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19 juillet 2025
LA PARTITION DU HAUT CONSEIL DU DIALOGUE SOCIAL
Le Haut Conseil du dialogue social, dirigé par la présidente Innocence Ntap Ndiaye, entend jouer pleinement son rôle dans l’exploitation future à partir de 2022 des ressources pétrolières et gazières du Sénégal.
Le Haut Conseil du dialogue social, dirigé par la présidente Innocence Ntap Ndiaye, entend jouer pleinement son rôle dans l’exploitation future à partir de 2022 des ressources pétrolières et gazières du Sénégal. A l’issue de sa 15ème assemblée plénière organisée du 30 juillet au 01 août 2019 sur le thème « Atelier national de partage sur le développement durable et la meilleure gestion des ressources pétrolières et gazières », le Hcds s’est davantage outillé pour apporter sa contribution aux autorités avec ses 23 importantes recommandations d’août 2018 comme contribution majeure dans ce grand défi de l’exploitation future de nos ressources pétrolières et gazières.
« Une posture anticipatoire dans l’intérêt de la nation ». La présidente Innocence Ntap Ndiaye s’inscrit ainsi dans une dynamique de faire jouer pleinement à son institution, le Haut Conseil du dialogue social, un rôle important dans l’exploitation de nos ressources pétrolières et gazières dont les premiers barils sont attendus en 2022. Alors, la 15ème assemblée plénière du HCDS, co-présidée par Mme Eva Marie Coll Seck, présidente de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) et la Coordonnatrice du système des Nations Unies au Sénégal, MME PRIYA GAJRAJ, et en collaboration avec le Partenariat pour une Action sur l’Economie verte (Partnership for Action on green Economy), et l’Equipe d’appui technique au Travail décent, Bureau Pays Dakar (BIT) du 30 juillet au 01 août Mme Ndiaye, donc, a cherché, autour d’experts venus d’horizons divers à savoir l’ASDEA, le COSPETROGAZ, la SAR, PETROSEN, le GPP…, à encore approfondir la problématique des enjeux du futur pétrolier et gazier du Sénégal.
La volonté affirmée durant la 15ème assemblée plénière a été de se pencher sur les problématiques liées au développement durable et à la gestion des ressources issues de l’exploitation des hydrocarbures. Cette démarche anticipatoire sur la gestion future de nos ressources naturelles avait été déjà posée par le HCDS lors de 12ème assemblée plénière du 31 juillet au 03 août 2018 sur le thème « La contribution des parties prenantes au dialogue social tripartite en perspective de l’exploitation des ressources pétrolières et gazières ».
Cette rencontre qui s’est tenue à la première sphère ministérielle de Diamnadio s’inscrivait dans le contexte de formulation du deuxième Plan d’Actions prioritaires (PAP) 2019-2023 du Plan Sénégal Emergent. Elle intervenait après l’organisation de la Concertation nationale sur la gestion des recettes issues de l’exploitation du pétrole et du gaz tenue le 12 juin 2018 sous la présidence du président de la République Macky Sall. La rencontre d’août 2018 avait formulé 23 recommandations qui s’articulaient autour des opportunités d’affaires pour les entreprises nationales dans l’approvisionnement des fournitures et des services, la formation professionnelle, l’emploi, les conditions de travail, l’environnement, et le dialogue social. La 15ème assemblée plénière s’est terminée ce jeudi. Au-delà du renforcement des capacités des parties prenantes au dialogue tripartite sur les enjeux et défis liés à la problématique, elle avait pour but d’outiller ces dernières afin qu’elles puissent jouer pleinement leurs rôles dans l’exploitation future de nos ressources. « Pour les membres du Haut Conseil du dialogue social, c’est un honneur de voir se joindre à eux des experts et des personnes ressources pour aborder ces problématiques dans une posture anticipatoire. Et le tout dans l’intérêt exclusif de la nation » a expliqué la présidente Innocence Ntap Ndiaye. Ce rôle du Haut Conseil du dialogue social dans la réflexion anticipatoire sur la gestion de nos ressources naturelles a été particulièrement apprécié par l’expert pétrolier Bachir Dramé.
BACHIR DRAME : « Il est important que les autorités prennent en compte le travail du Haut Conseil sur le contenu local… »
« Dans la définition du contenu local, le Haut Conseil du dialogue social a fait un travail extraordinaire. Moi-même, en tant qu’expert, j’étais ébahi de la pertinence des recommandations qu’ils avaient faites déjà lors de la 12ème assemblée plénière. Aujourd’hui, ils ont rajouté une couche de peinture à la chose dans la mesure où ils ont rassemblé un ensemble d’experts, mais c’est surtout l’innovation qu’il faut souligner car ils ont réussi à créer des synergies entre les institutions en créant des transversalités pour l’exploitation du pétrole et du gaz et les métiers verts. Il faut alors saluer le Partnership for Action on green Economy (PAGE). Il y a une transition de l’exploitation du pétrole à l’écologie. Dans les ateliers de la 15ème assemblée plénière, des thèmes pertinents ont été discutés pour aboutir à des recommandations » souligne Bachir Dramé.
L’expert pétrolier formateur dans les métiers du pétrole et du gaz et consultant international ajoute qu’ « il va falloir que le Haut Conseil se positionne comme l’institution de vulgarisation du contenu local à travers le pays et en s’appuyant sur les terroirs. Cela est important puisque le Haut Conseil a des démembrements et est en contact avec les populations et les représentations syndicales. In fine, on va aller vers l’exploitation du pétrole et du gaz, mais aussi vers un nouvel entrepreneur et un nouvel employé sénégalais d’un pays pétrolier responsable. Il est différent de la situation actuelle. Ces mutations se passeront dans trois ans.
Le Haut Conseil du dialogue a un rôle fondamental à jouer. Il démontre le dynamisme et la pertinence des institutions mises en place, c’est maintenant qu’on le voit. Allez dans d’autres pays en Afrique où l’on a découvert du pétrole, vous ne verrez pas un Haut Conseil pour le dialogue social impliqué dans l’exploitation du pétrole. C’est encore une innovation majeure du Sénégal dans l’exploitation du pétrole. Il est alors important que les autorités puissent prendre en compte le travail effectué par le Haut Conseil sur cette question. A plusieurs niveaux. Le premier niveau, c’est de regrouper l’ensemble des parties prenantes c’est-à-dire les pétroliers sénégalais, les organisations syndicales et même des associations d’experts de haut niveau en plus de l’appui du BIT. Le deuxième niveau, c’est qu’on va vers la mise en place d’un comité national de suivi pour le contenu local. Il faut que le Haut Conseil obtienne sa place dans ce comité parce qu’on va vers beaucoup de contentieux et d’arbitrages ».
