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10 septembre 2025
LE CHEF DE L'ÉTAT LANCE LE PLAN DIOMAYE POUR LA CASAMANCE
« Il ne saurait y avoir de véritable progrès sans une paix durable ». C’est ce qu’a déclaré, ce mardi soir, le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, lors de son discours à la Nation à l’occasion du nouvel an.
« Il ne saurait y avoir de véritable progrès sans une paix durable ». C’est ce qu’a déclaré, ce mardi soir, le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, lors de son discours à la Nation à l’occasion du nouvel an.
A ce titre, il a indiqué que l’une de ses priorités reste la paix définitive en Casamance. « C’est un impératif pour permettre à tous les projets de développement, portés par la Vision Sénégal 2050 dans le Pôle Économique Sud de voir le jour. Dans cette perspective, j’ai initié le Plan Diomaye pour la Casamance (Pdc), afin d’accompagner le retour des populations déplacées et de soutenir le processus de paix en Casamance », a notamment annoncé le chef de l’Etat.
« Je sais par ailleurs que chaque foyer sénégalais aspire à de meilleures conditions de vie, à une justice sociale accrue et à la certitude que l’État sert véritablement l’intérêt général. C’est pour répondre à cette légitime aspiration que le Premier Ministre, Monsieur Ousmane Sonko, à qui je réitère ma confiance absolue, a présenté devant l’Assemblée nationale sa Déclaration de Politique Générale. Il y a détaillé les grandes orientations de notre programme de gouvernement, adossé à l’Agenda National de Transformation – Sénégal 2050, pour redresser le pays et replacer le citoyen au cœur de l’action publique ».
L'ÉCOLE ÉPARGNÉE EN 2024 MALGRÉ LA CRISE SOCIO-POLITIQUE
Malgré une année marquée par des tensions, le secteur de l’éducation a traversé cette période tumultueuse sans perturbations majeures. Un équilibre préservé grâce à la retenue des syndicats et au dialogue engagé entre les acteurs éducatifs.
Dakar, 31 déc (APS) – Le secteur de l’éducation, régulièrement confronté à des crises liées à des grèves d’élèves et d’enseignants, a vécu une relative accalmie en 2024, aux termes de laquelle aucun dysfonctionnement majeur n’a été enregistré qui contraindrait, comme c’est souvent le cas, autorités et acteurs scolaires à s’investir pour « sauver » l’année scolaire.
Il y avait pourtant fort à craindre, au regard des tensions enregistrées depuis plusieurs années, une crise socio-politique quasiment sans précédent qui faisait de la présidentielle de 2024 la mère de toutes les batailles politiques.
Cette situation présageait de potentielles perturbations scolaires, d’autant que l’espace de l’école se trouvait déjà « pollué » par les violences sociopolitiques de mars 2021 et leurs lots d’incarcérations d’enseignants et d’élèves, suivies de marches et de grèves pour réclamer la libération des acteurs scolaires concernés.
« Il n’y a pas grand-chose à retenir de l’éducation pour 2024 du fait de la Coupe d’Afrique des nations (janvier) et de la crise sociopolitique que notre pays a connue. Les syndicats d’enseignants ont préféré taire leurs revendications », a confié le secrétaire général du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS), Amidou Diédhiou.
« Même si cette crise politique a failli conduire à des perturbations dans nos écoles, il faut reconnaître quand même que par la grâce de Dieu et la capacité de discernement des organisations syndicales, l’école a été épargnée », a-t-il dit.
Interrogé sur les faits marquants de 2024 dans le secteur de l’éducation, il a répondu : « Globalement, il n’y a pas grand-chose à retenir ».
« Du fait de la CAN et de la crise socio-politique que notre pays avait vécue, en tant que syndicat, nous avons préféré les taire nos revendications, bien qu’il y en avait, pour ne pas ajouter à cette crise une autre touche », a relevé le secrétaire général du SELS.
