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20 juillet 2025
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NDAR TOUTE, MARCHÉ À HAUTS RISQUES
Délabrement, encombrement, insalubrité, anarchie... Ndar Toute, lieu de commerce historique de la ville de Saint-Louis rassemble à lui seul toutes les tares des marchés sénégalais
Délabrement, encombrement, insalubrité, anarchie... Ndar Toute, lieu de commerce historique de la ville de Saint-Louis rassemble à lui seul toutes les tares des marchés sénégalais.
par Sébastien Le Belzic
L'AFRIQUE NE DEVRAIT PAS AVOIR À CHOISIR ENTRE LA CHINE ET LE JAPON
Cette mentalité de guerre froide ne donnerait rien de bon pour l’avenir du continent. Au contraire, il y a là une occasion à saisir
Le Monde Afrique |
Sébastien Le Belzic |
Publication 29/08/2019
La saison des sommets se poursuit. Après le G7 auquel participaient cinq pays africains, direction le Japon pour la Ticad (Tokyo International Conference on African Development), du 28 au 30 août, auquel participent cette fois cinquante-quatre pays africains et organisations internationales, avant le sommet Russie-Afrique du mois d’octobre.
Cet événement triennal, dont la première édition s’est tenue en 1993, a longtemps été très protocolaire. Mais il a pris ces dernières années un tour plus politique. Car, à travers la Ticad, c’est son ennemi juré, la Chine communiste, que vise le Japon. Pour remuscler sa politique étrangère, le premier ministre Shinzo Abe drague les pays africains qui représentent un tiers des membres de l’ONU. Les grands sujets tournent ainsi autour des critiques de la Chinafrique : la dette, les ventes d’armes, l’absence de vision environnementale, la gouvernance…
A Tokyo, on voit aussi avec beaucoup d’inquiétude les pays africains se laisser entraîner sur les routes de la soie, à la fois pour des raisons géostratégiques, mais également économiques. Le Japon est en effet très dépendant de l’or noir africain et importe plus de 100 milliards de dollars (plus de 90 milliards d’euros) de biens chaque année du continent. Dans le même temps, il exporte à peine 7 milliards de dollars par an vers l’Afrique, contre 100 milliards pour la Chine. Et ses investissements sont certes conséquents, mais ils sont cinq fois moins importants que ceux de Pékin.
De l’aide à la coopération
Le Japon a toujours entretenu de bonnes relations en Afrique, notamment avec l’Algérie, le Nigeria et l’Afrique du Sud, mais il s’est laissé distancer ces dernières années par la Chine conquérante. Il est donc grand temps pour lui de trouver de nouveaux marchés et prendre sa place sur le continent.
Mais, de son côté, l’Afrique doit veiller à ne pas tomber dans le piège qui consisterait à devoir choisir entre le Japon et la Chine. Cette mentalité de guerre froide ne donnerait rien de bon pour l’avenir du continent. Au contraire il y a là une occasion à saisir. Le Japon cherche à faire évoluer sa politique africaine pour passer de l’aide à la coopération, c’est-à-dire à une approche plus industrielle et pas seulement humanitaire. Or, pour l’Afrique, il est essentiel d’attirer les investissements et les capitaux dans un objectif d’industrialisation et de créations d’emplois.
Une base militaire sur le continent
Afin de contrer les fameuses « routes de la soie » chinoises, le Japon a ainsi lancé le Free and Open Indo-Pacific (FOIP), un couloir entre l’Asie et le reste du monde qui traverserait le continent africain.
Le Japon a aussi une base militaire à Djibouti, à une encablure de celle des Chinois. Elle abrite 180 soldats, juste à côté de Camp Lemonnier, la base américaine. Elle a récemment été agrandie, notamment sa piste d’atterrissage qui doit permettre l’évacuation des expatriés japonais en cas de conflit dans la zone. Mais la politique étrangère japonaise reste encore très liée à celle des Etats-Unis, notamment en Afrique. C’est à la fois un avantage et un inconvénient. Quoi qu’il en soit, Tokyo comme Washington embrassent un même objectif : contrer la vague chinoise en Afrique.
PHILIPPE BOHN RATE SON COUP D’ÉTAT À LA TÊTE D’AIGLE AZUR
Après avoir été débarqué avec pertes et fracas de la direction d’Air Sénégal en avril dernier, l’ancienne barbouze Bohn reprenait donc du service aux commandes d’une compagnie beaucoup plus grande
Il a certes duré un peu plus longtemps — en plus d’avoir réussi provisoirement — que celui entrepris par le fantasque lieutenant Kelly Ondo Obiang en janvier dernier contre le chef de l’Etat gabonais Ali Bongo Ondimba, il n’en reste pas moins que le putsch effectué lundi dernier par Gérard Houa et Philippe Bohn relevait plutôt de l’opérette.
