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20 juillet 2025
LES PROJETS DE L'ONAS POUR ASSAINIR DAKAR
Le gap à combler dans le secteur de l’assainissement est énorme. Les autorités en charge de la question le savent, mais elles soutiennent que des efforts sont en train d’être faits
Le gap à combler dans le secteur de l’assainissement est énorme. Les autorités en charge de la question le savent, mais elles soutiennent que des efforts sont en train d’être faits. Dans un entretien qui date d’avril 2019 et trouvé sur le site de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas), le directeur général de cette structure informait que 10 projets majeurs ont été lancés en 2018. Il s’agit, entre autres, du «Projet des dix villes, la dépollution de la zone nord qui est en cours d’exécution, la dépollution de la baie de Hann dont les appels d’offres sont lancés».
Il y a aussi «le Projet de la corniche ouest qui consiste à renouveler le réseau dans plusieurs quartiers de Fass, Médina et Colobane, financé par la Coopération espagnole». Concernant ces projets, il avait soutenu que le niveau d’avancement est satisfaisant. Pour les perspectives, le directeur général de l’Onas avait fait savoir que pour la corniche ouest, il y avait «un projet très important de plus de 100 milliards de francs Cfa» et aussi le «Projet Est de Dakar qui est le 4ème projet le plus important». Lansana Gagny Sakho soutenait qu’en principe, «sur les deux années à venir, tous les problèmes d’assainissement de Dakar devraient être cernés». Pour atteindre ces objectifs, le Dg de l’Onas avait parlé de l’appui des partenaires techniques et financiers comme la Banque mondiale, la Fondation Bill et Melinda Gates, la Bad, entre autres. Au niveau des contraintes de l’Onas, M. Sakho avait indiqué les «efforts très importants à faire au niveau de l’exploitation, les investissements énormes et les moyens internes pour assurer le fonctionnement optimal». Autres difficultés qu’il avait soulevées, ce sont les comportements des populations. Rappelant ainsi que l’assainissement, «ce n’est pas seulement l’Etat qui investit, mais il y a aussi l’entretien qui est aussi l’affaire des populations».
Dans une autre interview accordée au magazine Réussir en début 2019, Lansana Gagny Sakho affirmait qu’en rapport avec «la nouvelle Lettre de politique sectorielle pour le développement (Lpsd), le gouvernement du Sénégal a pris à bras-le-corps le problème de l’assainissement, avec des investissements très importants» pour atteindre les Odd. Tout en soulignant que le gap est important, le directeur général de l’Onas croit à «une volonté politique affirmée pour améliorer le cadre de vie des populations». D’après lui, «le Sénégal a des projets structurants importants, avec un budget triennal de 200 milliards F Cfa». A ce propos, M. Sakho souligne : «Je reste très optimiste et persuadé qu’au bout, nous y arriverons parce que la volonté politique existe et Son Excellence le Président Macky Sall a mis à notre disposition les moyens nécessaires pour atteindre les Odd.»
"CE SERAIT UTOPIQUE DE PENSER QUE LE PROGRAMME ZÉRO DÉCHET VA SE FAIRE EN UN MOIS"
Ousmane Ndao, coordonnateur de l’Unité de gestion des déchets solides (UCG), évoque les mesures en cours pour le lancement de cette intiative voulue par le président Macky Sall
«Le président de la République a lancé le programme «Zéro déchet». Dans ce cadre, il a fixé comme objectif de faire chaque mois un clean up, une journée de nettoiement. Nous sommes en train de travailler avec notre ministère de tutelle pour la définition de ce programme «Zéro déchet». C’est un programme qui va se faire dans le temps. Il n’y a aucun pays qui peut faire zéro déchet en un mois. Par contre, on peut faire, comme l’a dit le président de la République, une journée de nettoiement au niveau national. Il faut savoir que l’objectif «Zéro déchet» n’est pas utopique. Nous travaillons avec notre département, avec des acteurs. Nous sommes en train de peaufiner, de préparer des projets qui nous permettraient d’atteindre ces objectifs.
«Nous avons des partenaires pour atteindre les objectifs»
En tant qu’Etat, nous ne dirons pas que l’Etat a les moyens nécessaires. Nous avons des partenaires pour atteindre les objectifs. Nous sommes en train, avec la Banque islamique et l’Etat du Sénégal, de finaliser le Projet de gestion des déchets solides urbains (Pgdsu), évalué à hauteur de 17 milliards et qui permet de faire des infrastructures de traitement et de valorisation des déchets, notamment dans 3 pôles, Touba, Tivaouane et Kaolack. Au moment où je vous parle, nous avons au niveau de ces pôles des centres intégrés de valorisation des déchets qui sont un peu des centres d’enfouissement technique construits à un taux d’exécution de 75%. Nous avons reçu les équipements d’une valeur de 4 milliards, achetés pour équiper les pôles. Lorsque le projet sera bouclé d’ici fin 2020, on commencera la valorisation. Cela c’est pour la première phase qu’on a commencée depuis 2014. C’est tellement concret que la Banque mondiale, l’Afd ainsi que l’Agence espagnole de la coopération internationale se sont rapprochées de l’Ucg pour nous accompagner dans la mise en œuvre de sa deuxième phase toujours dans l’optique «Zéro déchet». Ces trois bailleurs vont financer un projet qui s’intitule Promoget (Projet de promotion de la gestion intégrée de l’économie des déchets) pour mettre ces mêmes infrastructures de valorisation des déchets à Dakar. D’abord avec Mbeubeus qui est un grand problème et le grand Dakar Mbao, Sébikotane, Bambilor… C’est pour vous dire que même si on n’a pas un budget adapté pour le donner à l’Ucg, nous arrivons à capter des fonds à travers nos partenaires techniques et financiers dans l’optique de la vision «Zéro déchet».
