"JE VAIS DONNER LA CHANCE AUX AUTRES POUR QU'ILS TIRENT LES PENALTIES"
Cette fois, ça sent la fin. Après avoir manqué deux fois de suite ses penalties avec l’équipe du Sénégal dans cette CAN 2019, Sadio Mané a décidé de céder la sentence à un de ses coéquipiers la prochaine fois
Mamadou Salif GUEYE et Bathie GNING |
Publication 05/07/2019
Cette fois, ça sent la fin. Après avoir manqué deux fois de suite ses penalties avec l’équipe du Sénégal dans cette CAN 2019, Sadio Mané a décidé de céder la sentence à un de ses coéquipiers la prochaine fois. Il l’a fait savoir en zone mixte à la fin du match Ouganda-Sénégal remporté (0-1) par les Lions.
Une décision qui semble être la bonne puisqu’il n’est pas un spécialiste dans ce domaine même s’il veut porter l’équipe. Il l’a donc reconnu aujourd’hui.
Mais, heureusement pour lui, les Lions se sont qualifiés pour les quarts de finale grâce à son but inscrit à la 15e minute de jeu.
« L’essentiel est fait. Dans la vie, il faut reculer pour mieux. Aujourd’hui, j’ai encore raté un penalty. Je pense qu’à un moment donné, il fait penser à l’équipe. L’équipe m’a donné la chance trois fois, j’ai raté. Dans la vie, il ne fait pas abandonner. Je ne vais pas abandonner de tirer les pénalties, mais par contre, je vais donner la chance aux autres, pendant toute la durée de la CAN. Je veux retourner en club pour beaucoup travailler et revenir en force. C’est vrai que j’ai marqué l’unique but de la victoire, mais le plus important c’est que l’équipe s’est qualifiée. Même si ce n’était pas évident. On avait en face de nous une belle équipe de l’Ouganda. Le plus important, c’est de se qualifier au prochain tour. Et on l’a fait. On va essayer de préparer les quarts comme il se doit.
par Tierno Monénembo
LA LANGUE DU BON DIEU
Est-il réellement interdit de réciter le Coran autrement que dans la langue du Prophète ? Débiter des paroles auxquelles on ne comprend rien dans une diction qui altère aussi bien leur forme que leur sens, est-ce vraiment cela, prier ?
Le Point |
Tierno Monénembo |
Publication 05/07/2019
Depuis début juin, la polémique ne cesse d'enfler. Un imam qui a dirigé la prière en langue malinké durant le mois du ramadan a été suspendu de toute activité religieuse par la Ligue islamique de Guinée. En effet, d'ordinaire, les prières musulmanes se font en arabe.
Un drôle d'événement agite en ce moment les milieux religieux conservateurs de Guinée. Ismaël Nanfo Diaby, un imam de la ville de Kankan, a délibérément ignoré l'arabe pour diriger la prière en malinké, l'une des langues du pays. Mal lui en prit. Depuis, une à une, les foudres de Mahomet s'abattent sur lui. Son collègue de Labé l'a maudit. Celui de Kipé a appelé à le jeter en prison. Le ministère des Affaires religieuses l'a suspendu de toutes ses fonctions. Les fidèles les plus excités menacent de brûler sa maison. Alors, question : quelle est la langue du Bon Dieu ? Le sanskrit, l'espéranto, le volapük ou le sabir d'avant la tour de Babel ?
D'ordinaire, les prières musulmanes se font en arabe
Est-il réellement interdit de réciter le Coran autrement que dans la langue du Prophète ? Qu'est-ce qui dicte cela ? Le Coran ? Si oui, dans quelle sourate ? Les hadiths ? Alors, lequel ? Pour accéder au Bon Dieu, faut-il passer par une ou plusieurs langues ? Faut-il lui parler dans un bon yiddish ou dans un mauvais hébreu, dans un bon ligure ou dans un mauvais latin ; dans un bon haoussa ou dans un mauvais arabe ? Aucune réponse à ce jour ! Laissons, les voies de Dieu sont impénétrables, ses canaux de communication aussi !
Toutes les religions sont concernées
Il reste que la polémique déclenchée par l'imam Diaby n'est pas propre à l'islam. Longtemps, les chrétiens se sont crus obligés de prier en latin – la langue de Ponce Pilate, ironie du sort ! Pauvre Jésus, personne n'a songé à l'araméen, sa langue maternelle ! Il a fallu beaucoup de sueur, beaucoup de sang, beaucoup de combats d'arrière-garde avant que la Bible ne se déromanise. On se souvient de la terrible bataille menée par monseigneur Lefebvre pour que l'Église conserve les cantiques du temps de Pierre et de Paul de Tarse : « Pater Noster qui es in caelis. » Aujourd'hui du pain bénit pour les néophytes ! – Jésus comprend aussi bien le français que le tamoul, le finnois que le minangkabau, le jaqaru que le konkomba. Soyez loué, Seigneur, pour vos très célestes et très magnanimes progrès linguistiques !
