est d’allumer le feu
On le savait depuis Mathusalem et les événements de ces derniers jours viennent de le confirmer avec éclat : les tonneaux vides font toujours (beaucoup) plus de bruit que les tonneaux pleins. Surtout s’ils sont poussés par des minorités agissantes ! N’est-ce pas nos amis trotskistes ? Sauf que, dans le cas qui nous intéresse, il s’agit d’un tout autre type de minorité agissante. A entendre le bruit et voir se déchaîner la fureur autour de ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire des voilées de l’Institution Sainte Jeanne d’Arc de Dakar, on aurait l’impression que le Sénégal serait à deux doigts de basculer dans une guerre des religions, le sabre et le goupillon d’un côté, le Coran et le cimeterre de l’autre. Et d’aucuns rêveraient déjà, à partir d’une banale histoire d’application du règlement intérieur d’une institution scolaire privée, qui plus est confessionnelle, de rejouer, sur cette partie le plus occidentale du continent africain, la bataille de Poitiers qui vit Charles Martel mettre fin, en 732 à Poitiers, aux campagnes d’islamisation arabes en France. On exagère à peine !
A l’origine, pourtant, rien que de très banal. Une institution scolaire très prestigieuse, établie au Sénégal depuis plus d’un siècle et appartenant à une congrégation religieuse, décide de modifier son règlement intérieur dans le but en particulier d’adopter un code vestimentaire « ouvert », en tout cas dans lequel les élèves pourraient tous se fondre en un melting-pot réducteur des replis communautaires. Longtemps à l’avance, les parents d’élèves sont prévenus de ces nouvelles dispositions. A la fin de la dernière année sco-laire, au moment des réinscriptions, à plus de 95 %, ces parents signent le nouveau règlement intérieur et s’engagent à s’y conformer. De fait, la semaine dernière, au moment de la rentrée des classes, 1714 élèves ont effectué la rentrée échelonnée selon les classes et les niveaux d’enseignement. Tout se passe très bien comme d’habitude, et cela fera une semaine aujourd’hui que les élèves de « Sainte Jeanne d’Arc » font les cours normalement.
C’est-à-dire sans aucun problème. Il se trouve seulement hélas que les familles de 26 d’entre eux, refusant d’appliquer le nouveau règlement intérieur, font un tapage médiatique et un raffut de tous les diables pour crier à la persécution « religieuse » de leurs enfants. Lesquels se verraient imposer d’ôter leurs voiles « religieux » par les « catholiques » propriétaires de l’école qui prendraient ainsi un malin plaisir à humilier des musulmans ! Ainsi présenté, dans un pays musulman à plus de 90 %, on voit la guerre que ces agités du bocal, voire ces grenouilles de bénitier version islamiste, veulent al- lumer dans notre pays où les différentes communautés religieuses, confrériques, ethniques, voire étrangères et nationales ont toujours vécu en parfaite harmonie. Si ce n’est en osmose. Les agitateurs qui se présentent comme des persécutés « oublient » seulement de dire que parmi les plus de 1700 élèves qui ont accepté sans rechigner de se plier aux exigences du nouveau règlement intérieur de l’institution Sainte Jeanne d’Arc, l’écrasante majorité est constituée de musulmans qui n’ont vu à travers le nouveau règlement intérieur de l’ISJA que ce qu’il contient : de nouvelles règles d’orga- nisation mises en œuvre par la congrégation propriétaire de l’institution, dans tous les pays du monde où elle est présente. Et, à notre connaissance, dans aucun autre de ces pays où le nouveau règlement est entré en vigueur, il n’y a eu de levée de boucliers.