«Un projet de réhabilitation progressive de Mbeubeus pour en faire une décharge aux normes»
Mbeubeus, c’est la seule décharge contrôlée que nous avons à Dakar. Il y a pas mal de problèmes environnementaux, sociaux. Ce qu’on a à faire de Mbeubeus, c’est une réhabilitation progressive. Ce projet est en fin de formulation. Nous avons commencé à y travailler avec la Banque mondiale depuis 2018. Normalement, ce projet devrait commencer en 2020 et lorsque cela commencera on va procéder à la résorption de Mbeubeus. Qu’est-ce qu’on veut faire de Mbeubeus ? C’est d’abord sécuriser le site, en faire une décharge aux normes. C’est faire en sorte que les problèmes environnementaux soient maîtrisés. Toutes les études environnementales ont été faites et soumises à la Bm. C’est faire en sorte que les 8 900 récupérateurs qui travaillent à Mbeubeus soient utilisés dans le cadre de ce projet. Nous allons faire là-bas un projet de valorisation des matières avec une option énergétique et ceux qui sont sur la décharge vont travailler dans ce projet. Nous allons accompagner Mbeubeus et ses environs pour un peu les impacter positivement. C’est un projet qui ambitionne d’impacter les populations avec environ 7 millions de personnes. C’est un projet qui nous permettra de régler le problème de Mbeubeus in fine, mais surtout doter le pays d’autres infrastructures. C’est la première fois que le Sénégal a un projet de valorisation des déchets.
«A Dakar, nous n’avons pas un problème de collecte»
Nous sommes à un taux de collecte de 85%, c’est la couverture des camions dans les grandes artères. A Dakar, nous n’avons pas un problème de collecte. Nous avons à peu près 300 camions chaque jour. Nous collectons chaque jour entre 2 000 et 2 400 tonnes de déchets. C’est le résultat du pont de bascule à Mbeubeus et ce sont des statistiques qui montrent que la collecte est assurée. Il y a le phénomène de la pré-collecte avec les charretiers. C’est un grand problème à Dakar, mais surtout dans les régions. Nous avons à l’Ucg des unités de contrôle de la pré-collecte, composées d’environ plus de 200 personnes qui sont en train de travailler uniquement sur la pré-collecte. Actuellement, 80 à 90% des charretiers qui travaillent à Dakar sont répertoriés et mis sur une base de données. Mieux, puisque c’est un travail clandestin, il faut les organiser. Pour pallier cela, nous leur trouvons des points de chute. Récemment, lors de la fête de Tabaski, il y a un point de chute qui a été trouvé au niveau de l’Ecole de police avec 334 charrettes répertoriées le jour de la Tabaski. Si ce travail n’avait pas été fait, ce sont des dépôts sauvages qui auraient été trouvés un peu partout. Lorsque cette unité marchera à sa vitesse de croisière, vous verrez qu’on maîtrisera mieux les charretiers et cela nous permettra d’améliorer la collecte.
«La gestion des déchets, c’est un problème national»
Les gens croient que de gestion des déchets c’est une question de l’Ucg et de l’Etat. Le président de la République a dit que la question de la salubrité est un enjeu sanitaire, cela concerne tout le monde. L’Etat n’a pas la volonté de régler la question lui seul. C’est un problème national. Ce sont les populations qui doivent s’impliquer. Le président de la République impulse, donne une orientation et l’Ucg va mettre en œuvre avec d’autres acteurs. L’objectif des «cleaning day», c’est d’amener les populations à nettoyer une fois par mois pour rendre nos quartiers propres. On a eu à le faire lors de la finale de la Coupe d’Afrique avec zéro moyen sans accompagnement de l’Etat. Cela veut dire qu’on peut le faire. Les populations peuvent nous accompagner en conditionnant les déchets, en ne donnant pas les déchets aux charretiers, à attendre que les véhicules arrivent. Ce sont des comportements vraiment très simples. Lorsqu’une personne commence à le faire, le résultat est immédiat.
Il n’y a pas de mobiliers urbains. Nous avons essayé beaucoup de choses, comme poser des bacs dans la rue. Nous avons deux problèmes par rapport à cela : Vous posez un bac de 660 L, il y a des cas de vol. On ne peut pas toujours se permettre d’acheter et de déposer pour qu’on les vole. Deuxième problème encore plus grave : Vous achetez un bac on le transforme en dépôt sauvage. Les gens ne déversent pas dans le bac, mais jettent dans les alentours. Nous avons étudié cela et nous avons augmenté la fréquence des collectes. La fréquence à Dakar varie entre F5 et F7, 5 fois dans la semaine le véhicule de collecte passe et la plupart des quartiers c’est fréquence F6 et F7. Cela nous permet de prendre les déchets le moment opportun. Les populations doivent nous aider en cela, avoir une éducation telle que les déchets peuvent être conditionnés et gardés et attendre le véhicule de collecte. L’histoire des bacs c’est une histoire qui déplace le problème, mais qui ne le règle pas. Force et de reconnaître qu’à Dakar et même au Sénégal, il n’y a pas d’infrastructure de traitement de déchets, il n’y a pas aussi de mobilier urbain. Pour le mobilier urbain, on travaille avec les communes. Si on arrive à en avoir, cela peut substantiellement soulager le problème.
«Le tri, c’est une question d’éducation environnementale»
En matière de tri sélectif, tout le monde en parle. C’est une question d’éducation environnementale. Si vous allez au Japon pour changer des comportements, cela vous prend 25 ans. C’est exactement la même chose au niveau de tous les pays qui ont réussi à ingérer des déchets. Ce ne sont pas des choses qui se font du tic au tac. Ce sont des choses qui se font dans la durée. Nous attirons un peu l’attention de tout le monde. Nous invitons les populations à comprendre que c’est un travail de longue haleine, un travail entre l’Etat et sa population. Il y a des problèmes répertoriés, des solutions qui sont posées, mais il y a l’incivisme qui est vraiment notoire. Il y a un manque de sanction. Nous appelons les populations à s’engager davantage.»