Il y a trois jours, Houa, propriétaire de Lu Azur, société elle-même détentrice de 19 % des actions d’Aigle Azur, et Philippe Bohn, bien connu des Sénégalais, débarquaient sans ménagement l’équipage aux commandes de la deuxième compagnie aérienne pour le nombre de passagers transportés (1.880.000 l’année dernière). Or, Houa, on l’a vu, est actionnaire très minoritaire aux côtés de l’homme d’affaires américain David Neelemen (32 % des actions) et, surtout, du groupe chinois HNA (49 %).
Aigle Azur traversant une situation financière catastrophique avec plus de 50 millions d’euros (32,500 milliards CFA) de pertes d’exploitation entre novembre 2017 et juin dernier, Gérard Houa a donc eu beau jeu de se présenter, dans un communiqué, comme un sauveur car ayant réussi à mobiliser 50 millions d’euros. En plus de cette cagnotte, il met en place une nouvelle équipe pour le management avec lui au fauteuil de président et Philippe Bohn aux manettes comme directeur général.
Après avoir été débarqué avec pertes et fracas de la direction d’Air Sénégal en avril dernier, l’ancienne barbouze Bohn reprenait donc du service aux commandes d’une compagnie beaucoup plus grande car disposant d’une flotte composée d’un A 319-111, huit A 320 224 et de deux A 330- 333. Normal, Bohn, ancien représentant commercial d’Airbus, ne travaille qu’avec des appareils de cet avionneur ! Nous sommes bien placés au Sénégal pour en savoir quelque chose…
Une compagnie, surtout, qui compte 1200 employés, autant dire que là, vraiment, il jouait dans la cour des grands. On est loin d’Air Congo et de son unique appareil ! En exécutant leur coup d’Etat d’opérette, Houa et Bohn ont sans doute dû oublier qu’ils n’avaient pas affaire à de vulgaires dirigeants politiques africains mais à des businessmen chinois et américains et surtout, surtout, à des compatriotes français comme eux qu’ils ont voulu renverser un peu comme les barbouzes françaises l’auraient fait de chefs d’Etat de notre continent.
Refusant de se laisser faire, le président « débarqué », Frantz Yvelin, sans doute soutenu par les actionnaires américain et chinois, à savoir David Neeleman et le groupe HNA, a saisi le tribunal de commerce de Créteil. Et comme dans le pays où ce feuilleton s’est passé, la France, il y a une vraie justice, le tribunal de commerce de Créteil a réagi promptement en nommant un administrateur provisoire comme le demandait Yvelin. Sans tarder, des policiers ont été dépêchés hier au siège d’Air Azur pour demander au duo Gérard Houa et Philippe Bohn, qui n’avait pas encore fini d’ouvrir ses cartons, de débarrasser les lieux.
Le coup d’Etat a duré juste quarante-huit heures… Il n’y a pas que le lieutenant Kelly Ondo Obiang qui est manchot ! Si nous évoquons cette affaire, c’est bien sûr pour donner à nos lecteurs, et aux Sénégalais d’une manière générale, des nouvelles de Philippe Bohn qui avait été signalé à Dubaï quelques semaines après son atterrissage forcé de la tête d’Air Sénégal. Mais c’est surtout pour interpeler les autorités sénégalaises par rapport au statut de Philippe Bohn qui a été nommé administrateur indépendant de notre compagnie nationale après son limogeage. Or, il nous semble bien que cette fonction soit incompatible avec celle de directeur général d’une compagnie concurrente de la même Air Sénégal. A tout le moins, il y a là un conflit d’intérêts. Macky Sall prendra-t-il enfin son courage à deux mains pour mettre fin à cette heu…anomalie ?
PAR Moustapha Diakhaté
MIEUX COMMUNIQUER QUE RÉAGIR
Il a fallu des accusations de prévarications présumées pour que les autorités décident de présenter à l'opinion l'état des négociations avec Tosyali Holding. C'est ce qu'il ne faut surtout pas faire, dans une démocratie d'opinion comme celle du Sénégal
Il a fallu des accusations sur d'éventuels risques de prévarications minières pour que la ministre des Mines et le directeur de l'Apix décidèrent de présenter à l'opinion nationale l'état d'avancement des négociations entre l'État sénégalais et l'entreprise turque Tosyali Holding.