La réalité c’est que, tout le monde l’aura remarqué, parmi les 27 familles qui poussent des cris d’orfraie, voire de bêtes égorgées, les 24 sont libanaises. Autant donc dire, une minorité infinitésimale. Pour faire bonne mesure, trois familles sénégalaises se sont jointes à un combat qui n’est véritablement pas le leur. Car non seulement des familles musulmanes sénégalaises dans leur écrasante majorité, mais aussi des familles libanaises sunnites, parfois maronites, des familles catholiques sénégalaises, africaines, voire du pays du Cède, ne voient pas où se situe le problème et tiennent leurs enfants bien loin de cette guerre des religions que certains irresponsables — une infime minorité — veulent provoquer. Dans le rôle des pyromanes, des fédayins du Cheikh Abdel Moneïm El Zeïn, le chef spirituel de la communauté chiite libanaise de Dakar. Un « Cheikh » qui a d’ailleurs lancé un appel au boycott de l’institution Sainte Jeanne d’Arc. Autant dire qu’il a prêché dans le désert puisque son appel a été très peu suivi y compris par ses propres ouailles. Sauf parmi les plus ultras d’entre elles qui rêvent de « Hezbollahiser » nos écoles ! Autrement dit, après avoir foutu en l’air leur pays qui fut la Suisse du Moyen-Orient, ces Chiites libanais de Dakar voudraient dynamiter le fragile équilibre qui maintient le Sénégal stable depuis bientôt 60 ans qu’il existe en tant que pays indépendant !
Dans cette affaire, les autorités — ministère de l’Education en tête — auraient tort de voler au secours d’une minorité perturbatrice et pyromane. Une minorité qui a le choix entre deux choses : accepter le nouveau règlement et voir ses enfants continuer normalement leurs cours à Sainte Jeanne d’Arc. Ou alors refuser ce règlement et aller chercher d’autres écoles. Le problème c’est que, ce qui intéresse ces fanatiques Chiites, c’est d’allumer le feu de la guerre religieuse là où il n’est pourtant question, encore une fois, que du règlement intérieur d’une école privée catholique. Preuve de leur envie d’en découdre coûte que coûte : 60 places ont été mises à la disposition des familles « persécutées » aux cours Sainte Marie de Hann. Les familles Darwich, Badr (tiens, comme la fameuse bataille !), Chams, Badaoui et autres n’en ont pas voulu. Pour elles, c’est Sainte Jeanne d’Arc et à leurs conditions ou rien. Etant donné qu’il est impossible de s’entendre avec ces fanatiques, la seule chose qu’il importe de faire finalement — et que la direction de l’institution a sans doute trop tardé çà faire —, c’est de foutre dehors toutes ces filles voilées perturbatrices et qu’on n’en parle plus ! Après, libre à Abdel Moneïm El Zeïn de les intégrer dans ses « médersas » et autres instituts Al Zahra où elles auront tout le loisir de se mettre en burqas si elles le veulent !
PIERRE MÉNÈS, HÉROS MALGRÉ LUI, DE LA FACHOSPHÈRE APRÈS SA SORTIE SUR LE "RACISME ANTI-BLANC"
Le journaliste de Canal + a présenté des excuses après sa drôle de démonstration visant à prouver que « le vrai problème dans le foot, c’est le racisme anti-blanc »… Trop tard, l’extrême droite s’en est donné à cœur joie
Habitué aux sorties provocatrices sur le plateau du « Canal Football club » (Canal +), le journaliste Pierre Ménès, qui était invité à papoter à propos de l’actualité du jour sur CNews vendredi soir, s’est aventuré sur le terrain très glissant du racisme dans le football. Et il n’aurait peut-être pas dû. Réagissant aux propos polémiques de Lilian Thuram sur le « racisme dans la culture blanche », le sniperde Canal + s’est lancé dans une drôle de démonstration pour prouver que « le vrai problème dans le foot, c’est le racisme anti-blanc »…
« Ce qui me gêne toujours dans le discours de Thuram, c’est qu’il ne parle que du racisme contre les noirs. Je n’ai pas envie de parler de ça avec lui… Parce que moi, je vais lui dire ce que je vais vous dire, le vrai problème, en France, dans le foot en tout cas, c’est le racisme anti-blanc. J’invite les gens à prendre leur voiture et aller faire le tour des matchs en région parisienne le week-end. Allez voir ces matchs-là et comptez les blancs sur le terrain, en général, il y a le gardien de but et l’arrière droit. »
Et Pierre Ménès de raconter une anecdote sur son fils :
« J’ai essayé de mettre mon fils au foot, il n’avait aucun talent. Mais au bout de deux fois, il a voulu arrêter. Il m’a dit : “Papa, on ne me parle pas, on ne me dit pas bonjour, on ne joue pas avec moi, on ne prend pas la douche avec moi…” »
Des propos complètement à côté de la plaque qui ont provoqué l’indignation sur les réseaux sociaux, y compris chez certains de ses confères qui ne manquent jamais une occasion de lui tailler un short, à l’image ici du patron de « So Foot », Franck Annese.