En islam, on est loin d'en arriver là. Une seule langue pour tous, l'arabe, alors que l'immense majorité des musulmans ne pigent que pouic dans la langue d'Abou Nouwas et de Mahmoud Darwich. Tant pis si des millions de petits apprennent les versets à l'aveuglette et les prononcent de manière si approximative que de Djakarta à Delhi, de Bamako à Lagos, le message divin n'est plus tout à fait le même. Débiter des paroles auxquelles on ne comprend rien dans une diction qui altère aussi bien leur forme que leur sens, est-ce vraiment cela, prier ?
L'imam assume son acte
« Dieu comprend toutes les langues », se justifie désespérément le pauvre imam Diaby. Dieu peut-être, mais les petits seigneurs d'ici-bas ? Chez ces gens-là, Dieu ne comprend que la meilleure des langues, c'est-à-dire la leur. Est-ce le Coran ou la langue arabe qui est sacré ? Là-dessus, le grand islamologue tunisien Mohamed Talbi est on ne peut plus clair : « Si Dieu parle et qu'il veut que Sa Parole soit un défi lancé à l'humanité, la dictée est divine, mais l'expression est humaine. Cela peut être dans n'importe quelle langue. Ce n'est pas spécifique à la langue arabe… C'est une parole théandrique, entièrement divine en amont. Mais, en se réfractant dans l'Histoire, elle ne peut parvenir aux hommes que si elle leur parle dans leur langue… En aval, parole entièrement humaine. Elle est soumise à toutes les approches possibles, philologiques, linguistiques. »
N'insistons pas, l'esprit du professeur Talbi est trop subtil et sa pensée, trop complexe pour les fanatiques de Guinée et d'ailleurs. Grâce au ciel, aux dernières nouvelles, l'imam Diabi n'a pas encore été décapité. Mais mon dieu, quel foin pour une simple petite prière ! Et si, au bout du compte, la langue du Bon Dieu n'était que le silence ? Hélas, « nous ne savons pas voir l'invisible ni écouter le silence », disait Victor Cherbuliez.
Déjà, au XIXe siècle, un roi du Fouta-Djalon avait voulu faire de la langue arabe la langue officielle des Peuls. Le poular, la langue de ceux-ci, fut in extremis sauvé par le grand poète Samba Mombéya qui réussit à convaincre son illuminé de souverain que les Peuls seraient de meilleurs musulmans dans la langue de leur mère. Le Coran est certes traduit en poular, malinké, haoussa ou djerma. Mais peu diffusées, ces œuvres sont inconnues du grand public. Quitte à maintenir la prière en arabe, n'aurait-il pas fallu commencer par enseigner les enfants dans leur propre langue ?
LES NOTES DE SÉNÉGAL-OUGANDA
S'il avait inscrit un doublé, le héros sénégalais aurait pu s'appeler Sadio Mané. Mais vu qu'il a - encore - raté, nous avons préféré nous concentrer sur la performance XXL de Youssouf Sabaly
France Football |
Alexandre Aflalo |
Publication 05/07/2019
Il n'aurait probablement pas dû terminer ce match, mais il en a finalement été l'improbable héros. Dès la 3e minute, le portier ougandais réalisait une sortie très mal maîtrisée en dehors de sa surface et bondissait sur la cheville d'Ismaïla Sarr, seul côté droit. Le fait qu'il ne récolte alors qu'un jaune était déjà très surprenant. À la 35e minute, il sauvait in extremis une nouvelle sortie très hasardeuse sur un M'Baye Niang qui filait au but. Il concédait enfin un pénalty à la 60e minute, très en retard sur Sadio Mané dans la surface... mais, de façon incompréhensible, ne prenait pas de deuxième jaune. Une décision très surprenante mais heureuse pour Onyango, qui arrêtait le pénalty de l'attaquant de Liverpool, son deuxième raté de la compétition. Une soirée mitigée, donc, mais il aurait pu coûter encore plus cher aux siens.
