Acheté à 35 millions d’euros (24milliards fcfa) ,Ismail Sarr devra répondre sur le terrain et gagner sa place. Juste après sa signature, l’international sénégalais a sa détermination à apporter un plus aux «Hornets».
Il a fallu attendre le dernier jour du mercato en Angleterre pour voir Watford finaliser le dossier Ismaila Sarr. L’international sénégalais qui ne respirait que pour la Premier League s’est déjà ce qui l’attend. «Un nouveau challenge m’attend ailleurs et c’est à Watford. J’arrive avec beaucoup d’envie et de détermination. «C’est un réel plaisir de rejoindre ce club.
C'était mon rêve de jouer en Angleterre et je suis vraiment excité d'être ici et d'avoir signé pour Watford. Cela faisait de nombreuses années que nous rêvions de jouer dans ce pays à cause de l'intensité et de la rapidité du football. C’est ma façon de jouer. Donc, c’est parfait pour moi», a-t-il indiqué sur le site de Watford.
Élément clé de Julien Stéphan lors de la précédente saison à Rennes, l’international sénégalais va découvrir un autre championnat, avec ses réalités. «J'espère que les fans de Watford verront des buts. Je jouerais avec beaucoup de dribbles, de vitesse. Et c'est ce qu'ils verront beaucoup dans l'avenir», a expliqué le joueur de 21 ans.
Réputé pour sa vitesse et ses qualités de dribble, Ismaila Sarr aura un défi de taille à relever. Le natif de Saint-Louis devra muscler son jeu pour s’imposer. Et sur ce point, il reste optimiste. «Je ferai de mon mieux pour les fans et pour le club.
Et ils verront chaque semaine que je me donnerai à 100% pour Watford. On a beaucoup de choses à accomplir et on va travailler dure pour y arriver. Je suis très heureux d’être parmi vous. Ensemble continuons à grandir», a ajouté l’international sénégalais (23 sélections, 4 buts).
BRAQUAGE D'UNE BIJOUTERIE
La célèbre bijouterie Ngalam sise à la Zone B et la boutique de prêt-à-porter de l’épouse de Cheikh Alassane Sène ont reçu, dans la nuit du mercredi, la visite de malfaiteurs qui ont emporté plusieurs millions
Le réveil a été brutal, hier, pour Serigne Dame Guèye, gérant de la célèbre bijouterie Ngalam. Son établissement sis à la Zone B a été cambriolé dans la nuit du mercredi 6 août au jeudi 7 août. La victime confie avoir été informée à l’aube, aux environs de 6 h 30, par le vendeur de café du coin. A son arrivée, il a senti la terre se dérober sous ses pieds. Car le sieur Guèye a constaté que des années de labeur ont été emportées par les malfaiteurs. Ces derniers ont cisaillé les grilles et cassé les vitres pour accéder à l’intérieur de la joaillerie.
Une fois dedans, ils ont subtilisé les coffres ainsi que presque tous les bijoux en or et en diamant, y compris ceux qui étaient commandés en vue de la fête de Tabaski. La valeur de la marchandise volée ? “Elle est inestimable, pour le moment. Je ne pourrais faire l’évaluation qu’à tête reposée. Mais tout ce que je peux dire, ce sont des millions’’, confie le gérant. Visiblement affecté par le cambriolage, il exprime sa surprise. “Je ne peux pas y croire. Je suis surpris, car je n’ai jamais pensé qu’on pouvait cisailler les grilles pour accéder’’, déclare-t-il. Il ajoute que la boutique n’a ni caméra de surveillance ni gardien. Et malgré cette situation, c’est la première fois, depuis son implantation en 1987, qu’elle est la cible de malfaiteurs.
Toutefois, avec les éléments de la police scientifique, M. Guèye espère que les voleurs seront retrouvés, car des empreintes ont été relevées dans le cadre de l’enquête. Sa voisine, gérante d’un atelier de couture, est aussi sonnée que lui. La dame, qui serait l’épouse de Cheikh Alassane Sène, n’a pas été épargnée par les visiteurs nocturnes. Ces derniers sont partis avec plusieurs commandes faites à l’occasion de la Tabaski. Heureusement qu’ils ont laissé sur place le matériel de couture, notamment les machines à coudre et autres. Une situation qui met dans l’embarras la dame qui ne sait comment faire avec ses clients dont certains risquent d’être privés d’habits pour la fête prévue lundi prochain.
LA MAJORITE LÂCHE DU LEST AU DIALOGUE NATIONALE, L’OPPOSITION S'IMPOSE
La Commission politique du dialogue national s’est réunie hier, pour la suite des discussions relatives à l’évaluation des termes de référence. Au sortir de la réunion, un consensus a été trouvé par les différents acteurs
Enfin, le consensus. Les parties prenantes au dialogue politique sont tombées d’accord sur l’évaluation du processus électoral et l’audit du fichier. Il s’agit de lancer un appel d’offres pour le choix des experts chargés d’étudier les termes de référence. Lesdites parties ont décidé de constater ensemble les griefs et le dysfonctionnement notés au niveau du processus électoral et d’en faire un document. “La Commission cellulaire a proposé cette démarche’’, a fait savoir hier Déthié Faye.
Selon le coordonnateur des non-alignés, sur la base de ce document, une correspondance sera adressée au président du Comité de pilotage du dialogue national, Famara Ibrahima Sagna. Avec pour objectif d’informer M. Sagna de cet accord conclu entre les différents acteurs. Si l’on s’en tient aux explications de M. Faye, ce sont des experts indépendants qui seront en charge de ce dossier. La proposition pour un appel d’offres international afin de choisir les experts est donc admise. Ce sont, pour plus de précision, les partenaires techniques du Sénégal, en l’occurrence l’Union africaine, l’Usaid, l’Union européenne et la Coopération allemande, qui pourraient lancer cet appel d’offres. A propos du choix des experts, la commission souhaite que le processus soit lancé.
