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20 juillet 2025
LA SONATEL RÉAFFIRME SON AMBITION DE FAIRE DU SÉNÉGAL UN HUB TECHNOLOGIQUE
La Société nationale de téléphonie veut ainsi se connecter davantage au monde. Avec ce câble, la SonATEL dote le Sénégal d’un accès aux dernières technologies d’interconnexion de haut débit du réseau internet
La Société nationale des Télécommunications a la lancé, hier son 3ème câble sous marin au Môle 2 du Port Autonome de dakar. La Société nationale de téléphonie veut ainsi se connecter davantage au monde. Avec ce câble, la SonATEL dote le Sénégal d’un accès aux dernières technologies d’interconnexion de haut débit du réseau internet.
Ce nouveau câble, le troisième installé par la Société nationale des Télécommunications (SonATEL) relie déjà le Portugal et le nigéria avec plusieurs stations d’atterrissement au Ghana. Ce câble sous-marin permettra au groupe de marquer son leadership d’opérateur de référence dans le domaine de la connectivité et ambitionne de positionner le Sénégal comme un Hub technologique dans la sous-région.
La Société Nationale des Télécommunications (SONATEL) veut se connecter encore plus au monde. La société de téléphonie a lancé, hier son 3ème câble sous-marin au Môle 2 du Port Autonome de Dakar. C’est le navire câblier Pierre Fermât qui a procédé à la pose du segment destiné à connecter le Sénégal à l’unité de branche du câble sous- marin, Main One.
« Cette infrastructure permettra au groupe de renforcer la connectivité du Sénégal aux réseaux mondiaux et de satisfaire les besoins croissants de l’ensemble des acteurs de l’économie numérique », peut-on lire dans le communiqué.
Lors de cette cérémonie, les partenaires venus y assister ont pu découvrir les différents aspects techniques de cette installation de pointe d’une longueur de 7 000 km et qui dispose d’un débit de 1,96 Tbps pouvant atteindre jusqu’à 4,96 Tbps. Selon le communiqué, ce câble relie déjà le Portugal et le Nigéria avec de plusieurs stations d’atterrissement au Ghana et maintenant à Dakar et Abidjan.
Avec ce câble, la SONATEL dote le Sénégal d’un accès aux dernières technologies d’interconnexion haut débit du réseau internet et lui permet de figurer parmi les premiers pays en Afrique de l’Ouest. La société de téléphonie informe que la mise en service de ce nouveau câble sera effective à partir de mars 2020.
« Ce câble de dernière génération permettra d’améliorer la connectivité au Sénégal, ceci pour répondre aux préoccupations des populations », a dit la SONATEL.
La société nationale de téléphonie rappelle qu’elle investit beaucoup dans des équipements à la pointe de la technologie pour toujours offrir la meilleure qualité de réseau au Sénégal et dans la sous-région. Avec ce nouveau câble, le groupe marque son leadership d’opérateur de référence dans le domaine de la connectivité internationale et réaffirme son ambition de positionner le Sénégal comme un Hub technologique en Afrique de l’Ouest.
Cette cérémonie a été présidée par le ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications. Elle a enregistré la présence des autorités municipales de Dakar, des représentants diplomatiques, du Patronat, des opérateurs de téléphonie, des FAIS ainsi que d’éminentes personnalités de l’écosystème numérique sénégalais.
par Abdou Rahmane MBengue
LES PYROMANES
Dans l’histoire des mœurs, Sonko incarne «Zorro» des temps modernes qui ferraille contre tout ce qui ne tourne pas rond - A l’opposé, il y a l’Insoutenable légèreté d’Ouzin. C’est l’icône d’une dissolution des mœurs d’un détournement des genres
Je fais irruption dans une actualité sénégalaise avec une attitude volontairement pyrrhonienne. Au dogmatisme d’une certaine élite politique, l’opinion du web oppose l’ambivalence d’un énergumène qui outrepasse allègrement les frontières entre les genres. Un new deal ? Qui sait ? En tout cas, au box-office du buzz au Sénégal, caracolent deux personnages que tout oppose.
Dans l’histoire des mœurs, Sonko incarne «Zorro» des temps modernes, qui ferraille contre tout ce qui ne tourne pas rond. Le bonhomme est apparu, chapeau de cowboy, chemise blanc de lait, en parangon de la morale républicaine, gardien d’une orthodoxie sur la gestion du patrimoine. A l’opposé de cette rigueur, il y a l’Insoutenable légèreté d’Ouzin. C’est l’icône (malgré lui ?) d’une dissolution des mœurs d’un détournement des genres, dans un mélange de showbiz et de perversion. La toile friande, de déballages, de cafards, de pitreries s’en donne à cœur de joie. Faut-il en pleurer ou en rire ?
Qui met le feu à nos marchés ?
Un marché qui prend feu au Sénégal est un fait d’actualité banal. On ne compte plus le nombre d’incendies qui ont ravagé ces lieux de commerce. Le dernier en date, c’est le marché de Tilène de Ziguinchor. Sur la longue liste de sinistres, il y a Ocass de Touba, Hlm, Petersen, Parc Lambaye à Pikine, Colobane, etc. Celui de Liberté 6, devenu la nouvelle Mecque de la débrouille, a avorté. Ce sont des centaines de millions qui partent en fumée, en un clin d’œil, réduisant en cendres des efforts de toute une vie. Les causes de ce drame sont bien connues : branchements clandestins, occupation anarchique, insalubrité...