Onyango 4
Mugabi 5
Juuko 6
Wasswa non noté (remplacé par Awani, 5)
Walussimbi 5
Abdu 5
Azira 4
Aucho 5
Okwi 6
Miya 5
Kaddu 5
Les notes du Sénégal
Sabaly était partout 7
S'il avait inscrit un doublé, le héros sénégalais aurait pu s'appeler Sadio Mané. Mais vu qu'il a - encore - raté, nous avons préféré nous concentrer sur la performance XXL de Youssouf Sabaly. Dans un match où les Ougandais n'ont pas été très dangereux offensivement, le Bordelais a été au four et au moulin, rendant une copie pleine. Solide derrière (100% de duels aériens défensifs réussis, 2 tacles réussis sur 3), il a surtout apporté beaucoup de danger devant, débordant sans cesse sur son côté gauche pour centrer. S'il n'est pas une des plus grosses vedettes de cette sélection sénégalaise, il s'affirme match après match comme une valeur sûre.
Gomis 6
Gassama 6
Kouyaté 6
Koulibaly 7
Sabaly 7
Ndiaye 6
Gueye 5
Sarr 6
Saivet 7
Mané 7
Niang 6
Arbitre : M. Ghorbal (ALG), 4.
Note du match : 10/20.
LA CAN DE DEMBA
OUF !
EXCLUSIF SENEPLUS - A la mi-temps, je pensais intituler ce match « le pied », tant ce fut plaisant - Mais ils revinrent du repos avec du déjà vu : on laisse les autres jouer, on « protège » un score à minima
A la mi-temps, je pensais intituler ce match « le pied », tant ce fut plaisant, réactif, inventif.
Mais ils revinrent du repos avec du déjà vu : on laisse les autres jouer, on « protège » un score à minima. Démission collective quoi ! On va même jusqu’à revivre un cauchemar à la 58e minute : le pénalty raté de Mané. Le même tir nonchalant, le même coté droit, presque sous le coude droit du portier. Ce n’était pas le même, mais avec le même résultat. Dès lors, l’Ouganda déroule, hargneux à la limite de la chasse aux fauves ; avec des fautes à la chaîne.
Je vivais comme vous, l’enfer des rendez-vous manqués, un jeu en deçà des enjeux, avec un possible but adverse à chaque chevauchée. Deux mi-temps aux antipodes : le pied en première mi-temps, la démission complète en deuxième. Peut-on m’expliquer ces rétropédalages ?
Un match sur deux, d’artistes merveilleux et de saltimbanques erratiques. C’est peut-être pour ça que je n’ai entendu aucun cri de joie à la fin du match dans la rue, de la boutique d’Oumar ou une vingtaine de personnes ont regardé le match. Le sentiment était le même au coup de sifflet de l’arbitre : Ouf, on l’a échappé belle !
Après la claque surprise reçue par le Maroc, le Sénégal a assumé son statut de favori. Victoire dans la douleur face à l'Ouganda (1-0), mais qualification précieuse pour les quarts
France Football |
Augustin Audouin |
Publication 05/07/2019
Après la claque surprise reçue par le Maroc, le Sénégal a assumé son statut de favori. Victoire dans la douleur face à l'Ouganda (1-0), mais qualification précieuse pour les quarts. Sadio Mané, lui, a marqué puis raté un penalty.
Contrairement au Maroc, éliminé par le Bénin plus tôt dans la journée, le Sénégal n'a pas failli à son statut de favori. Les Lions de la Teranga ont éliminé de rugueux Ougandais pour rejoindre les quart de finale (0-1). Pourtant, les Grues ne leur ont pas rendu la tâche facile. Les premières minutes donnaient le ton. Plus de cartons que de tirs. Plus de minutes à rouspéter après l'arbitre qu'à jouer au football. Des taquets un poil agressifs sur Mané, Niang ou encore Sarr, fauché par le gardien Onyango après une sortie hasardeuse sur le côté gauche (3e). C'est pourtant lors de cette période hachée par les fautes que la première occasion du Sénégal allait être la bonne. Après une récupération fulgurante de Saivet et un bon décalage de Niang, Mané concluait parfaitement le mouvement d'une frappe croisée (0-1, 15e). Déjà son troisième but de la compétition. L'Ouganda n'attendait pas pour se rebeller et Okwi tentait une reprise de volée puissante plein axe que Gomis repoussait d'une main (23e). Puis Okwi - encore lui - reprenait un corner qui finalement fuyait le cadre (28e).
Mané, un nouveau pion et un nouveau raté...
