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20 juillet 2025
par Michel Feltin-Palas
PARIS N'EST PLUS LA PREMIÈRE VILLE FRANCOPHONE DU MONDE
Quelle est la plus grande ville francophone du monde ? Paris ? Vous n'y êtes pas. Montréal ? Bruxelles ? Encore moins. Non, la bonne réponse est Kinshasa, en République démocratique du Congo
L'Express |
Michel Feltin-Palas |
Publication 03/09/2019
C'est le fait majeur de l'histoire récente du français : la France est devenue minoritaire dans la francophonie. Et c'est une bonne nouvelle !
Quelle est la plus grande ville francophone du monde ? Paris ? Vous n'y êtes pas. Montréal ? Bruxelles ? Encore moins. Non, la bonne réponse est Kinshasa, en République démocratique du Congo. La Ville lumière figure désormais à la deuxième place de ce classement, devant Abidjan, Montréal, Casablanca, Yaoundé, Douala, Antananarivo, Dakar et Alger, pour ne citer que les dix premières. "Dans son rapport "Les villes du monde en 2016", l'ONU indique que Kinshasa comptait 12,1 millions d'habitants au 1er juillet 2016, soit davantage que l'agglomération parisienne, estimée à 10,9 millions", précise Ilyes Zouari, le président du Centre d'étude et de réflexion sur le monde francophone (CERMF).
C'est le fait majeur de l'histoire du français de ces dernières années et il est largement passé inaperçu : la France est devenue minoritaire dans le monde francophone. Et le mouvement ne fait que commencer. Dans quelques décennies, 70 % des locuteurs de notre langue vivront en Afrique et moins de 20 % en Europe. Bien sûr, on peut pinailler en contestant la fiabilité des recensements et en se demandant si l'appellation "locuteur du français" doit être réservée à ceux qui pratiquent cette langue au quotidien de manière aisée ou élargie ou toute personne capable de soutenir une conversation simple de temps en temps. Mais cela ne modifie qu'à la marge le constat : les Français n'ont plus le monopole du français.
Faut-il s'en inquiéter ? Sûrement pas ! En fait, ce retournement traduit l'incroyable succès de ce qui n'était au haut Moyen Age qu'une forme de bas latin parmi d'autres et qui, au fil des siècles, a fini par s'étendre sur la planète entière. Cela vaut mieux, beaucoup mieux, que de faire partie des 2 000 langues qui, par les hasards de l'histoire et des rapports de force, risquent d'avoir disparu d'ici à la fin du siècle.
En revanche, il est clair que nous allons devoir abandonner certaines de nos postures traditionnelles. Et ce pour une raison simple : le français n'appartient pas seulement à ses écrivains, à ses enseignants, ni même à ses académiciens, mais à l'ensemble de ses locuteurs. Aussi notre idiome va-t-il nécessairement s'ouvrir davantage au vocabulaire des autres pays de la francophonie. Dans quelque temps, nous utiliserons peut-être le suisse agender (noter un rendez-vous), le québécois divulgâcher ("spoiler"), l'antillais maman-violon (violoncelle), le haïtien bêtiser ou le wallon avant-midi. Et nous puiserons, je l'espère, dans l'exceptionnel lexique venu d'Afrique. Personnellement, j'ai un faible pour le sénégalais camembérer (sentir mauvais des pieds), le tchadien cadeauter (ou cadonner), le camerounais motamoter (réciter mot à mot des phrases de manière mécanique, sans comprendre ce que l'on dit) ou le congolais deuxième bureau (maîtresse).
Il semble acquis en tout cas que l'origine de la norme va se déplacer, quitter les rives de la Seine et s'ouvrir au vaste monde, sachant qu'il s'agit là d'un enrichissement et non d'une perte. Comme le souligne le linguiste Bernard Cerquiglini, "la norme ne doit pas être un corset, mais un creuset. Il faut penser une francophonie de l'élan, non du purisme". Une invitation à la variante, à l'hybridation, à la bigarrure, tous procédés qui, bien pensés, constituent une formidable manière de galvaniser encore un français qui n'a jamais aussi bien porté son nom de langue vivante.
PAR Florent Raoul Couao-Zotti
QUE FAIRE DES CHINOIS D'ARAFAT ?
