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19 juillet 2025
MURIEL PENICAUD RÉUSSIT L'HOMMAGE À TONI MORISSON LE PLUS INSULTANT DE L'HISTOIRE
Dans son hommage à Toni Morrison, la ministre française du Travail a considéré que l'écrivaine avait permis aux Noirs "d'entrer par la grande porte dans la littérature". Donnant le sentiment de faire fi de toute une lignée de grands auteurs noirs
Aimé Césaire et Léopold Sedar Senghor se retournent dans leurs tombes. Ce mercredi 7 août, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a tenté de rendre hommage à l'écrivaine Toni Morrison, lauréate du prix Pulitzer en 1988 et du prix Nobel de littérature en 1993 décédée mardi 6 août. Pour l'occasion, l'ancienne DRH de Danone s'est fendue de ce tweet, aux relents de paternalisme colonial : "Hommage à une très grande dame, écrivaine, poète et militante, Toni Morrison. Grâce à elle, les noirs ont enfin pu entrer par la grande porte dans la littérature. Les mots réveillent les consciences et les coeurs, ils font reculer le racisme et la haine. Les mots ont un pouvoir."
La ministre a supprimé ce premier tweet, avant d'en republier cet après-midi une version expurgée de son analyse, au mieux très maladroite, selon laquelle les Noirs seraient "entrés dans la grande porte dans la littérature" avec Toni Morrison. Un commentaire qui peut rappeler la sortie de Nicolas Sarkozy à Dakar en en juillet 2007, lorsque le président de la République fraichement élu avait déclaré, dans un discours rédigé par son conseiller Henri Guaino, que le "l'homme africain n'[était] pas assez entré dans l'histoire".
L'ultime essai de l'écrivaine américaine Toni Morrison, The Source of Self-Regard, paraîtra en français le 3 octobre sous le titre La source de l'amour-propre, a annoncé mercredi son éditeur.
MULTIPLE PHOTOS
THIERNO BOCOUM CHEZ WADE
Les deux hommes ont évoqué la situation économique et sociale du pays, la démocratie, les libertés et l’état de droit - NOTE D'INFORMATION DU PDS
SenePlus publie ci-dessous, la note d’information du PDS, datée du 7 août 2019, relative à l’audience accordée par Abdoulaye Wade à Thierno Bocoum et Awa Gueye.
« Le président Abdoulaye Wade a reçu en audience, ce mardi 06 Août 2019, M. Thierno Bocoum, Président du Mouvement AGIR.
Le président du Mouvement AGIR a demandé à rencontrer Me Abdoulaye Wade pour, dit-il, essentiellement recueillir ses conseils et échanger avec lui sur l’actualité au Sénégal.
Après une discussion qui a duré plus de deux tours d’horloge, M. Thierno Bocoum dit avoir apprécier avec beaucoup de satisfaction la dimension élevée de Me Wade ainsi que sa générosité.
Il confie avoir fait avec lui un large rappel de l’histoire politique du Sénégal et d’avoir recueilli avec intérêt sa compréhension de la politique au Sénégal et en Afrique.
En tant que jeune leader politique sénégalais, M. Bocoum, a jugé important et utile pour lui d’aller à la rencontre de l’ancien chef d’Etat du Sénégal et Secrétaire Général National du PDS, Me Abdoulaye Wade, le grand intellectuel panafricain.
Ils ont également parlé de la situation économique et sociale du pays ; de l’état de la démocratie, des libertés et de l’état de droit.
Le président Abdoulaye Wade a également reçu en audience, le mercredi 07 aout, Madame Awa Gueye Kebe, ancien ministre de la République.
Elle dit avoir sollicité cette rencontre avec le président pour venir le remercier de tout ce qu’il a fait pour lui.
Il était important pour elle de rendre hommage appuyé au président Abdoulaye Wade en ce moment où il n’est plus au pouvoir en lui exprimant toute sa reconnaissance et sa gratitude.
Elle a, dit-elle, par la même occasion échangé avec le président sur les projets qu’elle a eu à gérer sous son magistère, notamment la Case des tous petits ainsi que plusieurs autres liés à l’éducation, à la promotion de la femme et à la prise en charge des personnes âgées.