LE FORUM DU JUSTICIABLE INTERPELLE SONKO
Le leader du parti politique Pastef/ Les patriotes est-il en train de subir le revers de la médaille de sa ligne politique basée sur la dénonciation de supposées malversations des tenants du pouvoir ?
Cette question mérite d’être posée surtout au regard de la tournure que prend l’affaire des 94 milliards.
En effet, à peine débouté par ses collègues députés membres de la commission parlementaire chargée d’enquête sur cette affaire impliquant l’ancien directeur des domaines Mamour Diallo, voila qu’il est dans la ligne de mire du Forum du justiciable.
Dans un communiqué transmis à Sud quotidien hier, vendredi 30 août, le bureau exécutif du Forum du justiciable interpelle directement le leader des Patriotes sur son niveau d’implication dans ce supposé scandale. En effet, selon Babacar Ba et compagnie, «les derniers développements de l’affaire du présumé détournement de deniers publics portant sur un montant de 94.000.000.000 Fcfa inquiètent le Forum du Justiciable». P
our cause selon eux «en plus de mettre en cause l’ex directeur des domaines et le gouvernement, des accusations sont formulées à l’endroit du dénonciateur (ndlr, Ousmane Sonko) qui serait impliqué dans ce dossier».
Soulignant ainsi que cette situation préoccupe le Forum du Justiciable, invitent-ils formellement le député non inscrit à s’expliquer sur son niveau d’implication dans cette affaire. «En effet, pour une meilleure manifestation de la vérité, le Forum du Justiciable interpelle l’honorable député Ousmane SONKO sur ces accusations dont il fait l’objet. Monsieur Ousmane SONKO serait-il impliqué dans ce dossier ? Si oui, de quelle manière et à quel niveau il serait impliqué ?», s’interrogent les camarades de Babacar B
LE MAL DU SPORT SÉNÉGALAIS
Le rôle du Directeur technique national (Dtn) semble désormais exclusivement dévolu aux déplacements à l’étranger
Chargé de la direction des Equipes nationales, le Directeur technique national (Dtn) coordonne les activités des cadres sportifs susceptibles de promouvoir toute action ayant pour but la pratique du sport de masse. Sans oublier les sessions de formation préparant aux diplômes d’Etat des Fédérations sportives (1er, 2e et 3e degré). Il est aussi chargé d’établir avant le 30 juillet de chaque année un plan d’action fédéral, accompagné d’un projet de budget et d’un rapport d’activités pour la saison sportive écoulée. Malheureusement, cette responsabilité semble désormais de plus en plus orientée vers les déplacements à l’étranger, lors des sorties des Equipes nationales. Sur ce chapitre, le ministre des Sports n’a d’ailleurs pas manqué de poser le problème dernièrement. Suffisant pour relancer le débat et s’interroger sur la problématique de la Direction technique nationale (Dtn), outil technique de la Fédération, pour ne pas dire de la politique sportive de tout un pays.
En mai dernier, le ministre des Sports, Matar Ba, avait lâché une bombe en annonçant des changements dans les Directions techniques nationales (Dtn). Quatre mois après, le patron des Sports n’a toujours pas posé le moindre acte. Suffisant pour susciter quelques interrogations sur les enjeux d’un tel chamboulement dans le fonctionnement des directions au sein des différentes fédérations sénégalaises. En voulant apporter du sang neuf à la tête de ces directions, le ministre des Sports avait fini de se faire une idée sur l’inefficacité de nombre de directeurs techniques. A ces derniers, Matar Ba disait que «certains ne sont pas connus à Fatick ou à Ziguinchor. Ils ne restent qu’à Dakar alors que leur travail est de faire de la détection, d’aller installer des organes au niveau des régions». Avant d’ajouter : «Il y a beaucoup de directeurs techniques qui sont à la retraite. Si on a des jeunes qui peuvent les accompagner, il ne faut pas que certains gens fassent une chasse gardée de certains postes. Ce n’est pas possible.»
Voyage, perdiems, primes de match…
En attendant une réouverture du dossier par le patron des Sports, la situation est restée la même. Pour ne dire qu’elle a empiré. La dernière Coupe d’Afrique des Nations de football en Egypte, l’Afrobasket féminin à Dakar, le Mondial masculin en Chine, ou encore les Jeux africains à Rabat, au Maroc, les championnats du monde de judo, au Japon… sont autant d’exemples pour étayer les tares du système.
Le rôle du Directeur technique national (Dtn) semble désormais exclusivement dévolu aux déplacements à l’étranger. Leur tâche, pour bon nombre d’entre eux, est désormais entièrement et exclusivement dépendant du calendrier de l’Equipe nationale A, pour ne pas dire des compétitions internationales. Pendant que d’autres ne se gênent pas d’accompagner la petite catégorie lors des matchs amicaux à l’étranger. Des déplacements nullement anodins puisqu’ils leur permettent de profiter des avantages avec logement dans des hôtels de luxe, restauration, sans oublier la principale source de motivation, les primes journalières ou forfaits suivant la durée de la mission. Et dire que ce sont des agents du ministère des Sports, d’anciens professeurs d’éducation physique, transformés par le monde du mouvement associatif. Et dire que certains sont à la retraite depuis belle lurette. D’ailleurs, le ministre des Sports n’a pas manqué de l’évoquer lors de sa dernière sortie.