Si Miya s'était montré à son avantage lors des rencontres précédentes, c'est cette fois-ci son compère d'attaque Okwi qui donnaient des sueurs froides aux Sénégalais par ses crochets cassants et plusieurs centres (35e, 55e), avant de s'éteindre peu à peu. De l'autre côté du terrain, c'est Sabaly qui se distinguait par son apport offensif, son activité incessante et sa qualité de percussion. Malgré tout, les Sénégalais ne parvenaient pas à faire le break. Les Grues leur ont pourtant donné l'opportunité suite à une nouvelle faute de leur portier Onyango qui offrait à Mané le pénalty de la qualification. Mais ce même Onyango - miraculeusement non exclu - sortait un plongeon salvateur pour repousser le tir du joueur de Liverpool (60e). Déjà le deuxième loupé dans le tournoi. Dans la foulée, Aucho reprenait un corner et manquait de peu l'égalisation après un cafouillage (63e). Tout comme Kateregga qui obligeait Gomis à se détendre sur coup-franc (79e). Les hommes d'Aliou Cissé ne sont ensuite plus inquiétés et allongent donc leur séjour égyptien. Nouvel obstacle : le Bénin pour espérer décrocher la première CAN de leur histoire.
par Damien Glez
NICKI MINAJ À JEDDAH, DU BOOTY SHAKE EN ARABIE SAOUDITE
La reine de la « sex attitude » musicale va se produire dans la très rigoriste Arabie saoudite. Réjouissance et grincement de dents…
Jeune Afrique |
Damien Glez |
Publication 05/07/2019
Qu’y a-t-il de commun entre l’exhibition mammaire d’une barbie destroy, dans le clip « Freaks », et la quête du #insideoutabaya qui ne veut plus voir imposé, en Arabie Saoudite, le port d’un habit qui couvre la quasi-totalité du corps ? Peut-être un concert de Nicki Minaj dans la ville saoudienne de Jeddah.
Le 18 juillet prochain, c’est dans le cadre de l’événement « Jeddah Season » –et par retransmission sur MTV– que la sulfureuse rappeuse américaine devrait déployer une danse du postérieur bien incongrue dans un royaume qui ne délivre aux femmes que de timides passeports pour l’émancipation.
Même si la caricature hypersexualisée diffusée par la championne de la provocation kitsch gêne les féministes aux entournures, la présence d’une artiste si « libérée » pourrait apparaître comme une bonne nouvelle pour le quotidien encore engoncé des Saoudiennes.
Le Sénégal est un exemple à suivre car ayant «réussi l’autosuffisance en riz», a affirmé, le président nigérien Mahamadou Issoufou. Il s’est simplement planté. Ouestaf News vous en donne les preuves.
«Le Sénégal a réussi à assurer avec succès son autosuffisance en riz, principal denrée de consommation courante auparavant massivement importée des pays asiatiques, grâce à une politique agricole audacieuse et bien menée», a indiqué le président Issouffou.
Le chef de l’Etat nigérien s’exprimait lors du discours inaugural de la 8e Réunion du Comité du haut niveau sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), le 17 mai 2019.
Mahamadou Issoufou a, dans la foulée, incité les Etats africains à s’inspirer du modèle sénégalais mais également de celui du Niger avec l’initiative «les Nigériens nourrissent les Nigériens» (3N).
Aux mois de février et mars 2019, lors de la campagne électorale pour la présidentielle sénégalaise, plusieurs affiches géantes appelaient à voter pour le président sortant, Macky Sall parce qu’il a «réalisé l’autosuffisance en riz».
«Je vote Macky parce qu’il a réalisé l’autosuffisance en riz», pouvait-t-on lire sur une de ces affiches à l’effigie du président sortant dans les rues de Dakar.
Volonté de manipuler l’opinion ou méprise de bonne foi ? Cela reste à vérifier puisque les chiffres disent autre chose.
Les chiffres sur le riz
Le gouvernement sénégalais a lancé en 2014, l’objectif d’atteindre à l’horizon 2017 l’autosuffisance en riz, un des objectifs phares du Plan Sénégal Emergent (PSE).
Premier ministre à l’époque, Mahammed Boun Abdallah Dionne avait promis lors de sa Déclaration de politique générale (DPG) du 11 novembre 2014 l’atteinte de l’autosuffisance en 2017.
Il assurait que les initiatives en faveur de l’autosuffisance et de la diversification, «se traduiront par des impacts significatifs, en termes de réduction de nos importations (de riz), pour au moins 250 milliards FCFA, tandis que les filières d’exportation devraient rapporter plus de 150 milliards FCFA à l’horizon 2017».
En 2017, la production rizicole brute a été estimée à 1.015.334 tonnes de riz paddy (riz à l’état brut, non encore décortiqué), selon les chiffres de la Direction de l’Analyse, de la Prévision et des Statistiques Agricoles (DAPSA), une entité du ministère sénégalais de l’Agriculture.