Madame le ministre Awa Gueye confie avoir ressenti un grand bonheur après des échanges empreints de cordialité avec le président Wade. »
par l'éditorialiste de seneplus, demba ndiaye
LES SALES COUPS D’HIVERNAGE, ACTE 2
EXCLUSIF SENEPLUS - Les bailleurs n’ont pas aimé les orgies financières pour acheter le vote des citoyens affamés et/ou crédules. Ils n’ont pas crû à l’utilité sociale des grands travaux de l’Hercule sunugaalien
Ce quinquennat du « Lion dormeur » sera un enfer social après le saupoudrage de « l’année sociale ». Qui était en réalité une année préélectorale. Avec leur Puma, Der et autres gadgets comme les soins « gratuits », les bourses familiales (?), est venu le quinquennat « mort subite » avec ses prochains déluges de hausses de tous les prix qu’ils avaient « bloqués » pour gagner « dès le premier tour » la présidentielle qui s’annonçait périlleuse pour le « Lion dormeur ».
Amadou Ba, alors argentier de son État qu’une certaine coterie médiatique encensait à longueur de journées ; surtout quand ils organisaient chaque fin d’année le cirque de Paris, avec disaient-ils, des milliers de milliards de ...promesses de financement. Tous ! Rien ! Nada ! « Haybaté » !
Les bailleurs n’ont pas aimé les orgies financières pour acheter le vote des citoyens affamés et/ou crédules. Ils n’ont pas crû à l’utilité sociale des « grands travaux » de l’Hercule sunugaalien.
Faut quand-même pas prendre les bailleurs requins pour des zozos qu’on peut rouler dans la farine du mil de la vallée, encore moins sur les rails d’un minable TER glouton, ou d’une Arena pour poids lourds de la lutte. Ou pour une salle de conférence (CCIAD) pour des shows à la gloire du Lion lors de ses rares réveils mensuels !
Parce que voyez-vous, les bailleurs, ou si vous voulez, les « partenaires techniques et financiers », ont beau être suceurs du sang des pauvres, ils n’aiment pas qu’on jette leur argent par la fenêtre. Ils doivent justifier à leurs peuples et électeurs, où va tout cet argent alors que la misère augmente dans ces pays-là, qu’on meurt toujours aux portes des hôpitaux, que des milliers de femmes se rendent toujours en charrettes pour aller au poste de santé qui se trouve à « Pétahouchnok » ; que les étudiants recourent tous les trimestres à la bouffe gratuite par ce que leurs bourses sont détournées vers quelques « urgences » présidentielles.
Saloperies d’hivernage ! Moment propice pour laisser filer les prix par les ascenseurs pour monter vers des cimes mortelles. Après les ciments (5000 balles de plus !), la Sénélec n’est pas en rupture, dit son DG qui se réveille enfin. Mais elle nous fait vivre l’enfer quand-même. La SDE nous dit que c’est à cause de la chaleur....d’hivernage qu’elle nous rationne l’eau. Justement en période de chaleur ! Nous prennent-ils pour des débiles pour croire à ses balivernes ?
Et pis, il est où l’hivernage en question ? 7 Août et notre Seigneur nous regarde de là-haut en retenant fermées ses vannes bénies. Pourquoi arroser les champs des voleurs et autres truands du haut d’en haut ? Pénitence avant le Grand Voyage. Nos semis pourrissent et eux, nous « inondent » de hausses .
Le patronat hurle silencieusement via leurs syndicats maison pour dire au Lion dormeur : les élections sont derrière nous. La preuve, il dort toujours dans notre Palais ; alors qu’il leur paie ce qu’il leur doit. Sinon, bonjour chômage technique ou définitif. Alors, son rêve de 100 milles emplois l’année, il peut oublier.
Le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur, traite les directeurs de l’Enseignement supérieur privé ...de truands. Parce que dit-il, les « étudiants ne sont pas contents », les « parents ne sont pas contents » et même lui, l’État n’est pas content. Alors qu’ils ne l’embêtent pas avec des arriérés dont il doute de la fiabilité. Alors il refuse de payer !
Les sales coups de l’hivernage, c’est aussi et surtout, une double Tabaski, des moutons qui vont nous brouter jusqu’au dernier centime avant...la rentrée scolaire. Et eux s’amusent avec notre pétrole et gaz. Jouent aux généreux avec, en le distribuant à des truands de haut vol ! Emprisonnent ceux qui osent le leur dire ! Je vous le dis : les sales coups d’hivernage d’une dynastie qui prétend nous régenter. On refuse !
ABDOU KARIM SALL A-T-IL PEUR DE SE SALIR EN PLANTANT UN ARBRE ?