« Le racisme anti-Blancs est le sujet le plus tabou de France ! »
Nouveau héros malgré lui de la fachosphère, Pierre Ménès aurait mieux fait de rappeler qu’à ce jour aucun joueur blanc n’a été visé par des insultes racistes dans les stades et que la question du racisme dans le foot, notamment en Italie, est un problème suffisamment grave pour ne pas être traité à la légère ou par une quelconque pirouette sémantique.
Plus grave, la sortie de Pierre Ménès a permis à quelques illuminés de la fachosphère de sortir du bois pour réanimer le fantasme du « racisme anti-blanc ». C’est le cas du « militant antiraciste » Laurent Béchade, lequel dirige l’obscure Organisation de lutte contre le racisme anti-Blanc (OLRA), créé en 2017.
Un drôle de personnage qui a récemment fait croire, sur l’antenne de CNews (décidément), qu’une étude de l’Ined avait calculé qu’« une personne sur sept blanche en France » avait été victime de racisme. Problème, cette étude ne dit pas ça, ont vérifié nos confères d’AFP Factuel.
Un soutien encombrant pour Ménès, comme celui de Damien Lefèvre (dit Rieu), militant actif de Génération identitaire, récemment condamné à six mois de prison ferme après des actions anti-migrantsmenées sur la frontière franco-italienne au printemps 2018. Le collaborateur du député RN Gilbert Collard a bondi sur les propos du journaliste de Canal + pour laisser croire que les joueurs Olivier Giroud et Yoann Gourcuff auraient été victimes de racisme en équipe de France, ce que rien, mais strictement rien ne prouve.
L’extrême droite s’est régalée tout le week-end de la sortie de Pierre Ménès, laquelle confirmerait, à les entendre, leur diagnostic sur la société française. Et tant pis si de nombreux universitaires, comme le sociologue Eric Fassin, contestent depuis longtemps l’existence même du « racisme anti-blanc ».
Conscient de l’absurdité de ses propos, « Pierrot » Ménès a finalement présenté ses excuses dimanche soir, sur Twitter, quelques minutes avant le direct du « Canal Football club » :
« Je crois que je me suis très mal exprimé ou qu’on m’a très mal compris. Je suis contre toute forme, je dis bien toute forme, de racisme et il me semble l’avoir déjà prouvé à maintes reprises. Si j’ai pu blesser involontairement certain(e) s j’en suis profondément désolé. »
Des explications qui interviennent un peu tard mais qui ont le mérite de clore une polémique très pénible. En voulant répondre aux déclarations (au mieux confuses) de Lilian Thuram, Pierre Ménès a ouvert les vannes du grand n’importe quoi. En fait, le polémiste a juste oublié d’insister sur le fait que si son fils ne touchait pas la balle, c’était tout simplement car il était mauvais au foot, pas parce qu’il était blanc…
PLUS DE 2700 CAS RECENSÉS EN 15 MOIS DANS SIX RÉGIONS
La juriste Ndeye Madjiguène Sarr de l’Association des juristes sénégalaises (AJS) a révélé lundi que 2.711 cas de violences exercées sur des femmes ont été enregistrés par des boutiques de droits installées dans six régions du Sénégal entre janvier 2018 e
Dakar, 9 sept (APS) – La juriste Ndeye Madjiguène Sarr de l’Association des juristes sénégalaises (AJS) a révélé lundi que 2.711 cas de violences exercées sur des femmes ont été enregistrés par des boutiques de droits installées dans six régions du Sénégal entre janvier 2018 et juillet 2019.
‘’1926 cas de violences ont été enregistrés dans les boutiques de droits installées dans les régions de Dakar, Thiès, Kaolack, Kolda, Ziguinchor et Sédhiou, entre janvier 2018 et février 2019. Il s’y ajoute les 785 cas de violence enregistrés entre mars et juillet 2019 dans ces mêmes boutiques de droits’’, a expliqués Mme Sarr.
Elle intervenait lundi, à l’occasion d’un atelier de formation de quatre jours au bénéfice de 15 journalistes sénégalais dans le cadre du projet ‘’Femmes ! Occupez les médias !’’ de l’Institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO).
