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11 août 2025
LE KHALIFE DES MOURIDES ENTRETENU SUR L'AFFAIRE PETROTIM
La délégation du CRD en visite à Touba a sollicité des pour l’éclatement de la vérité sur ce dossier et pour une paix durable au Sénégal que pourrait remettre en cause le maintien des conséquences des actes délictueux commis - COMMUNIQUÉ DE PRESSE
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Congrès de la Renaissance Démocratique (CRD), suite à sa visite ce 5 juillet 2019, à Touba pour rencontrer le Khalife.
« Ce vendredi 5 juillet 2019 une délégation du Congrès de la Renaissance Démocratique conduite par Mamadou Lamine Diallo et Abdoul Mbaye a été reçue en audience par Serigne Mountakha Mbacke, khalife général des Mourides, dans la ville sainte de Touba.
La délégation s’est entretenue avec le saint homme sur le sujet d’actualité relatif à la gestion transparente et non patrimoniale des ressources du Sénégal en pétrole et en gaz. Après avoir longuement expliqué les illégalités liées à l’attribution de permis de recherche et d’exploitation d’hydrocarbures aux sociétés du dénommé Frank Timis employeur de Aliou Sall, frère du président de la République, la délégation a insisté sur la possibilité et la nécessité de réparer les torts subis par le peuple sénégalais dans cette affaire. Elle a insisté sur le fait que l’exploitation du gaz et du pétrole du Sénégal doit démarrer sur des bases saines et assainies afin de mettre notre pays à l’abri de la malédiction qui frappe les pays dont les ressources naturelles sont détournées par leurs dirigeants.
La délégation a ensuite sollicité les prières du saint homme pour l’éclatement de la vérité sur ce dossier et pour une paix durable au Sénégal que pourrait remettre en cause le maintien des conséquences des actes délictueux commis. »
La délégation a ensuite été invitée par le khalife à l’accompagner à la grande mosquée de Touba pour la prière du vendredi.
L’ensemble de la délégation tient à remercier le Khalife Serigne Mountakha Mbacke et son entourage pour la grande qualité de leur accueil et leurs prières. »
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LE BÉNIN CRÉE L'EXPLOIT !
Au terme d'un match tendu (1-1, 4-2) et d'une séance de tirs au but, le Maroc est éliminé. Les Écureuils écrivent une nouvelle fois l'histoire !
C'est une rencontre avant laquelle les Marocains d'Hervé Renard partaient grand favori. Mais quelle gageure ce fut, finalement, face au Bénin, ce vendredi, en ouverture des huitièmes de cette CAN 2019. Résultat : une élimination aux tirs au but. Ultra-dominateurs en première période, les coéquipiers d'un Hakim Ziyech inspiré mais malheureux - voir plus bas - n'arrivaient pas à porter le danger devant la cage adverse. Un but aurait pu leur être accordé - finalement refusé pour un hors-jeu imaginaire (40e) tandis qu'En-Nesyri (6e) et Ziyech (28e) avaient allumé les premières mèches. 0-0 à la pause, finalement. Avant un sacré hold-up du Bénin ! Corner, but : efficacité maximale. C'est Adilehou qui offrait des espoirs à tout un pays (53e) après une reprise de volée dans la surface. Ni Da Costa ni Bounou n'étaient irréprochables sur l'action.
Grosses frayeurs
C'était le parfait signal d'alarme pour le Maroc. Par Boufal (60e), de la tête, les Lions de l'Atlas alertaient une première fois le portier du Bénin Allagbé, très bon ce vendredi. Et c'est finalement sur une erreur d'Adeoti, profitant à Boussoufa, qu'En-Nesyri permettait à Hervé Renard de souffler. Pas suffisant, à 1-1. Mais ni Boussoufa (89e), dont le coup franc était repoussé, ni Ziyech sur penalty n'offraient la qualif'. Surtout Ziyech, qui s'était vu offrir une occasion en or de marquer son premier but dans cette CAN après un déboulé de l'hyperactif Hakimi côté gauche. Son penalty atterissait sur le poteau (90+5e) : prolongations. Une nouvelle demi-heure qui tournait pourtant à l'avantage des Marocains. Adenon récoltait un rouge côté Bénin (97e). Pas de quoi perturber le bloc béninois, qui voyait Ziyech, encore lui, loupait une nouvelle occasion de faire le break à la 118e minute. Sa reprise, trop enlevée, s'envolait dans les tribunes du stade du Caire. Les Béninois, sans se créer la moindre occasion, tenait le score. Et c'est à l'issue d'une séance de tirs au but tendue et historique que le Bénin se qualifiait finalement ! 100% de réussite aux tirs au but. Exceptionnel.
