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20 juillet 2025
PLUS DE 5 000 PERSONNES SENSIBILISÉES SUR LA MIGRATION ILLÉGALE
A travers la promotion de l’entreprenariat des jeunes et des femmes, le projet PONTI s’est investi à lutter contre la migration illégale en s’attaquant aux racines du mal.
A travers la promotion de l’entreprenariat des jeunes et des femmes, le projet PONTI s’est investi à lutter contre la migration illégale en s’attaquant aux racines du mal. Le co-directeur du projet au Sénégal,Talla Cissé renseigne que le guichet de Kaffrine a sensibilisé plus de 5 000 personnes sur les conséquences de la migration clandestine.
Depuis qu’il a été lancé en 2017, dans le cadre de la coopération italienne, le projet PONTI mène des activités dans les régions de Thies, Dakar, Kaffrine, Louga au-tour de la thématique : «Inclusion sociale et économique,jeunes et femmes, innovation et diaspora». D’après son co-directeur au Sénégal, Talla Cissé, avec le projet PONTI, plus de 5 000 personnes ont été sensibilisées et informées sur les risques liés à la migration clandestine durant les deux dernières années dans le guichet du projet installé de Kaffrine.
Selon lui, le guichet sert à orienter, à former les jeunes, à les aider dans leur quête d’insertion ou dans la recherche d’emploi. « Et le guichet était là, avec l’appui de l’Agence nationale de la promotion à l'entrepreneuriat des jeunes (Anpej), pour former les jeunes, à rédiger un Cv, une lettre de motivation, ou à connaître les techniques d’entretien d’embauche. Et à travers cela, aujourd’hui, on peut dire que beaucoup de jeunes ont été formés. Je dis bien que des jeunes aussi ont été reçus grâce à la formation parce qu’ils ont
capitalisé beaucoup de bagages intellectuels qui les aident à s’insérer dans la vie active», a indiqué Talla Cissé.
Les femmes membres des Gie (Groupement d’intérêt économique) ont pour leur part été formée en gestion d’entreprise, en gestion financière, éducation financière, et en technique de transformation de produits locaux. Ce qui a participé à l’autonomisation des femmes à travers les activités génératrices de revenus qu’elles ont entreprises. Pour Talla Cissé, il y a des raisons de rester ici au Sénégal. « Peut-être que les gens n’avaient pas la bonne informa-tion.
Et nous avons travaillé avec le recrutement d’un expert de sorte à rassembler toutes les opportunités qui s’offrent. Une fois au guichet, le visiteur dispose de l’ensemble de ces informations. Ils ont su qu’on pouvait rester ici, se former, et bien se former en plus de la possibilité de s’insérer dans la vie économique, de trouver un emploi ou d’avoir du financement ou même créer des micros entreprise grâce au financement des banques », sou-tient le président le co-directeur du projet PONTI, Talla Cissé. Le coût global du projet s’est étendu à 1,5 millions d’euros (975 millions CFA°.
«IL FAUT REACTUALISER LE TABLEAU DES RECOMPENSES »
Le secrétaire général de l’Association nationale de la presse sportive, Bamba Kassé, estime que les autorités doivent revoir la manière de récompenser les athlètes sénégalais.
Selon le journaliste de l’Agence de presse sénégalaise (Aps), l’Etat peut réactualiser le tableau des récompenses et mettre tout le monde sur le même pied.
Quelle analyse faites-vous des récompenses attribuées aux footballeurs et basketteuses sénégalais, malgré leur statut de vice-champions d’Afrique en 2019 ?
Je pense que récompenser un sportif pour avoir fait un parcours honorable ou avoir réalisé une performance sportive est une chose très courante dans le monde. Habituellement, dans le monde du football moderne, chaque étape d’une compétition majeure équivaut à une prime. Maintenant, ces primes ont été négociées au Sénégal. Mais le chef de l’Etat peut le faire, selon l’engouement suscité par les disciplines sportives ou sa satisfaction personnelle. Donc, c’est lui qui attribue souvent des primes. Ça a été le cas, d’abord en2015, avec les basketteuses qui avaient remporté l’Afrobasket-2015 au Cameroun. Il leur avait remis une prime de 10 millions et un appartement. Ça s’est poursuivi ensuite en 2015, avec les Lions des U20 du football. Ils avaient reçu chacun 13 millions, après leur qualification en demi-finales de Coupe du monde. Donc, je n’y vois aucun inconvénient. Tout dépend de la performance réalisée, de la disponibilité des fonds et de la volonté du président de la République de récompenser. Mais je pense que la récompense d’un sportif ne doit pas être forcément liée à l’argent. Cela veut dire qu’elle ne doit pas être uniquement pécuniaire. Il y a beaucoup de types de récompense que le pays peut décerner à ses fils, comme l’ordre national du Mérite et l’ordre national du Lion. Je pense que nos autorités doivent penser à récompenser autrement que par l’argent, notamment dans les cas où la performance n’est pas complète. C’est comme le basket et le football en 2019.Ilsn’ontpas été vainqueurs dans leurs compétitions
Le Beach soccer et le karaté n’ont pas été récompensés, alors qu’ils ont remporté des titres et des médailles d’or. Pensez-vous qu’il existe une politisation dans ces récompenses ?
