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20 juillet 2025
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DES VIOLENCES XÉNOPHOBES FONT SEPT MORTS EN AFRIQUE DU SUD
Des magasins pillés. Des bâtiments brûlés. Des commerçants attaqués. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a dénoncé des violences "totalement inacceptables"
Sept personnes ont été tuées et près de 200 autres arrêtées dans les émeutes xénophobes qui secouent depuis dimanche l'Afrique du Sud. Ces violences sont qualifiées de "totalement inacceptables" par le président sud-africain Cyril Ramaphosa.
Des magasins pillés. Des bâtiments brûlés. Des commerçants attaqués. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a dénoncé des violences "totalement inacceptables" après des émeutes xénophobes.
Depuis dimanche, sept personnes ont été tuées dans la région de Johannesburg, épicentre des violences, a annoncé mardi 3 septembre la police, qui a fait état de 189 arrestations et indiqué avoir déployé des renforts dans les points chauds de la capitale économique.
Mardi encore, la police a tiré des balles en caoutchouc dans le centre de Johannesburg, la principale ville du pays, pour disperser des centaines de personnes, certaines armées de machettes et de haches.
Elle a aussi repoussé des petits groupes dans le township d'Alexandra, qui jouxte le quartier financier de Sandton, pour prévenir de nouveaux pillages de commerces tenus par des étrangers. "Le plus grand nombre" de victimes sont des Sud-Africains, a précisé le ministre de la Police, Bheki Cele.
"Les gars sont arrivés en trombe et ont vandalisé les magasins", a expliqué à un témoin, Gavin Booldchand, à Coronationville, une banlieue pauvre de Johannesburg où deux personnes ont été tuées mardi. "Le propriétaire d'un magasin est sorti et a tiré dans la foule (...). Il a tiré sur un Noir en plein visage", a-t-il ajouté, accusant les étrangers de "prendre" les emplois des Sud-Africains.
Des violences xénophobes récurrentes
La vague de violences et de pillages a débuté dimanche après la mort de trois personnes dans l'incendie encore inexpliqué d'un bâtiment du centre-ville de Johannesburg, avant de se propager à d'autres quartiers de la ville, puis à Pretoria.
Deux corps supplémentaires ont été retrouvés carbonisés mercredi à Johannesburg dans un commerce réduit en cendres.
L'Afrique du Sud, première puissance industrielle du continent, est le théâtre régulier de violences xénophobes, nourries par le fort taux de chômage et la pauvreté. Les violences des derniers jours ont causé une vive inquiétude dans les communautés immigrées de Johannesburg. "Ils ont tout brûlé", a témoigné mardi un commerçant originaire de Bangladesh, Kamrul Hasan, devant son commerce incendié du township d'Alexandra.
"Je veux que cela cesse immédiatement".
Jusque-là silencieux, le président Cyril Ramaphosa a pris la parole mardi après-midi pour "condamner dans les termes les plus forts" ces violences xénophobes. "Les attaques visant des commerçants étrangers sont totalement inacceptables", a-t-il insisté dans une vidéo postée sur Twitter, "je veux que cela cesse immédiatement".
ASSANE NDOYE SES ERVAIT SE SERVAIT DE GRIS-GRIS POUR ABUSER DE TROIS SŒURS
Cinq ans de prison ferme, c’est la peine que le tribunal des flagrants délits de Diourbel a infligée à Assane Ndoye reconnu coupable de viol sur trois sœurs. Il se ser- vait de gris-gris pour parvenir à ses fins.
Cinq ans de prison ferme, c’est la peine que le tribunal des flagrants délits de Diourbel a infligée à Assane Ndoye reconnu coupable de viol sur trois sœurs. Il se ser- vait de gris-gris pour parvenir à ses fins.
Vendeur à la sauvette, 31 ans, marié et père de deux enfants, Assane Ndoye a comparu hier devant le tribunal des flagrants délits pour viols répétées sur trois sœurs. Les faits ont eu pour cadre le quartier Keur Yelly Manel Fall de Diourbel et remontent à février 2019. Il était aussi poursuivi pour abus de confiance et escroquerie. Stoïque à la barre au premier jour de son procès, il y a trois semaines, l’accusé avait balayé d’un revers de main les accusations dont il fait l’objet. Première des plaignantes à témoigner, Oulimata Ndiaye raconte que le prévenu, ami de leur frère Thierno Ndiaye, lui avait recommandé les services d’un marabout parce qu’elle a eu un enfant naturel au moment où son mari vit à l’étranger. «Quand Assane m’a proposé d’entrer en contact avec le marabout, j’ai tout de suite accepté parce que j’étais loin de me douter de ses intentions», soutient-elle. Et d’ajouter : «tout ce dont je me rappelle, c’est que j’acceptais de faire tout ce qu’il me disait, y compris de le rejoindre n’importe où pour coucher avec lui. Lorsqu’il m’a demandé de le rejoindre nuitamment au terrain de l’école Keur Yelly, j’avais encore les agrafes parce que je venais d’accoucher il y a quelques jours.» Pour sa part, l’autre sœur Ndiaye, Aminata admet à la barre qu’elle a couché à deux reprises avec Assane Ndoye.
