Entre le boycott du Pds et la guerre de démarche entre opposants, la question relative au statut du chef de l’opposition sera difficile à trancher. La commission politique du dialogue national, qui doit s’y pencher en dernier ressort, a du pain sur la planche.
Dans le menu servi aux acteurs du dialogue politique, le statut du chef de l’opposition ne sera pas facile à avaler. Les préalables pour la mise en place de ce titre honorifique n’ont pas encore été élaborés. De quoi rendre pessimiste la Société civile présente au dialogue politique. «Les membres de l’opposition ne seront jamais d’accord, parce qu’il n’y a pas de concordance entre le chef de la majorité parlementaire et le chef issu de l’élection présidentielle. S’il y avait une concordance de chef de position, le problème serait résolu», a soutenu Moundiaye Cissé, directeur de l’Ong 3D, hier au sortir de la session à Ngor Diarama.
Jusqu’ici, la loi n’a pas encore défini le profil de celui qui doit incarner le chef de l’opposition, consacré par la Constitution depuis le Référendum du 20 mars 2016. Est-ce le Pds qui dispose du seul groupe parlementaire de l’opposition à l’Assemblée nationale ? Est-ce Idrissa Seck, 2ème de la dernière Présidentielle ? «Est-ce que Rewmi est intéressé par le statut de chef de l’opposition ? Je suis ici non pas en tant que Rewmiste, mais en tant coordonnateur du pôle de l’opposition», contourne Déthié Fall. Pour leur part, les Libéraux n’ont de cesse d’appeler Macky Sall à installer Wade comme chef de l’opposition. Mais la Présidentielle a changé la donne. Arrivé deuxième derrière Macky Sall, lors du dernier scrutin présidentiel, Idrissa Seck participe au dialogue politique alors qu’il avait boycotté les dernières concertations sur le processus électoral. Allez savoir pourquoi…
«Couteau à double tranchant»
De plus, il y aurait des fonds politiques de 2 milliards de francs pour le chef de l’opposition, d’après Mamadou Lamine Diallo du Mouvement Tekki. Un aspect financier qui a exacerbé le fossé dans les rangs de l’opposition. Barthélemy Dias invite l’opposition à quitter la table des négociations sans quoi Déthié Fall et Cie sont des «comploteurs sur le dos du Peuple, en complicité avec Macky Sall». Pourtant, Saliou Sarr, un autre proche de Khalifa Sall, assure la vice-coordination du pôle de l’opposition. «Barthélemy Dias doit savoir que si nous sommes des comploteurs, des dealers, Khalifa Sall, son mentor, l’est aussi, parce qu’il participe à nos discussions», a sèchement répondu hier Déthié Faye, coordonnateur du pôle des non-alignés.
«Ce statut du chef de l’opposition, c’est un couteau à double tranchant pour l’opposition qui doit faire attention. Même les acteurs qui ont boycotté doivent prendre langue avec ceux qui sont au dialogue. Le Pds doit venir au dialogue pour éviter que les dissensions ne soient encore plus profondes. On voit des opposants s’attaquer à d’autres alors que le Sénégal a besoin d’une opposition forte», plaide Moundiaye Cissé.
Pour l’heure, les discussions se poursuivent entre acteurs au dialogue. Et même au-delà, car le Pds qui garde un œil sur ce qui s’y trame est toujours espéré. «Au niveau de l’opposition, il y a des discussions qui sont engagées pour trouver le maximum de consensus sur la voie à utiliser pour le chef de file de l’opposition», conclut Déthié Fall.
«UNE TELLE MESURE IMMOLE LA CREDIBILITE DE LA POLITIQUE DE RATIONALISATION DES DEPENSES DE L’ETAT»
Sur sa page Facebook, Moustapha Diakhaté, Dans un post intitulé «Allocation de fonds politiques au Chef de l’opposition : une rente anachronique, à éviter absolument», revient sur l’urgence de l’heure au profit de l’opposition
L’éventualité d’une allocation de fonds au chef de l’opposition n’enchante pas l’ancien président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar (By), qui estime que cela irait à l’encontre de la politique de réduction du train de vie de l’Etat, initié par le chef de l’Etat, Macky Sall. Sur sa page Facebook, Moustapha Diakhaté est revenu sur l’urgence de l’heure au profit de l’opposition .