C'est ce qu'il ne faut surtout pas faire, dans une démocratie d'opinion comme celle du Sénégal où, désormais, l'accusation équivaut à la culpabilité.
Par ailleurs, il urge de tirer toutes les conséquences de la dernière révision constitutionnelle proclamant les ressources naturelles comme patrimoine du peuple sénégalais et érigeant la transparence comme leur mode de gouvernance.
La Constitution en son article 25-1 dispose, en effet, que :
"Les ressources naturelles appartiennent au peuple. Elles sont utilisées pour l'amélioration de ses conditions de vie. L'exploitation et la gestion des ressources naturelles doivent se faire dans la transparence et de façon à générer une croyance économique, à promouvoir le bien-être de la population en général et à être écologiquement durables. L'État et les collectivités territoriales ont l'obligation de veiller à la préservation du patrimoine foncier."
Dans la droite ligne de cette réforme majeure, l'Assemblée nationale où siègent les représentants constitutionnels du peuple doit être mieux impliquée dans le processus de validation et d'approbation des accords relatifs aux ressources naturelles du Sénégal.
Les discussions ouvertes à la presse nationale sur les projets de convention entre la République et tout promoteur-développeur en commissions et en plénières à l'Assemblée nationale, dans des débats libres et sans concession, sont les meilleures garanties de la transparence, de l'information des populations et la préservation des intérêts nationaux.
L'implication de l'Assemblée nationale et des collectivités territoriales impactées par l'exploitation minières dans le processus de validation des conventions n'est plus un choix mais une obligation pour le gouvernement depuis la révision constitutionnelle de 2016.
C'est aussi cela le Sénégal de TOUS, le Sénégal pour TOUS et surtout le Sénégal par TOUS.
Vive la République !
Vive le Sénégal !
par l'éditorialiste de seneplus, Emmanuel Desfourneaux
OÙ EST PASSÉ L'ÉTAT DE DROIT SÉNÉGALAIS ?
Pape Samba Mboup nous démontre que la CREI était bien politique, l'élimination de Karim à la présidentielle, était aussi une affaire politique. La grâce contre la renonciation à faire de la politique. Il n'y a qu'au Sénégal où l'on peut assisiter à cela
Où est passé l'état de droit sénégalais ? Après les présidentielles, on avait annoncé une recomposition de la politique sénégalaise. Au final, n'assiste-t'on pas plutôt à sa décomposition ? Depuis 16 ans que je m'intéresse à la vie politique sénégalaise, où j'en ai vu des vertes et des pas mûres, je pense ne jamais avoir assité à une telle situation gravissime.
Ce matin, sur xalima, je visionne la vidéo de Monsieur Pape Samba Mboup. Je m'attends à un coup d'éclat tellement le personnage est sulfureux ! Mais pas au point de m'interroger sur l'intelligence politique ou l'intelligence tout court de l'ancien entourage de Me Abdoulaye Wade ! Cet ancien chef de cabinet y parle d'un engagement écrit de Karim Wade (protocole de Doha) dans lequel le fils de l'ex-président renoncerait à sa vie politique ! Ce serait une condition pour obtenir cette fameuse grâce. Il ajoute, fier de lui, qu'il aurait personnellement vu la signature de Karim Wade. Même si cela est difficile à y croire, je vous invite un seul instant, quelques minutes de votre journée, à tenir pour vrai les propos de ce Monsieur !
Donc au Sénégal, les grâces sont-elles obtenues sous conditionnalité ? Est-ce à dire qu'en cas de non-respect de cette obligation conditionnelle, la grâce est annulée! Il faut saisir Interpol pour non-respect ! Même pas honte de mettre en avant de telles inepties ! Encore un instant, chers lecteurs ! Imaginez que ce Monsieur ait encore raison ! Donc cet allié de Macky Sall vient de nous démontrer que la CREI c'était bien politique, l'élimination de Karim Wade à l'élection présidentielle, c'était aussi une affaire politique. Merci pour la brillante démonstration ! L'Etat, c'est Macky Sall ; la grâce, c'est Macky Sall.