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SÉNÉGAL-OUGANDA
Les Lions n'ont pas été flamboyants en seconde période, à l'image du penalty raté par Mané. Mais l'essentiel a été fait avant la pause, par Mané justement, décisif malgré tout (1-0)
Toujours à la recherche d'un premier succès lors d'une compétition majeure, le Sénégal doit d'abord franchir l'obstacle ougandais en huitièmes pour continuer d'espérer soulever un trophée en 2019. Voici les compos.
KALIDOU KOULIBALY, LE ROC SÉNÉGALAIS FIGURE DE LA LUTTE CONTRE LE RACISME DANS LE FOOTBALL
Engagé ce vendredi dans un huitième de finale décisif pour le Sénégal dans la CAN 2019, il s'avance comme un maillon essentiel des Lions, mais aussi un symbole de l'antiracisme en Italie
Jeune Afrique |
Antoine Marçais |
Publication 05/07/2019
Un défenseur de classe mondiale, mais pas que. Engagé ce vendredi dans un huitième de finale décisif pour le Sénégal dans la CAN 2019, Kalidou Koulibaly s'avance comme un maillon essentiel des Lions de la Teranga, mais aussi un symbole de l'antiracisme en Italie, où les discriminations à l'encontre des joueurs noirs restent très fréquentes.
C’était le 26 décembre 2018 au stade San Siro de Milan. Après avoir été la cible, tout au long du match, d’insultes et de cris racistes de la part de supporters de l’Inter Milan, et à la suite de plusieurs demandes d’interruption de la rencontre – toutes refusées – le défenseur central franco-sénégalais du Napoli, très nerveux, commet une faute sur un joueur interiste et reçoit un carton jaune. Kalidou Koulibaly applaudit alors ironiquement l’arbitre, écopant par là d’un deuxième carton et de 2 matchs de suspension. Une situation similaire à celle vécue par le Ghanéen Sulley Muntari en 2017.
L’Italie, bastion du racisme dans les stades
Les réactions ne tardent pas. De nombreuses personnalités sportives et politiques apportent leur soutien à Koulibaly, comme Cristiano Ronaldo et le maire centre-gauche de Milan.
Le club lombard, condamné à disputer deux matchs à huis clos, reçoit l’appui du ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini, qui considère que la sanction lèse les « vrais » tifosi, illustrant par là le laxisme politique face à l’intensification du racisme dans le pays.
Le club de Naples fait appel de la suspension de Kalidou Koulibaly auprès de la ligue, qui le déboute. Carlo Ancelotti, entraîneur du club, se dit alors profondément déçu et qualifie cette décision de « grave défaite pour le football » et une opportunité manquée de combattre le racisme.
Ce rejet intervient alors que les événements de ce type se multiplient dans le championnat italien, comme en avril à Cagliari où les Turinois Blaise Matuidi et Moise Kean avaient dû essuyer de nouvelles insultes. Le football transalpin s’enlise donc dans les comportements déplorables de certains supporters, sans que des mesures sévères et ciblées à l’encontre de ces derniers ne soient prises.
L’émoi provoqué tant par les événements du match que les réactions et décisions qui l’ont suivi a propulsé le Franco-Sénégalais, natif des Vosges, sur le devant de la scène sportive internationale. Il aborde ainsi cette CAN 2019 avec un double responsabilité : être performant avec sa sélection, en lui permettant d’atteindre le sommet du continent, mais aussi de donner davantage d’audience au message de tolérance dont il est désormais porteur.
