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8 août 2025
«NOUS N’AVONS PEUR D’AUCUNE ÉQUIPE…»
Dans un entretien accordé au site cAfonline.com, le sélectionneur des lions est revenu sur la poule du Sénégal à la Can, mais aussi sur les objectifs pour cette compétition
A quelques semaines du début de la can 2019, les différents sélectionneurs s’activent pour établir leurs listes. Quart de finaliste avec le Sénégal lors de l’édition 2017, Aliou cissé dégage une grande sérénité. Dans un entretien accordé au site cAfonline.com, le sélectionneur des lions est revenu sur la poule du Sénégal, mais aussi sur les objectifs pour cette compétition.
quel regard faites-vous par rapport au tirage au sort de la can 2019 ?
Je pense que le tirage a été équilibré pour toutes les formations, surtout pour nous. En Afrique, il n’y a plus de petites ou de grandes équipes. Et toutes seront en Egypte pour se battre et essayer de réaliser le meilleur résultat possible. Nous aurons dans notre groupe l’Algérie, un habitué des grands rendez-vous ; il y a également le Kenya et la Tanzanie que nous ne devons pas sous-estimer. Nous devons bien préparer les matchs et surtout bien aborder la compétition.
L’Algérie, une vielle connaissance pour les lions de la Téranga ?
Comme par hasard, c’est la troisième fois consécutive que nous allons jouer l’Algérie dès les matchs de groupe. Et en Egypte, nos chemins vont encore se croiser. C’est une longue histoire entre les deux formations qui sont des institutions du football africain. L’Algérie n’est plus à présenter. Aujourd’hui, ils sont en train de se bonifier, avec l’arrivée de Djamel Belmadi que je connais. C’est un ami, on a grandi dans le même quartier à Paris. Donc ce sera une belle bataille. Le Sénégal et l’Algérie seront les favoris de cette poule. Mais il ne faudra pas sous-estimer le Kenya et la Tanzanie. Cependant je vous le dis, nous n’avons peur d’aucune équipe aujourd’hui.
quels seront les objectifs du Sénégal pour cette 32ème édition de la can ?
Nous allons jouer match par match, car nous savons que tout peut se passer. C’est vrai que nous faisons partie des favoris de la compétition. Mais pour arriver à cela, il nous faudra battre tout le monde. Et cela commencera par la Tanzanie le 23 juin prochain. Nous devons nous concentrer sur nous-mêmes et ne pas penser à nos adversaires.
«CETTE VICTOIRE NOUS PERMETTRA DE GAGNER EN CONFIANCE»
Le Sénégal a réussi son entrée dans la coupe du monde U20 en dominant hier Tahiti (3-0).
Le Sénégal a réussi son entrée dans la coupe du monde U20 en dominant hier Tahiti (3-0). Une victoire qui fait du bien aux lionceaux, avant leur sortie dimanche contre la colombie. En conférence de presse, le sélectionneur Youssoupha Dabo a salué l’état d’esprit de son groupe.
quelle analyse faites-vous de cette rencontre contre Tahiti ?
C’était notre premier match et il était important de le gagner. Maintenant, il nous reste deux matchs et nous devons nous concentrer là-dessus. Ce seront les deux rencontres les plus compliquées, notamment celui de dimanche contre la Colombie. Mais comme je l’ai dit tantôt, c’est une belle victoire pour notre équipe. Cela nous permettra de gagner en confiance.
comment expliquez-vous la maladresse de vos attaquants ?
Même s’il y a des choses à revoir dans le contenu, je pense que nous avons fait un bon match. Cela n’a pas été le cas durant tout le match, mais nous avons quand même bien joué au football. Il ne faut pas oublier que ce sont des jeunes. Donc il faudra parfois accepter certaines erreurs. Ils sont en formation et nous allons continuer de travailler avec eux. Je suis convaincu qu’ils vont progresser.
qu’est ce qui a été déterminant lors de ce match ?
e Tahiti est une équipe qui a des qualités, comme toutes les autres équipes. Le fait de marquer très tôt les a perturbés. Cela nous a permis de dérouler notre football, de pouvoir utiliser nos armes offensives. Avec le premier but, nous savions qu’ils allaient sortir, mais aussi nous laisser beaucoup d’espace. C’était une bonne situation pour utiliser notre vitesse. Mais c’est une équipe qui a des qualités. Si on la laisse jouer, cette équipe est capable de vous mettre en danger. J’espère qu’ils vont s’améliorer pour leur prochain match contre la Pologne.
certains diront que le Tahiti n’avait pas de niveau….