Elle précise qu’elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle faisait. Depuis que le mis en cause lui a offert un gris-gris, soutient la troisième des sœurs Fatou Ndiaye, elle lui obéissait à chaque fois qu’il proposait des parties de relations sexuelles. L’ainée des sœurs Ndiaye, Mbossé, n’a pas subi de viol. Devant la barre, elle a affirmé qu’Assane Ndoye lui a soutiré 100.000 Fcfa après qu’il l’a mise en contact avec son marabout qui la faisait chanter. Le tribunal a reconnu Assane Ndoye coupable des faits et l’a condamné à cinq ans de prison ferme. Et pour toutes causes de préjudices confondus, il devra verser aux sœurs Ndiaye 465 000 Fcfa.
par l'éditorilaiste de seneplus, demba ndiaye
CONDÉ LANCE DES CONSULTATIONS TOUS AZIMUTS
EXCLUSIF SENEPLUS - Pouvoir et opposition sont désormais sous les radars de la communauté internationale - Le président guinéen devra user de doigté, d’ouverture pour convaincre une opposition radicalisée, soupçonneuse
Demba Ndiaye de SenePlus, envoyé spécial à Conakry |
Publication 05/09/2019
Le chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé a pris la décision d’organiser de larges concertations (pas de dialogue national à la sénégalaise, précise-t-on) avec les institutions républicaines, les partis politiques, les syndicats et la société civile, sur l’avenir institutionnel, constitutionnel du pays. Dans un discours à la Nation d’une quinzaine de minutes, mercredi soir, le chef de l’État guinéen a martelé que « personne n’a le droit de se substituer au peuple et parler en son nom ». Et d’ajouter que dans une « démocratie tout se discute » et qu’en « faisant l’effort de se parler, tout devient possible ».
Dans un pays ou l’opposition doute de tout, notamment de la sincérité du pouvoir, le Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana, à qui est confié la lourde tâche de discuter et de recueillir les avis des forces vives du pays quant à l’avenir constitutionnel de la Guinée, n’aura pas la tache facile. En effet, depuis plus d’un an, le débat politique en Guinée s’est réduit à des supputations sur la volonté du chef de l’Etat de chercher à s’accorder un troisième mandat. Des lors, la réforme constitutionnelle (référendum) ne serait qu’un prétexte pour le chef de l’Etat de « s’octroyer un troisième mandat ».
Personne ne semble accorder une « présomption de bonne foi », encore moins ne discute de l’opportunité ou nom d’un référendum constitutionnel, de son contenu. « Troisième mandat » est devenu le mot le plus «usité par l’opposition, et crispe dangereusement la vie politique guinéenne. Personne (à part les autorités) ne semble s’intéresser aux fortes pluies qui s’abattent quotidiennement sur le pays avec ses cortèges de dégâts, encore moins à la difficile situation sociale que vivent les populations, les jeunes notamment. C’est sans doute, ce qui explique l’appel pressent lancé aux jeunes par le président Condé.
Il reste aussi à savoir si l’annonce des législatives d’ici la fin de l’année, va décanter un peu une situation politique crispée. Il est demandé au gouvernement d’aider la CENI à bien se préparer, en lui donnant les moyens nécessaires. Même si la répartition des postes entre forces politiques en ce qui concerne ses démembrements connaît des couacs dus au fait que certains partis de l’opposition accusent d’autres (UFGD de Cellou Dalein Diallo) de vouloir s’accaparer de tous les postes. Mais ces querelles d’épiciers ne devraient pas influer sur les concertations annoncées.
Oui, pouvoir et opposition sont désormais sous les radars de la communauté internationale. De l’issue de ces concertations, dépendra pour une large part, l’avenir politique de ce pays de l’Afrique de l’Ouest. Et le président Condé devra user de doigté, d’ouverture pour convaincre une opposition radicalisée, soupçonneuse.
Ce procès du 5 septembre 1895 s’inscrit dans le perpétuel combat, plus que jamais d’actualité, tendant à substituer à notre culture socio-islamique, une autre culture importée d’ailleurs
Ce 5 septembre est célébré à Saint-Louis, comme chaque année, un acte de bravoure d’un homme tout simplement exceptionnel qu’il faut magnifier à sa juste valeur. Il s’agit en substance de l’affirmation et de la manifestation par Cheikh Ahmadou Bamba, devant l’autorité coloniale, de l’unicité et de la grandeur de notre Seigneur Allah soubahanahou wa talla, unique détenteur du seul pouvoir qui vaille. Je prends ce prétexte pour publier pour la 7ème année consécutive ce texte que j’avais produit sur la nécessité de rétablir la vérité pour la postérité. Il en sera ainsi (Spad) tant que le mensonge durera et que j’en aurai les moyens.
