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20 juillet 2025
ENIÈME RENVOI DU PROCÈS OPPOSANT BABA DIAO À 49 TRAVAILLEURS
Les travailleurs d’Emaap industrie ont été surpris ce lundi, en apprenant la nouvelle du renvoi de leur procès. Motif : la partie adverse n’a toujours pas comparu. Elle était absent comme lors des deux précédents rendez vous.
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Isidore A. SÈNE |
Publication 02/09/2019
De 6 mois, ils passent à 8 mois sans salaire. Les travailleurs d’Emaap industrie ont été surpris ce lundi, en apprenant la nouvelle du renvoi de leur procès. Motif : la partie adverse n’a toujours pas comparu. Elle était absent comme lors des deux précédents rendez vous.
Ce que déplorent les 49 employés qui sont inquiets d’autant que l’ouverture des classes approche à pas de géants. "Si Baba Diao est puissant comme certains le prétendent, il n’a qu’à nous payer notre argent. Nous avons travaillé à la sueur de notre front. C’est notre droit. Il faut qu’il rende justice" clame Anta Diop l’une des employés, le visage triste.
D’ailleurs, Anta et ses camarades prévoient une marche pacifique incessamment à Thiès pour se faire entendre.
WADE APPELÉ À PRENDRE ACTE DE L'AUTO-EXCLUSION DES FRONDEURS
L’Ujtl et du Meel dénoncent la création de l'«Alliance suxali PDS» allant selon eux, dans «le sens de diviser le parti»
Les membres de l’Ujtl et du Meel veulent que le secrétaire général du Pds et les instances du parti prennent acte de l’auto-exclusion d’Oumar Sarr et de ses camarades de «Alliance suxali Pds». Dans un communiqué conjoint, ces organisations de la jeunesse libérale ont dénoncé la création de ce courant allant dans «le sens de diviser le parti».
L’Union des jeunesses travaillistes et libérales (Ujtl) et le Mouvement des élèves et étudiants libéraux (Meel) considèrent la fronde menée par Oumar Sarr et Cie comme «des manœuvres graves allant dans le sens de diviser le parti». Jugeant ces actes inacceptables, ces jeunes du Pds demandent à leur «secrétaire général national et aux instances du parti de prendre acte de l’auto-exclusion des animateurs de ‘’Alliance Suxali Pds’’ et d’en informer à qui de droit». Dans un communiqué, les membres de ces organisations informent avoir interpellé Oumar Sarr et ses camarades sur «les vraies motivations des actes de défiance posés».
D’après les responsables de ces organisations, leurs questions «sont malheureusement restées sans réponse». Dans leur document, le Meel et l’Ujtl rappellent que «pour être cohérent avec la ligne du parti et le règlement intérieur», ils ne doivent «en aucun cas tolérer ou accepter des fautes graves commises par les membres de ‘’Alliance suxali Pds’’». Rappelant par ailleurs que «ces mêmes fautes n’ont pas été acceptées ou tolérées pour Modou Diagne Fada et autres anciens militants». Selon Toussaint Manga et ses camarades, «le Pds se doit être un parti discipliné et uni pour la reconquête du pouvoir». Dans leur communiqué, les membres de l’Ujtl et du Meel renseignent que «depuis le refus du parti de participer au dilatoire national masqué sous le format d’un supposé Dialogue national, il a été constaté des actes de défiance contre le parti».
Menés, soutiennent-ils, «contre le frère secrétaire général national Maître Abdoulaye Wade et par Oumar Sarr et les membres de ‘’Alliance suxali Pds’’». Tout en condamnant «cette démarche clanique qui viole la charte fondamentale du parti», ces jeunes Libéraux accusent le Président Macky Sall qui serait derrière «cette énième tentative de sabordage et de fragilisation du parti». Pour eux, cette tentative «sera un échec comme les précédentes, car la jeunesse fera face pour sauvegarder et protéger l’héritage libéral». Déterminés à défendre Abdoulaye Wade, ils déclarent qu’ils ne laisseront «personne humilier le frère secrétaire national du parti».
PAR Abdou Karim Gueye
ADVERSAIRES OU ENNEMIS POLITIQUES ? CE QUE J’AI APPRIS ET COMPRIS !
Être opposant est l’une des choses des plus complexes et des plus difficiles ; il n’y a pas de miracles, vous devez apprendre par les erreurs, encaisser, ne jamais abandonner, savoir occulter, ne jamais se décourager, souffrir, pardonner
Le livre de « Ashes : Success and Failures in Politics »[1] peut constituer le point de départ d’une réflexion sur la politique et la démocratie. Différents articles et vidéos de l’auteur aussi ! On y découvre les facettes d’un monde politique telles que l’auteur, enseignant, devenu homme politique, les a vécues. D’ailleurs, dans une de ses brillantes conférences, il reconnait que la politique comporte une part de destin, de contingences inattendues, car lui-même ne s’attendait pas à y entrer. Et une de ses découvertes, c’est « que vous devez vous battre pour faire entendre vos opinions, conquérir votre droit à penser, à être écouté, entendu par chaque votant que vous aurez à rencontrer ». Pourtant, l’étrange comportement des gens de ce milieu est qu’ils vous dénieront ce droit, même en démocratie… Puisqu’ils ne pensent pas la même chose que vous, ce qui est leur droit, pourquoi vous dénient-il ce privilège ? Et ce chemin est ardu, car il faut s’affirmer, se tenir debout et défendre ses droits, pour parler comme Marley… Ce qui est intéressant dans ses thèses, c’est qu’avoir l’ambition pure et dure d’être ce futur leader ne suffit pas ; il faut répondre à une question importante : pourquoi voulez-vous l’être et pour qui ? Pour les autres ? Pour vous-mêmes ? C’est la condition sine qua non du succès durable. En outre, ce qui est extraordinaire, c’est cette nécessité de rencontrer tout le monde, ce qui suppose une capacité à faire preuve d’humilité, à répondre à l’imprévu, d’énergie, d’écoute, etc. Dans cette perspective, la politique est une vocation, une sorte d’appel du destin ; mais pour faire la politique, il faut d’abord savoir qui vous êtes, pour qui ou pourquoi vous le faites, quel est votre idéal. Elle n’est pas une profession d’autant plus qu’il n’existe pas de normes professionnelles comme pour les docteurs, les avocats, les experts comptables et auditeurs, etc. « La vraie démocratie suppose des politiciens qui respectent le droit à la différence et qui ne confondent pas ennemis et adversaires :
_ Un adversaire (au sens noble) est quelqu’un avec qui vous avez des idées et des opinions différentes, avec qui vous allez vous confronter, à l’occasion d’élections, de débats constructifs pour la société ; avec qui vous pouvez faire des compromis. Cela est honorable et sage car on oublie parfois que les adversaires d’aujourd’hui peuvent bien être les alliés de demain. Les vrais leaders essaient de se coaliser avec d’autres leaders transformationnels pour en faire les alliés de demain. En ce sens, la politique suppose la loyauté, savoir compter sur des gens, des alliés, des amis. Et là est le plus difficile…
_ Par contre, un ennemi, c’est quelqu’un que vous voulez détruire ou qui veut vous détruire quitte à mentir, à inventer du faux, à chauffer du réchauffé et de mortes idées. En outre, il y a ces « politiciens » de la meute qui pensent que les gens différents d’eux et qui ont une autre vision que la leur sont des ennemis.