LES LIONNES SUR LA DERNIERE LIGNE DROITE
Les Lionnes sont entrées depuis ce lundi 5 août dans la dernière ligne droite qui mène vers l’Afrobasket féminin 2019 (10 au 18 août à Dakar), avec la publication de la liste des 12 joueuses sélectionnées pour participer à la compétition
Les Lionnes sont entrées depuis ce lundi 5 août dans la dernière ligne droite qui mène vers l’Afrobasket féminin 2019 (10 au 18 août à Dakar), avec la publication de la liste des 12 joueuses sélectionnées pour participer à la compétition. Le sélectionneur de l’équipe nationale féminine, Cheikh Sarr a misé sur un parfait dosage entre l’expérience incarnée par Astou Traoré et la jeunesse portée par des joueuses qui vont leur première expérience continentale.
Une cuvée de joueuses expérimentées et de jeunes espoirs sera en première ligne de la sélection du Sénégal pour l’Afrobasket féminin dont le compte à rebours a commencé depuis la fin lundi du tournoi international de Dakar. Un tournoi que les Lionnes du Sénégal ont fini de survoler mais qui a aussi pesé sur le choix des douze joueuses qui ont été retenues pour le rendez-vous continental prévu du 10 au 18 août prochain à Dakar Arena. Dans le choix, le sélectionneur national a misé sur l’expérience et l’état de forme du moment». «On a cinq compartiments, de la Meneuse au Pivot, dans chaque poste, il y a deux anciennes et une nouvelle. Je mise sur le jeu, la compétence, la compétitivité et la capacité de tenir les matchs jusqu’au bout», indiquait-il pour motiver ses choix et recaler trois des joueuses. Il s’agit notamment de la meneuse Ndéye Khady Dieng ; championne d’Afrique U18 en 2012 à Dakar, l’ailière Mathilde Diop et le pivot Ndéye Thiam Kamara. Meilleure marqueuse de l’histoire de l’Afrobasket, Astou Traoré incarne sans doute cette expérience.
Le pivot conduira encore les troupes et sera épaulée par une phalange de joueuses tout aussi expérimentées dont Mame Diodio Diouf, Oumou Khayri Sarr « Toch », Mame Marie Sy, Ndèye Séne mais aussi Maïmouna Diarra qui sont les cinq têtes couronnées de l’équipe du Sénégal. Même si elles n’ont pas encore disputé un Afrobasket sénior, la meneuse Bintou Diémé, Yacine Diop peuvent se prévaloir d’une participation la dernière Coupe du monde 2018 en Espagne. Une compétition durant laquelle le Sénégal a réalisé la meilleure performance de son histoire.
Tout comme Lala Wane qui a déjà disputé avec les Lions le tournoi des Jeux olympiques 2016 à Rio. Derrière ces joueuses cadres, trois joueuses feront leur baptême du feu. Il s’agit notamment de la jeune ailière Lena Niang et les deux pivots Aida Fall, Fatou Diagne attendues pour la reconquête du titre que, les « Lionnes » ont perdu en 2017 à Bamako.
LISTE DES 12 LIONNES:
Bintou Diémé (1) Mame Diodio Diouf (1) Yacine Diop (2) Ndeye Sene (2-1) Astou Traoré (3-4) Lala Wone (3) Lena Niang (3-2) Mame Marie Sy (4-5) Coumba Sarr (4-5) Fatou Diagne (5) Maimouna Diarra (5) Aida Fall (5) Recalées Ndeye Khady Dieng, Mathilde Aicha Diop et Ndéye Thiam Kamara
L’ANCIEN PCR DE FANDENE SOUS MANDAT DE DEPOT
Pape Saliou Mbaye et ses proches lieutenants auraient tenté de régulariser quelques parcelles à usage d’habitation, sises à la commune de Fandène, dans l’arrondissement de Keur Mousseu
L’ancien président de la communauté rurale de Fandène, Pape Saliou Mbaye, est sous mandat de dépôt. Il séjourne depuis le 25 juillet dernier à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Thiès. L’ex-premier magistrat de la défunte communauté rurale de Fandène, devenue commune, a été convoqué le 24 juillet dernier au commissariat du 1er arrondissement de Thiès. C’est après un retour d’instruction, le lendemain, qu’il sera placé sous mandat de dépôt, avec deux de ses complices, pour corruption active sur un agent de l’Etat.
En effet, selon une source proche de l’enquête, l’ancien Pcr et ses proches lieutenants auraient tenté de régulariser quelques parcelles à usage d’habitation, sises à la commune de Fandène, dans l’arrondissement de Keur Mousseu. Ils seraient allés voir le sous-préfet dudit arrondissement, Pape Serigne Niang, pour lui proposer une importante somme d’argent.
Vexée par une telle attitude, l’autorité administrative s’en serait aussitôt ouverte au commandant de la Brigade de la gendarmerie de Pout, lequel, à son tour, a avisé le procureur de la République qui demandera à ce dernier d’ouvrir une enquête. Laquelle a abouti à l’arrestation des deux complices de l’ancien Pcr de Fandène. Et les perquisitions effectuées aux domiciles des trois mis en cause par les enquêteurs auraient permis de découvrir tous les registres constituant les documents administratifs de la communauté rurale devenue commune. Les quels document savaient été déclarés disparus, lors de la passation de services entre l’ancien Pcr et son successeur Augustin Tine. L’affaire qui est envoyée en instruction au Tribunal de grande instance de Thiès est, selon l’opinion fandènoise, un «scandale qui aurait des dessous politiques».
Puisque, explique-t-on,«Pape Saliou Mbaye est un leader politique perçu comme étant le plus populaire dans la zone
que son maire Dr Augustin Tine, ministre directeur de Cabinet du président de la République». Et comme «il aura les possibilités de se représenter aux prochaines élections locales pour reconquérir sa commune, il a été simplement écarté de la course».