Ces derniers jours, des internautes sénégalais s’indignent devant une série de photos montrant leur ministre de l’Environnement, en train de planter un arbre, les pieds sur un tapis, selon eux "pour ne pas se salir". Le ministère regrette ces accusations
Les Obersavateurs de France 24 |
Publication 07/08/2019
Ces derniers jours, des internautes sénégalais s’indignent devant une série de photos montrant leur ministre de l’Environnement, Abdou Karim Sall, en train de planter un arbre, les pieds sur un tapis, selon eux "pour ne pas se salir". Le ministère regrette ces accusations et argumente, photos à l’appui, que le ministre n’hésiterait pas à mettre la main à la pâte à chacun de ses déplacements.
Les photos partagées depuis le mardi 6 août montrant le ministre de l’Environnement sénégalais Abdou Karim Sall en train de planter un arbre, en costume et sur un tapis, sont authentiques et ont été prises le 5 août dans l’enceinte du ministère pour la "Journée nationale de l'arbre" célébrée dans plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest, dont le Sénégal et le Burkina Faso.
Elles ont été prises peu après la cérémonie de levée des couleurs, à 8 h, dans le jardin du ministère. Certains sites Internet sénégalais, comme Senescoop, s’en sont notamment fait l’écho.
Sur Facebook, plusieurs internautes s’indignent. "Il pose les pieds sur une natte pour ne pas salir ses chaussures. C’est ce monsieur qui est censé préserver notre environnement ?", s’interroge ainsi un internaute dans le groupe "Observatoire démocratique en Côte d’Ivoire", où plus de 280 000 membres échangent des contenus viraux.
Dans une autre publication partagée plus de 150 fois, la page "Sodjago 24" dresse une comparaison entre plusieurs leaders politiques africains, notamment avec Paul Kagamé, le président du Rwanda.
Dans les commentaires, plusieurs personnes jugent ce comportement absurde. "Il sera enterré sans la natte. Du sable sera jeté sur son linceul. L'a-t-il oublié ?", note l’une d’elles. Des internautes ont regretté que le ministre mette les pieds sur une natte, un type de tapis normalement utilisé au Sénégal pour prier.
D’autres ont estimé que l’image est révélatrice d’une forme d’hypocrisie : "Ça veut dire qu'il est là pour faire acte de présence et non [pour] un engagement pour la cause environnementale".
Un "petit faux pas" non représentatif de l’attitude générale du ministre, selon une porte-parole
Contacté par la rédaction des Observateurs de France 24, une porte-parole du ministère de l’Environnement sénégalais regrette cette polémique et annonce que le "protocole" sera modifié pour que ce "petit faux pas" ne se reproduise plus.
Selon elle, le ministre n’a pas demandé que ce tapis soit apporté : "Il était là comme le prévoit le ‘protocole’ de cette cérémonie tenue dans le ministère à l’occasion de la Journée de l’arbre, lors de laquelle le ministre a planté trois jeunes plants", a-t-elle précisé.
Selon elle, le ministre n’a pas particulièrement cherché à préserver sa tenue d’éventuelles taches et n’en a pas fait la demande, malgré un rendez-vous programmé avec le président de la République plus tard dans la matinée.
"Ces accusations sont injustes puisque ce ministre fait justement partie de ceux qui n’hésitent pas à aller sur le terrain et à participer aux différentes activités. La veille, il était en déplacement à Lompoul [zone désertique située entre Dakar et Saint-Louis] et plusieurs photos le montrent bien en train de planter plusieurs arbres, à genoux sur le sol.
Ces derniers mois, il a participé au désherbage des cimetières de Pikine [grande ville à la sortie de Dakar, NDLR] et Mbao [quartier de Pikine, NDLR], il a créé une brèche dans le marigot de Mbao et participé à d’autres activités de reboisement."
Pour illustrer ce propos, la responsable du service de communication du ministère de l’Environnement a transmis à notre rédaction plusieurs photos et vidéos : on y voit Abdou Karim Sall lors d’autres cérémonies similaires en train de planter des arbres à mains nues, sans protection pour ses vêtements, et d’agrandir un marigot à la pelle, les pieds dans l’eau.
Invité à s’exprimer plus en détails sur ses intentions, le ministre était, à l’heure de la publication de cet article, "en déplacement" et donc indisponible pour nous en dire davantage. Nous publierons sa réponse si celle-ci nous parvient.
