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8 août 2025
LES TDR VALIDES, SUSPENSE AUTOUR DE LA PRESIDENCE DE LA COMMISSION
Les Termes de référence (TDR) du dialogue politique ont été adoptés, hier, sous réserve de certains amendements. Les opposants - qui étaient aux abonnés absents - devraient regagner la table des discussions selon les Non-alignés.
Les acteurs politiques et de la société civile se sont retrouvés, hier, pour la validation des Termes de référence (TDR) des concertations sur le processus électoral. Ces TDR tournent autour de l’évaluation de l’élection présidentielle, la date des élections locales, le statut de l’opposition, le financement des partis politiques, entre autres. «Cette rencontre a permis aux acteurs du processus électoral de se retrouver et de poursuivre le travail qui a été entamé autour des TDR. On a procédé à une revue des TDR en vue de les stabiliser et nous avons également adopté le compte-rendu de la dernière fois, et enfin, nous avons retenu la date de la prochaine réunion, après avoir constaté l’absence de l’opposition. Nous avons retenu de nous retrouver lundi ou mercredi afin de donner à l’opposition le temps de mieux s’organiser pour venir participer aux travaux», a, d’emblée, déclaré le parole de la société civile, Djibril Gningue, au sortir de la rencontre. Concernant la Commission cellulaire et la personnalité qui doit la diriger, il a souligné que les concertations continuent. «Les propositions sont envoyées au niveau de l’administration qui les centralise. Nous espérons que, d’ici lundi ou mercredi, une décision finale sera prise sur cette question qui est une question majeure», a ajouté M. Gningue. Avant d’informer : «L’opposition avait adressé une lettre à l’autorité dans laquelle elle soulevait ses exigences. Cette lettre a eu une réponse et l’opposition est en train de statuer autour de cette réponse en vue de prendre une décision».
Pour sa part, Déthié Faye, coordonnateur du pôle des Non-alignés, a déclaré que s’ils parviennent à auditer le processus électoral avec la participation de tous les acteurs, «il sera possible à partir des conclusions qui seront obtenues d’avoir un processus électoral consensuel pour lequel il n’y aura pas de contestation, si ce qui est retenu est appliqué à la lettre à l’occasion des différentes élections».
L’opposition à l’heure des derniers réglages
Sur le choix d’une personnalité neutre pour diriger les travaux, Déthié Faye dira : «Depuis 2017, les concertations sont présidées par une personnalité indépendante. La seule nouveauté, c’est que cette année nous avons dit que cette personnalité indépendante pourra être assistée par d’autres, mais ayant le statut de personnalité indépendante. Nous discuterons et on va s’entendre sur le nombre. Ce sera une Commission de facilitation. Nous allons nous entendre sur une personnalité indépendante qui va être assistée». Sur le boycott des opposants, M. Faye a affirmé : «Ils avaient décidé de venir aujourd’hui (hier), mais il y a un certain nombre de réglages et de contraintes qui font que cela n’a pas pu avoir lieu. C’est la raison pour laquelle, nous espérons qu’à la prochaine rencontre, ils seront là et nous ferons un excellent travail».
De son côté, Benoît Sambou, coordonnateur du pôle de la majorité présidentielle, d’indiquer : «Nous sommes en train de faire le travail comme cela devrait se faire, et c’est dans l’ordre normal des choses. Nous avons travaillé sur les Termes de référence, sur le projet de code de conduite, et nous reviendrons la semaine prochaine, pour faire le travail. Dans ce que nous sommes en train de faire, le plus important, c’est que les acteurs se fassent confiance». Quant à l’opposition regroupée dans le Front de résistance nationale (FRN), elle devrait, en principe, prendre part à la prochaine rencontre prévue mercredi prochain.
Selon une source proche de cette entité politique, les leaders sont dans les derniers réglages. «Le weekend devrait être mis à profit par le FRN pour apprécier la lettre réponse du ministre de l’Intérieur et harmoniser les positions. Rien ne s’oppose maintenant à ce que l’opposition participe aux concertations, après que le président de la République a accédé à ses exigences. D’ailleurs, la Commission technique s’est réunie dans ce sens», confie notre interlocuteur.
LE BATONNIER CHARGE L’EX-MINISTRE DE LA JUSTICE ME SIDIKI KABA
L’annulation de la procédure dans les affaires Khalifa Sall et Thione Seck est à la seule faute des enquêteurs et de leurs supérieurs hiérarchiques dont le procureur de la République et l’ex-ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba.
Dix-huit avocats stagiaires ont prêté serment, hier, devant le Premier président de la Cour d’appel. Ces nouvelles robes noires prennent fonction, au moment où le débat sur l’exercice de leur charge se pose, avec notamment la non application du règlement n°5 de l’Union économique monétaire ouest-africaine (Uemoa). Un non-respect à l’origine de l’annulation de la procédure de faux monnayage initiée contre Thione Seck.
Ainsi, en marge de la cérémonie qui s’est tenue au palais de Justice Lat-Dior, le bâtonnier de l’Ordre des avocats s’est prononcé sur ces deux décisions. ‘’Ce qui s’est passé dans les dossiers Khalifa Sall et Thione Seck, c’est la faute des enquêteurs et leurs chefs hiérarchiques, ainsi le procureur de la République et le ministre de la Justice’’, a martelé Me Mbaye Guèye. Il dit être en phase avec le tribunal, car à la gendarmerie, on a refusé à Thione Seck l’assistance de son avocat, en violation de la loi.