Par Serigne BOYE
L’ÉNORME ERREUR DES MÉDIAS SUR LA FIGURE DE “SAMMBA BOOY”
Tous pays confondus. Radios, télévisions et autres supports médiatiques émettant à Dakar revoient-ils de fond en comble les copies des présentateurs de leurs magazines surtout le vocabulaire utilisé dans les éditions en langue nationale wolof ?
Les stéréotypes ont la peau dure dans les médias. Tous pays confondus. Radios, télévisions et autres supports médiatiques émettant à Dakar revoient-ils de fond en comble les copies des présentateurs de leurs magazines surtout le vocabulaire utilisé dans les éditions en langue nationale wolof ? Le doute est permis. L’utilisation de la périphrase est régulière et malencontreuse. Elle dénature allègrement des faits présentés. Sacrilège en journalisme ! Les raccourcis ont le don de produire des effets d’assimilation directe entre situations ou personnages divers. Le tragique événement de l’attaque du bureau de postes de Koumpentoum (centre) nous en donne une piqûre de rappel. Qui n’a pas entendu les journalistes user de détours (“Sammba Booy”, “voyous”, etc.) dans le but de donner les traits de caractère des assaillants ? L’allusion à cet héritier de Koli Tenguella BÂ (chef du royaume peul de l’ancien Fouta) est fausse, car la figure de Sammba Booyi dont il est question là fut loin de l’image exacerbée du brigand qui lui est assignée. Les mythes résistent au temps. Sur ce, une erreur monumentale se répète et administre la preuve d’une ignorance notoire de la part des médias en cause qui ont injustement fini de le présenter en parrain des bandits de grands chemins. Quatre siècles bien après sa mort (1707).
JE TIENS A PRÉCISER QU’AUCUN LIEN CONNU JUSQUE-LA DANS MA FILIATION, NI D’ASCENDANCE NI D’ALLIANCE OU TOUT AUTRE, NE PEUT ME RATTACHER AU PERSONNAGE SAMMBA BOOYI. MISE A PART UNE CERTAINE HOMONYMIE, CE QUI M’EXASPÈRE DANS L’ÉVOCATION DE SON NOM C’EST BIEN PLUS UN SOUCI PERSONNEL, CELUI DE VOIR DES CONFRÈRES (ET SURTOUT LEURS COLLABORATEURS NON PROFESSIONNELS) PERSISTER DANS L’ERREUR.
S’il est vrai que ceux qui animent les médias modernes, à l’instar du “maître de la parole” dans la société traditionnelle, sont utiles à l’État et l’éveil des populations, il n’en demeure pas moins vrai qu’ils peuvent, sans niveau de conscience élevé, perpétuer des illusions et de fausses connaissances des personnages et des réalités historiques. Ce manque de clairvoyance —un parti pris que je présume, inconscient de leur part, peut laisser prospérer un sentiment d’injustice perpétuelle envers leurs victimes. Supplice qui perdure des siècles dans certains cas. Par erreur historique, les tenants de l’audiovisuel local auront du mal à nous convaincre de leur non-culpabilité devant la gravité des péchés de la facilité qui sont collés aux médias en général : prisme déformant, effet réducteur et répétition à l’envie. Autrement dit, les médias savent-ils administrer l’exacte mesure d’une réalité, sans effets perturbateurs, pour nous permettre de saisir tous les aspects constitutifs d’une situation donnée ?
En raison d’une inculture sèche de la partie en cause, il se pose un problème de fidélité dans la présentation des faits. Ce qui est rapporté n’est pas conforme à la réalité alléguée. J’ai lu et relu feu le professeur Oumar KANE dans La première hégémonie peule. Le Fuuta Tooro de Koli Tenella à Almaami Abdul. Je m’étais rendu compte que l’image de Sammba Booyi telle que véhiculée à travers les informations et émissions radiophoniques en wolof, ne correspondait que très peu à la réalité du personnage historique. Celui-ci fut un prince déchu devenu bien plus tard souverain du royaume du “Siratique” des 17 et 18èmes siècles. De la gloire, sa figure est tombée à la légende, puis au stéréotype. L’écho de la voix de ses adversaires n’est pas des moindres dans le retentissement de ses déboires. Les siècles n’ont pas effacé la légende vraisemblablement sulfureuse de Sammba Booyi.
Au contraire, c’est devenu pire par siffles de perroquet. La longévité de sa réputation qui relève encore du stéréotype, mérite des investigations pour faire la part des choses, du vrai et du faux, dans les relations entre ce prince intrépide, ses rivaux dont son oncle paternel Siree, les fils et protégés de ce dernier, et les intrigants commis de la France coloniale établis de Saint-Louis du Sénégal au Galam. Sur le plan intérieur, la disgrâce durant le long règne du successeur de son père (30 ans), les accusations de népotisme contre cet oncle au pouvoir, puis les faiblesses dont ce dernier se serait rendu coupable devant “les prétentions des Maures sur le Fuuta” s’ajoutèrent à d’autres facteurs externes rendant également sa légende triste. Parmi ces facteurs, on peut citer, donc ses 30 ans d’exil au Gajaga, chez le Tunka, pendant lesquels Sammba Booyi n’est pas resté tranquille avec des visées, incursions et menées sur ses terres d’origine. En outre, des drames personnels ont secoué la vie du fils du roi Bubakar Sawa Laamu (mort en 1669) : le prince a-t-il été perdu par son prestige précoce fondé sur sa beauté, son intelligence et son courage —des causes évidentes de perte devant des concurrents aussi peu scrupuleux ? Aussi, en 1680, Sammba Booyi a dû vivre une trahison nette. Il a subi un abus de confiance sur son argenterie d’une valeur de “mille écus” de l’époque, dont il a été victime de la part d’un commis du la Compagnie du Sénégal.
Comment ne pas évoquer la bouderie de sa première épouse, une princesse du Walo, fille du Barack Fara Peinda, suite aux épousailles en secondes noces de Sammba Booyi avec la fille de son bienfaiteur, le Tunka en 1685. Toutes choses proches et lointaines pouvant accréditer la thèse du personnage de mémoire sinistre qui lui a survécu si longtemps. Et, ici, c’est à tort cette thèse. Elle est fausse. Au moins à moitié. Qu’on se le tienne pour dit, un dissident n’est pas un bandit. En clair, l’évocation du nom de l’insurgé Sammba Booyi devra nous rappeler l’histoire d’un conflit fratricide suivi d’une insurrection contre la corruption du pouvoir chez les “satigi”, donc ne saurait servir d’allégation aux actes de banditisme commis par nos contemporains.