Comme sur beaucoup de décisions et autres mesures du régime en place sur lesquelles il a marqué son désaccord, comme par exemple celle relative aux factures téléphoniques de l’Etat ou encore la mesure les anciens permis de conduire, l’ancien président du groupe parlementaire de la Benno Bokk Yakaar (Bby) s’est encore démarqué de l’éventualité d’une allocation de fonds politiques, tel qu’ébruiter par le député Mamadou Lamine Diallo. Le leader du mouvement Tekki avait révélé que le chef de l’Etat, Macky Sall est prêt à allouer une somme de 2 milliards FCFA au chef de l’opposition. Une éventualité pour lequel Moustapha Diakhaté oppose son véto.
Dans un post sur sa page Facebook, et intitulé «Allocation de fonds politiques au Chef de l’opposition : une rente anachronique, à éviter absolument», l’ancien député trouve que cette mesure serait «un pied de nez à la politique de réduction de la dépense publique prônée par le Président de la République». Pire encore, il est reste convaincu qu’une telle disposition «immole la crédibilité de la politique de rationalisation des dépenses de l’Etat».
Autres arguments, il soutient que ce serait inapproprié d’accorder une telle manne financière au chef de l’opposition, au moment où l’Etat procède «à des coupes substantielles sur la facture téléphonique de ses agents et de baisse drastique d’autres dépenses de fonctionnement de l’administration». Poursuivant sa diatribe contre une telle possibilité, le responsable politique de l’Apr estime qu’en donnant un seul franc au cabinet dudit chef de file de l’opposition «c’est une autre façon d’accréditer l’idée selon laquelle la classe politique sénégalaise a la main libre dans la caisse de l’Etat».
Par conséquent, Moustapha Diakhaté estime que l’urgence se trouve ailleurs. A son avis «l’urgence n’est pas de désigner un Chef encore moins de financer son cabinet à une l’opposition aussi fragmentée, aussi morcelée, aussi balkanisée mais de doter le Sénégal d’une puissante loi rendant inaliénables et imprescriptibles les droits de l’opposition».
A titre d’exemple, il citera le fait que l’opposition soit consultée «sur les grandes préoccupations nationales sur lesquelles ils doivent se prononcer», ou encore qu’elle dispose d’un «libre accès aux informations par voie d’audience spéciale dans les ministères et administrations publiques», sans oublier «un libre accès des partis de l’opposition aux médias d’Etat au même titre et dans les mêmes conditions que les partis de la majorité».
LE COMITÉ EXÉCUTIF RENOUVELLE SA CONFIANCE À ALIOU CISSÉ
"Après des débats fructueux, le Comité exécutif s’est félicité des brillants résultats obtenus par l’Equipe nationale"
Le Comité exécutif de la Fédération sénégalaise de football (Fsf) s’est réuni ce mercredi pour faire le bilan de la Can 2019, en Egypte, mais aussi sur les difficultés financières de la Ligue professionnelle de football ou encore les chantiers en cours de la Fédé. A l’issue de la réunion de plus de 16 heures d’horloge, le Comité exécutif renouvelle sa confiance au sélectionneur, Aliou Cissé.
BILAN DE LA CAN 2019
Après avoir pris connaissance des rapports du chef de la délégation fédérale, du Directeur technique (Dtn), du Sélectionneur national, de la Commission des Finances, Médicale, Communication, Marketing et Sponsoring, le Comité exécutif a finalement pu tirer le bilan de la Can 2019 en Egypte où les Lions ont été finalistes face à l’Algérie. Et cela, après plus de 16 heures de discussions, au siège de l’instance fédérale, ce mercredi. «Après des débats fructueux, le Comité exécutif s’est félicité des brillants résultats obtenus par l’Equipe nationale. Lesdits résultats ont pu se réaliser grâce à une bonne organisation, un engagement et la solidarité sans faille de tous les acteurs et aux moyens dégagés par l’Etat et la Fsf sans oublier la parfaite collaboration entre la Tutelle et la Fsf», souligne un communiqué de la Fédé. Du coup, «le Comité exécutif félicite le Sélectionneur national Aliou Cissé pour la constance des bons résultats depuis qu’il est à la tête de l’Equipe nationale». Le Comité exécutif a également salué «l’investissement total et la discipline dont les joueurs ont fait montre durant toute la compétition». Au final, selon toujours la source, «le Comité exécutif considère qu’il y a lieu de préserver les excellents acquis organisationnels et l’état d’esprit pour atteindre enfin l’ambition légitime de gagner la Can dans les années à venir et garder la constance dans la participation en Coupe du monde Fifa».