Par Sebastian Wagner
LA RENAISSANCE ÉNERGÉTIQUE DU SÉNÉGAL
La réputation de stabilité et de climat commercial favorable a rendu le pays particulièrement attrayant pour les investisseurs - Une chance pour la croissance économique est là, mais de nombreuses mesures doivent être prises pour éviter la malédiction
Après des décennies de luttes contre un système de production d'électricité déficient, le Sénégal est maintenant au bord d'un changement de paradigme qui pourrait mettre fin à nombre de ses problèmes. Le gouvernement ayant parié ces dernières années sur de nouvelles installations de production d’électricité, les pannes de courant ont considérablement diminué, la fiabilité du système s’est améliorée et les possibilités de croissance économique se sont améliorées. Certes, beaucoup vivent encore sans accès à l'électricité. En moyenne, 4 personnes sur 10 ne sont pas connectées au réseau national. La situation est pire en dehors des principaux centres urbains, où 60% de la population reste déconnectée, mais les chances d'améliorer cette situation n'ont jamais été aussi proches.
Avec une capacité de production d’un peu moins de 1 gigawatt pour une population croissante de 15 millions d’habitants, il est primordial d’investir davantage dans la capacité de production pour que le Sénégal puisse développer son marché intérieur et donner à ses citoyens l’opportunité d’un meilleur niveau de vie. Cependant, la durabilité doit guider la prise de décision autant que le besoin stratégique.
Les combustibles lourds importés et le charbon utilisés pour générer la plus grande partie de l’électricité du pays coûtent très cher aux coffres de l’État. En 2016 par exemple, les importations de pétrole raffiné et brut ont coûté plus de 1,5 milliard de dollars à l'État sénégalais.
Électricité durable
Les alternatives sont évidentes. Le Sénégal bénéficie de nombreuses heures d'exposition solaire élevée et de vents forts. Les opportunités sont également là pour être saisies. La société française d'électricité ENGIE et la société d'investissement Meridiam ont remporté un appel d'offres en avril pour un parc solaire de 60 MW. Cela s'appuiera sur les projets de production d'énergie renouvelable déjà établis dans le pays, qui représentent désormais 80 MW. À mesure que le prix des technologies solaire et éolienne diminue, ces technologies sont devenues de plus en plus attrayantes ces dernières années, ce qui a également un impact positif sur le coût par MW pour le consommateur. Le parc d’Engie coûtera environ 40% moins cher que les précédentes tentatives d’énergie solaire au Sénégal. La société Lekela Power de Taiba N'Diaye prévoit également de développer 158 MW d’énergie éolienne supplémentaires.
Ces développements reposent sur une combinaison de facteurs. La réputation de stabilité et de climat commercial favorable du Sénégal a rendu le pays particulièrement attrayant pour les investisseurs étrangers au cours de ces dernières années. Les investissements ne proviennent pas seulement des partenaires traditionnels du pays à l’Ouest, en particulier de la France, mais également de l’Est, la Turquie, la Chine, les Émirats arabes unis, la Corée du Sud et l’Inde y réalisant des investissements importants. À l'intérêt croissant des investisseurs privés s'ajoute le soutien d'institutions internationales telles que le programme américain Power Africa, Overseas Private Investment Corporation (OPIC), ou la Société financière internationale (IFC), qui fait partie du groupe de la Banque mondiale. Ces organisations ont aidé à financer de nombreux projets liés à la production d'énergie sur tout le continent. En partenariat avec le gouvernement sénégalais, notamment dans le cadre du programme Scaling-Solar soutenu par l’IFC, ces projets, y compris le nouveau projet de parc solaire de 60 MW remporté par ENGIE et Meridiam, voient progressivement le jour et soulagent les difficultés du réseau électrique du pays.
Depuis 2016, année du lancement du premier projet d'énergie solaire au Sénégal, le pays a connu un développement extrêmement rapide des projets d'énergie renouvelable. Si tout se déroule comme prévu, près d’un demi-gigawatt de capacité installée sera disponible en 2020. Ce serait l'une des augmentations les plus rapides du ratio de production d'énergie renouvelable par rapport aux combustibles fossiles au monde.
En outre, ces projets apportent non seulement une stabilité énergétique, mais répondent également aux préoccupations d’atténuation du changement climatique. Dans le cadre des accords de Paris, le Sénégal s'est engagé à réduire ses émissions de CO2 de 21% d'ici 2020, objectif que seul une politique énergétique durable peut atteindre.