De ce point de vue, être opposant politique est ainsi l’une des choses des plus complexes et des plus difficiles ; il n’y a pas de miracles, vous devez apprendre par les erreurs, encaisser, ne jamais abandonner, savoir occulter, ne jamais se décourager, souffrir, pardonner. « Entre adversaires, gentlemen, la confiance est considérée comme honorable et possible », rappelle-t-il dans un article sur le New York Times. Mais cela suppose des adversaires qui se battent en exploitant au maximum leurs talents, leur élégance et leurs capacités, qui acceptent le verdict d’un combat régi par des règles de jeu justes, éthiques et équitables d’une démocratie politique et électorale, de classe internationale. Mais, souvent, ici, la politique, c’est le contraire, l’art de la guerre entre ennemis ; l’impossible confiance puisqu’on applique les règles d’un jeu enrobées d’apparences peu démocratiques, écrites en sa faveur de sorte à ne jamais être vaincu, à ne jamais passer la main à un dauphin, puisqu’on formalise des semblants d’institutions « démocratiques » inachevées qui n’ont ni les moyens ni les pouvoirs nécessaires à leur raison d’être. Le plus étrange, c’est qu’ils osent en défendre la qualité, la pertinence, leur conformité. Au nom de la victoire, la fin justifie les moyens : gagner, encore gagner. C’est pourquoi, à PROACT, les partisans de la politique autrement et de la nouvelle gouvernance invitent quelque peu à la sagesse, à plus de démocratie, la vraie, à plus d’innovations. En fait, « Les adversaires peuvent facilement se transformer en ennemis si les partis majoritaires ne laissent jamais aux autres une part, voire une demi-part, des possibilités, s’accaparent de tout, ne laissant comme seule issue que l’affrontement destructif avec la majorité. » La politique qui aurait dû être l’alternative à la guerre devient plutôt l’art de la guerre, l’art de vaincre et de soumettre l’ennemi, sans avoir raison…
En explorant des auteurs comme Ignatieff, je me suis laissé inspirer par Sergiusz[2] qui dresse une synthèse remarquable que je voudrais enrichir quelque peu. Pour ce dernier, le livre nous laisse quelques messages au niveau du chapitre « Calling » qui m’inspire l’idée que la politique (la vraie) est ou aurait dû être :
une cause noble intrinsèque au courage de défendre des opinions, de persister pour partager ce que l’on pense être mieux pour les gens, pour les autres, pour leur offrir des opportunités et de nouvelles perspectives ;
un art de l’équilibre entre transformer ce qui doit être changé et maintenir ce qui doit l’être pour ne pas être un art de la destruction, du statu quo, de la paralysie ;
une discipline d’adhésion au respect des institutions démocratiques et inclusives ;
un respect de ceux qui ont voté pour vous, des opposants qui ont une autre vision et qui ont été parfois « battus » lors d’élections et qui peuvent vous battre un jour ;
une histoire formalisée, à raconter, pour réussir le plus difficile, convaincre ; en somme une sorte de promesse aux gens sur leurs vies actuelles et futures, un art de faire rêver par des messages et une histoire pleine d’espérances, de vision attrayante et irrésistible, de vrais héros.
Certes, diront beaucoup de gens : c’est le contraire que l’on voit chaque jour. C’est vrai !
En terminant cette réflexion et en prenant en compte quelques conférences de l’auteur sur YouTube, voire sur le Net, en découvrant ces partisans du « Blue Ocean Strategy » en politique, il m’est apparu que ce ne sont pas les bonnes paroles et les grandes messes qui changeront les choses. Ce qui doit changer, c’est la classe politique au sens de la vieille garde, la politique elle-même comme elle est faite jusqu’ici, ce que les gens de « basse » culture et les laudateurs qui y sont entrés par intérêt pensent être le politicien, la politique.
Penser, agir, faire la politique et gouverner autrement, c’est bien notre credo au PROACT ! Pour que cela change, le point de départ est l’existence de nouvelles règles de jeu :
_ La fin des découpages électoraux calculés et les incessantes manipulations de cartes ou de fichiers électoraux pour gagner et encore gagner;
_ Une autorité électorale complètement indépendante en amont et en aval du processus électoral comme la Direction générale des Elections du Canada que certains ont mal et très partiellement copiée, en dépit des apparences sémantiques ;
_ Des règles de financement des campagnes électorales saines, équitables et justes, auditées, d’où l’impératif de la réforme du contrôle d’Etat, à cet égard;
_ Des règles et de l’éthique qui empêchent les députés d’être les affidés de l’exécutif malgré leur indépendance constitutionnelle et d’abuser de leurs positions pour tout tirer en leur faveur au nom d’une majorité mécanique, mais alors capables de rester digne et de dire NON quand cela est nécessaire ;
_ Des pratiques politiques et électorales qui permettent le bon parrainage, c’est-à-dire aux électeurs de savoir qui est qui, quelle est la qualité des candidats (passé, réalisations, héritage à la communauté, capacités antérieures de leadership, managériales, entrepreneuriales, éthique, succès antérieurs, avoirs et patrimoines avant d’être élus, etc.) ;
_ Une presse privée, forte et indépendante, voire « rentable » car leur pauvreté est aussi le lit de leurs mauvaises pratiques et corruptions en éliminant la presse d’Etat inutile (ou en la mettant en compétition éthique) à l’ère des nouvelles technologies avec ces multiples télévisions YouTube que l’on écoute avec des oreillettes servant de micros, avec ces radios et « podcasts » que toute personne entreprenante peut créer ;
_ L’affaissement des alibis de la théorie du complot comme socle de propagande tant démodée, mais à laquelle les vieux profils de politiciens « croient » encore ;
_ Un état facilitateur et catalyseur ainsi que des instances régulation fortes et ouvertes à la société civile, aux entrepreneurs, aux créateurs de d’idées qui ne tuent pas la créativité et ne soumettent pas la société au micro-management;
_ Une réforme de l’Etat et du secteur public compatible avec ce qui précède, car ce n’est pas finalement à l’Etat tout seul de créer la prospérité à la place des citoyens ;
_ Peut-être bien d’autres choses encore…
En voilà au moins un minimum pour un messie tant attendu. Vaste programme ? Par quel type de leader, de leadership ? Là est la vraie question !
Abdou Karim Gueye est écrivain, est un Inspecteur général d’Etat à la retraite et un ancien Directeur général de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature du Sénégal. Aujourd’hui, militant du parti ACT, il est le Conseiller en Gouvernance publique du président Abdoul Mbaye. Il a aussi été Expert auprès du Premier Ministre de Djibouti et a aidé le gouvernement de ce pays à créer et développer son Inspection générale d’Etat de 2003 à 2008. Vidéo à regarder: https://www.youtube.com/watch?v=AI2oRhyVPyE
« Sont-ils adversaires ou ennemis ? Succès et faillites de la politique », Michael Ignatieff, ex- dirigeant du Parti Liberal du Canada, auteur. Source New York Time.
[2]Ignatieff, M. (2013). Fire and Ashes. Success and Failure in Politics. Cambridge (Massachusetts) – London (England): Harvard University Press, pp. 205.Bober Jesuit University Ignatianum in Krakow Institute of Political Science
par Achille Mbembe
DJ ARAFAT ET LA LUMPEN-GENERATION !
