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20 juillet 2025
IL N'Y A PAS DE "GÈNE GAY"
Publiée jeudi dans la revue « Science », elle montre que l’orientation sexuelle n’est pas définie par un seul gène, mais par de multiples régions du génome et par l’environnement dans lequel une personne grandit et vit
Comme être petit ou grand, ou plus ou moins intelligent, aimer les hommes ou les femmes n’est pas défini par un seul gène, mais par de multiples régions du génome et, comme tout caractère humain complexe, par d’insaisissables facteurs non génétiques.
C’est la conclusion d’une analyse réalisée sur un demi-million de profils ADN par un groupe de chercheurs en Europe et aux Etats-Unis, et dont la publication, jeudi 29 août, par la prestigieuse revue Science vise à enterrer l’idée, née dans les années 1990, qu’il existe un « gène gay » aussi prévisible que ce qui existe pour la couleur des yeux. « Il est de facto impossible de prédire l’orientation sexuelle d’une personne d’après son génome », souligne Benjamin Neale, membre du Broad Institute d’Harvard et du MIT, l’une des nombreuses institutions dont sont issus les auteurs.
L’orientation sexuelle a bien une composante génétique, selon ces chercheurs, confirmant des études précédentes plus petites, notamment sur des jumeaux. Mais cette composante dépend d’une myriade de gènes. « Il n’y a pas de gène gay unique, mais de nombreux petits effets génétiques répartis dans le génome », explique M. Neale. A cela s’ajoute un facteur essentiel : l’environnement dans lequel une personne grandit et vit.
Pour mieux expliquer, les chercheurs comparent à la taille : l’effet génétique est indiscutable, puisque votre taille est liée à celle de vos parents. Mais la génétique n’explique pas tout : votre nutrition pendant l’enfance aura un impact important. C’est ce que les scientifiques appellent l’environnement. Idem pour le risque cardiaque : des gènes créent des prédispositions, mais votre style de vie, comme votre alimentation, a un rôle plus grand encore.
Un rôle minoritaire de la génétique
La nouvelle analyse statistique a permis de découvrir cinq positions précises sur nos chromosomes, appelées locus, qui apparaissent clairement liées à l’orientation sexuelle, bien qu’ayant chacune une influence « très petite ». Biologiquement, il se trouve qu’un marqueur est aussi associé à la perte de cheveux, ce qui suggère un lien avec la régulation des hormones sexuelles. Vraisemblablement, il existe des centaines ou des milliers d’autres marqueurs, que de futures analyses sur de plus grandes banques ADN pourraient un jour découvrir.
« C’est un comportement complexe où la génétique joue un rôle, mais probablement de façon minoritaire. L’effet de l’environnement existe, mais on n’arrive pas à le mesurer exactement », ajoute Fah Sathirapongsasuti, scientifique de 23andme.com, un site de tests ADN qui a contribué à l’étude avec des profils génétiques de clients (volontaires). Le gros de l’analyse a été fait sur des hommes et femmes de la banque britannique UK Biobank, en majorité d’origine européenne, qui avaient répondu à la question : avez-vous déjà eu une relation sexuelle avec une personne du même sexe ?
Les auteurs ont conscience de la délicatesse du sujet, et les deux chercheurs ci-dessus ont pris soin de rappeler, lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes mardi, qu’ils étaient eux-mêmes gays. Désireux d’éviter toute mauvaise interprétation, ils sont allés jusqu’à consulter des associations LGBT sur la façon de communiquer leurs résultats, qu’ils ont résumés sur un site spécial, geneticsexbehavior.info (en anglais).
Un chiffre produit par cette étude est susceptible de créer la confusion. Les chercheurs estiment que « 8 à 25 % » des différences d’orientation sexuelle dans la population testée sont dues à des variations génétiques. Mais ce chiffre est un concept statistique concernant une population et ne signifie pas que 25 % de l’orientation d’une personne dépend de ses gènes.
Un autre résultat remet en cause l’idée que l’orientation sexuelle serait un continuum, selon l’échelle dite de Kinsey, du nom du biologiste américain qui l’a définie en 1948 : de 100 % homosexuel à 100 % hétérosexuel, en passant par bisexuel. « Supposer que plus on est attiré par quelqu’un du même sexe, moins on est attiré par l’autre sexe est une simplification excessive », affirment les chercheurs, après avoir comparé les marqueurs génétiques influant sur le nombre de partenaires de chaque sexe.
par Abdou Latif Coulibaly
SONKO, UNE STRATÉGIE DE MISE SOUS HYPNOSE DU PEUPLE
Comme dans un scénario de film fantastique, il porte toujours à son paroxysme l'invraisemblable - Dans cette affaire de la Falémé, il est facile de mettre en évidence la volonté du député de propager des contrevérités
Quand j'écoute Ousmane Sonko, ou le lis dans la presse, comme dans les deux ouvrages qu'il a publiés ces temps derniers, je me mets à croire que cet homme politique – c'est rare dans notre espace public pour être souligné - a certainement fréquenté des ateliers de média-training, en vue d'une parfaite maîtrise de sa communication pour en faire un atout dans la construction et la diffusion de son projet politique. Nul ne saurait lui contester cette approche de faire la politique.
Sauf peut-être pour souligner que dans son optique, il privilège une méthode qui rappelle sur certains points et à bien des égards, une vieille technique de propagande qui a été portée au summum de son art au cours des années 30 et 40. Certains spécialistes de la communication politique peuvent être tentés d'assimiler sa façon de construire son discours de propagande à celle que l'on nomme la stratégie de mise sous hypnose du peuple.
Cette méthode repose essentiellement sur un travestissement translucide et systématique de la réalité observée.
Un travestissement translucide monumental qui est élaboré à partir d'un ou de plusieurs faits réels autour du ou desquels on effectue astucieusement une montagne de contrevérités.
Aussi, par ce biais, tente-t-il d'émerveiller et d'embastiller les consciences mais aussi d'embrigader des opinions, par la posture affichée et par l'énormité des choses dites.
Il a encore fourni une preuve manifeste lors de sa dernière conférence de presse au cours de laquelle il a parlé de l'or de la Falémé.
Comme dans un scénario de film fantastique, il porte toujours à son paroxysme l'invraisemblable.
Il joue avec un désarmant aplomb sur la naïveté, l'ignorance et sur la crédulité supposées d'une opinion publique encore en formation, en vue de produire des effets politiques massifs auprès de cette même opinion publique.
Sur un a priori parfois trompeur il se laisse convaincre que ses cibles principales accepteront de renoncer, volontairement ou involontairement à user de la raison critique.
Dans un ouvrage publié en 1937 à Paris, Münzenberg, un homme d'État et intellectuel allemand nous a expliqué ce que signifie : "la propagande en tant qu'arme en politique".
On se rappelle que dans les années 30, un idéologue européen était devenu un véritable virtuose de cet instrument de propagande qu'est devenue la radiodiffusion.