Les faits
Le 5 septembre 1895, les autorités coloniales ont convoqué et traduit devant un tribunal (Conseil privé) un homme dont le seul et unique tort fut d’être un patriote engagé, farouche résistant pacifique à toute forme d’oppression culturelle, déterminé dans l’éveil des masses et leur émancipation spirituelle et culturelle. Je veux nommer notre vénéré guide Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul, que ces dernières avaient accusé de préparer une guerre contre elles, fondant leurs accusations sur des allégations aussi saugrenues les unes que les autres comme le montre ce texte de Paul Marty : «Dans ce Cayor, qui fut le centre de la résistance acharnée de la race ouolof à notre domination, les indigènes ne se sont convertis à l’islamisme que pour retrouver sur un autre terrain une base de résistance passive (… ). [Amadou Bamba] ami et marabout des damels, et aspirant visiblement à leur succession, a été érigé en quelque sorte en représentant du sentiment de l’ancienne indépendance.»
Il en est de même de Merlin, directeur des affaires politiques au Conseil privé du 5 septembre 1895, quand il affirme dans son rapport: «Les agissements de ses talibés [disciples] et le passé même du marabout [Cheikh Ahmadou Bamba] montrent clairement que nous avons affaire en lui à un homme fort intelligent, très avisé, habile à ne pas se compromettre, et dont l’esprit d’hostilité, les projets de conquête, les rêves d’ambition sont certains et poursuivis avec une obstination qui, si elle dénote un esprit de beaucoup supérieur à celui de ses congénères, n’en est que plus dangereuse à notre influence...»
Ils ont en partie raison mais, que de grossièretés ! Ils ne savaient pas que le Cheikh n’était nullement intéressé par le pouvoir temporel et que tous leurs agissements seraient peine perdue car comme luimême l’affirme si bien, rien ne pouvait arrêter la déferlante humaine vers lui : «Dieu m’assistera et les créatures me suivront, des terres et des mers, et je leur serai utile sans aucun préjudice…»
La suite on la connait. Se fondant rien que sur des rumeurs, des calomnies et autres affabulations non vérifiées, le Conseil privé, dans une légèreté déconcertante, le reconnut coupable et le condamna à la déportation «en un lieu où ses prédications fanatiques n’auraient aucun effet», comme il pensait. Une pension de 50 francs par mois lui fut accordée durant son exil au Gabon.
Mais lui il se suffisait exclusivement à Dieu. «Mes demeures furent vidées et, des miens, je fus brutalement séparé en vertu [du Service auquel me voue] le Panégyrique du Prophète dont nulle apologie n’est à même de louer avec justesse les Avantages. Les machinations ourdies par des personnes malveillantes ont abusé les colons au point qu’ils laissèrent libre cours à leur imagination, or celle-ci est souvent source de fausses idées...
Quant à moi, loin de me tourner vers eux [par crainte], j’ai orienté ma face vers mon Seigneur en Lui exprimant mon repentir pour les péchés et les défauts car Il demeure l’Absoluteur par Excellence. Je Lui ai intégralement confié mes affaires, le cœur serein et, même solitaire au milieu des ennemis, je ne conçois aucun doute qu’Il demeure parfaitement Clairvoyant.
Certes mes seuls compagnons lors de cet exil en mer furent le Livre de Dieu, le Prophète Choisi par Excellence et Ses Vaillants Compagnons (Euhloul Badr).» Déportations et mises en résidence surveillée, avec leurs lots de persécutions, oppressions, brimades, tentatives d’humiliation de toutes sortes, tentatives d’assassinat, ont été les plats à lui servis par ces cruels agresseurs, pendant plus de trente longues années (1895-1927).
Leur cruauté est traduite par ce que le Cheikh a dû subir et quand lui-même, dans son ouvrage relatant son exil intitulé «Les Dons du digne de reconnaissance», révèle: «J’ai subi dans cette île (Saint Louis), au cours de cette période des épreuves que je n’évoquerai jamais par égard à l’endroit du Seigneur Digne de Reconnaissance. Celles-ci (les épreuves) étaient une éducation spirituelle de la part du Seigneur qui ne meurt pas. Lui qui m’a dispensé de recourir aux armes contre l’assassin.»