D’ailleurs, M. Faye le souligne en ces termes : ’’Il s’agit de saisir le président du Comité du pilotage du dialogue national pour qu’il entre en contact avec qui de droit, pour que le travail soit fait.’’ Après l’étape des experts, il y aura des personnes qui vont les rencontrer pour des discussions. C’est ce qu’a laissé entendre M. Faye, selon qui “un comité de pilotage qui sera aussi créé va rencontrer les experts et partager avec eux’’. Il a, de ce fait, rappelé qu’une situation pareille s’est produite en décembre 2017 où un appel d’offres avait été lancé pour le choix des experts qui étaient chargés de l’audit du fichier électoral.
IL TUE D’UNE BRIQUE SON NEVEU ÂGÉ DE 5 MOIS
Le suspect ne supportait pas que sa sœur se trimballe dans la maison avec deux enfants naturels.
Un drame familial s’est produit dans la localité de Wodobéré (région de Matam). Mardi dernier, un jeune homme âgé de 22 ans a fracassé par inadvertance la tête de son neveu âgé de 5 mois, alors que ce dernier était sur le dos de sa mère. Le suspect ne supportait pas que sa sœur se trimballe dans la maison avec deux enfants naturels. Pour la corriger, il l’a copieusement frappée avant de ramasser une brique qu’il lui a lancée. Le projectile a atterri sur la tête du pauvre bébé, qui est son neveu. Au terme de l’enquête, le mis en cause a été déféré devant le Procureur pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner.
SUJETTE A DES TROUBLES PHYCHIQUES A NDIACK RETROUVE PENDUE AVEC UN CABLE DE TELLE
Vendeuse de beignets au marché Ndoumbé Diop de Diourbel, la dame Alarba Ndiack a été retrouvée pendue dans la cour de leur maison familiale, mercredi nuit, vers 3 h au quartier Keur Baye Laye de Diourbel. Selon des sources proches de l’enquête, la victime, mariée et la trentaine sonnante, souffrait depuis quelques temps de troubles psychiques. Ses parents et son époux qui avaient mis son état de santé sous le compte de mauvais esprits, l’avaient conduite, il y a trois mois auprès d’un guérisseur et elle semblait aller mieux à son retour. Ses proches penchaient pour ce diagnostic lié aux réalités culturelles sénégalaises d’autant qu’un membre de la famille d’Alarba Ndiack a aussi perdu la vie dans des conditions dramatiques, qui laissent penser qu’il était possédé par un démon. Elle s’est pendue avec un fil utilisé par les câblodistributeurs. Une enquête a été ouverte.
LA LP REFUSEE A GUY MARIUS SAGNA PAR LE DJI
Le Doyen des juges d’instruction (Dji) du Tribunal de Grande instance de Dakar, qui est en congé pour 45 jours, continue de travailler. Il a rejeté hier, jeudi 8 Août 2019, la demande de mise en liberté provisoire introduite par les conseils de Guy Marius Sagna. Le juge Samba Sall a motivé son refus par le fait que l’activiste n’a pas encore été entendu dans le fond. Par ailleurs, estimant que les faits sont graves, il en conclut que la libération de Guy Marius Sagna pourrait troubler l’ordre public.
Un argumentaire qui est loin de convaincre Me Khoureychi Ba qui déclare : «Nous allons faire appel de cette décision et la chambre d’accusation va statuer. La motivation est tirée par les cheveux. Trouble à l’ordre public ! La gravité ou non des faits n’a rien à voir avec la liberté. Dans un premier temps, quand ils ont arrêté Guy Marius Sagna, ils se sont rendus compte que l’article 429 du Code pénal n’était pas solide pour ce qu’ils voulaient et ils ont ajouté 139, qui parle de diffusion de fausses nouvelles».
Pour rappel, Guy Marius Sagna est en prison depuis le 19 juillet 2019 pour «fausse alerte au terrorisme», suite à un de ses posts sur Facebook intitulé : «La France prépare un attentat terroriste contre le Sénégal».
INITIATIVE 2004 FREINE TALLA SYLLA
Le Comité d’initiative 2004 pour la création des communes d’arrondissement à Thiès récuse l’idée de reconstitution de la commune émise par le maire de la ville
Le Comité d’initiative 2004 pour la création des communes d’arrondissement à Thiès récuse l’idée de reconstitution de la commune émise par le maire de la ville, Talla Sylla. Selon ladite entité, un retour à la case de départ éloignerait l’administrateur des administrés et cela peut plomber, en même temps, les actions de développement acquises dans le cadre de l’Acte III de la décentralisation.
Il y a une semaine de cela, le maire de la ville de Thiès, Talla Sylla, a émis l’idée d’une reconstitution de la commune en une seule entité, en vue d’accélérer la politique de développement de la municipalité au profit des populations. Talla Sylla veut qu’il y ait une seule commune dans la ville de Thiès, qui en compte actuellement quatre. Et évidemment un seul maire pour tout Thiès.
Pour le premier magistrat de la cité du Rail, la ville de Thiès a été subdivisée en quatre communes pour des raisons purement politiques. D’ailleurs, relève-t-il, c’est cette division qui a compromis toutes les actions de développement entamées jusqu’ici. Cette idée, loin de faire l’unanimité, provoque des grincements de dents. D’ores et déjà, le maire de la commune de Thiès-Est, Lamine Diallo, invite Talla Sylla à vite enterrer une telle idée. Il est conforté dans sa posture par le vice-président du Conseil départemental de Thiès. Yankhoba Diattara estime ainsi qu’il est impensable de dissoudre toutes les communes d’arrondissement de Thiès et de les regrouper dans une seule entité. S’inscrivant dans la même logique, le Comité d’initiative qui, en 2004, a élaboré le processus de concertation qui a abouti à la création des trois communes d’arrondissement passées entre-temps communes de plein exercice avec la réforme de l’Acte III de la décentralisation, rejette l’idée du maire Talla Sylla.
