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20 juillet 2025
BAMBOULA AUTOUR DES SALAIRES, DU TELEPHONE, DES VÉHICULES ET DU CARBURANT
Pour mesurer l’ampleur du coût dispendieux de l'État, «L’As» a revisité les dépenses de fonctionnement et autres avantages de certaines structures administratives et institutionnelles
Le chef de l’Etat a remis au goût du jour, lundi dernier, lors du lancement du Programme d’Appui à la Modernisation de l’Administration (PAMA), le débat sur les couts exorbitants du téléphone et des véhicules dans l’administration sénégalaise. Pour mesurer l’ampleur de la situation, «L’As» a revisité les dépenses de fonctionnement et autres avantages de certaines structures administratives et institutionnelles.
Le débat sur la rationalisation des dépenses de l’Etat refait surface. Le chef de l’Etat l’a soulevé dernièrement en laissant entrevoir pour dire, rien que l’achat des véhicules depuis 2012 a couté 307 milliards Fcfa. Compte non tenu des charges liées à l’entretien et à l’achat de carburant. Pour ce qui est des factures de communication, elles sont comprises entre 16 et 17 milliards Fcfa par an pour les agents. Un train de vie qui n’est pas du tout proportionnel à celui de la majorité de la population sénégalaise dont presque la moitié vit en dessous du seuil de pauvreté. Le Sénégal fait partie des pays à revenu intermédiaire ayant le plus faible PIB par habitant, à peine 400.000 Fcfa en termes réels en 2015. Le taux de pauvreté, se situant à 46,7% au niveau national, est marqué par de grandes disparités et une forte concentration dans la zone rurale et dans les régions du sud et de sud-est du pays.
Mais derrière ce constat, «l’élite sénégalaise» logée dans les administrations et autres institutions mène une vie de Pacha. Revenant en détail sur certaines dépenses notamment celles soulevées par le Président Macky Sall comme le carburant, on se rend compte qu’il est alloué aux ministres et Directeurs généraux une somme comprise entre 1.500.000 Fcfa et 2.500.000 Fcfa. A en croire notre source, ces dépenses ont été calquées sur les avantages en la matière des anciens présidents de la République. En plus ce cela, chaque ministre a un véhicule 4×4 de 13 CV et un véhicule de type Berline 9 CV. Contactés par «L’As», certains anciens ministres ont confirmé cette situation non sans pointer du doigt l’utilisation judicieuse qui devrait être faite de ces voitures. «Ce qui est dommageable; c’est le fait de les utiliser par exemple dans un cadre autre que professionnel», a soutenu l’un d’entre eux au bout du fil.
Un autre ancien ministre parlant lui aussi sous l’anonymat indique qu’il y a la possibilité d’avoir un troisième véhicule destiné au chauffeur qui l’utilise après son travail pour rentrer tard dans la nuit chez lui ou pour revenir tôt le matin travailler. Pour ce qui est du téléphone dans l’administration sénégalaise, il est à relever qu’à l’image des Directeurs nationaux de Police ou de Gendarmerie, ou des directeurs généraux de l’Administration, les ministres ont des crédits téléphoniques illimités. Maintenant, selon nos sources, ce qui fait crever le plus le budget téléphonique de l’Etat ; ce sont les fameux chargés de mission et autres conseillers à la Présidence ou dans certaines Institutions. Ces chargés de mission qui disposent le plus souvent de ligne téléphonique bénéficient également de crédits téléphoniques illimités, confie-t-il. Là où, dit-il, des sous-officiers disposent de crédit téléphonique de 24.000 Fcfa, des commissaires de chef d’arrondissement, des chefs de poste et autres commandants de brigade disposent de 75.000 Fcfa de crédit, et enfin des chefs de service de la Police et de la Gendarmerie bénéficient des crédits téléphoniques supérieurs ou égaux à 150.000 Fcfa.
DÉPENSES A L’HEMICYCLE
Mais les dépenses faramineuses, ce n’est pas que l’administration qu’on les notes. A l’Assemblée nationale, c’est un secret de polichinelle que les dépenses de véhicules et de carburant des députés coutent cher à l’Etat. En effet, aujourd’hui un député sénégalais simple coûte en salaire 1,3 million Fcfa par mois sans compter les frais liés à son véhicule de fonction, un 4x4, soit 300 litres d’essence par mois. Le président de l’Assemblée et les membres du bureau, c’est-à dire les huit vice-présidents, les six secrétaires élus, les deux présidents de groupe parlementaires et les deux questeurs touchent un salaire mensuel de 2 millions Fcfa. Ils bénéficient également de deux véhicules de fonction et de 1.000 litres d’essence par mois. Pour les douze présidents de commission et les deux vice-présidents de groupe parlementaire, le salaire s’élève à 1,6 million Fcfa, un 4x4, une seconde voiture de fonction et 1.000 litres d’essence par mois.
DÉPENSES AU HCCT
Au niveau de la dernière Institution née, en l’occurrence le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), un conseiller simple touche, selon nos sources, 1,2 million Fcfa. Les membres du bureau gagnent près de 2 millions. Les hauts conseillers ont également chacun un véhicule Jeep Cherokee. Pour ce qui est du carburant, d’après nos informations, le Président du HCCT bénéficie d’environ 1 million Fcfa là où les autres membres du HCCT ont 300.000 F CFA. Pour ce qui est du téléphone, à en croire notre source, le Président du HCCT bénéficie d’un budget de 1,5 million Fcfa ; le Secrétaire général, le Directeur de cabinet et les Secrétaires élus ont chacun 1 million Fcfa. Pour les autres membres du bureau du HCCT, le téléphone est plafonné à 500.000 Fcfa. Le reste, c’est-à-dire les hauts conseillers simples, n’a pas droit au téléphone, mais bénéficie d’indemnités pour ses déplacements.
KEÏTA BALDE ATTENDU AUJOURD’HUI
L’attaquant sénégalais Diao Keïta Baldé, de retour de prêt à l’Inter Milan
L’attaquant sénégalais Diao Keïta Baldé, de retour de prêt à l’Inter Milan, est attendu ce jeudi à l’As Monaco dans la perspective de la reprise du championnat de la Ligue 1 française ce week-end, a annoncé son entraîneur Léonardo Jardim, dans des propos rapportés par le site du quotidien L’Equipe.
«Il arrive demain (jeudi)», a dit le technicien portugais, parlant de l’attaquant finaliste de la Can 2019 avec le Sénégal. Diao Keïta Baldé avait été prêté par l’As Monaco à l’Inter de Milan la saison dernière mais le club italien n’a pas souhaité lever l’option d’achat du joueur.
S’il est peu bavard sur son attaquant sénégalais, le technicien portugais avoue que son équipe manque de solutions devant. «Aujourd’hui, offensivement, on est en difficulté. On a (Lyle) Foster et (Moussa) Sylla, Rony (Lopes), Gelson (Martins) et Gabriel (Boschilia)», a comptabilisé le technicien.
Monaco a, selon lui, «besoin de plus de joueurs, pour pouvoir faire des changements en cours de match, au moins deux changements concernant des offensifs». Léonardo espère ainsi pouvoir compter sur son attaquant colombien, Radamel Falcao, lequel est annoncé sur le départ.
«Tout le monde sait que j’aime le joueur, c’est un de nos joueurs avec le plus de qualités, un professionnel à 100 pour cent, notre buteur sur les dernières années», a-t-il expliqué. «Moi, bien sûr que je veux qu’il reste. Mais c’est toujours une négociation entre lui et le club. Je laisse ça à mes dirigeants», a-t-il par ailleurs ajouté.
«MACKY A COUPÉ LES PONTS AVEC MOI DEPUIS QU’IL EST DEVENU PRÉSIDENT»
L'artiste-comédien, Kouthia revient sur sa carrière, explique les soubassements de sa candidature avortée à dernière la présidentielle et se confie sur sa nouvelle vie de polygame ainsi que sur ses projets
Artiste-comédien, Kouthia, de son vrai nom Samba Sine, a débuté sa carrière dans les années 90 à la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS). Humoriste hors pair, il a fait les beaux jours de Walf Télé et Walf Fm avant de rejoindre le Groupe Futurs Médias (Gfm) où il parodie les hommes. Ce qui lui a conféré une certaine notoriété. Pour les lecteurs de «L’AS», il revient sur sa carrière, explique les soubassements de sa candidature avortée à dernière la présidentielle et se confie sur sa nouvelle vie de polygame et ses projets.