Il ajoute : «Ils ont voulu m’humilier en me jetant dans la mer, mais Dieu a dompté pour moi la plus houleuse des mers.» Ils ne savaient pas que le Cheikh était confiant dans sa victoire sur eux car il affirmait : «Les armées du Seigneur sont unanimes pour témoigner que je triompherai de mes ennemis, cela est inéluctable.»
«…Les armées divines affectées aux prophètes seront mes gardiens contre tout ennemi qui s’acharne contre moi : elles attaquent quiconque marche contre moi.» «Je cheminais en vérité, lors de ma marche vers l’Exil, en compagnie des Vertueux Gens de Badr alors que mes persécuteurs étaient persuadés que j’étais leur prisonnier. Je marchais en fait vers Dieu en compagnie du Prophète et de ses Excellents Compagnons car ma marche ne saurait point avoir d’autre objet que Dieu Lui-même. Mon périple vers Dieu a été facilité par le Prophète qui m’a guidé vers le Généreux Seigneur, Celui pour Qui la réalisation de mes ambitions demeure infiniment aisée.» (poème Assiru Maa hal Abraaru).
Si seulement ils savaient … Ils finirent par abdiquer en reconnaissant leur impuissance à nuire à cet homme protégé par le Créateur et assisté par le Prophète Muhammad (Psl), son maître et unique intercesseur et ses illustres compagnons de Badr. Bien qu’ils n’aient jamais eu le courage de reconnaitre leur tort et leur grotesque mensonge...
La révision du procès s’impose
La révision de ce procès s’impose à eux par devoir de vérité et de respect à l’Histoire, mais aussi et surtout pour rester conformes à leur idéaux de justice, de démocratie, de droit de l’Homme qu’ils aiment tant chanter partout. Nous l’exigeons, non dans le but, pour nous mourides ou tout simplement patriotes, de réclamer quelque réparation que ce soit. Le voudrait-on qu’on n’y parviendrait point, puisque le dommage est Irréparable.
Nous ne le voulons non plus dans la recherche d’une réhabilitation factice, puisque le seul en qui il avait trouvé refuge (le Seigneur Tout-Puissant) s’en est chargé. Nous l’exigeons uniquement et exclusivement pour une manifestation de la Vérité, la stricte Vérité. Celle-là qui, comme le disait Samuel Butler, «n’avait que deux ennemis, le trop et le trop peu».
Nous considérons, à juste titre, que la réhabilitation du Cheikh s’est faite dès l’entame de son périple quand Dieu l’éleva déjà, dans le bateau qui l’amenait au Gabon, au grade de Serviteur du Prophète (Psl) : «Alamanii rahmaanou fi safina bi annanii khadimou zil madiina.» Nous exigeons simplement de l’ancien colonisateur qu’il reconnaisse «courageusement» avoir menti au sujet de Cheikhoul Khadim en se créant un prétexte fallacieux (ses chefs d’accusation) pour justifier son ignoble acte (ses déportations successives au Gabon et en Mauritanie suivies de mises en résidence surveillée à Thièyène puis Diourbel) à l’encontre d’un homme qui n’avait d’autre tort que sa foi inébranlable et son culte exclusif en son Seigneur, son attachement irrévocable à la Sunna du prophète (Psl), ce qu’il affirme si bien en disant : «Je me suffis de Dieu en dehors des roitelets et de Muhammad en dehors de tout autre intermédiaire.»
Son unique tort fut son refus obstiné d’une domination culturelle, la pire des formes d’oppression possibles et imaginables. Senghor ne disait-il pas que la colonisation était plus que la domination d’un individu par un autre, d’un peuple par un autre ; qu’elle était la domination d’une civilisation par une autre, la destruction des valeurs originales par des valeurs étrangères ?
C’est cela qu’avait compris Cheikhoul Khadim, mieux et bien avant Huntington, qui a théorisé le choc des civilisations près d’un siècle après lui en ces termes : «Dans ce monde nouveau, la source fondamentale et première de conflit ne sera ni idéologique ni économique. Les grandes divisions au sein de l’humanité et la source principale de conflit sont culturelles. Les Etats-nations resteront les acteurs les plus puissants sur la scène internationale, mais les conflits centraux de la politique globale opposeront des nations et des groupes relevant de civilisations différentes. Le choc des civilisations dominera la politique à l’échelle planétaire. Les lignes de fracture entre civilisations seront les lignes de front des batailles du futur.»
Ce procès du 5 septembre 1895 s’inscrit dans le perpétuel combat, plus que jamais d’actualité, tendant à substituer à notre culture socio-islamique, une autre culture importée d’ailleurs. Ces motivations n’étaient autres que d’arrêter, comme cela s’est fait ailleurs, l’ancrage des populations dans leurs valeurs culturelles et de civilisation mises en évidence et enseignées par notre vénéré guide, Cheikhoul khadim.