Entre temps, la politique et le sport avaient pris beaucoup de place dans la vie du pays, entre janvier et février, soit quelque trois mois après la rentrée d’octobre.
Suite à l’annonce du report de la présidentielle initialement prévue en février, à deux jours du démarrage de la campagne électorale, « des agissements ont voulu entraîner les syndicats d’enseignants, mais la plupart d’entre eux n’ont pas voulu suivre [cette tendance] », relève le syndicaliste.
« On a voulu faire dans le discernement, le distinguo entre politique et action syndicale », a insisté Amidou Diédhiou, ajoutant : »C’est à coup sûr ce qui a fait que l’école n’a pas été impactée et que la crise n’a pas été transportée au niveau de l’école ».
Pas grand-chose à retenir donc, même après l’installation du nouveau pouvoir en avril, les syndicats ayant préféré observer un temps d’attente, correspondant une période de grâce, en privilégiant le dialogue et la concertation.
L’analyse du syndicaliste a été corroborée par le président de l’Union nationale des parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (UNAPEES), qui a fait part de la satisfaction de l’association qu’il dirige quant au déroulement des enseignements apprentissages.
« Nous n’avons pas connu de perturbations significatives », ce qui s’est traduit par l’organisation des examens et concours [comme prévu] avec l’implication des différents ministères », a dit Abdoulaye Fané.
Il s’y ajoute que le Conseil interministériel présidé par le Premier ministre avant la nouvelle rentrée scolaire d’octobre dernier a permis de prendre des « décisions majeures », selon M. Fané.
Pour rester dans cette dynamique, il a souhaité la tenue régulière de la réunion du comité de suivi et des comités techniques sectoriels, afin d’anticiper sur les questions pendantes telles que la situation des enseignants décisionnaires.
Il a aussi évoqué la dématérialisation des actes administratifs, insistant sur la nécessité d’une meilleure implication de la communauté sur les questions relatives à l’école
« Nous sommes dans un secteur où la réflexion et le dialogue sont au cœur de la prise de décision », a répondu le ministre lors de la cérémonie marquant le lancement de l’introduction de l’anglais au préscolaire et à l’élémentaire dès janvier.
Pour Moustapha Mbamba Guirassy, « les ajustements sont nécessaires, car l’école sénégalaise a une tradition de réformes audacieuses depuis 1962, et la construction de la société éducative nous y invite ».
Il considère que le secteur de l’éducation est « confronté à des défis qui touchent aux problèmes des rapports entre société et éducation, à l’équité, aux enjeux du numérique éducatif et de la transformation digitale, à la réforme curriculaire et aux adaptations nécessaires entre l’éducation et le travail ».
Selon Moustapha Guirassy, le ministère de tutelle « a montré sa volonté de rassembler toutes les énergies, toutes les intelligences pour connecter notre école à la société sénégalaise au regard de l’ambition du chef de l’État en faveur d’un capital humain de qualité, tout en souhaitant le déploiement de tout le potentiel d’apprentissage de nos élèves ».
Dans cette optique, un projet de société éducative décliné dans le référentiel « Sénégal Vision 2050 » vise à « faire évoluer positivement le secteur de l’éducation et de la formation vers l’excellence ».
Le débat sur l’interdiction du port de voile dans les écoles privées catholiques a toutefois marqué l’actualité du secteur de l’éducation en 2024, après une sortie du Premier ministre sur cette question.
Ousmane Sonko, présidant la cérémonie de remise du prix du Concours général, avait déclaré qu’aucun élève ne devrait être interdit d’école du fait de ses signes religieux, citant le port du voile. Il a par la suite pris un arrêté dans ce sens.
L’année 2024 a en outre coïncidé avec l’ouverture du lycée nation-armée pour la qualité (Lynaque) de Sédhiou (sud), dont les pensionnaires ont rejoint leur établissement le 4 novembre 2024. Ce modèle est appelé à être dupliqué à l’échelle du pays.