Que font les autorités locales pour prévenir et éradiquer de telles catastrophes ? Rien ou presque. Ce qui est révoltant, c’est le laxisme avec lequel ces marchés sont gérés. Ces marchés sont sous la responsabilité des autorités municipales. Celles-ci les considèrent comme de simples vaches à lait. On les voit comme des machines à sous pour soutirer de l’argent à coup de taxes, de «diouties» sans rien recevoir en retour. Raison pour laquelle certains maires tolèrent, voire encouragent, l’installation de marchés spontanés, anarchiques pour remplir les caisses municipales et entretenir un personnel pléthorique, et le clientélisme politique. Investir une partie de cette manne financière dans les marchés leur aurait permis d’avoir un aspect plus décent. Conséquence du laxisme des pouvoirs locaux : ces lieux de commerce présentent un visage hideux, repoussant. Qui d’entre nous n’a pas été, circulant entre les étals, saisi par l’odeur nauséabonde qui flotte, ou le «spectacle» répugnant des tas d’immondices jouxtant les aliments qui vont finir dans nos marmites, nos ventres. Sandaga, Tilène, Marché Thiaroye et consorts sont devenus le repaire de la pègre urbaine, des chiens errants. En plus d’être dangereux, ces marchés constituent une menace contre l’hygiène et la sécurité publiques. Nul n’est épargné.
Le mépris avec lequel on traite nos marchés, nos ?prisons, nos écoles, nos cimetières sont l’expression de l’incurie des pouvoirs publics. Au regard des milliers d’hommes et de femmes qui chaque matin se lèvent pour y gagner honnêtement leur vie, ces lieux méritent un traitement plus digne. Au nom de la condition humaine ! Quand Nama Ndiaye, vétéran de la guerre d’Indochine, se promenait dans les cimetières de Pikine, il avait quatre-vingt ans, il sentait la mort à ses trousses. Il s’arrêtait brusquement devant une sépulture et secouait la tête, incrédule... «Comment peut-on dormir tranquille dans ces conditions..., mais puisque les morts ne paient pas l’impôt...»
«NOUS TRAVAILLONS POUR LE CONCEPT OUBI TEY DIANG TEY»
L’une des conditions de réussite de notre mission, c’est d’avoir une année apaisée. Et cela passe par le dialogue. Nous allons vers cette direction.
Le ministre de l’Education nationale veut réussir sa première rentrée des classes. Pour cette année, Mamadou Talla, qui a clôturé hier la 5ème session plénière du haut conseil du dialogue social, a soutenu que les travaux de concertation avec les partenaires de l’éducation sont en train d’être faits, avec le but de matérialiser le concept «oubi tey, diang tey».
«Oubi tey diang tey» n’est pas seulement un concept pour le ministre de l’Education nationale. C’est aussi un défi pour Mamadou Talla qui va assister à sa première rentrée des classes, en tant que ministre de l’Education. Pour y arriver, il compte ratisser large, en faisant du dialogue son arme secrète. Hier, lors de la cérémonie de clôture de la 5ème session de la prérentrée scolaire, le ministre a affiché ses ambitions.
«Quand on a une année apaisée et de bons résultats, l’enseignant est la première personne à s’en féliciter. L’une des conditions de réussite de notre mission, c’est d’avoir une année apaisée. Et cela passe par le dialogue. Nous allons vers cette direction. L’ensemble des réformes que nous allons entreprendre, les moyens financiers et autres vont être mobilisés pour une année réussie», a fait savoir le ministre.
Selon Mamadou Talla, d’autres sessions seront organisées pour mieux harmoniser. « Après cette rencontre, il y en aura d’autres. Pour le mois de septembre, nous sommes en train de préparer le concept ’’Oubi tey, diang tey’’ pour qu’il puisse être effectif sur la majeure partie du territoire. C’est un concept qui est réalisé dans les autres pays. Nous sommes en train de le préparer depuis 15 jours», a expliqué le ministre de l’Education.
«Depuis que je suis là, j’ai toujours dit que je ne peux rien réussir, sans les partenaires sociaux, la société civile, les parents d’élèves, les enseignants, la communauté éducative d’une manière générale. On ne peut pas avoir la responsabilité de gérer, de diriger et d’organiser l’éducation nationale du préscolaire jusqu’au moyen sans y associer tous les acteurs », a-t-il soutenu.
Durant cette rencontre, il a aussi été question du monitoring. Sur ce point également, le ministre a donné des garanties. « Les accords qui ont été signés, nous allons reprendre le monitoring qui existait. Depuis 2014, nous évoluons dans le cadre de ce dialogue où plusieurs ministères ont été impliqués. C’est le cas du ministère du Travail, de l’Habitat, de l’Economie, de l’Education nationale. Le Premier ministre assurait le monitoring. Mais depuis qu’il n’y a plus de Premier ministre, quelqu’un a été désigné pour gérer cela», a rassuré Mamadou Talla.