Pour terminer, si un tel engagement existait, il a bien évidemment aucune valeur juridique puisqu'il aurait été obtenu dans un contexte de violence psychologique, de chantage : la grâce contre la renonciation à faire de la politique. Je crois qu'il n'y a qu'au Sénégal où l'on peut assisiter à ce genre de situation politique ! C'est grave pour le modèle démocratique sénégalais. Je ne parle même pas de l'avocat qui menace Ousmane Sonko de l'enfermer en prison ! Où est passé l'Etat de droit sénégalais ?
par Mohamed Gueye
SONKO ET LE SENS DES RESPONSABILITÉS
Chaque fois qu’une situation semble difficile pour lui, le leader des Pastef a la capacité de créer un contre-feu, pour détourner l’attention de l’opinion, en lui donnant un os à ronger
Certains de ses adversaires ont déjà relevé en d’autres circonstances, que Ousmane Sonko était un bon adepte de l’Agit-prop si chère aux communistes de la belle époque.
Chaque fois qu’une situation semble difficile pour lui, le leader des Pastef a la capacité de créer un contre-feu, pour détourner l’attention de l’opinion, en lui donnant un os à ronger. Ce fut déjà le cas avec l’affaire qui l’oppose à Mamour Diallo. Ousmane Sonko a exhumé le «scandale» juste après le tollé soulevé par sa forte déclaration sur les chefs de l’Etat qui ont dirigé le Sénégal, et qu’il envisageait de mettre devant un peloton d’exécution.
Alors que sa plainte en justice est au point mort, et qu’il ait été désavoué par ses collègues députés à l’Assemblée nationale, le leader des Patriotes voit l’un des avocats de Diallo agiter l’idée de lui servir une plainte sur le même dossier foncier qu’il a sorti contre l’ancien directeur des Domaines. Au lieu de répondre à ce dossier comme les Sénégalais se sentaient en droit de l’attendre, M. Sonko nous emmène dans les collines ferreuses de la Falémé, où girait un autre scandale encore plus énorme.
Des investigations poussées pourraient certainement éclairer les Sénégalais sur la matérialité des accusations que porte l’Inspecteur des impôts radié. Néanmoins, et en attendant, on doit tout de même lui demander plus de respect en ce qui concerne le niveau d’intelligence du peuple sénégalais.
En voulant s’opposer au contrat des Turcs de Tosyali, il a été mal inspiré d’opposer ces derniers à Arcelor Mittal, dont le contrat avec l’Etat sénégalais avait déjà été dénoncé par le régime de Wade même qui l’avait approuvé. C’est dire que lorsqu’il affirme que la compagnie de Lashkmi Mittal avait investi 1100 milliards de Cfa en 2006 pour l’exploitation de ce fer de la Falémé, il devrait fournir à son peuple des explications qui justifieraient la fameuse rupture de ce contrat d’Arcelor Mittal, suivie d’un arbitrage devant le Cirdi, finalement remporté par le Sénégal.
De même, quand il s’offusque des montants que devrait rapporter à l’exploitant turc ce fameux gisement de la Falémé, Ousmane Sonko devrait être suffisamment responsable pour nous dire pourquoi, alors que ce trésor est connu depuis le régime de Senghor, aucun dirigeant sénégalais n’est jamais parvenu à la sortir de terre. Et s’il connaissait des philanthropes en mesure de s’installer dans un pays sous-développé, y faire des affaires en laissant tout le bénéfice au pays, son devoir de patriote est de le faire savoir, etde montrer à son pays comment en bénéficier, et non pas se contenter de tenter de régler le problème à coups d’invectives et de caractérisations. C’est en cela qu’il pourra convaincre qu’il est réellement en mesure d’offrir une alternative crédible.
SONKO RAILLE LA «FARCE»
«L'affaire Petrotim sera un grand camouflet pour la justice sénégalaise qui n’existe plus. Les juridictions internatio na les vont trancher en notre faveur et nos plaintes ont été déposées"
LE QUOTIDIEN |
B. G. DIOP |
Publication 29/08/2019
La Division des investigations criminelles (Dic) a remis son rapport au procureur dans l’affaire Pétro Tim. Le Parquet à son tour a transmis le document au Doyen des juges d’instruction.
Cependant, le principal accusé, en l’occurrence Aliou Sall, serait blanchi par le rapport de la Dic. Une issue qui ne surprendrait pas Ousmane Sonko. «Je savais que cette farce n’aboutirait à rien du tout. Raison pour laquelle, je n’ai pas déféré à leur convocation. C’était juste une procédure pour blanchir un homme, Aliou Sall», a-t-il déclaré.