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L'ÉLECTION DE DIOMAYE COMME FAIT MEMORABLE EN 2024
Le fait le plus marquant en 2024 demeure la révolution réalisée par le peuple sénégalais et qui a conduit à l’élection de Diomaye Faye à la tête du Sénégal dès le premier tour. Les Sénégalais se souviennent encore, mais rappellent aussi leurs attentes
AfricaGlobe Tv |
Fred ATAYODI |
Publication 31/12/2024
Ce lundi 30 décembre, à quelques heures de la Saint-Sylvestre, la place de l’Indépendance de Dakar est en pleine effervescence. En cet après-midi ensoleillé, de nombreux citoyens ont pris d’assaut ce cœur de la capitale, jusqu’à la tombée de la nuit. Que retiennent-ils de cette année 2024 qui s’achève ? La réponse semble évidente pour chaque Sénégalais. C’est le cas de Babacar, Omar ou Mariama.
En effet, les Sénégalais restent émerveillés par la révolution qu’ils ont opérée le 24 mars dernier, en élisant le président Diomaye Faye dès le premier tour de l’élection présidentielle. La lune de miel avec leur nouveau dirigeant se poursuit de toute évidence. L’élection du candidat de PASTEF est, pour eux, l’événement de l’année.
Cependant, les Sénégalais ne manquent pas de rappeler leurs attentes aux nouveaux maîtres de Dakar. Pour d’autres Africains résidant hors du Sénégal, ce sont des événements différents qui marquent cette année écoulée. C’est le cas de Sarah, une Parisienne d’origine guinéenne. Pour elle, les faits marquants de l’année sont les Jeux Olympiques de Paris et la Coupe d’Afrique des Nations, organisée et remportée par la Côte d’Ivoire.
Pour Delphin, un Ivoirien en vacances à Dakar, ce sont des moments de sa vie personnelle et professionnelle qui ont été mémorables en 2024.
Regards croisés sur les avis de 2024.
1 223 DÉTENUS GRACIÉS PAR LE PRÉSIDENT FAYE
Les personnes bénéficiant de cette mesure incluent des délinquants primaires, des détenus présentant des garanties de resocialisation ou âgés, des individus gravement malades ainsi que des mineurs.
Bassirou Diomaye Faye a accordé la grâce à 1 223 personnes détenues dans les différents établissements pénitentiaires du pays. Cette mesure, annoncée en cette veille de nouvel an, s’inscrit dans la tradition républicaine et respecte les dispositions de la Constitution.
Les personnes bénéficiant de cette mesure incluent des délinquants primaires, des détenus présentant des garanties de resocialisation ou âgés, des individus gravement malades ainsi que des mineurs. Ces critères ont été retenus afin de cibler les cas les plus vulnérables et ceux offrant un potentiel élevé de réinsertion dans la société.
Selon le communiqué officiel émis par le ministère de la Justice, cette décision vise à offrir à ces personnes une seconde chance en leur permettant de retrouver leurs familles et de reprendre une place active au sein de la communauté. Ce geste symbolique, à forte portée humanitaire, illustre la volonté du Chef de l’État de promouvoir la réhabilitation et la réinsertion sociale comme piliers de la politique pénitentiaire.
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CE QUE DES SÉNÉGALAIS ATTENDENT DU DISCOURS DE DIOMAYE
Le chef de l’Etat va faire son premier discours de fin d'année ce mardi. Du côté des populations, les attentes sont nombreuses et variées. Elles concernent surtout le cout de la vie, les prix des denrées de première nécessité, le loyer etc.
iGFM - TV : Le chef de l’Etat va faire son premier discours de fin d'année ce mardi. Du côté des populations, les attentes sont nombreuses et variées. Elles concernent surtout le cout de la vie, les prix des denrées de première nécessité, le loyer etc.