Pour moi, il n’y a pas de politisation dans la récompense des athlètes sénégalais. Il y a plutôt un vide concernant sa réglementation. Il n’existe pas, dans le règlement du sport sénégalais, un tableau spécifique. L’ancien ministre des Sports, Youssoupha Ndiaye, avait tenté de l’organiser, à l’époque. Il avait mis en place un tableau dont l’objectif était d’établir à l’avance les montants à verser aux athlètes qui ont réussi des performances au niveau zonal, continental ou international. Je pense que c’est ce tableau qui doit être remis au goût du jour, évaluer et réadapter par rapport au contexte actuel. Comme ça, on saura à l’avance quelle récompense donner au sportif, selon la performance qu’il a réalisée. Si on ne le fait pas, on continuera à avoir le sentiment qu’il y a deux types de sportifs sénégalais. Or, les athlètes sont tous des ambassadeurs du pays, non obstant la différence des disciplines qu’ils pratiquent. Donc, dans les normes, il devrait être tous au même pied par rapport aux ressources destinées aux récompenses.
Qu’est-ce que l’Etat doit faire pour mettre fin à ce déséquilibre ?
Ce qu’il faut, dans l’immédiat, c’est de réactualiser le tableau des récompenses. Cela permettra de savoir par rapport à l’arbitrage budgétaire les compétitions auxquelles les athlètes sénégalais vont prendre part et de prévoir, pour chaque type de compétition, des récompenses pécuniaires. Mais les autorités étatiques doivent réfléchir sur d’autres types de récompense. Il peut s’agir de la médaille de l’ordre nationale du Mérite ou de la médaille de l’ordre nationale du Lion. Il peut s’agir également d’une carte de reconnaissance. Cette distinction permettra à l’athlète de bénéficier d’une gratuité de soins médicaux pour lui et sa famille, tout au long de sa vie. Il faut que nos autorités cessent quelque part de monétiser les performances sportives.
DES RELENTS DE POLITISATION
Le football et basketball se partagent la part du lion, dans les récompenses des sportifs sénégalais.
Ils ont récemment reçu d’importantes récompenses, malgré leurs échecs, au moment où les sportifs d’autres disciplines, tout autant méritants voire plus, courent derrière la considération des autorités de tutelle.
L’universalisme fait la beauté du sport qui bannit tout sectarisme et toute discrimination. Au Sénégal, les autorités semblent oublier ce principe, au moment de récompenser les sportifs. La politique prend le pas sur toutes les autres considérations. Sinon, comment comprendre que les athlètes du football et du basket aient reçu des millions de francs Cfa et d’autres biens, alors qu’ils n’ont rien gagné, sinon des accessits, alors que les autres, dans des disciplines moins cotées aux yeux de ces mêmes autorités, ne reçoivent aucun kopeck et sont royalement ignorés, malgré les sacres continentaux ou mondiaux.
Dernièrement, les Lions du football, vice-champions d’Afrique des nations (2019) ont été royalement reçus et récompensés par le chef de l’Etat. Qui a remis, à chacun d’eux, la somme de 20 millions de francs ainsi qu’aux différents membres de l’encadrement technique. L’autorité ne s’est pas arrêtée là. Elle a également récompensé les basketteuses. Les Lionnes du basket, battues à domicile en finale de l’Afrobasket2019, ont eu droit, chacune, à 10 millions de francs Cfa et un appartement à la nouvelle ville de Diamniadio (région de Dakar). Le ministre Matar Ba a annoncé, dans la foulée de cette finale perdue, que les basketteuses seront honorées par le président Macky Sall. Le football et le basketball sénégalais sont récompensés au moment où d’autres disciplines sont laissées en rade.