Quand on découvre feu le Pr. Oumar KANE, on s’enrichit et gagne en éléments de repères historiques probants pour ne plus confondre le dissident Sammba Booyi avec les brigands des temps nouveaux qui sévissent actuellement par-ci, par-là dans le pays. D’ici là, et d’ici à mener d’éventuels travaux d’investigation nécessaires pour éclaircir la part d’ombre dans laquelle nagent les reporteurs et les présentateurs des journaux en wolof, les médias sénégalais ne devraient-ils pas commencer par s’abstenir de présenter Sammba Booyi sous des traits peu amènes comme il est courant de les entendre ? Les journalistes en cause et les très grands organes qui les emploient se départiraient ainsi du ridicule de l’inculture et de l’injustice du parti pris qui se dégagent de la fausse allusion au célèbre prince de la dynastie des Denianke.
Pour nous autres, nous ne ferions pas la fine bouche pour ne pas goûter à notre plaisir ! Moins d’allusion négative à ce nom ne nous ferait que du bien et nous n’en porterions que mieux notre patronyme, BOYE-Dembané.
Bref, n’eût été l’idée que je me fais de la solidarité avec les gens de ma profession et personnes assimilées, j’aurais déjà déposé une plainte sévère contre les journalistes et les présentateurs de journaux et émissions de radio ou télévision en langue nationale wolof pour cause non seulement d’”offense au prince”, mais surtout de flagrant délit ‘continu’ d’ignorance. Par confraternité, j’ai renoncé à toute volonté de poursuite, et par pédagogie, je leur recommande de lire entièrement La première hégémonie peule. Le Fuuta Tooro de Koli Tenella à Almaami Abdul, chez Karthala - PUD, 2004, avec la préface d’Amadou Mahtar MBOW.
LA NEUTRALITE DE SUD QUOTIDIEN ET SUD FM VANTEE
Avec un niveau de neutralité de 98%, sur une trentaine de médias écrits, audiovisuels et en ligne, Sud Quotidien et la radio Sud Fm, du Groupe Sud Communication, ont tiré leur épingle du jeu dans la couverture de la présidentielle du 24 février 2019
Avec un niveau de neutralité vraiment très appréciable de 98%, sur une trentaine de médias écrits, audiovisuels et en ligne, Sud Quotidien et la radio Sud Fm, les médias du Groupe Sud Communication, ont tiré leur épingle du jeu dans la couverture de la présidentielle du 24 février 2019. C’est ce qui ressort du monitoring du processus électoral fait par Gorée Institute
«En appréciant le travail fait par une trentaine de médias, presse écrite, audiovisuelle et en ligne, vraiment on voit que Sud Quotidien et Sud Fm tirent leur épingle du jeu en ayant un taux très appréciable, du niveau de neutralité qu’ils ont eu à avoir durant ce processus électoral.» C’est Gorée Institute, à travers son programme de monitoring du processus électoral, qui apprécie ainsi le degré de neutralité des médias du Groupe Sud Communication dans la couverture médiatique de la présidentielle du 24 février 2019. Interrogé par nos confrères de Sud Fm, Mamadou Seck, Coordonnateur des Programmes et processus politiques à Gorée Institute explique que quatre (4) types de monitorings ont été fait concernant le processus électoral: les monitorings sur les médias, de la violence, du parrainage et des réseaux sociaux. Selon lui, sur le plan de la couverture médiatique, bon nombre de journalistes n’ont pas été neutres.
Seuls Sud Quotidien et la radio Sud Fm sont sortis du lot à 98%. «Dans une très forte proportion, les médias n’ont pas été neutres, dans une certaine proportion. Et en désagrégeant, on a vraiment présenté média par média, son comportement dans ce processus. Soit le journaliste il est positif en défendant un candidat, soit il est négatif en essayant de désavantager le candidat dans le traitement de l’information, soit il est neutre. Et, l’idéal est qu’il soit neutre. Et ici, en désagrégeant et en appréciant le travail fait par une trentaine de médias écrits, presse écrite, audiovisuelle et presse en ligne, vraiment on voit que Sud Quotidien et Sud Fm tirent leur épingle du jeu en ayant un taux très appréciable, mais vraiment du niveau de neutralité qu’ils ont eu à avoir durant ce processus électoral», a salué Mamadou Seck.
A en croire le Coordonnateur des Programmes et processus politiques à Gorée Institute, ce Programme de monitoring a aussi décelé des failles dans le processus électoral, notamment dans la collecte des parrainages. «Je pense que les collecteurs ont très peu maîtrisé les formulaires de collecte, etc. et ça s’est ressenti sur le nombre de rejets qu’on a connu à l’arrivée des listes de parrainages. On a aussi retenu, dans le cadre de ce monitoring sur le parrainage, un achat de conscience. Vraiment, c’est un achat de conscience qui a été retenu».
Gorée Institute a également déploré une très faible présence des femmes en termes du contenu du discours dans son monitoring du processus électoral, non sans appeler à y apporter des correctifs. Pour cela, «il faudrait aller à la base, renforcer les capacités des femmes dans les partis (politiques) par exemple, ça c’est un élément. Et puis, l’autre correctif, c’est que de l’autre côté, (il faut que) les journalistes aussi aient des approches sur le genre, en promouvant cette problématique-là.»
Sagissant, des réseaux sociaux, le programme de monitoring Gorée Institute souligne qu’ils sont devenus incontournables dans le processus électoral. Pour ce qui est de la violence, en dehors de l’incident mortel regrettable enregistrés à Tambacounda durant la campagne, ce programme de monitoring constate que le processus électoral était relativement apaisé.
LE FORUM CIVIL RECADRE SERIGNE BASS ET MALICK SALL
La tournure que prend les affaires Guy Marius Sagna et Adama Gaye n’est pas pour plaire à la Section sénégalaise de Transparency international. Dans un communiqué rendu public hier, mardi 6 août, et sanctionnant une réunion sur la situation des droits et des libertés publiques dans le pays, le Forum civil recadre le procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye et le ministre de la Justice, Malick Sall. Le coordonnateur du Forum civil, Birahim Seck et compagnie n’ont pas manqué d’interpeller le président Macky Sall sur l’urgence d’opérer «des réformes structurelles fortes».