On ne connaissait pas l’adversaire au départ pour savoir si c’était un adversaire costaud ou pas. Ce qui était important durant la préparation, c’était de se concentrer sur notre football. Il fallait montrer notre qualité offensive. Pour faire la différence, il faut marquer des buts et créer des occasions. Ce que nous avons su faire, en travaillant beaucoup sur les couloirs pour porter le danger en avant. Nous avons des joueurs capables de prendre les profondeurs. Maintenant, les autres adversaires qui vont venir seront sans doute plus compliqués à jouer. Nous allons nous préparer en conséquence, mettre en place ce qu’on doit mettre par rapport à ces matchs. Chaque match a sa réalité.
vous allez rencontrer la Pologne. Avez-vous une idée de cette équipe ?
Nous avons besoin de voir cette équipe de la Pologne, car nous ne la connaissons pas encore. Ils vont jouer tout à l’heure contre la Colombie, ce sera une occasion de les voir à l’œuvre (ndl : La Pologne a perdu devant la Colombie). Et cela nous permettra aussi d’analyser leur façon de jouer. Mais avant la Pologne, je pense que nous aurons déjà la Colombie. Après ce match contre les Colombiens, nous parlerons de la Pologne. Je pense plus à la Colombie qu’à la Pologne.
Amadou Sagna a réussi un triplé. qu’est-ce qui fait la force de ce garçon ?
Que ça soit Amadou Sagna ou les autres, ce sont tous de jeunes joueurs pleins de qualités. Cela fait un an que nous travaillons avec eux. Mais je peux vous dire que ce sont des joueurs qui se valent. Il en est de même pour ceux qui étaient sur le banc et que nous n’avons pas eu le temps de voir sur la pelouse. Mais ce sont tous des garçons qui ont des qualités et qui peuvent beaucoup apporter à cette équipe. Et je pense que c’est pour ça qu’ils sont là avec nous. Amadou a marqué aujourd’hui trois buts et ce n’est pas une chose facile. Cela n’arrive pas tout le temps. Il faut le féliciter, de même que ses coéquipiers qui ont bien travaillé et qui lui ont permis de marquer ces trois buts. Il faudra oublier cette performance et continuer le travail. Ils savent que ce n’est pas facile. C’est juste un match et il en reste deux autres.
Il y a la colombie pour la prochaine sortie. comment abordez-vous cette rencontre ?
Le prochain match qui arrive peut-être décisif. Si on gagne, on passera au deuxième tour. Les joueurs sont conscients de ça. Il faudra se concentrer le plus rapidement sur le prochain. Cette rencontre sera plus compliquée que celle que nous avons livrée aujourd’hui (ndl : hier). On a les armes qu’il faut. Mais avoir les armes et ne pas les utiliser ne sert à rien.On estlà pour montrer nos armes. Si l’adversaire nous laisse jouer, tant mieux pour nous.
LA RELAXE PRONONCÉE EN FAVEUR DE THIONE SECK PARMI LES SUJETS LES PLUS EN VUE
Dakar, 24 mai (APS) - La relaxe prononcée en faveur du musicien Thione Seck dans une affaire de faux monnayage le visant, est l’un des sujets les plus en vue dans la livraison de vendredi de la presse quotidienne.
"Sur la base du règlement numéro 5 de l’UEMOA, annonce Vox Populi, le juge Maguette Diop annule tous les éléments de l’enquête" ayant conduit à l’inculpation du chanteur pour association de malfaiteurs, falsification, altération de signes monétaires ayant cours légal à l’étranger, blanchiment d’argent et tentative d’escroquerie.
"Thione Ballago Seck est tiré d’affaire. Le juge Maguette Diop, président de la 2e chambre du tribunal correctionnel de Dakar, qui a jugé l’artiste dans l’affaire des faux billets qui a défrayé la chronique, en mai 2015, a annulé tous les éléments de l’enquête de la gendarmerie, sur la base de la directive numéro 5 de l’UEMOA", écrit le même journal.