Il avait fini de bien expliquer quelle était l'importance de la radio dans la propagande : "Je considère la radio comme le moyen de conditionnement des masses le plus moderne et le plus important qui soit". Apparemment, Ousmane Sonko utilise des codes et méthodes similaires pour avoir avec lui les masses.
Aujourd'hui, le discours politique construit par lui et ses partisans, veut faire sonner dans l'oreille de certains citoyens l'idée que le politicien Ousmane Sonko signifie la bonne gouvernance, la transparence et la droiture.
Voire ! Et comme pourrait dire l'autre, "l'Internet est le moyen de conditionnement des masses le plus moderne et le plus important qui soit".
Pour en revenir au mode opératoire de la propagande de Sonko, on peut observer dans le dernier épisode qu'il livre dans sa série fantastique sur les ressources naturelles du pays, qu'il part d'un fait réel ; l'existence d'un mémorandum d'entente pour ouvrir des négociations qu'il confond volontairement avec un contrat signé en bonne et due forme.
Il en arrive ainsi à dire des contrevérités qui peuvent faire frissonner certains esprits simples et soulever leur indignation.
Face aux contrevérités sorties par Ousmane Sonko, le directeur général de la société du fer de la Falémé rétablit la vérité.
"Sur les 750 millions de tonnes de réserve de fer sur lesquelles Ousmane Sonko prétend disposer de documents qui indiquent que l'État a signé un contrat avec Tosyali, Amadou Camara dément l'honorable député, en précisant : "Ousmane Sonko parle de la totalité des réserves de fer de la Falémé.
Il confond le contrat signé avec Arcelor Mittal qui était basé sur la totalité des réserves et celui en cours de négociation avec les turcs avec qui nous négocions sur 1,5 millions de tonnes par an, portant au plus, un 10ème des réserves de la Falémé, pour un total de 70 080 millions tonnes de fer pour une durée de 25 ans".
Par ailleurs, le Dg de la MIFERSO indique, pour la bonne information du public, que le contrat dont a parlé Ousmane Sonko au cours de sa conférence de presse, signé le 18 octobre 2018, n'était en réalité qu'un protocole d'accord, signé en vue d'ouvrir des négociations.
Il précise également, conformément aux pratiques habituelles observées dans le cadre de négociations commerciales et économiques, vingt (20) points formulés comme demandes par la partie turque devaient faire l'objet d'accords définitifs, en vue de la signature d'un contrat minier entre les deux parties.
Aujourd'hui, précise Amadou Camara sur les vingt points négociés seuls neuf (9) ont fait l'objet d'un accord définitif entre les parties.
Tous les avantages fiscaux et autres demandés par les turcs au cours des négociations seront naturellement traités dans le cadre des lois et règlements qui organisent et assurent la gestion des investissements au Sénégal, en particulier les textes relatifs aux Zones économiques spéciales et le Code minier.
Sur un autre registre qui conforte celui du DG de la MIFERSO, le Directeur général de l'APIX, Mountaga Sy explique de façon simple ce que l'État a fait avec la partie turque : "l'État a signé avec la société turque Tosyali une convention promoteur-développeur (…) il s'agit pour la société turque disposant d'un statut de promoteur-développeur, de faire la promotion de la zone économique pour développer la chaîne de valeur dans le domaine de l'unité de fabrication de sidérurgie, d'autre part de développer en y faisant installer plusieurs autres unités industrielles et d'entreprises diverses".
M. Sy poursuit ses explications : dans le démenti opposé à Ousmane Sonko, il souligne : "développer une zone économique spéciale dans le sens de la loi sénégalaise implique l'idée que c'est le promoteur qui prend en charge entièrement le financement du développement de la Zone. L'engagement de l'État au plan financier est totalement exclu.
Il n'en est rien pour la prise en charge des frais liés aux prêts financiers et autres garanties".
M. Sy note, par ailleurs, qu'il n'est pas question, contrairement aux prétentions du député Ousmane Sonko, de donner un permis à la société turque pour lui réserver une quelconque exclusivité pour l'achat de la ferraille produite au Sénégal. Dans cette affaire il est facile de prouver l'amalgame dans le discours de Sonko et de mettre en évidence la volonté du député de propager des contrevérités.
Il omet volontairement de citer, pour le bénéfice de l'opinion publique, les dispositions pertinentes des articles du MOU 4 et 5. Il s'est pourtant fondé sur ce même MOU pour tenter de tromper les citoyens. Cet article 4 précise que : "Les stipulations du présent MOU ne constituent pas un engagement ferme et irrévocable des parties de réaliser le projet ni de conclure quelque accord spécifique que ce soit.
En outre, aucune stipulation du présent MOU ne confère à une partie le droit d'engager l'autre partie.
Jusqu'à ce qu'un contrat définitif en bonne et due forme soit signé par les deux parties si les pourparlers aboutissent, le présent MOU ne constitue qu'une manifestation d'intention pour chacune des parties.
Les stipulations du présent MOU sont néanmoins contraignantes entre les parties dans les limites résultant expressément du MOU". Pour davantage fixer la nature et les limites des obligations découlant de ce MOU l'article 5 dispose : " aucune partie ne pourra formuler des réclamations contre, ni être responsable à l'égard de l'autre partie du fait du MOU notamment en cas de non réalisation du projet".
Tout est clair et limpide. Pourtant Ousmane Sonko n'en persiste pas moins dans sa volonté de tromper l'opinion. Croit-il l'avoir mise sous hypnose ? Aussi, refuse-t-il de considérer les dispositions de l'article 8.1 de la Convention issue des négociations engagées entre l'État et la société turque à la suite de la signature d'un MOU qui a abondamment servi Ousmane Sonko.
Comme on peut le remarquer, l'article 8.1 de la convention signée à l'issu des négociations engagées entre l'État et la société turque, établit ainsi de façon formelle, en mettant en évidence les contrevérités de Ousmane Sonko, les obligations préalables à la construction du complexe sidérurgique : Dans les six (6) mois à compter de la signature de la présente convention et préalablement au démarrage des travaux de construction du complexe, le Promoteur/développeur doit soumettre à l'Administrateur les documents suivants, à condition que la mise à disposition du site affecté à Tosyali ne soit requise pour les compléter :
"a) Evaluation environnementale stratégique ;
b) études d'impact environnemental et social ;
c) plan de gestion environnementale et sociale ;
d) étude de danger ;
e) études hydrogéologiques ;
f) plan de financement ;
g) business plan
On le voit donc, amalgames, confusions volontairement entretenues et grossies à souhait, ont rythmé la conférence de presse du député Ousmane Sonko.
La seule chose qui vaille et qui soit stable dans son discours, c'est l'émotion, l'aversion, pour dire le moins.
On travaille ainsi en pensant naïvement pouvoir mettre tout un peuple sous hypnose.
On veut soumettre le peuple en lui imposant un projet politique faussement présenté sous le manteau de la transparence et de la droiture.
Que personne ne s'y trompe ! Comme toujours, "l'art de tous les chefs populistes a consisté à concentrer l'attention des masses sur un seul "ennemi" : Macky Sall et son régime.