Une jeunesse enfermée dans cette gigantesque prison qu’est l'Afrique se livre au songe du nihilisme et mime sa propre destruction, rassemblée autour de la dépouille d’un homme devenu le symbole de notre auto-dévoration
Je dois être l’un des très rares Africains à n’avoir jamais entendu parler de DJ ARAFAT.
L’Histoire - avec H majuscule - se serait-elle gaillardement déroulée sous mes yeux sans que je m’en apercoive?
Pour moi, le nom d’Arafat a toujours été associé à la cause palestinienne. À la libération d’un des peuples les plus martyrisés de la Terre. Pas aux ‘Chinois’. À moins que ‘Chinois’ et ‘Palestiniens’ ne signifient la même chose - la foule des destitués vivant sous occupation, mais laquelle, précisément?
Les seules funérailles d’Arafat qui m’ont marqué furent celles du leader palestinien à Ramallah, mort empoisonné par qui vous savez. Scènes déchirantes d’une foule incrédule elle aussi, face à la faux, le “Great Reaper” ammasseuse de têtes, les grandes vendanges.
J’etais pourtant à Abidjan l’autre semaine ou l’autre année. C’est vrai, c’etait a la Banque africaine de développement. Pas à Yopougon, l’autre monde, ce terme qu’affectionnait le regretté Sony Labou Tansi, cet autre Arafat de la langue.
Celestin MONGA, mon frère, avait pris soin de me faire visiter bien des coins. Il m’a traîné des nuits de suite dans des clubs et restaurants, et pas des plus huppés je vous assure. Musique congolaise, coupe-décale, je ne sais pas comment j’ai pu éviter le “Zeus africain”.
Mais voilà, il s’en est allé comme il est venu. Certains se noient en Méditerranée. D’autres sont achetés en Lybie. D’autres encore sont enfouis dans les sables du Sahara. Lui a préféré la moto. En Afrique, chacun meurt comme il peut.
Quoique l’on pense, il est tout de même significatif que des millions d’entre nous cherchent à répondre d’abord au nom de l’Arafat ivoirien, mais pas à celui du Palestinien. Cela en dit long sur l’heure qu’il est, celle du matérialisme radical et de la jouissance a l’encan.
J’ai finalement écouté DJ Arafat. La verdeur et la truculence. Le principe génital. Le virilisme et la dépense corporelle. Cette espèce de frénésie reptilienne et ce désordre des sens dont parlait Frantz Fanon dans ses commentaires sur les rites de possession en situation coloniale.
Les possédés d’aujourd’hui sont prêts à aller plus loin. Ils refusent la mort et sa réalité. Non en s’attaquant à ses causes profondes, mais en l’habitant dans un tragique geste d’ingestion.
Arafat est certes mort à 33 ans. Mais pas sur la Croix. De résurrection au troisième jour, il ne pouvait guère y en avoir. Déçus, ses disciples ont tenté de le réveiller de force de son sommeil, dans un geste à la fois eucharistique et cannibalique.
Voilà les héros africains d’aujourd’hui, ceux-la que l’on a transformé en modèles - les musiciens, les pasteurs, les hommes armés, les tyrans et leurs sicaires, comme à l’epoque de la Traite des esclaves, et la fête de l’homme riche racontee autrefois par le regretté Memel Fote, anthropologue ivoirien.
De ce point de vue, DJ ARAFAT n’etait peut-être pas si singulier que cela. Peut-être était-il semblable à Koffi OLOMIDE, Fally IPUPA, et tant d’autres, ces footballeurs épris de quincaillerie, ces hanches qui n’arrêtent pas de déhancher, ces fesses que l’on trémousse à longueur de journées, ces bêtises que l’on prend plaisir à dévider, le spectacle de la lobotomisation des foules.
Une société profondément malade s’étripe aux yeux d’un monde lui même devenu ivre. Le culte de la jouissance a remplacé celui des fétiches. Une jeunesse sonnée et enfermée dans cette gigantesque prison qu’est le Continent se livre, les yeux ouverts, au songe empoisonné du nihilisme et mime sa propre destruction, rassemblée autour de la dépouille d’un homme devenu le symbole de notre auto-dévoration !
Par Alioune Badara Coulibaly
SONKO, LA FAUSSE VERTU
La stratégie payante au regard de la démarche du leader de Pastef, est de jouer sur les émotions du citoyen, déployer le sensationnel en accusant le camp au pouvoir de tous les pêchés. Même sans raisons
Si l'honnêteté est une valeur appréciée des électeurs, elle n'est pas pour autant synonyme de victoire électorale, en témoignent les défaites dans le passé d’éminents hommes politiques tels Mamadou Dia (le grand Maodo), Amath Dansokho et tout récemment Ibrahima Fall.
De grandes figures morales de la politique sénégalaise qui, malgré tout, ont eu une carrière très limitée. Le constat, après plusieurs décennies de démocratie, est que les Sénégalais paraissent peu sensibles au principe d'honnêteté pour leurs hommes politiques.
C’est vraisemblablement ce qu’a compris le leader du Pastef, Ousmane Sonko qui, depuis son irruption dans le champ politique, surfe sur une vague ayant des contours de vertu, sans en être réellement le cas. Aujourd’hui, la stratégie payante au regard de la démarche d’Ousmane Sonko, est de jouer sur les émotions du citoyen, déployer le sensationnel en accusant le camp au pouvoir de tous les pêchés. Même sans raisons.
L’important, à ses yeux, est de présenter les faits de sorte que la cible reste bouche-bée face aux révélations. L’affaire du gisement de fer de la Falémé, la dernière fantaisie soulevée par M. Sonko, rentre dans cette démarche, savamment orchestrée. Il part d’un fait réel, en l’occurrence un mémorandum d’entente pour ouvrir des négociations qu’il assimile volontairement à un contrat signé en bonne et due forme. L’objectif d’un tel procédé, du reste malsain et injuste est d’en arriver à faire croire au public à des magouilles pouvant susciter son rejet des politiques en vigueur mais aussi une indignation des citoyens.
Seulement, le mensonge finit toujours par faire place à la vérité. Une vérité que le directeur des mines, Amadou Camara a rapidement rétablie dans cette affaire. “Ousmane Sonko parle de la totalité des réserves de fer de la Falémé. Il confond le contrat signé avec Arcelor Mittal qui était basé sur la totalité des réserves (750 millions de tonnes de réserve de fer) et celui en cours de négociations avec les turcs avec qui nous négocions sur 1,5 millions de tonnes par an, pour un total de 70 080 millions de tonnes de fer pour une durée de 25 ans”.
Si Ousmane Sonko était juste et responsable, il n’aurait jamais évoqué un contrat face aux Sénégalais. Car il n’en existe pas à l’heure actuelle. En vérité ce qu’il assimile à un contrat est tout simplement un protocole d’accord en vue d’ouvrir des négociations. Les deux parties (Turcs et Etat du Sénégal) ne s’étant même pas entendues sur la totalité des points contenus dans le document. Seulement neuf sur un total de vingt points ont, à ce jour, fait l’objet d’accord définitif. La partie liée aux avantages fiscaux, exonérations et autres facilités faites aux investisseurs qui alimentent une bonne partie du discours de Ousmane Sonko, seront traités comme le veut la loi, dans le cadre des règlements qui organisent et assurent la gestion des investissements au Sénégal, en particulier les textes relatifs aux Zones économiques spéciales et le Code minier.