Cette combinaison de variables offre au Sénégal la meilleure opportunité pour le moment de faire pression pour la modernisation de son secteur de la production d’électricité, ce qui devrait à son tour potentialiser le développement des industries, la création de richesses, la génération d’emplois et la croissance économique.
Dans le même temps, l’abandon de la production d’électricité coûteuse basée sur le pétrole lourd doit être une priorité.
La joie du gaz
Les découvertes par Kosmos Energy de grandes quantités de réserves de gaz naturel dans les régions offshore du Sénégal ont changé la donne pour le pays. Au cours des deux dernières années, les découvertes successives ont porté les réserves en place estimées du pays à plus de 50 billions de pieds cubes de gaz naturel, ce qui l’a propulsé dans le top 5 des plus grands détenteurs de gaz naturel de l’Afrique.
Les détenteurs de licences d'exploration, Kosmos et BP, ont déjà suggéré un développement accéléré utilisant une installation de GNL flottante qui pourrait voir le premier gaz commercialisé dès 2021 à partir des champs de Greater Tortue/Ahmeyin (GTA). D'autres découvertes en 2017 ont amené les entreprises à envisager deux trains de traitement de GNL plutôt qu'un seul. Cela signifie que très bientôt, le Sénégal pourra avoir accès à une source d’énergie peu coûteuse qu’il pourra utiliser pour alimenter ses foyers et ses industries, sans parler d’un nouveau et puissant flux de revenus.
La volonté politique semble également être présente pour que cela se produise. L’annonce faite en février de l’accord conclu entre le Sénégal et la Mauritanie sur l’exploitation de leurs réserves de gaz naturel partagées dans le complexe de GTA, d’une capacité de jusqu’à 25 billions de pieds cube de gaz naturel, est un symbole de l’époque. Les décideurs politiques ont rapidement pris des décisions axées sur le développement économique.
Si les cartes sont bien jouées, nous pourrions assister à un changement significatif de la structure économique du pays. Le président Macky Sall, lui-même un pétrolier instruit, sait très bien à quoi s'attendre une fois que le gaz naturel commencera à couler. Déjà, des projets sont en cours pour convertir les turbines à combustible lourd afin qu’elles fonctionnent au gaz naturel. En avril, le groupe technologique Wärtsilä a remporté un appel d'offres pour le déploiement d'une centrale Flexicycle de 130 MW pouvant fonctionner avec une combinaison de différents carburants, de sorte qu'elle puisse immédiatement passer au gaz naturel dès que la ressource est disponible. Les anciennes centrales du pays suivront bientôt.
En utilisant le gaz naturel comme source d’énergie, le réseau national sera en mesure de compenser l’intermittence de l’approvisionnement en énergie renouvelable tout en réduisant à la fois les coûts de carburant et les émissions de CO2.
Les leçons à retenir
Cela ne veut pas dire que le Sénégal ne risque pas aussi de commettre les mêmes erreurs que beaucoup de ses voisins. Lors de la découverte du pétrole par Cairn Energy au Sénégal en 2015, plusieurs voix se sont inquiétées de ce qu’un boom pétrolier pourrait faire pour la fragile économie du Sénégal. La bataille du Nigéria et d’autres contre la malédiction du pétrole n’est pas envieuse. Bon nombre de ces préoccupations sont bien fondées. Un flux important de revenus soudainement concentré dans un secteur spécifique de l’économie peut réduire la compétitivité d’autres secteurs et produire des pressions inflationnistes.
De plus, les attentes doivent être gérées avec soin. Le secteur pétrolier et gazier n’est pas un employeur majeur. La plupart des gens n'y trouveront pas de travail. En particulier avec les solutions GNL flottantes, il y aura peu de place pour intégrer la main-d'œuvre locale, en particulier avec des compétences techniques relativement faibles.
Cependant, si le Sénégal peut apprendre des erreurs des autres, ses ressources naturelles peuvent réellement aider le pays à se développer économiquement.
Il y a pas mal d'exemples à regarder. Le Ghana a rapidement mis en place l'un des cadres juridiques les plus complets pour la gestion des revenus pétroliers et gaziers sur le continent, et même dans le monde entier. La Guinée équatoriale a réussi à utiliser ses ressources pour investir dans le développement des infrastructures et stimuler les industries associées afin de créer un pôle logistique florissant dans le golfe de Guinée. Les partenaires de la coopération européenne peuvent également fournir une assistance pour développer les institutions nécessaires à la gestion de ces revenus. Déjà, les législateurs sénégalais se sont associés aux Pays-Bas et ont visité les opérations du pays en mer du Nord pour tirer les leçons de leur expérience.