Le Beach soccer a décroché la coupe d’Afrique, en décembre 2018. Les karatékas ont fait autant. Ils ont remporté la médaille d’or des champions d’Afrique de kumité, le 14 juillet 2019 à Gaborone (Botswana). Ces athlètes n’ont reçu aucun sou des mains des autorités du gouvernement, malgré leurs performances de grande envergure. D’ailleurs, l’équipe nationale de Beach soccer est quintuple championne d’Afrique. Les protégés du coach Ngalla Sylla sont réguliers également à la Coupe du monde. Cette régularité a été sanctionnée par deux qualifications en quarts de finale.
Les footballeurs de plages ont aussi qualifiés à la Coupe du monde prévue au Paraguay (Amérique du Sud) du 21 novembre au1er décembre 2019. Le Beach soccer a réussi là où le basket et le football ont échoué. A titre comparatif, pendant que les Lionnes du basket peinent, pour la deuxième édition de suite, à accéder à la plus haute marche du podium devant les Ladys Tigers du Nigeria, les footballeurs de plage avaient fini de triompher, pour la deuxième fois, en finale contre le même pays. Le scrabble s’est aussi illustré, cette année, avec le rang de vice-champion du monde décroché par Ndongo Samba Sylla à la 44e édition du Mondial de scrabble francophone tenue à Louvain La-Neuve (Belgique). Le Sénégal avait aussi remporté le titre de champion du monde en 2016 en duo. Une performance réalisée à l’époque, grâce au concours de Ndongo Samba et de son frère Matar Sylla. Depuis toujours, les acteurs du football et ceux de la balle orange captent toute la lumière et également l’attention des autorités qui n’ont d’yeux que pour eux et surtout les foules qu’ils drainent sur leur sillage. D’ailleurs, les handballeuses prendront part auMondial-2019 au Japon (30 novembre-15 décembre) grâce à leur statut de vice-championnes d’Afrique. Doungou Camara et compagnie ont perdu la finale des championnats d’Afrique de handball de 2018(14- 19) comme les footballeurs et les basketteuses. Mais jamais elles n’ont vu la couleur de l’argent.
Priorité aux sports populaires
Ainsi, les autorités ont décidé de prioriser les disciplines sportives les plus populaires : le football et le basket-ball. L’octroi de la prime spéciale de 20 millions de FCfa à chaque Lion du football est intervenu le jour de l’audience improvisée que le chef de l’Etat leur a accordée, au lendemain de leur défaite (0-1) contre l’Algérie en finale de Can (Egypte-2019). Sadio Mané et ses coéquipiers avaient été reçus, après l’accueil triomphal que les milliers de supporters leur avaient réservé à leur descente d’avion à l’aéroport international de Yoff. Les autorités étatiques, surprises par l’immense foule courant derrière les Lions, ont demandé aux fédéraux de conduire la caravane au palais de la République. La promesse d’offrir une indemnité de 10millionsde francs Cfa et un appartement à Diamniadio aux Lionnes du basket procède du même opportunisme. L’annonce a été faite devant plus de 15 000 spectateurs présents au complexe sportif Dakar Arena de Diamniadio. Pendant ce temps, le Beach soccer coure derrière une audience avec les autorités étatiques.
“C’est une erreur monumentale de faire preuve de partialité’’
Cette situation ne plait pas à l’entraîneur adjoint de l’équipe nationale de foot de plage. Mamadou Diallo y voit une injustice de la part des autorités étatiques dans leur façon de traiter les athlètes sénégalais, même s’il reconnait les résultats satisfaisants des sports populaires. “Le basket et le football sont dignes des récompenses qu’ils reçoivent, cela ne fait aucun doute. Mais je dis que c’est une erreur monumentale, de la part de nos dirigeants, de faire preuve de partialité, en laissant presque en rade les autres sportifs, d’autant plus que ceux-ci représentent toujours dignement notre pays, avec à la clé plusieurs trophées. En sus, c’est un manque de considération qui, à la longue, pourrait peut-être décourager tous ces jeunes qui aspirent à évoluer dans des disciplines autres que le football et le basket’’, regrette le technicien. A ses yeux, la reconnaissance de l’Etat à l’égard des disciplines sportives ne doit pas être forcément financière, mais symbolique, car tous les athlètes font figure d’ambassadeurs du Sénégal. “Le karaté, le handball, le roller méritent une attention particulière. Les jeunes sportifs sénégalais ont réalisé beaucoup de performances et le plus important, pour eux, c’est ce symbole que constituerait le fait d’être reçu par le président de la République’’, souligne le technicien. Le football de plage, quintuple champion d’Afrique, tout comme le handball, le karaté, du roller, le scrabble, l’athlétisme… sont les parents pauvres du sport sénégalais. Une injustice que les autorités devraient s’empresser de réparer dans un futur proche.