Revenant sur le cas Khalifa Sall, le bâtonnier indique que les enquêteurs avaientrefuséàMeElHadjDioufd’assisteràl’interrogatoiredel’ex-mairede Dakar, dans le cadre de l’affaire de la caisse d’avance. Il en était informé par son confrère et il avait appelé le procureur Serigne Bassirou Guèye. Celui-ci avait rétorqué que le texte parle d’arrestation, or Khalifa Sall n’avait pas été interpellé, car il allait rentrer.‘’
Le texte parle d’assistance dès l’interpellation. La conséquence, le Pv a été annulé, mais les conséquences ne l’ont pas été et j’ignore pourquoi les juges ne l’ont pas fait’’, se désole-t-il. Quoi qu’il en soit, Me Guèye estime qu’on pouvait éviter ces annulations, si le Sénégal s’était conformé à la décision communautaire. Aussi, est-il revenu sur le dilatoire dont les autorités ont fait montre, des années durant, pour éviter l’application du texte.
Selon ses explications, le Sénégal a tardivement appliqué le règlement, alors qu’il a été signé, en 2014, par Me Sidiki Kaba et Amadou Ba, respectivement ministres de la Justice et des Finances.‘’ Tous les autres pays communautaires l’appliquent. D’ailleurs, dans certains pays comme le Mali et le Bénin, la loi existe bien avant, même le texte communautaire. C’est même inscrit dans la Constitution malienne. Au Burkina, il a été appliqué une semaine après sa signature. En Côte d’Ivoire, aucun Opj n’ose interroger une personne sans la présence de son avocat’’, informe-t-il.
Se disant ‘’meurtri’’ par ce qui se passe, l’avocat se demande ‘’qu’est-ce qui s’est passé au Sénégal, une vitrine de la démocratie, pour qu’on résiste et hésite à l’appliquer, au point qu’on en arrive à annuler des procédures ? ’’Pour lui, le Sénégal doit retourner dans le concert des nations de l’Uemoa.
Toutefois, le bâtonnier se réjouit que le règlement commence à devenir une réalité dans les services de police et de gendarmerie. Même si cela n’a pas été de tout repos pour les avocats qui ont dû batailler avant d’en arriver là. ‘’A mon arrivée au bâtonnat, les autorités refusaient systématiquement de l’appliquer. La police et la gendarmerie refusaient catégoriquement et j’avais même dû interpeller le président de la République et sa réponse m’avait rassuré’’, se rappelle-t-il. Il ajoute que ‘’ les choses ont commencé à bouger’’, lorsqu’il a écrit à plusieurs autorités, notamment le ministre de la Justice, le haut commandant de la gendarmerie, le procureur de la République. Mais, renseigne-t-il, ‘’ces autorités avaient estimé qu’on avait besoin de réformer le Code pénal pour que le texte soit applicable’’.
Or, se désole Me Guèye, ‘’celui-ci ne nécessitait pas une loi de réception. Ce n’était pas normal ’’. Aussi, accuse-t-il Me Kaba d’être à l’origine de ce blocage. ‘’Je suis au regret de dire que le ministre de la Justice de l’époque, mon confrère Me Sidiki Kaba, a voulu gagner du temps, en introduisant une procédure de réforme du Code de procédure pénale. J’ai tout de suite soupçonné qu’on voulait vider le texte communautaire de sa substance par une loi nationale’’, assène le futur ex-bâtonnier.
Revenant sur les péripéties de ce vote de la loi, il rappelle que le texte proposé par le ministère de la Justice voulait que l’assistance intervienne à la 48e heure, au lieu de la 24e heure. Seulement, ce projet avait échoué, grâce aux ex-députés Me ElHadj Diouf et Moustapha Diakhaté. Mais ce n’était pas encore gagné, puisqu’après cet épisode, le ministre a voulu introduire une circulaire pour définir les modalités de l’application. ‘’Un séminaire a été organisé à cet effet, mais le ministre a mis le coude sur le projet de circulaire et n’a pas voulu le signer. C’est avec l’arrivée du Pr. Ismaïla Madior Fall que la circulaire a été signée’’, se réjouit le conseil. Au regard de tous ces actes, Me Guèye soutient: ‘’Ils –je veux dire l’Exécutif - ont joué avec le texte, car je ne pense pas que le ministre soit en mesure de prendre une telle responsabilité sans avoir l’autorisation de son supérieur hiérarchique ou quelqu’un d’autre.’’ Très critique à l’endroit du prédécesseur du Pr. Ismaëla Madior Fall, Me Guèye fulmine : ‘’Je peux vous assurer que le ministère de la Justice, sous le magistère de Me Sidiki Kaba, n’a pas voulu appliquer le texte et ils ont tout fait pour l’empêcher.’’
Par conséquent, il considère qu’accuser les gendarmes et les policiers, c’est leur faire du tort, car ces derniers agissent sur la base d’instructions. A l’époque, conclut Me Guèye, ‘’ils en avaient reçu, y compris de celle du procureur de la République de Dakar, l’ordre pour ne pas l’appliquer’’.
QUAND LES OPJ PLACENT LES JUGES DANS L’EMBARRAS
Aujourd’hui au banc des accusés dans ce qu’il convenu de considérer comme une pagaille dans la justice sénégalaise, il faut souligner que, dans cette affaire de l’application du règlement n°5 de l’Uemoa, les juges font les frais des Opj
Aujourd’hui au banc des accusés dans ce qu’il convenu de considérer comme une pagaille dans la justice sénégalaise, il faut souligner que, dans cette affaire de l’application du règlement n°5 de l’Uemoa, les juges font les frais des officiers de police judiciaire (commissaires de police, gendarmes et procureurs). Maitre Assane Dioma Ndiaye et un commissaire passent au crible, pour ‘’EnQuête’’, cette disposition polémique.