Il ajoute que la justice "reconnaît ainsi, comme le demandait la défense de Thione (Seck), que ses droits ont été violés lors de l’enquête", au regard de la directive numéro 5 de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), entrée en vigueur en 2015 et stipulant qu’un mis en cause doit être assisté par un avocat dès son interpellation.
Thione et le Malien Alaye Djitèye ont été ainsi libérés "parce que leur droit à un avocat lors de l’enquête, n’a pas été respecté par la gendarmerie", indique Vox Populi, dont l’intérêt pour cette affaire est partagé par la plupart des journaux.
L’Observateur signale cependant que le procureur "ne lâche pas Thione" et a décidé d’interjeter appel, non sans faire observer que la décision de relaxer Thione Seck est en contradiction avec "celle rendue dans l’affaire Khalifa Ababacar Sall qui souffrait des mêmes violations".
D’où cette manchette du quotidien Enquête : "A quel juge se fier ?". "Les juges Lamotte, Diop et Kandji ont rendu trois décisions différentes concernant cette disposition de l’UEMOA dans les affaires Khalifa Sall et Thione Seck".
Le juge Maguette Diop, pour sa part, "s’est fondé sur un vice qui est la non-assistance du mis en cause+ par un avocat lors de son interrogatoire par la section de recherches de la gendarmerie nationale", pour relaxer Thione Seck, explique Sud Quotidien.
Walfquotidien revient sur un tout autre sujet portant sur le débat sur la nécessité de rétablir ou non la peine de mort au Sénégal, à propos duquel le journal parle de "discorde chez les religieux". "Touba, Léona et Ndiassane favorables, l’Eglise vote contre", souligne le journal.
Suite à une série de meurtres qui ont ému l’opinion, plusieurs voix se sont levées au sein de l’opinion pour réclamer le rétablissement de la peine de mort abolie à la faveur d’une loi votée par le Parlement sénégalais le 10 décembre 2004.
La politique n’étant jamais en reste dans les quotidiens, plusieurs journaux évoquent des sujets y afférents, à l’image de Sud Quotidien. "Macky +clone+ Diouf", affiche ainsi ce journal en parlant des perspectives du "dialogue national inclusif" devant s’ouvrir le 28 mai.
"Décidément, le président de la République semble prêt à lâcher encore et encore du lest pour réussir son dialogue national inclusif", écrit ce journal, revenant sur le dernier communiqué rendu public par Mahmoud Saleh, directeur du cabinet politique du président de la République.
"Pour cause, après avoir répondu favorablement à la requête de l’opposition pour une personnalité indépendante chargée de piloter les concertations et la mise en place d’une commission cellulaire ad hoc, il vient de s’engager +à mettre en œuvre les consensus issus de cet exercice important dans la poursuite de la modernisation de notre modèle démocratique", écrit le journal.
Macky Sall "dit oui à l’autre revendication de l’opposition", en s’engageant officiellement à mettre en œuvre les consensus issus des concertations prévues dans le cadre du "dialogue national inclusif", relève de son côté le journal Le Quotidien.
"Macky met la balle dans le camp de l’opposition", affiche sur le même sujet Vox Populi. "Macky dégage la voie", renchérit L’Observateur, mais ne manque pas l’occasion d’interroger à propos un responsable de l’opposition. "La sincérité du pouvoir est sujette à caution", estime l’ancien juge Ibrahima Hamidou Dème, président du mouvement politique dénommé "Ensemble".
CES PROUESSES DE LA POLICE SCIENTIFIQUE
Dans le dossier de la pauvre Bineta Camara étranglée avec son foulard dans la chambre de ses parents dans la nuit du samedi 18 Mai 2019, la DPTS a joué un rôle déterminant
Depuis qu’elle a été mise sur pied, la Division de la Police technique et scientifique (Dpts) de la Direction de la Police judicaire, qui abat un travail minutieux, sous-terrain, a permis aux enquêteurs de résoudre beaucoup affaires nébuleuses. La dernière en date est celle du meurtre de Binta Diallo dans laquelle les traces de sang sur la victime ont mis les limiers sur une bonne piste. Les résultats des experts, dotés de logistiques dernier cri sous le magistère du ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye ont aussi permis d’éclairer la lanterne des enquêteurs dans les dossiers du déficient mental qui tuait ses « pairs » et écrasait les chats pour les manger crus, du fils qui a décapité son père avant de le jeter dans un puits, du meurtre du gardien de l’école mboutou Sow, des deux victimes tuées dans le cadre des échauffourées préélectorales à matam, etc. Immixtion dans un domaine pointilleux, où le moindre détail compte.