Suite aux arrestations de l’activiste Guy Marius Sagna, membre du mouvement Frapp/ France dégage et du journaliste Adama Gaye, la Section sénégalaise de Transparency international est sortie de sa réserve pour donner sa position. En effet, dans une déclaration sanctionnant la réunion tenue hier, mardi 6 août sur l’état des droits et des libertés publiques dans le pays, Birahim Seck, coordinateur du Forum civil et compagnie disent être «hautement préoccupés» par la situation qui prévaut actuellement au Sénégal. Rappelant à l’Etat son obligation à garantir aux citoyens la jouissance des libertés publiques telles que la liberté d’expression et de manifestation consacrées par la Constitution, les «Droits de l’hommiste» ont tant soit peu répondu au procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye et au ministre de la Justice, Garde des sceaux, Malick Sall qui ont fait des sorties relatives à ces affaires citées ci-dessus.
C’est ainsi que «le Forum Civil invite le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, à s’appliquer l’obligation de réserve qu’implique sa charge concernant tout dossier pendant devant les Cours et tribunaux afin de participer à la réalisation de l’indépendance de la justice garantie par la Charte fondamentale», lit-on dans le communiqué. Le procureur de la République a eu droit aussi à son recadrage aussi, suite au communiqué qu’il a publié sur ces affaires. Birahim Seck et ses camarades appellent «le Procureur de la République à un traitement rigoureux et équitable des dossiers de justice conformément aux exigences de l’Etat de droit qui garantit la bonne administration de la Justice sous réserve du respect des droits de l’Homme notamment, la dignité de la personne».
Toutefois, les «Droits de l’hommiste» n’ont pas manqué aussi d’interpeller les populations sur certaines dérives. Ils rappellent «aux citoyens que la jouissance des droits et libertés se conjugue avec la culture de la responsabilité et du respect des Institutions. Le débat public par essence doit être pacifié et normé».
A noter, par ailleurs que, concernant la déclaration du Président de la République faite lors du lancement du PAMA, le 5 Août 2019 relative aux 307 milliards de FCFA dépensés pour l’achat de véhicules par l’administration et l’utilisation de plus de 17 milliards pour les lignes de communications téléphoniques, le Forum Civil pense que c’est tout simplement de la redite. Cela, dans la mesure où, rappellent-ils, le président Macky Sall avait fait le même constat en octobre 2017, tout comme lors du Conseil des Ministres du 17 avril 2019. Donc, ils demandent à présent «une concrétisation des mesures requises lors du Conseil des Ministres du 17 avril 2019 et un suivi rigoureux de leur opérationnalisation». Mieux, le Forum civil dit attendre du président Macky Sall «des réformes structurelles fortes allant dans le sens de la modernisation de l’administration, gage de la performance des politiques, programmes et actions publiques».
LES PRECISIONS DE BENOIT SAMBOU
Le retard noté dans le dialogue politique ne serait pas causé par la divergence des points de vue entre le pôle de l’opposition et les autres pôles sur le choix des experts à même d’auditionner le fichier électoral et d’évaluer le processus électoral.
Le retard noté dans le dialogue politique ne serait pas causé par la divergence des points de vue entre le pôle de l’opposition et les autres pôles sur le choix des experts à même d’auditionner le fichier électoral et d’évaluer le processus électoral. Joint par la rédaction, le Coordonnateur du pôle de la majorité dans la commission cellulaire du dialogue politique, Benoit Sambou, précise qu’en réalité, les discussions butent sur la démarche à suivre pour arriver à l’audit et à l’évaluation, notamment sur l’élaboration des Termes de référence (Tdr) par ladite commission ou par des experts indépendants.
L es raisons du blocage noté dans le dialogue politique dirigé par le Général Niang ne seraient pas l’absence de consensus entre les acteurs sur les experts devant se charger de l’audit du fichier électoral et de l’évaluation du processus électoral. La précision est du Coordonnateur du pôle de la majorité dans la commission cellulaire du dialogue politique, Benoit Sambou, joint au téléphone hier, mardi 6 août. En effet, le président de la Commission nationale de dialogue des territoires (Cndt) fait relever que ladite commission cellulaire a fini de lister les différentes préoccupations des pôles par rapport aux dernières élections. Donc, ce dont il s’agit maintenant, explique-t-il, «c’est d’élaborer les Tdr pour l’audit du fichier et une évaluation du processus électoral».
C’est à ce niveau de l’élaboration des Tdr que les acteurs ne parviennent pas encore à accorder leurs violons. S’expliquant, l’ancien ministre dira que «l’opposition demande à ce que nous faisions appel à des experts pour nous aider à élaborer les Tdr, alors que nous (les pôles de la majorité, des non-alignés, de la société civile et de la commission cellulaire) nous considérons qu’il y a assez d’experts qu’eux-mêmes ils ont choisi dans la commission cellulaire et qui font le tour du monde pour accompagner des processus électoraux». Il reste formel ainsi que pour élaborer des Tdr, à savoir établir les justifications, le contexte, fixer des objectifs généraux et spécifiques, les résultats attendus, ainsi que l’agenda, la commission du dialogue politique n’a pas besoin d’experts étrangers ou autres et peut bien bel et bien s’en charger avec ses propres ressources humaines. Expliquant leur démarche, Benoit Sambou dira que le pôle de la majorité a proposé que le document soit établi par la commission du dialogue politique, que ledit document soit transmis aux autorités du pays afin que celles-ci se chargent de contacter les partenaires.
De ce point de vue, selon lui, le partenaire choisi fera un appel à candidature international pour choisir le cabinet qui doit se charger de l’audit. Donc, pour lui, l’ensemble des acteurs qui sont dans le dialogue politique sont d’accord pour l’audit du fichier électoral et l’évaluation du processus électoral par des experts indépendants. Ainsi, il dit ne pas comprendre la position du pôle de l’opposition qui tient à se faire accompagner pour élaborer les Tdr.