J’en appelle, au-delà de la Communauté mouride, notamment ses juristes, à la mobilisation de tous les patriotes de la Nation épris de justice, de respect des droits de l’Homme, de démocratie et d’équité, à leur tête son Excellence le président de la République, pour une unité forte, d’action, de pensée et de moyens, pour mener ce combat, avant tout républicain et patriotique, afin que la Vérité soit rétablie et que justice soit enfin rendue.
LES PRÉVENUS AVAIENT TRANSFORMÉ UNE MAISON EN CASINO
Salif Karambé et Djibril Samaké, de nationalité malienne, ont du cran à revendre. En complicité avec Oussey Ndiaye, ils ont acheté trois machines à sou et monter une société de jeu à la Cité Imbécile pour s’enrichir rapidement
Salif Karambé et Djibril Samaké, de nationalité malienne, ont du cran à revendre. En complicité avec Oussey Ndiaye, ils ont acheté trois machines à sou et monter une société de jeu à la Cité Imbécile pour s’enrichir rapidement. Poursuivis pour «tenue maison de jeu de hasard sans autorisation», ils ont fait face hier au juge du Tribunal d’Instance de Dakar et seront fixés sur leur sort le 6 novembre prochain.
«C’est la première fois que l’on juge l’exploitation des machines à sou dans une maison clandestine sans autorisation. Ce délit relève de la criminologie et si on le laisse impuni, notre pays sera désorganisé». C’est en ces termes que le représentant du parquet a débuté son réquisitoire hier lors de la comparution de Salif Karambé, de Djibril Samaké et d’Oussey Ndiaye qui répondaient du chef de «tenue maison de jeu de hasard sans autorisation». Selon le procureur, les faits se sont déroulés à la Cité Imbécile, quartier réputé comme un repaire de criminels. D’où les fréquentes descentes de la police sur les lieux. C’est au cours d’une de ces descentes que les policiers ont, de façon inopinée, découvert dans la maison du chef de quartier une chambre qui abritait trois machines gérées par Salif Karambé et Djibril Samaké. Quant à Oussey Ndiaye, il avait la gérance du jeu des dés. «Ces machines font des ravages, car elles peuvent nuire un père de famille. Ce délit est une infraction dont la recrudescence peut mener à la grande délinquance», martèle le procureur qui a requis deux mois de prison ferme contre les prévenus.
Interrogés, les mis en cause ont réfuté les accusations portées à leur encontre. Oussey Ndiaye soutient qu’il a été arrêté devant une boutique en train de vendre de l’eau. Djibril Samaké prétend, quant à lui, qu’il a été juste engagé par un certain Pizou (de nationalité sénégalaise) pour gérer la machine à sou. «Je ne savais pas que ce travail est un délit. S’y ajoute que je ne suis pas le propriétaire de la société», se défend-t-il. Le même système de défense est adopté par Salif Karambé. Il a été embauché par un nommé Samba, sans autre précision. «On travaille dans une chambre qui ressemble à un magasin. Les machines ressemblent à celles qu’on voit dans les casinos, mais on ignorait que c’est un délit», clame-t-il.
Selon l’avocat de la défense, il n’y a pas de délit dans ce dossier. «En effet, il s’agit d’exploi- tation de jeu sans autorisation. Il y a une personne nommée Pizou qui avait au niveau de la Zac de Mbao une autorisation administrative pour utiliser ces machines, mais la date a expiré depuis Mars dernier. C’est ainsi qu’il a loué un magasin dans la maison du chef de quartier de la cité Darou Salam dit Cité Imbécile où il s’était associé à un nommé Samba Karambé. Les prévenus ne savaient pas qu’il fallait une autorisation et ont commencé à travailler sans arrière-pensée. Depuis l’enquête préliminaire, ils n’ont fait que dire la vérité, mais aussi ils regrettent leurs gestes», explique le conseil qui demande au juge d’infliger à ses clients une amende. Le jugement sera prononcé le 6 août prochain.
«ON EST PASSE DE 1,3 à 2,3 MILLIARDS DE m3 PAR AN»
L’apport du fleuve Sénégal vers le Lac de Guiers a presque doublé. Selon Alioune Diop, Directeur général de l’Office des Lacs et Cours d’eau (Olac) du Sénégal, il est passé de 1,3 milliards à 2,3 milliards de m3 par an.
L’apport du fleuve Sénégal vers le Lac de Guiers a presque doublé. Selon Alioune Diop, Directeur général de l’Office des Lacs et Cours d’eau (Olac) du Sénégal, il est passé de 1,3 milliards à 2,3 milliards de m3 par an.