Supression du CFEE ET du BEFEM
La suppression du CFEE proposée par le COSYDEP trouve un écho favorable auprès du ministre. Toutefois, cela n’est pas encore d’actualité. Mamadou Talla soutient qu’il faudra tout d’abord un consensus. « Les partenaires sociaux ont une idée que j’avais déjà. Il faut qu’on soit dynamique dans nos offres. Il faut qu’on revoie le CFEE, le BEFEM et le Baccalauréat. Il est important qu’on se pose des questions pour revoir le format. Nous allons prendre ce document, l’étudier et voir en réalité qu’est-ce qu’il faut faire. Certains pays ne l’ont plus. Au niveau de la formation professionnelle, les gens se posaient des questions sur le Baccalauréat technique. Nous l’avions modifié. Mais ici également, s’il y a lieu de modifier notre système, en commune accord avec les acteurs, c’est une décision que nous allons prendre ensemble», a conclu le ministre de l’Education nationale.
LES DEUX DÉTENUS DE REBEUSS MORTS PAR ÉLECTROCUTION
Que s’est-il passé dans la nuit du mardi au mercredi à la Chambre 11 de cette Maison d’arrêt et de correction ?
Que s’est-il passé dans la nuit du mardi au mercredi à la Chambre 11 de la Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss ?
Selon le certificatde genre de mort établi par le Laboratoire d’anatomie de l’hôpital Aristide le Dantec, Cheikh Ndiaye et Babacar Mané «sont morts à la suite d’une électrocution». Il parle «d’une légion de brûlure électrique au cerveau et à l’épaule droite, congestion généralisée et intense des visières secondaires et une défaillance cardio cricuhetone brute», qui ont provoqué la mort de Cheikh Ndiaye et de Babacar Mané, inculpés et placés sous mandat de dépôt pour vol.
Dans son communiqué, l’Administration pénitentiaire intégrait une mort par électrocution ou due à un mouvement de foule. Il faut savoir que cet incident a été produit à cause de la panne d’«un ventilateur de la chambre 11 (qui) a produit des étincelles provoquant un mouvement de panique parmi les détenus», qui voulaient sauver leur peau.
SENAC RÉAJUSTÉ SON TABLEAU DE BORD
1031 réclamations de clients depuis de début de l’exploitation de l’autoroute à péage dont 202 rien que pour le mois de juillet 2019. La Senac compte désormais se fonder sur les réclamations pour hausser le niveau de qualité.
LE QUOTIDIEN |
Alioune Badara NDIAYE |
Publication 30/08/2019
1031 réclamations de clients depuis de début de l’exploitation de l’autoroute à péage dont 202 rien que pour le mois de juillet 2019. La Senac compte désormais se fonder sur les réclamations pour hausser le niveau de qualité.
«Les réclamations touchent tout un tas de paramètres que le client peut rencontrer. Ça peut être simplement une question liée à la signalétique ou à la chaussée (...) On voit certaines questions redondantes mais aussi une multiplicité de remarques qui reviennent ; certaines constructives d’autres sous un angle contestataire», a fait savoir à ce propos mardi Xavier Idier, directeur de Senac Sa. «Il faut toutes les accepter, toutes les prendre en compte. Y réfléchir et voir comment on peut concrètement les régler en y mettant les moyens et en y discutant avec nos partenaires», a-t-il consenti. L’objectif étant,selon lui, d’assurer la satisfaction de la clientèle. C’est justement le sens du comité client qui s’est tenu mardi au poste de péage de Rufisque entre l’exploitant de l’autoroute et les parties prenantes (la société en charge du dépannage, Total, Orange ...) dans l’exploitation de l’autoroute de l’avenir. «Le but de ce comité c’est de pouvoir faire un point tous les trimestres en mettant autour de la table tous les cocontractants de la Senac Sa afin d’échanger nos remontées d’informations et définir des axes stratégiques de progression sur la qualité de service», a noté M. Idier au sortir de la rencontre. «Il ne s’agit pas cependant de se rencontrer uniquement une fois tous les trois mois ; un suivi optimal va se faire pour évaluer, résoudre les problèmes et améliorer le niveau de performance en termes de qualité», a précisé M. Idier en poste depuis juste 4 mois. «La qualité du service c’est une question qu’il faut aborder sous l’angle holistique des choses et pas uniquement sur des questions liées au paiement du péage», a relevé le nouveau directeur, comptant s’appuyer sur ses expériences antérieures dans la gestion d’une infrastructure de transport. «Mon souci ici, depuis ma prise de fonction, c’est d’insuffler cette Adn que 10 années de direction à la tête de deux aéroports internationaux où le client est au centre des préoccupations m’ont conféré. C’est exactement ce que la Senac a en tête au titre de ce comité client et c’est l’orientation qu’elle souhaite donner à son exploitation», a-t-il assuré. Dans cette quête au bien-être des usagers de l’autoroute, M. Idier a annoncé laréalisation d’une «grande enquête satisfaction avec Ipsos» durant l’automne. «Ce sera une base très intéressante pour animer ce comité et progresser ensemble sur l’exploitation de l’autoroute de l’avenir», s’est-il réjoui à l’avance. 1 031 réclamations de clients depuis de début de l’exploitation de l’autoroute à péage, dont 202, rien que pour le mois de juillet 2019.