UN SOLDE DE PLUS D’UN MILLIARD CFA
Par ailleurs, le président de la Commission des Finances a présenté un rapport détaillé sur le bilan financier de la campagne retraçant les recettes et les dépenses de la Fédé. A ce titre, souligne le communiqué, au niveau des recettes, la Commission a enregistré 1 964 581 036 F Cfa, en termes de dépenses, 553 750 034, soit un solde positif de 1 410 831 003. «Le Comité exécutif adresse ses chaleureux remerciements au président de la République, son Excellence M. Macky Sall et son gouvernement pour les efforts consentis pour mettre l’Equipe nationale dans d’excellentes conditions.» Enfin le Comité exécutif remercie le Peuple sénégalais pour son soutien constant et indéfectible pendant toute la durée de la Can. L’accueil spontané et exceptionnel réservé aux Lions à leur retour est l’expression d’un message fort d’encouragement au-delà du sentiment de satisfaction tiré de la performance de l’équipe, dira le communiqué.
150 000 000 F CFA à LA LIGUE PRO
Evoquant la situation financière difficile de la Ligue sénégalaise de football professionnel, le Comité exécutif a pris la décision d’accorder une subvention exceptionnelle de 150 000 000 F Cfa, de payer les arriérés de frais d’arbitrage (2018-2019) et d’autres frais jusqu’à hauteur d’un maximum de 50 000 000 F Cfa, de prendre en charge les frais de fonctionnement et d’organisation des compétitions pour les saisons 2019-2020, suivant le budget provisionnel soumis au Comité exécutif, de prendre en charge les arriérés de récompenses des clubs lauréats depuis la saison 2016-2017, selon un échéancier à définir par la. Fédération, de procéder à une étude de modalités d’accompagnement sur la prise en charge du personnel de la Lsfp. Au-delà, il est aussi décidé de procéder à une démarche commune en direction des sponsors et partenaires (Orange, Startimes et autres), de même que vers l’autorité étatique pour le règlement de la question du financement durable du Foot Pro, une exploration des possibilités de financement extérieur (Fifa, Caf et autres).
Concernant le montant des subventions allouées à l’ensemble des clubs affiliés et groupements affinitaires pour la saison 2019-2020, il a été décidé de laisser au Comité exécutif, le soin de se déterminer. De même que sur le principe de diffusion des matchs de la Ligue Pro de la nouvelle saison par une chaine locale en attendant la solution du dossier Startimes.
CHANTIERS EN COURS ET DEMARRAGE DES TRAVAUX DE CONSTRUCTION DU SIEGE DES LIGUES
Sur ce point, le Comité exécutif se réjouit de l’achèvement des travaux réalisés au niveau du Centre technique Jules F. Bocandé de Toubab Dialao et au Centre d’Excellence de Guéréo. Aussi, at-il été décidé de poursuivre dans cette lancée de doter le football sénégalais d’infrastructures adéquates à son développement et de procéder au lancement des travaux de construction du siège des ligues régionales de Kaolack, Kaffrine et Fatick dans la première quinzaine du mois d’octobre 2019. A cet effet, il est demandé à toutes les autres ligues régionales de transmettre au Secrétariat de la Fédération sénégalaise de football, les documents attestant de l’attribution du site devant abriter leur siège en vue du lancement des travaux les concernant. Dans la même lancée, le Comité exécutif a aussi décidé de rénover et d’agrandir l’immeuble abritant le siège actuel de la Fédération sénégalaise de football.
REORGANISATION DE L’ADMINISTRATION FEDERALE
Au chapitre des mesures prises par le président de la Fédé, la nomination de M. Ibrahima Niang, Manager sportif et directeur des Centres sportifs fédéraux au poste de Secrétaire général adjoint en charge du développement et des infrastructures, et de M. Mapathé Gaye (Diplômé en finance), responsable du département des finances et du suivi du programme Fifa Forward. Mais également, le recrutement prochain d’un Secrétaire général adjoint en charge de l’administration et des compétitions.