Toutefois, l’espoir de voir lever le blocage noté depuis 4 sessions semble être permis. La cause, le coordonnateur du pôle de la majorité informe que la commission cellulaire a fait une proposition hier, mardi 6 août, en marge de leur session. Il s’agit, selon lui, d’établir le document, de le présenter aux autorités compétentes afin qu’elles le soumettent à leurs partenaires qui vont donner leurs avis sur ledit document et proposer des offres d’évaluation du processus électoral et d’audit du fichier. Les parties prenantes au dialogue apprécieront la proposition de la commission cellulaire jeudi prochain, à la prochaine session.
LES POLITIQUES D’EMPLOI ET DE FORMATION PROFESSIONNELLE, PASSEES AU CRIBLE
Venu répondre à la science plénière du Cese, le ministre Dame Diop a listé les priorités de son département dans le domaine de l’emploi, de la formation professionnelle, l’artisanat entre autres
Dans le cadre de sa première session extraordinaire de l’année 2019, le Conseil économique social environnemental a reçu hier, mardi 04 juillet, Dame Diop, ministre de l’Emploi, de la formation professionnelle et de l’artisanat autour de la problématique Rénovation de l’apprentissage, promotion de la créativité et du travail décent au Sénégal : impact sur le développement de l’auto-emploi des jeunes. » Occasion saisie par le ministre pour annoncer la construction de 45 centres de formation dans les départements du Sénégal.
Venu répondre à la science plénière du Cese, le ministre Dame Diop a listé les priorités de son département dans le domaine de l’emploi, de la formation professionnelle, l’artisanat entre autres. « Le président de la République nous a instruit de réformer les chambres de métiers et de construire 45 centres de formation dans les 45 départements », informe d’emblée le Ministre Dame Diop. Selon lui, l’objectif est de préconiser la formation professionnelle afin de préparer les jeunes en leur donnant une qualification professionnelle et leur permettre d’entreprendre. C’est pourquoi, affirme-t-il, «aujourd’hui, l’esprit est de passer d’un emploi salarié vers un auto-emploi » et dans ce sens « nous avons décidé dans le ministère que la question de l’emploi ne se règlera pas seulement avec l’emploi salarial» a indiqué le ministre devant Aminata Touré, présidente du Cese et ses collègues conseillers.
Pour lui, conformément à la mise en place du plan Sénégal émergent (Pse), « le Sénégal s’est illustré par des réformes majeures au sein du marché du travail ayant abouti à un cadre juridique de l’emploi, de la formation professionnelle et de l’investissement». Cela n’a pas empêché le ministre Dame Diop de noter les nombreux dysfonctionnements liés à un marché de l’emploi très étroit avec 407882 unités économiques dont 97 % évoluant dans le secteur informel, un taux de chômage élevé de 15,7% et un effectif limité dans la formation professionnelle. De plus, ajoute-t-il, «les chiffres de l’enquête nationale sur l’emploi au Sénégal révèlent que la population occupée est composée de 23 % de travailleurs, de 35,1% d’employeurs et de 41,5 % d’aides familiale…L’emploi salarié ne concerne que 28,7% de la population occupée dont 80% ne bénéficient d’aucune forme de protection sociale».
Concernant l’apprentissage, le ministre Dame Diop soulignera que depuis la création en 2012 du ministère de la formation professionnelle, « Sur un effectif global de 80604 apprenants dans le système formel, l’apprentissage traditionnel concentre 400 000 jeunes en quête de qualification professionnelle et de perspectives d’auto-emploi». Et de relever : plusieurs programmes ont été développés à ce jour et ont permis de former « 3090 maîtres d’apprentissage, 15 171 jeunes apprentis, d’élaborer 20 programmes de formation adaptés à la cible, ainsi que de parvenir à la certification de 1949 apprentis dont 844 Cap et 1105 Ccp et aussi à l’insertion de 11421 apprentis certifiés». Ces résultats constituent pour lui « autant de performances en faveur de la formalisation de l’apprentissage, le renforcement de la qualité de l’apprentissage traditionnel, la professionnalisation progressive du Secteur de l’artisanat le développement de la créativité et la promotion du travail décent en passant par le renforcement de l’employabilité et de l’esprit des jeunes en apprentissage».
«30 MILLIARDS DE F CFA POUR FORMER 32 000 APPRENTIS DONT 24 000 CERTIFIES »
Revenant sur les différents projets en cours, le ministre Dame signalera que l’Etat du Sénégal, avec l’appui de la Banque mondiale va financer le projet pour l’employabilité des jeunes par l’apprentissage non formel (PEJA) à hauteur de 30 milliards de francs CFA répartis dans les 14 régions pour former 32 000 apprentis avec comme objectif 24 000 certifiés, et de renforcer les compétences pédagogiques de 8000 maîtres d’apprentissage dans 8000 ateliers dans 12 métiers. Dans la même foulée, le ministre d’ajouter que dans le Projet d’appui au développement des compétences et des jeunes dans le secteur porteur (Pdcej) ayant obtenu un financement de 12 milliards de francs CFA est mis en œuvre dans les régions de Dakar , Thiès, Kaolack, Ziguinchor et Saint Louis.
Et de faire remarquer que son objectif est de « développer les compétences de 15 000 jeunes, mettre à niveau 250 entreprises, former 2000 jeunes dans les métiers connexes des hydrocarbures à réhabiliter et équiper 3 centres de formation aux métiers du pétrole et du gaz, de l’agrobusiness, mettre en œuvre un programme d’incubation pour 3000 jeunes et assurer le financement des plans d’affaires de 250 entreprises et 700 startups ». Le ministre Dame Diop n’a pas manqué enfin de constater les nombreux défis qui planent sur l’apprentissage d’aujourd’hui comme la promotion de l’apprentissage en adéquation aux besoins des territoires, l’allocation de ressources ces financières pour soutenir la mise en œuvre du déploiement, l’implication plus accrue des acteurs économiques dans le pilotage et la gestion du système de formation professionnelles des diplômés. Face à ces défis, il notera : «nous comptons adopter une bonne stratégie de communication qui finira de faire de l’apprentissage, en particulier, la formation professionnelle et technique, en général, l’option première de la jeunesse sénégalaise pour ainsi porter et accélérer la marche de notre Etat vers l’émergence».