L’amalgame dans le discours d’Ousmane Sonko et la volonté du député de propager des contrevérités sont surtout contenus dans le fait que de façon volontaire il fait l’impasse sur les dispositions pertinentes des articles 4 et 5 du MOU. Il aurait dû avoir l’honnêteté de préciser que le document qui fonde la base de son argumentaire n’est pas un engagement irrévocable mais plutôt une manifestation d’intérêts des deux parties. Voilà qui met davantage en exergue les mensonges du leader de Pastef. Dieu sait qu’il ne devrait guère s’approprier une telle stratégie d’autant que depuis tout petit, nos sociétés nous inculquent que mentir est un vilain défaut, dont la finalité est de tromper. Ce qui compte dans le discours (mensonge) de Sonko n’est pas son fait mais le motif qui le suscite. On est aujourd’hui amené à croire que chez lui (Ousmane Sonko) la politique se conçoit comme une guerre civile larvée, dans laquelle l’arme du mensonge prend le relais des armes tout court. Il perd cependant de vue que la dynamique du mensonge annihile le rapport critique à soi-même et engendre une faiblesse stratégique. Le prix à payer pour le mensonge, la calomnie et le travestissement des faits en politique devrait être la disgrâce électorale. Ainsi, nos hommes politiques feraient plus attention au contenu du discours qu’ils servent à la masse.
LE GENERAL MANSOUR NIANG PRÔNE LA RÉPRESSION CONTRE LES AUTOMOBILISTES INDÉLICATS
Le général soutient mordicus que l’indiscipline est à la base de tous les accidents qui endeuillent le Sénégal et font plus de 500 morts par an
Une forte répression, le retrait des pousse-pousse de la circulation, des règles strictes pour les motos, c’est, entre autres, ce que propose le général de la gendarmerie à la retraite Mansour Niang, pour faire face aux phénomènes des accidents de la circulation.
Le général de la gendarmerie à la retraite, Mansour Niang, soutient mordicus que l’indiscipline est à la base de tous les accidents qui endeuillent le Sénégal et font plus de 500 morts par an. Il participait, avant-hier à Pikine, à un forum sur la sécurité routière organisé par la Fondation des médias pour l’Afrique de l’Ouest, en collaboration avec la radio Sud-Fm.
“La voiture est un outil extrêmement dangereux, rapide et lourd. Son utilisation est assujettie à une règlementation très précieuse, stricte, qui est le Code de la route. Ici, au Sénégal, personne ne respecte ce code. Forcément, il y aura des accidents. S’il n’y avait pas d’accidents, on n’aurait pas besoin de Code de la route. Mais comme personne ne respecte les prescriptions dudit code, on a des accidents mortels, tous les jours, à cause des gens imprudents. C’est du je-m’en-foutisme’’, fulmine le général Niang. Selon qui il faut voir le nombre d’infractions qui sont commises. Si elles étaient sanctionnées, on n’en serait pas là. “Le Code de la route interdit le dépassement sur un passage piéton, alors que cette infraction grave est commise pratiquement par tous les conducteurs de moto. C’est une question de routine’’.
Ainsi, il conseille tout simplement le retrait des motos de la circulation, pour ensuite les redonner à leurs propriétaires avec des critères beaucoup plus rigoureux et très précis. “Je vois des motocyclistes qui montent sur des passerelles, qui traversent les passages piétons, qui font n’importe quoi. Personne ne les réprime, les sanctionne. C’est le même sort pour les charrettes et les pousse-pousse qui ne doivent pas être acceptés dans la circulation. Les poussepousse ne sont acceptés que dans les espaces fermés comme la gare. Ils ne doivent pas rouler sur la chaussée, c’est interdit. On les rencontre chaque jour. Comment vous voulez que cela marche ?’’, s’interroge-t-il. Avec dépit, le général Niang souligne que le niveau d’infraction au code lié à l’indiscipline est tellement élevé que la conséquence fatale est le nombre de morts. “Il faut réprimer, c’est la seule façon de régler cette question. Il faut mettre les gens sur la route et sanctionner. Après, on pourra faire des sensibilisations et des réaménagements dans certains endroits. Que tout le monde ait le réflexe de traverser par un passage piéton’’, conclut le général Mansour Niang.
«LES ÉLECTIONS NE POURRONT PLUS ÊTRE TENUES LE 1ER DÉCEMBRE 2019 »
Aly Ngouille Ndiaye s’est rendu, ce week-end, dans le Baol où il s’est prononcé sur de nombreuses questions, notamment la tenue des élections locales et les relations heurtées entre la police et les populations
Le ministre de l’Intérieur s’est rendu, ce week-end, dans le Baol où il s’est prononcé sur de nombreuses questions, notamment la tenue des élections locales et les relations heurtées entre la police et les populations. Il confirme que les joutes électorales prévues en décembre seront reportées.
“Les élections ne pourront plus être tenues le 1er décembre 2019. Pour l'essentiel, les partis politiques sont d'accord pour le report, les repousser. On n'en parle plus. Et si on ne l’avait pas fait, dans les normes, les parrainages devraient être déposés cette semaine. La majorité des partis politiques sont d'accord pour qu'elles soient reportées. Considérons que le consensus a été partagé avec la plus grande majorité des parties prenantes du dialogue. Alors, les élections ne seront plus tenues le 1er décembre 2019’’, a déclaré, ce samedi, le ministre de l’Intérieur qui était l’hôte de la capitale du Baol où il prenait part à l’Assemblée générale constitutive des anciens élèves du collège d’enseignement moyen (ex-Cemt).
Le ministre Aly Ngouille Ndiaye précise : “Par contre, nous ne connaissons pas encore la date que nous sommes en train de discuter. Une fois qu'on tombe d'accord, la loi sera changée pour retenir une nouvelle date.’’ Il a aussi confié qu’il n’y a pas encore de consensus sur le mode d’élection des maires et des présidents de conseil départemental. “Ce sont des discussions qui sont actuellement en cours. Des idées sont avancées. Est-ce qu'il faut élire le maire au suffrage universel direct ? Les pensées semblent converger vers. Les discussions continuent. On n'a pas encore arrêté quelque chose de définitif. Dans tous les cas, on aura un compromis. Auparavant, on élisait un conseil municipal qui élit, à son tour, un maire. Il y avait des frustrations auprès des populations qui ne l'auraient pas choisi. Et il semble que nous sommes d'accord d'élire le maire au suffrage universel direct’’, dit-il.
“Il faut, à chaque fois, qu'on essaie de s'améliorer…’’
En outre, le ministre de l’Intérieur s’est prononcé sur les tensions notées, depuis quelque temps, entre des agents de la police et des citoyens. “C'est vrai qu'on fait l'actualité, c'est normal. Quelques frictions, ça ne peut pas ne pas manquer et tout le monde sait que la police sénégalaise est une police très professionnelle. Il faut, à chaque fois, qu’on essaie de s'améliorer, parce que les relations entre la police et les populations doivent changer et tout le monde en est conscient’’, a-t-il laissé entendre. Avant d’être interpellé sur la mise en place d’un second commissariat dont la promesse n’est pas encore respectée. “Normalement, a répondu Aly Ngouille Ndiaye, pour le commissariat, nous avons fait une option, le gouverneur a déjà reçu instruction de confirmer. Pour le moment, on va louer un immeuble pour l'équiper, certainement avant la fin de l’année. C'est l'équipement qui reste, avec quelques aménagements. Nous espérons pouvoir l'inaugurer avant fin décembre. Diourbel mérite mieux que ce qui existe, parce que ce commissariat existe bien avant que je sois élève ici. Donc, le commissariat urbain date de longtemps. Mieux, nous allons l'élever pour qu'il soit un commissariat central. Normalement, Diourbel peut avoir trois à quatre commissariats. Mais, en attendant...’’