Ces milliers d'indésirables, parfois de tout petits, sont apparus ces dernières années comme une bourrasque longtemps ignorée, mais qui menace d'emporter toute la société ivoirienne
Ils sont si nombreux et si vifs, avec leur taille si menue qu'on les appelle les "Chinois". Enfants de rue, hères qui n'avaient d'yeux que pour celui à qui ils s'identifiaient - Arafat - ils ont fait de certains quartiers d'Abidjan leurs terrains de chasse quand le Yorobo lui-même manquait de les gratifier de sacs de riz et de vivres. Souvent comparés aux "chégues" de Kinshasa, aux gamins des favelas de Sao Paulo, ils sont les fruits, que dis-je, les conséquences d'une société qui a passé dix ans à s'entredéchirer, à s'escrimer, à s'autodétruire pour une hypothétique course au pouvoir. Car, pendant que les hommes politiques se donnaient le change à travers les intrigues et les armes à feu, pendant que les femmes, leurs enfants accrochés aux flancs, avaient pris la route de l'exil, de milliers de gamins laissés sur place avaient survécu dans une Côte d'Ivoire à la dérive où le sang humain était régulièrement répandu, mêlé aux pratiques magico-religieuses absurdes. Sans éducation formelle, sans famille pour leur transmettre le sens civique, ces enfants sont devenus, après la crise, cette plaie puante que l'on houspille aujourd'hui à coups d'invectives, que l'on combat à coups de raffles et de tirs à balles réelles.
Mais ils sont désormais insensibles à tout, ces "microbes" et "Chinois". Ils ne peuvent plus et ne veulent plus reculer devant la haine déferlante qu'ils inspirent aux biens pensants. Ils ont profané la tombe de leur idole? Que non, ils voulaient simplement s'assurer que c'était lui, oui, seulement lui que cette cruelle mort a réduit...Ils ont défié l'autorité ? Mais quelle autorité ? Et qui leur a dit que ces gens-là incarnaient une quelconque valeur à leurs yeux? D'ailleurs, c'est quoi une valeur ?
Ces milliers d'indésirables, parfois de tout petits, sont apparus ces dernières années comme une bourrasque longtemps ignorée, mais qui menace d'emporter toute la société ivoirienne. Les autorités qui ont toujours joué à l'autruche, considèrent ce phénomène comme dérisoire et secondaire, préférant s'occuper d'illusoires indices de développement, ces éléments édictés par la Banque Mondiale avec les fameux taux de croissance qui n'ont jamais fait le bonheur d'aucun peuple. Elles ont oublié, ces autorités, que tant qu'une partie de la population croupit dans la crasse et le noir, les statistiques les plus flatteuses ne serviront à rien. Les "Chinois" viennent le leur rappeler brutalement. Ils leur rappellent mieux que leur existence: leur droit de vivre à travers la mort de l'un des leurs, leur champion et le plus illustre d'entre eux. Pour beaucoup, cette situation constitue une chance inouïe à saisir. Pour les autorités, c'est l'occasion de faire d'eux de véritables citoyens.
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LE 20 HEURES DE LA RTS
L'essentiel de l'actualité de ce Mardi 02 septembre
L'essentiel de l'actualité de ce Mardi 02 septembre sur la Rts1
par Moïse Rampino
L’ALLIANCE ‘’SUXAL SOPI’’ SE MEUT DANS LA FOURBERIE
Les trois dissidents pour étaler leurs frustrations au grand public, ont jugé utiles de se battre contre la volonté de l’écrasante majorité des militants du PDS parce que le secrétaire général national les a mis au frigo pour promouvoir des jeunes
Dans un passé récent, deux glorieux furent engagés dans un combat épique contre le pape du sopi. Pape Samba Mboup et Farba Senghor pour espérer voir leur combat aboutir eurent cru bon d’utiliser l’image du président Wade par l’intermédiare de la coalition ‘’Mbolom Wade’’. Tout récemment, Me Madické Niang eut été plus subtil en s’appropriant le maïs et la couleur jaune-bleu du PDS sur son bulletin de vote. Nonobstant toutes leurs jérémeiades, ces valeureuses personnalités n’ont pas eu les résultats escomptés. Les trois dissidents de l’‘’Alliance Suxal Sopi’’, pour étaler leurs frustrations au grand public, ont jugé utiles de se battre contre la volonté de l’écrasante majorité des militants du PDS simplement parce que le secrétaire général national les a mis au frigo pour promouvoir des jeunes.