La Senac compte désormais se fonder sur les réclamations pour hausser le niveau de qualité. «Les réclamations touchent tout un tas de paramètres que le client peut rencontrer. Ça peut être simplement une question liée à la signalétique ou à la chaussée (...) On voit certaines questions redondantes, mais aussi une multiplicité de remarques qui reviennent, certaines constructives d’autres sous un angle contestataire», a fait savoir à ce propos mardi Xavier Idier, directeur de SenacSa. «Il faut toutes les accepter, toutes les prendre en compte, y réfléchir et voir comment on peut concrètement les régler en y mettant les moyens et en y discutant avec nos partenaires», a-t-il consenti dans la lancée. L’objectif étant, selon lui, d’assurer la satisfaction de la clientèle.C’est justement le sens du comité client qui s’est tenu mardi au poste de péage de Rufisque entre l’exploitant de l’autoroute et les parties prenantes (la société en charge du dépannage, Total, Orange ...) dans l’exploitation de l’autoroute de l’avenir. «Le but de ce comité, c’est de pouvoir faire un point tous les trimestres en mettant autour de la table tous les cocontractants de la Senac Sa afin d’échanger nos remontées d’informations et définir des axes stratégiques de progression sur la qualité de service», a noté M. Idier, au sortir de la rencontre. «Il ne s’agit pas cependant de se rencontrer uniquement une fois tous les trois mois. Un suivi optimal va se faire pour évaluer, résoudre les problèmes et améliorer le niveau de performance en termes de qualité», a précisé M. Idier, en poste depuis juste 4 mois. «La qualité du service, c’est une question qu’il faut aborder sous l’angle holistique des choses et pas uniquement sous celui lié au paiement du péage», a relevé le nouveau directeur, comptant s’appuyer sur ses expériences antérieures dans la gestion d’une infrastructure de transport. «Mon souci ici depuis ma prise de fonction, c’est d’insuffler cette Adn de 10 années de direction à la tête de deux aéroports internationaux où le client est au centre des préoccupations qui me sont conférées. C’est exactement ce que la Senac a en tête au titre de ce comité client et c’est l’orientation qu’elle souhaite donner à son exploitation», a-t-il assuré. Dans cette quête au bien-être des usagers de l’autoroute, M. Idier a annoncé la réalisation d’une «grande enquête-satisfaction avec Ipsos» durant l’automne. «Ce sera une base très intéressante pour animer ce comité et progresser ensemble sur l’exploitation de l’autoroute de l’avenir», s’est-il réjoui à l’avance.
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LES RÉVÉLATIONS DE PAPE ALE NIANG SUR LE FER DE FALEME
Dakar, 30 août (APS) - Les suites de la dernière sortie du député Ousmane Sonko sur le contrat d’exploitation du fer de la Falémé et le message de l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall à ses partisans depuis la prison de Rebeuss, comptent parmi les sujets les plus en exergue dans la livraison de vendredi de la presse quotidienenne.
Au sujet des accusations du député Ousmane Sonko selon lesquelles l’Etat est en train de brader le fer de la Falémé au regard des termes de la convention conclue avec une société turque pour son exploitation, Libération titre : "Sonko fondu dans du périmé".
Selon le quotidien Libération, le leader du parti PASTEF -Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité - s’est en fait basé sur un mémorandum d’entente "ou lettre d’intention, qui ouvre la voie à des négociations entre des parties, pour se livrer à de graves accusations concernant le fer de la Falémé".
Le journal précise qu’entre ce mémorandum ayant servi de source à cet ancien fonctionnaire des Impôts radié de la Fonction publique et le contrat signé mardi dernier, "il y a la mer".
L’Observateur aussi s’interroge : "Ousmane Sonko a-t-il tiré ses révélations sur le fer de la Falémé d’un protocole d’accord désuet ? Le leader de PASTEF a-t-il, pour des raisons politiques, fait fi de l’article 4 qui traite de la nature de ce protocole ?".
Il ajoute : "Confrontées à la convention signée entre l’APIX, à travers son directeur, et le promoteur-développeur, la société turque Tosyali, les révélations de Sonko semblent obsolètes".
Le commentateur de l’ancienne Première ministre Aminata Touré, actuelle présidente du Conseil économique social et environnemental (CESE) ne tarde pas et est sans pitié : "Sonko veut devenir coûte que coûte le leader de l’opposition et il pense qu’il y parviendra en faisant de l’extrémisme et de l’insolence", dit-elle dans des propos relayés par le quotidien Enquête.
Il y a cependant que l’ancien chef de cabinet du président de la République Moustapha Diakhaté "critique la posture du gouvernement" dans cette affaire, relève le quotidien L’As.
Il pointe la "tendance" du gouvernement "à réagir plutôt que de communiquer sur les questions cruciales qui concernent la vie de la nation (...)", une "stratégie défensive" qui ne l’agrée pas.
Dans ce contexte, l’ancien maire Khalifa Sall, condamné en 2018 à 5 ans de prison pour notamment escroquerie sur deniers publics, se rappelle au bon souvenir du pouvoir depuis la prison de Rebeuss, à travers un message destiné à ses partisans.
"Sall message !", affiche le journal Le Quotidien, dont le jeun de mort inspiré par le nom de l’ancien maire est pour mieux souligner la teneur de ce message publié par la plupart des journaux.
"Ses 900 jours de prison, prétexte d’une mobilisation de ses partisans hier à Grand-Yoff, ont servi de tribune à l’ex-maire de Dakar pour répondre à la dernière sortie du président Macky Sall sur les ondes de RFI, relative à la grâce qu’il devrait lui accorder", écrit Le Quotidien.