L’ETAT QUITTE LE PRIVE
Fin de l’idylle entre l’Etat du Sénégal et les établissements privés d’enseignement supérieur (EPES). Le gouvernement a décidé hier, jeudi 5 septembre, de ne plus orienter les nouveaux bacheliers dans les établissements privés d’enseignement supérieur.
Fin de l’idylle entre l’Etat du Sénégal et les établissements privés d’enseignement supérieur (EPES). Le gouvernement a décidé hier, jeudi 5 septembre, de ne plus orienter les nouveaux bacheliers dans les établissements privés d’enseignement supérieur. Ainsi, les 52 mille inscrits au titre de l’année académique 2019/2020 seront tous accueillis dans les universités publiques.
La politique d’austérité via la rationalisation des dépenses publiques jusqu’ici engagées par l’Etat du Sénégal seraient-elles élargies jusqu’au niveau de l’enseignement supérieur ? Tout porte à le croire. Et pour cause, après avoir supprimé la primature et réduit drastiquement la facture de téléphone, le gouvernement poursuit sa politique de restriction dans l’éducation, précisément dans l’enseignement supérieur. Pour la prochaine rentrée académique 2019/ 2020, l’Etat a décidé, de ne plus orienter les nouveaux bacheliers dans les établissements privés d’enseignement supérieur.
A ce jour, ils sont près de 52 mille nouveaux bacheliers à formuler deux demandes d’admission dans les établissements publics et privés via la plateforme campusen, informe le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Cette décision a été prise, confie Dr Cheikh Oumar Anne, lors d’une conférence de presse, hier, jeudi 5 septembre, à la suite d’une réunion de coordination des Recteurs, élargie à l’ensemble des responsables d’établissements publics d’enseignement supérieur, pour échanger sur les dispositions et mesures à entreprendre, pour une bonne rentrée académique 2019-2020.
Quel quota pour chaque université ?
Quel quota pour chaque université ? La réponse du ministre de l’Enseignement supérieur reste dubitative. Si les responsables d’établissements publics d’enseignement supérieur ont donné leur accord de principe pour accueillir 52 mille nouveaux bacheliers, il y va de soi que Dr Cheikh Oumar Anne connaît déjà les quotas des universités pour la prochaine rentrée, sachant qu’elles les avaient déjà fait parvenir à la direction générale de l’Enseignement supérieur (Dges).
Reste tout de même à savoir sur quelle base les responsables des universités ont validé cette décision de l’Etat ? Les capacités d’accueil des universités ont-elles augmenté pour accompagner cette massification des effectifs d’étudiants jugés déjà pléthoriques ? Ont-elles de nouveaux amphithéâtres, de nouveaux pavillons, restaurants ? Ont-elles suffisamment de personnel administratif, technique et de service ? Et enfin, ont-elles le personnel enseignant requis pour assurer les enseignements apprentissages ? Les difficiles conditions de l’université Gaston Berger de Saint-Louis depuis l’orientation des 3000 nouveaux bacheliers en 2013, ont fini de plonger l’université de Sanar dans une décadence. Résultat de courses : la mort de l’étudiant Fallou Sène tué par balle, le 15 mai 2018.
En attendant d’avoir le quota pour chaque université, la seule chose constante et invariable pour le moment, souligne Dr Cheikh Oumar Anne, est que «les 52 mille bacheliers seront orientés intégralement dans le public, selon le quota que nous allons sortir au moment des orientations».
«Les universités publiques devront prendre la décision des effectifs à orienter par rapport aux objectifs du gouvernement. Nous avons fait des projections avec les responsables des universités et les chefs d’établissement. Il y a un large consensus », poursuit le ministre.