Mais le leader de Pastef n’en démord pas : le combat va se poursuivre au niveau des juridictions internationales. «Ce dossier sera un grand camouflet pour la justice sénégalaise qui n’existe plus. Les juridictions internationa les vont trancher en notre faveur et nos plaintes ont été déposées. Quelqu’un a raison de dire que Aliou Sall ne peut plus se promener dans certains pays étrangers, c’est parce qu’il sait ce qu’il a fait», a dit Sonko.
PAR Pilar TIZNE i CABRERA
MON PAYS, LA CATALOGNE
Je m’adresse à vous, en tant que citoyenne du monde et plus particulièrement d’un pays que vous ne connaissez peut-être pas : la Catalogne. Depuis 300 ans, nous vivons dans un autre pays, l’Espagne, qui a fait valoir son de droit de conquête.
Je m’adresse à vous, en tant que citoyenne du monde et plus particulièrement d’un pays que vous ne connaissez peut-être pas : la Catalogne. Depuis 300 ans, nous vivons dans un autre pays, l’Espagne, qui a fait valoir son de droit de conquête. Aujourd’hui, je vis dans ce pays où l’utilisation du catalan, ma langue, est synonyme de mauvaise éducation, bien qu’elle soit reconnue dans la Constitution. En Espagne, la démocratie n’est qu’une illusion, si des candidats élus démocratiquement par les électeurs catalans déplaisent au gouvernement espagnol, celui-ci ne permet pas aux élus catalans d’exercer leur mandat...
Ici en Catalogne, on peut nous traîner en prison sous prétexte d’accusations fallacieuses. Ici en Catalogne, on nous accuse d’exercer notre droit d’expression, de défendre notre droit à l’autodétermination. Ici en Catalogne, la justice espagnole poursuit des leaders politiques, des responsables associatifs, des pacifistes, des chanteurs, des comédiens, des clowns... Pour le simple fait de protester, on nous accuse pour des crimes de trahison, de rébellion... Ils nous veulent silencieux et soumis, mais nous avons décidé de ne pas nous taire.
Nous sommes aujourd’hui dans l’attente des condamnations de nos représentants légitimes, qui ont permis à tous les citoyens catalans de voter lors d’un référendum d’indépendance le 1er octobre 2017, ceci afin que le peuple catalan puisse décider s’il veut, ou non, se séparer de l’Espagne. Il ne fait aucun doute que nos représentants seront condamnés avec des peines très lourdes pouvant dépasser les 15 ans de prison. Bien sûr, il sera fait appel auprès de la Cour européenne de justice, et très probablement celle-ci rejettera les condamnations de la justice espagnole, mais avant que la justice européenne ne se prononce, certains de nos représentants auront passé une dizaine d’années en prison...
Les représentants politiques catalans sont déjà en détention provisoire ou en exil depuis deux ans. Un groupe d’experts de l’Onu a déjà conclu que la détention provisoire a fait l’objet d’abus et a demandé leur libération immédiate, mais le silence est la seule réponse de la justice espagnole, une justice au service des intérêts de la Couronne et la Bourse des valeurs. Chers lecteurs, je ne vous demande rien, si ce n’est d’essayer de comprendre notre cause. Et pour ceux qui voudraient faire un geste, vous pouvez arborer un ruban jaune sur le revers de votre veste en signe de solidarité avec nos prisonniers et exilés. A travers ce courrier, je lance un appel à l’aide aux citoyens européens, aujourd’hui nous sommes les victimes de la dérive autoritaire de l’Etat espagnol, pays membre de l’Union Européenne, mais demain à qui le tour ?
«C’EST UN EXTRÉMISTE EN PERT DE VITESSE»
La réponse de la communauté mouride n’a pas tardé suite aux propos tenus par Jean Michel Cadenas, membre du parti français : Front national, qualifiant la nouvelle mosquée Massalikul Jinan «d’emblème contre l’occident»
La réponse de la communauté mouride n’a pas tardé suite aux propos tenus par Jean Michel Cadenas, membre du parti français : Front national, qualifiant la nouvelle mosquée Massalikul Jinan «d’emblème contre l’occident». Pour le président de la commission culture et communication, Jean Michel Cadenas est de la race des «extrémistes en perte de vitesse».
La sortie de Jean Michel Cadenas a suscité l’émoi dans la communauté musulmane sénégalaise et dans la communauté mouride en particulier. Délégué départemental de la Fédération du rassemblement national de la Mayenne et membre du Conseil National, ce membre convaincu de l’extrême droite française a qualifié la nouvelle mosquée de Massalikul Jinan « d’emblème contre l’occident ». Dans ses diatribes, l’acolyte de Marine Le Pen a critiqué le coût de la mosquée, estimé à 20 milliards de francs Cfa. Cette sortie hasardeuse pour celui qui est connu pour ses attaques virulentes contre les musulmans a fait sortir le petit fils de Cheikh Ahmadou Bamba de ses gonds.