Face à la presse hier, ledit comité rétorque que la décision de découper Thiès en communes d’arrondissement n’a jamais été une décision politique, bien que ce soit les politiques qui ont réalisé ce découpage. Selon ses dirigeants, ça a été une demande des populations de Thiès. D’ailleurs, rappellent les dirigeants dudit comité, c’est à l’issue d’une concertation ardue et inclusive que les communes ont vu le jour, du temps du régime libéral, afin de mieux prendre en compte les besoins des populations de la cité du Rail. “Nous avons créé ce Comité d’initiative dans les années 2004, suite à un certain nombre de constats que nous avions faits en tant que citoyens actifs de cette commune. Si, dans les années 2004 et 2005, il s’est posé le problème d’extension de la commune, ce problème s’est aggravé aujourd’hui, en 2019. Au plan économique, avec l’arrivée de certains projets de l’État, cela a accéléré aussi l’agrandissement de la commune de Thiès.
Outre cette extension, la commune était confrontée au problème de l’évasion fiscale, les problèmes d’ordre social tels que la collecte et l’évacuation des déchets, l’insécurité, l’éclairage public, le contrôle citoyen, etc. Voilà tout ce qui nous a poussés à enclencher ce processus de concertation qui a abouti à la création des trois communes d’arrondissement’’, déclare Serigne Mbacké Modou Fall, Coordonnateur de l’Initiative 2004. L’idée phare qui est sortie du processus de concertation était de faire en sorte que l’administrateur se rapproche davantage de l’administré, afin qu’il puisse mieux prendre en charge les besoins des populations avec assiduité et efficacité. Aujourd’hui, avec la communalisation intégrale survenue au lendemain de l’élection du président Macky Sall en 2012, les trois communes (Est, Ouest et Nord) sont plus que jamais autonomes.
Quinze ans après la mise en œuvre et l’expérimentation d’une telle mesure, le coordonnateur du Comité d’initiative pour la création des communes d’arrondissement à Thiès affirme qu’il est quasi-impossible de faire marche arrière. Surtout, dit-il, avec l’Acte III de la décentralisation qui est venu renforcer les compétences des collectivités territoriales.
De l’avis de Serigne Modou Mbacké Fall, l’acte III est une solution pour les difficultés susmentionnées et auxquelles les Thiessois sont confrontées. “Nous ne sommes pas pour cette idée de reconstitution de la commune. Je pense qu’il faut aller dans le sens du renforcement des collectivités territoriales déjà existantes, pour mieux asseoir un développement harmonieux et durable avec un contrôle citoyen beaucoup plus accru’’, préconise-t-il.
LA CITOYENNETÉ AU CŒUR DE LA 17E ÉDITION DE LA FIDAK
C’est officiel ! La Foire internationale du livre et du matériel didactique (Fildak) se tiendra du 21 au 26 novembre 2019,au Centre international du commerce extérieur du Sénégal (Cices)
La cérémonie de lancement s’est tenue hier au Musée des Civilisations noires. “Livre et citoyenneté” est le thème retenu par le comité scientifique pour cette 17e édition.
Il sera question d’échanger autour de la citoyenneté, à la Foire internationale du livre et du matériel didactique (Fildak). Le comité scientifique l’a fait savoir hier, au cours de la cérémonie de lancement de la 17e édition de ladite foire prévue cette année du 21 au 26 novembre à Dakar. Les membres de ce comité jugent que la notion de citoyenneté, parfois, “apparaît comme une idée sans véritable contenu’’.
Ainsi, la Fildak sera l’occasion, pour les acteurs du livre, de s’adresser à la société civile, selon la présidente du comité scientifique et auteure Mariama Ndoye. “A défaut d’être des lecteurs, nous sommes tous des citoyens. Le thème est très vaste et, dans ce contexte, c’est la vie civique qui nous intéresse. Comment le citoyen doit se comporter par rapport à l’environnement, à sa famille, à la société de manière générale’’, explique-t-elle.
Le livre étant un outil adéquat pour dénoncer des problèmes de la société, il peut être “un formidable outil de promotion et de valorisation d’une citoyenneté responsable à l’échelle individuelle, nationale et mondiale’’. En plus, ce thème contribuera à l’élargissement du public de la Fildak. Il permettra, selon Mme Ndoye, “d’avoir plus de public pour que les gens se rendent compte que le livre n’est pas seulement l’affaire d’une minorité, une affaire élitiste’’.
Par ailleurs, pour cette 17e édition de la Fildak, le professeur Ramatoulaye Diagne Mbengue en sera la marraine. Philosophe et rectrice de l’université de Thiès, “la personnalité honore la femme’’, selon la présidente du comité scientifique. La “militante du savoir de très haut rang’’ est la première femme occupant ce poste. Donc, “elle mérite largement le choix porté sur elle’’, selon le secrétaire général du ministère de la Culture et de la Communication Birane Niang. Les écrivains Amadou Lamine Sall et Rahmatou Seck Samb seront aussi honorés, à l’occasion de la journée du ministère de la Culture et de la Communication, lors de cette prochaine Fildak. Ils sont “deux personnalités d’envergure ; l’un poète et citoyen vigilant, dont il sera fastidieux de lister les nombreuses distinctions obtenues, l’autre écrivain engagé et dernier Grand Prix du président de la République pour les Arts et les Lettres’’, affirme M. Diagne.