Ce type de propagande peut un temps fonctionner et prendre quelques naïfs dans son piège, mais elle n'est pas durable. Les Sénégalais doivent se montrer cependant vigilants.
La forte démagogie qui la connote consiste à construire une nouvelle doctrine politique sur la base de l'idée de transparence, si douteuse soit-elle, doit être bien comprise par tous.
Les pouvoirs publics et tous ceux qui sont opposés aux idées politiques du leader de Pasteef ne doivent nullement se contenter de dire : ce n'est qu'un épiphénomène. Sous ce rapport, la classe dirigeante doit se montrer, face à une telle stratégie, plus proactive et moins réactive, dans la mise en œuvre des systèmes de communication, concernant surtout la gestion de secteurs dans lesquels les citoyens réclament un comportement et des actes de haute transparence.
Livrer la bonne information aux citoyens, en temps opportun et par les canaux appropriés, c'est satisfaire leur droit inaliénable à l'information.
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
OUMAR SARR, LE BON, LA BRUTE ET LE TRUAND
EXCLUSIF SENEPLUS - Les rhétoriques contestataires qui remettent en cause la dynastie des Wade ne peuvent pas émaner d'acteurs de la décapitation des renégats qui ont osé ramer à contre-courant de la volonté du chef
Serigne Saliou Guèye de SenePlus |
Publication 30/08/2019
Ils sont tous les trois de confession libérale. Ils jouissent tous les trois d’une certaine légitimité au vu de leur cursus au sein du PDS. Aujourd’hui, ils sont en guerre contre les Wade. Malgré toutes ces ressemblances qui les présentent comme un bloc monolithique, ils représentent à eux trois toute l’hétérogénéité de l’Alliance Suqqali Sopi. Ils s’appellent Oumar Sarr, El Hadji Amadou Sall et Babacar Gaye.
Au regard de la situation politique actuelle entre Oumar Sarr et les Wade, le désormais N°2 du PDS aurait pu faire l’affiche du célèbre western de Sergio Leone de décembre 1966 qui a fait le bonheur des cinéphiles amateurs des détonations perçantes des colts 45. A lui seul, il incarne l’archétype de ce « triello » de chasseurs de primes du film « le Bon, la brute et le truand » qui est considéré comme la quintessence du style « western spaghetti ».
En bon coordonnateur du PDS, Oumar est resté, à la chute des Wade, dévoué et loyal au chef de la tribu. Mais au fil des années, il est apparu une autre figure hétéroclite qui fait passer Oumar du bon à une brute et à un truand (escroc politique). En brute cynique, il exécute les militants qui contestent les décisions des Wade. En fin truand, il pactise avec le pouvoir pour en retirer un bénéfice personnel. Même s’il a généré quelque sympathie en 2012, les militants ont fini par le détester pour son côté roublard et manipulateur.
Le bon
Oumar Sarr incarne l’archétype du bon militant libéral et désintéressé, entièrement dévoué à la défense du PDS et des Wade. Quand, au lendemain de la présidentielle de 2012, les militants du PDS, comme des rats désespérés, quittaient à la hâte, le navire libéral drossé sur l’écueil de la défaite électorale, Oumar était l’un des derniers Mohicans à croire au vieux et au PDS. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que le Grand Pontife libéral l’avait nommé à la surprise quasi-générale secrétaire général adjoint, coordonnateur du parti. Une sorte de N° 2 du PDS même si, dans la réalité des faits, tout le monde savait qu’il ne jouait qu’un rôle de chauffe-place en attendant que, Karim Wade, le véritable légataire, enchevêtré dans l’écheveau judiciaire, puisse avoir les coudées franches et prendre son trône.
Ainsi le PDS passait sous les fourches caudines du nouveau régime en voyant 25 de ses dignitaires figurer sur une liste de supposés délinquants que le Procureur général devait transmettre à Aliou Ndao, nommé Procureur spécial de la Cour de la répression et de l’enrichissement illicite (Crei) réactivée en la circonstance. Une telle situation avait provoqué plusieurs défections au sein du PDS, des transactions en catimini, des négociations souterraines et une transhumance déguisée sous l’apparat d’un transfert de compétence en faveur du régime de Macky Sall. Oumar Sarr, quoique figurant parmi les 25 traqués, n’a jamais varié dans sa loyauté envers les Wade. D’ailleurs par stratégie politique, il a soutenu mordicus la candidature de Karim Wade à la présidentielle de 2019 sur proposition de Babacar Gaye, autre figure marquante de la fronde qui secoue actuellement le PDS. Mais cette proposition de candidature politiquement insensée et inconséquente a eu le malheur de chambouler le PDS et d’ouvrir la porte à moult départs.
La brute
Souleymane Ndéné Ndiaye a préféré créer son parti pour ne pas être derrière le gosse. Aliou Sow n’a pas mis de temps pour créer le mouvement citoyen dénommé 2.17 pour soutenir Macky Sall avant de porter sur les fonts baptismaux le Mouvement des patriotes pour le développement (MPD/Liggeey). Pape Diop, Habib Sy, Serigne Mbacké Ndiaye et Abdoulaye Baldé ont tourné casaque. D’autres responsables de moindre envergure rejoindront les prairies beige-marron. Quand Modou Diagne Fada a osé rédiger un mémorandum en octobre 2015 dans lequel il prônait qu’« après 41 ans d’exercice, le Parti démocratique sénégalais doit faire sa mue. Moins d’immobilisme, plus de démocratie, plus de transparence dans les prises de décisions, plus de transparence dans les choix de nos candidats à l’élection présidentielle. Et encore une fois : permettre à ceux qui ont tant fait pour le parti de se reposer pour laisser la place à d’autres qui ont envie de continuer l’œuvre de maitre Abdoulaye Wade », Oumar Sarr et compagnie ont mené le combat parlementaire pour le délester de son fauteuil de président de groupe parlementaire des Lib-Dem pour installer Aïda Mbodj, future démissionnaire du PDS. Et sur la base de l’article 36 des textes du parti, Fada est exclu du PDS auquel il a adhéré en 1988. Cette exclusion a exaspéré l’enfant de Darou Mousty au point qu’il s’est déchainé sur le coordinateur du PDS en ces termes peu amènes : « Oumar neukheu est un nullard et avec son groupe, ils sont des incapables. Oumar Sarr est un homme indigne, c'est pourquoi à cause d'un poste, il accepte tous les coups et sa dignité est tout le temps piétinée. C'est un incapable à qui je ne confierai rien parce qu'il ne sait rien faire. Oumar Sarr est une marionnette, il ne sait même pas parler. Mais s'ils pensent que ça sera facile de me faire partir du PDS, ils se fourrent le doigt dans l'œil. Ce sont des incapables qui ne sont là que pour se faire humilier. »
Et le 27 mars 2017, à l'issue d'une réunion du secrétariat national du PDS, Pape Samba Mboup et Farba Senghor, qui tenaient la guillotine lors de l’exécution de Fada, sont, à leur tour, exclus pour manquement à la discipline du Parti. Comme quoi, l’évêque Talleyrand avait raison de dire qu’«en politique, la trahison est une question de date ».