"Khalifa Sall estime qu’il est +illusoire de l’empêcher d’avoir une ambition pour+ son pays", ajoute le même journal, qui publie à sa Une d’autres propos de l’ancien maire de Dakar : "Le Sénégal est plus grand que nos destins individuels, que nos vanités puériles".
Cette dernière formule ("vanités puériles") fait la Une du quotidien Kritik, qui revient également sur ce message de l’ancien édile, de même que Vox Populi ("Nous n’avons pas choisi le chemin de la compromission ni celui de l’abdication") ou Le Témoin quotidien.
"Ceux qui pensent que l’ex-maire de la ville de Dakar va se livrer à des compromissions pour sortir de prison, peuvent déchanter", indique ce journal, faisant état de la volonté de Khalifa Sall "d’aller au bout de la guerre d’usure que veut lui imposer le régime en place".
"L’ex-maire de Dakar égratigne le président de la République, Macky Sall. Selon lui, en le privant de liberté, il n’a fait que renforcer la sympathie des citoyens épris de justice envers lui", relève Walfquotidien.
Et ce journal de signaler que dans son message adressé à ses soutiens et militants, "en coïncidence avec ses 900 jours de détention, l’ex-édile de la capitale confirme sa détermination à servir le Sénégal".
Le Soleil, à mille lieux de ce sujet, traite de la participation du président de la République à la TICAD 7 au Japon. Le journal publique à sa Une un extrait de l’intervention de Macky Sall : "Une croissance inclusive est gage de paix sociale".
Le Soleil signale par ailleurs "d’importants engagements du Japon en faveur du Sénégal", dans des domaines tels que la santé, la formation professionnelle et relativement au projet de construction d’une usine de dessalement de l’eau de mer.
MAFATIM MBAYE DEMONTE L’ENQUETE DE LA POLICE
Pour le père du boulanger-conducteur de moto Jakarta, mort dans des circonstances non encore élucidées, dans la nuit du vendredi 16 au samedi 17 août, Amar Mbaye a été «assassiné».
LE QUOTIDIEN |
Ndèye Fatou NIANG |
Publication 30/08/2019
Pour le père du boulanger-conducteur de moto Jakarta, mort dans des circonstances non encore élucidées, dans la nuit du vendredi 16 au samedi 17 août, Amar Mbaye a été «assassiné». Mafatim Mbaye, qui faisait face à la presse hier, a démonté l’enquête policière bouclée et remise au Parquet de Thiès, qui l’a confiée au juge du premier cabinet près le Tribunal de grande instance de Thiès.
La famille de Amar Mbaye digère mal les révélations de l’enquête sur la mort de leur enfant, qui déchargent le policier El Capo. Mafatim Mbaye, père de la victime, qui faisait face à la presse hier, affirme que tout «ce tapage médiatique concourt tout simplement à faire avaler à l’opinion la thèse de l’accident. Il n’y a pas eu d’accident, il a été assassiné. C’est un crime». Il assène : «On ne peut pas être juge et partie. Ce sont les éléments du Commissariat des Parcelles assainies qui étaient sur le terrain. Les échauffourées ont débuté avec eux. Et par conséquent il fallait confier l’enquête à une autre autorité judiciaire. C’est pourquoi nous avions porté plainte au niveau du procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Thiès et de la gendarmerie. Laquelle autorité judiciaire nous a saisis plus tard pour nous dire que le procureur lui avait demandé de lui remettre la plainte. Ce dernier a ensuite réuni les deux plaintes plus le rapport d’enquête du poste de police des P.A pour confier le dossier au juge du premier cabinet.» Outre la saisine du juge d’instruction, l’enseignant à la retraite trouve «bizarre» le choix de confier l’enquête sur le «meurtre» de son fils au commandant du poste de police des Parcelles Assainies (P.A). «C’est lui qui a commandité l’autopsie. Il a fait accompagner le corps par un agent du même commissariat. Et lorsque l’autopsie a débuté, un membre de la famille a voulu assister parce qu’ayant payé les droits, mais on nous a refusé cette requête sous prétexte qu’on n’était pas assermenté. Après l’autopsie, on nous a remis une copie des résultats au poste de police des P.A en nous demandant de ne pas révéler le contenu. Mais bizarrement, les résultats étaient déjà dans la presse alors qu’il n’y avait que deux copies», s’offusque-t-il. S’agissant des messages audio, qui circulent sur les réseaux sociaux affirmant que c’est un choc qui a tué Amar Mbaye, Mafatim Mbaye balaie de façon catégorique : «Si ces personnes qui font circuler ces messages sont sûres de ce qu’elles disent, elles n’ont qu’à aller voir le juge d’instruction. C’est parce qu’elles ne sont pas des témoins des faits mais des gens tapis dans l’ombre qui distillent ces messages pour la bataille d’opinion.» Très démonstratif, il écarte la thèse de l’accident : «Si Amar Mbaye était mort par accident, il aurait eu des égratignures sur son corps. Et la moto également allait subir des dommages. Mais elle est là (Ndlr : Il montre la moto). Elle n’a subi aucun dommage. Nous allons d’ailleurs commettre un huissier pour les constats d’usage.» Aussi, tient-il à dire que «l’autopsie nous persuade que Amar a reçu des coups parce qu’il y a eu au moins trois fractures au niveau du cou et à la mâchoire dans le côté droit de son visage». L’autre bizarrerie dans le dossier, indique Mafatim Mbaye, c’est que «la police des P.A nous avait demandé d’amener nos témoins. Ce que nous avons refusé parce que tout ce qui se tramait était contre nous, il y avait des témoins à décharge qui affirmaient que El Capo n’était pas sur place au moment des faits. Alors que les témoins oculaires des faits, que nous allons conduire devant le juge d’instruction qui nous a donné rendez-vous lundi prochain, disent le contraire. Ils ont fait l’objet de menaces. D’ailleurs ils ont porté plainte». Il estime simplement que «la thèse de l’accident n’est pas corroborée. Parce que si on est exempt de tout reproche et qu’on n’a rien à craindre, on n’a pas besoin de menacer des témoins. Nous faisons confiance à la justice. Et nous attendons ce que l’enquête va déterminer». Mais, le vieil éploré ne compte pas abdiquer.Il prévient : «Quiconque à quelque niveau qu’il se situe passera entre nous et la vérité nous trouvera sur son chemin. Parce que nous n’avons rien à gagner là-dedans mais nous voulons la vérité et la justice.» Il laisse désormais tout entre les mains de ses deux avocats pour solutionner «ce crime abject».