Matar Ba : « On ne peut pas mettre toutes les disciplines sur la même table »
“Les récompenses pécuniaires relèvent de la volonté du président de la République. Les athlètes essaient de faire le meilleur d’eux-mêmes, mais il revient au chef de l’Etat d’apprécier le montant à attribuer aux athlètes, à la fin de chaque compétition. Ce qui est important, c’est que le chef de l’Etat est en train de se battre pour accompagner tous les sports. Chaque discipline sportive a vu ses conditions s’améliorer, même si beaucoup de sportifs ne sont pas encore reçus par le président de la République. La réception, par le chef de l’Etat, ne doit pas être une condition pour qu’un athlète se batte au profit de son pays. Les disciplines qui ne sont pas encore reçues doivent passer par leurs fédérations respectives. Le Beach soccer a fait beaucoup de résultats positifs. C’est pourquoi j’ai instruit le président de la Fédération sénégalaise de football, Augustin Senghor, de demander une audience pour ce sport. Il n’y a pas une discipline sportive qui est discriminée, même si l’Etat ne peut pas les mettre tous sur une même table. Nous avons 55 fédérations et associations sportives à gérer. J’invite tous les acteurs du monde sportif à travailler la main dans la main, afin d’améliorer nos conditions de participation et de préparation. Cela nous permettra d’avoir des résultats meilleurs que ceux que nous avons enregistrés, ces dernières années.
L’ACCUSE NIE ET EXIGE UN TEST ADN
Samba Aly Séne risque gros. Accusé d’avoir violé à plusieurs reprises puis engrossé sa fille adoptive, il a catégoriquement nié les faits qui lui sont reprochés
Samba Aly Séne risque gros. Accusé d’avoir violé à plusieurs reprises puis engrossé sa fille adoptive, il a catégoriquement nié les faits qui lui sont reprochés. Mieux, il a même exigé un test ADN pour se tirer d’affaires. Il a ainsi bénéficié d’une liberté provisoire et son dossier est renvoyé au 15 novembre prochain.
C’est en l’absence de la mère de la victime que le prévenu aurait violé sa fille adoptive. Durant les grandes vacances, D.D s’était rendue à Touba, chez sa grande sœur, Kadidiatou Kandé. Cette dernière a constaté la grossesse de sa petite sœur, avant de chercher à savoir qui en est le pére.
Sans hésiter, DD indexa son père adoptif comme l’auteur de sa grossesse. Acculé par sa femme, Samba Aly Sène réfute les accusations, soutenant qu’il est prêt à faire un test Adn. Face au juge des flagrants délits de Dakar, la victime a comparu avec son fils qui est une copie conforme du prévenu. Devant l’assistance, D.D a expliqué dans les moindres détails sa mésaventure.
Selon elle, les faits se sont produits en avril 2017, lorsque sa mère était partie à Mbirkilane. A l’époque, elle avait 13 ans. « J’étais dans ma chambre lorsque mon père est venu me proposer d’aller me coucher sous la moustiquaire. Sans arrière-pensée, je l’ai suivi. Couchée, il m’a forcé à entretenir des rapports sexuels avec lui, avant de me menacer de mort, au cas où je le dirai à ma mère.
Le lendemain, il m’a réveillé pour que je refasse la chambre. Ensuite, il m’a demandé de ne pas aller à l’école. La nuit quand je me suis préparée à aller me coucher dans ma chambre, il m’a ordonné à le rejoindre encore dans la moustiquaire. Il a abusé de moi une deuxième fois. La troisième fois qu’il a réitéré son acte, j’ai informé ma maman à son retour, mais elle n’a pas réagi», raconte t elle.
Selon toujours la victime, son père l’a traumatisée. « Il me privait de sortir pour jouer avec mes amies. J’ai eu peur de lui », détaille-t-elle.