Avec le règlement n°5 de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), la justice semble comme dans une sorte de capharnaüm où chaque juge y va de sa propre lecture. Mais ce semblant de pagaille, amplifiée dernièrement avec les affaires Khalifa Ababacar Sall et Thione Ballago Seck, est aussi vieux que l’adoption de la disposition susmentionnée. Joint par téléphone, Maitre Assane Dioma Ndiaye revient sur les péripéties de son adoption à maintenant. Il explique : ‘’Normalement, le règlement est d’application immédiate, dès son entrée en vigueur. Mais la position du Sénégal a été, au début, d’attendre de l’intérioriser dans son ordre juridique interne pour le rendre effectif. Si bien que les officiers de police judiciaire (Opj), au départ, étaient réticents. Comme l’a rappelé le bâtonnier, c’est donc une faute politique’’. Selon le droit-de-l’hommiste, les choses ont commencé à changer, quand les enquêteurs se sont rendu compte que certains juges ne badinaient plus avec la mesure communautaire.
S’ensuivit un séminaire à l’issue duquel le ministère de la Justice avait pris une circulaire pour demander aux Opj de se conformer à cette législation. Depuis lors, souligne l’avocat, beaucoup d’enquêteurs se sont remis à niveau. ‘’Il faut avouer que maintenant, dans l’ensemble, le règlement n°5 est respecté. Il est devenu rare qu’il y ait des Opj qui ne s’en acquittent pas. Car ils savent que la nullité encourue est d’ordre public.
En conséquence, ils veillent au moins à faire figurer la mention sur le Pv’’. L’objectif visé avec cette règle, rappelle-t-il, est que ‘’la personne qui a été avisée de son droit à l’assistance peut garder le silence, tant que son avocat n’est pas là. Il y aurait ainsi moins de risques de torture, d’extorsion d’aveux…’’
Les limites d’une disposition salvatrice
Toutefois, quelle que salutaire qu’elle soit, la disposition communautaire comporte beaucoup d’insuffisances par rapport à son applicabilité. ‘’Elle n’a de sens que dans les circonstances où le justiciable peut jouir de cette présence d’un conseil. Mais dans les contrées où il n’y a pas d’avocat, dans les situations où la personne n’a pas les moyens de se payer un avocat, on retourne à la situation ante. Le règlement va être appliqué, mais à qui ?’’, se demande Assane Dioma, avant d’enchainer : ‘’La plupart des Sénégalais risquent d’en être exclus, parce qu’il y a, d’une part, une concentration d’avocats dans les grandes villes. Aussi, d’autre part, il faut avoir les moyens d’en commettre. Pour que ça soit vraiment efficace, il faut une politique d’aide légale beaucoup plus accrue, car il ne sert à rien de faire une loi qui ne profitera qu’à un groupe de privilégiés’’.
En conséquence, le président de la Ligue sénégalaise des droits humains estime qu’il faut démocratiser le barreau ; que les avocats aillent dans les régions et que l’Etat accompagne cette installation avec des mesures d’incitation en direction des jeunes. Il faut également que l’ordre puisse augmenter le nombre de recrues’’. Ce commissaire de police, lui, n’y va pas par quatre chemins. A l’en croire, c’est simplement un manque de compétence et de sérieux chez certains officiers de police judiciaire. Le règlement, dit-il, est clair. ‘’Pourquoi certains rechigneraient-ils à l’appliquer ? Avez-vous entendu des récriminations en ce qui concerne le temps de la garde à vue… ?
Pourtant, ce sont les mêmes textes qui régissent également ce règlement n°5 repris dans notre Code de procédure pénale’’. ‘’Cette disposition, renchérit-il, prévoit que, dès que vous arrêtez une personne, il faut lui signifier qu’il a le droit de se faire assister par son avocat, sinon tout ce qu’il dira sera retenu contre lui. C’est ce que vous voyez tout le temps dans les films. Il faut noter, à ce niveau, que ceci n’est qu’une reprise en droit communautaire et national de la règle Miranda, originaire des Etats-Unis. D’ailleurs, faut-il le préciser, de ce point de vue, les pays anglo-saxons sont généralement en avance sur nous francophones’’.
Manque de sérieux et de compétence ou question de réflexe
Le commissaire de constater pour le regretter que ‘’certains commissaires, gendarmes et procureurs ont toujours recours à l’ancienne méthode. Peut-être c’est une question de réflexe. Mais cela n’explique pas tout, car il y a eu suffisamment de temps de s’adapter. Il faut même signaler que ce n’est pas le fait de dire ou de ne pas dire au prévenu qu’il a ce droit qui est essentiel, mais au moins que cela puisse figurer dans le Pv. Car le Pv fait foi jusqu’à ce qu’il soit remis en cause par une procédure particulièrement difficile’’. Mais est-il concevable que certains, sur qui pèsent des infractions extrêmement graves, puissent être élargis de la sorte, simplement parce qu’une telle erreur a été commise ? L’officier affirme avec forces : ‘’Il faut juste savoir que la justice n’est pas la vérité. On peut avoir raison et perdre un procès, tout comme on peut avoir tort et gagner un procès. La justice, ce n’est pas la vérité. C’est juste un ensemble de règles et de procédures qui, mis ensemble, permettent d’arriver à une décision. La police doit respecter la règle, un point c’est tout. Sinon, ces genres de risques sont toujours là. Il faut mettre la mention et lui demander de signer. S’il refuse de signer, là on s’en f...’’ Pour lui, peu importe que le délinquant se nomme Pape Alioune Fall, Thione Seck ou Jean-Pierre Bemba : ‘’Dura lex sed lex. La loi est dure, mais c’est la loi.’’