La présidente de l’Association sénégalaise des critiques de cinéma (Ascc) et présidente de la Fédération africaine des critiques de cinéma (Facc), Fatou Kiné Sène, sera également célébrée. Pour l’heure, le comité scientifique n’a pas encore révélé le nom des pays invités d’honneur. ‘‘Des démarches administratives sont en train d’être faites, en ce qui concerne les pays invités d’honneur”, a affirmé l’écrivaine Mariama Ndoye. Par ailleurs, il a été rappelé que la Fildak vise à “favoriser la promotion du livre ainsi que la diversité culturelle dans le domaine de l’écrit’’.
Par Bira SALL
LE RÔLE DE L’ÉCOLE
Il faut regretter que l’incivisme a pris des proportions inquiétantes dans notre pays - Notre école n’est pas épargnée : souvent on a honte en pensant à toutes ces pratiques, à la pagaille dont les seuls responsables restent les acteurs du système
La cérémonie de remise de prix aux meilleurs élèves est devenue une tradition dans les académies. Cette année, celle organisée par l’académie de Thiès avait pour marraine madame Aminata Sall Diallo. Femme d’action et de développement, initiatrice du Programme Sénégalais pour l’Entreprenariat des Jeunes (PSEJ), cette scientifique n’est plus à présenter, surtout qu’elle a joué un rôle important dans la lutte contre l’hépatite au Sénégal. Cette dame de valeur, citée en exemple pour inspirer et encourager les filles dans les filières scientifiques, a rehaussé de son prestige la cérémonie de remise des prix du concours d’excellence les CAYORADES. Lors de cette cérémonie, le discours d’usage a porté sur “civisme et citoyenneté : le rôle de l’école”. Un thème d’une brûlante actualité : il est évident qu’à chaque fois qu’il y a un délitement dans la société, l’école est interpellée. La pertinence du thème choisi : “Civisme et citoyenneté : le rôle de l’école” témoigne de la vision prospective des organisateurs, dont le secrétaire général de l’académie M. Mamadou Diop.
L’attitude prospective, comme le disait Gaston Berger, philosophe franco-sénégalais, exprime le refus de la fatalité et corrélativement l’ouverture au monde et la capacité d’invention pour mieux appréhender l’avenir. Un avenir incertain, seulement l’avenir commence dès aujourd’hui, par la construction citoyenne au sein de la famille d’abord. Il faut constater et regretter que l’incivisme a pris des proportions inquiétantes dans notre pays. Incivique se dit de la conduite d'un citoyen qui n'accomplit pas les actes exigés par le dévouement à la chose publique, par l’amour des lois. L’incivilité, qu’on peut distinguer de l’incivisme, regroupe un spectre très large de conduites : l’indifférence, l’impolitesse, les dégradations, les expressions diverses de l’agressivité verbale et parfois même physique. Autant les manifestations de l’incivisme et de l’incivilité sont très variées ; autant, les espaces dans lesquels se manifestent ces incivilités sont de nature différente. Le plus souvent, il s’agit d’espaces ouverts au public (rue, transports en commun, bureaux de poste, commerce, écoles). L’indiscipline explique toutes ces morts sur nos routes, au moins 550 tués et plus de 1000 blessés recensés en 2018 : la mort sur nos routes s’est «fast-trackée ».
Une école désenchantée dans une société en crise
Notre école n’est pas épargnée : souvent on a honte en pensant à toutes ces pratiques, au laissez- aller, à la pagaille dont les seuls responsables restent les acteurs du système : l’absentéisme du corps enseignant et les cas d’indiscipline sont très fréquents à l’école. On considère comme des actes d’indiscipline les actions, mots, attitudes, gestes et réactions qui contrarient les normes disciplinaires en vigueur dans un centre d’enseignement ou qui représentent une atteinte à la morale, à l’autorité, à l’ordre, à l’esprit et aux traditions de l’institution. D’ailleurs, nous avons encore en mémoire l’exclusion de 690 élèves-maitres des écoles de formation des instituteurs (EFI) pour fraude ; les faux ordres de service délivrés par un ancien ministre de l’éducation nationale ; des cas de viol et pédophilie impliquant des enseignants ; les manquements aux devoirs qui ont émaillé l'examen du Baccalauréat de 2017 marqué par des irrégularités, fuites, fraudes, tricheries, arrestations, poursuites judiciaires qui ont indigné plus d'un. Le président de la république avait raison de dire, à l’époque, que les auteurs de telles forfaitures font honte à l'école, à la nation. Mais, au-delà des indignations, condamnations et poursuites, c’est notre modèle éducatif qui est en question, ou même la société, dont la crise se manifeste à plusieurs niveaux : dans la rue, dans nos rapports, à l’école. On parle beaucoup ces derniers temps d’une école désenchantée dans une société en crise, mais la fracture scolaire est, à la fois, cause et conséquence de la fracture sociale : notre école est à l’image de notre société, elle est plus malade de cette dernière que la société n’est malade de son école pour reprendre, une idée de Samuel Joshua, dans son ouvrage L’école entre crise et Refondation (1999).
Le doyen Mody Niang, inspecteur de l’éducation à la retraite, dans une de ses contributions, avait raison, peut-être, de dire : “La fraude, il convient de le souligner avec force n’entache pas seulement les examens et concours de l’école sénégalaise. Elle est pratiquement devenue une pandémie nationale du fait de l’impunité. Elle n’épargne ni la douane, ni le trésor public, ni même la justice.” Chaque sénégalais peut quotidiennement constater, pour les déplorer et les condamner, les vices exposés ou cachés qui minent notre société, la famille, l’État et finalement la démocratie et les progrès.