Le prévenu a fait dans la dénégation. Agé de 63 ans, polygame et père de 4 enfants, Samba Aly Sène soutient qu’à chaque fois que sa femme était absente, c’est lui qui faisait la cuisine pour D. Diop qui ne savait pas le faire. « Je n’ai jamais entretenu de rapports sexuels avec elle. Je suis prêt à faire un test ADN. Ce jour-là, je lui ai dit d’aller se coucher dans la cour, sous la moustiquaire car la chambre était chaude et il y avait des moustiques. Je n’ai pas abusé d’elle. Je l’avais menacée parce qu’elle fréquentait trop les garçons. J’avais même avisé sa mère afin qu’elle veille à ses fréquentations», a-t-il expliqué.
L’avocat de la défense a estimé que seul le test ADN pourrait élucider cette affaire. « Le tribunal va prendre ses responsabilités de le mettre en liberté provisoire pour qu’on puisse faire le test Adn au bébé de la partie civile», souligne-t-il. Estimant que l’enfant a des traits avec le prévenu, la robe noire indique que seul l’ADN pourrait faire jaillir la vérité. Au finish, le Tribunal a accordé une liberté provisoire au prévenu. Ainsi, le dossier est renvoyé au 13 novembre prochain.
LE FESRAIL SUR DES RAILS DE DETTES
Près de dix-huit mois après avoir organisé la 8e édition du festival de théâtre de Thiès plus connu sous l’appellation Fesrail, les responsables régionaux de l’Arcots doivent 2 795 750 F Cfa à des particuliers. Une dette qu’ils peinent à éponger.
Près de dix-huit mois après avoir organisé la 8e édition du festival de théâtre de Thiès plus connu sous l’appellation Fesrail, les responsables régionaux de l’Arcots doivent 2 795 750 F Cfa à des particuliers. Une dette qu’ils peinent à éponger. Avant-hier, ils ont fait face à la presse, pour demander soutien avant qu’ils ne soient traduits en justice par leurs créanciers.
Organiser un festival comme le Fesrail nécessite des moyens financiers conséquents. Pour l’édition de mai 2018, Jules Dramé et son équipe devaient s’occuper de l’hébergement, du transport et de la restauration de plus de 300 personnes venues de huit régions du Sénégal. Pendant quatre jours, toutes ces personnes étaient sous leur tutelle. Il fallait leur assurer une prise en charge totale. C’est ainsi que le président de l’Association des artistes du théâtre sénégalais (Arcots) de Thiès et son groupe décidèrent de contracter une dette de près de 3 millions de francs Cfa auprès des commerçants (deux personnes qui ne sont plus de ce monde) espérant recevoir aussitôt après la subvention de la mairie de ville pour effacer la dette. Cependant, 18 mois après la tenue de cet événement qui promeut l’industrie théâtrale thiessoise en particulier et sénégalaise en général, les organisateurs peinent à honorer leur parole.
Acculés par les créanciers qui menacent de les trainer devant les tribunaux, ces derniers ont fait face à la presse, avant-hier, dans la soirée, pour demander soutien. “Nous avons organisé la 8e édition du Fesrail les 11, 12 et 13 mai 2018. Et cela fait 17 mois que nous courrons derrière une subvention de la ville de Thiès qui s’élève à 2 millions 500 mille francs Cfa. Lors des éditions précédentes, nous avions reçu la subvention de la mairie trois mois après. Mais, pour cette fois, les choses ne bougent pas et la situation est devenue très compliquée. Après l’événement, le maire Talla Sylla m’a appelé pour me dire que leur budget a été voté et qu’on allait recevoir notre subvention. Jusqu’ici, nous n’avons rien reçu. Et pourtant nous avons contracté une dette qui s’élève à 2 millions 795 mille 750 francs Cfa. Une dette que nous peinons à payer’’, regrette Souleymane Dramé, plus connu sous le sobriquet de “Jules’’.
Pour résoudre cette affaire au plus vite, il invite les maires des trois communes qui composent la capitale du Rail, y compris Talla Sylla, à mettre la main à la poche, aux fins de leur épargner toutes tracasseries judiciaires. Son collègue, Niambé Sène, est du même avis. Il soutient qu’il suffit que chaque autorité accepte de donner une somme symbolique, les artistes ne devraient pas avoir de problèmes et la somme attendue pourrait être recouvrée sans difficultés majeures, vu le nombre de cadres, de maires, de directeurs généraux et de ministres dont regorge la région de Thiès.