PARCOURS
Ma carrière a démarré en 1989 lors des évènements sénégalomauritaniens. Je m’apprête à célébrer mes trente ans de carrière au Musée des Civilisations Noires. D’autant que la salle du Grand Théâtre est trop petite pour accueillir cet événement. Je suis le rare comédien qui, depuis trois décennies, est présent sur la scène. Beaucoup de générations m’ont trouvé là. Il est important que tout le monde sache que Kouthia est un patrimoine national. Le Musée des Civilisations Noires est dédié à nos héros que l’on considère comme notre patrimoine.
CHOIX DE LA COMEDIE
A l’époque où je débutais ma carrière, le Sénégal ne comptait qu’un seul comédien connu du nom de Sanokho. Ce dernier faisait, dans les langues nationales (diola, sérère, pulaar et autres), des blagues calquées sur les réalités de la société sénégalaise. Donc pour créer la différence avec lui, j’ai apporté une coloration politique à ma comédie. C’est ainsi que j’ai commencé à imiter Me Abdoulaye Wade, le Président Abdou Diouf, El hadji Mansour Mbaye, feu Me Babacar Niang qui avait une voix comique. A l’image d’un journaliste, j’ai décidé de relater aussi les faits de manière comique.
LONGEVITE ARTISTIQUE
Le seul secret de ma longévité professionnelle, c’est que je suis en permanence les informations et l’actualité. Mon niveau de culture générale m’a beaucoup aidé également. J’ai fréquenté l’école jusqu’en classe de 1èreau lycée Blaise Diagne. Grâce à mon niveau intellectuel, j’essaie toujours de donner toujours aux Sénégalais l’information relayée par la presse mais de façon humoristique. Chaque jour, je présente un journal satirique. Et cela est facilité par l’apparition, au-devant de la scène, de nouvelles célébrités politiques. Cela m’aide à diversifier mon répertoire et à le rendre vivant. Il arrive que la personne que j’interprète dise une chose qui n’est pas marrante, mais à c’est à moi alors que revient la tâche de rendre cela comique. En version humour j’essaie de reconduire les faits et de les coller à l’actualité. C’est cela qui fait que mes émissions résistent toujours au temps. En suivant uniquement mes émissions, on peut savoir, de façon globale, l’actualité du pays, sans écouter la radio ni lire les journaux. Tant que les journaux paraitront, Kouthia Show existera.
KOUTHIA, UN HOMME A PROBLEMES ?
Ce sont les gens qui me taxent d’être un homme à problèmes. Pourtant, durant tout mon passage à la RDV, je n’ai jamais eu de problèmes avec mes supérieurs. Je suis entré à Walfadjri grâce à Boubacar Diallo alias Dj Boubs. A l’époque, il devait aller en congé et il m’avait demandé de le remplacer. Ayant fait mes preuves, j’ai été recruté par Walf où je suis resté jusqu’au jour où j’ai eu des problèmes. Tout le monde se souvient de cette brouille. En tant qu’artiste, je ne tolère pas certaines choses. C’est par la suite que j’ai rejoint la RFM, puis la TFM. Je ne me considère pas comme un employé simple, parce que moi je suis un artiste qui pouvait faire des spectacles privés et gagner le double ou le triple de mon salaire. Youssou Ndour a compris cela. C’est pourquoi, il m’a octroyé un traitement spécial à la Tfm. Il me laisse m’exprimer librement.
J’ai ma liberté d’expression et et je n’accepterai jamais qu’une personne profane à l’art me dicte ce que je dois faire. Souvent, mes problèmes découlent de ces genres d’incident. Je veux toujours que les conditions dans lesquelles se passent mes émissions soient nettes et acceptables. Je veux avoir les mains libres pour exprimer tout mon talent. Mes revendications n’ont jamais été syndicales ou autres. Mon souhait est qu’on respecte toujours les heures de diffusions de mes émissions. Kouthia est devenu une institution et beaucoup de gens l’attendent à 18h.
RELATIONS ONFLICTUELLES AVEC SES ANCIENS PROTEGES
Je prends Dieu à témoin que je ne peux pas jalouser une personne que j’ai sortie de l’anonymat et propulsée au-devant de la scène. Si une personne sollicite mon aide, je le fais de façon naturelle. Mais ce sont les gens qui créent des rumeurs pour alimenter la polémique. Certains te demandent de l’aide et se laissent influencer, plus tard, par des gens de l’extérieur qui cultivent l’idée de concurrence dans leur esprit. Je n’ai jamais forcé qui que ce soit à rester à mes côtés et je ne ferai jamais. Il faut que les gens arrêtent de rivaliser avec ceux qui les ont sortis de l’ombre, et cela même après leur compagnonnage. C’est insensé de dire que je bloque les personnes que j’ai aidé à se faire connaitre. Maintenant, je n’accepte plus de prendre les comédiens hommes qu’on me propose, parce qu’ils sont souvent susceptibles d’être influencés. Je préfère travailler avec les femmes, elles sont plus rigoureuses et plus sincères dans le travail. En plus, elles sont vulnérables. Tant qu’on peut les aider à échapper aux tentations, il faut le faire en leur donnant une occupation. Et c‘est ce que j’essaie de faire.
CONSEILS A LA NOUVELLE GENERATION D‘HUMORISTES
Je conseille aux jeunes d’aller étudier. Les études sont fondamentales, car une bonne comédie doit toujours coller à l’actualité. En fait, c’est vraiment facile de passer son temps à raconter des histoires. Tous les Sénégalais sont des comédiens. La preuve, chaque jour on reçoit beaucoup de messages audios sur WhatsApp sur des histoires les unes aussi marrantes que les autres. Pour être comme Kouthia, il faut aller étudier. A mon avis, je suis le seul comédien en Afrique qui fait encore les guignols de l’info. C’est pourquoi, je conseille aux jeunes d’arrêter de faire des blagues. Ceux qui souhaitent faire une longue carrière dans la comédie doivent inclure l’information dans leur job.
LA COMEDIE, SECTEUR RENTABLE ?
Si nous les pionniers, nous n’avions pas fait un travail sérieux et correct, les jeunes n’auraient pas eu le courage de se lancer dans le milieu et de faire du rire un business. Le théâtre est devenu maintenant un métier, parce que les anciens ont assaini le milieu. Cela dit, il faut reconnaître que les télévisions n’ont pas encore donné aux comédiens tout le respect qu’ils méritent. A la différence des autres comédiens, c’est que je ne vais jamais là où on ne m’a pas invité. Je n’accepte pas qu’on me paye 50.000 Fcfa pour un spectacle de trente minutes, au moment où on paie 500.000 Fcfa à un artiste juste pour un playback. Je dis toujours aux jeunes humoristes de se rapprocher des anciens pour mieux profiter de leur expérience. On peut gagner beaucoup d’argent avec le rire, mais il faut savoir diversifier son répertoire.
RELATIONS AVEC LES CHEFS RELIGIEUX
Les chefs chefs religieux m’aiment beaucoup. Et je leur voue un respect et une considération sans faille. J’essaie de ne jamais les heurter avec des propos vulgaires ou offensants. Dans chacune de mes émissions, je prends une dizaine de minutes pour les saluer tous. C’est pourquoi, même le khalife général des Tidianes Serigne Mbaye Sy Mansour recommande à ses disciples de suivre Kouthia, compte tenu des thèmes qu’il aborde dans ses émissions, j’en suis très fier. Pourtant, tout le monde connaît la rigueur de Serigne Mbaye Sy Mansour. Ses enfants disent qu’ils ne le voient rire que quand Kouthia Show passe à la télé. Ses propos sont similaires à ceux de Thierno Samassa et Thierno Bocar Alpha Ba qui sont de grands érudits et me portent en estime. Thierno Bocar Alpha Ba rit toujours en regardant mes émissions, alors qu’il ne comprend rien de la langue Wolof. Cela a surpris sa famille et ses disciples. Il leur répond toujours que malgré le fait de ne pas comprendre le Wolof, il sait toujours, avec l’aide de Dieu, ce Kouthia dit. C’est un honneur pour moi. J’ai les mêmes rapports avec le cardinal Theodore Adrien Sarr, l’Archevêque Benjamin Ndiaye et tant d’autres prêtres.