Les mesures d’accompagnement
Pour permettre aux universités et établissements publics de recevoir l’ensemble de ces bacheliers, le gouvernement s’est engagé, confie-t-il, à mettre en œuvre des actions, dans les meilleurs délais. Il s’agit, cite le ministre, de «terminer l’ensemble des infrastructures relatives aux programmes d’extension des Université, de terminer la construction et l’équipement des cent (100) laboratoires scientifiques et de terminer la construction et l’équipement de sept (7) Espaces numériques ouverts (Eno). Le ministère entend réceptionner et équiper les résidences universitaires, en cours de construction à l’UCAD et à l’UGB, finaliser et équiper les amphithéâtres en cours de construction à l’UGB et à l’UASZ et de finaliser et équiper le restaurant universitaire en cours de construction à l’UADB.
In fine, le ministre informe l’ouverture de deux cent nouveaux (200) postes d’enseignants et la construction et l’équipement de deux cent (200) nouveaux bureaux d’enseignant. Cette sortie du ministre de l’Enseignement supérieur semble être un début de réponse à la demande du Chef de l’Etat qui rappelait, avant-hier, en conseil des ministres, au Gouvernement, l’urgence de finaliser la construction des nouvelles universités afin d’assurer l’orientation optimale des nouveaux bacheliers.
LES PAYSANS APPELLENT L’ETAT A REVENIR A DE MEILLEURS SENTIMENTS
Le Collectif des propriétaires de terrains de Guéréo a organisé une conférence de presse, hier jeudi, dans le but de dénoncer une spoliation foncière orchestrée par l’Etat du Sénégal au profit d’une entreprise étrangère.
Le Collectif des propriétaires de terrains de Guéréo a organisé une conférence de presse, hier jeudi, dans le but de dénoncer une spoliation foncière orchestrée par l’Etat du Sénégal au profit d’une entreprise étrangère. A cette occasion, il a annoncé avoir commis un avocat afin d’attaquer les décrets de 2018 et 2019-401 relatives à cette spoliation en justice. En ce sens, ces membres appellent le Chef de l’Etat, Macky Sall, à les réattribuer ces terres appartenant aussi à des paysans et cultivateurs de cette localité.
Le dossier concernant les terrains spoliés de Guéréo, dans la petite côte, est loin de connaître son épilogue. Les propriétaires des champs et autres parcelles disent ne pas être informés des décrets 2018-2019-401 du président Macky Sall concernant l’attribution de leurs terres de Guéreo à un entrepreneur étranger du nom de Jean Marie Grand, pour la construction d’un hôtel. Ils estiment qu’ils ont subi une expropriation publique car ces terrains sont un patrimoine. En conférence de presse hier, le collectif des propriétaires de terrains de Guéréo a demandé à l’Etat de sauvegarder ce bien économique afin que chacun en bénéficie et non comme un privilège.
Demba Ndiaye, le chargé de communication du collectif explique: «en octobre 2018, on a pris connaissance d’un décret pris par le Chef de l’Etat, le président Macky Sall, avec les signatures de l’ancien ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba, de l’ancien ministre du Budget, Birima Mangara, et l’ancien Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, pour donner les terrains à une entreprise privée. On lui avait déjà donné un terrain où il a un construit un hôtel, terrain d’une valeur de 40 ha qui est estimable à une ville moyenne de 40 mille personnes. Il souhaite en construire un autre à notre insu. Ce que nous n’accepterons jamais.»
Et Demba Ndiaye de poursuivre: «on a envoyé des demandes d’audience auprès du président de la République auxquelles il n’a pas répondu. On a introduit un recours auprès du Conseil constitutionnel, mais rien n’a été fait. Là, on a pris un avocat qui a fait recours à la Cour suprême. Il parait que ça dure entre six (6) mois et un (1) an. D’ici là, tous les trois (3) mois on rappellera au président Macky Sall qu’il n’a pas le droit de spolier des Sénégalais pour donner cela à quelqu’un pour une construction d’hôtel.»
APRES LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL, LA COUR SUPREME SAISIE
Aussi optent-ils pour la mobilisation publique afin que leur cri de cœur soit entendu. «Ce qu’on va faire, c’est utiliser les avocats pour les démarches judiciaires, on ne peut faire autrement. Nous utilisons les mobilisations publiques, les médias et peut-être qu’il sera frappé par le bon sens et rapporter ce décret. C’est ce que l’on demande. Qu’il laisse les terrain des centaines de paysans qui vivent là-bas», dénonce-t-il.