Aujourd’hui, il est écœuré par «la sortie médiatique de ce pauvre Commissaire Keita pour dire qu’un policier ne fait pas cela. C’est parce que ce n’est pas son enfant. Et s’il est persuadé que ce n’est pas un policier qui a fait cela, il doit connaitre l’auteur. Or il n’était même pas sur les lieux au moment des faits. Il n’a qu’à se taire et méditer sur le pourquoi il a quitté la police. Dans chaque sac il y a des pommes de terre pourries. La police c’est un corps que nous respectons mais il y a une gangrène qu’il faut extirper. Et c’est là où nous faisons appel au ministre de l’Intérieur, le premier policier de la Nation, de penser à la formation de ses hommes». Pour l’heure, le père de Amar Mbaye soutient qu’il va internationaliser le combat, en saisissant «tous les organismes des droits de l’Homme et les organisations judiciaires» pour l’appuyer dans son combat pour la vérité.
CHEIKH KANTÉ DÉSIGNÉ MÉDIATEUR
Une des préoccupations des syndicats d’enseignants satisfaite. Le chef de l’Etat a désigné le ministre en charge du Plan Sénégal Emergent comme interface. Ce dernier aura entre autres missions de faire le monitoring et le suivi des accords
Désormais, les réunions d’évaluations du protocole d’accords entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants peuvent reprendre après une longue pause consécutive au départ de Mahammad Boun Abdallah dionne de la Primature. Le chef de l’Etat a désigné dr Cheikh Kanté pour assurer le suivi et le monitoring du protocole d’accords. une manière de satisfaire les revendications des organisations syndicales et assurer une année scolaire apaisée.
Une des préoccupations des syndicats d’enseignants satisfaite. En effet, le chef de l’Etat a désigné le ministre en charge du Plan Sénégal Emergent (PSE) comme interface. Cheikh Kanté aura entre autres missions de faire le monitoring et le suivi des accords signés avec les enseignants depuis 2014.
Il faut dire que la réforme constitutionnelle opérée juste après la réélection du président Macky Sall en février et portant suppression du poste de Premier ministre a eu des conséquences sur le processus du dialogue entre le G6 et le Gouvernement. Mouhammad Boun Abdallah Dionne alors Premier ministre, avait mené de main de maître le dialogue qui avait débouché sur la signature de plusieurs accords entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants regroupés autour du groupe des six (G6).
Avec la suppression du poste de Pm, l’horizon commençait à s’assombrir. Depuis lors c’est le statu quo. Le gouvernement et les syndicats n’ont pas évalué le protocole d’accords constitué de six points, signé le 30 avril 2018. Pourtant, les deux parties avaient retenu le principe d’une revue régulière des points d’accords en cours d’exécution, notamment tous les trois mois.
En plus, il était prévu des réunions sectorielles tous les mois. Et ces temps passés, les syndicats d’enseignants du moyen secondaire ont brandi la menace de bouder les classes si le Gouvernement ne reprend pas les réunions. C’est ainsi que le président de la République et le ministre de l’Education Nationale, Mamadou Talla, ont trouvé une solution à cette revendication des enseignants. Le chef de l’Etat a misé sur le ministre en charge du suivi du Plan Sénégal Emergent (PSE), Cheikh Kanté.
Désormais, il revient à l’ancien Directeur général du Port de procéder à l’évaluation et au monitoring du protocole d’accords et de rendre compte au président Macky Sall. Cheikh Kanté qui est dans le cabinet du chef de l’Etat se voit ainsi renforcer pour jouer un rôle important qui atteste de la confiance dont il jouit auprès de l’autorité. Il devra former avec le ministre Talla, la paire pour apaiser l’année scolaire. Reste à savoir quel accueil sera réservé à cette nomination parles syndicalistes.Désormais, les réunions d’évaluations du protocole d’accords entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants peuvent reprendre après une longue pause consécutive au départ de Mahammad Boun Abdallah dionne de la Primature. Le chef de l’Etat a désigné dr Cheikh Kanté pour assurer le suivi et le monitoring du protocole d’accords. une manière de satisfaire les revendications des organisations syndicales et assurer une année scolaire apaisée.