Certes, la gouvernance posera des problèmes et certains d’entre eux devront être résolus dans le respect des spécificités de la réalité sénégalaise. Cependant, si le gouvernement peut s'en tenir à son plan de partenariat avec des alliés internationaux pour investir dans un secteur de production d'énergie, il peut créer le fondement de la croissance d'une économie forte.
Équilibrer le gaz naturel et les énergies renouvelables pour la production d'électricité, maintenir une surveillance stricte de la gestion des revenus pétroliers et gaziers, mettre en place des organismes de réglementation indépendants et des fonds du patrimoine pour gérer les revenus, peut être le fondement d'une nouvelle ère de croissance économique au Sénégal.
Sebastian Wagner est PDG, DMWA Resources
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UNE SÉNÉGALAISE RETROUVÉE MORTE A SON DOMICILE
Le corps sans vie de Bineta Sagna a été retrouvé ce mardi 06 août 2019, à son domicile établi à Bruxelles en Belgique, d’après une information d’un membre de la famille
Le corps sans vie de Bineta Sagna a été retrouvé ce mardi 06 août 2019, à son domicile établi à Bruxelles en Belgique, d’après une information d’un membre de la famille reprise par Brussels Information Press.
Les circonstances du décès ne sont pas encore élucidées à ce stade. Mieux, il faudra, toujours selon la même source, attendre les résultats de l’enquête ouverte par la police qui a été informée par un proche de la victime.
Bineta Sagna était la fondatrice et présidente de l’Agence de relations publiques Media et Communication la Sénégauloise. D’origine Sénégalaise, née en France, elle avait été classée, en 2017, parmi les leaders qui faisaient l’Afrique par le Tropics Magazine de Johannesburg.
Bineta Sagna était aussi présente dans l’organisation de la soirée « Rire contre le racisme » en septembre 2015 à Bruxelles. Militante féministe, elle refusait le « rôle » que certains hommes imposent aux femmes : « Soyez des femmes non-conventionnelles qui se jouent du poids des stéréotypes et embrassent des professions soi-disant dites masculines ».
Après des études universitaires en droit et en commerce, Binta Sagna fonde son agence de communication : une agence de Consulting qui s’occupe de la mise en place de projets et de leur médiatisation. Avec celle-ci, elle réussit la création d’un puissant réseau de femmes africaines qui gèrent des projets et événements d’envergure internationale.
POURQUOI CETTE FLAMBÉE DU COÛT DE L'OIGNON ?
EXCLUSIF SENEPLUS - La hausse du prix de l'oignon qui coûte actuellement 400 Fcfa le kilogramme n'est pas liée à la célébration de la Tabaski, selon des commerçants du marché Thiaroye
Fanseyni Djité et Aminata Diallo |
Publication 07/08/2019
La hausse du prix de l'oignon qui coûte actuellement 400 Fcfa le kilogramme n'est pas liée à la célébration de la Tabaski selon des commerçants du marché Thiaroye. Meme s'ils reconnaissent une flambée du coût de 100% en l'espace de deux mois, Ndiaga Mbaye et ses collègues estiment que c'est normal.
DES PARTIS ET MOUVEMENTS VILIPENDENT MACKY SALL
«Non au Plan Sénégal dictature émergente ! Liberté pour Guy Marius Sagna !». Tel est l’intitulé de la déclaration rendue publique, hier, par des partis et mouvements, dont PASTEF, «Yoonu Askan wi», le RND, «Def li la war» et le MRDS
«Non au Plan Sénégal dictature émergente ! Liberté pour Guy Marius Sagna !». Tel est l’intitulé de la déclaration rendue publique, hier, par des partis et mouvements, dont PASTEF d’Ousmane Sonko, «Yoonu Askan wi» de Madièye Mbodj, le RND de Dialo Diop, «Def li la war» de Yassine Fall, le MRDS de Mohamed Sall.
«Le Sénégal maquillé en ‘vitrine de la démocratie’, est-il en train de jeter le masque ? Même monsieur le Procureur s’emmêle les pinceaux, lui qui vient de publier coup sur coup, ce 05 août, deux communiqués différents sur le motif d’inculpation de Guy Marius Sagna, l’un d’abord faisant mention de ‘diffusion de fausses nouvelles’, l’autre ensuite alléguant, à titre de rectificatif, une ‘fausse alerte au terrorisme’ !