NON MONSIEUR DIAGNE, LES TIRAILLEURS SENEGALAIS NE SONT PAS DES TRAÎTRES
EXCLUSIF SENEPLUS - C'est sans doute l'héritage de la lutte contre les injustices des tirailleurs qui fait de notre armée, une armée républicaine. Dans tout débat académique, le contexte historique est à prendre au sérieux
Le 24 octobre 1940, le maréchal Philipe Pétain signe l’armistice avec Adolphe Hitler à Montoire. La France est divisée en deux parties : la zone nord avec Paris occupée par les Allemands et la zone sud dite libre avec Vichy comme capitale. Dans la déclaration de capitulation de la France le 30 octobre 1940, un passage a retenu mon attention : « L'armistice, au demeurant, n'est pas la paix. La France est tenue par des obligations nombreuses vis-à-vis des vainqueurs. Du moins reste-t-elle souveraine. Cette souveraineté lui impose de défendre son sol, d’éteindre les divergences de l’opinion et surtout de réduire les dissidences des colonies." Ce qu'il faut retenir c’est que la longue présence des tirailleurs sénégalais dans les différents théâtres d’opération, guerres entreprises par la France, leur a donné une conscience politique. Deux périodes peuvent nous éclairer : la première va de 1854 à 1900 et la seconde de 1904 à 1960.
La première période voit les tirailleurs engagés loin de leur base dans les aventures extérieures du Second Empire : guerre de Crimée (1854-1856) ; intervention au Mexique (1862-1867). Quelques bataillons de tirailleurs sénégalais furent appelés au front lors de la guerre de 1870-1871 entre la Prusse et la France. Celle-ci fut battue à Sedan.
De ces différentes participations aux guerres menées par la France, les tirailleurs vont capitaliser des expériences qui se transformeront en des revendications politiques au moment voulu.
La deuxième période est celle qui va des années 1900 à 1960 : les différentes guerres menées par la France ont entraîné une chute démographique importante ; d’où un besoin de renfort colossal. Et ce besoin ne pouvait être comblé que par les colonies africaines d’ou le changement du mode de recrutement des tirailleurs sénégalais : ce mode de recrutement n'est guère éloigné de celui des esclaves de même que les tâches qui leur sont confiées.
Pour les esclaves, la prime d’engagement est en fait le rachat de l'esclave. Ensuite le groupe social le plus sollicité dans les recrutements ce sont les Bambaras qu’on retrouve en grande partie en Afrique de l'ouest : sud Mali, Ghana, Guinée, Burkina Faso, Sénégal et l'est de la Côte d'Ivoire. La cartographie du recrutement des tirailleurs englobait-il le royaume de Ségou et le royaume bambara de Kaarta ? Un dilemme se posa aux autorités coloniales. Comment mobiliser les populations des colonies pour les recruter ?
Le député Blaise Diagne est chargé de la mission. Le 12 février 1918, ceinturé de l’écharpe tricolore il débarque à Dakar et prend le train Dakar-Niger pour organiser le recrutement. Faut-il épargner les jeunes sachant lire et écrire en français pour le recrutement des échelons subalternes de l'administration locale, ou bien suivre l’avis du général Mangin qui souhaite amplifier les recrutements pour faire face aux classes creuses en métropole ? L'intensité et la brutalité des recrutements ont entrainé la fuite de certaines populations vers d'autres colonies voisines d’où la migration interne. Les recrutements ont montré la place dominante des Bambaras et c’est même la langue bambara qui fait référence dans les compagnies.
De 1900 à 1960 c’est-à-dire au moment des indépendances, ce sont des milliers de soldats noirs qui sont engagés sur tous les fronts : conquêtes coloniales, les deux guerres mondiales et contre les guerres de libération, Algérie et Indochine en particulier. Pour montrer l’importance de cette force noire à Paris en 1940 : l’armée allemande qui occupe cette zone nord va traiter de manière surprenante ces noirs vivant dans la capitale française. En période d’hiver où le froid règne en maître, leur chauffage n’est pas coupé et certains bénéficient même de rations alimentaires convenables, là où les Français étaient sans chauffage et affamés. Quel est le but recherché par Hitler ? C’est que ces tirailleurs sénégalais, ces étudiants une fois au retour dans leurs colonies africaines respectives, se soulèvent contre l'autorité coloniale.