En 2016, la production ressortait à 945.617 tonnes, soit une hausse de 4,3% par rapport à son niveau de 2015, indique l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
L’autosuffisance en riz a été inscrite dans le Programme d’accélération de la cadence de l’agriculture Sénégalais (PRACAS) qui vise comme objectif prioritaire, une production rizicole de 1.600.000 tonnes de paddy ; l’autosuffisance en oignon en 2016 avec une production de 350.000 tonnes, entre autres.
Le pays consomme 1.080.000 tonne par an, dont 650.000 tonnes provenant des importations et 430.000 tonnes de la production nationale, selon le Programme d’accélération de la cadence de l’agriculture Sénégalaise (PRACAS).
Le 4 décembre 2017, le président Macky Sall a admis lors de la Rencontre annuelle conjointe (Rac, 2017) pour la mise en œuvre des politiques publiques, que l’autosuffisance en riz «sera finalement atteint en 2019».
« J’avais énoncé l’année 2017 pour l’atteinte de l’autosuffisance en riz, mais avec la double culture nous allons y arriver vers fin 2018, début 2019 », a indiqué le président Sall, cité par le journal Le Quotidien.
Et pour la campagne agricole 2017-2018, la production du riz est ressortie à «1.110.000 tonnes » de riz paddy, avait annoncé en mai 2018 l’ancien porte-parole du gouvernement sénégalais, Seydou Gueye, au terme d’un conseil interministériel sur la prochaine campagne agricole 2018-2019, cité par l’Agence de presse africaine (APA).
Généralement avec un kilogramme de riz paddy, on peut obtenir entre 750 g de riz complet et 600 g de riz blanc prêt à être consommé, selon l’encyclopédie en ligne Wikipédia.
Pas encore d’autosuffisance
Au bout du compte, pour un objectif de production de 1.600.000 tonnes de riz paddy, le Sénégal a réalisé en 2017 une production rizicole de 1.015.334 tonnes, selon les estimations de la DAPSA. Le 4 décembre 2017, le président sénégalais Macky Sall, lors du RAC, 2017, avait annoncé que le Sénégal n’avait pas atteint les objectifs du PRACAS.
Mieux encore, selon la Douanes sénégalaise, 2,1 millions de tonnes de riz ont été réceptionnés au Port de Dakar entre le 1er janvier 2017 et le 31 août 2018. Ce qui fait du Sénégal un pays toujours importateur de riz pour sa consommation.
La déclaration du président nigérien, Mouhamadou Issoufou, lors de la 8e Réunion du Comité de haut niveau sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle de l’Uemoa, estimant que le Sénégal a atteint l’autosuffisance en riz est erronée
L'ACT DÉNONCE LE COÛT ÉLEVÉ DE LA CAUTION AUX LOCALES
Le montant de vingt millions fcfa exigé pour toute participation apparait comme un obstacle excessif s’ajoutant à celui du système de parrainage inventé par le régime de Macky Sall - COMMUNIQUÉ
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail, daté du 5 juillet 2019, relatif à l’actualité liée aux élections locales.
« Le Bureau politique de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail regrette le niveau particulièrement élevé de la caution fixée par le ministre de l’Intérieur et conditionnant la participation des partis et coalitions de partis aux élections locales de décembre 2019.
Le montant de vingt millions fcfa exigé pour toute participation aux listes municipales et départementales apparait comme un obstacle excessif s’ajoutant à celui du système de parrainage inventé par le régime de Macky Sall et dont les problèmes de mise en œuvre n’ont pas encore trouvé solution.
Le BP de l’ACT considère le montant de cette caution comme déterminé à ce niveau avec l’objectif clair de vouloir gêner et même empêcher la participation citoyenne aux prochaines élections locales, et ainsi retarder le réveil citoyen engagé au Sénégal, notamment à la faveur de l’exigence d’éclaircissement des conditions dans lesquelles les attributions de permis pétroliers et gaziers ont été réalisées, en particulier en faveur de non-pétroliers en association avec des membres de la famille du président de la République Macky Sall, chef de la coalition au pouvoir.
Le BP note également, que dans une logique identique visant la participation réduite de la jeunesse de notre pays, le gouvernement a violé la loi en ne procédant pas à une révision des listes électorales devant notamment permettre l’inscription de nouveaux électeurs en particulier ceux ayant atteint l’âge de voter.
Le BP de l’ACT confirme toutefois sa décision déjà prise de veiller à ne ménager aucun effort afin de contribuer à assurer la plus large participation citoyenne et de jeunes aux élections locales de décembre 2019. »