Poursuivant son propos, il indique que si les autorités de la région soutenaient la politique culturelle, ses camarades et lui ne seraient pas confrontés à cette dette dont ilspeinentàpayerdepuisprèsde18mois. Plus téméraire, Papa Ndiaye de la troupe Soleil levant invite les autorités du département et de la région de Thiès à agir très vite avant que lui et ses camarades ne décident de s’approprier le combat. “Nous sommes très polis. On n’insulte personne. On ne descend jamais sur le terrain pour une quelconque manifestation. Nous avons un bon niveau d’études. Mais le jour où nous allons nous lever pour revendiquer nos droits, ça va faire très mal. Parce que nous serons soutenus par les populations, dans la mesure où nous sommes des porteurs de voix. Alors, nous nous battrons pour conserver et pérenniser notre Fesrail’’, fulmine-t-il. Un festival qui, selon lui, est un héritage à préserver, quelles que soient les difficultés auxquelles ils feront face.
La subvention du ministère jugée «trop petite »
C’est pourquoi le premier vice-président de l’Arcots plaide pour une revalorisation de la subvention du ministère de la Culture et de la Communication qui s’élève à 750 000 F Cfa. Pour un projet comme le Fesrail qui regroupe durant trois jours des centaines d’artistes comédiens, Jules Dramé trouve que la somme qui leur est allouée est “trop petite’’. Devant une telle situation, le principal organisateur affirme n’avoir plus le cœur à travailler pour ce festival. Lui qui, dans un an, termine son mandat de trois ans à la tête de l’Arcots de Thiès et se dit prêt à quitter le navire et laisser la place à d’autres. A côté du Fesrail, Talla Sylla a initié son festival Kaay Thiès. Même si celui-ci ne peut influer négativement sur les activités du Fesrail, Jules Dramé demande au maire de la ville “d’abandonner et d’arrêter ce festival qui est un fourre-tout’’ et de travailler à pérenniser le Fesrail.
LE DIRECTEUR DE LHOPITAL REGIONAL DE ZIGINCHOR SE DISCULPE
«Tout malade qui arrive doit être pris en charge par l’hôpital. Mais dès que l’urgence est levée, le patient doit se prendre en charge»
Lors de l’évacuation des 49 blessés de l’accident survenu le 17 aout dernier à Badiouré, les parents de ces derniers ont élevé la voix pour dénoncer le traitement et la prise en charge des victimes. Cependant, le directeur de l’hôpital régional de Ziguinchor, Dr Martial Coly Bop, n’a pas tardé à balayer d’un revers de la main ces accusations. Pour lui, le personnel s’est beaucoup donné pour sauver des vies.
Le 17 aout dernier à 8 heures, s’est produit un terrible accident à hauteur de Badiouré, village situé dans le département de Bignona. La gravité du choc a provoqué la mort de cinq personnes, les trois sur le coup, et les deux autres au centre de santé de Bignona et à l’hôpital régional de Ziguinchor. Au total, 49 blessés ont été admises au service des urgences de l’hôpital de Ziguinchor. Et neuf parmi eux ont été évacués à Dakar vers l’hôpital Principal et l’Hôpital Général de Grand Yoff (Hoggy).
Toutefois, les populations ont fustigé le retard noté dans la prise en charge des malades qui, à les en croire, sont restés pendant des heures sans être internés. Elles accusent l’hôpital d’avoir arrêté de leur fournir gratuitement des médicaments.
Face à ces accusations, Dr Martial Coly Bop s’est empressé d’apporter des éclaircissements. «Tout malade qui arrive doit être pris en charge par l’hôpital. Mais dès que l’urgence est levée, le patient doit se prendre en charge», a indiqué le directeur de l’hôpital hier lors de son face-à-face avec la presse.
«Nous avons commencé des investissements avec la réhabilitation du bâtiment principal. Et, l’exigence était de faire démanger tous les services qui se trouvaient dans ce bâtiment, vers un autre qui vient d’être construit. Dès lors, tous les services ont y été déménagés. A un moment donné, le bâtiment suinte. Une situation qui ne cadre pas du tout avec les interventions chirurgicales, car des infections pourraient toucher les malades», a affirmé Dr Martial Coly Bop qui explique, par là, le non fonctionnement du bloc opératoire qui devait recevoir les blessés pour des opérations chirurgicales. Ce contexte, indique le directeur de l’hôpital régional, ne permettait pas d’utiliser les salles du bloc opératoire.