L'assassinat de Charles N’Tchorere à Airaines le 7 juin 1940 et le massacre de Chasselay le 17 juin, masquent le fait qu’Hitler dans le même temps encourage ces mêmes tirailleurs à se soulever contre la France dans les colonies africaines. D’où l'importance de ces soldats noirs qui inspirent la peur et le racisme aux Allemands ; mais que ces derniers veulent utiliser en même temps comme pièce maîtresse dans leur lutte contre la France.
Les tirailleurs sénégalais au retour dans leurs colonies africaines exigeaient la liberté, aspiraient au changement en parfaite symbiose avec le mouvement des étudiants africains de Paris et surtout le mouvement Afro-Américain qui prône le retour en terre africaine. Ce mouvement de veille incarné par les tirailleurs sera marqué par leur implication dans la création des nouvelles armées africaines.
Pour le cas du Sénégal notre armée formée au respect des institutions reste fidèle aux politiques. C'est sans doute son héritage de la lutte contre les injustices des tirailleurs qui fait d’elle une armée républicaine.
Non Monsieur Diagne les tirailleurs ne sont pas des traîtres. Dans tout débat académique, le contexte historique est à prendre au sérieux.
Mbaye Dione est enseignant en histoire.
108 MILLIONS FCFA MOBILISÉS EN SOUTIEN AUX VICTIMES DES ÉVÉNEMENTS PRÉ-ÉLECTORAUX
Le gouvernement a mobilisé ce fonds pour répondre aux besoins médicaux urgents des victimes des manifestations politiques de 2021 à 2024, en attendant les 5 milliards prévus dans la Loi des Finances Rectificative.
Le gouvernement, dans une démarche de solidarité nationale, a pris des mesures concrètes pour accompagner les victimes des événements pré-électoraux survenus entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024. Ces mesures s’inscrivent dans un cadre global d’appui aux ex-détenus et autres victimes de cette période, marquée par des manifestations politiques ayant entraîné des blessures et des traumatismes graves.
En attendant la disponibilité effective des cinq (5) milliards de FCFA prévus dans le projet de Loi des Finances Rectificative 2024, adopté par l’Assemblée nationale le 28 décembre 2024, le ministère de la Famille et des Solidarités a mobilisé des ressources de la Délégation générale à la Protection sociale et à la Solidarité nationale (DGPSN). Cette action proactive a permis de répondre à des besoins urgents, notamment pour les soins médicaux des blessés.
Jusqu’à présent, un montant de cent huit millions (108 000 000) FCFA a été alloué à la gestion de cent douze (112) dossiers médicaux validés par le Comité interministériel institué par Arrêté ministériel N°17 450 MFS/SG/CAJ du 30 juillet 2024. Ces dossiers concernent des cas d’extrême urgence, notamment des blessures graves et des traumatismes, traités sur la base de justificatifs fournis à la DGPSN. Cette mise à jour, datée du 10 décembre 2024, témoigne de l’engagement du gouvernement envers les victimes.
Le gouvernement réitère son engagement à accompagner toutes les personnes touchées par ces événements. Au-delà des soins médicaux, les fonds prévus dans le projet de Loi des Finances Rectificative seront alloués en fonction des critères établis par le Comité interministériel pour assurer une prise en charge équitable et efficace des ex-détenus et des victimes.