Ce projet vise à renforcer les capacités des médias à produire et diffuser une information documentée sur les droits des femmes. Il a aussi, entre autres objectifs, d’accroître le nombre et les compétences des journalistes spécialisés dans le journalisme sensible au genre.
‘’Il s’agit d’un total de 2711 cas de violences entre janvier 2018 et juillet 2019, dont 1195 de violences sexuelles (viol, inceste, pédophilie, et autres abus). Les victimes de ces cas de violences recensés dans les boutiques de droits ont un âge compris entre trois et 34 ans’’, a expliqué Ndeye Madjiguène Sarr.
La juriste introduisait une thématique sur les violences faites aux femmes et celles basées sur le genre. Dans son exposé, elle est largement revenue sur les situations des droits fondamentaux des femmes, les mécanismes et instruments juridiques qui encadrent ces droits, ainsi que les insuffisances du cadre législatif, les barrières sociétales et les perspectives.
D’autres formateurs, dont le journaliste Tidiane Kassé, aborderont une thématique sur la ‘’Participation politique des femmes’’, avec des focus sur les droits fondamentaux politiques des femmes, l’évaluation de la loi sur la parité et les enjeux des prochaines élections locales.
ADAMA GAYE ENTAME UNE GRÈVE DE LA FAIM
Le journaliste détenu pour "offense au chef de l’Etat" entend "protester contre sa détention arbitraire et les conditions inimaginables de son confinement", à en croire son avocat
Détenu à la prison de Rebeuss pour « offense au chef de l’Etat et atteinte à la Sûreté de l’Etat », le journaliste Adama Gaye a entamé ce lundi, une grève de la faim totale pour « protester contre sa détention arbitraire et les conditions inimaginables de son confinement, a-t-on appris de son avocat.
«Adama informe l’opinion nationale et internationale qu’il a décidé depuis ce matin du 9 septembre 2019 d’entamer une grève de la faim totale pour protester contre son maintien en détention arbitraire et les conditions illégales de ce confinement dans les geôles de Macky Sall», a informé son avocat, Me Khoureïchy Bâ sur sa page facebook.
La semaine dernière, le procureur de la République Sérigne Bassirou Guèye s’est opposé une seconde fois à sa demande de liberté provisoire introduite par son avocat, juste après son audition mercredi passé.
L’information sur sa grève de la faim a été aussi partagée par le directeur exécutif de Amnesty Sénégal, Seydi Gassama sur son compte twitter.
MAMOUR CISSE S'INSPIRE DU MALI POUR LA STATUT DE CHEF DE L'OPPOSITION
"Si vous prenez l’exemple d’un pays comme le Mali, Soumaïla Cissé est chef de l’opposition, parce qu’il est deuxième en termes de l’élection présidentielle et deuxième en termes de poids législatif. Cela n’a posé aucun problème"
Qui pour porter le titre de chef de l’opposition au Sénégal ? De combien de milliards de francs Cfa bénéficierait ce chef de l’opposition en guise de fonds politiques ? Deux inconnues qui rendent difficile la résolution de l’équation à laquelle font face les participants au dialogue politique.
Deux géants du camp des adversaires du Président Macky Sall sont vus en lice pour la conquête dudit titre : Abdoulaye Wade dont le parti (Pds) reste le seul à avoir un groupe parlementaire au sein de l’Hémicycle et Idrissa Seck qui était deuxième lors de la Présidentielle du 24 février dernier.
Qui des deux ? Personne ne sait. Il faut une définition par la loi de celui qui doit l’incarner. Mamour Cissé, leader du Parti social-démocrate/Jant-bi (Psd/Jant-bi), invité hier de l’émission «Le grand jury» de Rfm, met sur la table l’exemple malien concernant le statut du chef de l’opposition.
Il dit : «si vous prenez l’exemple d’un pays comme le Mali, Soumaïla Cissé est chef de l’opposition, parce qu’il est deuxième en termes de l’élection présidentielle et deuxième en termes de poids législatif. Cela n’a posé aucun problème. Il y a une bonne harmonisation.» Mais au Sénégal, à l’en croire, tel n’est pas le cas parce que «tout le monde a compris que le Parti démocratique sénégalais n’a pas participé à la dernière élection présidentielle et il est deuxième lors des Législatives.