La CAN comme tremplin
Victime à plusieurs reprises d’injures racistes dans sa carrière – en février 2016 lors d’un match contre la Lazio de Rome ou sur la pelouse d’Arsenal en avril dernier -, Kalidou Koulibaly s’est donc imposé malgré lui comme l’un des symboles de la lutte contre les discriminations raciales dans le football.
S’il semble se réjouir de cette nouvelle dimension, dans laquelle il dit puiser encore plus de motivation, le joueur des Lions de la Teranga regrette cependant qu’il lui soit nécessaire d’enfiler un tel costume. Il entend donc, ainsi qu’il le confiait dans l’émission Canal Football Club en janvier, « montrer à tout le monde que l’on peut être Africain et faire partie des meilleurs joueurs du monde » et « montrer aux autres que l’on est égaux ».
Celui qui était déjà désigné en 2016 par Diego Maradona, icône du football napolitain, comme le meilleur joueur du championnat italien, est l’une des têtes de gondole de la génération dorée dont le Sénégal attend beaucoup pour cette édition 2019. Ses capacités physiques exceptionnelles, mais aussi son sens tactique aiguisé par les exigences de la Série A, en font un joueur unanimement reconnu comme l’un des meilleurs défenseurs du monde et courtisé par les plus grandes équipes du vieux continent.
À tout juste 28 ans, le roc sénégalais devra durant cette CAN faire ce qu’il fait de mieux : défendre. Défendre sa surface et son but bien sûr, mais aussi ses idées, mener un combat ô combien long et difficile, le genre de ceux dont il sort vainqueur.
par Charles Faye
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UNE ÉMERGENCE AUX RÉSONANCES LOINTAINES
Le constat est que le pays n’a pas su optimiser, et encore moins profiter de l’effondrement des cours pétroliers - Nous voilà à inviter l’austérité dans le programme émergent, pour faire face aux ratés d’une machine plus prévisionnelle qu’opérationnelle
Il y a les rêves d’une émergence aux résonances lointaines, et les réalités d’une fatuité frappante, prégnantes.
Ce n’est pas parce qu’on veut qu’on peut. Encore faudrait-il aller du bon pied. Ne pas se tromper.
Mais bon n’avance que celui qui recommence, encore et encore.
Nous voilà à inviter l’austérité, dans le programme émergent, pour faire face aux ratés, d’une machine plus prévisionnelle qu’opérationnelle. Est passé par là, le projet de loi de finance rectificative pour l’année 2019, finalement arrêté finalement à trois mille neuf cent quatre huit milliards de francs CFA au lieu des 4071 milliards pour la Loi de finances initiale 2019.
La sentence présidentielle est sans appel. Suppression des bureaux économiques, de consulats, rappel du personnel diplomatique, couplage d’agences, réduction drastique de charges. Le tout, au moment, où la mondialisation se casse les dents sur la fin du multilatéralisme.
Au moment où les rêves d’une gouvernance mondiale s’effondrent, au profit du repli national constaté récemment au G20, au Japon.
Le constat amer, est que le Sénégal n’a pas su optimiser, et encore moins tirer profit, de l’effondrement des cours pétroliers, de la guerre commerciale sino-américaine, pour non seulement doper sa production nationale, mais encore se lancer dans des alliances fortes, boostées qui plus est par les découvertes récentes de pétrole, de gaz et autres ressources minières.
A la populace de mettre la main à la poche, pour payer plus cher son carburant, en espérant que le commerce ne s’enflamme pas, pour gazer le marché et nous envoyer tous chez Dr Ardo, pour des points de sutures serrées dans nos portefeuilles désargentés.
Pauvres de nous autres Sénégalais, à qui l’on n’a pas fini de conter leb sur leb, les performances d’une trésorerie en parfaite santé financière.
Fort heureusement, nous avons notre Zoro national, El Phénoméno Sonko, qui a, assurément, digéré la présidentielle, pour s’inscrire dans une résilience d’où ne semble pas encore être sorti le ténébreux et aphone Seck. Chacun sa vitamine C, mais intéressons-nous au phénomène de l’arène politique, dont le discours, le style, se branchent en mode feeling chez les jeunes en quête de champion, comprenant du tic au tac et rendant rak tak leurs espérances et attentes.