Une des préoccupations des syndicats d’enseignants satisfaite. En effet, le chef de l’Etat a désigné le ministre en charge du Plan Sénégal Emergent (PSE) comme interface. Cheikh Kanté aura entre autres missions de faire le monitoring et le suivi des accords signés avec les enseignants depuis 2014.
Il faut dire que la réforme constitutionnelle opérée juste après la réélection du président Macky Sall en février et portant suppression du poste de Premier ministre a eu des conséquences sur le processus du dialogue entre le G6 et le Gouvernement. Mouhammad Boun Abdallah Dionne alors Premier ministre, avait mené de main de maître le dialogue qui avait débouché sur la signature de plusieurs accords entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants regroupés autour du groupe des six (G6).
Avec la suppression du poste de Pm, l’horizon commençait à s’assombrir. Depuis lors c’est le statu quo. Le gouvernement et les syndicats n’ont pas évalué le protocole d’accords constitué de six points, signé le 30 avril 2018. Pourtant, les deux parties avaient retenu le principe d’une revue régulière des points d’accords en cours d’exécution, notamment tous les trois mois.
En plus, il était prévu des réunions sectorielles tous les mois. Et ces temps passés, les syndicats d’enseignants du moyen secondaire ont brandi la menace de bouder les classes si le Gouvernement ne reprend pas les réunions. C’est ainsi que le président de la République et le ministre de l’Education Nationale, Mamadou Talla, ont trouvé une solution à cette revendication des enseignants. Le chef de l’Etat a misé sur le ministre en charge du suivi du Plan Sénégal Emergent (PSE), Cheikh Kanté.
Désormais, il revient à l’ancien Directeur général du Port de procéder à l’évaluation et au monitoring du protocole d’accords et de rendre compte au président Macky Sall. Cheikh Kanté qui est dans le cabinet du chef de l’Etat se voit ainsi renforcer pour jouer un rôle important qui atteste de la confiance dont il jouit auprès de l’autorité. Il devra former avec le ministre Talla, la paire pour apaiser l’année scolaire. Reste à savoir quel accueil sera réservé à cette nomination parles syndicalistes.
BANDIA NE VEUT PAS ÊTRE ENSEVELI DANS LES CARRIÈRES
les populations indexent les responsables des Ciments du Sahel, de concert avec l’Etat, de vouloir détruire cette forêt
Ce n’est plus le parfait amour entre les populations de Bandia, village situé dans la commune de Diass, et les Ciments du Sahel. L’octroi de 236 ha à cette usine par l’Etat n’est pas du goût des populations de cette localité.
Entre les populations et certaines unités industrielles, la cohabitation est chaotique. C’est une relation de dépit et de défi. A Bandia, paisible village situé dans le département de Mbour, les populations râlent et laissent exploser leur amertume provoquée par les agressions foncières. Abdourahmane Niang, un des porte-parole des villageois, campe le décor : «La forêt classée de Bandia est agressée de toutes parts, alors qu’elle faisait l’objet d’un important projet mis en œuvre dans les années 1980 par leurs parents, de concert avec l’Etat.
Aujourd’hui, les populations indexent les responsables des Ciments du Sahel, de concert avec l’Etat, de vouloir détruire cette forêt. "Il enchaîne, complètement dépité : «Ce processus date de longtemps avec l’Etat qui a commencé par autoriser d’abord des carrières en grignotant par 10 à 15 hectares. Les populations ont laissé faire parce que c’était pour valoriser les terres avec l’exploitation.» Aujourd’hui, les habitants de Bandia sont révulsés par l’affectation de 236 ha par la mairie de Sindia aux Ciments du Sahel pour l’extension de leur usine. «Les populations se sont donc levées comme un seul homme pour dire non. Parce que l’entreprise dispose déjà de plus de 1 000 ha dans la forêt classée de Thiès où elle est implantée, mais également 200 ha à Thicky, commune de Diass, dont elle n’a pas encore exploité plus de 10 hectares depuis leur affectation en 2002-2003.
On considère donc que la famille Layousse, propriétaire de l’entreprise, va exploiter dans plus de 200 ans ces terres au détriment des populations», dénoncent-ils. Et leur colère est désormais dirigée contre la mairie de Sindia. «Quand on l’a approché pour lui faire part de notre refus, il nous a signifié que le président de la République a déjà signé le décret d’affectation d’une partie de la forêt classée. Ce qui est à nos yeux paradoxal parce que ce même Président avait en Conseil des ministres, demandé aux services concernés à s’imprégner de la situation des forêts classées. Celle de Bandia se situe à moins de 50 km de Dakar.
Elle doit donc être protégée au même titre que celle de Mbao et des autres. Mais elle ne doit pas être morcelée et donnée à des individus pour leur propre profit», regrette le porte-parole. Que faire pour régler le différend afin de restituer cette partie de la forêt classée ? «Nous lançons ainsi un appel au chef de l’Etat pour lui dire que les populations de Bandia font partie du Sénégal. Et il y a nécessité de protéger la forêt classée pour protéger les populations. Le ministre de l’Environnement, qui était en visite à la réserve, avait promis de venir s’enquérir de la situation. Mais nous lui demandons de passer d’abord par les populations et ne pas seulement se fier à ce que pourraient lui dire les responsables de l’entreprise.