Rassembler les pièces du puzzle et élucider certaines affaires de meurtre, cambriolage, séquestration, viol, se révèlent parfois être une mission compliquée pour des enquêteurs, même lorsqu’ils sont rompus à la tâche. Le plus petit détail sur les lieux du crime compte et la Police technique et scientifique joue un rôle majeur dans les investigations. Dans le dossier de la pauvre Bineta Camara étranglée avec son foulard dans la chambre de ses parents dans la nuit du samedi 18 Mai 2019 , la Dpts a joué un rôle déterminant. «L’intervention des éléments de la Police Technique et Scientifique (Pts) de Kaolack qui ont effectué des prélèvements sur la scène de crime et relevé tout indice susceptible de concourir à la manifestation de la vérité, a été déterminante dans l’enquête » a soutenu le Bureau des relations publiques de la Police nationale, dans un communiqué rendu public le mardi 21 Mai 2019.
Des sources ont révélé dans cette tentative de viol suivi de meurtre, qu’il y avait des traces de sang et de sperme du suspect Pape Alioune Fall sur les habits de la victime. Bien avant cette triste affaire, en mars 2014 , un maniaque sanguinaire qui semait la terreur à Tamba, avait tué 9 déficients mentaux qui trainaient dans les rues avant d’être alpagué, grâce à la Dpts. L’analyse des traces de pas du suspect Alassane Diallo alias Diallo a permis aux fins limiers de la Division des investigations criminelles (Dic) de lui passer les menottes, entre autres éléments du dossier. Le mis en cause, un ancien militaire, devenu fou, était habitué à la vue du sang puisqu’il tuait à coup de briques et mangeait crus des chiens et des chats. Des prélèvements ont été faits sur les pierres ayant manifestement servi à fracasser les cranes. A ces faits macabres, il faut ajouter un autre qui a eu lieu à Tivaouane, précisément à Keur Assane où Gora Seck est soupçonné d’avoir décapité son père Assane Seck, qui était âgéde71ans, avant de jeter sa tête dans un puits. Lorsque son épouse l’a interrogé au sujet des traces de sang sur son boubou, il a répondu calmement, comme si de rien n’était, qu’il venait de tuer un reptile. En se défendant, son père, l’avait blessé au doigt. Il n’en fallait pas plus à la Dpts pour tenir le bout… Le 10 Janvier 2019, Oumar Sy, un vigile de l’école privée Mboutou Sow a été tué par des cambrioleurs qui ont fait irruption sur les lieux vers 04 du matin, défoncé la porte, détruit des documents, mis le bureau sens dessus-dessous avant d’emporter 500 000 Fcfa qui étaient dans le coffre-fort. Quelques jours après leur forfait, A S dit El hadji, commanditaire et fils du deuxième gardien B C ont été arrêtés avec l’apport de la Dpts notamment le commissaire Moulaye Dicko et le lieutenant Cheikh S Diallo.
La Division a aussi dépêché à Tambacounda en janvier 2018, lors des tristes affrontements entre militants du Pur et ceux de l’Apr qui ont débouché sur deux cas de morts. Là encore, la Dpts a été d’un grand apport dans le dénouement du dossier.
MISSIONS ET COMPETENCES DE LA DPTS
Dans son adresse à la nation du03 avril 2018, le chef de l’Etat Macky Sall s’était engagé à doter de moyens consistants la Police Technique et Scientifique. Promesse tenue, un lot important de matériels techniques d’exploitation de scènes d’infraction a été mis à la disposition de la Division qui n’a rien à envier aux experts des autres pays. La Division de la Police Technique et Scientifique (Dpts) a été créée par arrêté n°450 du Ministre de l’Intérieur en1971 sous l’appellation première de Bureau de l’Identité Judiciaire(Bij). Elle est devenue Division par arrêté 9390/MINT/CAB-5 du27 août 1990.