Quand le ‘maître des poursuites’ lui-même se perd dans le dédale de son code pénal, il y a assurément de quoi suspecter la procédure», lit-on dans le document susnommé. Ousmane Sonko et compagnie d’ajouter : «Quelques semaines auparavant, le pouvoir de Macky Sall a eu à envoyer toute une équipe de la DIC faire irruption, tôt le matin, au domicile du journaliste Jean Meïssa Diop, fouillant jusque dans sa chambre à coucher, à la recherche d’on ne sait qui, avant de se confondre en plates excuses !
Cette même DIC vient de récidiver ce 29 juillet en allant enlever chez le journaliste-consultant Adama Gaye, gardé à vue pendant deux jours, puis inculpé et mis en prison pour ‘atteinte à la sécurité intérieure et offense au chef de l’Etat’». «En attendant d’être édifiés davantage sur les tenants et aboutissants de cette affaire», pour eux, «il n’est pas inutile de rappeler que tous les démocrates du Sénégal n’ont jamais cessé, depuis des décennies, de dénoncer les articles 80, 139 et 255 du code pénal en tant que dispositions liberticides et fourretout qui permettent, ‘en toute légalité’, d’inculper et d’emprisonner n’importe quel citoyen, suivant les seuls désirs du prince, confirmant ce tout récent titre à la Une d’un quotidien de la place : ‘Article 80, un monstre encore en vie’ !». Mais, c’est l’emprisonnement de Guy Marius Sagna, membre du collectif FRAPP/France dégage, de la plateforme citoyenne «Aar li nu bokk» et du parti «Yoonu Askan wi», qui irrite le plus les leaders des partis et mouvements précités. «Alpagué en pleine finale de la CAN 2019 en Egypte, gardé arbitrairement et abusivement à vue, avant que ne soit trouvé laborieusement contre lui un chef d’inculpation : ‘Fausse alerte au terrorisme’ ! La justice sénégalaise semble reprocher au Collectif FRAPP/France dégage sa déclaration du 15 juillet 2019 titrée : ‘La France prépare un attentat terroriste au Sénégal’, déclaration se faisant simplement l’écho des propos du ministre français de l’Intérieur Christophe Castaner, en visite récemment au Sénégal.
Nulle trace dans ladite déclaration, ni d’injures, ni de fausse alerte, ni d’apologie du terrorisme, ni d’un quelconque discrédit des institutions de la République !», dénoncent-ils. Sonko et ses alliés réclament la «libération d’office, immédiate et sans condition de Guy Marius Sagna et la défense des libertés démocratiques !». Mais également «l’indépendance réelle du pays, la souveraineté du peuple sur ses ressources».
«LA COMBINE AUTOUR DU FAUX RAPPORT DE PRESENTATION DE ALY NGOUILLE A ETE EVENTEE»
Le président du Mouvement «Tekki» revient à la charge dans l’affaire Petro Tim à travers sa question économique de la semaine. «Quoi qu’on dise, la prédation est inscrite dans l’Adn du régime de Macky Sall
Le président du Mouvement «Tekki» revient à la charge dans l’affaire Petro Tim à travers sa question économique de la semaine. «Quoi qu’on dise, la prédation est inscrite dans l’Adn du régime de Macky Sall. Le peuple sénégalais ne veut pas de Franck Timis dans ses hydrocarbures. Même dans ses propres rangs, la famille du Président n’a trouvé personne de sérieux pour les défendre. Quelques journaleux et communicateurs prétendus traditionnels se sont agités sans plus.
En effet, la combine mafieuse autour du faux rapport de présentation de Aly Ngouille Ndiaye a été éventée», indique-t-il. Mamadou Lamine Diallo d’ajouter : «Une certaine African Chamber Energy a eu droit à la Une du quotidien familial, ‘Le Soleil’, pour venir au secours de Macky Sall. En Afrique, il n’y a qu’une seule commission de l’énergie reconnue par l’Union africaine, elle a son siège à Alger. Ce machin d’un certain Eyonk est mis en avant pour jouer sans doute le même rôle que Franck Timis. C’est le même Adn, vous dit-on».