A l’inverse, les déplacements à l’intérieur du pays ne les enchantent nullement, préférant confier la tâche aux «remplaçants» qu’ils ont eux-mêmes choisis de mettre à leur côté. D’autres ne planifient même pas des activités de formation ou de détection dans les régions, arguant souvent des problèmes de moyens. Et pourtant, une collaboration avec la direction de la Formation ou des activités physiques et sportives du ministère des Sports aurait simplement suffi pour dérouler un plan programme annuel et bénéfique à cette partie «oubliée» du monde sportif sénégalais.
Détection, formation dans les régions
Pourtant dans le Statut et fonctions portant nomination des directeurs techniques nationaux, et dont Le Quotidien a eu copie, il est clairement spécifié que le «Directeur technique national est le spécialiste d’une discipline. Il doit avoir une haute qualification, des titres et une expérience lui conférant une compétence reconnue dans le domaine de sa spécialité. Il ne peut être ni entraîneur ni pratiquant d’une association sportive». Et le décret de préciser : «Il est nommé par arrêté du ministre, chargé des Sports, sur proposition du directeur de l’Education physique et des sports, après avis du président de la Fédération concernée.»
A ce titre, l’article 3 précise : «Le Directeur technique national est dans sa spécialité chargé de la direction des Equipes nationales. A ce titre : il prospecte et perfectionne les éléments de valeur, veille à leur promotion sociale, sous le couvert du président de la Fédération concernée. Il soumet au ministre des Sports la candidature des postulants aux fonctions d’entraîneur national ou de conseiller sportif régional, des athlètes ou des entraîneurs susceptibles de suivre des stages à l’étranger, des athlètes auxquels il y a lieu d’attribuer des bourses d’entraîneur ou des avantages en nature, des pratiquants ou cadres sportifs sollicitant leur admission dans les sessions de formation préparant aux diplômes d’Etat des Fédérations sportives (1er, 2e et 3e degré). Il assure en outre, conjointement avec les entraîneurs nationaux : L’élaboration des programmes de préparation des Equipes nationales, l’organisation et l’encadrement des regroupements et des stages nationaux et régionaux, la préparation des calendriers sportifs nationaux et internationaux, la sélection des Equipes nationales, civiles, scolaires, universitaires et corporatives.»
Dans l’article 4, il est mentionné : «Le Directeur technique national coordonne les activités des cadres sportifs susceptibles de promouvoir toute action ayant pour but la pratique du sport de masse.» Alors que l’article 7 rappelle au Dtn «d’établir avant le 30 juillet de chaque année un plan d’action fédéral, accompagné d’un projet de budget et d’un rapport d’activités pour la saison sportive écoulée. Ces documents sont soumis pour approbation au ministre des Sports, après avis du président de la Fédération concernée».
Le silence «coupable» des présidents de Fédération
Dans ce contexte, c’est le silence coupable des présidents de Fédération qui indispose nombre d’acteurs de la famille sportive. Sinon, difficile de comprendre les nombreux déplacements de ces derniers à l’étranger, parfois à l’intervalle d’une semaine, pour ne pas dire d’une journée, entre deux sélections, voire deux catégories, sans que des mesures ne soient prises.
Au-delà, la responsabilité devrait également incomber aux autres fédéraux et techniciens qui souvent ferment les yeux sur ce genre de pratiques pour éviter d’attiser la colère des hommes d’en haut. Au finish, le mal est connu de tous et les responsabilités partagées, mais chacun préfère jeter son regard là où il y a moins de complaintes et de complications.
Alternative et solutions
Face à la problématique des directions techniques nationales, il urge de poser le débat et de s’interroger sur l’alternative afin de trouver la bonne formule. Sur ce chapitre, beaucoup d’acteurs interpellés n’ont pas souhaité s’épancher sur la question pour ne pas indisposer les responsables en place. Autant au niveau du ministère des Sports qu’au sein de certaines fédérations. Préférant garder l’anonymat, ils ont néanmoins soulevé quelques problématiques afférentes à la bonne marche d’une Direction technique nationale (Dtn). C’est le cas d’abord de la mise en place d’une direction technique forte, avec l’implication des techniciens chargés des autres catégories.
Au-delà, certains ont évoqué l’absence de moyens de fonctionnement dont souffre la direction technique afin de lui permettre de bien mener sa mission sur toute l’étendue du territoire. Même si dans certaines fédérations, des efforts sont consentis afin de leur permettre de dérouler un certain nombre de programmes.
Reste à savoir si le ministre des Sports va enfin reprendre le dossier en mains et remettre de l’ordre dans tout cela afin de mettre, comme il le dit si bien, «les hommes qu’il faut à la place qu’il faut».
DAKAR TROP SALE POUR SALL
Rendre la ville capitale propre est un vœu du chef de l’Etat. Seulement, l’état d’insalubrité de la ville a atteint un niveau critique qui ne peut pas être réglé comme le veut Macky Sall en un mois
Rendre la ville de Dakar propre est un vœu pieux du chef de l’Etat qui en a affiché la volonté depuis l’entame de son second mandat. Seulement, l’état d’insalubrité de la capitale sénégalaise a atteint un niveau critique qui ne peut pas être réglé comme le veut Macky Sall en un mois. Pour les spécialistes interrogés, c’est un long processus qui demande l’implication des citoyens, des moyens et une ferme volonté des autorités.