« ON A L’IMPRESSION QU’IL EXISTE UNE JUSTICE POUR KHALIFA ET UNE JUSTICE POUR LES AUTRES »
Babacar Thioye Ba dit ne pas comprendre pourquoi ce même droit avait été refusé à son mentor
S’ il y a une décision qui donne du poil de la bête aux partisans et sympathisants de Khalifa Ababacar Sall, c’est bien celle rendue par le juge Maguette Diop dans l’affaire des faux billets impliquant l’artiste Thione Ballago Seck. Ces derniers voient en cette décision d’appliquer le règlement n°5 de l’Uemoa une confirmation de la nature politique du procès de leur leader.
La décision du tribunal de grande instance de Dakar d’annuler la procédure contre Thione Ballago Seck n’en finit pas de faire parler d’elle. Directeur de cabinet adjoint de Khalifa Ababacar Sall, Babacar Thioye monte au créneau, d’abord pour se féliciter de la décision qui, pense-t-il, est conforme au droit et aux engagements internationaux du Sénégal.
Toutefois, Thioye Ba dit ne pas comprendre pourquoi ce même droit avait été refusé à son mentor. Au téléphone, il déclare : ‘’Nous pensons que c’est une très bonne décision qui renforce les droits des citoyens. A ce titre, nous nous en réjouissons, parce qu’à chaque fois que le juge consacre le droit et les libertés des citoyens, c’est une victoire pour tout le monde. Vous constaterez juste que c’est le même tribunal qui avait rejeté l’exception de nullité évoquée par Khalifa Ababacar Sall, alors qu’elle était fondée sur le même argument.’’
Se disant convaincu que la jurisprudence Thione Seck est la bonne, il s’interroge : ‘’Comment, en seulement quelques mois, le tribunal a pu évoluer de la sorte dans sa position ?’’ Mais au vu des tournures, la question qui peut aussi être posée, c’est de savoir qu’aurait-il advenu, si le destin de Khalifa était à l’époque confié à Maguette ? Pourtant, on était à deux doigts d’un tel scénario, puisque, dans un premier temps, l’ancien président de l’Union des magistrats sénégalais avait été désigné pour présider ledit tribunal, dans l’affaire de la caisse d’avance de Dakar.
Par la suite, il a été remplacé par le président même du tribunal de grande instance. A ceux qui pensent que c’était à cause des critiques contre le juge Diop, Thioye Ba rectifie : ‘’Nous n’avons jamais récusé le juge Maguette Diop. C’est le tribunal qui, de manière souveraine, avait décidé de changer sa composition. Et c’est le président lui-même qui s’était substitué à lui. Peut-être parce que le pouvoir politique, qui était derrière cette affaire de la caisse d’avance, avait pensé que ce dernier pouvait donner raison à Khalifa Sall.’’ Ce qui est le plus désolant, selon lui, ‘’c’est qu’ils ont l’impression qu’on a une justice pour Khalifa Sall et les politiques en général et une autre pour les justiciables lambda. Pour ce qui concerne ces derniers, les juges n’ont aucun problème à dire le droit. Mais quand il s’agit d’un adversaire politique, on a comme l’impression que le droit n’est pas dit’’.
Par ailleurs, fait constater le collaborateur de l’ancien maire de Dakar : ‘’Dans cette affaire Khalifa Sall, il y a une pression politique qui a amené la justice à violer la loi. Cela a fait que les décisions de justice sont maintenant des variables, rendues à la tête du client et c’est inconcevable dans un Etat de droit.’’
Et Thioye Ba de fulminer : ‘’Nous demandons aux magistrats de prendre leurs responsabilités et de rectifier le tir. Ils n’ont qu’à faire revenir le droit dans le prétoire et d’en chasser la politique qui a été au cœur de toute cette procédure. Khalifa Sall est victime d’un complot politique couvert par un semblant de justice. Le verdict est politique, rendu par des juges qui ont accepté d’être sous le diktat des politiques.
LE BATONNIER TAPE SUR LA TABLE
''Si l’abus de pouvoir des procureurs ne s’estompe pas, je saisirai toutes les juridictions internationales'' - Mbaye Gueye menace de faire un déballage
Après l’annulation de la procédure de l’affaire Thione Seck par le juge et l’appel interjeté par le Parquet, le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats est monté au créneau pour fustiger cette démarche. Me Mbaye Guèye souhaite que les procureurs arrêtent d’abuser de leur pouvoir. Dans le cas contraire, il menace de saisir les juridictions internationales et les organismes des Nations Unies et de faire dans le déballage.
En marge de la cérémonie de prestation de serment des 18 avocats stagiaires, Me Mbaye Guèye a tapé du poing sur la table des parquetiers. Visiblement amer, le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats déclare : «On me l’a rapporté et c’est avéré que des procureurs, lorsque leurs procédures sont annulées et que la libération du détenu est ordonnée, ils demandent à la police d’aller attendre le détenu devant la prison pour l’arrêter à sa sortie et reprendre la procédure. Ce qui est anormal».