Mais contre toute attente, ils ont eu l’outrecuidance d’usurper l’image du président Wade dont ils contestent le choix, somme toute, bénéfique pour le parti. Ces trois vieillards dans le vent, nés avant les indépendances, nonobstant leur volonté de bander leurs muscles ; se comportent comme des enfants qui ne peuvent se départir du biberon de leur père. Ils savent qu’ils ne valent rien sinon ils n’allaient jamais utiliser la photo du président Wade et ce à son insu. Le PDS est une mer et tout requin, aux dents longues, qui s’aventure à y défier le maitre des lieux échouera d’une manière ou d’une autre sur la côte. Les diarrhées verbales débitées, à longueur de journée, par cette cohorte de politicards alimentaires composant cette formation politique en gestation n’y feront absolument rien.
Il me parait curieux de voir qu’au moment où Oumar Sarr eut répondu favorablement à l’appel au dialogue du président Macky Sall, son sbire blanchisse simultanément Mamour Diallo qui selon ses singeries ‘’n’a détourné aucun franc des 94 milliards de FCFA ’’ traitant du coup le patriote Ousmane Sonko de menteur. Concomitamment, les responsables de l’‘’Alliance Suxal Sopi’’ accusent Karim Wade d’avoir fait un deal pour sortir de prison. Eux qui, naguère, se déplacérent à Doha pour lui cirer les bottes. Seuls des écervelés défendent des hommes et non des principes. Seuls des profitards ravalent leurs vomissures du dimanche matin puis défendent une chose aujourd’hui et son contraire le lendemain. Mais bon pour des adeptes de l’eau-de-vie, cela ne surprend guère. N’est-ce pas doyen ?
Oumar Sarr et ses thuriféraires doivent certainement omettre que mon grand Khalifa Sall, que j’eus connu en prison, eut été incarcéré sur la base d’un rapport politisé de l’IGE. Mamour Diallo, dont vous êtes devenus l’un des plus ardents défenseurs, eut été accusé d’un détournement portant sur la somme de 38 milliards de FCFA par l’IGE. A titre de rappel, ‘’le rapport de l’IGE avait clairement indiqué que le titre foncier Bertin qui se trouve être à Sangalkam et à Bambilor avait fait l’objet d’une gestion scandaleuse. Avant d’épingler Mamadou Mamour Diallo qui se trouvait être le directeur des domaines de Rufisque à l’époque. Des sanctions judiciaires avaient même été exigées par le rapport. L’affaire était si grave car aussi bien le rapport de l’IGE que celui de la cour avait abouti à la même conclusion. L’Etat a perdu 38 milliards de FCFA dans la gestion de ce dossier. Pire, les deux rapports avaient formulé des recommandations à l’endroit de la direction générale des Impôts et Domaines. Ce pour réclamer la taxe de plus-value sur une telle opération, les droits d’enregistrement sur une autre, les redevances domaniales sur une telle autre, mais aussi sur le fait d’annuler un bail qui n’a pas respecté la procédure, etc. Mais jamais ces recommandations n’ont été appliquées pour récupérer l’argent détourné. Aussi bien la DGID que le ministère des finances ont préféré fermer les yeux sur ces magouilles.’’ En réalité, s’il y avait un semblant de justice dans ce pays, Khalifa Sall ne devrait pas, être cloitré entre quatre murs et, voir ce monsieur qui a les mains sales déambuler comme bon lui semble.