Président de la commission communication et culture, Cheikh Abdou Mbacké estime que M. Cadenas «fait partie des extrémistes en perte de vitesse, dont les œillères sont réductrices». Manifestement très remonté contre le nationaliste français, il a indiqué que ce dernier ne veut pas voir que le monde est dans une perspective, autre que celle du choc des civilisations, dans leurs tristes œuvres. Pour sa part, Serigne Ahmed Saloum Dieng est revenu sur l’origine de l’argent qui a permis de construire la mosquée Massalikul Jinan.
« En réalité, les Mourides ont construit sur fonds propres cette grande mosquée, véritable bijou religieux, au cœur de la capitale sénégalaise. Ce qui dérange tous les croisés d’un système international qui ferait de l’Islam et de ses principales icônes, des ennemis à fragiliser par tous les moyens », indique le membre du comité de pilotage de l’inauguration.
A l’en croire, la désinformation et le déni organisés et savamment entretenus de la réalité mouride ne passeront pas. Donnant Rendez-vous à M. Cadenas le 27 septembre, date de l’inauguration, le religieux a estimé que le monde assistera au triomphe de l’islam. Signalons que Jean Michel Cadenas est un colonel à la retraite et membre du Rassemblement national (Front national).
DES ACCIDENTS MEURTRIERS, A QUI LA FAUTE ?
C’est facile d’incriminer la gendarmerie, la police et les usagers. Mais est-ce que l’Etat est en train de faire des efforts pour mettre à jour la réglementation du secteur !
Quand on dit qu’un pays est en voie d’émergence, il faut que les lois et règlements dans un secteur donné soient conformes avec la marche de ce secteur.
C’est facile d’incriminer la gendarmerie, la police et les usagers. Mais est-ce que l’Etat est en train de faire des efforts pour mettre à jour la réglementation du secteur ! Dans le transport, la majeur partie de ceux qui font le transport dit ‘irrégulier’ sont des jeunes à qui l’état leur droit du travail ou faciliter à trouver du travail. La législation du transport au Sénégal est obsolète. Il faut revoir l’ensemble des règles qui régissent le transport.
La licence, le nombre de place surtout dans les car ‘Ndiaga Ndiaye’ et bus ou les’ traverses’ sont à supprimer dans les cars. Il faut voir quand il ya un accident s’est tellement étroit que même les secours ont des difficultés pour accéder aux blessés car c’est dans le couloir qu’on installe les places. La facilitation pour l’obtention des papiers administratifs va faire diminuer la corruption ou les rackets sur la route et permettre aux transporteurs de travailler sereinement sur la route. Il y a certaines pratiques qui y ont cours actuellement, au niveau des péages sur l’autoroute, sous le pont de la patte d’oie, sur le rond-point de Cambérène et les points de montage des forces de sécurité. Quand il y a embouteillage, c’est parce que les forces de l’ordre ne s’occupent pas de la circulation proprement parlée. On dit que les frais pour obtenir des papiers en règle ne dépassent pas 30.000 FCFA c’est pas çà en réalité.
Les véhicules dits “Dacia” et les Toyata verso ne peuvent pas avoir la licence de transport public inter – urbain, c'est-à-dire entre région. C’est à l’état de faire quelque chose par rapport à çà. Dans la conduite, l’état d’esprit est important. Il faut aussi interpeller les inspecteurs d’état, qui doivent prendre les transports publics pour mieux comprendre ce qui se passe sur la route. Le Général Moussa Fall, commandant de la gendarmerie territoriale, en novembre faisait état de l’existence de “caisses” ouvertes sans aucun fondement légal et décelées au sein des brigades des légions de la gendarmerie. Ce qui est constant est que la corruption est bien présente dans la circulation. Il faut voir le choix opéré sur les véhicules à contrôler.
Pour éradiquer ce fléau, des solutions existent, l’état est le seul à pouvoir mettre fin à cette pratique. Les inspecteurs d’état et les contrôleurs des différents corps doivent pratiquer le terrain pour mieux appréhender le problème. La conduite, en dehors de la réglementation, est un “état d’âme”. Il faut que l’état prenne ses responsabilités pour faciliter l’obtention des papiers administratifs et permettre aux chauffeurs de travailler dans la légalité et la sérénité.