Leur avocat, Me Moussa Sarr, n’a pas manqué de saisir la justice. «L’Etat a l’obligation de veiller à la préservation du foncier, selon l’article 25-1 du dernier alinéa. La seule richesse du citoyen lambda, ce sont les terres. Cette spoliation ne peut continuer. Tout cela doit se faire dans le respect strict de la réglementation. Ces décrets concernent mille (1000) personnes qui ont été délestées au profit de l’autorité. L’Etat n’a pas respecté la loi en prenant ces lois, c’est inadmissible et intolérant. Il aurait dû suivre le processus adéquat. Nous sommes contraints de saisir la Chambre suprême de la haute Cour de justice pour dénoncer ces décrets qui ont violés ces droits», a confié Me Sar. A noter que ce collectif, composé de cultivateurs et de paysans, compte organiser des manifestations collectives pour dénoncer ces spoliations de terrains, si, toutefois, aucune mesure n’est prise par l’Etat.
ALY NGOUILLE VEUT Y VOIR PLUS CLAIR
Le passage du ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye ce week-end à Diourbel n’est pas sans effet.
Le passage du ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye ce week-end à Diourbel n’est pas sans effet. Lors d’une Assemblée générale des anciens du Collège d’enseignement moyen (Cem) de Diourbel (ex-Cemt), l’ancien élève de cet établissement a annoncé l’existence d’un virement de 50 millions de F Cfa pour la réhabilitation de cette école. C’est la polémique et le monde enseignant se pose des questions sur l’utilisation de cet argent.
C’est une question qui est sur toutes les lèvres : où est passé l’argent du Cemt ? En marge d’une Assemblée générale avec ses anciens camarades du Collège d’enseignement moyen technique (Cemt) de Diourbel, Aly Ngouille Ndiaye est largement revenu sur l’investissement qu’il avait annoncé pour la réhabilitation de son ancienne école, qui est dans un état de décrépitude très avancé. Il dit : «Je suis venu ici il y a plus ou moins 2 ans. J’avais demandé à une entreprise, dans le cadre de la responsabilité sociétale (Rse), de vous faire une enveloppe de 50 millions. L’entreprise avait donné son accord en promettant de faire cet investissement en deux tranches. Une première enveloppe de 25 millions en 2017 et une autre en 2018. Je dois quand même le dire, l’inspecteur qui gérait ce projet n’a pas été diligent. Il fallait que je l’appelle pour lui demander où il en était avec le projet.» Il précise : «Les premiers 25 millions ont été effectivement virés, j’avais donné la preuve au gouverneur sortant Mouhamadou Moustapha Ndao.
J’ai vu les ordres de virement et je vais vérifier si le deuxième est venu ou pas. J’ai demandé au gouverneur de vérifier ce qui a été fait avec les premiers 25 millions et engagé les autres 25 millions car l’argent est disponible donc prenez vos dispositions pour le prendre.» Le ministre de l’Intérieur réagissait à une interpellation du principal du Cemt, qui lui demandait d’apporter des réponses par rapport à cet argent qui était destiné à réhabiliter cet établissement. «C’est 15 millions qui ont été décaissés et engagés. Le terrain basket que vous voyez et quelques réfections dont ce bâtiment ont été faits avec cet argent. M. le ministre aidez-nous pour qu’on puisse décaisser les 10 millions restants», a-t-il dit.
Une interpellation qui a jeté le froid dans les rangs des anciens élèves et de la communauté éducative. Les membres de l’Intersyndicale des enseignants de Diourbel ont fait une sortie pour déplorer «la situation qui prévaut au Cemt de Diourbel». Selon le porte-parole de cette intersyndicale, par ailleurs secrétaire général du Sels authentique, «ce dossier a été géré par l’inspecteur d’Académie sortant, M. Gana Sène, et le Gouverneur sortant Mouhamadou Moustapha Ndao». Il avance qu’ils avaient décidé de gérer ce dossier à leur manière. «Aucun partenaire n’était impliqué dans le processus ni de près ni de loin. Ils avaient démarré les travaux avec leur entrepreneur en nous faisant savoir qu’ils avaient juste reçu une enveloppe de 15 millions de F Cfa. A notre très grande surprise, Aly Ngouille Ndiaye qui était là le week-end a clairement déclaré qu’une enveloppe de 25 millions de F Cfa a été versée dans le compte de l’Ia», dit-il.