Les mercenaires de la coalition ‘’Alliance Suxal Sopi’’ ne seront ni les premiers et ni les derniers mythomanes à formuler des attaques dénuées de tout fondement contre Karim Wade. L’actuelle présidente du CESE, Aminata Touré, s’y était essayée, le mardi 02 avril 2013, en jurant sur le saint coran, que « je détiens les preuves que Karim Wade détient bel et bien 86% des actions de la filiale Dubaï Ports World Dakar Sa, basée aux Iles vierges britanniques. » Fort heureusement, l’Inspection Générale d’État (IGE) du Sénégal eut désavoué publiquement cette fieffée menteuse, le 26 août 2013, en arguant que « nulle part dans les statuts de Dp World Dakar, ne figure le nom de Karim Wade à qui la paternité de cette société est attribuée. Les actions de DP World Dakar sont détenues en majorité par ‘’ Dpw Sénégal Ltd (896 actions), le Port autonome de Dakar (Pad) (100parts). Les trois autres actionnaires de ‘’ DP World Dakar ‘’ sont Joost Kruijning, Mohammad Ali Mohammad Ahmad et Guido Heremans. »
Le mardi 16 avril 2013, le substitut du procureur de la CREI, actuel agent judicaire de l’Etat, Antoine Félix Diome lui emboitait le pas en professant que «de Dakar en passant par Dubaï, la Hollande et les Îles Vierges britanniques, Karim Wade en véritable ingénieur financier, a détourné 694 milliards par un système de prête-nom et de montages complexes via des sociétés offshore. » Il fut contredit trois mois plus tard, soit le jeudi 25 juillet 2013 par, Alioune Ndao, le procureur de la CREI d’alors. Ce dernier d’affirmer que « j’ai fait un réquisitoire pour demander la levée pure et simple de l'administration provisoire de Dubaï Port World car aucun mouvement suspect n'a été constaté entre DP World et les sociétés offshore logées aux Iles Vierges Britanniques, réputées être des paradis fiscaux. » A noter que sur les 694 milliards de FCFA dont parlait Antoine Félix Diome, DP World représentait les 391 milliards 262 millions F CFA confirmant du coup Stanislaw Jerzy Lec lorsqu’il affirmait que : ‘’les mensonges ont la vie dure : une fois démasqués, ils croient qu'ils sont devenus vérités.’’
Si l’IGE a su prouver que le fils du président Wade a les mains propres, ce ne sont pas des énergumènes en voie de disparition et qui ont leur avenir politique derrière eux qui pourront le salir. Le président Roosevelt, de son vivant, nous rappelait que ‘’ la répétition ne transforme pas un mensonge en vérité.’’ Oumar Sarr doit vraiment avoir la mémoire très courte pour oser parler aux Sénégalais droit dans les yeux. Il omet qu’il ne doit son salut qu’à sa fille qui avait menacé sa maman, alors ministre de la justice, de se suicider si son père, qui après avoir géré hasardeusement les fonds destinés à l'acquisition de pesticides octroyés au plan Jaxay, regagnait la case prison. Ce n’est que lorsque sa cousine eut rejoint la prairie marron-beige que ce dossier eut été classé sans suite par cette justice aux ordres. Encore une fois, Karim Wade n’eut jamais été inculpé pour vol de deniers publics comme l’eurent été le directeur de cabinet d’Oumar Sarr et sa bande. Le fils du président Wade fut, dans les faits, victime d’un rapt car son emprisonnement ne reposait sur aucune base légale.
"ISSA SALL N'A JAMAIS PU AVOIR UNE EMPRISE RÉELLE SUR LE PUR"
Selon Bakary Sambe de l’UGB, il n’y a rien de surprenant dans l'éviction de l'ancien candidat à la présidentielle du parti, car ce dernier "n’agissait que par délégation"
Si l’éviction du professeur Issa Sall du poste de coordonnateur du Pur (Parti pour l’unité et du rassemblement) continue de faire couler beaucoup d’encre, cette décision prise à l’occasion d’un congrès montre à suffisance que le Pur n’est pas un parti comme les autres. Et la réaction du désormais ex-coordonnateur en dit long sur la particularité de la formation politique. «Ce n’est pas un Congrès. Ce sont des congressistes qui se réunissent en Congrès, pas des disciples. C’est un mouvement religieux qui s’est réuni et qui a désigné ses hommes. Au moment où je vous parle, je suis le secrétaire général du Pur. Le Pur est un parti politique, pas un mouvement religieux», a lâché le professeur Issa Sall, très amer.
Selon Dr Bakary Sambe de l’Ugb, il n’y a rien de surprenant. Parce que dit-il, «Issa Sall n’agissait que par délégation. Il n’a jamais pu avoir une emprise réelle et une légitimité sur ce parti qui est né sur les flancs d’une dahira et d’un mouvement politique et son chef charismatique». D’après l’enseignant-chercheur, si Issa Sall n’a toujours pas compris que cet instrument qu’est le Pur «n’était pas destiné, à l’origine, à sa conquête du pouvoir ou à son existence politique, c’est qu’il manque de réalisme politique».
Poursuivant son analyse, le Dr Sambe estime qu’il y a «une patrimonialisation» des partis politiques sénégalais. «Souvent conçu par le chef ou le fondateur, le parti est pris comme un investissement lui servant d’instrument de conquête du pouvoir ou d’instrument d’influence. Sous cet angle, il n’y a pas de différence entre le Pur et les autres partis», indique-t-il.