CHEIKH OUMAR DIAGNE EMPORTÉ PAR SES PROPRES MOTS
Le désormais ex-directeur des Moyens généraux de la présidence paie le prix de ses récentes déclarations polémiques sur les tirailleurs sénégalais. Il est remplacé par Papa Thione Dieng via un décret présidentiel ce mardi 31 décembre 2024
(SenePlus) - Dans un communiqué publié ce mardi 31 décembre 2024, la présidence de la République a annoncé le remplacement de Cheikh Oumar Diagne par Papa Thione Dieng, en qualité de directeur des Moyens généraux. Cette nomination intervient au terme d'une séquence politique particulièrement houleuse, déclenchée par les propos controversés de l'ancien directeur Oumar Digne.
Lors d'un entretien accordé à Fafa TV, celui-ci avait qualifié les tirailleurs sénégalais de "traîtres qui se sont battus contre leurs frères pour des miettes", provoquant une onde de choc dans l'opinion publique nationale et internationale.
La timing de cette déclaration n'aurait pu être plus malheureux, intervenant quelques semaines à peine après les cérémonies solennelles du 80e anniversaire du massacre de Thiaroye, présidées par le chef de l'État lui-même. Cette commémoration nationale, symbole fort de la réappropriation de l'histoire coloniale par le Sénégal, s'est vue ainsi brutalement éclipsée par la polémique.
Le limogeage d'Oumar Diagne apparaît ainsi comme l'épilogue d'une crise qui a mis en lumière des divergences profondes au sein même de l'appareil d'État. Le porte-parole du gouvernement, Moustapha Njekk Sarré, avait d'ailleurs clairement exprimé le "total déphasage" entre les positions du ministre et la ligne officielle du gouvernement, qualifiant ses propos de "très malheureux" et rappelant avec force que les tirailleurs demeurent des "héros de la nation".
PLAIDOYER POUR UNE APPROCHE STRATÉGIQUE ET RESPECTUEUSE DE LA REPRESENTATION DES FEMMES DANS LES MEDIAS
Dans une récente intervention sur l’émission « Salam Sénégal » de Radio Sénégal, le Dr Abdou Khadre Sanogo, psychologue renommé, a partagé ses réflexions sur la représentation du corps féminin dans les médias et le marketing
Lors de son passage à l’émission « Salam Sénégal » sur Radio Sénégal, le Dr Abdou Khadre Sanogo, psychologue, a abordé plusieurs sujets d’actualités liés à la société et à la santé mentale. Parmi ses propos marquants, il a émis une réflexion profonde sur le traitement du corps de la femme dans les médias et le marketing, tout en appelant à une revendication féministe ancrée dans les valeurs culturelles.
« J’ai l’habitude de dire qu’on a trop joué du corps de la femme partout : dans les publicités, le cinéma, le théâtre, le marketing, » a déclaré Dr Sanogo. Il a dénoncé cette tendance à exploiter le corps féminin comme simple objet de consommation, occultant la sacralité que Dieu a conférée à la femme et le rôle essentiel qu’elle joue dans la société. « Le développement ne peut pas être unijambiste. Cela demande que la femme marche à côté de l’homme pour aller de l’avant, » a-t-il affirmé.
Réagissant à des formes de revendications féministes marquées par des sit-in où les participantes s’affichent nues, Dr Sanogo a souligné le paradoxe de ces actions. Selon lui, bien que ces initiatives traduisent la gravité du problème, elles risquent de détourner l’attention de l’objectif principal.
« Dans nos sociétés, même si vous organisez un sit-in en étant nu, l’information que vous vouliez passer va être le contraire. Les gens passeront tout leur temps à commenter les corps qu’ils ont vus. » Il a appelé à des formes d’engagement plus stratégiques, à travers des plaidoyers, des campagnes de sensibilisation et un militantisme réfléchi.
« Lorsque l’on revendique, il est crucial de ne pas perdre de vue la culture et le peuple auxquels nous appartenons. Ces actions devraient être enracinées dans nos valeurs tout en adressant des messages qui résonnent à l’échelle internationale. » Il reconnaît toutefois la volonté de ces femmes de provoquer un électrochoc et les encourage à poursuivre leurs combats de manière différente.