Mais, qu’on le veuille ou non, Idrissa Seck est aujourd’hui deuxième au niveau de l’élection présidentielle». Concernant toujours cette question autour du statut du chef de l’opposition, le secrétaire général du Psd/Jant bi soutient que ceux qui se trouvent autour de la table du dialogue politique auront à discuter, trouver la formule et dire qui doit être le chef de l’opposition.
Par ailleurs, M. Cissé plaide pour que les députés et les maires ne dépassent pas plus de deux mandats comme le président de la République. Parce que pour lui, cela pousserait ces derniers à «travailler et à ne pas faire que de la politique qui n’est pas un métier».
«Qu’ils fassent deux mandats comme le président de la République est une excellente chose et cela va nous permettre d’avoir une alternance générationnelle, au lieu d’avoir les mêmes hommes qui reviennent tout le temps», soutient le leader du Psd-Jantbi, qui dénonce dans la foulée l’élection d’un maire et d’un député à trois reprises. Car pour lui, cela est contre-productif.
L'AFRIQUE N'A PAS LE TEMPS D'ATTENDRE 50 ANS
Gadio dénonce le manque de stratégie de l’Afrique en dénigrant carrément l’agenda 2063 et accuse les Occidentaux d’avoir causé le retard de l’Afrique, estime que l’Afrique doit penser par elle même et pour elle-même
Cheikh Tidiane Gadio, qui reste optimiste sur l’avenir de l’Afrique, dénonce cependant le manque de stratégie de l’Afrique en dénigrant carrément l’agenda 2063. L’ancien ministre des Affaires étrangères fustige aussi avec la dernière énergie la balkanisation de l’Afrique.
Cheikh Tidiane Gadio a fortement dénigré l’agenda 2063 et tous les autres plans qui devraient permettre le développement des pays africains. L’ancien ministre des Affaires étrangères sous le régime de Wade, qui accuse les Occidentaux d’avoir causé le retard de l’Afrique, estime que l’Afrique doit penser par elle même et pour elle-même. «… L’Afrique n’a malheureusement pas eu de stratégie de 1960 à nos jours. On a tout essayé.
Une des premières grandes stratégies saluées par tout monde, c’était le plan de Lagos. A ce jour, un des meilleurs plans rédigés sur l’Afrique. Des acteurs extérieurs sont venus nous présenter un plan d’ajustement structurel. Ils nous ont demandé de tout arrêter et d’ajuster d’abord nos Etats. Nous les avons écoutés. Et à la fin, ils ont plombé notre développement. Un pays comme la Côte d’ivoire, ils l’ont fait chuter de son piédestal de pays prospère africain.
Et qu’est-ce qu’ils font ? Ils nous font un livre qu’ils appellent La décennie perdu du développement. C’est-à-dire eux-mêmes reconnaissent qu’ils nous ont fait perdre 10 ans. A ce jour, l’Afrique attend les excuses officielles …», a-t-il fortement décrié lors de la cérémonie de dédicace du livre Bienvenue en Afrique, le chantier du siècle de Jean Louis Roy.
Un livre qui annonce que l’Afrique sera bénéficiaire des deux mutations en cours qui transforment radicalement notre monde : le basculement de la richesse de l’Ouest vers l’Est et le Sud de la planète et le déploiement universel de l’ère numérique.
M. Gadio d’ajouter : «J’ai dit mes problèmes par rapport à l’agenda 2063. Je trouve qu’il y a un choc psychologique à écouter la formule Agenda 2063. Le monde est sous le coup de l’urgence et de la vitesse. La compétition est rude. Tout le monde va très vite pour se positionner dans ce qu’on appelle The word global players, c’est-à-dire le monde des acteurs globaux. C’est-à-dire l’Inde, la Chine, le Brésil, les Etats-Unis. L’Afrique n’a pas le temps d’attendre 50 ans pour prendre sa part dans ce monde ? Si on le fait, les gens risquent de venir prendre leur part d’Afrique. Et il est temps que les Africains comprennent qu’on est sur le coup de l’urgence.»
Contre la balkanisation de l’Afrique Et justement, Gadio encourage la coopération Asie-Afrique qui est à ses yeux plus bénéfique puisque, comme souligné dans le livre Bienvenu en Afrique, le chantier du siècle, la coopération entre l’Occident et l’Afrique «ça n’a pas marché, ça ne marche pas et ça ne marchera pas».