Lorsque des rumeurs de déstabilisation du PDS par Pape Samba Mboup et Farba Senghor ont été soulevées, le Libéral en chef a, dans une missive rédigée le 6 mars 2017, désavoué tous ceux qui contestaient le leadership du coordonnateur national adjoint du PDS. « Je félicite et renouvelle ma totale confiance au frère Oumar Sarr que j'ai choisi pour me seconder dans la conduite des affaires de notre parti. Il exécute sa mission avec compétence, loyauté et beaucoup de lucidité et de retenue. Il a mon total soutien », dixit le fondateur du PDS. C’est donc dire combien Oumar était coté à la bourse wadienne. D’ailleurs son dévouement pour Wade l’a conduit en prison le 21 décembre 2015 pour « faux et usage de faux et diffusion de fausses nouvelles » avant de bénéficier d’une liberté provisoire le 26 janvier 2016.
Lors de la présidentielle de février 2019, Oumar Sarr a été le bourreau principal de Madické Niang qui s’est autoproclamé plan B du PDS après que le Conseil constitutionnel a fini d’invalider la candidature de Karim Wade. « Madické connait bien les statuts et le règlement intérieur du PDS. En posant publiquement sa candidature à l’élection présidentielle alors que le PDS avait déjà choisi son candidat, il sait qu’il se met ipso-facto en dehors du PDS. Ce sont des règles que nous avons librement acceptées en adhérant au PDS», a-t-il soutenu sardoniquement.
Babacar Gaye qui fait partie du triumvirat de frondeurs de l’Alliance Suqqali Sop a même été victime des coups bas de son allié d’aujourd’hui. « Depuis hier 5 avril, je ne suis plus membre de la Commission nationale chargée de la Vente des cartes et du Renouvellement des Structures du PDS ainsi que de la Délégation de la tournée nationale, pour convenance personnelle », a écrit, le 06 avril 2018, Babacar Gaye sur le mur de sa page Facebook. Quelques jours après la tenue du Comité directeur où il a signifié sa démission de la commission de la vente chargée de la vente des cartes au PDS, le porte-parole du PDS d’alors s'est expliqué sur les raisons d'une telle décision : «Mon renoncement est dû à une divergence de vues profondes. La manière dont le parti est administré et avec la manière dont ces initiatives ont été prises. Nous n’étions pas en phase avec eux sur la façon d’organiser la tournée et sur la composition des membres de la tournée. » En réalité, tout est parti d’un comité directeur où Oumar Sarr, le coordinateur du PDS, a retiré la parole à Babacar Gaye qui a voulu se prononcer sur des questions de stratégies. Le coup de massue interviendra le 23 avril 2019 sur la tête de celui qui n’est plus désormais le Porte-parole du Secrétaire général national du PDS. Dans sa page facebook, Babacar Gaye évoque des machinations sibyllines pour altérer ses rapports avec Wade. Et Oumar Sarr était le premier suspect du secrétaire général de la fédération PDS de Kaffrine.
A cette démission s'est ajoutée celle de Bassirou Kébé, responsable libéral à Nioro qui digérait mal la cooptation de Lamine Bâ dans la Commission chargée du renouvellement des structures.
Le Truand
Mais l’analyse en profondeur des secousses telluriques qui agitent le PDS a montré que le coordonnateur et N°2 du parti n’a jamais joué aux bons offices pour éviter l’exclusion ou le départ volontaire ou forcé de plusieurs militants libéraux. Un coordinateur assure et veille à la cohérence de son parti. Il est ce chef d’orchestre incontournable qui assure l’harmonie et l’animation de l’action de ses camarades. Il propose une répartition des différentes tâches à accomplir et détermine un agenda de travail selon un planning bien élaboré. Tout militant du parti doit contribuer à la facilitation de l’action du coordinateur en collaborant étroitement avec lui. Un coordinateur tient un langage de réconciliation et d’ouverture pour massifier son parti. Mais le discours d’Oumar Sarr a toujours été plus que radical pour exécuter les militants jugés « impénitents » ou « indisciplinés ». Et son inaccessibilité a toujours été décriée par ses frères de parti. En fin truand (escroc) et habile stratège politique, il a fait le vide autour de lui au point que certains voyaient dans sa stratégie une manœuvre, soit pour s’imposer en dernier ressort comme le plan B du PDS qu’il a toujours rejeté, soit pour jouer en catimini sa partition en collusion avec le président Sall afin d’empêcher toute participation du PDS à la présidentielle de 2019. Cette dernière option déboucherait sur un mot d’ordre de boycott à la présidentielle qui augmenterait les chances d’un Macky vainqueur au premier tour. Finalement, elle est adoptée par le Secrétaire général national Abdoulaye Wade. Même si quelques têtes de Turcs allaient braver l’oukase du chef, des milliers de militants du Sopi se seraient abstenus d’aller voter le jour de la présidentielle.
La présidentielle passée, Macky réélu, c’est l’heure de la matérialisation des promesses tenues par le président : amnistie de Karim Wade et récompense d’Oumar Sarr. On parle d’un gouvernement élargi du côté du pouvoir où siégeraient des éléments du PDS dont Oumar Sarr et d’une amnistie de Karim Wade en cas de participation du parti au dialogue politique. Ce refus du PDS de participer à ces assises politiques est la pomme de discorde entre le mentor et le secrétaire général national adjoint qui tient vaille que vaille à marquer de sa présence le dialogue de Macky. Ce qui est sûr dans cette histoire, les mythes et les mystères se superposent et chacun des protagonistes tient à ses intérêts crypto-personnels. Mais le dernier remaniement mortifère du secrétariat général du PDS où Oumar Sarr est défenestré, discrédite la présence du désormais ex-coordinateur du PDS dans ce dialogue national où il siège en son propre nom. Cette méthode exclusiviste est fustigée par les triumvirs de l’Alliance Suqqali Sopi, qui pourtant, dans un passé récent, ont joué le rôle de bourreaux quand Fada, Pape Samba Mboup, Madické Niang, Farba Senghor étaient conduits stoïquement à la potence.
Aujourd’hui, l’Alliance Suqqali Sopi est née pour porter la revendication de tricards boudeurs rétifs aux mutations en profondeur comme le suggéraient Modou Diagne Fada et compagnie dans leur mémorandum de 2015.