Le Dr Sanogo a élargi son analyse en appelant à une introspection collective sur les valeurs perdues et les changements sociétaux. Il a plaidé pour une éducation des enfants basée sur des principes de respect, de justice et de responsabilité, tout en rappelant l’importance de la santé mentale.
Pour lui, la création de centres d’écoute, de guidage et d’accompagnement dans chaque département est indispensable pour aider les individus à surmonter les traumatismes et à exprimer leurs souffrances. « Les gens ont besoin d’être écoutés. Souvent, le malade n’est pas loin, mais il reste silencieux jusqu’à ce qu’il soit trop tard, » a-t-il averti.
Dr Sanogo a terminé en appelant à un retour aux valeurs fondamentales incarnées par des figures historiques comme Cheikh Ibrahima Niass, Cheikh Ahmadou Bamba et El Hadji Malick Sy. Il a exhorté la société à mettre en place des mécanismes pour prévenir les dérives et à encourager une co-construction équilibrée entre hommes et femmes pour un développement harmonieux.
L’ANSFES APPELLE À L’APPLICATION DE LA LOI
L’Association nationale des sages-femmes d’État du Sénégal (ANSFES) a exhorté, lundi à Dakar, les autorités à appliquer la loi portant création de l’Ordre des sages-femmes et maïeuticiens, adoptée depuis le 20 janvier 2017.
L’Association nationale des sages-femmes d’État du Sénégal (ANSFES) a exhorté, lundi à Dakar, les autorités à appliquer la loi portant création de l’Ordre des sages-femmes et maïeuticiens, adoptée depuis le 20 janvier 2017. Cet appel vise à garantir des soins de qualité dans le secteur sanitaire et à renforcer la régulation de cette profession essentielle.
La présidente de l’ANSFES, Bigué Ba Mbodj, a dénoncé l’absence du décret d’application permettant l’organisation et le fonctionnement de cet ordre professionnel. « Il est indispensable de mettre en place cet ordre doté d’une personnalité juridique. Une fois opérationnel, il permettra d’assurer des soins de qualité », a-t-elle déclaré lors d’un atelier d’orientation destiné à sensibiliser les journalistes sur l’importance de ce cadre réglementaire.
Mme Mbodj a souligné que la mise en place de l’ordre est cruciale pour plusieurs raisons, notamment la régulation de la formation, la gestion des carrières, et le contrôle des recrutements dans le corps des sages-femmes. Elle a également évoqué l’importance de l’ordre dans l’ouverture et la réglementation des écoles de formation, afin d’harmoniser la profession avec les normes mondiales et de garantir la sécurité du public.
L’ANSFES appelle également à la signature d’un décret portant sur un code de déontologie pour encadrer les pratiques et à l’adoption d’un arrêté ministériel définissant une nomenclature des actes autorisés pour les sages-femmes et maïeuticiens.
Anna Sarr, membre de l’ANSFES, a présenté les objectifs du projet « Twin to Win » (Jumeler pour gagner), qui vise à renforcer les connaissances et la réglementation de la profession. Ce projet s’inscrit dans le cadre du curricula harmonisé de l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS), auquel le Sénégal est affilié. Il permet notamment de superviser la formation des sages-femmes et infirmiers tout en garantissant une réglementation stricte des écoles de formation. Mme Sarr a rappelé que sur les 17 pays membres de la Fédération des associations de sages-femmes en Afrique francophone (FASFEF), 11 disposent d’un ordre fonctionnel, dont le Mali depuis 1986.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) classe les sages-femmes parmi les quatre professions médicales fondamentales, aux côtés des médecins, des chirurgiens-dentistes et des pharmaciens. Pour l’ANSFES, doter le Sénégal d’un ordre des sages-femmes est une étape essentielle pour garantir des services de santé de qualité et conformes aux standards internationaux.