La mise en œuvre du Projet de restauration des fonctions écologiques et économiques du Lac de Guiers (Prefelac) a eu des effets bénéfiques dans la distribution de l’eau. Hier à Saint-Louis, en marge d’un séminaire sur le suivi à long terme de la qualité de l’eau du système du Lac de Guiers, Alioune Diop s’est félicité des avancées notées dans ce domaine. « Les apports du fleuve Sénégal sont passés à 2,3 milliards de m3 par an, traduisant ainsi la bonne disposition de l’eau pour les différents usages», a fait savoir Alioune Diop, directeur général de l’Office des Lacs et Cours d’eau (Olac) du Sénégal.
Organisée par l’Olac, en partenariat avec l’Institut d’Ecologie et des Sciences de l’Environnement de Paris (Iees) et le Water Sources in Africa (Wasaf), la rencontre a permis d’échanger avec les acteurs et autres usagers agricoles. « Mes services assurent une mission de suivi qualitatif et quantitatif des ressources en eau des lacs et cours d’eau au Sénégal. Ce qui permet l’approvisionnement en eau potable de la capitale Dakar pour 40%, mais aussi l’exploitation et la mise en valeur de plus 90.000 hectares de terre au Sénégal », a expliqué Alioune Diop. De l’avis du DG de l’Olac, les acteurs doivent avoir certaines informations pour mieux s’occuper de la question. « Il y a un suivi de l’évolution de la qualité des eaux depuis 8 ans.Il a été fait afin de faire connaître aux acteurs la prolifération des végétaux aquatiques envahissants, mais également de donner les informations recueillies,pour limiter les risques de pollution », a soutenu M. Diop.
Après avoir rappelé l’importance du Lac de Guiers, Alioune Diop a annoncé un programme de développement dont le but est d’assurer un service de qualité dans Dakar et les autres localités. « Ce programme va permettre l’approvisionnement pour 40% deDakar en eau portable, mais aussi l’exploitation et la mise en valeur de plus 90.000 hectares de terre au Sénégal », a-t-il expliqué. Chercheur français et responsable au projet WaSaf, Jean-François Humbert estime que la préservation du Lac est plus qu’une nécessité. « Pour moi, le lac de Guiers a subi quelques transformations. Il y a une nécessité de faire des suivis périodiques, afin de voir son évolution dans les années à venir. Dans cette perspective, cet atelier est déterminant », renseigne-t-il.
PAR MOHAMED GUEYE
À MACKY DE DIRE LEURS VÉRITÉS AUX SUD AFRICAINS
Le communiqué du Conseil des ministres de ce mercredi a fait l’impasse sur la situation en Afrique du Sud - le fait qu’il n’y ait pas (encore) eu de morts sénégalais dans ces pogroms de Johannesburg ou de Pretoria, peut-il justifier certains silences ?
Pendant 3 jours, des images ont circulé sur les écrans de télévision et les réseaux sociaux, sur l’explosion de sauvagerie qui a embrasé les hordes des sauvages sudafricains, qui n’ont pas hésité à s’en prendre de la manière la plus horrible à des ressortissants africains et à leurs commerces.
Ce n’est pas la première fois que les Noirs d’Afrique du Sud montrent la face hideuse de la Nation arc-en-ciel en s’en prenant à des Africains résidant en Afrique du Sud, souvent à peine moins pauvres que ceux qui leur appliquent le supplice du pneu enflammé autour du cou, ou qui les lapident en riant. S’ils réprouvent ces pratiques, peu nombreux sont les politiciens sud-africains qui les condamnent de manière claire et sans équivoque.
A part le leader du second parti d’opposition, les Economic Freedom Fighters (Eff), Julius Malema, ancien transfuge de l’Anc au pouvoir, le prisme sud-africain est resté muet sur cette question depuis des années. Il faut sans doute croire que les politiciens locaux trouvent chez les Africains habitant en Afrique du Sud, le bon prétexte et la meilleure excuse pour calmer la colère de leur population autochtone. Les héritiers de Nelson Mandela ont dilapidé le capital de crédit et de sympathie légué par les pères fondateurs de la Nation arc-en-ciel, et une bonne majorité d’entre eux se sont embourgeoisés en reproduisant un nouvel Apartheid dans leur pays, cette fois fondé sur la richesse.
Plus de 20 ans depuis la fin du pouvoir blanc, la situation de la majorité noire n’a pas connu une grande amélioration, ce qui n’a pas contribué à accroître leur popularité. Dans ces conditions, de temps en temps, une éruption de violence contre des Zimbabwéens, des Mozambicains, Malawites, Nigérians, Con go lais ou Somaliens, qui gagnent leur vie à la sueur de leur front, est quelque peu salutaire pour la classe au pouvoir, qui peut juger cette situation comme un bon exutoire à la colère de sa base.