Rouge de colère, il exhorte les procureurs à cesser cette pratique, faute de quoi il se fera entendre. «Si jamais on me pousse à bout, je révèlerai tous leurs secrets. Pour le moment, je m’en arrête à ça», prévient-il avant d’insister : «qu’on arrête, sinon le barreau, sous ma direction, saisira toutes les juridictions internationales, les organismes des Nations Unies pour que cette affaire connaisse une fin». Estimant qu’il ne peut y avoir de pagaille judiciaire, il indique que tous les pays de l’UEMOA pratiquent le texte du règlement 5 à l’exception du Sénégal. «Une annulation n’est pas une liberté absolue. J’ai appris que le procureur va faire appel», se désole-t-il en rappelant que lorsque le procès est annulé, le détenu est libéré aussitôt. «Si le juge n’a pas ordonné hier la libération de Thione Seck, c’est parce qu’il a comparu libre. Mais si c’était un détenu, l’annulation de la procédure conduirait le juge à ordonner la levée du mandat de dépôt», explique Me Guèye.
Et ce dernier de déplorer le fait que l’annulation d’une procédure soit pour certains procureurs une affaire personnelle. «Ce texte est entré en vigueur depuis 2014-2015. Je suis meurtri de voir qu’au Sénégal, on discute encore de ce texte au lieu de l’appliquer. Des pays ont eu cette disposition avant le règlement numéro 5 de l’Uemoa, c’est le cas du Mali où cette disposition est insérée dans la constitution. Au Bénin, c’est une disposition législative qui est contenue dans la constitution. Lorsque le texte communautaire a été voté, le Burkina a immédiatement instruit les procureurs généraux, les procureurs de la République d’appliquer rigoureusement ce texte qui est supérieur à la loi nationale. C’est le même procédé au Niger et en Cote d’Ivoire», informe Me Guèye.
L’AFFAIRE THIONE SECK EST COMPARABLE AU DOSSIER DE KHALIFA SALL
Commentant la décision du juge Maguette Diop qui a annulé la procédure de l’affaire Thione Seck, Me Mbaye Guèye renseigne que deux éléments permettent au juge de prendre une décision. Il s’agit de la forme et du fond. «Aucun magistrat ne peut juger le fond sans passer par la forme. Il faut que la forme soit régulière pour que le fond puisse être jugé. Il se trouve que dans l’affaire Thione Seck, la forme n’a pas été bonne. Il a été entendu à la gendarmerie alors qu’on ne lui a pas notifié qu’il a le droit de se faire assister par un avocat. Et les en- quêteurs ne l’ont pas mentionné dans le procès-verbal. C’est ce qui a motivé la nullité», explique l’avocat.
De l’avis de Me Mbaye Guèye, le dossier des faux billets est comparable à celui de Khalifa Sall. «Il se trouve que ce dernier a été convoqué librement. Mais à la Brigade des Affaires Générales (Bag), il a été mis dans une salle et les enquêteurs, conformément à leur métier, ont commencé à l’interroger. Son avocat Me El Hadj Diouf est arrivé, mais on lui a refusé d’assister à l’interrogatoire de son client. Il m’a appelé pour m’en a informé. J’ai appelé le procureur et il m’a dit que Khalifa Sall n’a pas été arrêté car après l’interrogation, il rentre chez lui et le texte parle d’arrestation et non d’interrogation. La conséquence n’a pas raté, car la Cour d’Appel a annulé le procès-verbal d’enquête, mais n’a pas ordonné sa liberté. Les conséquences qu’elle devait en tirer, je ne suis pas en mesure d’en parler, car je n’ai pas lu les arrêts et je n’étais pas dans le dossier», souligne le bâtonnier.
Selon lui, lorsqu’il y a annulation d’un acte, il doit y avoir forcément annulation d’une procédure. «Et dans l’affaire Thione Seck, le juge a considéré que l’annulation procède de l’omission d’une chose circonstancielle», dit le bâtonnier.
GËNJI HIP-HOP S’ENGAGE ET DENONCE
Ce samedi, des activistes d’horizons divers ont décidé d’organiser un sit-in, à la place de l’Obélisque, pour dire non aux violences faites aux femmes et aux enfants
A la lutte, s’adjoint une association essentiellement composée d’artistes femmes et d’activistes évoluant dans les cultures urbaines.
Née en 2017, Gënji hip-hop est une association qui regroupe des femmes artistes et activistes évoluant dans les cultures urbaines et de nationalités diverses. Elle compte, à ce jour, 70 membres ; 70 femmes qui veulent marquer leur empreinte. C’est ainsi qu’elles ont décidé de se joindre aux organisateurs du sit-in ‘’Dafa doy’’, pour dire non aux violences faites aux femmes et aux enfants.
Des activistes ont décidé, après les assassinats de deux jeunes filles à Tambacounda et à Thiès, de se lever pour sensibiliser les autorités publiques sur le danger que courent les femmes. ‘’Pour Gënji hip-hop qui regroupe que des femmes, les violences que les femmes subissent doivent être punies. Personne ne doit être violenté, encore moins la femme qui est le noyau dur de toute société. Si cette situation persiste, c’est parce qu’il y a beaucoup d’empathie envers les violents et les violeurs’’, explique la secrétaire générale de l’association, Ndèye Fatou Tounkara dite ‘’Wasso’’. Pour elle, le combat, aujourd’hui, entre autres, serait d’arriver à faire criminaliser le viol. ‘’Les victimes de viol sont souvent mal jugées.
La plupart du temps, la faute est rejetée sur elles’’, se désole-t-elle. Ce qui lui fait dire que ‘’la société est complice’’, mais également la famille. ‘’Les parents ne veulent pas dénoncer les violeurs et se soucient de l’honneur de la famille au lieu de la vie de leur enfant’’, s’attriste-t-elle.