“ABDOULAYE WADE ADRESSE DES SIGNAUX FORTS AU RÉGIME”
Selon le Dr Maurice Soudieck Dione, l'ancien président, à travers les audiences qu’il accorde aux leaders de l’opposition dite radicale, envoie des signaux forts au président Macky Sall
Selon l’enseignant-chercheur en science politique à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, le Dr Maurice Soudieck Dione, Abdoulaye Wade, à travers les audiences qu’il accorde aux leaders de l’opposition dite radicale, envoie des signaux forts au président Macky Sall et à son régime.
Après Ousmane Sonko jeudi dernier, il a reçu samedi, en audience, le président de Tekki, Mamadou Lamine Diallo, avec qui il a discuté quasiment des mêmes questions du dialogue national et du scandale à 10 milliards. Quelle appréciation faites-vous de sa posture ?
C’est une posture de Me Wade qui consiste à adresser des signaux forts au régime du président Sall, à travers les leaders avec qui il se rapproche, ceux qui s’inscrivent dans la perspective d’une opposition radicale et en mettant en cause le dialogue national que le régime du président Sall utilise pour redorer son blason. Enfin, à travers l’agitation du scandale présumé de la Bbc concernant l’affaire Petro-Tim.
Est-il en train de reprendre du service, après quelques mois de trêve ?
Naturellement, Me Wade semble reprendre ses activités politiques. Reste à savoir à quelles fins.
Cherche-t-il, selon vous, à regrouper autour de lui l’aile dure de l’opposition sénégalaise ?
En tout cas, les leaders qui sont avec lui s’inscrivent dans cette dynamique d’opposition sans concession au régime du président Sall.
Que peut-il aujourd’hui espérer de ces leaders de l’opposition comme Sonko, Diallo, Thierno Alassane Sall, entre autres ?
Sonko a été candidat à la Présidentielle du 24 février 2019 et s’est classé en 3e position, après les candidats Macky Sall et Idrissa Seck. Il a engrangé un score honorable de 15,67 % des voix, soit 687 523 suffrages exprimés. Les autres leaders rencontrés, à savoir Thierno Alassane Sall et Mamadou Lamine Diallo, étaient membres de la coalition Idy2019, après avoir été recalés à travers le procédé fort controversé du parrainage. Deux lectures s’offrent par rapport à ce rapprochement entre Abdoulaye Wade et ces leaders. Concernant Pastef de Sonko, la manière dont son leader dit vouloir faire de la politique, c’est de s’inscrire dans une dynamique antisystématique, dans la perspective d’un changement radical de paradigmes, d’idées, de projets et de pratiques, pour rompre avec les méthodes de gouvernance qui ont plombé les efforts de développement du pays depuis 1960, précisément la corruption, le népotisme, le clientélisme, la manipulation des institutions et des règles de la compétition électorale. Le régime d’Abdoulaye Wade a incarné ce mode de gestion du pouvoir au plus haut point, dans ce qu’il avait de plus néfaste et de manière manifeste et flagrante.
Dans ces conditions, une alliance Sonko-Wade est-elle crédible ? D’un autre côté, que peuvent apporter à Me Wade les leaders qui furent membres de la coalition Idy2019, comme Mamadou Lamine Diallo et Thierno Alassane Sall ? Même si la coalition Idy2019 était une alliance électorale qui ne lie pas ces leaders au-delà de l’échéance présidentielle du 24 février 2019, il convient de préciser que la posture d’Idrissa Seck par rapport au régime du président Sall n’est pas une posture radicale, car son parti participe au volet politique du dialogue national, pour trouver des solutions concertées afin de sortir de l’impasse dans laquelle le régime du président Sall a mis le processus électoral, à travers des modifications unilatérales des règles du jeu politique, dans un contexte marqué par une rupture de confiance avec l’opposition, après les élections législatives très mal organisées du 30 juillet 2017 et ensuite l’instauration du parrainage sans concertation et la neutralisation judiciaire d’adversaires politiques. Au demeurant, lors de la Présidentielle du 24 février 2019, Me Wade aurait pu choisir un camp dans l’opposition pour affaiblir le régime du président Sall et travailler à ce qu’il y ait un second tour pour mieux négocier le cas Karim Wade, en cas de changement de régime. Il a opté pour une autre stratégie, celle du boycott, qui n’a pas été payante, car il s’est exclu lui-même du jeu et a donc perdu tout moyen de pression politique pour négocier à son avantage. Les manœuvres qu’il déploie ne traduisent pas l’expression d’un rapport de force susceptible de lui être favorable, en raison de la cohérence interne du pôle de l’opposition qu’il structure autour de lui, avec des théoriciens de l’antisystémisme alliés à de purs produits du système et surtout en raison de la représentativité politique de ce pôle se voulant radical ou radicalisé.
Le silence d’Abdoulaye Wade, depuis son voyage de Guinée, avait poussé certains à soupçonner un parfum de deal passé sur le dos de l’opposition avec Macky Sall. Pensez-vous qu’à travers ses actions, Wade veuille mettre la pression sur le régime ?
Me Wade est certes un stratège politique redoutable, mais il me semble qu’il y a eu des erreurs stratégiques qui ont été commises par le Pds et que le parti est en train de payer. D’abord, par rapport à la libération de Karim Wade. En effet, le régime était dans de sérieuses difficultés, car l’incarcération de Karim était considérée comme arbitraire par le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire ; ses droits avaient été violés lors de la traque détraquée des biens mal acquis, sélective, manifestement et caricaturalement politisée, et organisée à travers une juridiction d’exception ; la Cour de justice de la Cedeao avait estimé que ses droits avaient été violés, notamment le privilège de juridiction. Toutes ces péripéties, non exhaustives du reste, inacceptables dans un État de droit digne de ce nom, faisaient que l’affaire Karim Wade était une patate chaude bien embarrassante pour le régime en place. C’est ensuite qu’il fut gracié, exfiltré de la prison de Rebeuss et exilé au Qatar dans des circonstances non encore éclaircies. Il semble que le régime du président Sall a finalement su tirer son épingle du jeu, dans cette affaire. Par ailleurs, en s’obstinant à maintenir Karim Wade pour porter les couleurs du Pds pour la Présidentielle de 2019, sans penser à une solution de rechange, malgré la grosse hypothèque qui pesait sur la candidature de Karim, il me semble également qu’il y a eu là une erreur stratégique. Dans la foulée, après l’invalidation de la candidature de Karim Wade, Me Abdoulaye Wade a choisi de ne soutenir personne, alors que s’il s’était pleinement impliqué dans la campagne à côté d’un candidat de l’opposition, cela aurait pu changer la donne. À part les élections locales qui en principe ont été renvoyées à juin 2020, les prochaines échéances électorales sont prévues pour 2022 (Législatives) et 2024 (Présidentielle) ! Donc, aujourd’hui, le Pds ne semble pas avoir de moyens de pression sur le régime du président Sall. Il convient de préciser que les mobilisations pour exiger la transparence dans la gestion des ressources naturelles du pays dépassent le cadre des partis politiques, qui peuvent naturellement se joindre à cette dynamique populaire et citoyenne, qu’ils auront cependant du mal à manipuler pour leurs intérêts strictement partisans.
Est-il en train de s’impatienter ?
Certainement qu’il s’impatiente, mais le résultat d’une négociation politique, c’est l’aboutissement, la traduction et l’expression d’un rapport de force. Or, de ce point de vue, Me Wade n’est pas avantageusement positionné par rapport au régime du président Sall. Il n’a pas les moyens politiques de s’imposer ou d’imposer.
Que peut-il aujourd’hui apporter à Sonko, Diallo et autres leaders de l’opposition dite radicale ?
Il peut certes leur être bénéfique à travers sa grande expérience politique. Me Wade a prouvé, de manière éloquente et pertinente, ses talents d’opposant pendant plusieurs décennies. Mais son âge avancé ne semble pas lui permettre de mener encore une opposition radicale
Est-ce que le contexte politique national lui est aujourd’hui favorable pour reprendre la main, après s’être isolé du jeu politique depuis la Présidentielle de février 2019 ?
Je ne le pense pas, car Me Wade s’est retiré du jeu. D’abord, en n’ayant pas prévu pour le Pds dont il est le secrétaire général national une candidature de substitution à celle invalidée de Karim Wade pour la Présidentielle du 24 février 2019. Ensuite, en appelant au boycott, de telle sorte que Me Wade n’a soutenu clairement et activement aucun candidat de l’opposition, lors de la dernière présidentielle.