Il s’y ajoute, pour si tuer les responsabilités que, la majeure partie des médias sous toutes leurs formes passe leur temps à diffuser des anti- valeurs qui se traduisent par des comportements indécents et extravertis centrés sur la déification de l’argent et des aspects artificiels et matériels de la vie. Toutes ces séries, les télé novas, “maîtresse d’un homme marié”, “Pod et Marichou”, j’en passe, diffusées sans aucun contrôle de la CNRA, exposent nos enfants qui voient des images et entendent des propos qui ne sont pas faits pour des oreilles enfantines. On comprend aisément que le mal est dans la société avec des responsabilités partagées.
Devant les imams et oulémas du Sénégal, le président de la république s’interrogeait, pour interpeller : “les infrastructures c’est bien, mais que vaut un pays où les valeurs sont foulés au pied?”
Récemment, dans son message à la nation à la veille de la célébration de la fête de notre souveraineté nationale, il avait rappelé. Vous me permettez de le citer encore : aujourd’hui, la citoyenneté est mise à mal à bien des égards.
Elle est mise à mal:
• quand l’honneur et la dignité de personnes innocentes sont mis à rude épreuve par la désinformation érigée en instrument de manipulation des consciences et de discorde sociale
• quand l’espace public est occupé sans titre ni droit, au risque de poser de graves problèmes d’encombrement, d’insalubrité et de sécurité publique
• quand, enfin, le bien commun n’est pas respecté et que les symboles de l’Etat, de la Nation et de la République sont ignorés.
Il a terminé en disant: Nous ne pouvons, mes chers compatriotes, nous résigner face à cette situation.
Le président avait raison de dire que “la fatalité, c'est l'excuse des âmes sans volonté” : Il y a toujours quelque chose à faire. Pour un nouveau départ, il faut que la conscience citoyenne s’élève en discipline nationale qui conforte le vivre ensemble et accélère le processus de développement. D’où l’éducation à la citoyenneté à laquelle on invite tous les acteurs de l’école, formelle comme non formelle.
Du rôle des acteurs de l’école dont les enseignants
Les acteurs de l’école que nous sommes ont une grande responsabilité, celle de mettre les valeurs au cœur de la refondation de l’éducation et de l’émergence. C’est ce que le doyen, feu Amadou Wade Diagne, un grand monsieur qui a beaucoup œuvré pour la lutte contre l’analphabétisme, qu’on me permette de lui rendre hommage en le citant, avait rappelé dans l’éditorial de la revue Réussir l’éducation (Septembre 2014, N°1): “La vraie révolution de l’éducation au Sénégal passera parle renforcement de nos identités et valeurs culturelles et par la préservation de nos acquis culturels. Et la voie obligée est sans conteste les langues nationales, les savoirs endogènes…Ainsi, l’éducation contribuera réellement au rétablissement de la dignité des sénégalais et au recouvrement de la fierté dans les valeurs et l’héritage léguée par nos ancêtres”.
L’école de la rupture, dont on a beaucoup parlé lors des Assises de l’Education et de la Formation(AEF) tenues en 2014, est une demande sociale qui, impérativement, passe par une véritable refondation de notre système éducatif. L’école, quels que soient les problèmes et les dysfonctionnements susmentionnés, est le lieu indiqué pour trouver des solutions à tout. Cette institution est la cellule de base du système éducatif. L’école doit donc attirer l’attention de tous : négligée, son image se dégrade et contribue au dérèglement de toute l’institution éducative ; appuyée, elle devient un des supports les plus sûrs du développement d’un pays. C’est pourquoi, l’ensemble de la communauté éducative doit s’attacher à restaurer l’image de marque de son école, pour aller vers la matérialisation d’une école plus adaptée à nos réalités, d’une école intégrée.
Le doyen Djibril Seck, inspecteur à la retraite, ex-directeur des études à L’E.F.I de Louga, rappelait dans une de ses contributions : Face à une société sénégalaise en crise, la seule alternative demeure une étude diagnostique pour une remise en question de notre modèle d’école. Sélective et élitiste, cette école garde encore les stigmates de l’école coloniale malgré les multiples réformes connues et les efforts fournis. Elle devrait être l’expression de la volonté nationale et non le produit de spéculations de quelques spécialistes, même si ces derniers ont amplement contribué à sa conception. Il nous faut, c’est moi qui ajoute, une école nationale avec des savoirs décolonisés et une plus grande implication des parents, de la communauté.
C’est le moment de rappeler que le retour aux valeurs, au civisme et à la citoyenneté doit passer également par la reconnaissance des “daaras”, des écoles coraniques comme étant des structures éducatives aptes à former des citoyens capables de participer au développement du pays. En intégrant surtout, l’alphabétisation et l’enseignement religieux dans le cadre d’une approche intégrée et diversifiée de l’éducation tout le long de la vie. Je pense que les structures d’enseignement religieux, les daaras installés dans nos quartiers, s’ils sont reconnus et appuyés, peuvent hausser le niveau de préscolarisation des enfants de 0 à 5 ans. Et Personne ne doute de l’importance de la prise en charge des enfants durant cet âge.
En effet, si nous devons créer de nouvelles valeurs, des individus intègres, honnêtes, capables de considérer la vie dans son ensemble, de servir et non de se servir, c’est sur les enfants que nous devrons agir et le plus tôt possible; si l’on sait que les apprentissages réalisés durant cette période, surtout de la petite enfance, sont fondamentaux, au sens où, ils établissent les bases sur lesquelles s’installeront les apprentissages ultérieurs.
Qu’on me permette de rendre un hommage mérité à tous les collègues enseignants. Des enseignants scrupuleux, patients, conscients du sens éthique de leur noble mission, qui ont compris, pour citer un grand pédagogue américain James Banner, que “l’acte d’enseigner repose en effet sur un contrat moral au terme duquel les parents, la collectivité, et surtout les élèves eux - mêmes, confient aux enseignants le soin de gérer et de faire fructifier leurs talents, de développer leurs ressources intellectuelles et leurs connaissances pour le plus grand bien de chacun d’entre eux”.