Pour dire non à ce silence coupable, lourd de conséquences, Gënji a décidé d’être artistiquement présente, demain. Elle ne sera pas à la place de l’Obélisque que pour ‘’s’asseoir’’. Elle livrera une performance. ‘’Ce sera un sketch en mime, qui va mettre en scène différentes composantes de la société sénégalaise, notamment celles que nous considérons comme complices, afin de leur dire d’arrêter de demander aux victimes de viol ou même de violences conjugales de se taire et d’aller dénoncer leurs bourreaux afin qu’ils soient sanctionnés’’, explique-t-elle. Elle ajoute, dans le même ordre d’idées, qu’elles n’ont pas choisi un spectacle mimé par hasard. ‘’Les victimes sont souvent forcées de ne pas parler de ce qu’elles ont subi. La société leur demande tout le temps de se taire. Elles vivent leur souffrance en silence. C’est pourquoi nous avons voulu symboliser ce silence par le mime’’, indique-t-elle. Très engagées, les femmes de Gënji hip-hop ne comptent pas s’en tenir à l’action de ce samedi. ‘’Ce sit-in est pour nous une étape dans la lutte, car nous n’allons pas nous en arrêter-là’’, affirme, confiante, Wasso
LA DIRECTIVE N° 5 DE L’UEMOA ET D’AUTRES SUJETS AU MENU
Dakar, 25 mai (APS) – Les journaux parvenus samedi à l’APS traitent de sujets relatifs à l’application de la directive numéro 5 de l’UEMOA, des concertations en vue du dialogue national prévue le 28 mai et d’autres sujets.
"La justice sur le grill", affiche ainsi à sa une Enquête à propos de la directive numéro 5 de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), entrée en vigueur en 2015 et stipulant qu’un mis en cause doit être assisté par un avocat dès son interpellation.
Le journal est revenu notamment sur la sortie du bâtonnier de l’ordre des avocats, Me Mbaye Guèye sur la non application du règlement de l’UEMOA dans les dossiers de l’ex-maire de Dakar Khalifa Sall et l’artiste Thione Ballago Seck.
"Ce qui s’est passé dans les dossiers Khalifa Sall et Thione Seck, c’est la faute des enquêteurs et leurs chefs hiérarchiques, ainsi le procureur de la République et le ministre de la Justice", a martelé Me Mbaye Guèye dans des propos rapportés par Enquête.
Vox Populi titre de son côté : "Les graves accusations du bâtonnier contre Sidiki Kaba". Me Mbaye Guèye déclare dans le journal que "l’ancien ministre de la Justice et le Procureur de la République avaient reçu des instructions de ne pas appliquer le Règlement numéro 5 à Khalifa Sall". Il ajoute : "Le juge n’a fait que dire le droit dans l’affaire Thione Seck comme cela devait être déjà le cas avec Khalifa Sall".
"Le bâtonnier à charge", écrit à sa une Le Quotidien, en mettant en exergue les propos de Me Mbaye Guèye selon qui "Sidiki Kaba a mis le coude sur la circulaire avec la complicité du procureur’’.
Le journal écrit que "Me Mbaye Guèye s’en est pris aux procureurs", en soutenant que "l’annulation d’une procédure est pour certains procureurs une affaire personnelle". "Si on me pousse à bout, je révèlerai tous leurs secrets", a-t-il encore déclaré dans des propos repris par Le Quotidien.
"Agissements des procureurs, affaire Thione Seck, etc. Le bâtonnier déballe et menace", écrit à sa une L’As. Le bâtonnier de l’ordre des avocats soutient dans cette publication : "Si jamais on me pousse à bout, je révèlerai tous leurs secrets". Il ajoute : "Si l’abus de pouvoir des procureurs ne s’estompe pas, je saisirai toutes les juridictions internationales"
Sur le non-respect du règlement numéro 5 de l’UEMOA, L’Obs parle d’une "Sévère plaidoirie [de Me Mbaye Guèye] contre la Police et la Gendarmerie". Le bâtonnier de l’ordre des avocats déclare dans ce journal : "Nous allons poursuivre devant la Chambre d’accusation tous les Officiers de police judiciaire (OPJ) qui vont violer les droits de la défense".
La politique n’est pas en reste dans les quotidiens, certains journaux traitent des travaux de concertations initiées par le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, en vue du dialogue national prévu le 28 mai.
Le quotidien Le Soleil affiche à sa une : "Le dialogue politique en marche. Les TDR (Termes de référence) adoptés avec des réserves", illustrant sa manchette par une photo du ministre de l’Intérieur.
"Les parties prenantes au dialogue politique ont adopté, avec des réserves, les TDR. Toutefois, l’opposition regroupée autour du Front de résistance nationale (FRN) n’a pas pris part à la réunion d’hier (vendredi", précise le journal.
Pour Walfquotidien, c’est "Un dialogue de sourds", soulignant que "malgré la position prise par l’autorité sur le choix d’une personnalité indépendante et consensuelle pour diriger le processus du dialogue national et de mettre en œuvre les consensus issus de cet exercice, le dialogue ne semble pas progresser".
Selon cette publication, "c’est l’éternel recommencement avec des discussions à n’en pas finir". Sud quotidien souligne de son côté que "l’absence de l’opposition à cette rencontre n’a pas rendu les choses faciles".
Source A traite de de "l’arrestation, en Chine, de cinq étudiants sénégalais pour trafic de drogue", et titre "Toute l’histoire".