ABDOULAYE WILLANE CANDIDAT À LA SUCCESSION DE TANOR DIENG
Il y a 48 heures, le député maire, cadre du Parti socialiste a, depuis La Mecque, émis le vœu de diriger un jour le PS et le Sénégal
Il y a 48 heures, le député maire Abdoulaye Willane, cadre du Parti socialiste a, depuis La Mecque, émis le vœu de diriger un jour le Ps et le Sénégal. Et ce, dans une vidéo qu’il a postée sur les réseaux sociaux, sans visiblement prévoir ce flot d’insultes et de reproches qu’il en a récolté. Les internautes ne se sont pas fait prier pour lui jeter à la figure des commentaires assez salés. Ce qui fait dire à Abdoulaye Gallo Diao, Secrétaire exécutif national du Ps : “Les Sénégalais sont méchants. Le post de Willane ne mérite pas tant d’animosité. Aller jusqu’à évoquer son aspect physique, ce n’est pas bien vraiment. Nous sommes tous des Sénégalais et au lieu de se détester, nous devons plutôt être unis.’’ Selon lui, c’est le diktat, voire l’emprise des réseaux sociaux qui font leur effet au sein d’une bonne partie de la population sénégalaise.
Toutefois, il reconnait qu’Abdoulaye Willane a commis “une erreur de communication’’ dont il pouvait se passer. “La Kaaba est un lieu de relation intime avec le Créateur ; on y va pour prier de manière intime. Je pense que c’est ce qui a choqué les gens. Et là il s’est exposé de manière maladroite et se met en danger’’, explique le bras droit de feu Ousmane Tanor Dieng. Il semble que, dans le fond, le désir de Willane d’être à la tête du Parti socialiste n’inquiète pas ses membres. Abdoulaye Willane est membre du Bureau politique, porte-parole national adjoint, maire et président de l’union régionale de Kaffrine. Au nom de toutes ces fonctions, le secrétaire exécutif du Parti socialiste estime que son ambition est légitime. “Il en a le droit. Willane a grandi dans le Ps, c’est un cadre politique, un haut responsable du parti. C’est très rare de voir ce cumul de fonctions (maire et président d’union régionale) et il est à son deuxième mandat à Kaffrine.
Donc, à mon avis, il a une double légitimité, populaire et politique’’, ajoute-t-il. Dans la même veine, le socialiste Mamadou Mbodj Diouf, lui aussi joint par “EnQuête’’, pense que tout militant détenteur de la carte et conforme aux directives et orientations du parti, a le droit de prétendre à ce poste. “Willane est libre de ses opinions et de ses ambitions. On ne peut pas reprocher à quelqu’un de nourrir des ambitions. C’est un responsable du parti, c’est notre porte-parole national et jusque-là, il assure bien toutes les tâches qui lui sont confiées’’, déclare-t-il. Depuis le décès de son secrétaire général, le Parti socialiste peine à s’accorder sur le choix d’un successeur. Les socialistes sont partagés entre ce que disent les textes qui régissent le parti et la légitimité du nouveau chef.
CHEIKH ABDOU KHADRE CISSOKHO CLÔT LE DEBAT SUR LA SUCCESSION DE TANOR
L’ancien président du conseil régional de Tamba a indiqué que la ministre de la Pêche a la légitimité et la légalité pour siéger au HCCT
Un médecin refuse de prendre en charge un accidenté
L’homme politique Abdoulaye Guissé est au bord d’une irritation véhémente. Il est amer au point qu’une plainte lui semble insuffisante pour réparer l’injustice dont il a fait l’objet. Hier, tard dans la soirée, lorsqu’il a câblé «L’As», sa colère se faisait sentir à travers le trémolo de sa voix. Non seulement son fils de 17 ans, qui vient de réussir un test pour aller jouer au football en Angleterre, vient de subir un accident grave qui risque de saborder son avenir prometteur, mais il a assisté, impuissant à la souffrance atroce de son rejeton que le médecin de garde un certain Pape Matar Fall refusait de consulter. « Il a fait un accident avant-hier vers 22heures sur la route de Mbour alors qu’il venait de réussir un test pour aller jouer en Angleterre. Il était allé faire ses adieux à deux de ces amis qui n’ont pas malheureusement pas survécu à l’accident. Il s’en est tiré avec plusieurs fractures», explique-t-il. Evacué à l’hôpital de Mbour, le toubib a ordonné son transfert immédiat au Cto. En route, l’ambulance est tombée en panne à hauteur de l’Arena.
Il a fallu qu’une autre ambulance soit affrétée de Mbour pour que le garçon puisse accéder, quatre heures plus tard aux urgences du Cto. Sur place, d’après son père, le médecin de garde n’a même pas daigné le regarder sous prétexte qu’il a accusé du retard. Malgré l’intervention du directeur de cabinet du ministre de la Santé, Aloyse Mbengue, le médecin s’est montré intransigeant. Jusqu’ à minuit, le jeune homme était encore cloitré dans l’ambulance attendant que son père trouve une issue heureuse. « Je vais porter plainte contre Pape Matar Fall, le médecin de garde. Il ignore que la santé est un droit», a martelé Abdoulaye Guissé qui était en train de remuer ciel et terre pour sauver son fils. Gageons qu’une enquête sera menée pour situer les responsabilités et sanctionner sévèrement le cas échéant le fautif. On ne le dira jamais assez, le service dans nos hôpitaux est exécrable.
Cheikh Cissokho clôt le débat
Alors que le débat autour de la succession d’ Ousmane Tanor Dieng faisait rage dans les chaumière socialistes, hier l’ancien président de l’Assemblée et deuxième secrétaire général adjoint du Ps a tranché le débat au domicile du défunt président du Haut Conseil des collectivités territoriales. Invité à prendre la parole par Aminata Mbengue Ndiaye pour rendre le salut à l’équipe de la section Afrique de l’International socialiste composé de son président et de l’ivoirien Pascal Affi Nguessan, venue présenter ses condoléances à l’occasion du décès de Ousmane Tanor Dieng, Cheikh Abdoul Khadre Cissokho en a profité pour clarifier le débat en déclarant que c’est Aminata Mbengue qui doit assurer l’intérim du secrétaire général.
Invoquant des textes, l’ancien président du conseil régional de Tamba a indiqué que la ministre de la Pêche en a la légitimité et la légalité. Il l’a dit devant de hauts responsables socialistes notamment Mamadou Faye, Gorgui Ciss, Serigne Mbaye Thiam, Pape Massar Ndoye etc. Une manière de répondre à d’autres socialistes comme Me Moustapha Mbaye qui parlent de vide juridique surtout dans un contexte où l’idée d’une libération et d’un retour de Khalifa Sall sont annoncés avec persistance.
Wilane fait le buzz à La Mecque
A la Mecque pour accomplir le cinquième pilier de l’Islam, le porte-parole du Parti Socialiste, Abdoulaye Wilane, dans une vidéo virale sur le net, prie pour devenir le prochain président de la République du Sénégal. Devant la Kaaba, le maire de Kaffrine a prié pour que Dieu lui donne la force de réaliser ce que personne n’a encore réalisé au Sénégal. Il a également formulé des prières pour succéder à son défunt patron, Ousmane Tanor Dieng. Les internautes le tournent en bourrique parce qu’ils considèrent ce vœu de Wilane comme une utopie.
Me Wade reçoit Awa Guèye Kébé
Coucou revoilà l’ancienne ministre Awa Guèye Kébé qui avait disparu de nos radars depuis belle lurette. L’ancien ministre de la Femme sous M Wade et proche de Idrissa Seck à l’époque, a été reçue hier par l’ancien président Abdoulaye Wade. D’après des informations de «L’As», c’est elle qui a sollicité l’audience pour remercier Gorgui de tout ce qu’il a fait pour elle. A l’en croire, il était important pour elle de rendre hommage appuyé au président Abdoulaye Wade en ce moment où il n’est plus au pouvoir en lui exprimant toute sa reconnaissance et sa gratitude. Elle en a profité pour échanger avec ce dernier sur les projets qu’elle a eu à gérer sous son magistère, notamment la Case des Tout Petits ainsi que plusieurs autres liés à l’éducation, à la promotion de la femme et à la prise en charge des personnes âgées. L’audience a été un grand bonheur pour Mme Kébé suite aux échanges empreints de cordialité avec le président Wade.