Nébuleuse autour de 25 millions
A propos du Cemt, Aly Ngouille Ndiaye, alors ministre de l’Industrie et des Mines, avait sollicité, en 2016, l’entreprise Geco, dans le cadre de sa responsabilité sociétale, pour la réhabilitation de l’établissement qui menaçait ruine. Une enveloppe de 25 millions a été dégagée, dans un premier temps. Samedi, le ministre a voulu savoir comment cet argent a été utilisé. Mais, dans son rapport, le principal a révélé qu’il n’a pas été associé à la réception des premiers ouvrages d’un coût de 15 millions. Concernant les 10 millions qui restent, il a dit qu’il ne saurait se prononcer. Une affaire à éclaircir, d’autant que le ministre affirme que l’entreprise a bel et bien versé les 10 autres millions. C’est pourquoi d’anciens élèves demandent des comptes. Il n’est pas exclu d’ouvrir une enquête pour situer les responsabilités.
LE DIALOGUE NATIONAL DANS TOUS SES ÉTATS
Un général au galop, un administrateur au trot. Ainsi, avance le fameux dialogue national lancé en fanfare, le 29 mai dernier - Toutefois, au sortir des concertations, un gouvernement de majorité élargie pourrait voir le jour
Ilss sont nombreux, les observateurs, qui y croient dur comme fer. Chez les politiques, la question est plutôt prématurée. En attendant, il faudra bien démarrer la machine du dialogue national qui semble avoir pris du sable.
Un général au galop, un administrateur au trot. Ainsi, avance le fameux dialogue national lancé en fanfare, le 29 mai dernier, par le président de la République et confié à l’ancien ministre Famara Ibrahima Sagna. Mais, depuis cette date, rien ne semble bouger. A l’exception de la Commission politique que dirige le général à la retraite Mamadou Niang. Il a fallu attendre plus d’un mois, après le lancement des concertations, pour voir enfin le décret portant création, organisation et fonctionnement du Comité de pilotage composé de 71 membres. Depuis lors, c’est encore le statu quo. Ce dernier (le comité) n’a même pas été installé pour lui permettre de dérouler. Chez les participants, personne n’a été convoqué pour une raison ou une autre. Les gens se tournent plutôt les pouces. Suspendus tous aux desiderata du président de la République Macky Sall, seul maitre du jeu. Celui qui fait et défait. Pourtant, indiquent certaines sources, des tractations sont bien en cours dans les coulisses des états-majors politiques.
Certains croient mordicus qu’au sortir des concertations nationales, un gouvernement de majorité élargie est dans les schémas du palais. Et le choix de Famara est bien révélateur, à leurs yeux. En effet, ce dernier était au cœur du gouvernement d’ouverture de Diouf, dans les années 1990. Pourra-il rééditer le même coup ? Pour l’instant, les écueils restent nombreux. La mayonnaise a du mal à prendre, comme à l’époque. Parmi les écueils, souffle un éminent membre de la société civile, il y a la division de l’opposition. “Ce qui rend difficile les concertations secrètes en cours pour la mise en place de ce gouvernement, c’est notamment l’absence de structure commune qui regroupe tous les partis de l’opposition, comme ce fut le cas avec Benno. Il n’y a pas, non plus, une personnalité forte qui incarne le leadership comme Amath Dansokho à l’époque’’, argue-t-il.
D’autres sources invitent à s’interroger sur la participation de Rewmi, ainsi que la non-participation du Pds, pour comprendre les véritables enjeux. Une guerre à distance pour prendre la tête de file de l’opposition. En jeu, le statut du chef de l’opposition que revendique le parti d’Idrissa Seck, depuis la dernière élection présidentielle. Beaucoup d’acteurs penchent d’ailleurs pour cette hypothèse. Mais, pour le Pds, le chef de l’opposition doit être désigné en tenant compte du parti de l’opposition le plus représentatif à l’Assemblée nationale. Tout l’enjeu de cette bataille repose sur la désignation de l’interlocuteur direct du chef de l’Etat. Mais, au-delà de cette guerre interpartis, le gouvernement d’union en gestation est aussi en train de décimer certains partis et blocs. C’est du moins ce qui ressort de la dernière sortie des jeunes Libéraux du Parti démocratique sénégalais. A les en croire, si Oumar Sarr et Cie sont entrés en rébellion contre leur ancienne formation, c’est principalement, parce qu’ils ont voulu embarquer le Pds dans ce gouvernement d’union nationale que souhaiterait mettre en place le chef de l’Etat et que Karim et Me Wade auraient craché sur une telle proposition. Dans la foulée, le président de la Fédération nationale des cadres libéraux confiait, au quotidien “Vox Populi’’, que Macky Sall a rencontré le président Wade dans la nuit du 12 août dernier, jour de la Tabaski. De part et d’autre, on s’est empressé à démentir ces révélations, mais sans plus de précision.
Tractations au sein du Front de résistance nationale
D’autre part, en attendant que les choses se précisent, les tractations se poursuivent au sein de l’opposition réunie dans le cadre du Front de résistance nationale. Pour le moment, ce qui ne met pas tout le monde d’accord, ce sont les modalités de participation aux autres thématiques qui composent le dialogue national. Au Rewmi, on se veut clair : “Dès lors qu’on est dans le dialogue politique, on est dans le dialogue national, car le premier est partie intégrante du second. Donc, on peut dire qu’il n’y a que le Pds qui est absent à la table des négociations. Maintenant, par rapport aux autres thématiques qui vont être abordées, il appartient à chaque parti de se prononcer sur l’opportunité d’y participer ou non’’, informe le plénipotentiaire du parti, Ass Babacar Guèye.
Le chargé des élections trouve, de ce fait, qu’il est prématuré de demander si sa formation va participer ou non aux discussions sur les autres thématiques. “Nous ne sommes pas, affirme-t-il, dans cette logique. Il faut attendre que les autres composantes soient lancées par Famara Ibrahima Sagna, pour demander aux acteurs politiques quelle sera leur posture. C’est une question très prématurée’’. En ce qui concerne une éventuelle entrée dans un gouvernement, il tranche : “C’est Macky Sall le président de la République, c’est à lui de gouverner avec son équipe.’’ Pour Pastef, il a, jusque-là, été question de dire : “Nous sommes dans le dialogue politique, mais pas dans le dialogue national.’’ Car, pour les patriotes, il revient plutôt à Macky Sall, qui a été choisi par les Sénégalais, de réfléchir sur les modalités de sortir les Sénégalais de la crise.
D’ailleurs, dès le lendemain de la définition des termes de référence, Ousmane Sonko avait rué dans les brancards pour accuser Macky Sall de déléguer la gestion du pays à Famara Ibrahima Sagna, alors que c’est lui qui est le président de la République. Qu’à cela ne tienne. Depuis l’adoption du décret portant création du Comité de pilotage, il n’y a plus de dichotomie à faire entre le dialogue national et le dialogue politique. Le dernier est bien inclus dans le premier.