« Le PDS, qui est et restera un parti libéral social et démocratique, ne peut souffrir l’absence de débats avec une direction unilatérale prenant des décisions en dehors de ses instances régulières », dit le communiqué du 23 août de l’Alliance Suqqali Sopi. Mais cette revendication réformiste est viciée par un péché congénital. Ceux qui ont mis sur le billot à la tête des hérétiques revendiquant plus de démocratie interne ne peuvent pas échapper à la guillotine s’ils sont coupables de la même faute. Le Seigneur Jésus Christ nous enseigne que « tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée ». Alors, les rhétoriques contestataires qui remettent en cause la dynastie des Wade aux fins de faire surgir des idées neuves, des stratégies inédites et des refontes fusionnelles ne peuvent pas émaner d’un groupe de conservateurs réacs, de récents panégyristes du Roi et du Prince qui ont toujours joué un rôle de bouchers dans la décapitation des renégats qui ont osé ramer à contre-courant de la volonté du chef.
Ainsi dans un instinct de survie, Oumar Sarr avec ses compères, livre les derniers soubresauts à l’instar d’un animal égorgé sur l’autel d’un rituel sacrificiel. Ses armes et ses talismans se sont révélés inopérants devant la guillotine encore tranchante et saignante du PDS. C’est kafkaïen !
En lieu et place de Kigali, notre capitale risque de devenir, à ce rythme, une deuxième… Conakry !
Inconscients et indisciplinés, les charretiers « galopent » à contrecourant de la volonté du président de la République de rendre Dakar aussi propre que Kigali. Des charretiers qui, au lieu de procéder à l’enlèvement d’ordures, en font plutôt le transfert ou le déménagement d’un quartier à l’autre ! Après avoir ramassé les ordures ménagères dans les Sicap (Sacré-Cœur, Dieuppeul, Mermoz etc.), par exemple, ils abandonnent tout simplement leur chargement d’immondices sur la voie publique et dans d’autres espaces communs (autoroute, cimetière Saint Lazare, Pont de l’émergence, terrains de foot). A ce rythme, au lieu de rendre la capitale plus salubre, ces criminels de l’environnement la salissent au contraire beaucoup plus qu’elle ne l’est actuellement !
« Le Témoin » quotidien avait eu l’occasion de s’alarmer contre les camions-bennes qui revenaient à Dakar avec une partie des ordures qu’ils sont censés déverser au dépotoir de Mbeubeuss, pour les recycler dans nos marchés ! D’où le surnom que nous avions donné à cette pratique : le « Mbalit-DemDikk !» Aujourd’hui, les charretiers des zones urbaines dakaroises font pire que les conducteurs de bennes à ordures dans le domaine du ramassage — ou, plutôt, du déplacement ! — des ordures ménagères. Il est vrai que le recours à ces charretiers soulage un peu les habitants des Sicap Sacré-Cœur, Mermoz, Nord-Foire, Liberté et autres quartiers habités par des classes moyennes. En effet, les camions de ramassage ne passant pas tous les jours, les ménagères, pour se débarrasser de leurs ordures, font recours à ces « borom sarett ». Lesquels, à coups de klaxons sonores, sillonnent les quartiers pour collecter lesdites ordures. Malheureusement, ces éboueurs improvisés, au lieu de le résoudre, contribuent à aggraver le problème de l’insalubrité à Dakar. En effet, après avoir récupéré des déchets dans les maisons, les boutiques, les lieux de travail etc. moyennant des sommes comprises entre 500 et 1.500 francs — tout dépend de la quantité —, et faute de décharge municipale aménagée dans la zone, ils se contentent de s’éloigner avec leur chargement nauséabond puis, à l’abri des regards, après avoir jeté des coups d’œil furtifs à droite et à gauche pour s’assurer que nul ne les a vus, déchargent leurs ordures avant de s’éloigner à toute vitesse. Ni vu, ni connu. Ou, plutôt, pas vu, pas pris ! Leurs lieux de prédilection pour servir de dépotoirs, et précisément sur la Voie de dégagement nord (Vdn), c’est l’autoroute DakarYoff/Patte-d’oie, les abords du cimetière Saint-Lazare, le long de la piste de l’aéroport-Lss etc. Ou alors aux pieds du « Pont de l’émergence » de la Patte-d’oie et aux parkings du stade de l’Amitié transformés en décharges sauvages et clandestines. Une vidéo devenue virale dénonce d’ailleurs cette vilaine pratique. On y voit un charretier surpris par les riverains alors qu’il venait à peine de déverser ses déchets en bordure de route. Le cocher est sommé de ramasser ses ordures par une foule furieuse et prête à protéger son environnement. Pris de court, et devant des gourdins agités en sa direction, notre homme s’est exécuté pour sauver sa vie et son attelage. Ouf, l’environnement était préservé pour cette fois-là ! Malheureusement, les riverains se sont toujours fait avoir par ces charretier-éboueurs. Surtout dans le domaine de la collecte hippomobile où ces drôles d’éboueurs ramassent des ordures dans un quartier donné pour les abandonner tranquillement dans le quartier voisin. En clair, les déchets ne sortent jamais de la zone.
Aux origines de la collecte hippomobile !
Selon un chef de collecte-benne de l’Unité de coordination et de gestion des déchets solides (Ucg), chargée du ramassage des ordures ménagères, la gestion des déchets solides représente un défi crucial, complexe et compliqué à Dakar. « D’abord, il faut déplorer le management anarchique dont fait l’objet l’Ucg transformée en parti politique. Chaque cadre ou coordinateur de l’Ucg a eu à embaucher au moins cinq membres de son entourage (neveux, voisins, militants, maitresses, frères). Plus grave, ces employés n’investissent jamais le terrain du balayage et du ramassage des ordures. Avec une telle paresse, comment voulez-vous que Dakar soit une ville propre ? En réalité, si le président de la République veut vraiment réaliser son programme « Zéro déchet », il n’a qu’à dissoudre l’Ucg comme le voudraient certains partenaires techniques ! » estime notre spécialiste des ordures ménagères. Il déplore aussi l’étroitesse des rues des cités comme les Hlm et les Sicap, ce qui ne facilite pas l’accès aux camions-bennes. « Les habitants des Sicap Sacré-Cœur, Liberté et Dieuppeul ont, eux-mêmes, constaté que les camions-bennes ne passent que dans les rues principales pour le ramassage des ordures. Cette absence de couverture totale des secteurs résidentiels par nos bennes ouvre la voie aux charretiers dont les attelages peuvent s’engouffrer dans les rues, ruelles et impasses les plus étroites pour y ramasser des ordures. Surtout au-delà de 14 heures, moment où tous les camions-bennes arrêtent leurs rotations. Il est vrai que des charretiers bien organisés auraient pu assurer une complémentarité avec les camions-bennes de l’Ucg, mais malheureusement ils rendent Dakar beaucoup plus sale. Pire, la plupart d’entre eux profitent de leurs activités de ramassage pour commettre des vols ou cambriolages. Même les poubelles en plastique coûtant entre 5.000 et 8.000 cfa ne sont pas épargnées » fustige ce chef de collecte-benne à propos de la collecte hippomobile des ordures dans les zones résidentielles de Dakar.