L’année académique 2019/2020 est partie pour connaitre des perturbations à l’université Gaston Berger de Saint-Louis. Quatre délégués de la Coordination des Etudiants de Saint-Louis (Cesl), incriminés dans l’affaire de vandalisme du rectorat de l’Université Gaston Berger (Ugb) au mois d’Avril dernier, ont été exclus par le conseil de discipline de l’Ugb qui s’est réuni ce mercredi 7 Août 2019. Une décision qui risque de réveiller les vieux démons de la violence qui sommeillaient depuis la mort de Fallou Sène.
L’Ugb sous la menace
Sitôt la nouvelle tombée, les étudiants ont convoqué la presse. La coordination des étudiants promet d’user de tous les moyens légaux s’opposer à la mesure. Aboubacar Sall rassure que leurs camarades seront rétablis dans leurs droits. Il s’agit de deux délégués de l’Ufr Communication, Religion, Art et Culture (Crac), un de l’Ufr S2Ata et un autre de la commission sociale. A l’ en croire, ces événements sont les conséquences directes de la négligence manifeste de l’autorité face à la précarité notoire qui sévissait au sein du campus social à savoir la promiscuité dans les chambres, le non-paiement des bourses à temps, le dossier du martyr Mouhamadou Fallou Sène, l’absence de Wifi pour la recherche au campus pédagogique, les ruptures et mauvaises prestations dans les différents restaurants universitaires, les eaux usées qui se déversaient partout dans nos chambres etc. En revanche, quatorze autres étudiants ont été relaxés au bénéfice du doute.
Abdoul Mbaye attend toujours son arrêt
L’ancien Premier ministre craint d’être forclos dans l’affaire l’opposant à son ex-épouse où il est condamné à payer 100 millions de dommages et intérêts. Contestant le verdict, le président de l’alliance pour la citoyenneté (Act) avait promis de se pourvoir en cassation. Mais sa volonté risque d’être annihilée. Puisqu’il informe que son avocat n’a pas pu encore accéder au dossier de la Cour d’appel pour connaître enfin les motifs qui ont fondé sa condamnation. Selon lui, le président Amady Diouf et le greffier étaient tous deux absents. Abdoul Mbaye redoute qu’on cherche à empêcher son pourvoi en cassation qui doit être déposé dans les six jours suivant l’arrêt rendu.
Bineta Sagna décédé chez elle
La franco-sénégalaise, Bineta Sagna, vivant en Belgique a été retrouvée morte, hier dans sa chambre à Bruxelles. Le Parquet de Bruxelles, dans son enquête a confirmé qu’il s’agit d’un décès naturel. Le Procureur a précisé que le laboratoire de la Police fédérale et un médecin légiste avaient été mis sur l’affaire dès la découverte du corps sans vie du corps de la franco-sénégalaise. Bineta Sagna était la fondatrice et présidente de l’Agence de relations publiques Media et Communication la Sénégauloise. D’origine Sénégalaise, née en France, elle avait été classée, en 2017, parmi les leaders qui faisaient l’Afrique par le Tropics Magazine de Johannesburg.
Sénégal Mauritanie
Installé la semaine dernière à l’occasion d’une cérémonie d’investiture, le président nouvellement élu de la République Islamique de la Mauritanie, Mouhamed Ould Cheikh Ghazouani a eu un entretien téléphonique hier avec son homologue, Macky Sall le président de la République du Sénégal. Un communiqué de la présidence de la République renseigne que les deux présidents ont évoqué, pour s’en réjouir, la qualité exceptionnelle des relations entre leurs deux pays et exprimé leur volonté commune de travailler au renforcement de ces liens privilégiés. Le président Sall a réitéré à son homologue tous ses souhaits de succès dans l’exercice de ses éminentes charges.
Vacances gouvernementales
Contrairement à ce qui a été écrit, le conseil des ministres ne s’est pas tenu hier. D’après des sources de «L’As», le gouvernement est déjà en pause. Le conseil des ministres est suspendu. La reprise est prévue à la première quinzaine du mois de septembre. Mais auparavant, Macky Sall préside ce matin un Conseil présidentiel sur le projet zéro déchet à Diamniadio. D’après nos sources, après la Tabaski, il va prendre quelques jours de repos.
Abdoulaye Diop chez Haj Mansour Mbaye
Pour la première fois de sa vie, le communicateur traditionnel, El Hadji Mansour Mbaye a reçu la visite d’un ministre de la Culture. Le ministre Abdoulaye Diop s’est déplacé chez El hadji Mansour Mbaye qui est du reste une mémoire vivante de la culture sénégalaise. Le ministre justifie sa visite pour son souhait de bénéficier des conseils El Hadji Mansour Mbaye qu’il considère comme un témoin de l’histoire du Sénégal. M. Diop estime qu’il est normal que le ministre de la Culture, qu’il est, se rende auprès du doyen des communicateurs traditionnels pour une visite de courtoisie. Le président des communicateurs traditionnels, El Hadji Mansour Mbaye, quant à lui, a remercié le ministre Abdoulaye Diop. A l’en croire, aucun autre ministre en charge de ce département depuis Alioune Sène qui a été Directeur de Cabinet et ministre sous Léopold Sédar Senghor, n’est venu chez lui. Après Ouagou Niayes, la délégation composée du Directeur des Arts, Abdoulaye Koundoul, du Directeur de Cabinet du ministre, Demba Faye et de son conseiller technique, Abdou Aziz Dieng, s’est rendue aux Hlm chez Samba Diabaré Samb, un virtuose du xalam.
Mankeur Ndiaye au Palais
L’ancien ministre a retrouvé le palais de la République. Le président de la République a reçu le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique, en l’occurrence MankeurNdiaye. L’ancien ministre était accompagné du Général Balla Keita, chef de la Minusca. Ensemble, ils ont présenté au chef de l’Etat l’évolution de la situation et la contribution du Sénégal dans la stabilisation de ce pays. L’ancien ministre Mankeur Ndiaye a rejoint cette structure de l’Organisation des Nations Unies au courant de cette année après avoir occupé pendant près de deux ans le poste de président de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE). Auparavant, M. Ndiaye était ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur.
Simon Kouka sort un single
Lors d’une séance d’écoute organisée hier dans son studio à la Médina, le rappeur Simon Kouka a annoncé qu’il sera moins présent dans le milieu politique, car il sera pour la plupart du temps à l’étranger pour des concerts avec 150 dates déjà calées. Ce membre fondateur du mouvement Y en a marre quitte le Sénégal pour Paris aujourd’hui pour débuter une tournée qui le mènera en Amérique du Nord qui prendra fin au mois de septembre. Le rappeur en a profité pour annoncer la sortie de son single au lendemain de la fête de Tabaski. L’activiste a développé dans cet opus intitulé « Craziest» les comportements de certaines personnes qui ne passent leur temps qu’à calomnier d’autres.
LA COMMISSION CELLULAIRE DU DIALOGUE NATIONAL FACE À UN DILEMME
Les différentes parties prenantes, qui ne parlent pas le même langage sur l’élaboration des termes de référence devant conduire à l’audit du fichier et de l’évaluation du processus électoral, devront reprendre place ce matin
De la proposition de la Commission cellulaire dépendra la poursuite du dialogue politique qui bute, depuis lundi dernier, sur un désaccord des parties prenantes autour de l’élaboration des termes de référence devant conduire à l’audit du fichier et à l’évaluation du processus électoral.
Les concertations sur le processus électoral reprennent aujourd’hui, après un blocage enregistré depuis lundi dernier. Les différentes parties prenantes, qui ne parlent pas le même langage sur l’élaboration des termes de référence devant conduire à l’audit du fichier et de l’évaluation du processus électoral, devront reprendre place, ce matin, à la table des négociations afin de trouver un consensus autour de l’élaboration des termes de référence (Tdr).
En effet, dans le cadre de l’élaboration des termes de référence, en perspective de l’audit du fichier et de l’évaluation du processus électoral, l’opposition préconise que soient saisis les partenaires techniques du Sénégal dont l’Usaid, la Coopération allemande, l’Union européenne et l’Union africaine pour la mise à disposition d’experts indépendants qui pourraient être assistés par des experts sénégalais. “C’est à ce niveau que nous avons des divergences et nous pensons qu’objectivement, la commission politique est suffisamment outillée pour l’élaboration de ces Tdr’’, soutient le coordonnateur du Pôle des non-alignés.