Elle est sous la tutelle de la Direction de la Police Judiciaire dirigée par le contrôleur général Seydou Bocar Yague. Elle a des compétences dans l’exploitation des scènes d’infraction de toutes sortes (Cambriolage, homicide, attentats …), l’identification complète des individus (découverte de corps sans vie d’inconnus, amnésiques...), la reconstitution de scènes d’infraction, la signalisation des délinquants, la contribution aux opérations d’autopsie, la collecte et l’exploitation des procès-verbaux d’enquête de police et autres informations criminelles, la tenue du fichier central de l’identité judiciaire, le traitement des demandes de renseignements des services d’application de la loi sur l’étendue du territoire national, la réponse aux requêtes internationales d’institutions policière ou de justice dans le cadre de la recherche criminelle ou dans l’intérêt de famille par canal d’Interpol, l’assistance aux institutions internationales et diplomatiques dans le cadre d’informations de police par le canal du ministère des Affaires Etrangères, la formation des unités d’application de la loi, en matière de Pts. La Dpts est actuellement dirigé par le Commissaire Babacar Simal.
La Dpts est dotée de trois sections. La section Centrale de l’Identité Judiciaire chargée d’effectuer toutes les opérations de terrain et des analyses diverses des traces et indices retirés des scènes d’infraction ; la Section de la Documentation et de la Diffusion chargée de la gestion du Fichier criminel national et des informations de police ; la Section du Laboratoire de Police Technique et Scientifique effectue les analyses criminalistiques (avec ses différentes spécialités : Laboratoire National d’Analyse des Drogues, Laboratoire de Photographie judiciaire – Laboratoire de l’Identité Judicaire, de trajectographie, …).
Elle dispose aussi de trois antennes régionales fonctionnelles qui polarisent les régions environnantes en matière de Pts, à Saint-Louis, Kaolack et Ziguinchor. La mise en place d’antennes régionales à Tambacounda et Diourbel est inscrite dans les perspectives.
UNE GROSSE GANGRENE DU SYSTEME SCOLAIRE A JUGULER
La désertion des filières scientifiques par les élèves reste une problématique que les autorités tentent de surmonter dans la région Sud qui détient l’un des taux bruts de scolarisation les plus importants du pays.
Les autorités académiques diagnostiquent le système sur fond de recommandations. De la désertion des filières scientifiques, à la prévention des crises qui secouent le système en passant par la création de nouveaux lycées dans les zones, le long de la frontière avec la Gambie, les autorités académiques ont passé en revue les lancinantes questions de l’heure dans le système scolaire au cours de la revue sectorielle des politiques éducatives au niveau régional. Dans une région où le pari de l’accès à l’école est réussi, c’est le défi de la qualité qui reste à relever. Mais, la promotion de l’enseignement des sciences et mathématiques (moins d’une cinquantaine d’élèves dans les séries scientifiques) demeure une préoccupation majeure dans cette région Sud du pays.
L a désertion des filières scientifiques par les élèves reste une problématique que les autorités tentent de surmonter dans la région Sud qui détient l’un des taux bruts de scolarisation les plus importants du pays. Cette lancinante équation de faiblesse dans l’accès aux filières scientifiques a fait l’objet de débat hier, jeudi 23 mai, au cours de la revue sectorielle des politiques de l’éducation et de la formation au niveau régional. L’insuffisance de salles spécialisées et de personnels qualifiés dans plusieurs lycées reste une des causes de cette irrégularité. Illustration parfaite de cette désertion des filières scientifiques au niveau de la région ; sur les quatorze lycées du département de Bignona. Seul, le lycée Ahoune Sané dispose d’une série S1 avec dix élèves dont huit en Première et deux en Terminale. Une véritable équation à résoudre dans cette partie Sud du pays où seulement douze élèves inscrits au baccalauréat S1, tenteront de décrocher leur diplôme dans cette série S1.