Est-ce pour cela d’ailleurs que le Macky a lancé au pétrolier, Makhou Cissé, qu’il est suffisant bon pour comprendre trop vite les enjeux de l’heure et surtout ceux de l’avenir, dans lequel le Macky ne se voit pas à l’Avenue Léopold Sédar Senghor. Pas si sûr que madame on accélère la cadence, je veux dire la Mimi Touré, se laisse distancer dans cette bataille de dauphinat qui se dessine tout doucement mais sûrement, dans les rangs marron-beige et bien sûr sous les toits yakaaristes.
Voilà réunis les ingrédients d’une succession sans merci et pour ne pas être mauvaise langue, je dirai assez loin de nos problèmes de tous les jours et de notre économie. Ainsi est la politique, rendre possible ce qui est nécessaire et ce qui est nécessaire, c’est bien entendu d’être élu. 2024. Nous y sommes. Presque ! J’oubliais les locales et la dizaine de millions à casquer pour se faire élire maire non par les administrés mais Lions, réalisez notre rêve ! Bon vent !
Joummah Moubarrak et bon week-end à tous !
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LES LIONS DOIVENT MONTRER PLUS DE CARACTÈRE
EXCLUSIF SENEPLUS - Des citoyens mobilisés derrière l'équipe, espèrent qu'Aliou Cissé et les siens vont présenter un visage plus séduisant ce vendredi contre l'Ouganda afin de rejoindre les quarts de finale de la CAN
Youssouf Ba et Fanseyni Djité |
Publication 05/07/2019
Le Sénégal première nation du football africain, fera face dans quelques heures aux Ougandais pour une place en quarts de finale de la Coupe d'Afrique des nations en Egypte. A Dakar comme dans tous les coins du pays, les citoyens sont tous mobilisés pour une victoire des Lions. Face à la caméra de www.seneplus.com, certains d'entre eux ont fait part de leurs inquiétudes tout en espérant gagner le match d'aujourd'hui.
par Mamoudou Ibra Kane
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ON COMMANDE LA CAN, ON REÇOIT LA CAME...
Cette affaire de saisie de drogue au port de Dakar soulève des interrogations - Pourquoi le Sénégal ? Des narcotrafiquants y ont-ils des correspondants ? Combien sont-ils ?
Ce vendredi, Mamoudou Ibra Kane s’est intéressé à la grosse prise réalisée par la Douane sénégalaise : 1036 kilogrammes de cocaïne, soit une valeur estimée à près de 50 milliards FCFA. La prise du siècle ! Une impressionnante pêche des soldats de l’Economie qui soulèvent tout de même la position de plaque tournante de la drogue que semble devenir le Sénégal. De quoi tirer la sonnette d’alarme...
POURQUOI LES PRIX DES CARBURANTS ONT AUGMENTÉ
Dans un contexte de renchérissement des cours du baril, le gouvernement a décidé de réduire ses subventions aux produits énergétiques. L’opposition politique prévient que le pays s’achemine vers un ajustement structurel
Jeune Afrique |
Amadou Oury Diallo |
Publication 05/07/2019
Dans un contexte de renchérissement des cours du baril, le gouvernement sénégalais a décidé de réduire ses subventions aux produits énergétiques. En conséquence, les prix des carburants ont déjà augmenté à la pompe, et celui de l'électricité devrait suivre prochainement.
Pressé régulièrement ces dernières années par les institutions de Bretton Woods de mettre fin aux subventions des produits énergétiques, jugées trop onéreuses pour le budget national, le gouvernement sénégalais a enfin décidé « en toute responsabilité de s’approcher de la vérité des prix afin d’éviter que les ressources censées financer l’ensemble des politiques publiques soient phagocytées par le seul secteur de l’énergie », selon l’expression utilisée dans le document relatif au projet de la Loi de finances rectificative 2019 présenté fin juin en conseil des ministres par Abdoulaye Daouda Diallo, ministre en charge des Finances et du Budget.
Résultat, les prix à la pompe, bloqués depuis 2016 par le gouvernement, ont augmenté de 80 F CFA (0,12 euro) par litre pour le supercarburant et de 60 FCFA par litre pour le gasoil. Les tarifs de l’électricité connaîtront inéluctablement le même sort dans les prochaines semaines.