L’opposition, qui réclame des experts indépendants dans l’élaboration des termes de référence, bute, en effet, sur le refus de la majorité, confortée cette fois-ci dans sa position par les non-alignés et la société civile. Selon le chargé des élections de l’Alliance pour la République, Benoit Sambou, il faut apprendre à gérer seul certains aspects de notre processus électoral, loin du regard extérieur. “On doit protéger notre pays. Il y a des moments où il faut éviter de mêler les gens dans nos affaires internes. Ça fait longtemps qu’on fait des évaluations et des audits. Il y a de fortes chances qu’on puisse dépasser cette situation très rapidement’’, déclare le plénipotentiaire de la coalition de la majorité présidentielle Benno Bokk Yaakaar.
D’ores et déjà, les concertations d’aujourd’hui s’annoncent rudes pour les différents camps en litige. Mais, de l’avis du coordonnateur du Pôle des non-alignés, les divergences notées pourraient être surmontées, s’il y a une volonté sincère d’avancer. En décembre 2017, rappelle Déthié Faye, au sein du Cadre de concertation sur le processus électoral, la commission avait élaboré des termes de référence à partir desquels un appel d’offres international avait été lancé pour le choix d’experts chargés d’auditer le fichier électoral. “Nous avons dit au niveau des non-alignés, de la société civile et de la majorité que le même procédé peut être reconduit, parce que c’est nous acteurs politiques, qui vivons les problèmes, qui pouvons faire notre commande. C’est nous, acteurs politiques, qui devons faire la commande. C’est nous qui pouvons dire exactement de quoi nous avons besoin. Une fois qu’on dira qu’on a besoin de tel et de tel, c’est ça qui va constituer les termes de référence et un cabinet pourra être choisi pour faire le travail’’, fulmine-t-il.
Pour sa part, Benoit Sambou souligne que la Commission cellulaire a fait une proposition intermédiaire qui devrait normalement satisfaire toutes les parties et permettre de dépasser le blocage noté juste sur la démarche à entreprendre pour arriver à l’audit du fichier et à l’évaluation du processus électoral. “Nous considérions qu’après avoir fini de faire le recueil des préoccupations des différentes parties prenantes, il s’agissait maintenant de transmettre la requête au gouvernement pour qu’il puisse prendre langue avec les partenaires qui pourraient nous accompagner dans le choix du cabinet qui sera chargé de l’audit du fichier et de l’évaluation du processus électoral. L’opposition veut une phase intermédiaire où on choisit un cabinet ou des étrangers qui viennent nous aider à faire les Tdr. On leur a dit que le Sénégal a dépassé cette époque où il est assisté dans son processus électoral par des étrangers’’, déclare-t-il. Non sans préciser que la Commission cellulaire a quand même essayé de ménager les deux camps en proposant qu’ils prennent d’abord le document de recueil des préoccupations avant d’inviter, avec les autorités compétentes, des cabinets à faire des propositions. “De toute façon, on va dépasser cette question’’, rassure l’ancien ministre de l’Agriculture. D’ailleurs, ajoute Déthié Faye, pour concilier les deux camps en litige, la Commission cellulaire invite à susciter une manifestation d’intérêt pour des cabinets qui pourraient peut-être se prononcer et dire comment ils voient ce que veulent les acteurs politiques et qu’est-ce qu’ils pourraient faire. Reste à savoir si cette proposition parviendra à satisfaire tout le monde.
LE JOUR OÙ WADE M'A COPIEUSEMENT INSULTÉ
Les péripéties qui ont escorté la transaction, les anecdotes succulentes qui ont jalonné sa carrière, ses relations avec Abdoulaye Wade et son nouveau «bébé»; Mamadou Thierno Talla passe le témoin. après 14 ans passés à la tête du quotidien «L’As»,
Après 14 ans passés à la tête du quotidien «L’As», Mamadou Thierno Talla a décidé de passer le témoin. L’homme profondément du matin, reçoit ce jour dans les locaux de son désormais ex-journal, à la cité Keur Gorgui. Mise quelconque sur des sandales en cuir, le sourire rare, Thierno, qui confie avoir cédé son «bébé» pour s’accorder plus de temps de loisir, revient dans cet entretien sur les péripéties qui ont escorté la transaction, les anecdotes succulentes qui ont jalonné sa carrière, ses relations avec Abdoulaye Wade et son nouveau «bébé», le site «toutinfo.net».
Après 14 ans à la tête de «L’As», pourquoi avoir décidé de céder les actions du groupe 3M COMM à votre rédacteur en chef, Amadou Bâ ?
J’ai décidé de lui céder la gérance de L’As et la décision sera effective le 30 août. Après 26 années d’expérience dans la presse écrite, 14 ans à la tête de L’As et compte tenu des mutations majeures dans le monde de la presse, je me suis dit que le temps est venu de passer la main pour procéder à une alternance générationnelle et passer à autre chose.
Je pense qu’en toute modestie, je n’ai plus rien à prouver dans la presse écrite. Une nouvelle vie commence, avec le lancement d’un site Internet, «toutinfo.net», qui existe déjà et en moins de 5 jours, nous avons eu 3 scoops dont celui de l’identité du meurtrier du gendarme Tamsir Sané, la hausse du prix du ciment. Avec mon carnet d’adresses et mes sources, je peux avoir un site du tonnerre.
Pourquoi avoir senti ce besoin de passer la main ?
A 57 ans, je souhaite accorder du temps à ma famille, mais aussi écrire mes mémoires pour partager mon expérience. J’ai décidé de vendre parce que je veux une autre vie. Je veux bien vieillir, mener d’autres activités : dans l’agriculture, l’élevage… Je souhaite avoir une vie plus saine, moins polluée et stressante.
Quand est-ce que vous avez senti le besoin de passer la main ?
Il y a eu une alerte, il y a trois ans. Nous avions perdu 50 millions en contrats de publicité, 30 millions d’Expresso et 20 millions du Port autonome de Dakar. C’était une grosse perte pour nous. La publicité et les ventes baissaient, les charges augmentaient.
Tous les tirages étaient en baisse. Fort de ce constat, j’ai dit qu’il était temps d’arrêter l’hémorragie et de trouver un autre repreneur. J’ai discuté avec plusieurs personnes et c’est avec Amadou Bâ que je me suis accordé. Et c’est tant mieux car il est de la maison.
A combien avez-vous cédé le journal L’As ?
C’est moins une question d’argent que de reconnaissance et de récompense à un homme loyal. Le capital de L’As s’élevait à 1 million. Mais le plus important, c’est d’avoir passé le témoin à quelqu’un que je connais. Il a été loyal, en toute épreuve.
Il a reçu des offres d’emploi à l’extérieur, mais il est resté. Il a été intéressé par l’offre et je le lui ai donné. Le plus important c’est la pérennisation du titre. Et en tant que professionnel, il gardera la ligne éditoriale. Mon souhait est que L’As me survive.
Quelles sont les péripéties qui ont escorté ce passage ?
J’ai eu à discuter avec plusieurs personnes, dont des politiciens. Malheureusement, nous ne nous sommes pas tombés d’accord. Un jour, j’en ai parlé avec Amadou et il m’a dit qu’il était intéressé. Mais ce n’est pas l’argent qui fonde la qualité de nos relations.
En décidant de vous tourner vers le digital, est-ce que Thierno Talla n’anticipe pas sur la mort de la presse écrite ?
Non. Je pense que même si la presse écrite est en dépérissement, elle ne va pas disparaître. L’information devient de plus en plus gratuite et digitale. La presse écrite est en retard par rapport à l’information générale, mais je me suis vraiment épanoui dans la presse et je continue de m’y épanouir, malgré les difficultés. La presse m’a permis de m’enrichir humainement.
Et financièrement ?
Alhamdoulillah ! Je ne me plains pas. Je parviens à vivre et à faire vivre correctement ma famille.
Thierno Talla est-il milliardaire ?
Je ne veux pas être milliardaire, parce que cela va m’empoisonner la vie et m’éloigner de Dieu. Par contre, je suis multimillionnaire parce qu’un million, ce n’est rien. Ce que je souhaite, c’est d’avoir des entreprises stables dont les employés sont bien payés et à temps.
Je compte profiter de cette rupture pour mieux apprendre le Saint Coran, remercier le Seigneur, mieux pratiquer ma religion mais aussi aller plus souvent à la Mecque et dans les compétitions internationales de football, parce que le football, c’est ma passion. En résumé, avec ce départ, je compte prendre du temps pour ma famille et moi, m’accorder beaucoup plus de temps de loisir. Et réaliser mon rêve de faire un 3e cycle pour devenir professeur d’université en Philosophie et en Histoire, car j’aime enseigner.