Mais à en croire le directeur de Timbuktu Institute, une spécificité au sein du parti créé par Serigne Moustapha Sy fait qu’il y a une «double légitimité». «Il y a la légitimité politique qui est imbriquée avec celle de la légitimité religieuse. Dans une étude qu’on avait faite en 2017, j’avais dit qu’Issa Sall va continuer à faire de la figuration jusqu’à l’apparition du vrai chef. Le Pur est resté confronté à la connotation communautaire qui limite les adhésions mais aussi verrouille toute possibilité de débat démocratique à l’interne. Mais ce n’est pas une spécificité du Pur. C’est l’exemple du Pds aujourd’hui…Il y a une personnalisation des relations politiques. Ce qui fait que la dimension idéologique est très effacée et n’apparait pas trop dans le fonctionnement des partis d’aujourd’hui», affirme Bakary Sambe. Quid de l’avenir politique d’Issa Sall ? Le professeur Sambe estime que deux hypothèses s’offrent à lui. «Soit il réalise que sur le plan politique qu’il n’a plus d’offre possible en ayant accepté au début l’onction religieuse d’un mouvement communautaire. Soit il se lance dans une aventure personnelle, et je ne lui vois pas d’espace aujourd’hui dans l’opposition parce qu’il a répondu à l’appel du dialogue politique. Ou bien dans une démarche aventurière, il peut répondre aux sirènes du pouvoir. Ce qui sera contradictoire avec ses principes d’avant», analyse-t-il.
Avant d’attaquer des chantiers comme le réchauffement climatique, réglons des problèmes plus basiques ! Mendiants, gobelets de café-touba, urinoirs ‘’consacrés’’, etc.…
Au moment où les autorités dépensent des sommes phénoménales pour réaliser des infrastructures censées faire de Dakar une ville moderne, il est inadmissible de laisser perdurer des choses qui vont à contre – courant de cet objectif :
Les mendiants
Le spectacle le plus choquant est celui des familles de mendiants installées entre les deux voies du Front de Terre, à l’intersection avec l’Avenue Bourguiba. Venues d’un pays voisin, elles y sont installées depuis des années maintenant, y prennent leurs repas en dépit des travaux et de la circulation routière avec tous ses dangers. Le jour où un camion ou un car rapide fou foncera sur eux , il ne faudra pas imputer cela au Bon Dieu comme on a l’habitude de le faire !
Si vous avez le malheur, venant de l’autoroute, d’être arrêtéjuste à l’intersection pour laisser passer les véhicules venant d’autres directions, le gros trou plein de saletés juste à votre gauche vous empêchera de respirer et vous fera vomir si vous êtes une âme sensible.
Ces gens-là font évidemment leurs besoins sur place ( dans des sachets plastiques qu’ils balancent ensuite dans la rue) ou dans le voisinage ( près du Canal longeant le mur del’Hôpital de Grand – Yoff).
Les autorités ont leur rôle à jouer, mais également les populations sénégalaises qui doivent se départir de cette habitude de donner l’aumône dans la rue alors que dans chaque quartier il y a des gens nécessiteux mais qui préfèrent garder leur dignité plutôt que d’aller mendier.
Si nous arrêtons de donner l’aumône dans la rue, il n’y aura plus de mendiants !
Les gobelets de café –touba
Il y a une pollution que ce type de récipient est en train d’installer petit à petit.
Je me rappelle la première pluie de l’hivernage dernier quand, venant de l’Aéroport par la VDN, je débouche au niveau du carrefour de l’Ecole Normale Supérieure et je tombe sur un spectacle ahurissant : des milliers de gobelets de café –touba avaient été entraînés par les eaux de pluie et s’étaient agglutinés au niveau du rond-point.
A présent, on rencontre partout à Dakar des gobelets vides jetés par les utilisateurs et qui dévalent les rues sous l’action du vent.
Il est temps de réglementer la vente de cette boisson en exigeant par exemple que les clients la boivent sur place et que le vendeur se charge de récupérer les gobelets vides. …/…
Les urinoirs ‘’consacrés’’
Il y a malheureusement des endroits comme le mur de la Corniche des HLM, le mur de Keur Jaaraf sur les Allées Seydou Nourou Tall et le canal de l’Ecole Police sur l’Avenue Bourguiba où des hommes ( on ne voit jamais de femmes heureusement !) se soulagent sans même daigner prendre le minimum de précautions pour s’abriter du regard des autres, foulant au pied les valeurs de ‘’kersa’’.