L’insalubrité chez le voisin
On ne s’étonnera pas dans ces conditions que le ramassage et le nettoiement des ordures ménagères se soit considérablement détérioré dans notre capitale. En cause en grande partie, les charretiers-éboueurs qui s’empressent de se débarrasser de leurs ordures dans les endroits publics ou terrains qui leur sont plus accessibles, sans se soucier des conséquences de leurs actes insouciants et inciviques. Car le ramassage des ordures est avant tout une question d’organisation et de management, que ce soit à l’intérieur de la maison qu’à l’extérieur. Il est temps que les gens apprennent à se comporter de façon civilisée, à commencer par la manière avec laquelle ils évacuent leurs ordures. Car faire recours aux charretiers, c’est créer l’insalubrité chez le voisin. Si ce n’est à travers des dépotoirs sauvages. Et même si l’accès aux camions-bennes et l’insuffisance des bacs de collecte d’ordures posent problèmes dans certains quartiers de Dakar. Pour parler comme nos cousins ivoiriens, Dakar comme Kigali…ce n’est pas demain la veille !
A LA DÉCOUVERTE DU ROYAUME NATUREL DU PANDA GÉANT À SICHUAN
Chengdu (Chine), 30 août (APS) - Chengdu, la capitale de la province chinoise du Sichuan (sud-est), est le repaire naturel du panda géant, l’un des symboles de la République populaire de Chine, animal sacré et vénéré par les Chinois.
Chengdu (Chine), 30 août (APS) - Chengdu, la capitale de la province chinoise du Sichuan (sud-est), est le repaire naturel du panda géant, l’un des symboles de la République populaire de Chine, animal sacré et vénéré par les Chinois.
Le visiteur qui arrive pour la première fois dans cette province peut être frappé par l’omniprésence du mammifère, à travers des dessins et des effigies visibles presque partout dans la ville, sur les bâtiments administratifs et les autres endroits recevant du public.
Ici, le panda géant est dessiné sur toutes sortes d’objets : statues, sacs, sacoches, porte-clés, tasses, bouteilles, etc.
C’est ainsi que la République populaire de Chine préserve l’un de ses symboles.
Le mammifère fait l’objet d’une grande attention dans toute l’étendue de la Chine, mais davantage à Chengdu que partout ailleurs dans le pays. Un parc zoologique a été aménagé depuis 1987 par les autorités provinciales, en vue de la préservation de l’animal.
Situé dans le nord-est de Chengdu, le centre de recherches sur le panda géant est visité chaque jour par des milliers de visiteurs.
Malgré la fine pluie, des visiteurs chinois et étrangers débarquent au parc, en solo ou en famille, devant le parc dont l’enceinte est ornée de blanc et de noir, les couleurs du panda, sous les regards de nombreux journalistes, dont un reporter de l’APS, venus de sept pays francophones d’Afrique.
De longues colonnes de visiteurs se constituent devant les guichets du parc pour l’achat des billets nécessaires pour l’entrée du zoo.
Après avoir franchi le portail, les visiteurs tombent net sur une statue en bronze reproduisant le mammifère.
En groupe ou individuellement, à coups de selfies, ils cherchent à garder le souvenir de leur visite dans ce parc de 104 hectares, au milieu d’une flore dominée par le bambou, l’aliment préféré du panda géant.
Le parc dédié à l’animal sacré est clairsemé de bâtiments et de minuscules cours d’eau. Des espaces verts sont aménagés dans l’enceinte du zoo où certains visiteurs viennent pique-niquer. Des sentiers interdits aux véhicules automobiles serpent le parc de long en large.
Les visiteurs ont le loisir de se déplacer à pied ou dans des navettes électroniques non polluantes.
La plupart d’entre eux y vont à pied pour contempler les pandas géants. Ils s’entassent devant les enclos aménagés pour l’animal vedette.
Dans l’un des enclos, quatre jeunes pandas sont en train de mastiquer des tiges de bambou.
Au même moment, d’autres pandas font leur sieste. Téléphone portable en main, les visiteurs tiennent à perpétuer le souvenir de la visite rendue au mammifère de peau blanchâtre, noir par endroits.
Le zoo de Chengdu concentre 100 des 202 espèces de panda vivant en Chine, selon ses responsables.
Ils affirment que d’autres têtes ont été prêtées en France, en Espagne et au Japon d’où ils seront acheminés à la fin de la durée du prêt pour regagner la capitale de Sichuan. Un panda né au Japon en 2011 est arrivé récemment au parc de Chengdu.
Le mammifère mange 30 à 50 kilos de tiges de bambous par jour, selon les gardes du zoo. Les pandas, qui ont une durée de vie moyenne de 30 ans, sont protégés par le gouvernement chinois.
En Chine, ils vivent surtout dans les montagnes des provinces du Sichuan, du Gansu et du Shanxi.
Chaque année, le centre de recherches sur le panda géant reçoit des millions de visiteurs. Il a en reçu plus de cinq millions en 2018, selon ses responsables.
En été, 50 mille visiteurs franchissent chaque jour les portes de cette oasis paradisiaque pour voir les pandas géants de Chengdu.
Des commerçants proposent aux visiteurs de nombreux articles à l’effigie du panda géant : pandas géants en carton ou en fourrure, ainsi que des sacs, porte-clés, t-shirts ou chapeaux floqués de dessins du mammifère.
DES PLUIES ATTENDUES DANS LES PROCHAINES HEURES
Des "activités pluvio-orageuses" pourraient concerner tout le territoire sénégalais de la journée de vendredi à samedi matin, selon un bulletin de prévision de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).
Dakar, 30 août (APS) - Des "activités pluvio-orageuses" pourraient concerner tout le territoire sénégalais de la journée de vendredi à samedi matin, selon un bulletin de prévision de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).
Le bulletin reçu vendredi à l’APS annonce qu’"cours de cette journée, et jusqu’à demain matin (samedi), l’ensemble du territoire sera sous l’influence des activités pluvio-orageuses".
"En raison de la situation pluvieuse dans le pays, la chaleur sera moins ressentie sur tout le territoire, avec des températures maximales qui ne dépasseront pas 34°C", affirment les prévisionnistes de l’ANACIM.
Selon eux, les vents seront "d’intensité faible ou modérée", et les visibilités, elles, "seront généralement bonnes" de la journée de vendredi à samedi matin.
par Charles Faye
AUDIO
NOS VIES NE VALENT RIEN !
Ici, on meurt ! Sur les routes, dans son lit, en prison. Rien de surprenant. De la prison introduite par le colon pour réprimer, nous, enfants des colonisés, avons fait de Rebeuss, l’hôtel zéro étoile de la déshumanisation
Sur les routes. Dans son lit. En prison. Il n’y a rien de surprenant, rien d’extraordinaire.
Une vie, ça prend fin, comme tout.
Un peu plus tôt ou bien plus tard pour les plus chanceux, peu importe.
Du moment qu’on vit chez nous, pourvu qu’on y meurt. Par l’absurde. De préférence. Ca fait maison. Cela donne encore plus matière à débattre. La mort, on connaît bien, c’est une banalité.