Pour M. Bop, tous les cas d’urgence ont été gérés dans le strict respect des normes exigées en la matière. «Après évaluation de l’état de santé des patients accidentés, etla gestion de l’urgence, les chirurgiens ont jugé nécessaire d’opérer vingt deux d’entre eux», précise Dr Martial Coly Bop avant d’ajouter : «huit accidentés nécessitant une intervention chirurgicale immédiate, ont pu être opérés à l’hôpital de la Paix par les chirurgiens de l’hôpital régional dont le bloc opératoire était hors service». Dans la même veine, Dr Bop estime que les cinq blessés restants seront incessamment opérés.
MBAYE DIAGNE INTÉRESSERAIT LE SPARTAK
Depuis le début du mercato, l'attaquant est incessamment annoncé en partance de Galatasaray. Si plusieurs medias l’envoyaient aux Emirats les jours passés, Top Mercato révèle que le Spartak serait intéressé par le profil du goléador sénégalais
Depuis le début du mercato, Mbaye Diagne est incessamment annoncé en partance de Galatasaray. Si plusieurs medias l’envoyaient aux Emirats les jours passés, Top Mercato révèle que le Spartak serait intéressé par le profil du goléador sénégalais, d’après wiwsport
.En quête d’un attaquant de pointe, le Spartak Moscou aurait fait de Mbaye Diagne sa priorité.Le buteur de Galatasaray a tapé dans l’œil du club russe, lui qui amarqué 30buts la saison dernière avec Kasimpasa (20 buts) et Galatasaray (10 buts).Pourtant, Mbaye Diagne est couramment annoncé en partance vers les Emirats Arabes Unis, et ne manquait pas de recevoir des offres. Mais selon les informations relayées par Top Mercato, le club de Spartak serait prêt à offrir 9 millions d’euros pour s’attacher les services de Mbaye Diagne. Selon la même source, le Sénégalais réclamerait un salaire de 3,5 millions d’euros.
«UN BON TEST POUR L’EQUIPE AVANT LE MONDIAL»
Le manager de l’Equipe nationale de beach soccer, Ibrahima Ndiaye «Chita», estime que les Jeux mondiaux prévus au Qatar, en octobre prochain, seront un bon test pour les Lions avant le Mondial qui aura lieu du 21 novembre au 1er décembre 2019
Le manager de l’Equipe nationale de beach soccer, Ibrahima Ndiaye «Chita», estime que les Jeux mondiaux prévus au Qatar, en octobre prochain, seront un bon test pour les Lions avant le Mondial qui aura lieu du 21 novembre au 1er décembre 2019.
En attendant de disputer la prochaine Coupe du monde, prévue du 21 novembre au 1er décembre prochain, en Uruguay, l’Equipe nationale de beach soccer va prendre part aux premiers Jeux mondiaux qui se tiendront du 11 au 16 octobre prochain au Qatar. Le Sénégal est logé dans la Poule C avec l’Iran, le Paraguay et l’Ukraine, cette compétition sera une belle opportunité, selon le manager des Lions, Ibrahima Ndiaye “Chita”, de préparer le Mondial.«C’est un grand tournoi qui n’a rien à envier à la Coupe du monde. C’est en remportant les Jeux africains en juillet dernier au Cap-Vert, que nous avons décroché l’une des places pour représenter l’Afrique, en compagnie du Maroc», dira «Chita». «Un bon test», selon lui, avant d’aborder le Mondial.
Concernant les adversaires des Lions lors de ces Jeux mondiaux, le manager estime que «l’Iran est une équipe qu’on connait très bien. On a joué contre cette équipe trois fois. Et puis, ce n’est pas une petite équipe. Là présentement, elle est à la troisième place au niveau mondial. C’est une très bonne équipe avec un championnat professionnel». Quant à l’Ukraine, renseigne le manager des Lions, «nous les avons rencontrés et battus en 2013 lors de la Coupe du monde à Tahiti. Nous étions dans le même groupe avec l’Iran et l’Ukraine. Bien que n’étant pas technique, l’Ukraine reste une bonne équipe accrocheuse». Le dernier adversaire, le Paraguay, reste la grande inconnue. «Nous n’avons jamais rencontré cette équipe. Nous avons vu jouer le Paraguay tout récemment. Pour être présent à ces premiers Jeux mondiaux, le Paraguay a joué un match de qualification. Bien que l’ayant perdu, le Paraguay s’est qualifié grâce à sa deuxième place.»