Et à la page 73 du livre, il est mentionné : «Le continent dispose de nouveaux partenaires financiers, économiques et commerciaux, notamment asiatiques qui le pensent à la fois comme un marché solvable en pleine expansion et aussi comme un réservoir de ressources naturelles. Cette dualité de perspectives n’a jamais été présente dans la vision européenne de l’Afrique.»
Le continent bénéficie pour une première fois de conditions favorables. Il bénéficie des tarifs chinois et indiens, substantiellement inférieurs à ceux des Occidentaux et aussi de capitaux qui lui ont fait défaut ce dernier siècle.
Par ailleurs, pour Cheikh Tidiane Gadio qui réclame une union africaine, il y a un problème à souligner : la balkanisation de l’Afrique. Un problème qu’il considère comme un frein majeur à tous les rêves de grandeur et de futur radieux de l’Afrique. «En 1963, Nkrumah adressait son discours d’unité à trente-deux pays.
Aujourd’hui, nous sommes 54 pays», dit-il avant de lister des pays divisés. «Et il y a des gens qui n’auront la paix que quand le Soudan sera en 3. Ils nous avaient dit que le Soudan est trop grand, ils ont détaché le Sud. Et après ça, nous avons une guerre civile qui a fait 20 millions de morts. Des intellectuels sont en train de théoriser que la Rd Congo ne marche pas depuis 1960, parce que c’est trop grand, trop gros, trop riche pour les Africains. Il faut créer au moins dix Etats en Rd Congo.
D’autres qui disent que la Fédération du Nigeria peut connaître des éclaircies, mais ne sera jamais la locomotive que nous attendons de l’Afrique. Il faut casser la Fédération du Nigeria en une dizaine de pays», a-t-il dénoncé avec la dernière énergie. Il a aussi évoqué le cas du Mali qui est en train d’être divisé en deux et le cas du Sénégal qui a quand même réussi à échapper.
par Mamadou Diop Decroix
MA RÉPONSE À L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, EMMANUEL DESFOURNEAUX
Dans le FRN, figure en bonne place l’exigence de retour d’exil et la restitution des droits civils et politiques à Karim - Nous ne pouvons donc pas être dans des combines ou des manœuvres pour porter quelque tort que ce soit à ce dernier
Premièrement : Je ne connais pas Monsieur Desfourneaux. Je ne l’ai jamais rencontré et je présume que lui non plus ne me connaît pas.
Deuxièmement : Je ne discute avec personne d’une quelconque entrée dans un gouvernement, quelle qu’en soit la nature ou la forme. Cette question, qui n’est pas dans la plateforme du FRN, n’intéresse ni ne concerne notre parti.
Troisièmement : Monsieur Desfourneaux dit une contrevérité au sujet d'une prétendue audience avec Macky Sall à la veille de Biarritz. Il devrait indiquer à ses lecteurs à quelle date, à quelle heure et en quel lieu cette rencontre a eu lieu. Telles sont les précisions que je tenais à apporter à Monsieur Desfourneaux.
Maintenant quelques commentaires :
Premièrement : Il est clair que la situation du PDS nous désole parce que nous avons connu avec ce parti un long compagnonnage de luttes et de sacrifices bien avant l’alternance de 2000 et depuis lors, nos deux formations sont restés en alliance politique. A cet égard, nous aurions ardemment souhaité voir préservées dans ce parti, l’unité et la cohésion autour du Président Wade. Mais nous ne sommes pas du PDS et les situations qui y règnent ne regardent que ses membres au premier chef. Le Président Wade, avec qui nous cheminons depuis 30 ans sans discontinuer (sauf quand il entrait dans le gouvernement de Diouf), occupe une place particulière dans notre cœur et notre vécu politique, que rien ne saurait plus effacer. Nous avons aussi croisé dans le combat commun, de nombreux militants du PDS responsables ou non, pour qui nous avons du respect et de la considération quant à leur engagement, leur courage, leur fidélité et leur abnégation. Parmi eux, il y a Omar Sarr et Amadou Sall pour ne m’en tenir qu’à ceux qui sont cités par Monsieur Desfourneaux à qui je voudrai dire qu’à And-Jëf/Pads on ne nous choisit nos amis.