Par conséquent, le syndicaliste interpelle l’actuel gouverneur et le nouvel Ia pour qu’ils rétablissent la «vérité d’autant plus que l’administration est une continuité. Cet établissement, qui date de plus de 50 ans, a beaucoup souffert de la vétusté de ses locaux au point que la protection civile avait même isolé des salles de classe et un bâtiment pour des raisons de sécurité. Nous voulons des réponses dans les plus brefs délais sinon nous n’excluons pas de saisir les plus hautes juridictions de ce pays à savoir l’Ofnac et le procureur de la République»
DES POURCENTAGES ALARMANTS QUI FONT SORTIR LES ACTEURS DE LEUR COIN
Au Sénégal, 27% des filles sont excisées, 28,8% de grossesses précoces, 22% de jeunes de 15 à 19 ont déjà commencé une vie sexuelle et s’exposent aux IST/VIH.
Le centre culturel Léopold S Senghor de Pikine a abrité la première édition du forum des jeunes des banlieues sur la santé de reproduction des adolescents et jeunes. Tenu du 02 au 04 septembre 2019, l’atelier vise à créer un cadre d’échange et de promotion de la santé de la reproduction des adolescents et jeunes de la banlieue pour lutter contre les grossesses précoces, les violences basées sur le genre (VBG), l’excision, les mariages précoces, l’utilisation de l’alcool et du tabac.
Au Sénégal, 27% des filles sont excisées, 28,8% de grossesses précoces, 22% de jeunes de 15 à 19 ont déjà commencé une vie sexuelle et s’exposent aux IST/VIH. Une situation alarmante qui a poussé des ONG comme Intermondes et Action et Développement (AcDev), dans le prolongement de leurs interventions sur la santé de la reproduction, à soutenir l’initiative de l’organisation d’une rencontre d’échange et de partage avec les ados et jeunes de la banlieue de Dakar sur les grossesses précoces, les violences basées sur le genre, l’excision, les mariages précoces, l’utilisation du tabac et de l’alcool au centre culturel Léopold S Senghor de Pikine.
L’objectif de ce forum est de créer un cadre d’échange et de promotion de la santé de la reproduction chez les ados et jeunes mais aussi de savoir vers qui se tourner en cas de problème selon Fatou Mandiagne Diatta, activiste pour la protection de l’enfant, ambassadrice de l’ONG World vision. «L’atelier porte spécifiquement sur certaines pratiques traditionnelles qui nuisent à la santé reproductive de la femme telles que le mariage d’enfant, l’excision, les grossesses précoces qui sont des maux qui gangrènent notre société mais aussi sur le manque de communication entre les parents et leurs enfants.
Les jeunes ne savent pas vers qui se diriger cas de problème. Et ces genres de forum c’est pour permettre aux jeunes d’avoir les informations nécessaires à leurs dispositions». Prenant le cas de la mutilation génitale féminine, Madame Diatta estime les sénégalais s’adonnent toujours à cette pratique et le taux de prévalence est plus élevé dans les régions. «Dans les régions comme Kolda, Ziguinchor, le taux de femme excisé avoisine respectivement 94% et 89% et le type 3 qui est une infibulation «tafe (boucher le vagin) en wolof» se pratique dans le premier. A Matam, le taux est extrêmement élevé. C’est une pratique vraiment implantée au Sénégal», confie l’ambassadrice de Wolrd Vision.
Plus de 300 jeunes de la banlieue ont pris part à cet atelier et différents thématiques vont être abordées telles «droits des ados et jeunes en santé de la reproduction», «quelles offres de services SRJA adaptées aux besoins des adolescents et jeunes ?», «TIC et santé de la reproduction» pour leurs permettre d’avoir des connaissances sur la santé de la reproduction. Malgré les efforts déployés par les pouvoirs publics pour prendre en charge la santé des adolescents et jeunes, les gaps sont encore énormes. «Par ailleurs, on note une inadéquation dans les offres des services SRJA par rapport à leurs besoins.