Des compensations intenables
La Commission de régulation du secteur de l’électricité (CRSE), organe de régulation tarifaire, a d’ailleurs tenu, fin juin, sa première consultation publique sur les conditions tarifaires de la Senelec, l’énergéticien public, pour la période 2020-2022. Lors de la consultation, les dirigeants de la CRSE avaient soutenu que les tarifs de l’électricité auraient dû être ajustés de 39 % depuis le 1er janvier dernier. Pour renflouer la Senelec, l’État est pour l’instant obligé de lui verser des compensations trimestrielles. Ces dernières, qui atteignaient 33 milliards de F CFA au 1er janvier, s’élevaient à 70 milliards à 70 milliards de F CFA au 1er avril.
Des efforts aujourd’hui insoutenables pour les deniers publics, dans un contexte international marqué par le renchérissement des cours du baril. Selon la direction de l’entreprise, les coûts du combustible représentent 80 % de ses charges. Pour le ministère des Finances et du Budget, le blocage des prix entraîne deux effets, « l’accumulation des pertes commerciales par les distributeurs, évaluées à 105,309 milliards de F CFA en 2018 et qui atteindront, si rien n’est fait, 120,634 milliards F CFA d’ici fin 2019 et le besoin d’une subvention de 150 milliards de F CFA pour la Senelec afin de maintenir les tarifs de l’électricité à leur niveau actuel ».
Au 25 juin dernier, le taux d’exécution budgétaire s’établissait à 50,9 %, d’après les services du ministère. L’opposition politique prévient que le pays s’achemine vers un ajustement structurel.
par Birane DIOP
POLITISEZ-VOUS !
Ce livre est un recueil de textes très sacrés dont on peut s’abreuver pour faciliter notre montée en humanité, créer de nouvelles utopies, servir l’ensemble du corpus social, avoir confiance à la justice, sortir de l’économisme, etc. - NOTE DE LECTURE
Quand on a une injonction comme piédestal d’un titre d’ouvrage collectif, cela veut dire qu’on a entre nos mains une pépite produite par des gens de bien et fils de la République qui prêtent leurs plumes à l’appel d’une noble cause qui est celle de l’engagement.
Je vais même grossir le trait en disant, qu’on détient dans notre besace une bible.
Oui, Politisez-vous ! l’est dans la mesure où, c’est un recueil de textes très sacrés dont on peut s’abreuver pour faciliter notre montée en humanité, créer de nouvelles utopies, servir l’ensemble du corpus social, avoir confiance à la justice, sortir de l’économisme, etc.
Ce petit livre mais immense de par son contenu est l’œuvre de dix jeunes sénégalais. Des éclairés qui tentent avec beaucoup d’humilité et de générosité d’éclairer la masse des païens. Autrement dit, ils invitent leurs concitoyens sénégalais mais aussi leurs frères et sœurs d’Afrique à faire le don de soi qui n’est autre que l’engagement politique.
Les auteurs n’ont pas la même vision politique que la gérontocratie qui depuis notre accession à la souveraineté internationale n’a pu élaborer un système politique aux besoins de la masse. Ces racketteurs qui à la veille de chaque élection, miroitent la jeunesse avec des promesses que même Jupiter ne pourrait jamais tenir. Cette masturbation intellectuelle, ce saupoudrage de cette classe peu vertueuse font que beaucoup de jeunes en âge de voter délaissent le champ politique.
C’est cette hémorragie mortelle dont est victime la République que les auteurs tentent de stopper dans des démarches différentes mais raisonnées. Pour ce faire, c’est l’ancien élève de l’ENA du Sénégal et de la France par ailleurs auteur du livre « Amadou Mahtar Mbow, une vie des combats », Hamidou Anne qui ouvre le bal.