Cependant, averti «Chita», «ce sont des Sud-américains, je les ai vu jouer. Il y a du mérite. Même s’il y a une raison de croire en notre équipe. Nous sommes en mesure de faire un bon résultat là-bas. Les gosses sont aussi déterminés que les années précédentes».
TROIS JEUNES FILLES MEURENT NOYEES A LATMINGUE
Selon Birane Ka, un des parents des victimes, le lieu du drame est en réalité une carrière creusée par une société chargée de l’assainissement.
Trois jeunes filles âgées de 12 ans ont perdu la vie à Keur Aly Codé vers Latmingué (région de Kaolack).
Selon Radio Sénégal qui donne l’information, Awa Ka, Ramata Ba et Fatou Sow étaient allées chercher du bois mort non loin de leur village. Sur le chemin du retour, elles onttrouvé nécessaire de se baigner dans une marre.
Mais les trois filles ne sortiront pas vivantes de cet endroit. Selon Birane Ka, un des parents des victimes, le lieu du drame est en réalité une carrière creusée par une société chargée de l’assainissement.
Selon lui, les habitants ont eu à plusieurs reprises à alerter les riverains. Ils demandent ainsi aux autorités de trouver une solution pour que de pareils drames ne se reproduisent plus. Leurs corps ont été transférés à la morgue de l’hôpital de Kaolack pour une autopsie.
LE CONGAD ARME LES FEMMES
Le Conseil des organisations non gouvernementales d’appui au développement œuvre pour une meilleure implication des femmes dans la mise en œuvre de l’agenda 2030.
Le Conseil des organisations non gouvernementales d’appui au développement œuvre pour une meilleure implication des femmes dans la mise en œuvre de l’agenda 2030. A travers son Réseau genre et développement, le Congad a réuni une cinquantaine de plénipotentiaires d’organisation de promotion féminine du Sénégal, afin de renforcer leurs capacités sur le suivi de l’agenda 2030. Ce consortium d’Ong entend accroitre le niveau d’information et de participation de ces dernières dans le cadre de la mise en œuvre et du suivi des Objectifs de développement durable (Odd).
A ce propos, précise Amacodou Diouf, président du Conseil d’administration du Congad, «il fallait que le Sénégal, à travers sa Société civile et en rapport avec son gouvernement, puisse travailler à renforcer les capacités des femmes à pouvoir développer des engagements dans le cadre du suivi des Odd qui portent le destin du monde. C’est pour cela que nous avons tenu à organiser cet atelier à la suite d’autres ateliers qu’on a tenus dans le processus de suivi des Odd.
Nous voulons faire de telle sorte que nous disposions d’information capitale dans le cadre de la préparation de la revue annuelle que nous faisons sur le suivi des Odd, afin d’avoir au moins un document de contribution par rapport au document national ; mais également disposer partout au Sénégal d’une voix des Odd et qu’il y ait un dispositif décentralisé qui prenne en charge la problématique du suivi des Odd. En effet, il s’agit de lutter contre la pauvreté, de lutter contre les inégalités».
Les Odd ont été adoptés en septembre 2015 par 193 pays membres des Nations unies dont le Sénégal, à la suite des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd). Ils constituent, selon les experts, «un plan d’action pour la paix, l’humanité, la planète et la prospérité, nécessitant la mise en œuvre de partenariats multiacteurs. Ils ambitionnent de transformer nos sociétés en éradiquant la pauvreté et en assurant une transition juste vers un développement durable d’ici 2030. Le principe des Odd est de ne laisser personne en rade dans sa mise en œuvre et son suivi, notamment les populations les plus vulnérables». C’est pourquoi, estime Ciré Lô, «le renforcement de l’engagement des femmes dans ce processus est important».
Car pour le directeur de Cabinet du ministère de la Femme,de la famille,dugenre et de la protection des enfants, «si l’objectif est d’arriver en 2030 à des sociétés ouvertes, pacifiques et inclusives, les femmes ont un rôle importantày jouer à côté des hommes.
Donc, il est important de les outiller dans le portage des objectifs et des enjeux, mais également dans la bonne lecture des indicateurs et de l’ensemble des obstacles qui peuvent gêner cette évolution». Les communications au cours de cet atelier de deux jours, porteront sur, entre autres, la présentation des Odd et du cadre harmonisé de suivi des indicateurs...