Ainsi, la satisfaction des besoins d’informations sures sur la SRJA et la nécessite de partager des connaissances et expériences dans ce domaines sont primordiales».
LES «LIONS » PLIENT ET TERMINENT DERNIERS DE LEUR GROUPE
Les «Lions» n’ont fait illusion qu’au premier quart temps avant de céder et de s’incliner sur la marque de 82 à 60. La bande à Maurice Ndour est désormais reversée dans une poule pour les matchs de classement.
Le Sénégal a terminé à la dernière place du Groupe H de la Coupe du monde de basketball, après sa troisième défaite subie hier, jeudi 5 septembre, devant le Canada. Les «Lions» n’ont fait illusion qu’au premier quart temps avant de céder et de s’incliner sur la marque de 82 à 60. La bande à Maurice Ndour est désormais reversée dans une poule pour les matchs de classement.
L e Sénégal a finalement hérité de la 4e et dernière place de la Poule H de la Coupe du monde de basketball. Largement dominés par la Lituanie, battus par l’Australie, les «Lions» se sont encore inclinés devant le Canada (82-60). Décidés à relever la tête et sauver l’honneur, les «Lions» sont entrés en force dans la partie. A l’image de l’expérimentée Mouhamed Faye, les «Lions» mettent du rythme et retrouvent une bonne adresse sur les tirs et une bonne présence dans le jeu intérieur. Une bonne entrée qui leur permet.
d’enlever le gain du premier quart temps, avec un écart assez confortable (22-11). Mais la barre a encore été haute pour les hommes de Moustapha Gaye. Les « Roads Warriors» profiteront de la baisse progressive de régime pour refaire leur retard et finalement coiffer au poteau les «Lions», à la pause (33-32). Au retour des vestiaires, le Sénégal ne se relèvera et ne tardera à subir le jeu d’un adversaire beaucoup plus incisif. Moins tranchant, Maurice Ndour et ses coéquipiers vont baisser la garde et laisser leurs adversaires creuser l’écart, au terme du troisième quart temps (59-46). Mais aussi de maintenir leur avance jusqu’au coup de gong final. Les «Lions» vont finalement s’incliner avec 22 points d’écart (82-60). Avec une troisième défaite de rang, le Sénégal termine dernier de la Poule H. Après cette élimination dès le premier tour, le Sénégal va attaquer ses deux matches de classement dans le Groupe P où ils ont été reversés. Ce sera d’abord face à l’Allemagne, qui a fini troisième de la Poule G et qu’il affronte ce samedi et ensuite la Jordanie. Ces matchs de classements ne manqueront pas d’enjeu pour les équipes africaines. Au bout, le ticket qualificatif pour les Jeux olympiques. Mais, après trois défaites de rangs, la Tunisie, le Nigeria et l’Angola qui comptent une victoire en poule ont déjà pris une nette avance sur le Sénégal.
MOUSTAPHA GAYE, COACH DES «LIONS» «Nous n’avons pas assez de volume de jeu»
« On était dans un bon état d’esprit pour jouer ce match et le gagner. On a eu une très bonne première mi-temps. Mais en deuxième mi-temps, on sentait l’équipe faiblir au fil des minutes. Nous n’avons pas assez de volume de jeu pour maintenir ce que nous voulons faire pendant longtemps. Il nous faut tirer beaucoup d’enseignements de ces trois matches et essayer de voir ce qu’il faudra améliorer dans le futur. Mais ce n’est pas par défaut de volonté, les joueurs ont fait ce qu’ils pouvaient faire. On est tombé sur meilleur que nous »
BABACAR TOURE PIVOT DES LIONS «Nous n’avons pas eu les jambes pour tenir jusqu’à la fin»
« Je pense qu’on a fait un bon match face à une belle équipe Canadienne. Mais nous n’avons pas eu les jambes pour tenir jusqu’à la fin. On a très bien démarré le match, on était dedans. On a fait une énorme débauche d’énergie. Il ne faut pas oublier que devant c’était le Canada, il fallait qu’ils réagissent. C’est dommage on n’a pas pu maintenir cette intensité et dérouler notre plan de jeu c’est-à-dire agir et ne pas réagir. Mentalement on n’est pas abattu, il nous reste deux matches. L’objectif c’est de les gagner et de finir en beauté. »