Il y a même un lieu de culte qui n’est pas épargné : le mur de l’église Saint – Pierre de Baobabs.
Ces actes sont surtout le fait d’une catégorie socio-professionnelle qui s’y reconnaîtra, car partout où leurs membres établissent une aire de repos, il y a un urinoir ‘’consacré’’ en face.
Etant donné qu’on ne peut faire d’omelettes sans casser des œufs, il est temps que l’on remette en service les urinoirs de l’APRODAK et qu’on oblige les gens à l’utiliser faute d’une amende sévère.
Avant d’attaquer des chantiers comme le réchauffement climatique, réglons des problèmes plus basiques !
Ibrahima DEME
par Mamadou Ndiaye
LA PLUIE EN CHANTANT
Le débat politique entretenu aujourd’hui par des acteurs très peu sensibles au sort du monde rural, occulte la dimension du secteur primaire qui est un levier de croissance et de puissance alimentaire
L’envie de parler et de spéculer s’empare de l’opposition. Elle fait feu de tout bois pour exister par le verbe. Sans la verve toutefois. Du moins pour le moment. Et pour cause ! Les sujets liés au pétrole, au gaz et maintenant au fer sont étalés à l’envi dans un déchaînement de passions. Les médias, frappés d’inhibition, se font l’écho de ces vociférations à travers un discours culpabilisant. A longueur de semaines, ils s’époumonent. Mais pas de mouvement d’opinion en vue dans ce magma de dénonciations. Une certaine naïveté politique persiste dans les rangs de l’opposition abonnée aux proclamations définitives.
Les ressources susmentionnées font l’objet d’une troublante attention sur fond de suspicions, de soupçons, d’écran de fumée, les uns et les autres brandissant comme des trophées de guerre, contrats, mémorandum d’entente, convention bilatérale ou accord entre des parties. Le deal est rageusement dénoncé lorsque, « preuve à l’appui », il est exhibé sous le crépitement des flashes avec une intention inavouée de s’attribuer un mérite à travers l’acte de révélation.
A force d’user et d’abuser de ce procédé, la démarche perd en acuité. Le propos s’édulcore. La portée du message faiblit en amplitude. Et l’opinion, lassée de cet inlassable exercice, se détourne. Elle s’ennuie même. Admirez en revanche le silence observé sur le monde rural, l’agriculture et les paysans ! Ceux-ci retrouvent le sourire avec les pluies diluviennes qui tombent à une vaste échelle du pays. Si les averses leur ôtent du souci, une préoccupation demeure cependant : la période de soudure se prolonge à mesure que recule le cycle de l’hivernage qui devient de plus en plus court.
Cette renversante situation a un nom : changement climatique. Par conséquent, elle nécessite une adaptation compte tenu du caractère inéluctable du dérèglement et des périls qu’il induit, notamment les gaz à effet de serre présents dans l’atmosphère. Or, le réchauffement modifie les équilibres naturels (vents, pluies, acidité des océans, températures, biodiversité). Les océans grimpent et le cycle de l’eau se modifie à son tour provoquant des évènements climatiques encore plus sévères.
Dans son rôle de veille et de prévision, l’ANACIM annonce que le mois de septembre sera très pluvieux. Elle n’exclut pas de ses anticipations, des records de pluviométrie qui pour l’heure, rassurent ou inquiètent. Il y a plus d’une décennie voire deux, la saison des pluies s’installait dès le mois de juin coïncidant avec les vacances scolaires et même, universitaires. Les campagnes s’animaient avec le retour des « bras valides » venus redonner de la vitalité au secteur agricole le temps d’une joyeuse période de travaux champêtres.
Le charme inépuisable de l’agriculture sénégalaise réside dans le relief des paysages assez peu connus parce que mal répertoriés pour donner de la profondeur aux potentialités qu’ils recèlent. La richesse virtuelle des hydrocarbures décoiffe l’intérêt pour l’agriculture malgré son réel poids dans l’économie réelle, à savoir la formation du Produit intérieur brut (PIB) à hauteur de 17 %. L’univers agricole touche 70 % de la population totale. Electoralement parlant, il s’agit d’un avantage indéniable que Macky Sall a su travailler durablement pour cerner les intentions de vote. A l’arrivée, une victoire nette qui s’est très tôt dessinée dans les campagnes.