Le journal renseigne que "La Chine allait fusiller les cinq étudiants sénégalais, conformément à ses lois. Pékin informe Dakar, qui saisit les familles des étudiants +drogués+, pour qu’elles paient, elles-mêmes, les billets d’avions inhérents à leur rapatriement, si elles veulent revoir leurs enfants".
Source A est par ailleurs revenu sur "les circonstances de leur arrestation et les rigueurs auxquelles les étudiants seront soumis, lors de leur rapatriement prévu, la semaine prochaine".
AMINATA DIENG, SON AMANT SUISSE, LA GROSSESSE ET LES 25 MILLIONS
Après trois ans de parfait amour, Philippe Vadi a traîné sa copine au tribunal de grande instance de Mbour pour escroquerie sur la somme de 25,5 millions de francs Cfa.
Le tribunal de grande instance de Mbour a, une fois de plus, jugé une affaire entre couple mixte. Une rocambolesque affaire d’escroquerie sur fond d’extorsion de fonds qui met aux prises plusieurs protagonistes dont une infirmière, un gendarme, le procureur et un ami cupide. Délibéré le 31 mai.
Bien qu'étant marié, Philippe Vadi a entretenu, durant 3 ans, une relation amoureuse avec Aminata Dieng. Les tourtereaux filaient le parfait amour et le retraité subvenait aux besoins d’Aminata et de toute sa famille.
Après trois ans de parfait amour, Philippe Vadi a traîné sa copine au tribunal de grande instance de Mbour pour escroquerie sur la somme de 25,5 millions de francs Cfa. ''Il m'a offert les 25 millions, au mois de janvier. Il m’a envoyé l’argent par virement. Je voulais faire une opération ombilicale et un blanchissement dentaire'', a déclaré, hier, Aminata Dieng devant la barre du tribunal de grande instance de Mbour. Le juge lui a demandé si elle connaissait une personne du nom de Souadou Fall. Elle a répondu : ''Non.'' Alors, il lui a rappelé que dans le dossier détenu par le tribunal, il y a un document écrit et signé par l'infirmière Souadou Fall. Qui indique qu’Aminata Dieng était enceinte de 2 mois. ''Sur le papier, il est écrit que vous êtes enceinte de 2 mois et que vous devez vous faire avorter. Et que ce serait un risque, si toutefois l'opération était faite au Sénégal. Souadou Fall dit que vous étiez enceinte de 2 mois. Etiez-vous enceinte ?'', lui a demandé le juge. Aminata Dieng de répondre : ''Je n'étais pas enceinte. C'est Philippe qui m'a mis en rapport avec Souadou Fall pour qu'elle me facilite les papiers pour mon voyage au Maroc. Si c'est ça qui est dit dans ce papier, c'est Philippe qui doit être derrière.''
Philippe Vadi : ‘’Elle me menaçait de tout raconter à ma femme
Mais ses déclarations ont été battues en brèche par son amant qui a soutenu que le papier dont parle le juge, c'est Aminata Dieng qui le lui avait envoyé. ''Elle m'a dit que c'était une grossesse à risque. J'ai envoyé l'argent pour un prétendu avortement, parce qu'elle me menaçait de tout raconter à ma femme. Quelques jours après, elle m'a encore appelé du Maroc pour me dire qu'elle était enceinte de jumeaux. Elle m'a encore réclamé 8 millions. A ce stade, je suis allé voir ma femme. Et je lui ai tout avoué'', a dit Philippe Vadi. Mais Aminata Dieng n’en a pas démordu. ''Il m'a offert l'argent pour que je me fasse opérer’', a-t-elle rétorqué. Me Abdou Kane, avocat de Philippe Vadi, lui a fait remarquer qu'une opération ombilicale coûtait deux millions et non 25 millions. Et qu'elle n'avait aucun document qui prouve qu'elle avait bel et bien subi l'opération. A ce moment, il a demandé à son client à combien s'élève toutes les sommes qu'il avait envoyées à Aminata Dieng, depuis qu'elle avait commencé à le menacer. Le plaignant a répondu : ‘’31 millions.’’ Le procureur a demandé à la plaignante où était l'argent. Elle a rétorqué : ''J'ai tout bouffé.'' Appelé à témoigner, Ndongo Ndiaye a révélé : ''Le jour où elle a reçu l'argent, elle m'a envoyé 200 000 F Cfa. Mais je le lui ai retourné, le jour même.'' Cependant, le témoin a été chargé par l’avocat de la défense, Me Ndior, qui l’accuse d’avoir causé la discorde entre sa cliente et son amant. ''Il a semé la zizanie entre Philippe et Aminata. Quand il a su qu’Aminata a reçu 25 millions, il a voulu une partie de l'argent. Elle lui a opposé un niet catégorique. Il est allé trouver un gendarme qui s'appelle Camara. Ce dernier a intimé l'ordre à Aminata de retirer 10 millions qu'il a saisis. Ma cliente est partie voir le procureur pour l'informer de l'acte du gendarme Camara. Et ce n'est qu'ainsi que ma cliente, qui est malade, a pu récupérer l'argent'', a expliqué Me Ndior.
Me Ndior : ''C'est une relation amoureuse qui s'est mal terminée‘
Ensuite, il s'est acharné sur Philippe Vadi. Qui, à ses yeux, est une personne responsable et qu'il doit assumer son geste. Puisque ce n'est pas une ''personne sénile''. L’avocat de dire que le comportement de M. Vadi est ''indigne''. ''C'est une relation amoureuse qui s'est mal terminée. M. Vadi cherche à récupérer des sommes d'argent qu'il avait gracieusement offertes à Aminata qui se trouve être une personne naïve. Ce n'est pas une personne qu'on doit poursuivre comme un moins que rien'', a plaidé Me Ndior. Dans son réquisitoire, le procureur a estimé que les faits d'escroquerie sont avérés, puisque la prévenue a usé de manières frauduleuses pour soutirer de l'argent à M. Vadi. Il a demandé qu'elle soit retenue dans les liens de la prévention. Il a requis 1 an ferme. Délibéré le 31 mai prochain.