Aujourd’hui, compte tenu des défis majeurs ou des ambitions qui nous interpellent, l’école ne peut plus se permettre d’ignorer la formation des citoyens. C’est une exigence même pour elle de former des citoyens, afin de mettre à la disposition de la société des hommes responsables suffisamment éclairés pour assurer le développement du pays.
L’école doit cesser de se considérer comme un lieu de transmission de connaissances générales et techniques pour demeurer un lieu où “Savoirs et pratiques s’entrecroisent pour former des citoyens informés et actifs, conscients et responsables, critiques et mesurés, tolérants et ouverts”. Toutes ces mesures passent, certes, par une politique volontariste des autorités étatiques et éducatives. Mais, les réformes ne pourraient jamais aboutir sans les acteurs, dont les enseignants qui doivent endosser plus de responsabilités, s’investir dans les projets et réformes.
John Dewey, philosophe et pédagogue américain, un des penseurs de l’école nouvelle, rappelait que de telles responsabilités ne laissent pas de place aux tâtonnements ou à des errements. On ne doit jamais agir par hasard : Enseigner est un art, ce n’est donc pas faire n’importe quoi, n’importe comment, à n’importe quel moment, sur n’importe qui ; c’est agir avec conscience et connaissance. Je pense à notre éthique professionnelle qui doit être la priorité des priorités : nul enseignant responsable ne peut croire ou se faire croire que son métier s’arrête à préparer ses cours, à les donner, à corriger des copies, à assister aux conseils des classes.
Notre professionnalité suppose un supplément d’âme : le philosophe Jean Svagelski pense que l’enseignant a une professionnalité et devrait se sentir responsable de ses paroles et de ses actes en classe, des documents qu’il utilise ou mentionne. Pourvu surtout que les mots correspondent aux actes : l’enseignant doit être un exemple qui incarne les valeurs, les vertus, les conseils qu’il ne cesse de prodiguer à ses élèves. Il ne peut pas exiger l’assiduité, la ponctualité, si lui il n’est jamais à l’heure ; s’il n’est pas juste avec ses élèves, il n’arrivera jamais à leur inculquer des valeurs de respect, de justice, d’égalité indispensables dans une société démocratique et égalitaire où est censé évoluer le futur citoyen qu’il doit aussi former. L’enseignant, comme le pense toujours le philosophe français, a un code d’honneur et devrait refuser les manipulations idéologiques, médiatiques, commerciales, syndicales de toutes sortes pour exercer son art en toute indépendance.
L’enseignant a de la loyauté et doit a priori de la solidarité à ses collègues ainsi que de la confiance à son chef d’établissement. (J. Svagelski, Déontologie vive et cachée de l’instruction publique, in Ethique et société, 1997). À l’heure de la réédition des comptes, la société, les familles attendent beaucoup de nous. Et ces exigences nous ne devons pas les ignorer. Et certaines sont rappelées, d’ailleurs, par Abraham Lincoln dans la lettre qu’il avait adressée au professeur de son élève, lorsqu’il lui écrit : “Il aura à apprendre, je sais, que les hommes ne sont pas tous justes, ne sont pas tous sincères. Mais enseignez-lui aussi que pour chaque canaille il y a un héros; que pour chaque politicien égoïste, il y a un dirigeant dévoué…
Enseignez-lui que pour chaque ennemi il y a un ami. Cela prendra du temps, je le sais, mais enseignez- lui si vous pouvez, qu’un dollar gagné a bien plus de valeur qu’un 5 dollars trouvés Apprenez-lui à savoir perdre mais également à apprécier une victoire.” Les difficultés sont certes nombreuses et à tous les niveaux de responsabilités, on a des raisons de se plaindre mais, malgré tout, on peut garder espoir en continuant de parier sur l’éducation. Le prédicateur turc, Fethullah Gülen, aujourd’hui en disgrâce dans son pays, rappelait toujours que l’éducation est un puissant moyen pour résorber les problèmes sociaux.
Monsieur Papa Aboubacar Touré, professeur émérite des universités, enseignant chercheur à l’université de Provence, d’ajouter: Le désordre et la malhonnêteté sont des plaies que seule l'éducation peut guérir. Une bonne éducation est le gage de la sécurité de tous. Cette conviction nous la retrouvons déjà chez Pestalozzi. Très inspiré par Rousseau, le pédagogue suisse pensait que la nature humaine développait, même, au beau milieu de la fange (boue épaisse), de la grossièreté, les aptitudes les plus brillantes.
BIRA SALL
Professeur de Philosophie Au Lycée Ababacar Sy de Tivaouane. Chercheur en Education.
Le Sénégal vise la reconquête de l’Afrobasket féminin, a indiqué, jeudi, le président de la Fédération sénégalaise de basket (FSB) Maître Babacar Ndiaye.
« On organise l’Afobasket pour la gagner’’, a-t-il déclaré lors de la conférence de presse du comité local d’organisation de l’Afrobasket (10-18 août). Le Sénégal respecte tous les autres adversaires, mais a pour objectif de ’’remporter le trophée continental’’, selon Me Ndiaye. ’’Le Nigeria une équipe redoutable, le Sénégal l’a aussi. C’est le résultat sur le terrain qui va faire la différence’’, a t-il dit.