Le débat politique entretenu aujourd’hui par des acteurs très peu sensibles au sort du monde rural, occulte la dimension du secteur primaire qui est un levier de croissance et de puissance alimentaire. Plus personne n’ignore le facteur attractif de l’agro-industrie dans les régions productrices des deltas et des vallées attenant aux lits des principaux fleuves Sénégal et Gambie ainsi que le fleuve Casamance.
Pourquoi alors ce silence ou ce détournement d’intérêt ? Est-il possible de prôner la justice, de défendre une vision égalitaire de la société et d’ignorer superbement la question paysanne ? Les positions politiques sont une chose tandis que les problématiques sociétales en sont une autre. En indexant leur curiosité sur l’importance du Pétrole et du gaz (et aujourd’hui le fer) au détriment du monde agricole, certains opposants déclinent implicitement leur propre conception de la société que trahissent des fluctuations de leurs positions politiques. Ils se détachent de la société, donc du peuple dès lors qu’ils ne revendiquent pas de racines rurales. Le simple discours accusateur ne suffit plus pour inverser en leur faveur la courbe des opinions.
Les contempteurs en question observent-ils les transformations en cours dans le secteur agricole ? Voient-ils la vertigineuse extension des superficies emblavées comme une panacée ou une menace ? La conquête des terres neuves s’accentue au point de ressembler à un Far Est avec pour conséquence majeure une réduction drastique du patrimoine forestier.
Rien pour le moment ne vient détrôner l’arachide qui colonise progressivement les terres du Boundou, du Niani Ouli, de Malem Hodar et bientôt du pourtour du Kédougou. Cette lente progression des cultures spéculatives entraîne une oligarchisation de vastes domaines fonciers. Dans le Balantacounda par exemple, le danger est perceptible car les populations, dans leur écrasante majorité, ont renoncé à cultiver l’arachide pour privilégier désormais la patate douce. Arguments avancés par les concernés : intrants de plus en plus chers pour la légumineuse alors que le tubercule s’écoule plus facilement sur les marchés et procure de substantiels revenus aux cultivateurs. Autrement dit l’arachide n’y est plus désirée.
Et si cette fronde faisait tâche d’huile ? La souffrance collective est le lot des paysans. De plus en plus, des plages de concertations s’offrent à eux pour évaluer leurs forces et jauger les rapports de force fondés sur un bon jugement des hommes et des situations. « Ils voient l’arbre et la forêt », dit d’eux un bon connaisseur de l’agriculture qui apprécie par ailleurs la justesse de leurs vues et la richesse de leurs contacts humains. En toute simplicité, ils ont un vrai attachement à la terre.
Le bon sens a de l’avenir. Les politiques l’ont-ils ?
par Ousmane Sonko
LE LEADER DE PASTEF EMPÊCHÉ DE VOIR ADAMA GAYE ?
Mon avocat m'a appris que le Doyen des juges, dit ne pouvoir donner suite à ma demande de visite carcérale à Adama Gaye, en raison de la sensibilité de l'affaire et pour une autre raison que je me garderai d'évoquer par pudeur
Hier lundi 02 septembre j'ai sollicité, par l'entremise de mon avocat, un permis de visite carcérale au grand frère Adama Gaye dont la santé se détériorerait à Reubeus.
À ma grande surprise, mon avocat m'apprend que le Doyen des juges, Monsieur Samba Sall, dit ne pouvoir donner suite à cette demande en raison de la sensibilité de l'affaire et pour une autre raison que je me garderai d'évoquer par pudeur.
Cette décision est arbitraire, discriminatoire et désolante.
Voilà le piteux état dans lequel Macky Sall a plongé et maintenu notre justice.
Le groupe français Nexans, spécialiste du câble a été ‘‘invité’’ par l’Américain McDermott pour la fourniture d’accessoires sous-marins dans le projet gazier entre le Sénégal et la Mauritanie
Ça ronronne a priori, mais le projet gazier du Nord, Grand Tortue Ahmeyim (Gta), connait des avancées. Acteur mondial de l’industrie du câble, le Français Nexans s’invite dans la partie via un contrat signé avec l’Américain Mc Dermott, ce mercredi 28 août, apprend-on d’un communiqué du groupe depuis La Défense, à Paris.