Pour relever ce défi de la promotion de l’enseignement des sciences et des mathématiques les autorités académiques prônent pour la mise en place d’un dispositif d’identification de sélection des élèves talentueux qui selon l’Inspecteur d’Académie Siaka GOUDIABY «est une façon de créer une pépinière de talents scientifiques. Ces élèves, une fois identifiés et isolés, pourront bénéficier de l’accompagnement des enseignants». Mais faudrait il un accompagnement et un encadrement des enseignants sous forme de bénévolat dans la mesure du possible. «A défaut les chefs d’établissements, les CGE pourront mettre en branle des bonnes stratégies pour la mise en œuvre de cette trouvaille par une éventuelle motivation», recommande l’autorité académique qui estime qu’il faut prendre les dispositions pour former et créer ces talents scientifiques car ajoute-t-il, «aujourd’hui, notre développement serait compromis si on ne dispose pas d’effectifs en nombre suffisant et de qualité dans les matières scientifiques et mathématiques» martèle–t-il.
Un rééquilibrage de la carte scolaire pour avoir une meilleure répartition des effectifs scolaires à travers l’espace géographique de l’académie reste une autre préoccupation sur fond de recommandations agitées par les autorités académiques qui annoncent la création et l’ouverture prochaine de nouveaux lycées à Ziguinchor pour désengorger les trois lycées existants dans la commune de Ziguinchor mais aussi la création de nouveaux lycées dans les zones, le long de la frontière avec la Gambie à Koudioubé et à Bitibity. Une façon de renforcer la dynamique de paix pour accompagner le retour des populations déplacées et contrecarrer l’abandon des établissements sénégalais. Plusieurs questions ont été passées en revues par les autorités académiques qui, le temps d’un conclave présidé par l’adjoint au gouverneur de Ziguinchor, Mbaye Dione, ont tenté de juguler toutes ces difficultés qui plombent le système éducatif souvent miné par des mouvements d’humeurs et autres conflits. Et lorsque le patron de l’école à Ziguinchor, évoque la question, c’est pour parler de la redynamisation des comités de dialogue social dans les établissements au plan local et régional, seuls moyens pour juguler certaines crises qui secouent le système scolaire de la région. Et M. Siaka Goudiaby de souligner que l’essentiel des indicateurs en matière d’accès et de gouvernance est atteint dans la région.
LA LD RÉCLAME DES MESURES PRÉVENTIVES ET DISSUASIVES
Le Secrétariat Permanent de la Ligue Démocratique s’est réuni hier pour échanger sur la situation nationale, déplorant particulièrement la série d’accidents de la circulation et de meurtres perpétrés notamment sur des femmes, récemment dans le pays
Le Secrétariat Permanent de la Ligue Démocratique s’est réuni hier pour échanger sur la situation nationale, déplorant particulièrement la série d’accidents de la circulation et de meurtres perpétrés notamment sur des femmes, récemment dans le pays. Les Jallarbistes réclament ainsi de fortes mesures préventives et dissuasives.
D’emblée, le Secrétariat permanent de la LD s’est incliné hier devant la mémoire de toutes les personnes victimes d’actes odieux ces derniers temps. Les Jallarbistes ont eu une pensée pieuse pour Bineta Camara tuée à Tambacounda et Coumba Yade à Thiès. Sur ce, ils disent prendre la pleine mesure des conséquences de la tendance à la banalisation de la violence. Dans un communiqué parvenu à « L’As », Nicolas Ndiaye et ses camarades estiment qu’au regard des proportions inquiétantes de ces meurtres et de la sacralité de la vie humaine, il est impératif de s’attaquer aux causes profondes de la criminalité et de l’incivisme dans l’espace public. De ce fait, ils appellent les autorités compétentes à renforcer les mesures préventives et dissuasives pour mettre fin à ces actes intolérables à tout point de vue. Le Secrétariat Permanent de la Ligue Démocratique exhorte également le gouvernement à prendre toutes les mesures utiles pour assurer davantage la sécurité des populations, tant à Dakar qu’à l’intérieur du pays.
récurrence de ces actes meurtriers, le Secrétariat Permanent appelle également l’ensemble des acteurs sociaux (familles, leaders communautaires, etc.) à renforcer l’éducation et à offrir aux jeunes des modèles positifs de référence.