N’allons surtout pas prendre des mesures. Cela ne servira à rien du tout. La sélection naturelle, s’autorégulant, on charcutera par-ci, piétinera par-là, électrocutera ailleurs. Faisons confiance à l’ignorance, à l’indiscipline, aux courts circuits clandestins, aux pluies millésimées, aux foncières inondations, aux circonstancielles simagrées.
Nos vies ne valent que dalle ! Juste tombale. Ci-git personne sur une ardoise ! C’est toujours mieux qu’une vie de pénitencier ! Qui va s’en plaindre ?
Piétinés ou électrocutés, qui veut vraiment savoir ? L’autopsie ! On peut bien commencer par elle. Electrocution. Et après !
De la prison introduite par le colon, pour réprimer les comportements autochtones remettant en cause sa domination et la réalisation de ses funestes objectifs, nous, enfants des colonisés, avons fait de l’indigeste rebeussoise, l’hôtel zéro étoile de la déshumanisation.
Cette gifle historique vieille de 90 ans, courant 100 mètres sur cent, en deux blocs, l’un de détention, l’autre administratif, avec ses 40 chambrettes et ses milliers de prisonniers, en dit bien plus long sur nous autres que toutes les études et sciences sociales.
Cet instrument pénal, dans lequel n’importe qui d’entre-nous peut se retrouver, pour une peccadille ou une immonde forfaiture, ne serait-elle pas en définitive le reflet de notre âme ?
Ou encore l’expression vivante d’une croyance galvaudée et rétrograde qui voudrait qu’on ne construise pas une prison afin de n’y finir ses jours ?
Allez savoir pour quelle raison des milliers de prisonniers devraient vivre comme des animaux, alors qu’ils pourraient contribuer à l’essor de développement de notre pays à travers des programmes structurés et socialisant.
A moins que la prison soit chez nous un monde à part, un lieu vide hors du temps, séparé du monde social.
Ce serait alors ne rien comprendre à Didier Fassin et à son prologue sur l’Anthropologie carcérale, selon lequel la vie dans une prison est traversée par la vie du dehors parce qu’elle en est l’inquiétude ombre portée.
Si c’est le cas, je n’aimerai pas me regarder dans une glace ! La prison de Rebeuss serait mon miroir.
Joummah Moubarrack et bon week-end à tous !
L’ONLPL VEUT FAIRE LA LUMIÈRE SUR LE DOSSIER DES DÉTENUS DÉCÉDÉS À REBEUSS
L’Observatoire national des lieux de privation de liberté (ONLPL) annonce avoir envoyé "une équipe d’observateurs délégués permanents", à la Maison d’arrêt et de correction (MAC) suite au décès de deux personnes détenus dans cette prison
L’Observatoire national des lieux de privation de liberté (ONLPL) annonce avoir envoyé "une équipe d’observateurs délégués permanents", à la Maison d’arrêt et de correction (MAC) de Rebeuss suite au décès de deux personnes détenus dans cette prison, une affaire dont il dit s’être autosaisi.
"Suite aux décès en détention, de Cheick Ndiaye et de Babacar Mané, à la Maison d’Arrêt de Rebeuss, l’Observateur National des Lieux de Privation de Liberté (ONLPL), s’est autosaisi", annoncent ses services dans un communiqué.
Ces deux détenus de la Maison d’arrêt et de correction (MAC) de Rebeuss sont décédés suite à une bousculade causée par une avarie électrique, dans la nuit de mardi à mercredi.
L’Observateur national des lieux de privation de liberté (ONLPL), Josette Marceline Lopez Ndiaye, a dans ce cadre "dépêché les 29 et 30 août 2019 sur les lieux à Rebeuss, une équipe d’observateurs délégués permanents".
"Cette équipe composée d’un commissaire divisionnaire de police à la retraite, d’un inspecteur d’administration pénitentiaire à la retraite, d’un colonel de gendarmerie à la retraite et d’un expert en Droits de l’Homme, avait pour mission de constater et ouvrir une enquête sur les faits allégués. Au terme de cette mission, un rapport sera dressé et envoyé aux autorités compétentes", précise le communiqué.
Il rappelle que L’Observateur national des lieux de privation de liberté "est un mécanisme national de prévention de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants que l’Etat du Sénégal a mis en place, par la loi 2009-13 du 02 mars 2009, conformément au protocole additionnel (OPCAT) à la convention des Nations unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, qui oblige tout Etat-partie à créer un tel mécanisme sur son territoire".
"Sa mission consiste à contrôler tous les lieux où peut se trouver une personne privée de liberté afin de s’assurer de sa condition de prise en charge, de son transfèrement et du respect de ses droits fondamentaux", peut-on lire.
UN MEMORANDUM D'ENTENTE ENTRE LE CNOSS ET LA CEA
Il s’agit de « contribuer à la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable, la réduction du chômage et à la participation des jeunes africains aux actions de développement économique et social, en utilisant le sport comme levier
Le président du Comité National Olympique et Sportif Sénégalais (CNOSS), Mamadou Diagna Ndiaye, membre du Comité International Olympique et Vera Songwe, Secrétaire Exécutive de la Commission Economique pour l’Afrique (CEA), ont paraphé un Mémorandum d’entente visant à « établir un cadre général de coopération » et à « faciliter la collaboration entre les deux institutions dans les domaines d’intérêt commun ».
La signature de ce mémorandum d’entente a eu lieu sous la présidence effective du chef de l’Etat sénégalais Macky Sall, en marge du 7ème Sommet de la TICAD, ouvert mercredi, au Japon, selon un communiqué reçu à l’APS.
A Travers ce document, le CNOSS et la CEA « s’engagent ainsi à travailler ensemble pour renforcer mutuellement leurs expertises, développer des activités de renforcement des capacités et d’assistance technique, en vue de promouvoir un développement économique et social inclusif, durable par le sport, conformément aux missions du CNOSS ».
Selon le communiqué, il s’agit de « contribuer à la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable, à la réduction du chômage et à la participation des jeunes africains aux actions de développement économique et social, en utilisant le sport comme levier, au regard des partenariats multiformes en cours de finalisation par le mouvement olympique ».
Le CNOSS et la CEA « se félicitent de la conclusion de cet accord qui intervient dans le contexte de l’organisation par le Sénégal de la 4ème édition des Jeux Olympiques de la Jeunesse prévue en 2022 ».
Le communiqué souligne que « l’implication de la CEA constitue un jalon important dans la volonté du président Macky Sall de faire des JOJ Dakar 2022, une belle fête de l’Afrique en terre sénégalaise ».
La même source rappelle que Mamadou Diagna Ndiaye a également été désigné pour « représenter le Comité International Olympique au Sommet TICAD 7, au regard des liens étroits entre le CIO et le Japon en perspective des Jeux Olympiques Tokyo 2022 d’une part et le continent africain en vue des Jeux Olympiques de la Jeunesse de Dakar 2022 d’autre part ».