’en prenant à M. Timis, le député relève que «cet aventurier est toujours au Sénégal avec sa société Africa Petroleum Company qui détient le bloc Sénégal Sud Offshore profond qui se situe en droite ligne de Cayar et St-Louis». «Il n’est pas nécessaire d’être un géologue né après les indépendances, considéré comme un génie dans sa famille, pour savoir tout le potentiel en gaz et condensats de ce bloc. Après la découverte des 100 millions de tonnes du Dôme Flore en 1980 en Casamance à 800 m, tous les vrais experts du secteur savent que ce bloc attribué à Franck Timis depuis des années est riche en hydrocarbures. Il est temps d’en finir avec Franck Timis et les aventuriers comme lui. Ces personnages jouent le rôle d’ARN messager pour les prédateurs qui veulent s’accaparer des ressources naturelles de leurs peuples et installer une économie de redistribution ciblée, le Thiompal», soutient-il.
M. Diallo ne manque pas de dénoncer l’emprisonnement de Guy Marius Sagna. «Dans l’empire du Ghana, on nous enseigne que l’empereur devait faire un sacrifice chaque année pour maintenir son pouvoir. Il semble bien qu’une croyance similaire habite le régime de Macky Sall : il lui faut emprisonner un opposant politique pour survivre. Khalifa Sall doit sortir de prison. C’est une bonne nouvelle. La parodie d’élection présidentielle parrainée terminée et le pouvoir confisqué, il n’est plus nécessaire de le garder. Il est même politiquement rentable de le sortir et le laisser aller à l’assaut d’un PS orphelin», assène le leader de «Tekki».
Avant d’enfoncer le clou : «Pour Macky Sall, l’opposition doit disparaître ainsi que les partis traditionnels PDS et PS notamment. Ne doit subsister qu’une APR domptée par la famille Faye Sall. On cherche des remplaçants à Khalifa Sall. Et Guy a été choisi arbitrairement, sans doute après le Nord, et le Centre Dakar, il faut un du Sud pour boucler le triangle».
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SANDAGA VIT SES DERNIÈRES HEURES
Les commerçants doivent être recasés au Shopping Center Djily Mbaye, en attendant les nouveaux locaux. Mais « il n’y a que 258 places pour 413 personnes »
Plus qu’une semaine et quatre jours. Et Sandaga sera rasé. Les commerçants seront recasés, en attendant le nouveau bâtiment qui devrait être fin prêt en 2021. Cette décision du ministre de l’Urbanisme, du logement et de l’hygiène publique est clichée, pour certains commerçants, même si projet ne pouvait mieux tombé.
Des chaussures sont étalées jusque loin sur la route. Ici à Sandaga, ce sont les voitures qui cèdent le passage. Les habits sont pour tous les goûts et peuvent même venir à toi, sans le moindre effort. Des vendeurs ambulants, qui disent un prix susceptible d’être divisé en quatre, forceront le client le plus tenace. Des bijoux, des sac à mains, des sac à dos… et vraiment, à des prix imbattables.
Mais toute cette « anarchie », dont se plaindront certains sans vouloir au fond qu’elle disparaisse, sera bientôt maîtrisée par l’Etat. La trêve respecte la Tabaski qui arrive. Mais le samedi la suivant éparpillera ce « petit bijou » des dakarois.
La pagaille actuelle qui pullule à Sandaga sera assainie. Les commerçants déjà établis seront déguerpis, emportant à leur passage les marchands ambulants. « Et retaper le marché est une bonne chose. C’est pour le bien de tout le monde« , se réjouit déjà Abdoulaye Ndiaye, commerçant. Précisant toutefois qu’à son avis, « c’est un projet de Khalifa Sall, ex-maire de Dakar, qu’ils (le gouvernement, ndlr) ont sorti des tiroirs pour se l’approprier. »
Et Khalifa Sall avait su trouver la bonne note sur laquelle jouer avec ces négociants: »Avec lui, nous avions trouvé le plan de reconstruction sur lequel nous étions tous d’accord, » explique l’un des responsables de l’Association « And Taxawu Sandaga ». Aujourd’hui, ils en veulent à ceux qui reviennent vers eux avec le même projet, modifié et qui ne les avantage pas.
Les commerçants doivent être recasés au Shopping Center Djily Mbaye, en attendant les nouveaux locaux. Mais « il n’y a que 258 places pour 413 personnes, » s’étonne Amath Bèye, vendeur d’habits à Sandaga. Ajoutant que l’Etat « prévoit d’envoyer les 155 autres personnes au marché Petersen ou aux champs de courses. »