propos de la recrudescence des accidents de la circulation, les Jallarbistes pensent qu’il est devenu urgent de mettre en œuvre un système de contrôle sans complaisance des véhicules, capable d’éradiquer ce fléau. A les en croire, il est inadmissible en effet que des véhicules avec des défaillances techniques manifestes, ajoutées à l’indiscipline des usagers, continuent en toute impunité et au mépris de la vie humaine à assurer le transport urbain et interurbain des personnes et des biens. Aussi invitent-ils le gouvernement à renforcer et à accélérer le processus de renouvellement du parc automobile. Par ailleurs, revenant sur le dialogue national, la LD s’est réjouie à nouveau de la disponibilité des acteurs politiques et sociaux à prendre part à ces concertations. Dans le communiqué signé par le Porte parole du parti, Moussa SARR, le Secrétariat Permanent de la Ligue Démocratique appelle les autorités à ne ménager aucun effort pour la réussite du dialogue national, nécessaire pour élaborer des consensus forts autour des défis et des enjeux qui nous interpellent tous, afin d’instaurer dans notre pays un climat social apaisé, condition indispensable à toute politique de développement.
Convaincu que c’est par et dans le dialogue sincère et inclusif que tous les acteurs de la Nation seront capables de répondre aux attentes légitimes des populations, le Secrétariat Permanent de la Ligue Démocratique les invite, au de là des clivages politiques et idéologiques, à faire preuve de sérénité et d’humilité au cours de ces concertations, pour l’intérêt exclusif du Sénégal.
L’ACADEMIE DE SEDHIOU PASSE EN REVUE ET DECLINE SES PRIORITES
Cheick Faye, a fait savoir que «pour ce qui est de la gouvernance des structures, la mobilisation des ressources internes est suffisante. Le quantum horaire est assez satisfaisant avec 79,88% et un taux d’utilisation des professeurs
Les acteurs de l’éducation de la région de Sédhiou ont passé en revue, avant-hier mercredi 22 mai, l’ensemble des questions liées au secteur sous l’autorité du gouverneur de région, Habib Léon Ndiaye. Des pas de géants sont certes notés dans la mise en œuvre du programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (PAQUET), mais des contraintes relatives à l’environnement scolaire, à la gestion du personnel et des intrants jusque-là insuffisants s’opposent à la bonne qualité des enseignements/apprentissages. Des recommandations sont faites dans ce sens pour booster les indicateurs.
Dans sa présentation au comité régional de développement l’inspecteur d’académie, Cheick Faye, a fait savoir que «pour ce qui est de la gouvernance des structures, la mobilisation des ressources internes est suffisante. Le quantum horaire est assez satisfaisant avec 79,88% et un taux d’utilisation des professeurs à 74%».
Le taux brut d’accès au CI en 2018 est très satisfaisant (120,3%) même s’il a connu une baisse par rapport à 2017 et reste en deçà des prévisions de 2018 de -3.40%. Le taux brut d’achèvement (TBA) au CI des filles est meilleur que celui des garçons ; les obstacles socio-culturels et économiques à l’accès des filles à l’éducation sont en train d’être levés progressivement. Le taux brut de scolarisation au moyen est peu satisfaisant en 2018 : 52.1%. L’objectif visé est de 49.70% ; et la moyenne nationale 49.5% sont dépassée. Cependant, on note une légère baisse de 0.5% par rapport à 2017 (52.6%).
Toutefois, on note une hausse notoire de la transition CM2/6e entre 2017 et 2018 de 41,2% en 2017. Elle passe à 56.7% en 2018, soit un gain de 15.5. L’académie a indiqué que «le taux d’achèvement au primaire est assez satisfaisant comparativement à la moyenne nationale avec 72,7% contre 59,8% soit une différence de 12,9%. Toutefois, il est inférieur au score de 2017 (76,9%) et à la cible régionale en 2018 (74,10%)».
Pour ce qui est du préscolaire, le gouverneur recommande que les collectivités territoriales, en rapport avec l’UNICEF (principal bailleur) travaille en synergie pour motiver le personnel communautaire dans la conduite des classes préscolaire communautaires (CPC). «Il serait aussi de bon aloi pour mettre en place une plate-forme de concertation pour prévenir des crises scolaires», a dit Habib Léon N’diaye.
Etat des lieux des performances et fréquentations scolaires
Le taux de réussite au CFEE est peu satisfaisant avec un score de 49.77% en 2018 contre 52,17% en 2017, renseigne l’inspection d’académie de Sédhiou. La prévision de 2018 (53,10%) n’est pas atteinte et le résultat obtenu est en deçà de la moyenne nationale qui est de l’ordre de 55,51%.