Deuxièmement : Rencontrer Macky Sall ne peut pas être en soi un crime, tout comme ne pas le rencontrer n’est pas en soi un quelconque acte d’héroïsme. Le tout dépend des circonstances et des raisons qui fondent la rencontre. Ensuite il n’y a pas pour nous, d’un côté, des princes en politique à qui revient le privilège de rencontrer qui ils veulent, y compris le Président de la République, quand ils veulent et où ils veulent et se faire applaudir et, de l’autre coté, des forçats qui, eux, doivent se tenir à carreaux sous peine d’être présentés comme des traitres.
Troisièmement : Sur l’entrée dans un gouvernement, je signale à Monsieur Desfourneaux qui ne doit pas le savoir qu’en 1993, lorsque le Président Diouf nous a sollicités pour entrer dans son gouvernement alors que, de l’autre côté, le PDS et son leader étaient dans la tourmente, nous avons décliné l’offre du Président Diouf et sommes partis apporter notre soutien au Président Wade et à son parti jusqu’à la prison où les deux dirigeants, Savané et Wade, ont fini par séjourner de février à Juillet 1994. Nous n’avions pas saisi l’occasion qui nous était offerte pour conforter notre position sur l’échiquier gouvernemental et contribuer éventuellement à la mise à mort d’une force politique dont la disparition aurait affecté pour une longue période historique la construction démocratique qui était en cours dans notre pays.
Je signalerai également à Monsieur Desfourneaux qu’en 1995, lors du 2ème passage du PDS au gouvernement de Diouf, son leader nous avait révélé avoir négocié 2 postes de ministre pour notre parti au cas où cela nous intéresserait. Nous avions alors décliné poliment mais fermement l’offre qui nous était ainsi faite. Cette ligne directrice continue d’être la nôtre. Pour And-Jëf/Pads, l’entrisme n’est pas une option. Les partis sont créés pour la conquête et l’exercice du pouvoir. Même si, de nos jours la modalité front ou coalition est la figure dominante, nous mettons l’accent sur la repossession de nos immenses ressources pour un développent inclusif de notre nation multi ethnique, multiconfessionnelle et multi confrérique. Nous ne pouvons donc pas nous mettre à courir derrière des strapontins, des postes et des privilèges. Ce que nous voulons par contre fortement, c’est le retour à des règles consensuelles de dévolution démocratique et pacifique du pouvoir dans notre pays. C’est cela l’exigence vitale de l’heure. Bien sûr si nous échouons dans cet exercice, ce ne seront pas les autres qui iront tordre le bras au pouvoir mais ce sont les mêmes qui se retrouveront de nouveau dans la rue pour braver encore la prison et les violences. Ceux qui sont armés de la souris et du clavier, ergonomiquement bien installés pour commenter l’actualité et les rumeurs, sont certes utiles à l’armée mais ce sont les soldats du front qui font la différence. Nous, nous sommes des soldats du front.
Je termine en rappelant à monsieur Desfourneaux que dans la plateforme du Frn figure en bonne place l’exigence de retour d’exil et la restitution des droits civils et politiques à Karim Meïssa Wade. Nous ne pouvons donc pas être dans des combines ou des manœuvres pour porter quelque tort que ce soit à ce dernier.
DES ÉLÈVES ET DES FEMMES MARIÉES AU CŒUR D'UN RÉSEAU DE PROSTITUTION À FATICK
Dans la ville, ce métier s’exerce de plus en plus dans l’illégalité totale. A côté des professionnelles de sexe reconnues, des filles très audacieuses ont récupéré ce commerce peu particulier et l’exercent selon leur convenance
Considérée comme le plus vieux métier au monde, la prostitution est un raccourci pour vivre dans l’opulence. A Fatick, ce métier s’exerce de plus en plus dans l’illégalité totale. A côté des professionnelles de sexe reconnues, des filles très audacieuses ont récupéré ce commerce peu particulier et l’exercent selon leur convenance. réunies dans un groupe WhatsApp et composées majoritairement d’élèves, ces prostituées d’un genre nouveau se connectent grâce à des numéros verts et un langage codé. Avec une méthode rodée, elles réussissent à se faire beaucoup d’argent. Une situation inquiétante, en raison des risques sanitaires qu’elles encourent puisqu’elles refusent les rapports protégés. Une ruse qui, selon elles, paie dix fois plus.