En atteste l’article 3 du décret qui dispose : “Sous la supervision du Comité de pilotage, sont créées les commissions thématiques suivantes : la commission politique, la commission économique et sociale, la commission ressource naturelles (mines, pétrole, gaz, foncier, etc.), la commission paix et sécurité.’’ Pendant que l’opposition radicale fait dans le clair-obscur quant à une éventuelle participation aux autres thématiques du dialogue national, les non-alignés, eux, se veulent sans ambigüité. Leur coordonnateur Déthié Faye déclare : “En principe, nous allons participer aux autres thématiques du dialogue. Car, sur toutes les questions qui vont être débattues, nous avons des positions très claires, conformes aux attentes du peuple sénégalais. Nous prendrons donc part et nous allons défendre notre position pour que le Sénégal puisse prendre une autre voie qui ne reposera pas sur la politique politicienne, les déclarations de fanfaronnade, les batailles de positionnement…’’ Selon lui, les acteurs politiques doivent travailler à mettre les intérêts du Sénégal au centre de leurs préoccupations. Quant à une éventuelle participation des non-alignés à un gouvernement d’union nationale qui pourrait en découler, il botte en touche. “Nous n’avons pas discuté de l’éventualité de cela. Nous sommes des acteurs non-alignés. Pour nous, la finalité de ces concertations ne doit pas être la mise en place d’un gouvernement d’union. Ce qui, politiquement, n’est pas bon. Il s’agit plutôt de discuter des questions d’intérêt national, et une fois que des consensus se dégagent, que le président de la République prenne les dispositions pour que son équipe puisse les mettre en œuvre’’, signale-t-il.
A l’en croire, quel que soit le gouvernement en place, il devra mettre en œuvre les mesures fortes issues des concertations. “Mais, si celui qui incarne le gouvernement n’a pas la volonté, même si toute la classe politique le rejoint, on n’avancera pas. Quelle que soit la posture, il faut se battre pour que les intérêts du Sénégal soient mis en avant’’, souligne le président de la Convergence pour la démocratie et la République/Fonk Ca Kaddu.
Le dialogue politique sauve l’honneur
Par ailleurs, pendant que rien ne bouge chez Famara Ibrahima Sagna, les choses semblent plutôt s’accélérer du côté de Gl Niang. Ass Babacar Guèye, plénipotentiaire de Rewmi, confirme : “Le bilan des concertations est très positif. Nous en sommes à notre 20e réunion. Et les choses avancent correctement. Ce qui nous bloquait, dans un premier temps, c’était l’audit du fichier et l’évaluation de la dernière Présidentielle. Nous sommes maintenant d’accord pour le confier à un cabinet externe, avec appel à manifestation d’intérêt. Ce point est derrière nous.’’ Cela dit, le mandataire d’Idrissa Seck à la dernière Présidentielle se réjouit que la commission en charge du dialogue soit aujourd’hui au 3e point sur les douze ou onze points à l’ordre du jour, c’est-à-dire l’organisation des élections locales. Il sera question, ici, de parler du mode d’élection des maires, des présidents de conseil départemental, du parrainage, de la caution et du bulletin unique. A en croire M. Guèye, des consensus ont déjà été trouvés, en ce qui concerne le mode d’élection des maires au suffrage universel direct. Toutefois, quelques divergences et réserves subsistent concernant le mode d’élection des adjoints aux maires, le parrainage, la caution, le bulletin unique…
Lors de la dernière réunion tenue mardi dernier, un comité technique a été mis en place pour réfléchir sur ces questions. Ledit comité, d’après le responsable à Rewmi, a une semaine pour livrer ses conclusions. Il réfléchira, par ailleurs, sur l’encadrement des pouvoirs du maire, pour qu’il ne soit pas un monarque, mais aussi sur les modalités de son remplacement en cas d’empêchement définitif… D’ailleurs, en ce qui concerne la désignation des adjoints aux maires, les non-alignés expriment leur préférence : “Dès l’instant qu’on veut résoudre la question des manœuvres, de la manipulation, il serait plus judicieux de faire de sorte que le maire et les adjoints soient connus des électeurs au moment du vote. Comme ça, en cas d’empêchement, il n’y a pas de risques de retourner à l’ancienne formule.’’ L’autre point d’achoppement qui sera au centre des discussions, c’est le parrainage qui divise opposition et pouvoir. Après ce point sur l’organisation des Locales, les plénipotentiaires vont directement aborder la lancinante question du chef de l’opposition.
LES ACTEURS DIAGNOSTIQUENT LE MAL DES ACCIDENTS DE LA ROUTE
«Il faut que les conducteurs sachent que la route n’est pas faite pour une partie de course. Et ce n’est pas en y jouant ou en essayant de dépasser les autres comme on veut qu’on va arrivera plus tôt que les autres»
A l’initiative de la radio «Sud Fm», différents acteurs du secteur des transports routiers se sont retrouvés, avant-hier samedi 31 août 2019, pour procéder à un diagnostic sans complaisance de la recrudescence des accidents de la route. Après avoir identifié et décliné les véritables causes de ce fléau, les intervenants ont proposé des pistes de solutions qui s’articulent principalement autour du respect du code de conduite et de la discipline sur la route. Il urge de rendre davantage répressive la loi contre les accidents.
C’est une grosse lapalissade de dire que les routes tuent au Sénégal. Il suffit de convoquer les données pour mesurer à quel point les routes sont à l’origine d’une grande hécatombe humaine. Chaque année, on assiste à près de 600 morts. Alarmés et révoltés par l’ampleur de ce drame humain, les responsables de la radio «Sud Fm» ont organisé, en collaboration avec la Fondation des Média pour l’Afrique de l’Ouest, un forum public sur la question. Sous le thème : «La sécurité routière : Plus de 532 morts par an, pourquoi nos routes tuent encore ?», la rencontre a réuni avant-hier (samedi 31 août) divers acteurs des transports routiers qui se sont évertués à établir les causes directes et indirectes des nombreux accidents de la route.
Se référant aux statistiques de 2018, la présidente de l’Association Laser International et de l’Alliance Francophone pour la Sécurité routière, Awa Sarr, estime que le nombre de morts par accident de la route tourne entre 500 et 600 morts par an. «Ce qui est excessif sur une population de 15 millions d’habitants», selon Awa Sarr qui indexe entre autres le non respect du code de conduite et l’indiscipline des automobilistes. C’est pourquoi, elle en appelle à un changement de mentalités. «Il faut que les conducteurs sachent que la route n’est pas faite pour une partie de course. Et ce n’est pas en y jouant ou en essayant de dépasser les autres comme on veut qu’on va arrivera plus tôt que les autres», serine Awa Sarr qui, par conséquent, demande l’application stricte des dispositions et des dispositifs règlementaires.
Par ailleurs, se voulant légaliste jusqu’au bout, la présidente de l’Association Laser International et de l’Alliance Francophone pour la Sécurité routière exhorte tous les conducteurs à aller se faire délivrer des permis de conduire biométriques. Elle a également fait un plaidoyer pour le respect de toutes les dispositions règlementaires du véhicule qui, selon elle, doit être dans un état normal de rouler et permettre aux passagers d’arriver sains saufs. «La route n’est pas un espace de violence, mais un espace de partage que nous devons tous utiliser dans le respect des règles sociales et des lois qui existent dans le pays», indique Awa Sarr.