C’est un pari osé : Le président de la République a affiché sa volonté de rendre les villes du Sénégal propres. Dès l’entame de son second mandat, le chef de l’Etat en a fait sa priorité. Au point de demander à ses concitoyens de relever le défi de rendre la ville de Dakar propre en un mois, dans sa déclaration le jour de la Tabaski. Une période durant laquelle l’on se rend compte combien la ville de Dakar est sale. Dans cet environnement, les déchets ont fini par faire partie du décor, sans compter les canaux d’évacuation des eaux usées qui se déversent dans certains quartiers de la ville. L’insalubrité est alors devenue chronique. C’est donc un vaste chantier auquel le président de la République veut s’attaquer. Mais est-ce un défi qui peut être réalisé à court terme ? Les personnes interrogées affichent un certain pessimisme. Pour certains, les choses peuvent être améliorées dans un court terme. Mais pour que l’insalubrité soit un vieux souvenir, il faudra encore des années et des années. Pour eux, c’est un très long processus. Selon Madani Sy, secrétaire général du Syndicat national des agents du nettoiement, «il y a beaucoup de choses à faire en amont et en aval pour espérer voir les choses bouger». Le syndicaliste évoque le comportement des populations qui doivent changer, les autorités qui doivent prendre leur responsabilité et sanctionner quand des dérives sont commises, des infrastructures qui répondent aux normes. Et aussi mettre les techniciens de surface dans des conditions de performance. D’après Madani Sy, «il faut un travail de cohésion, mais aussi une conscience citoyenne et des infrastructures qui répondent aux normes environnementales». Ainsi pour accompagner cette vision de lutter contre l’insalubrité, M. Sy estime qu’il faut mettre en place des usines de recyclage, des bacs à ordures parce que c’est important de disposer d’équipements adaptés. Dans la même veine, le syndicaliste en appelle au respect des textes régissant ce secteur. Optimiste quant à l’atteinte de cet objectif dans le long terme, Madani Sy salue le travail qui est en train d’être fait avec les déguerpissements et les désengorgements. Mais pour que les résultats puissent suivre, le syndicaliste appelle les responsables à assurer le suivi et montrer plus de volonté. Sinon, prédit-il, «on sera dans un éternel recommencement».
L’assainissement, l’autre défi à relever
La question de la salubrité ne se limite pas seulement à la gestion des déchets, il y a également l’assainissement. Un problème dans la ville de Dakar qui fait face à la vétusté de son réseau d’assainissement et aussi aux mauvais comportements des populations qui jettent des déchets solides dans les canaux d’évacuation. Un autre défi à relever dans le vaste chantier de lutte contre l’insalubrité. Sur ce point aussi, le spécialiste sur la question, Dr El Hadj Mamadou Sonko, soutient qu’il est «assez difficile d’y arriver en si peu de temps, quels que soient les moyens qui seront mis en place et la volonté politique». D’après l’enseignant à l’Institut des sciences de l’environnement, «en l’état actuel de la situation (ce qui est fait et ce qui reste à faire), il semble presqu’impossible de réussir un tel pari, même en une année». Parlant du réseau d’assainissement de Dakar et dans certains quartiers, l’universitaire relève la vétusté et aussi le fait qu’il est en «sous capacité par rapport aux quantités d’eau usées rejetées par une population qui a plus que doublé depuis la mise en place du réseau». Quid des moyens à mettre en place pour relever le défi lié à l’assainissement ? Dr Sonko n’est pas optimiste concernant la volonté des gouvernants d’investir dans ce sous-secteur. Selon l’enseignant, l’assainissement «coûte très cher et souffre du fait que souvent les gouvernants rechignent à y investir». Poursuivant ses explications, il souligne qu’investir «dans l’assainissement, c’est souvent mettre sous terre des milliards et cela est difficile à décliner en résultats politiques, vu que ce n’est pas visible comme les ponts, les route, etc.». S’agissant de l’Office national de l’assainissement (Onas), l’enseignant estime qu’il n’a pas les moyens de mettre aux normes le réseau d’assainissement. Ce, souligne-t-il, «malgré l’existence d’une bonne expertise en son sein». Selon M. Sonko, les moyens font défaut. D’après lui, «la redevance d’assainissement indexée à la facture d’eau dans les villes dites assainies ne permet de couvrir son budget». Ce qui fait que, informe le spécialiste, «il doit recourir à divers projets, à des dons ou à l’appui budgétaire de l’Etat».
Désengorgement, déguerpissement, assainissement, gestion des déchets, désensablement sont autant de défis à relever pour faire de Dakar, comme le veut le président de la République, une des capitales les plus propres en Afrique. Le chemin risque d’être long, vu le niveau de l’insalubrité. Les personnes interpellées ont toutes salué cette volonté affichée par la plus haute autorité du pays. Elles espèrent que cette volonté soit suivie d’actes et surtout à tous les niveaux. Chose fondamentale en plus du travail qui doit être fait par les gouvernants, c’est le changement de comportement des populations. D’ailleurs, le Professeur Cheikh Diop de l’Ise recommande une éducation dès le bas âge sur la question de la salubrité.
PROFANATION DE LA TOMBE DE DJ ARAFAT
Empêchés pour des questions de sécurité, d'assister à l'inhumation de leur idole, certains fans n'ont pas hésité à déterrer l'artiste pour disent-t-ils, s'assurer qu'il s'agissait bien du corps de « Daishikan » (l'un des surnoms de DJ Arafat)
La tombe du célèbre artiste-chanteur ivoirien Houon Ange Didier dit DJ Arafat a été profanée par certains de ses nombreux admirateurs appelés « les Chinois » après son enterrement samedi au cimetière de Williamsville ( Nord d'Abidjan).
Empêchés pour la plupart, pour des questions de sécurité, d'assister à l'inhumation de leur idole, certains fans de DJ Arafat en colère, se sont adonnés à une scène surréaliste après le départ des officiels et des parents de l'artiste.
Ils ont ainsi déterré l'artiste pour disent-t-ils, s'assurer qu'il s'agissait bien du corps de « Daishikan » (l'un des surnoms de DJ Arafat).