Dans cette affaire, il doit écouter les protagonistes pour avoir les deux versions. Nous lui avons d’ailleurs écrit pour demander une audience, tout comme le ministre des Mines. Il ne faudrait plus qu’ils restent à Dakar et signent des documents qui affectent négativement le vécu des populations», avertit M. Niang. Vivant dans la précarité, les populations déplorent cette situation alors que beaucoup de carrières sont implantées dans la zone depuis 1974. Elles regrettent que les Rse n’impactent pas leur vie. «L’école du village devait être maintenant une université. Tout ce dont on a besoin, on devrait l’avoir parce que ce sont des milliards qui sortent du sol et du sous-sol de la localité. Des milliards qui rentrent dans les poches des exploitants qui partent avec, alors qu’ils devraient en faire bénéficier aux autochtones. Donc qu’ils aillent avec leur argent, mais nous laissent avec nos ressources», appellent les villageois, lassés de supporter les désagréments.
Menace sur l’écosystème Enseignant-chercheur au département de Géographie de l’Ucad, spécialiste des questions d’environnement, de développement et d’aménagement du territoire, Dr Mame Cheikh Ngom annonce que la disparition de la forêt classée aura une incidence sur la vie des populations. Il parle même de scandale géologique. «Cette forêt qui faisait 11 mille hectares a été charcutée suivant des décisions arbitraires de l’Etat. Vous avez une partie qui est mobilisée par la réserve de Bandia et une dizaine de carrières qui se sont installées sur toute cet espace forestier. L’impact de la disparition de cette forêt sera très grand. Nous sommes dans le contexte de changement climatique et l’Etat a signé beaucoup de protocoles et a participé à tous les projets et les sommets relatifs au développement durable.»
Il renchérit : «Et quand on parle de développement durable, c’est une gestion judicieuse des ressources en tenant compte des générations futures. Mais ce qui se passe actuellement avec cette agression qui est faite sur les ressources naturelles, on ne peut pas dire qu’on est en train de penser aux générations futures. Ensuite, il n’y a pas une gestion inclusive de cette forêt. Les populations sont laissées en rade. Aucun des villages environnants ne bénéficie des opportunités et des retombées de cette forêt. Nous pleurons nos arbres qui sont détruits au profit des sociétés extractives, alors que la forêt a été classée en 1933 par l’autorité coloniale.» Ce n’est pas tout. «Cette destruction sera beaucoup plus accentuée, car avec cette arrivée massive des sociétés extractives qui exploitent le calcaire et le clinker, le village va vers une destruction massive de tout cet espace forestier. Nos bonnes dames n’ont plus la possibilité d’aller dans la forêt pour faire la cueillette, ramasser le bois mort ou bien développer des activités maraîchères. Nous sommes complètement exclus de la gestion de cette forêt. Je pense que pour un gouvernement qui est conscient du développement, il doit au moins protéger les populations qui sont en train de perdre non seulement leur patrimoine, mais font également face à des dérives dont les impacts sont liés à l’exploitation de ces carrières.
Toutes nos maisons sont fissurées par les détonations permanentes de l’exploitation des mines. Il y a aussi des problèmes de santé publique qui se posent ici à Bandia, l’atmosphère est polluée, les populations sont malades, les maladies respiratoires sont fréquentes. Si vous allez à Poponguine, nous avons de façon récurrente des maladies respiratoires. Dans des situations pareilles, nous ne pouvons que demander à l’Etat un arbitrage pour qu’on arrête systématiquement et de manière drastique l’attribution des permis d’exploitation de la forêt», conteste Dr Mame Cheikh Ngom. In fine, l’universitaire prédit un avenir pas du tout reluisant pour cette zone riche en minerais, notamment pour l’accès à l’eau potable. Que faire pour conjuguer cette situation au passé ? «Nous avons demandé à l’Etat d’arrêter systématiquement la délivrance des permis d’exploitation, de faire un diagnostic environnemental et social au niveau de Bandia et ces alentours et surtout par rapport à la gestion de cette forêt», annonce l’universitaire qui appuie ses parents dans cette initiative pour sauvegarder cet écosystème qui nourrissait les résidents.
«Ici, on produisait des tonnes de miel, mais avec l’exploitation des carrières, les abeilles sont en train de fuir nos forêts et on est actuellement dans des périodes de soudure extrême. La disette s’annonce ici. Dans cet espace, nous n’avons presque plus rien. On commence à perdre nos terres, nous n’avons plus à bénéficier du bassin versant de la Somone avec le bras principal qui aujourd’hui est entrecoupé avec des projets d’aménagement. On est là dans le désarroi. Nous tendons la main au Président Sall pour lui demander de donner des instructions afin que d’abord le périmètre qui est octroyé à la Cimenterie du Sahel soit revu pour que ces périmètres nous reviennent de droit ou aux Eaux et forêts pour qu’on fasse des reboisements.
Nous voulons en lieu et place une zone écologique, mais pas une zone qui va menacer notre vie», implore Dr Ngom. Ici, on ne veut pas être enseveli dans les carrières. Après plus de 10 jours, Alioune Sarr, responsable environnemental de la Cimenterie du Sahel, bénéficiaire de cette nouvelle affectation, n’a pas donné suite à nos interpellations. Malgré de nombreuses relances.