LA GRANDE PURGE DES SELECTIONNEURS APRES LA CAN
Depuis la fin de la CAN 2019 en Égypte, 13 sélectionneurs sur les 24 des équipes participantes ont quitté leurs fonctions. Parfois de leur plein gré, souvent après avoir été poussés vers la sortie. Retour sur les cas les plus emblématiques.
Depuis la fin de la CAN 2019 en Égypte, 13 sélectionneurs sur les 24 des équipes participantes ont quitté leurs fonctions. Parfois de leur plein gré, souvent après avoir été poussés vers la sortie. Retour sur les cas les plus emblématiques.
Alain Giresse est le dernier sélectionneur en date à avoir officiellement, mercredi 21 août, rendu les clés de son casier. Le coach français de la Tunisie a rejoint Hervé Renard (Maroc), Javier Aguirre (Égypte), Paul Put (Guinée), Stuart Baxter (Afrique du Sud), Sébastien Migné (Kenya), Ricardo Manetti (Namibie), Sunday Chidzambwa (Zimbabwe), Sébastien Desabre (Ouganda), Florent Ibenge (RD Congo), Emmanuel Amunike (Tanzanie), Clarence Seedorf (Cameroun)et Srdjan Vasiljevic (Angola).
Certains ont déjà retrouvé un poste, tels Hervé Renard, nouveau sélectionneur de l’Arabie Saoudite, ou Sébastien Desabre, nommé entraîneur de l’ambitieux club égyptien du FC Pyramids, alors qu’Ibenge est toujours en poste à l’AS Vita Club de Kinshasa.
Zoom sur les limogeages les plus significatifs.
• Aguirre, un sort scellé en quelques heures
L’ancien sélectionneur du Mexique avait été recruté après le départ de l’Argentin Hector Cùper, remercié après la Coupe du monde 2018. Payé 115 000 euros par mois, faisant de lui le sélectionneur le mieux rémunéré d’Afrique, Aguirre a été viré quelques heures après la défaite des Pharaons en huitièmes de finale de la CAN, le 6 juillet dernier face à l’Afrique du Sud au Caire (0-1).
Tout le staff technique a subi le même sort, sur décision de Hani Abou Rida, le président de la fédération, lui-même démissionnaire. Le fiasco de l’Égypte, considérée comme l’un des favoris, a tout emporté sur son passage, puisque la fédération est pilotée temporairement par un comité de normalisation imposé par la Fifa. Aucun sélectionneur n’a pour l’instant été nommé, mais à défaut de connaître son nom, sa nationalité est déjà établie : il sera égyptien, sur ordre du chef de l’État Abdel Fattah al-Sissi – énième exemple illustrant la porosité entre football et politique.
• Pour Renard, la décision était prise depuis un an
Hervé Renard et Fouzi Lekjaa, le président de la fédération royale marocaine, avaient bien tenté de faire durer le suspense, en multipliant les déclarations de bonnes intentions, laissant supposer que le Français pourrait, peut-être, poursuivre sa mission au-delà de la CAN 2019. L’élimination des Lions de l’Atlas en huitièmes de finale face au Bénin (1-1, 1-4 aux t.a.b), vécue comme un échec par tout le royaume, ne laissait plus de place au doute.
Le Savoyard, juste après la compétition, a annoncé son départ – avant de s’engager quelques jours plus tard avec l’Arabie saoudite. Une volonté qui le titillait depuis la Coupe du monde 2018. Déjà approché par une formation asiatique, le double champion d’Afrique s’était finalement laissé convaincre par son président de poursuivre un an de plus. Comme beaucoup, il n’a toujours pas compris pourquoi le Maroc avait renoncé à se porter candidat à l’organisation de la CAN après que le Cameroun a été mis hors-jeu, en novembre dernier.
• Giresse, remercié malgré la demi-finale
On se doutait bien que l’avenir d’Alain Giresse à la tête des Aigles de Carthage était plus qu’incertain. Son sort a été scellé le 21 août dernier, après un accord à l’amiable entre la Fédération tunisienne et l’ancien milieu de terrain de l’équipe de France, nommé en décembre dernier. Lors du premier tour de la CAN, le sélectionneur avait été vivement critiqué à cause de prestations jugées poussives (trois nuls, néanmoins suffisants pour se qualifier pour le second tour).
Affaibli par le licenciement express de l’un de ses adjoints (le préparateur mental), Giresse avait connu un certain répit après le huitième de finale face au Ghana (1-1, 5-4 aux t.a.b) et le quart contre Madagascar (3-0). Mais l’élimination face au Sénégal (0-1), certains choix du technicien, notamment au poste de gardien de but, et les critiques émises sur le jeu proposé ont pesé plus lourd dans la balance que la quatrième place obtenue en Égypte – pourtant le meilleur résultat de la Tunisie depuis 2004 et son premier trophée.
Le Français, à qui il restait dix mois de contrat, n’en est pas moins parti avec une indemnité financière. Wadi Al Jari, le président de la fédération et grand consommateur de sélectionneurs (huit depuis sa prise de fonctions en 2012), a déjà nommé Mondher Kebaier pour lui succéder. Faut-il conseiller à ce dernier de ne pas trop prêter attention à la durée de la mission figurant sur son contrat ?
• Clarence Seedorf, viré sur suggestion ministérielle
Comme prévu, Clarence Seedorf, qui de toute façon n’avait jamais recueilli l’adhésion des Camerounais après sa nomination en août 2018, a rapidement sauté après l’élimination des Lions indomptables face au Nigeria, en huitièmes de finale (2-3). Selon nos informations, la décision de se séparer du sélectionneur néerlandais, dont le projet de jeu n’avait jamais été d’une grande clarté, a été encouragée par le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi.
Seedorf, engagé par Dieudonné Happi, l’ancien président de la fédération, ne laissera pas un grand souvenir du côté de Yaoundé. Mais le Néerlandais, dont le contrat courait sur deux ans, entend bien récupérer ce qu’il estime lui être dû, à lui et à son adjoint Patrick Kluivert. Seydou Mbombo Njoya, le successeur de Happi à la Fecafoot, se serait bien passé de cette (nouvelle) patate chaude – même si, au Cameroun, c’est l’État qui paye directement le sélectionneur.
• Paul Put, une affaire complexe en Guinée
C’est sans doute le dossier le plus sensible de l’été au niveau des sélections africaines. Éliminée en huitièmes de finale de la CAN par l’Algérie (0-3), la Guinée traverse une période très polémique depuis l’éviction du Belge Paul Put, dans un premier temps pour « insuffisances de performances », avant que des rumeurs de racket organisé par le staff technique auprès des joueurs ne cessent de circuler depuis le mois de juillet.
Le technicien flamand a publiquement démenti ces accusations proférées par Antonio Souaré, le président de la fédération. Put a été radié à vie de toute activité liée au football guinéen, et écopé d’une amende de 100 000 euros. Le vice-président de la Feguifoot, Amadou Diaby, a quant à lui été radié sept ans (dont cinq ferme) et condamné à 25 000 euros d’amende, pour avoir touché une commission de 10 % sur le salaire du Belge, qui percevait 30 000 euros par mois.