NGAIDO BA, PRESIDENT DE L’INTER-COMMISSION DU CESE : «La solution, ce n’est pas seulement l’emploi salarié…»
« Nous avons fait une excellente plénière avec le ministre de l’Emploi, de la formation professionnelle et de l’artisanat qui nous a fait une excellente communication à partir de nos projets d’avis. Nous avons un rôle consultatif, nous présentons des avis au président de la République après des auditions et des visites de terrains. C’est ce que nous avons fait sur l’apprentissage des jeunes. Au cours de cette séance de plénière, il y a eu 39 orateurs qui ont pris la parole. Je pense, comme il vous a dit, qu’il y a eu des perspectives par exemple la refonte des chambres de métiers qui doivent retrouver la vocation de l’attente dans nos auditions et visites de terrain. Il y a eu aussi beaucoup de reproches. Il est heureux que le ministre ait annoncé leur refonte. Ensuite, il a parlé de l’auto-emploi et il a raison. Je pense que la solution de l’emploi, ce n’est pas seulement l’emploi salarié, tout le monde ne pourra pas être salarié parmi la jeunesse. Par contre, pour avoir de l’emploi, il faut être formé et après une bonne formation, on peut avoir de l’auto-emploi regroupé des jeunes. Le président de la République a eu une excellente idée de créer la Délégation pour l’entreprenariat rapide (DER) destinée aux jeunes. Je vois même qu’il a pris la décision de fusionner le DER avec le Prodac, l’Anpej et autres. C’est pourquoi nous avons proposé en intercommission une cellule confiée au Conseil national de la jeunesse et à l’Oncav avec les collectivités territoriales qui vont participer. L’auto-emploi qui va exister pourra vraiment booster l’emploi au niveau des jeunes et permettre d’accéder au million d’emplois que le président de la République a promis pendant ce quinquennat »
Chaude audience avec les établissements privés
Ça sent le clash entre le ministre de l’Enseignement Supérieur et les établissements privés d’enseignement supérieur. Cheikh Oumar Anne a reçu hier, une délégation des écoles privées d’enseignement supérieur. Mais pratiquement, ce n’est pas pour des négociations afin de trouver une solution à la dette de plusieurs milliards que l’Etat du Sénégal doit à ces établissements. La délégation a eu droit à une sévère réprimande du ministre qui menace de fermer certaines écoles. Cheikh Oumar Anne a réitéré les menaces qu’il avait proférées lundi à Saint-Louis. Selon des sources contactées par «L’As», le ministre de l’Enseignement a demandé aux représentants des établissements privés de reprendre les étudiants, le plus rapidement possible, au risque de voir certains sanctionnés. Cela, en instruisant la fermeture de ces établissements. Pour Cheikh Oumar Anne, les étudiants ne doivent pas être renvoyés pour défaut de paiement de leur scolarité, d’autant que ni l’Etat, ni les apprenants ne sont satisfaits des enseignements. La délégation des établissements était stupéfaite devant la déclaration du ministre de l’Enseignement. Elle a promis de revenir au ministre, après concertation vendredi prochain. C’est parti pour un bras de fer entre l’Etat et les établissements privés.
Un «Ndiaga Ndiaye» fait 35 blessés
Un accident s’est produit hier sur l’autoroute, aux environs de 14 heures, en face des Maristes. Il s’agit d’un car «Ndiaga Ndiaye» qui s’est renversé, après avoir heurté une voiture de marque Toyota et cogné la glissière. Le bilan est de 35 blessés, dont 4 graves. La collision a également occasionné un embouteillage monstre durant de bonnes minutes.
Retour du Barça ou Barsax
Malgré les nombreux cas de décès en mer méditerranée, certains jeunes continuent toujours de tenter leur chance pour rejoindre l’Europe. Les éléments de la Division nationale de lutte contre le trafic de migrants, un démembrement de la Direction de la Police de l’Air et des Frontières, ont interpellé, au cours d’une patrouille, 31 individus en migration irrégulière, hébergés dans une cabane à Bargny. La patrouille est tombée sur les candidats à l’émigration aux environs de 03 heures du matin. Selon un communiqué de la police, ces derniers attendaient l’arrivée d’une pirogue qui devait leur permettre de rallier les îles Canaries. D’après la même source, le groupe est composé de 10 sénégalais, 12 gambiens et 9 guinéens. Parmi le groupe, il y a des mineurs.
Abdoul Mbaye condamné
L’ancien Premier ministre a enregistré un revers hier face à son ex-épouse. Abdoul Mbaye qui a été relaxé en première instance par le Tribunal correctionnel de Dakar dans l’affaire l’opposant à son ex-femme pour faux et usage de faux de documents administratifs, a été condamné hier en appel. Abdoul Mbaye est condamné à une peine d’un an de prison avec sursis, avec une amende d’un million et 100 millions de dommages et intérêts à verser à son ex-épouse. Seulement, Abdoul Mbaye n’est pas surpris par le verdict, d’autant que ce n’était pas la plaignante qui avait interjeté appel, mais le procureur. En plus, son avocat était intrigué par le changement de la composition de la cour.
Réaction de l’ancien Premier
Restons avec le président de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail(Act) qui se dit soulagé en partie, même si le verdict du procès l’opposant à son ex-épouse ne lui est pas favorable. Abdoul Mbaye dit espérer enfin avoir connaissance du faux document administratif dont il aurait fait usage. Lors du procès, M. Mbaye avait réclamé le document qu’il n’a pas encore pu voir. Il saurait aussi les biens qu’il a tenté d’escroquer à son ex-épouse. Abdoul Mbaye attend ainsi l’écrit de la décision pour mieux comprendre les faits pour lesquels il est condamné. Mais pour l’instant, a-t-il tenu à préciser, que la justice repose sur des preuves et qu’il n’a eu connaissance d’aucune de ces preuves.
L’avocat d’Abdoul Mbaye va se pourvoir en cassation
L’affaire Abdoul Mbaye contre son ex-épouse est loin de connaître son épilogue. Les avocats du président de l’Alliance pour la citoyenneté etle travail(ACT) vont se pourvoir en cassation pour faire annuler la décision de la Cour d’appel de Dakar. Selon Me Sadel Ndiaye, la décision de la Cour d’appel est surprenante. Puisqu’elle a déclaré coupable Abdoul Mbaye d’usage de faux et de tentative d’escroquerie. C’est seulement scandaleux, aux yeux de l’avocat, d’autant plus que les faits qui lui sont reprochés ont eu lieu en 1994 et les faits insérés à la tentative d’escroquerie datent de 2014. Pour Me Ndiaye, c’est comme si on peut faire des actes et 20 ans après, que ses actes servent de nouveau dossier d’escroquerie. La robe noire annonce alors leur sa de saisir la cour suprême.