Auparavant une veillée artistique en hommage à DJ Arafat a eu lieu au stade Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan où des stars africaines et ivoiriennes et de la musique ainsi que des milliers de « Chinois » y étaient.
Au cours de cette veillée jugée réussie, les « Chinois » de DJ Arafat s'étaient pourtant montrés disciplinés.
L'artiste-chanteur ivoirien Houon Ange Didier dit DJ Arafat considéré comme le roi du coupé-décalé est décédé le 12 août dernier à Abidjan des suites d'un accident de moto à Angré dans l'Est de la capitale économique ivoirienne.
Sa mort à l’âge de 33 ans a créé une onde de choc dans le pays et sur le continent il a eu droit à de nombreux hommages.
La prison de Sébikotane bientôt ouverte
La prison de Sébikotane sera ouverte dans deux mois afin de décongestionner la Maison d’Arrêt et de Correction (Mac) de Rebeuss. L’annonce a été faite par le ministre de la Justice, Me Malick Sall, hier lors de sa visite à la prison de Rebeuss. Le garde des Sceaux était allé s’enquérir des circonstances de la mort de deux détenus Cheikh Ndiaye et Babacar Mané qui étaient pensionnaires de la chambre 11. Me Malick Sall rasure ainsi les Sénégalais profondément préoccupés par la surpopulation carcérale à Rebeuss. La prison de Sébikotane contribuera ainsi à améliorer les conditions de détention jugées mauvaises.
Bracelets électroniques
Restons avec le ministre de la Justice, Me Malick Sall, qui a annoncé que son département est en train de travailler sur la possibilité d’introduire des bracelets électroniques dans le système judiciaire sénégalais pour décongestionner les prisons. Le garde des Sceaux informe que cette réforme devrait d’abord passer à l’Assemblée nationale pour examen. La cellule juridique est à pied d’œuvre parce qu’il faudra modifier les dispositions du Code pénal. A l’en croire, la cellule juridique a même bouclé le travail. Dès que le texte est adopté par l’Assemblée nationale, les bracelets électroniques seront introduits. Ils permettront ainsi à certaines personnes de ne pas aller en prison.
Sikhou Ba de Diawara arrêté par la Gendarmerie
La vie d’activistes au Sénégal n’est pas de tout repos. Ils font souvent l’objet de persécutions et d’arrestations de la part du régime. «L’As» a appris que le jeune Sikhou Ba, fils de Abdoulaye Diarr Compé Ba, a été arrêté par la Gendarmerie suite à ses publications sur les réseaux sociaux par rapport aux difficultés quotidiennes que vivent les populations de Diawara dans le département de Bakel. Le jeune Ba est actuellement en garde-à-vue dans les locaux de la gendarmerie de Bakel.
Guy Marius Sagna et Cie libérés
Arrêtés par le Commissariat de Police Dieupeul pour participation à un attroupement non autorisé, Guy Marius Sagna, deux autres membres du Front pour une révolution anti-impérialiste populaire panafricaine (Frapp)/France dégage et trois employés du centre d’appel Pcci dont deux femmes, ont finalement été libérés en début de soirée hier. L’activiste prêtait main forte à des employés de Pcci qui ont organisé un sit-in devant les locaux de la Sonatel sis sur le Vdn pour protester contre 14 mois d’arriérés de salaire.
Enquête de l’Observateur des Lieux de Privation de Liberté
L’Observateur National des Lieux de Privation de Liberté (Onlpl) qui s’est autosaisi suite aux décès en détention, de Cheikh Ndiaye et de Babacar Mané à la Maison d’Arrêt et de Correction de Rebeuss, poursuit ses investigations pour faire la lumière sur cette affaire. L’équipe de Josette Marceline Lopez Ndiaye a entamé depuis jeudi dernier les auditions des détenus qui partageaient la même chambre que les victimes. Les enquêteurs de l’ONLPL que sont un commissaire divisionnaire de police à la retraite, un inspecteur d’administration pénitentiaire à la retraite, un colonel de gendarmerie à la retraite et un expert en Droits de l’Homme devaient auditionner hier les gardes pénitentiaires qui étaient préposés à la sécurité de la chambre 11. Des sources de «L’As» renseignent que ces derniers étaient en repos jeudi lorsque les enquêteurs ont entamé les interrogatoires. Au terme de ses investigations, l’Observateur National des Lieux de Privation de Liberté (ONLPL) fera un rapport qu’il enverra aux autorités compétentes.
Chambre des élus de l’APR
La Chambre des élus de l’Alliance pour la République (Apr) est attristée par la disparition brutale d’Adja MarièmeHane, 4ème vice-présidente du Conseil Economique, social et Environnemental (CESE). La défunte était militante des premières heures de l’Apr, inconditionnelle parmi les plus fidèles compagnons du Président Macky Sall. Selon le président de ladite chambre, Mor Ngom, Adja Marième Hane fut de tous les combats qui ont forgé l’identité de l’Apr et garanti son incomparable résilience. A l’en croire, de la Médina dont elle fut l’une des plus grandes responsables politiques de l’Apr à Sacré Cœur 3, en passant par le CESE, Adja Marième Hane laissera l’image d’une grande dame acquise aux Valeurs fortes. La défunte était une dame de conviction et sincère dans son engagement. Elle s’illustrait aussi par son soutien constant aux couches et catégories défavorisées.
Victimes de disparitions forcées en Casamance
Le directeur exécutif de la section sénégalaise d’Amnesty International remue le couteau dans la plaie. Seydi Gassama a rappelé que la Journée internationale des victimes des disparitions forcées a été célébrée hier dans le monde entier. Occasion pour lui de rappeler que des dizaines de personnes, hommes et femmes, ont été victimes de disparitions forcées en Casamance entre 1988 et 2000. Selon Seydi Gassama, leurs conjoints et enfants n’oublieront jamais cela.