Le Sénégal repart à la conquête du titre continental avec une équipe mixte, composée de joueuses expérimentées (Astou Traoré, Bintou Diémé, Coumba Sarr, Mame Diodio Diouf, Mame Marie Sy, Maïmouna Diarra et Ndèye Sène) mais aussi de novices (Yacine Diop, Lena Niang, Fatou Diagne entre autres). Les Lionnes auront toutefois en face des adversaires jugées redoutables comme les championnes d’Afrique en titre, le Nigeria, mais également l’Angola, le Mali et la Mozambique. Le Sénégal est logé dans la poule A en compagnie de l’Egypte et de la Côte d’Ivoire. Le champion d’Afrique en titre, le Nigeria, partage la poule B avec le Cameroun et la Tunisie. La poule C regroupe le Mali, la République démocratique du Congo et l’Angola, la poule D étant constituée du Mozambique, du Cap-Vert et du Kenya. Chaque équipe rencontrera ses adversaires de son groupe en aller simple. Les équipes qui finiront en tête de chaque groupe se qualifieront directement pour les quarts de finale. Les deuxième et troisième joueront le tour de qualification pour les quarts de finale. Le Nigeria est détenteur du trophée, le Sénégal vice-champion.
LA FEDERATION DEBLOQUE PRES D’UN MILLIARDS FCFA
Organisé sur le fil par le Sénégal, le budget de l’Afrobasket Féminin 2019 s’élève à plus d’un milliard FCFA selon le président de la fédération Sénégalaise de Basketball, Me Babacar Ndiaye. Il s’agit d’un financement venant en grande partie de partenaires du secteur privé sénégalais (SAR, Lonase, Port de Dakar, Orange, Senelec…) qui a largement contribué à accompagner la FSBB. Selon Souleymane Boun Daouda Diop, le directeur de la haute compétition, pas moins de 400 millions seront consacrés à la prise en charge de l’équipe nationale féminine. Et, d’après Babacar Ndiaye, une enveloppe de 700 millions FCFA sera nécessaire à la bonne tenue du tournoi.
AMINATA TOURE TIRE UN BILAN SATISFAISANT ET DEVOILE LES CONTOURS DES ECHANGES
Apres 8 jours de travaux ponctués de conférences débats et d’auditions de différents ministres, les rideaux sont tombés sur la première session extraordinaire de l’année 2019 du Conseil économique social et environnemental (Cese).
Apres 8 jours de travaux ponctués de conférences débats et d’auditions de différents ministres, les rideaux sont tombés sur la première session extraordinaire de l’année 2019 du Conseil économique social et environnemental (Cese). Aminata Touré (Mimi), la présidente du Cese a clôturé hier, jeudi 8 août, les travaux, tirant un bilan satisfaisant des 8 jours de réflexions et d’auditions.
Pour sa première expérience à la tête du Conseil économique social et environnemental (Cese), Aminata Touré a clôturé hier, jeudi 8 août, la première session extraordinaire 2019 du Cese sur une note de satisfaction. «En vous félicitant et témoignant du très bon déroulement de la session dont l’agenda a été rythmée par 6 séances longues, du moins 4 heures, y compris celle que nous tenons présentement (hier, ndlr), nous tenons donc vraiment à dire que nous avons apprécié vraiment cette session, la première que j’ai eu l’honneur de présider à la tête du Conseil économique social et environnemental. Et je voulais vous remercier pour vos mots de bienveillance, vos prières et votre soutien constat. C’est avec assiduité et rigueur que nous avons eu à tenir tout au long de cette session», déclare d’emblée Aminata Touré devant un parterre de membres du Cese.
LES RECOMMANDATIONS DU CESE A NDEYE SALY DIOP DIENG, EN PERSPECTIVE DE LA CRIMINALISATION DU VIOL
Et Mimi Touré, faisant le bilan des 8 jours de réflexions, de rappeler le «défilé» des différents ministres devant les membres de son institution. Touré est de rappeler le passage du ministre de la Femme et de la famille du genre et de la protection des enfants, Ndeye Saly Diop Dieng devant le conseil. «Nous avons reçu le ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection de l’enfance (Ndèye Saly Diop Dieng) qui a fait une présentation sur le thème «Quelle stratégie pour la prévention des violences faites aux femmes et aux filles». L’exposé du ministre et des personnalités de la société civile invitées ont permis d’aboutir à des conclusions en terme de stratégie et d’action opératoire pour assurer une meilleur préservation de l’intégrité physique et morale des femmes et des filles du Sénégal, conformément au souhait du président de la République qui a décidé de présenter un projet de loi devant l’Assemblée nationale pour la criminalisation des violences sexuelles et contre la pédophilie», annonce l’ancienne Envoyée spéciale du chef de l’Etat.
CHEIKH KANTE INVITE A AFFINER DAVANTAGE LA STRATEGIE D’INFORMATION DU GOUVERNEMENT SUR LE PAP
En plus, ajoute-t-elle, «nous avons également reçu le ministre en charge du PSE (Cheikh Kanté), nous avons fait avec lui un tour d’horizon sur l’état d’exécution du Programme d’actions prioritaires (Pap) 2019-2023. Et la séance a permis de constater les efforts importants déployés par le gouvernement du Sénégal, sous l’impulsion de monsieur le président de la République, pour assoir notre pays sur les rampe de l’émergence. Ainsi le Plan d’investissement massif de l’Etat en faveur de secteurs fondamentaux de notre économie a été présenté et les membres du Conseil ont eu l’occasion de formuler des recommandations fortes destinées à affiner davantage la stratégie d’information du gouvernement».
AMADOU HOTT BRIEFE SUR L’APPORT DU SECTEUR PRIVE NATIONAL, DANS UN CONTEXTE DE ZLECAF ET PSE…
Saisissant de l’audition du ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, Aminata Touré soulignera que les réflexions ont porté sur le thème: «Quelle politique pour une plus grande compétitivité du secteur privée nationale et une mobilisation des ressources intérieures indispensables à la transformation structurelles de l’économie». Tout cela dans un contexte de libre échange continental (Zlecaf). Les débats ont porté sur des contributions attendues de notre secteur privé dans la mobilisation des ressources indispensables à cette transformation de l’économie. Cette phase des discussions correspond à l’entrée en scène plus soutenue du secteur privé national dans l’exécution du Plan Sénégal émergent (Pse) et cela permettra à notre pays d’être mieux préparé au contexte de la concurrence».