Nexans s’est vu attribuer un contrat pour la fourniture d’environ 100 km d’ombilicaux et d’accessoires sous-marins pour le projet de gaz naturel aussi appelé Greater Tortue Ahmeyim, au large de la Mauritanie et du Sénégal. Aux termes du contrat, Nexans fournira des services de gestion, d’approvisionnement, d’ingénierie, de activités de fabrication et de test pour les ombilicaux et le matériel auxiliaire.
Les câbles électriques et les fibres optiques seront fabriqués à l’usine de Nexans Norway, à Rognan, et les ombilicaux seront développés, fabriqués et testés chez Nexans Norway, dans son unité spécialisée à Halden. La livraison aura lieu en 2021, alors que le ‘‘first gas’’ est annoncé pour le premier semestre de 2022. Vincent Dessale, le vice-président directeur des systèmes sous-marins et terrestres chez Nexans, s’est réjoui de cette nouvelle : ‘‘Le contrat Greater Tortue Ahmeyim revêt une importance stratégique pour Nexans de maintenir une position sur le marché dans la région ouest-africaine et faire partie d’un nouveau développement de gaz ultra-profond. Il met en évidence notre volonté continue de développer des solutions compétitives pour des développements complexes sur le terrain.’’
En mars dernier, l’opérateur leader pour le projet gazier du Nord, British Petroleum (Bp), 61 % des parts, avait attribué des contrats à McDermott International etBaker Hugues portant sur des équipements dans la fourniture et la pose de conduites, ombilicaux et structures sous-marines (Surf) ainsi que des équipements pour systèmes de production sous-marins (Sps).
A peine plus d’un trimestre plus tard, en juillet, le major britannique avait annoncé que le puitsGta-1, situé dans la zone de développement d’unités deGreater Tortue, a rencontré environ 30 mètres de charge nette de gaz dans le réservoir de haute qualité. McDermott est une société américaine fournisseur de solutions technologiques, d’ingénierie et de construction destinées au secteur de l’énergie, spécialisée dans la conception et la construction d'infrastructures et de solutions technologiques, de la tête de puits au réservoir de stockage, pour le transport et la transformation du pétrole et du gaz en produits dérivés. Le 29 juillet dernier, les résultats de l’Américain faisaient état d’une perte de 61 millions de dollars pour le deuxième trimestre de 2019, malgré un chiffre d’affaires de 2,1 milliards de dollars. Une semaine plus tôt, le groupe français Nexans avançait, de son côté, une perte d’exploitation de 54 millions d’euros à la fin du premier semestre de 2019, alors qu’à la même période de 2018, il avait engrangé des revenus de 91 millions d’euros.
Le champ du Gta est situé à environ 120 km au large des côtes mauritaniennes et sénégalaises chevauchant la frontière maritime, à 2 850 m de profondeur. Le système sousmarin comprend un total de 4 puits au premier gaz, regroupés dans un centre de forage. La première extraction de gaz dans le cadre du projet devrait survenir dans le premier semestre de 2022, et cette phase 1 du développement passera ensuite à celle plus avancée de conception et de construction, avec l’attribution de contrats d’ingénierie, d’approvisionnement, de construction et d’installation (Epci).
L’exécution de cette partie du projet devrait démarrer dans ce premier trimestre. En outre, Gta produira du gaz provenant d’un système sous-marin en eaux profondes et d’une unité flottante de production, de stockage et de déchargement mi-profonde, qui traitera cette ressource et en éliminera les composants lourds en hydrocarbures. Le gaz sera ensuite transféré vers une installation flottante de gaz naturel liquéfié (Flng) dans un centre innovant sur le littoral, à la frontière maritime entre la Mauritanie et le Sénégal.
Le système de production est relié à environ 70 km jusqu’à une unité de stockage et déchargement de production flottants amarrée et positionnée au bord du plateau dans des profondeurs d’eau de 100 à 120 m. Le Fpso entreprend un prétraitement du gaz avant son exportation sur une distance de 35 km vers un hub proche du littoral et un terminal où le gaz est liquéfié et déchargé aux méthaniers.
Le total des ressources en gaz dans le champ est estimé à 15 trillions de pieds cubes. Ce projet est le premier d’envergure dans le secteur du gaz à avoir eu sa décision d’investissement final (Fid) en décembre 2018. Il devrait fournir du Gnl destiné à l’usage domestique en Mauritanie et au Sénégal ainsi qu’à l’exportation mondiale.