AVENIR SENEGAL BI ÑU BËGG «EDICTE» SIX PROPOSITIONS
Le format du dialogue national qui se profile pour le 28 mai prochain n’agrée pas la Plateforme Avenir Sénégal bi ñu bëgg.
Aussi a-t-elle formulé six propositions pour redresser le schéma en question, des propositions plus en phase avec les urgences de l’heure et devant aboutir à un « consensus national stable et durable porté et assumé par l'ensemble du peuple sénégalais ».
«Au moment où le Président Macky Sall appelle à un dialogue national qui, pour le moment se limite au sein de l'élite politique et de la société civile, les Sénégalais et Sénégalaises sont soumis à d'intenses pressions au triple niveau économique, social et psychologique.
Le dialogue donne la priorité aux questions politiques et électorales, occultant les vrais enjeux de l'heure, les seuls qui intéressent véritablement le peuple sénégalais et pourraient atténuer leurs souffrances et leurs peurs ».
Tel est le constat fait par Plateforme Avenir Sénégal bi ñu bëgg qui se prononçait dans un communiqué en date d’hier, vendredi 24 mai, sur le dialogue national appelé par Macky Sall. Relevant par suite que « dans une démocratie digne de ce nom, il n'est ni nécessaire ni utile d'organiser ces grandes messes folkloriques pompeusement appelées "Dialogue National" pour ne parler que des questions électorales », la plateforme Avenir invite Macky Sall et les acteurs à un dialogue national inclusif qui devrait porter sur six thématique.
Et de citer la gouvernance et le modèle démocratique; les fondamentaux de la Nation sénégalaise et le vivre- ensemble; la sécurité des citoyens; la gestion du foncier; le retour de la paix en Casamance et enfin la gestion du pétrole et du gaz. Pour la plateforme, ces questions devraient d’ailleurs faire l'objet d'un traitement hors des « considérations politiques et partisanes » car « elles véhiculent des enjeux trans-partisans et trans-mandatures ». Au bout du compte, le dialogue sur ces questions aurait pour objectif de bâtir un consensus national stable et durable porté et assumé par l'ensemble du peuple sénégalais.
L’AVENIR DES ECOLES SENEGALAISES DE BANJUL SUR LA TABLE DES PROMESSES
L’Inspection académique de Kaolack qui procédait à la restitution de son programme d’activités de la saison passée a estimé que les écoles sénégalaises et le lycée de Banjul sont rattachés à l’académie de Kaolack.
Lorsqu’on prend en compte les résultats et performances scolaires, ces établissements sont naturellement intégrés. Toutefois, les autorités académiques de Kaolack ont manifesté leurs engagements à poursuivre les stratégies afin de mettre à niveau ces écoles quasiment oubliées dans le passé.
Il y a quelques années, ces établissements étaient en effet presque rayés de la carte scolaire du pays. Aujourd’hui, le choix le plus judicieux, selon l’académie de Kaolack, est de remettre petit à petit ces écoles-là à un niveau satisfaisant. Surtout si l’on sait que ce sont des établissements qui font d’excellents résultats, 79 % de taux de réussite au Bac. Malgré les maigres moyens dont elles disposent, ces écoles méritent d’être accompagnées et toutes les stratégies de réussir un tel challenge sont mises en branle.
Pour un autre intérêt, l’inspection académique de Kaolack s’est félicitée des résultats obtenus quant au déroulement du Programme d’appui à la qualité, à l’équité et la transparence (Paquet). Son chef, Mme Khadidiatou Diallo, a confirmé lors d’un entretien avec la presse qu’en matière d’infrastructures et de réalisations, cinq (5) écoles publiques ont été entièrement construites et équipées en dehors de la réalisation d’un Bloc scientifique et technique et de la réhabilitation de l’unique Bloc scientifique et technique dont disposait l’académie de Kaolack.
Cette intervention a ainsi permis à la région de Kaolack de profiter de deux blocs scientifiques et techniques tous équipés et prompts à abriter des cours. A côté de ces nouvelles infrastructures, le programme a aussi jugé utile de réaliser sous l’autorité de l’inspection académique, un centre régional de formation des personnels de l’Education. Un édifice qui a été l’objet d’un satisfecit à l’endroit des autorités académiques de Kaolack, lesquelles ont réussi cette année à affecter dans ce centre une population de 250 stagiaires au moment où dans d’autres régions du pays, ces Crf ne sont pas encore ouverts aux élèves-maîtres.
D’ailleurs, sur les onze (11) centres que compte le pays, seules six (6) unités ont pu traverser ce gab. Certes, un privilège qui a fait jaillir un faisceau de remerciements en direction des partenaires techniques et financiers à l’image de l’Etat du Sénégal. A l’opposé dans le domaine de la formation, le programme « Paquet » a aussi institué d’autres activités de formation et de mise à niveau en direction de certaines structures éducatives de la région. En principe, ces formations devaient être absorbées par le fonds additionnel du paquet autrement intitulé Paquet/ FA. « Ces fonds ont pour vocation de couvrir ce genre d’opération, mais tardent à entrer en caisse », renseigne la patronne de l’inspection académique de Kaolack.