Il est symptomatique que le gouvernement sud-africain a longtemps persisté à nier le caractère xénophobe et raciste de ces pogroms, préférant y voir juste des actes de «brigandage». Il a fallu que le chef de l’Etat nigérian, Muhammadu Buhari, joigne par téléphone son homologue Cyril Ramaphosa, pour que ce dernier hausse un peu le ton et se plaigne de la situation. Il n’avait de toutes les façons, plus tellement le choix.
Quand des dirigeants comme le Congolais Tshisekedi, le Rwandais Kagame ou le Malawite Mutarika décident de boycotter le Forum économique de Capetown en invoquant le massacre des populations africaines, on peut difficilement rester inerte. Car la tâche est grande sur le pays. Depuis Thabo Mbeki, les dirigeants d’Afrique du Sud se sont toujours senti une certaine légitimité à parler de la «Renaissance africaine», dont ils se voyaient comme le pays porte-étendard. Les comportements de leur population noire ont toujours démenti leurs proclamations.
Ce qui pousse plusieurs Africains à se demander si cela valait vraiment la peine de se sacrifier pour combattre le régime d’Apartheid des Botha, Vorster et autres Verwoerd, pour se retrouver avec des Noirs qui tuent des Noirs, parce que ces derniers sont venus chercher la part de richesse qu’ils contribuent à créer par leur travail. Mais, en tant que Sénégalais, ce qui est le plus choquant, c’est de noter le silence qui a saisi le pays officiel face à ce scandale. On ne pouvait s’empêcher de le noter.
Le communiqué du Conseil des ministres de ce mercredi a fait l’impasse sur la situation en Afrique du Sud. On a connu nos ministres plus prompts à réagir quand un dealer sénégalais perdait la vie à Milan ou à Seville, ou quand des Sénégalais étaient brutalisés à Tanger. Le fait qu’il n’y ait pas (encore) eu de morts sénégalais dans ces pogroms de Johannesburg ou de Pretoria, peut-il justifier certains silences ?
On sait que notre président aime beaucoup l’Afrique du Sud, où il n’hésite pas à se rendre chaque fois que l’occasion lui est offerte. Cela expliquerait-il ce qui ressemble fort à un embarras diplomatique ?
On nous a appris depuis longtemps que l’ami sincère, celui à qui l’on peut se fier, est celui qui nous dit la vérité en toutes circonstances. Si Macky aime vraiment les Sud-Africains, il ne devrait pas laisser à d’autres le soin de leur dire leurs vérités.
"LES BLANCS PENSENT ÊTRE SUPÉRIEURS"
«Les Noirs ne traiteront jamais les Blancs de cette façon, et pour n'importe quelle raison». Lilian Thuram, champion du monde 98, est revenu sur les cris de singe contre Romelu Lukaku, dénonçant l’absence de volonté pour résoudre le problème en Italie
Le weekend dernier, à Cagliari (Italie), des cris racistes descendaient des tribunes à destination de Romelu Lukaku, l’attaquant belge de l’Inter Milan. Dans une interview publiée mercredi par le Corriere dello Sport, Lilian Thuram a donné son point de vue pour lutter contre ces comportements et a notamment invité à s’inspirer de la France.
«Il y a une hypocrisie incroyable et il manque la volonté de résoudre le problème», a constaté le champion du monde 1998. Pour l’ancien défenseur, «ne rien faire équivaut à être d’accord avec ceux qui poussent des cris racistes. Si quelque chose vous dérange, vous faites tout pour la changer».
Lilian Thuram a émis l’idée pour le football transalpin de s’inspirer de la France où «on interrompt les matches en cas de comportement contre l’homosexualité dans les tribunes : suspendre la rencontre et renvoyer les joueurs aux vestiaire, cela veut dire éduquer les gens».
Passé par Parme ou encore la Juventus de Turin, Lilian Thuram a avancé que le problème des cris racistes n’était pas seulement lié au football. «Il faut prendre conscience que le monde du foot n’est pas raciste mais qu’il y a du racisme dans la culture italienne, française, européenne et plus généralement dans la culture blanche. Il est nécessaire d’avoir le courage de dire que les blancs pensent être supérieurs et qu’ils croient l’être. De toutes les manières, ce sont eux qui doivent trouver une solution à leur problème. Les noirs ne traiteront jamais les blancs de cette façon, et pour n’importe quelle raison. L’histoire le dit», a conclu le champion du monde.
LE DIRECTEUR DU MARCHÉ CENTRAL AUX POISSONS DE PIKINE S'ENGAGE A APPLIQUER LA LOI
"Je prends ici cet engagement que très bientôt l’interdiction des sachets plastiques sera effective au Marché Central, mais au préalable des discussions seront entamées avec les acteurs afin de trouver définitivement une solution"
Dans le cadre de la campagne de sensibilisation sur l’utilisation des sachets plastiques, la caravane du ministre de l’Environnement et du Développement durable s’est rendue hier aux grands marchés de la banlieue notamment le Marché Central au Poisson, marché zinc, marché «bou Bess», marché Dior. D’ores et déjà, le directeur du Marché Central au Poisson a promis d’appliquer la loi sur l’interdiction des sachets en plastique.