Lamine Diallo réclame la libération de Khalifa Sall
Le président du mouvement Tekki ne rate aucun mardi pour vouer aux gémonies le régime de Macky Sall. Selon Mamadou Lamine Diallo, la croyance du régime de Macky Sall, c’est emprisonner des opposants politiques pour survivre. Il est d’avis que Khalifa Sall doit sortir de prison. A l’en croire, la parodie d’élection présidentielle parrainée terminée et le pouvoir confisqué, il n’est plus nécessaire de garder l’ancien maire de Dakar en prison. A la limite, dira Mamadou Lamine Diallo, il est même politiquement rentable de le sortir et le laisser aller à l’assaut d’un Parti socialiste orphelin. Sa conviction est que pour Macky Sall, l’opposition doit disparaître ainsi que les partis traditionnels, notamment le PDS et le PS. Et seule le Parti socialiste doit subsister. Mamadou Lamine Diallo révèle qu’on cherche des remplaçants à Khalifa Sall.
Plainte de 41 pèlerins contre l’Imam Niang
Des couacs sont encore notés dans l’organisation du pèlerinage à la Mecque. En effet, 41 pèlerins sénégalais sont laissés à Dakar par l’agence de voyage Sirmang. Ces 41 candidats au pèlerinage aux lieux saints de l’islam n’auront pas l’occasion de se rendre à la Mecque cette année. Dans un communiqué parvenu à «L’As», ils se sont défoulés sur l’Imam Moustapha Niang, propriétaire de l’agence Sirmang voyages qu’ils accusent d’avoir encaissé 3, 300 millions francs CFA pour chaque pèlerin, sans être capable de trouver des documents de voyage à ses clients. Au total, le voyagiste privé a empoché la somme de 135 millions de francs CFA. Depuis lors, les pèlerins courent derrière l’Imam Moustapha Niang qui leur promet chaque fois de trouver une solution, alors que le hajj tire à sa fin. Les victimes promettent de porter plainte contre l’Imam Niang.
Plainte contre Ecobank
Les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) sont très remontés contre Ecobank. Face à la presse hier, les pensionnaires de l’Ucad annoncent avoir déposé une plainte contre la banque auprès du Procureur de la République. Pour cause, les difficultés qu’ils éprouvent pour percevoir leurs bourses. D’après eux, certains étudiants sont victimes d’arnaque de la part d’Ecobank, puisque des boursiers de 40 mille francs CFAs e retrouvent parfois avec 20 mille francs dans leurs comptes. Le président de l’amicale du Faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg), Doudou Diouf renseigne que certains étudiants perdent définitivement leurs bourses parce qu’ils ont laissé pendant longtemps d’argent dans leur compte. Et après réclamation, la banque leur fait savoir que l’argent a été retourné au Trésor public. Ce qui est faux, selon Doudou Diouf. Pour ce qui est des filiales d’Ecobank à savoir, Wari, Wizell, le président de l’amicale de la Faseg les accuse d’être aussi coupables qu’Ecobank.
Tête-à-tête Wade et Thierno Bocoum
Le secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (Pds) poursuit sa série d’audiences pour mobiliser l’opposition autour de lui. Hier, c’était le tour du président du mouvement Agir, Thierno Bocoum d’être reçu par l’ancien président de la république. Il est sorti rassuré et motivé. A l’en croire, «lorsqu’un symbole de la démocratie et de la liberté, un panafricain convaincu te tient la main, tu ne peux être que ragaillardi». Rien d’autre n’a filtré de l’entretien.
Pas de gynécologue Nioro du rip
Depuis 8 mois, le Centre de santé de Nioro du Rip ne dispose pas de gynécologue. En fait, depuis l’affection du médecin-chef, compétent en soins obstétricaux et néonataux d’urgence (Sonu), la prise en charge des grossesses pathologiques et des urgences obstétricales, comme les césariennes, est devenue une problématique. Au calvaire des patientes, s’ajoute le stress des prestataires de services. En sit-in hier devant le Centre de santé de Niro, la section Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) interpelle les autorités. «Il est déplorable que les autorités locales laissent les populations souffrir», a déclaré Mame Thierno Dia, Icp de Porokhane, et porte-parole Sutsas section Nioro du Rip.
Mont-Rolland
En 2014, les résultats scolaires dans la commune de Mont-Rolland étaient tellement mauvais, avec des écoles qui s’étaient retrouvées avec zéro admis au Certificat de fin d’études élémentaires (CFEE), que le Maire Yves Lamine Ciss était obligé de convier tous les acteurs à une rencontre pour faire un diagnostic sans complaisance du système et proposer des solutions. Les fruits de cette démarche sont en train d’être récoltés. De la quinzième place en 2014 dans le classement de l’Inspection de l’éducation et de la formation (IEF) de Tivaouane, la commune est passée l’année dernière à la cinquième place. Les résultats ont également progressé de 2 points. Au Baccalauréat et au Brevet de fin d’études moyennes (BFEM), les performances de la commune ont dépassé la moyenne régionale et nationale. Cette année, note le Maire Yves Lamine Ciss, la commune vise la deuxième ou troisième et l’objectif est d’être en tête d’ici 3 ans.
Mont-Rolland (Bis)
Pour accompagner les solutions déclinées pour apporter les correctifs, la commune a débloqué cette année 10 millions de Fcfa pour les fournitures, 3 millions pour les blouses, en ce qui concerne l’élémentaire. Il s’y ajoute le financement de cours de renforcement pour les élèves de CM1 et CM2 pour une enveloppe de 1,2 million de Fcfa. Au niveau du lycée, qui n’est pas dans le domaine de compétence de la collectivité territoriale, 2,250 millions de Fcfa ont été débloqués pour des cours de renforcement. Il y a aussi la célébration de l’excellence, pour motiver les élèves et les enseignants. Et dans ce cadre, plus de Plus de 100 élèves ont été récompensés du Cours d’initiation (CI) à la Terminale, en passant par le centre de formation professionnelle. Selon Yves Lamine Ciss, désormais, l’objectif est de voir des enfants de Mont-Rolland primés chaque année au niveau départemental, régional et national.