Hamidou, considère que la politique est la voie idéale pour inaugurer de nouvelles utopies. À l’heure où la République a presque perdu son aura, ses lettres de noblesse. Pour lui, il faut un projet d’organisation politique qui sera capable de redorer le blason de la puissance publique qui a été chié par certaines élites prédatrices. Mais nonobstant cette trahison, la jeunesse ne doit pas renoncer à la politique car «la solution aux maux récurrents de nos pays reste la politique ».Cette jeunesse doit avoir foi à la politique et s’intéresser aux choses publiques.
Aucun levier, ne pourra remplacer la politique. Elle est le commencement et la fin de toute entreprise humaine. Dans le papier d’Hamidou, on sent qu’il est habité par l’idée républicaine. On peut lire en filigrane dans son argumentaire, l’importance de l’engagement politique de la jeunesse dans des pays butés par les politiques d’ajustement structurel imposées par les institutions de Bretton Woods.
Par ailleurs, Hamidou pense que notre société a éminemment besoin de nouvelles idées portées par des jeunes soucieux des challenges afin de faire advenir de véritables transformations. Jaurès disait cette belle phrase : «À celui qui n’a plus rien, la patrie est son seul bien.»
Hamidou, lui dit «Par la lutte sociale et progressiste, nous pouvons délimiter de nouveaux territoires d’opportunités. » J’espère que son message ne tombera pas dans l’oreille d’un sourd.
La deuxième personne de cette liste d’auteurs est Ndeye Aminata Dia, diplômée du Master Finance et Stratégie de Sciences Po Paris. Aminata, a abordé le thème suivant : «Se politiser pour servir» . Elle pense que ceux qui disent que la politique c’est une perte de temps se trompe lourdement in fine suicidaire de dédier sa vie à l’intérêt collectif. Son constat de cette génération Y née du temps des médias sociaux est très amère.D’après elle, une bonne frange de la jeunesse qui s’active dans l’entrepreneuriat, dans le monde des start-up ne croit pas à la sacralité de la politique. Cette jeunesse ne veut pas prendre ses responsabilités en incarnant le leadership positif dont la racine est la politique.
Pour Aminata, une dépolitisation de la jeunesse, un désintéressement des affaires publiques de sa part nous mènent droit dans le mur car c’est elle le moteur de l’Histoire. Seule une jeunesse qui a une conscience politique peut apporter des changements, c’est elle seule qui peut faire tomber un pouvoir autocratique, un pouvoir qui ne respecte pas la charte constitutionnelle.
A cet égard, la jeunesse Burkinabè l’a montré lors de la deuxième révolution en 2014. L’autre exemple, c’est la jeunesse sénégalaise avec en toile de fond le mouvement Y’en a marre. En 2011, cette jeunesse dont le mantra est « Il n’y a pas de destin forclos, il y a que des responsabilités désertées » a fait face au régime d’alors avec le ticket présidentiel qui allait élire d’office un candidat avec seulement 25% des suffrages exprimés.
Donc, Cette jeunesse a l’obligation d’envahir le champ politique avec des compétences bien sûr- pour insuffler un vent nouveau et assurer l’alternance générationnelle.
« La politique est un généreux geste d’amour », nous dit Youssou Owens Ndiaye celui qui a dédié son texte à Mamadou Dia, ancien Président du Conseil du Sénégal de 1957 à 1962.
Cet ingénieur en mathématiques appliquées, militant politique pense que nos problèmes sont politiques que ce soit l’économie, l’écologie, la santé, l’éducation. De fait, les solutions ne peuvent être que politiques. En effet, la politique est la condition sine qua non pour sortir de ce capharnaüm.
La politique, c’est le Nous et non le Moi. On ne la fait pas pour des intérêts personnels, d’un clan mais plutôt pour le bien-être des petites gens. Cette classe sociale qui délègue son pouvoir via une démocratie représentative. Et aux jeunes qui disent que la politique est « dégueulasse », Youssou leur rappelle que la politique est par essence propre et généreuse. Il s’agit de penser « collectif », un don de soi qui transcende notre personne et touche ses concitoyens.
C’est pourquoi, il invite la jeunesse à s’engager en politique vers la marche d’un idéal commun : la République.