La caravane de sensibilisation sur l’utilisation des sachets plastiques poursuit son périple. Hier, elle est allée dans la banlieue dakaroise plus précisément au Marché Central de Poisson de Pikine, au marché Zinc, au marché Bou Bess et au marché Dior des Parcelles Assainies. Au Marché Central de Poisson, le directeur Abou Mbaye a magnifié la démarche du ministre Abdou Karim Sall. «Il y a eu des moments, le marché était dans un état indescriptible, mais désormais il est propre et sécurisé.
Lorsque les autorités viennent pour nous sensibiliser sur l’interdiction des sachets en plastique,qu’elles soient sures qu’elles prêchent des convaincus parce que nous sommes déjà dans cette dynamique. Ici, on ne jette pas les sachets plastiques. Ils sont recyclés et transformés en sac. Cela fait des mois que nous sommes dans cette dynamique», renseigne le directeur du Marché. La force de cette infrastructure, indique Abou Mbaye, c’est qu’on y privilégie la concertation.
C’est pourquoi, des discussions seront engagées avec toutes les parties prenantes qui interviennent dans la vente des sachets plastiques pour arrêter avec elles une solution. «Nous allons trouver des sacs en carton et les mettre à la disposition des vendeurs à des prix assez bas pour qu’ils puissent avoir des bénéfices et subvenir aux besoins de leurs progénitures. Je prends ici cet engagement que très bientôt l’interdiction des sachets plastiques sera effective au Marché Central, mais au préalable des discussions seront entamées avec les acteurs afin de trouver définitivement une solution. Il faut aussi sensibiliser les gens, car beaucoup d’entre eux ne connaissent pas les dangers de l’utilisation des sachets plastiques», affirme Abou Mbaye.
4 ANS DE MYSTÈRE
Que reste-t-il du crash de Sénégal Air, qui avait 7 morts en 2015 ? 4 ans après, c’est le statu quo : aucun corps n’a été retrouvé et pas de trace de l’avion englouti dans les profondeurs de l’Atlantique.
Que reste-t-il du crash de Sénégal Air, qui avait 7 morts en 2015 ? Juste un épais mystère que le Bea et la justice n’ont jamais réussi à percer. 4 ans après, c’est le statu quo : aucun corps n’a été retrouvé et pas de trace de l’avion englouti dans les profondeurs de l’Atlantique.
Ça fait 4 ans déjà. Aujourd’hui, les familles des victimes du crash de Sénégal Air vont se retrouver entre elles sans jamais pouvoir faire le deuil de leurs enfants. Ils n’ont pas de sépulture parce qu’ils n’ont jamais été retrouvés, 4 ans après cette tragédie. C’était le 5 septembre 2014 : un avion d’évacuation médicale transportant sept personnes s’est abîmé au large de Dakar.
C’était un samedi. L’appareil avait à bord trois membres d’équipage, de nationalité algérienne et congolaise, deux infirmiers et un médecin, une patiente française. Le drame s’est joué à 10 000 mètres d’altitude au-dessus de la ville de Tambacounda. L’appareil d’évacuation médicale, affrété par Sos Médecins Dakar, effectuait une liaison entre le Burkina Faso et Dakar pour une urgence médicale. Ce jour-là, il a frôlé un appareil de ligne équato-guinéen Ceiba, qui devait rallier Cotonou, mais a préféré continuer vers Malabo, après avoir tenté en vain d’entrer en liaison avec l’appareil sénégalais.
Selon les résultats de l’enquête, le choc avait provoqué une avarie et une subite dépressurisation de l’appareil. A cause de cet incident, les sept personnes qui étaient à bord se sont évanouies et l‘avion, en pilotage automatique, a poursuivi sa route en direction de Dakar. Il s’est abîmé en mer, après avoir épuisé ses réserves de kérosène. Plus tard, les résultats de l’enquête menée par le Bureau d’enquête et d’analyse (Bea) ont révélé que pendant l’abordage, l’avion Hs 125, qui effectuait un vol d’évacuation sanitaire de Ouagadougou (Burkina Faso) n’avait pas respecté son niveau de vol (FL-340) lors du croisement avec le Boeing 737-800, un appareil de la compagnie équatoguinéenne Ceiba.
Selon le Bea, l’avion de Sénégal Air n’était pas en couverture radar pendant l’accident, ce qui fait qu’il s’est retrouvé sur le niveau de vol du boeing 737-800. Selon le directeur de la structure, l’appareil n’avait pas été retrouvé parce qu’il s’était abîmé à plus de 90 km de nos côtes.