DAME DIOP AUDITIONNE SUR LA RENOVATION DE L’APPRENTISSAGE, PROMOTION DE LA CREATIVITE ET DU TRAVAIL DECENT
Dans le cadre de sa première session extraordinaire, le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle et de l’Artisanat, Dame Diop, a été aussi reçu par le Conseil. A cet effet, Aminata Touré précise que son département a formulé un avis de thème: «Rénovation de l’apprentissage, promotion de la créativité et du travail décent au Sénégal: impact sur le développement de l’autoemploi des jeunes.» Toujours selon Mimi Touré, «la réflexion du Conseil combinée à celle du gouvernement a permis de formuler des recommandations fortes en faveur d’une formation professionnelle rénovée en terme de filières de formation plus adaptées aux besoins de notre économie, d’une meilleur insertion des sortants et des diplômés de notre système éducatif, d’un apprentissage qualifié pour promouvoir l’emploi. Egalement dans le secteur de l’artisanat modernisé et créateur d’emplois en plus grand nombre et une exploitation plus optimale du potentiel d’emplois que peut générer notre agriculture puisque c’est un secteur pourvoyeur d’emplois en masse». Concernant les métiers d’avenir, surtout avec la découverte des gisements du pétrole et du gaz, la présidente du Conseil économique, social et environnemental exhorte le ministre de la Formation professionnelle à outiller les jeunes avant l’exploitation des ressources. Dans la foulée, Aminata Touré rappelle: «nous avons également demandés et recommandés une anticipation en terme de formation sur les métiers du pétrole et du gaz du Sénégal, puisque le président de la République a mis en place un Institut du pétrole et du gaz. Et nous souhaitons qu’il y ait d’autres instituts de formations à tous les niveaux».
AVIS SUR L'EVALUATION DE L'ACTE III DE LA DECENTRALISATION ET MODIFICATION DU REGLEMENT INTERIEUR DU CESE
Par ailleurs, selon Aminata Touré, il faut également souligner que le Cese a aminé, avec l’Association des Brevètes des écoles nationales d’administration et de magistrature, une séance plénière d’information sur l’impulsion à donner à notre administration publique. Mieux, la présidente du Cese conforte l’idée du président de la République de rationaliser l’administration. Elle affirme être en phase avec son mentor et les échanges ont porté sur des mesures à entreprendre pour que notre administration devienne un véritable outil de développement, avec des procédures simplifiées. Tout cela pour répondre à l’entente des usages du service public. Pour rappel, le Conseil a clôture cette session par quelques actes de procédures notamment l’adoption d'un Projet d'Avis portant contribution du Cese à l'évaluation de l'Acte III de la Décentralisation et l'examen d'un Projet de modification de son règlement. «La modification du Règlement intérieur qui est notre outil de travail de tout les jours vise un certain nombre d’objectifs ayant trait à des nécessités d’adaptation et d’amélioration du corpus des règles allant dans le sens l’optimisation…», a expliqué Mimi Touré.
VERS LA CREATION D’UN PORTAIL PUBLIC D’INFORMATION SUR LES DONNEES DU SECTEUR
Le Comité national de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (Cn-Itie/Sénégal) veut mettre en place un portail public d’informations centralisant les données des services en charge du secteur extractif.
Le Comité national de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (Cn-Itie/Sénégal) veut mettre en place un portail public d’informations centralisant les données des services en charge du secteur extractif. Pour y arriver, une étude de faisabilité a été commanditée. Un atelier de restitution de cette étude a été organisé hier, jeudi 8 août, par l’Itie.
L e Comité national Itie (CnItie) du Sénégal compte mettre en place un portail public d’informations intégré permettant de centraliser et de partager les données du secteur extractif. Ce portail collectant les informations des différents services de l’Administration en charge du secteur extractif ainsi que des entreprises extractives, permettra de renforcer la transparence et la traçabilité dans la collecte des revenus générés par le secteur des mines, du pétrole et du gaz au Sénégal, mais aussi de délivrer des statistiques sectorielles actualisées sur ledit secteur.
«L’idéal serait aujourd’hui qu’on passe à un système intégré qui nous permettra, d’une manière électronique et rapide, de pouvoir avoir accès aux données et de faire des analyses au cours de l’année, au lieu d’attendre le rapport annuel de l’Itie. C’est une étape importante parce que quand on parle de transparence et de traçabilité, il est important que cela puisse se faire au quotidien et non pas au bout d’un an», a fait savoir le Pr Awa Marie Coll Seck, présidente du Comité national Itie. Elle informe que cette réforme sera mise en œuvre d’ici la fin de l’année et l’organe qui prend en charge cette plateforme pourrait être le ministère des Finances et du Budget.
Présidant la cérémonie d’ouverture de cette rencontre, Abdoulaye Samb, directeur de cabinet du ministère des Finances et du Budget a souligné que ce portail permettra, en outre, de favoriser une forte appropriation des informations sur la gouvernance du secteur extractif par toutes les parties prenantes ainsi que de promouvoir un débat sain sur les ressources naturelles.
De même, poursuit-il, la publication systématique des données Itie permet en même temps de faire le point en temps réel sur l’état de la gouvernance des ressources pétrolières, gazières et minières. Selon lui, la mise en place d’une plateforme de partage des données modernes, compatibles avec tous systèmes permettra de centraliser des informations du secteur extractif et de répondre aux attentes de l’Itie.