Tabara Korka Ndiaye, diplômée en Relations internationales et militante dans le mouvement scout sénégalais a orienté sa plume sur le thème : « Conjuguer la politique africaine au féminin ». Tabara conteste le peu de pouvoir des femmes dans le champ politique. Pour elle, la gent féminine est utilisée sciemment par les hommes lors des élections du fait de leur forte capacité de mobilisation. Et une fois que ça finit, elles sont oubliées.
D’autre part, même les femmes militantes engagées, diplômées et compétentes de surcroît sont reléguées au second plan. Elles n’ont pas le plus souvent des postes stratégiques au sein des partis politiques. Pour Tabara, les femmes doivent couper ce cordon ombilical qui les lie avec le système. Mais ce combat se fera dans le champ politique.
Racine Assane Demba, journaliste a quant à lui apporter sa pierre à l’édifice en abordant le sujet suivant : « La politique au secours de la justice »
Ce brillant esprit qui s’identifie dans l’école de pensée de l’intellectuel et homme politique sénégalais Cheikh Anta Diop, pense que même si la politique n’a pas la réponse à toutes nos questions, elle peut au moins montrer des voies surtout quand elle est pratiquée par des humains vertueux, soucieux de l’intérêt collectif. S’engager en politique permettra de faire régner la justice dans nos États où le pouvoir exécutif a une mainmise sur les institutions judiciaires.
La politique est la chose qui met en place les mécanismes permettant de soutenir les plus faibles, les pauvres quoi ! Ce don de soi nous permettra de lutter contre l’injustice, la corruption. C’est militer pour une juste et noble cause. Comme il le dit « militer pour triompher de la justice sur toute autre considération - c’est refuser d’être indifférent, sens gramscien ». Racine a écrit un excellent papier !
Après lui, c’est Fanta Diallo qui fait son entrée avec ces mots «Il est temps de jouer collectif » comme une équipe de football qui veut décrocher une nouvelle étoile. Avant d’entamer son argumentaire, la sociologue, militante politique nous offre avec beaucoup de générosité le poème « L’opportuniste » du chanteur français Jacques Dutronc. Ce panorama décrit la mauvaise foi de beaucoup d’hommes politiques. Des gens qui militent juste pour de l’oseille et non pour une cause. Ils n’ont aucune idéologie politique. C’est cette mauvaise démarche qui amène le désespoir chez la jeunesse.
Nonobstant ce fait, les jeunes ne doivent pas délaisser le champ politique. Ils ne doivent pas rester les bras croisés sinon les lignes ne bougeront jamais.
Tous nos problèmes sont politiques, l’écologie même est politique, nous explique Fary Ndao. D’après l’auteur de « L’or noir du Sénégal », les défis écologiques qui menacent notre planète sont dus à de mauvaises politiques économiques et des modes de consommation déréglée.
De fait, on doit apporter des solutions vaille que vaille. Mais ces solutions n’adviendront jamais sans la politique. A cet effet, l’Afrique a un rôle très important à jouer dans ce combat. C’est pourquoi, il est opportun de s’engager. L’Afrique, laboratoire où l’on expérimente tous les concepts «développement, émergence » doit amorcer cette phase de décolonisation des imaginaires. Pour Fary, l’indignation c’est quand même bien, mais s’engager dans des associations, dans des partis politiques est la chose la plus parfaite.
Fatima Zahra Sall nous confie que « l’engagement politique est un vœu de liberté et de responsabilité »
Arpentant le même chemin, Fatima pense que la politique est un don de soi qui affecte positivement ses semblables. Sous ce rapport, mandater tous les pouvoirs de la puissance publique à des « politiciens de métier » s’est se tirer une balle dans le pied. Malheureusement, c’est ce qu’on vit actuellement. La transhumance en est la parfaite illustration. C’est dur d’être trahi, mais la jeunesse ne doit en aucun cas se dépolitiser. Il faut qu’elle joue son rôle comme tout acteur de la société. Mais, elle doit le faire avec éthique faute de quoi son combat est d’emblée un échec.
Le degré zéro du pouvoir politique est une belle élucidation de la responsabilité individuelle et collective. Mohamed Mbougar Sarr, auteur de trois livres « Terre ceinte », « Silence du chœur » et « De purs hommes », met dans le même sac les hommes politiques africains qui se transforment en despotes une fois sur le « trône » que les peuples fatalistes. Si les premiers ont abjuré avec délicatesse leur serment, les autres sont restés à ne rien faire face à ces dérives.