DES SANCTIONS PROPOSEES
Après avoir relevé les mêmes griefs que Mme Sarr, le Général Mansour Niang, gendarme à la retraite et expert en sécurité, a pointé un doigt accusateur sur les chauffeurs qui, selon lui, font montre d’une indiscipline notoire sur la route. D’autant que, dit-il, aucune règlementation n’est respectée. «Ce qui favorise les accidents, car le véhicule est un outil extrêmement dangereux, lourd et rapide dont l’utilisation est assujettie à une règlementation très stricte et précise qui est le code de la route. Ici au Sénégal, personne ne respecte ce code, ce qui cause le plus souvent de graves accidents», a-t-il soutenu. Hormis l’indiscipline des conducteurs, se désole le Général Mansour Niang, il y a l’absence de sanctions contre les fautifs. Pour lui, les policiers et autres agents de circulation ne sanctionnent jamais les conducteurs qui procèdent à des dépassements sur les passages piétons. Parmi les autres facteurs favorisant la recrudescence des accidents, l’expert à la sécurité cite les charretiers et les conducteurs de pousse-pousse. «La seule façon de régler ce problème est la répression. Si on ne sanctionne pas, les accidents seront encore plus nombreux»,tranchet-il. Parallèlement à la répression, le Général Mansour Niang propose des journées de sensibilisation dans les écoles et autres structures.
Pour lutter contre la recrudescence des accidents de la route, le chef de la Division Circulation et Sécurité routière préconise la mise en place d’une nouvelle application audiovisuelle. Selon Ousmane Ly, celle-ci consiste à éviter tout contact lors de l’examen de passage de code de conduite entre l’examinateur et l’examiné. Il suffira de choisir la langue locale ou étrangère avec laquelle on veut passer le code de conduite. «C’est une manière de sécuriser le passage», souligne Ousmane Ly qui recommande la mise en œuvre d’un programme de sensibilisation dans les écoles. «Des brigades de contrôle qui se font de manière inopinée ont été mises en place avec à leur tête des agents assermentés qui procèdent à des contrôles techniques», renseigne le sieur Ly
«AUCUN FRANC N’A ÉTÉ DÉBOURSÉ DANS L’AFFAIRE DES 94 MILLIARDS»
Abdoulaye Ba évoque l'affaire de 94 milliards qui met aux prises l’ancien Directeur des Domaines Mamour Diallo et son ancien collègue et non moins leader des Pastef Ousmane Sonko
Membre du Pds version Oumar Sarr, Abdoulaye Ba Nager est très dynamique sur les réseaux sociaux. Ses prises de position et ses critiques millimétrées en font une icône du net. Banguer est aussi un haut cadre de l’administration. Auditeur et contrôleur de gestion de formation, il a braqué ses projecteurs sur cette affaire de 94 milliards qui met aux prises l’ancien Directeur des Domaines Mamour Diallo et son ancien collègue et non moins leader des Pastef Ousmane Sonko. Interpellé par «L’As», il conclut péremptoire qu’aucun franc n’a été détourné dans cette affaire.
Vous êtes auditeur, vous venez de sortir une tribune sur cette affaire de 94 milliards qui défraie la chronique. qu’est-ce qu’il faut retenir de cette affaire ?
J’avais fait des investigations personnelles basées sur le factuel depuis février 2019 aux fins d’établir la vérité des faits sur cette affaire ultra médiatisée depuis bientôt deux années. De quoi s’agit-il ? C’est l’histoire d’un patrimoine foncier TF 1451/R qui couvre une bonne partie de la ville de Rufisque et de keur Massar et d’une superficie de 258,963 hectares, soit 2.589.630mètres carrés, et appartenant à des familles lébous (Ndoye, Mbengue etc.). Ces Familles Lébous avaient contracté une dette d’environ 50 Millions CFA auprès du défunt Djily Mbaye par l’intercession du Khalife des Mourides de l’époque, Serigne Abdou Lahat Mbacké, moyennant une garantie sur le dit titre foncier 1451/R. Après le décès de Monsieur Djily Mbaye en 1991, ses héritiers ont voulu, à travers leur société dénommée «SAIM indépendance»,exploiter ou rendre bancable letitre foncier 1451/R qui appartiendrait à leur défunt père. Ainsi
une action en justice avait été menée par les héritiers de ces familles lébous propriétaires du patrimoine a fin de reprendre leurs droits, ce que la justice fit. Malgré toutes ces péripéties citées ci-haut, avec l’expansion démographique dans la région de Dakar, l’Etat du Sénégal, par des décrets d’expropriation, a utilisé la presque totalité de cet énorme patrimoine foncier pour divers investissements (environs 125hectares, soit 1.250.000 m2) tels que l’autoroute à péage, les HLM Rufisque, ainsi que des Centres de Santé, des Ecoles entre autres, sans compter les lourds investissements prévus à l’avenir qui impacteront ledit titre foncier. Ce qui poussa les héritiers des familles lébous à introduire une procédure auprès de l’Etat pour indemnisation suite à cette expropriation de fait sur leur patrimoine foncier.
Ainsi ce dossier, qui attestait d’une créance des héritiers du TF 1451/R sur l’Etat du Sénégal, dormait allègrement dans les tiroirs de l’administration centrale malgré l'utilisation continuelle du patrimoine foncier par l'État au fil du temps. C’est à ce stade, entre 2016 et 2018, qu’entrèrent dans ce dit dossier la société SOFICO(Société Financière, d’Intermédiaire et de Commerce) dont le Propriétaire est Monsieur Tahirou Sarr, les Cabinets ATLAS et MERCALEX tous deux gérés par Monsieur Ismaila Ba dit Isma Ba. J’ai personnellement mené une enquête au niveau des Impôts et Domaines de Rufisque pour savoir que le mètre carré d’un patrimoine titre foncier vaut, dans une hypothèse basse, au moins 75.000 CFA dans la ville de Rufisque (Exemple : HLM Rufisque est dans la zone du TF 1451/R).Il est également bien établi que, après calcul suivant cette hypothèse basse, la valeur réelle de ceTF 1451 de 2.589.630 m2 est d’au moins 194 Milliards CFA (2.589.630 m2 x 75.000 FCFA). J’ajouterai, afin qu’on puisse bien se comprendre, que j’avais participé, en 2010, à une vente de TF de 150m2 dans la ville de Rufisque (Cité Serigne Mansour) au prix exact de 6 Millions CFA, donc à 40.000 FCFA le mètre carré à cette année 2010. Ce qui fait une bonne référence dans mes enquêtes et vérifications d’autant plus qu’on est entre 2016 et 2018 dans le cas de ce TF 1451/R, objet du supposé détournement de derniers publics. Il y a même certaines personnes, au fait de l’actualité foncière dans la zone, qui prétendent que la valeur actuelle réelle de ce TF 1451/F est d’au moins 250 Milliards CFA. Certainement, ils se basent suivant une hypothèse haute sur le prix actuel du mètre carré d’un TF dans la Ville de Rufisque.