Pas de navétanes à Fatick cette année
Il n’y aura pas de navétanes dans la commune de Fatick pour le compte de l’année 2019-2020. C’est la décision des présidents de zones et dirigeants des ASC de la commune. Le motif d’une telle décision, l’état de délabrement avancé du stade Masséne Séne de Fatick, mais aussi le coût trop élevé de la prise en charge des forces de l’ordre. Premier à s’exprimer, le président de la zone une de l’Odecav de Fatick a déploré la dégradation de la seule infrastructure de la localité. Selon lui, des toilettes aux murs en passant par l’éclairage, rien ne marche au niveau dudit stade. Malgré les assurances du directeur du stade, ces acteurs ne veulent pas prendre de risques. Autre problème soulevé, la prise en charge des forces de l’ordre. De l’avis du porte parole de la zone, depuis 2013, il fallait s’acquitter d’une somme de 2,5 millions Cfa, pour seulement une durée de deux mois. Ce que les dirigeants de cette zone ne peuvent plus supporter. Par ailleurs, ils réclament la lumière sur les recettes générées par le stade, depuis 2013. Dans leur viseur, le directeur du stade qui n’aurait pas utilisé l’argent comme il se doit. Ainsi, ils demandent une gestion inclusive. Maire de la localité et ministre des Sports, Matar Bâ a également été interpellé par le mouvement navétane de Fatick. Et de l’avis de Waly Diouf, président de la zone 2 de l’Odécav de Fatick, le chef de l’Etat ne doit pas oublier sa promesse de construire une seconde tribune à Masséne Séne.
Un bus se renverse et fait un mort et 35 blessés graves
Apparemment les alertes et les menaces des autorités n’ont rien servi. En ce sens que la série d’accidents se poursuit de plus belle. En effet, un bus de transport en commun s’est renversé dans la nuit de jeudi à vendredi à hauteur de Ndioudiouf, un village situé à quelques kilomètres de Fatick. Le bus en provenance de Dakar a dérapé avant de se renverser, provoquant la mort d’une femme d’une quarantaine d’années. En plus de cela, 35 personnes ont été blessées dont cinq dans un état grave, d’après le lieutenant Mansour Faye, commandant de la 32e Compagnie de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers. Les fortes pluies tombées jeudi soir dans plusieurs régions du pays pourraient être à l’origine de cet accident. Les blessés ont été évacués l’hôpital régional de Fatick.
Plainte contre Ouzin Keita
L’accoutrement de Ouzin Keita, lors de la célébration de son anniversaire au Cices, avait choqué plus d’un. Pour cause, il avait porté des tenues de femme qui ont poussé certains à le taxer de travesti. En effet, des organisations islamiques, notamment le Collectif «Ànd Sàmm Jikko Yi» a décidé de lui faire payer son acte. Le collectif a porté plainte contre le chanteur auprès du procureur de la République pour outrage public à la pudeur. Son accoutrement, d’après le Collectif, est digne «d’un Drag Queen et heurte le corps social de notre pays dans sa conscience et ses dogmes». Le Collectif «Ànd Sàmm Jikko Yi» rappelle que «ces actes sont réprimés par l’article 318 du code pénal». Il souhaiterait que des poursuites idoines soient engagées par le procureur de la République afin que ces faits soient réprimés à leur juste valeur au regard des dispositions du code pénal.
Hausse du taux de pauvreté au Sénégal
Le Plan Sénégal Emergent (PSE) n’a rien pu faire contre la pauvreté. Malgré les slogans du régime, le taux de pauvreté a connu une hausse au Sénégal. D’après Africa Check qui a mené l’investigation, le taux de pauvreté subjective était de 48,6% en 2011 contre 56,5% en 2015. Selon les données de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) citées par Africa Check, le taux de pauvreté a effectivement augmenté au Sénégal entre 2011 et 2015. Selon l’ANSD «la pauvreté subjective répond à la question : Qui se sent pauvre ?
Des maisons sous les eaux à Sédhiou
Le pays a été arrosé par de fortes pluies dans la nuit du jeudi au vendredi et pendant la journée d’hier. Ces précipitations ne sont pas sans conséquences. En effet, la pluie a occasionné beaucoup de dégâts à Sédhiou puisque plusieurs maisons ont été inondées. Des familles sinistrées ont passé la nuit à la belle étoile. Les autorités administratives et municipales ont fait le tour des maisons envahies par les eaux.
Ndella Diack assassinée chez elle à Stockolm
Ndella Diack, une femme d’origine gambienne, a été froidement abattue dans son appartement à Stockholm, rapportent nos confrères de seneweb. La police suédoise considère son époux comme le premier suspect puisqu’il a un passé chargé. En effet, Ndella Diack et sa famille viennent de la Gambie où elle s’était mariée au début de ce mois d’août. La presse suédoise, qui a approché la famille de la victime, renseigne que cette dernière revenait fraîchement de sa lune de miel. Le père de Ndella, Pa Modou Diack reste inconsolable. Pour l’instant le meurtrier de Ndella Diack est en cavale.
SONKO FACE À L'AFFAIRE DES 94 MILLIARDS
Très attendu lors de sa dernière sortie, le député n’a finalement pas apporté des réponses aux graves accusations portées contre lui par l’avocat El Hadji Diouf - L’opposant à Macky Sall a plutôt allumé un contre feu
Financial Afrik |
Adama Wade |
Publication 31/08/2019
Très attendu lors de sa conférence de presse du 28 août 2019, Ousmane Sonko n’a finalement pas apporté des réponses aux graves accusations portées contre lui par l’avocat El Hadji Diouf. L’opposant au président Macky Sall a plutôt allumé un contre feu en évoquant un contrat «scandaleux» selon ses propres termes, sur le fer de la Fallémé.