Tout homme est un animal politique donc, il a des responsabilités et il doit les assumer au cas échéant, il doit comparaître comme les despotes. C’est un texte qui nous interpelle sur nos responsabilités.
Enfin, le dernier qui ferme la liste est Abdoulaye Sène, journaliste et militant politique. Il nous invite dans un chemin vers la montée en humanité. L’univers politique africain semble avoir perdu le sens même de ce que représente l’engagement politique. De fait, pour régler ce problème, le continent a l’obligation d’apprendre ses fils son Histoire et sa culture. S’il appartient à chacun de se former, il appartient à chacun, en conscience, de rendre ce qu’il reçoit avec générosité. Ainsi, cette entreprise connaîtra une belle réussite si elle est guidée par l’Humanisme. Si la conscience collective évolue, l’agent de la société ne s’en portera que mieux. Alors, l’engagement en politique de la jeunesse africaine doit s’enraciner dans l’Humanisme.
Je pense que nous sommes tous responsables de la construction de notre pays, in fine de notre continent et je préfère m’investir pour l’orienter vers un projet porteur d’avenir, de justice sociale plutôt que le laisser suivre un cours passif. Alors, pour une juste et noble cause, « Politisez-vous ! ».
par Jean-Pierre Corréa
PENSEZ TOUS À NOS CŒURS ET FRAPPEZ VOS BALLES AU FOND !
Rendez-nous notre fierté d’être sénégalais, tellement bafouée ces derniers temps par d’insouciants politiciens qui saccagent nos existences et piétinent nos rêves d’enfin entrer dans l’histoire…
Comment crier à nos Lions que ce jour est important pour le peuple sénégalais, pour son amour du football, pour toute une jeunesse qui a besoin de rêves et envie d’histoires à raconter plus tard à leurs enfants ? Ils en ont le souffle coupé d’angoisse à quelques heures de toucher du doigt le rêve de voir enfin cet agrégat de talents avérés devenir enfin une équipe de football conquérante et surtout allante d’enthousiasme. Qu’avons-nous à vous dire ? Comment vous le dire ?
Imaginez dans vos vestiaires les ombres tutélaires de Mawade Wade, de Jules François Bocandé, qui vous conjurent d’abord de faire acte de patriotisme, même si pour nombre d’entre vous les paroles de notre hymne national vous semblent désuètes, de démontrer une solidarité exemplaire, qui commence d’abord à ne pas descendre de votre bus, chacun sous son casque, vous isolant dans ce monde surfait qui suinte d’individualisme. Nous avons besoin de rêver et nous comptons sur vous, même si nous n’avons même pas un stade digne de ce nom et digne d’une nation qui aspire à être championne d’Afrique. Nous vous demandons de faire preuve d’humilité et de respect de vos adversaires du jour. Nous vous demandons de faire « équipe » et d’effacer de nos ressentis cette impression que chacun d’entre vous pense plus à être en première page de nos journaux, célébré comme notre sauveur. Nous vous exhortons de faire briller cette étoile qui scintille au milieu de nos couleurs et qui devrait frapper vos poitrines en faisant battre vos cœurs de guerriers.
« Gaïndé Ndiaye Barawacc », espère-t-on chanter ce jour sous d’exquises étoiles nocturnes qui nous redonnerait goût au sens de la fête perdu dans des effluves de pétrole et de gaz qui empestent l’atmosphère. Rendez-nous notre fierté d’être sénégalais, tellement bafouée ces derniers temps par d’insouciants politiciens qui saccagent nos existences et piétinent nos rêves d’enfin entrer dans l’HISTOIRE… Et si vous avez de la peine à entonner notre hymne national, chantez phonétiquement « Pensez tous à nos coeurs et Frappez nos balles au fond ». Nous en serons comblés. La balle est dans votre camp et nos espoirs dans vos godasses. Mais surtout « JOUEZ » au football. Jouez… Après tout ce n’est qu’un jeu… Sans plus… Le ballon n’est rond que pour les Cons