mais ça ne date pas d’aujourd’hui
Ainsi, en 2016, La Société SOFICO contacte les héritiers du TF 1451/R pour un Rachat de la Créance. A la date du 10 juin 2016, la SOFICO conclut avec les familles Propriétaires la cession de droits, actions et créances portant sur le détitre foncier moyennant le paiement d’indemnités compensatrices de 2,5 à 4 Milliards CFA. La même année, deux femmes parmi les héritiers légaux que sont Oumy Ndoye et Fatoumata Ndoye ont contesté le rachat de créances par la société SOFICO, affirmant que le montant payé est en deçà de ce qu’elles pouvaient obtenir. A travers leur représentant, elles ont porté plainte, attestant que la Société SOFICO n’est pas en droit d’intervenir dans la procédure en tant qu’intermédiaire dans cette affaire d’expropriation. Ce qui est théoriquement vrai car la loi interdit formellement tout intermédiaire dans les cas d’expropriation sur patrimoine foncier. Le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar déboute la société SOFICO dans son jugement n°1770 du 15 Novembre 2016.La Société SOFICO interjeta appel, à la date du 08 Décembre 2016, au niveau de la Cour d’appel de Dakar, en défendant qu’elle n’est nullement intermédiaire dans cette affaire d’expropriation de patrimoine foncier mais bien propriétaire légal des droits, actions et créances sur le Patrimoine TF 1451/R car ayant conclu avec les héritiers un rachat en bonne et due forme de cette créance, et qu’elle a déjà payé le montant conclu. Le 11 Janvier 2018, La Cour d’Appel de Dakar, dans sa chambre 2, donne raison à la société SOFICO en attestant que cette dite société est bien propriétaire légal des droits, actions et créances sur le patrimoine TF 1451/R eut égard au rachat de cette créance auprès des héritiers en toute légalité. C’est à partir de cet instant que les sieurs Djibril Dial, Amadou Cissé et Yéri Diakhaté ont contacté Ousmane Sonko et Ismaila Ba par le biais du Cabinet ATLAS dont le gérant légal estle dernier cité. Là est apparue médiatiquement l’affaire du TF 1451/R communément appelée l'affaire du détournement présumé de 94 Milliards FCFA. Le 04 Mai 2018, Le Parti Politique PASTEF écrit au Procureur de la République du Sénégal pour, selon les termes de la lettre, un « détournement présumé de deniers publics » à hauteur de 94,783 Milliards CFA. Le langage administratif obéit à des règles connues de tous. Le Lundi 06 Août 2018, en présence, entre autres, d’Amadou Cissé, de Yéri Diakhaté, Masséne Sarr, Djibril Dial, Saliou Ndiaye, Ismaila Ba et Ousmane, le cabinet ATLAS dont le gérant légal est Monsieur Ismaila Ba, appelé communément Isma Ba, signe un protocole d’accord avec une partie des familles héritières pour le recouvrement du patrimoine TF 1451/R de la famille, moyennant une commission de 12% Hors Taxe sur les montants de la Créance recouvrée (CF. Protocole d’accord ATLAS). Le Jeudi 13 Septembre 2018, Le même Protocole d’accord est transféré au Cabinet MERCALEX, toujours avec le même gérant légal Ismaila Ba, qui sera chargé du recouvrement de la créance sur le patrimoine TF 1451/R.
Il est tout de même important à noter qu’après observation des deux protocoles, les gérants et les numéros de téléphone de ces deux cabinets ATLAS et MERCALEX sont identiques (Gérant Ismaila Ba et Tel. +221 33 827 31 51) bien que n'ayant pas les mêmes adresses. Il faut aussi noter que la société SOFICO, après négociation avec l’Etat du Sénégal, a accepté de céder le mètre carré de titre foncier à 37.000 FCFA, ce qui est largement en deçà du prix réel du marché qui se situe au moins à 75.000FCFA dans une hypothèse basse comme expliqué ci-haut. En somme, le contribuable sénégalais doit au moins 95 Milliards FCFA environs à la Société SOFICO au lieu de 194 Milliards FCFA environs. Soit un gain d'environs 100 Milliards pour le contribuable sénégalais, dans une hypothèse basse dans le calcul. Tel est le résultat de l'entrée de SOFICO dans ce dossier. C'est certes une affaire bien juteuse pour la Société SOFICO mais tout de même tout à fait légale. On a aussi fait l’effort d’enquêter et de rechercher au niveau du trésor public du Sénégal ; il s’est trouvé qu’à l'état actuel, aucun franc n’est encore déboursé sur ce dossier du TF 1451/R qui est toujours en instance. L’Etat, étant un mauvais payeur, la société SOFICA cherchera certainement à avoir une attestation de créance sur l’Etat du Sénégal via une lettre de confort qu’elle placera au niveau des banques commerciales comme garantie certaine. Ce qui lui permettra de faire des prêts ou autres opérations financières dans les meilleures conditions. Ce qui est une affaire juteuse pour SOFICO mais tout à fait légale du point de vue de la loi.
n’êtes-vous pas à la solde d’une des parties que vous comptez blanchir ?
Absolument pas. Je ne connais ni d'Adam ni d'Eve, ni directement ni indirectement aucune de ces 3 personnes citées à savoir Messieurs Ousmane Sonko, Mamadou Mamour Diallo, Tahirou Sarr, et même j'y ajouterai Monsieur Ismaila Ba. Je n'ai jamais eu langue et je n'ai jamais été en face d'aucune de ces personnes précitées. J'ai volontairement décidé de mener ma propre enquête selon ma conscience professionnelle et ma citoyenneté active, suite à une petite alerte selon laquelle 47 Milliards FCFA auraient été décaissés du trésor public pour le règlement d'une partie de la dite créance sur ce dossier. Ça m'avait particulièrement choqué, et de là est née cette envie farouche de savoir la vérité et l'exactitude des faits sur ce dossier. 47 Milliards FCFA, c'est quand-même47millemillionsde FCFA, ce qui est extrêmement colossal en soi vu le niveau de pauvreté qui sévit dans notre cher Sénégal, notre Patrie. Dites-vous bien que je suis bien disposé pour toute citation directe à comparaître devant la justice par n'importe quel requérant sur cette affaire. Dans toute cette démonstration ci-haut, nous n'avons analysé et disséqué que les faits et uniquement les faits prouvés et documentés. Je suis maître en gestion à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis, je suis auditeur et Contrôleur de Gestion de Profession ; alors on sait quand-même établir la traçabilité et l'historique des faits dans une affaire donnée. C'est exactement ce qui a été fait ni plus ni moins et sans aucune émotion. Quand on a la Chronologie de la Propriété des Droits et Créances du Titre TF 1451/Rà partir des arrêts de justice dont le dernier et le plus déterminant, celui de la cour d'appel de Dakar dans sa chambre 2 en date du 19 Janvier 2018, quand on a nos données issues des enquêtes au trésor public sénégalais et aux impôts et domaines de Rufisque, quand on a les décrets d'expropriation sur ce TF des années 1990 jusqu'à maintenant, quand on a les différents actes administratifs authentiques tels que, entre autres, les différents protocoles d'accord des différentes sociétés susmentionnées, je pense qu'on peut aisément établir la vérité et l'exactitude des faits dans ce dossier dit de détournement de 94 Milliards FCFA.
Si on vous suit, aucun franc n’a été détourné dans ce dossier ?
Au stade de nos enquêtes et recherches, notamment au niveau du trésor public de la République du Sénégal, aucun franc n'est encore déboursé sur ce dossier lié au TF 1451/R ; il est encore en instance dans les services du trésor public. Je suis formel là-dessus.