Le job de Dirpub est-il une tâche aisée ?
Rien n’est facile dans la vie. Un quotidien est comme une œuvre d’art. Elle n’est jamais achevée et cela nous pousse à toujours vouloir nous améliorer. C’est extrêmement difficile de combattre l’armée invincible des coquilles et des fautes.
On cherche toujours à se surpasser. Je dirai que la fonction de Dirpub est exaltante. Bosser 18 heures par jour ce n’est pas facile. La seule satisfaction qu’on a est d’ordre moral. Quand on aide à faire avancer certaines causes ou quand on voit son «bébé» entre les mains des gens, ça c’est un bonheur exquis.
Mais le spectre de la diffamation plane en permanence sur la tête d’un Dirpub ?
Exact ! Et j’en profite pour dire que le texte sur la diffamation doit être revu car le plus souvent, quand un procès est intenté contre un journaliste, souvent il est condamné. J’ai eu à gagner des procès pour diffamation, mais je n’en tire aucune gloire.
En 14 ans d’existence, L’As a eu combien de procès ?
J’en ai gagné 3 et perdu un. On a eu aussi à être agressé en 2008 par des nervis de Farba Senghor sous le régime d’Abdoulaye Wade. Dieu merci, on est en vie et l’aventure continue. Pour cette affaire, nous devions être dédommagés à hauteur de 20 millions, mais je n’ai jamais exécuté ces pauvres comparses.
Comment avez-vous vécu cet évènement ?
Cela m’a trouvé à Yamoussoukro (Côte d’Ivoire). Et heureusement, il n’y avait pas eu de blessés. Ils (les nervis) étaient plus mus par l’envie d’intimider. Ils sont tombés sur le gardien, qui était en train de prier et mon fils cadet, âgé de 5 ans. Ils l’ont aspergé de gaz. Il a crié. Ils ont saccagé la salle des archives, avant de disparaître.
J’ai été informé le lendemain. J’étais en vacances à Yamoussoukro. La presse m’a donné mes plus belles années de vie et mes meilleurs souvenirs. J’ai eu de très grands patrons et j’ai une reconnaissance éternelle au groupe Sud communication, surtout à feu Ibrahima Fall, etc. Ce sont eux qui m’ont donné ma première chance dans la presse.
Vous avez eu à manager quatre quotidiens : Le Populaire, L’Actuel, L’Observateur et L’As. Lequel a été le plus facile à diriger ?
Il m’est très difficile de répondre à cette question. Dans chaque aventure, il y a eu quelque chose de positif. J’ai eu de bons patrons. Il y a eu des moments de bonheur infini comme des moments difficiles.
Des anecdotes ?
Je pense que j’ai eu la plus grosse frayeur de ma vie en décembre 2000. Nous avons été, Sidy Diop du Soleil et moi, arrêtés par la Dic. Nous étions en plein ramadan. A cette époque, Abdoulaye Wade, président de la République d’alors, avait interdit aux journalistes d’écrire sur le conflit casamançais. Nous avons fait un dossier sur la crise en Casamance et Wade a demandé à la Dic de nous arrêter. J’étais directeur de publication du «Populaire».
Après avoir été entendus par la Dic, nous avons été acheminés dans le bureau du Procureur. Ce dernier a demandé qu’on nous mène directement chez le Doyen des juges. Alors que nous attendions pour notre face à face avec le Doyen des juges, un de nos avocats nous a dit : «Vu la tournure des choses, je pense que vous allez être déferrés.»
J’ai invoqué Allah et je me suis dit : «Tiens, on va aller en prison.» Je pense que Wade m’en voulait un peu parce qu’avant les élections de 2000, j’avais écrit un article sur lui disant qu’il avait été victime d’un malaise. Il craignait d’être disqualifié. Ce jour-là, Idrissa Seck et lui m’ont appelé et m’ont copieusement insulté. Mes oreilles en vibrent encore.
Heureusement, pour cet incident, j’ai rectifié le tir parce que j’avais été induit en erreur de bonne foi par une source. Il m’avait même envoyé une citation directe, la première que je recevais de toute ma carrière. Quand j’ai rectifié, la plainte a été retirée. Pour en revenir à notre interpellation, nous avons passé une nuit au Commissariat spéciale du Port.
Et n’eût été le soutien de Ahmed Khalifa Niass, nous allions passer la nuit à même le sol. Il nous a apporté des matelas et nous avons été relativement bien traités. Le lendemain, une fois dans le bureau du Doyen des juges, notre placement sous contrôle judiciaire nous a été notifié. Nous avons poussé un ouf de soulagement.
Avez-vous craqué ?
Non ! La Police aime jouer sur les nerfs des interpellés, mais j’ai tenu bon. Je m’inquiétais plus pour ma mère et ma femme. Je pensais beaucoup à leur réaction. Mon fils aîné s’est même bagarré à l’école parce qu’un de ses camarades le chahutait en lui disant : «Ton père est en prison». Il avait 6 ans.
L’autre anecdote, c’est quand j’ai claqué la porte d’une audience avec Wade. Il recevait les patrons de presse qui étaient venus lui présenter leurs condoléances lors du décès de Karine Marteau, la femme de Karim. Devant mes pairs, il a trouvé que je manquais de crédibilité et j’ai claqué la porte. J’ai pris cela comme une insulte et je lui ai dit que je n’étais pas venu ici pour me faire insulter.
Par la suite, nous avons fait la paix lors d’une audience qu’il avait accordée au Cdeps et ce jour-là, il m’a tapoté à l’épaule et a dit : «Thierno Talla et Youssou Ndour, ce sont mes enfants perdus.» Wade avait beaucoup d’affection pour nous.
Avez-vous des regrets ?
Non, cela ne sert à rien. Les regrets sont une perte de temps. Cela fait toujours mal quand on est démenti et ce papier sur le malaise de Wade, je l’ai senti passer. J’ai eu mes plus belles satisfactions dans le journalisme. Alors que j’étais prédestiné à un métier de contrôleur économique. C’est la presse qui m’a fait.
Quelle est l’édition qui vous a amené au 7e ciel ?
C’est difficile à dire. Il y a l’exclusivité que j’ai décrochée avec Franck Timis de British Petroleum, en présence de Aliou Sall. Au «Matin», je me souviendrai toujours de l’interview avec les feus Ousmane Tanor Dieng et Djibo Leïty Kâ.
LES COACHES «SHOOTENT» DANS UN PANIER DE SATISFECIT
Avec trois matchs disputés en trois jours, le Tournoi international de Dakar, qui a réuni le Sénégal, l’Angola, la Côte d’Ivoire et l’Egypte, a été l’occasion pour les différents techniciens de se faire une idée de leur effectif
Avec trois matchs disputés en trois jours, le Tournoi international de Dakar, qui a réuni le Sénégal, l’Angola, la Côte d’Ivoire et l’Egypte, a été l’occasion pour les différents techniciens de se faire une idée de leur effectif, à moins d’une semaine du début de l’Afrobasket féminin prévu ce samedi au Dakar Arena. Un test grandeur nature pour ces coaches visiblement très satisfaits de cette opportunité offerte par l’instance fédérale.
Le Tournoi international de Dakar, qui a réuni le Sénégal, l’Angola, la Côte d’Ivoire et l’Egypte, a été salué par les quatre coaches des sélections. Tirant un bilan positif de tournoi-test en préparation de l’Afrobasket féminin qui débute ce samedi au Dakar Arena, les techniciens se disent satisfaits d’avoir pu jauger leurs joueuses, mais aussi profiter de l’occasion pour se faire une idée de leurs futurs adversaires dans cette compétition. C’est le cas du coach de l’Equipe nationale du Sénégal, Cheikh Sarr, content d’avoir pu disputer trois matchs à domicile.
Un test grandeur nature qui lui a permis de se faire une idée du potentiel dont il dispose. «C’est très difficile de jouer chez soi. C’est un long processus pour que les filles puissent s’adapter à l’environnement, au lieu d’entrainement, aux trajets. Tout cela, c’est très difficile. On a voulu jouer ici pour faire un grand test avant la Coupe d’Afrique. Même pour les organisateurs, c’est important. Tous les couacs que vous voyez, cela permet de faire les réglages et les réajustements», souligne-t-il. Dans le jeu, le technicien sénégalais estime qu’il y a encore des correctifs à faire. «Ce que nous cherchions, c’est beaucoup de choses. On a joué avec deux systèmes, un long et un court.