Par contre, rien sur l’affaire des 94 milliards de Franc CFA qui avait fait déplacer beaucoup de journalistes.
Abordant la question de biais en réponse aux sollicitations d’un confrère, Ousmane Sonko dit en réserver la primeur aux juges. Le suspens est entier.
Pour rappel, en marge d’une conférence de presse tenue à Dakar dans l’après-midi du 26 août 2019, l’avocat Me El Hadji Diouf avait mis le politicien Ousmane Sonko au défi d’apporter la moindre preuve du détournement de 94 milliards de Franc CFA qu’il impute à l’ancien directeur des domaines, Mamour Diallo. «qu’il apporte donc ses preuves!» a hurlé l’avocat à plusieurs reprises, estimant documents à l’appui que le leader du Pastef, arrivé troisième lors des dernières présidentielles sénégalaises, est en fait une partie prenante de cette affaire à travers une structure dénommée Atlas créée avec l’un de ses partenaires.
Et le redoutable avocat de brandir une série de documents à la presse montrant un protocole signé le 6 août 2018, à 6 mois de la campagne présidentielle, entre ladite société Atlas et les familles concernées dans cette vieille affaire qui dure depuis 30 ans et porte sur l’indemnisation suite à une expropriation du terrain immatriculé Tf 1451/R).
Détail important relevé par l’avocat, le cabinet Atlas (Afrique tax and law advisor services) devait percevoir 12% des montants recouvrés, soit environ 12 milliards de commissions sur la base des 94 milliards. Autrement dit, le politicien qui a mené campagne en brandissant cette supposée affaire de détournement devant l’opinion publique était aussi intéressée en tant que partie prenante dans le secret du privé.
L’affaire sera ensuite refilée à une autre société, Mercalex, appartenant à Ismaila Bâ, partenaire de Ousmane Sonko dans Atlas. Tentative de camouflage comme le suppose l’avocat ?
Toujours est-il que les mises en demeure de paiement adressées en septembre 2018 aux structures impliquées dans cette affaire pour le paiement des sommes réclamées s’avéreront infructueuses. De plus, les promoteurs de Mercalex trouvent en face d’eux un concurrent inattendu en la société Sofico dirigée par un certain Tahirou Sarr. C’est cette structure qui obtiendra gain de cause contre Atlas et signera avec l’Etat pour le recouvrement des montants dûs.
Seulement, le dossier prend une autre tournure. Des révélations sur cette affaire de commissions tombent en décembre 2018 et en janvier 2019 sous la plume du journaliste Madiambal Diagne relayé par la presse sénégalaise. Cueilli à froid par l’ampleur des faits dont un enregistrement sonore, le leader du Pastef promet une réponse. Mais plutôt Bassirou Diomaye Faye, responsable des cadres du Pastef, qui montera au créneau le 19 janvier 2019, révélant que sur l’acte d’acquiescement signé le 22 août relatif au fameux titre foncier, c’est «l’exproprié Tahirou Sarr qui a signé sous le nom de Seydou Sarr »alors qu’il n’a jamais été propriétaire».
En effet, le nommé Tahirou Sarr ou Seydou Sarr avait racheté la créance auprès des héritiers, prenant sur lui le risque lié à l’incertitude du règlement de l’indemnité par l’Etat. L’audit d’acquiescement a été signé contre la sommes de 49, 950 milliards de francs par le directeur des domaines, Mamour Diallo, Meïssa Ndiaye, chef du bureau des domaines de Ngor Almadies et Seydou Sarr. Sofico a donc raflé la mise devant Mercalex. L’enjeu financier est clair.
Revenant sur l’affaire, Ousmane Sonko qui parle désormais de 46 milliards de FCFA et non plus de 94 milliards FCFA, annonce à l’opinion publique avoir saisi le procureur. «Un leurre» selon l’avocat qui estime que Pastef a tout juste adressé une demande d’explication au procureur.
De leur côté, les députés mettront en place une commission d’enquête parlementaire le 19 avril dernier, à la convocation de laquelle Ousmane Sonko, alors en pleine campagne, refusera de déférer. Cette commission d’enquête constituée dans son écrasante majorité (à l’image du parlement sénégalais ) de députés de la majorité vient de rendre son rapport blanchissant Mamour Diallo.
Le document qui n’a pas encore été adopté en plénière (ce qui est prévu dans les prochains jours) a été divulgué, ce qui en en soi est une infraction dénoncée d’ailleurs par Ousmane Sonko. «Pourquoi s’en offusque -t-il? Ne voulait -il pas la manifestation de la vérité ?», raille Me El Hadji Diouf, qui est aussi l’avocat de l’homme d’affaires roumain Frank Timis mêlé dans le scandale pétrolier révélé il y a quelques mois par la BBC.
En clair, le dossier des 94 milliards de Franc CFA file droit vers la table du procureur qui entrera en jeu une fois le travail parlementaire bouclé. «Mon client portera plainte pour dénonciation calomnieuse », promet Me Diouf qui appelle l’Etat à se constituer partie civile pour le délit de diffusion de fausses informations de nature à porter trouble à l’ordre public.
Loin de rester les bras croisés, Ousmane Sonko, avait de son côté, déposé deux plaintes, le 23 août 2019, via ses avocats contre les députés membres de la Commission parlementaire et contre Mamour Diallo. La plainte contre le parlement est motivée pour violation de l’article 48 du règlement intérieur de l’institution. Coup d’épée dans l’eau ou surenchère médiatico-politique ? En tout cas, la justice sénégalaise, ultime recours, est appelée à trancher pour la manifestation de la vérité.