A Fatick, la clandestinité a fini de s’ériger en règle dans le milieu de la prostitution. Ici, le commerce n’est plus florissant pour les détentrices de carnet de santé. En atteste le témoignage de cette professionnelle reconnue et dûment enregistrée sur le fichier sanitaire. «Il arrive que je reste une semaine sans être contactée. La semaine suivante, je reçois au maximum deux clients. Et souvent, c’est moi qui les fais réagir», renseigne Ayline (nom d’emprunt).
Cependant, elle n’est pas la seule à vivre cette crise. Nombreuses sont ses collègues qui se trouvent dans la même situation. «Avec ce que nous gagnons auprès de nos clients, nous vivons au jour le jour. Mais pour ma part, je ne compte pas me retirer facilement. Je suis en règle et je n’accepterai pas que l’on gâche mon travail», martèle une autre travailleuse du sexe. Celle-ci d’ajouter : «pourtant, nous sommes toujours aussi fraîches qu’à nos débuts».
Une sorte de réponse à ceux qui trouvent qu’elles ont perdu du terrain à cause de leur âge avancé. Si la clientèle est devenue rare, renseigne Binouch, c’est parce que Fatick grouille de prostituées clandestines qui se suffisent de peu. Faisant le procès des clandestines, la jeune dame estime que ces filles n’hésitent pas à se donner pour un sandwich ou une robe bon marché. Un conducteur de moto Jakarta, qui n’a rien perdu des complaintes de Binouch, objecte et présente cette dernière comme une femme jalouse qui ne se fait pas à l’idée de tout perdre au profit de filles plus jeunes et plus adulées.
«Ces filles sont loin d’être des crève-la-faim. La plupart d’entre elles sont des élèves qui croquent la vie à pleines dents ; je les connais. D’ailleurs, tous les conducteurs de moto les connaissent. Elles font appel à nos services pour aller à leur rendez-vous», raconte-t-il.
Quid des lieux de rencontres? Réponse du jeune homme : «Les lieux différent d’un client à un autre. En réalité, elles ne se considèrent pas comme des prostituées».
De sources sures, ces filles se montrent souvent sans pitié avec les hommes d’âge mûr . D’après nos informations, si le «mbarane» (comme elles appellent leur partenaire) est présentable et beau gosse, les filles le gardent et en font un partenaire régulier .
Cependant, si le gars est friqué et d’un certain âge, elles lui tendent un piège et lui soutirent le maximum d’argent.
Elles feignent une grossesse et menacent de dévoiler la relation au grand public
Pour mieux ferrer les gros poissons, elles font, dans un premier temps, preuve de désintéressement. Elles charment leur cible, font connaissance, installent la confiance avant de proposer un rancard, ensuite un autre. Au troisième rendez vous, elles se font désirer et se laissent prendre. «Lorsque tu leur proposes des rapports protégés, elles disent niet, prétextant vouloir mieux te sentir. Mais c’est juste une ruse pour te coller une grossesse et te soutirer beaucoup d’argent», témoigne un père de famille, victime des intrigues d’une de ces filles audacieuses.
Selon nos sources, elles inventent des grossesses pour se faire entretenir. Afin d’avoir totalement leurs proies à leur merci, elles s’arrangent pour être vues en leur compagnie. «Elles sont prudentes, souvent elles viennent accompagnées aux rendezvous et mettent tout en œuvre pour que leurs partenaires soit vues et identifiables».
Risquse élevés de contamination de MST
Dans leurs calculs, les clandestines «oublient» les risques de contamination de Maladies Sexuellement Transmissibles (Mst). Pourtant le VIH est bien présent dans la région de Fatick. Sa prévalence inquiète d’ailleurs les autorités en charge de la santé.
D’après les les statistiques récemment fournies par le médecin-chef de la région de Fatick lors de la dernière revue annuelle conjointe de la santé et de l’action sociale, 189 nouveaux cas de VIH ont été détectés dans la région. A Fatick, la prostitution clandestine prend de l’ampleur . Elle est exercée par des élèves et des femmes mariées. Une situation devenue presque banale chez les riverains qui en discutent sans tabou.