Personne ne veut dévoiler son jeu. Mais faut dire qu’on n’est pas satisfait totalement», souligne Cheikh Sarr. Remerciant les responsables sénégalais de l’invitation et de l’opportunité de jouer dans la nouvelle salle du Dakar Arena, le coach de l’Angola estime que c’était une belle occasion de faire tourner son effectif. «C’est un bon tournoi. On remercie vraiment le Sénégal qui nous a invités. Cela nous a permis d’observer nos joueuses, mais aussi de leur donner du temps de jeu. Il fallait gérer tout le groupe et on a quand même pu le faire», a confié Apolinario Paquete.
Qui dit avoir profité du tournoi «pour se faire une idée des autres adversaires comme le Sénégal, qui reste une grande équipe.» Du côté de la Côte d’Ivoire, avec une victoire et deux défaites en trois sorties, le coach des Eléphantes dresse lui aussi un bilan positif sur la participation de son équipe. «C’est un bilan très positif. J’ai pu jauger mes filles. Je vois que c’est en train de venir petit à petit. L’homogénéité commence à venir dans mon équipe. Je fais tourner tout le monde. L’objectif, ce n’est pas de gagner des matchs, le plus important, c’est devant», selon Alpha Mané. Pour l’Egypte, ce fut également un bon test avant de passer aux choses sérieuses.
Et cela, devant de grandes Nations du basket comme le Sénégal, «l’une des équipes du continent qui devraient aller jusqu’en finale». Malgré les trois défaites concédées en autant de sorties, le technicien égyptien affiche son optimisme et promet un meilleur visage pendant la compétition. «C’est un bon tournoi où on a vu de bonnes choses. Les deux premiers matchs contre la Côte d’Ivoire et l’Angola ont été très disputés.
C’est seulement contre le Sénégal qu’on a péché. Il faut reconnaitre que c’est une grande équipe sénégalaise qu’on a rencontrée avec un jeu rapide, très agressif», souligne Ehab El Allfy. Avec cinq jours de préparation avant le début de l’Afrobasket, le coach des Pharaonnes estime que ce sera suffisant pour apporter les correctifs nécessaires avec l’arrivée de deux renforts. «Je crois qu’on aura le temps de corriger certaines choses, surtout renforcer l’équipe avec l’arrivée de deux joueuses qui n’étaient pas disponibles pour le tournoi. C’est une jeune équipe en progression. On fera de notre mieux pour représenter dignement notre pays», a informé Ehab El Allfy. L’Afro - basket débute samedi au Dakar Arena avec en ouverture Sénégal-Côte d’Ivoire.
L’ENFER DES PASSAGES À NIVEAU À THIÈS
De Diassap à l’Ecole Polytechnique, en passant par Foukki Bountou, Diakhao, passage ndama, le danger est réel
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès |
Publication 08/08/2019
Le danger réel que constituent les passages à niveau dans la cité du rail empêche les Thiessois de dormir du sommeil du juste. Dans la ville aux-deux-gares, les riverains disent avoir peur pour leur sécurité du fait de la « monstrueuse menace » que représentent ces croisements de voies routières et ferroviaires. Ils se désolent du fait que «malheureusement les autorités compétentes semblent ne pas trop se préoccuper de ce danger, faisant comme si de rien n’était ».
Thiès en danger. notre vie est gravement menacée ». L’alerte est des habitants de la cité du rail qui n’arrivent plus à dormir sur leurs deux oreilles, du fait de «l’anarchie galopante» dans laquelle sombrent les nombreux «passages à niveau» dans la ville, ces croisements de voies routières et de lignes ferroviaires qui, pensent ces honnêtes citoyens, « auraient dû être matérialisés par des feux clignotants et des barrières automatiques qui s’abaisseraient au passage du train».
Hélas, se désolent nos interlocuteurs, « tel n’est malheureusement pas le cas ». selon eux, aucune mesure n’est prise pour sécuriser les personnes, faciliter la mobilité. un danger d’autant plus réel qu’avec le croisement d’autres modes de transport, les risques demeurent surtout avec le non-respect du code de la route et la traversée anarchique des points d’intersections. « un vrai préjudice social », s’étrangle Mor dia, cadre dans une boite de la place. il déplore « l’absence de sensibilisation des usagers des passages à niveau sur les risques encourus », la « non remise en état de fonctionnement de ces passages à niveau à travers des travaux de réfection (rafraichissement des signaux et autres installations, remise en état du réseau électrique, etc.) ». Dans la capitale du rail, le constat fait est qu’en dépit du faible taux de rotations enregistré quotidiennement par Ptb, ceFix et cGo, dont les trains empruntent la voie ferrée, la cohabitation entre les passants et ces moyens de transport présente un réel danger public. du passage à niveau sis au village de Diassap à celui de l’école polytechnique, en passant par ceux de Médina Fall, Keur cheikh, Foukki Bountou, Diakhao, Victoire, cité Ballabey, passage ndama… partout c’est l’exacerbation au niveau de ces passages à niveau qui, pour la plupart, ne sont pas gardés. au rond-point Diakhao, le décor n’est guère rassurant les vendeuses de poisson et de légumes se disputent les rails aux heures de pointe. avec des bouchons à n’en plus finir, source de désagréments au préjudice de ceux-là qui souhaiteraient rejoindre le camp militaire de Diakhao, l’hôpital catholique Saint-Jean de dieu, le grand marché central, le camp Gmi Michel le Grand, entre autres. Idem au passage à niveau Foukki Bountou où la récurrence des pannes de camions gros-porteurs perturbe à longueur d’année le plan de circulation dans la cité du rail.
Les cheminots « sceptiques » quant aux « mesures conservatoires »
Ne sachant plus à quel saint se vouer, les thiessois, irrités par cet état de fait, de se demander : « à quand un plan d’actions pour endiguer ces dangers résultant des passages à niveau soient non gardés soit squattés par des vendeurs » ? nos interlocuteurs évoquent surtout « la nécessité de conscientiser les automobilistes afin qu’ils fassent preuve de patience, de discipline au moment d’aborder ces passages à niveau ». lors de la célébration de la 8ème édition de la journée internationale de prise de conscience des dangers des passages à niveau, à Thiès, par la société du petit train de banlieue (ptb) et Dakar-Bamako-Ferroviaire (dbf), sous l’égide du ministère des infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement, de l’union européenne, de l’union internationale des chemins de Fer (uic), des services du transport impliqués, sur le thème : « la vie vaut-elle la peine d’attendre ! », des mesures draconiennes ont été préconisées avant que « l’irréparable ne se produise ». il était surtout question de mettre l’accent sur la « prévention » et la « sensibilisation sur la sécurité ferroviaire ». une occasion mise à profit par les autorités ferroviaires pour surtout « incriminer » les usagers qui, selon elles, « ne respectent pas les dispositions réglementaires qui donnent la priorité aux trains ».
Une « inobservation » qui, à les en croire, est à « l’origine des accidents au niveau des passages à niveau ». M. Ndaraw Fall, au nom de l’administrateur de Dakar-Bamako-Ferroviaire, a indiqué à cette occasion que « la réglementation prescrit la priorité absolue accordée aux trains au niveau des passages à niveau. Mais on se rend compte qu’à l’approche de ces passages à niveau, très souvent, les usagers ne respectent pas les dispositions réglementaires. ce qui est, la plupart du temps, à l’origine de beaucoup d’accidents ». aussi il s’était offusqué de « l’installation de passages à niveau clandestins qui constituent également un danger permanent pour les usagers ». et de signaler à titre illustratif « l’existence de 82 passages à niveau clandestins sur l’axe Dakar-Kidira, installés de façon volontaire par les usagers ». selon lui, « la conséquence de l’occupation anarchique de l’emprise ferroviaire et de l’installation sauvage de passages à niveau clandestins est que, durant la période 2015-2016, 44 accidents ont été enregistrés sur l’axe Thiès Dakar ». Mamadou Madiodio diagne, ex-secrétaire général du syndicat autonome des travailleurs de l’ex-transrail, ainsi que beaucoup de ses camarades, constatant que « l’heure est grave », s’étaient, eux, dit « sceptiques » quant aux « mesures conservatoires » prises à propos des passages à niveau par une « entreprise qui, n’étant plus fonctionnelle, est vouée à une mort lente et irréversible ».