Au sujet du taux d’achèvement du cycle moyen en 2018, il est de 31,2%, soit une baisse de -2,4% alors que l’objectif était de 33,6% en 2018. Celui de réussite au BFEM est passé de 69,1% en 2017 à 72,4% en 2018 soit un gain de 3,3%. Il est largement supérieur à la moyenne nationale qui est de 52.11% et l’objectif régional de 70.3% visé, est dépassé.
Taux de réussite au Baccalauréat scientifique général est peu satisfaisant avec seulement 37,38% en 2018 contre 42,59% en 2017. Il est inférieur à la prévision régionale 2018 qui est de 43,6% soit un déficit de 6,22%. Selon toujours les autorités académiques de Sédhiou, le taux d’achèvement au niveau du secondaire est en hausse entre 2017 et 2018 avec respectivement 19.9% et 22.6% soit une légère augmentation de 0.80% par rapport à l’objectif visé en 2018 (21.8%).
Les séries scientifiques claudiquent derrière !
Le pourcentage des élèves orientés dans les secondes scientifiques a connu un bond de 4,4% entre 2018 (14.6%) et 2017 (10.2%) même si le résultat attendu en 2018 (18.10%) n’est pas atteint note-t-on du côté de l’académie de Sédhiou. Diminution du taux de redoublement au secondaire général entre 2017(31.8%) et 2018 (29.1%) et il est également en deçà de la prévision de 2018 (34.4%).
L’indice de parité taux brut de scolarisation (TBS) de la région est de 0,87 en faveur des garçons. Cette inversion de la parité dans le cycle moyen est le résultat de la forte déperdition scolaire chez les filles. D’autre part, la région est en phase de mise en œuvre de la politique de développement de l’enseignement des sciences avec un paquet d’activités comme le PEOS, construction et équipement du bloc scientifique et technologique (BST) à Sédhiou, support didactiques, ressources numériques, chariots mobiles. Des stratégies sont élaborées pour booster l’effectif des séries scientifiques parmi lesquelles des fora sur les filières et métiers liés aux sciences, concours et olympiades, les cours de soutien pour les élèves en difficultés dans les disciplines scientifiques en sus d’un plan stratégique d’amélioration des performances des élèves en maths et sciences.
Faible taux de transition de la 3ème vers la FPT
«Une embellie est notée dans l’apprentissage rénové avec l’enrôlement de 227 apprenants sur les 255 programmés», a indiqué l’inspecteur d’académie Cheick Faye. Et de poursuivre que le nombre d’apprenants de la «FPT» rapporté à 100 000 habitants, extrêmement faible, 0,00443 en 2018. «Il y’a une baisse du taux d’accroissement des effectifs de la FPT (7.9%) en 2018 contre (10.6%) en 2017. On note un frémissement de la formation continue des travailleurs : 127 travailleurs en 2018 contre 45 en 2017». Par ailleurs, le taux de couverture en cantines scolaires des écoles et établissements est très insuffisant, 34,8% et 45,9% respectivement pour l’élémentaire et le moyen secondaire.
Contraintes et défis à la mise en œuvre d’un enseignement de qualité !
Des difficultés sont relevées dans la mise en œuvre des engagements. Il s’agit notamment de l’environnement peu favorable des structures scolaires : Abris provisoires, absence de MESI (minimum essentiel de services intégrés), sous-équipement, le déficit chronique d’enseignants, de professeurs de sciences et de maths, de corps de contrôle et d’encadrement. A cela s’ajoute l’extrême mobilité du personnel enseignant (affectation), la persistance des violences basées sur le genre et la forte déperdition scolaire des élèves au moyen secondaire, notamment celle des filles. L’inspecteur Faye a aussi fait mention de la faiblesse de la transition de la 3e à la formation professionnelle et technique, la dégradation des manuels scolaires mis à disposition par l’Etat, le dysfonctionnement du dispositif d’encadrement et de formation continuée des enseignants.
En mathématiques et sciences, l’insuffisance des manuels scolaires est soulignée avec force ainsi que la couverture des écoles et établissements en cantines scolaires.
Et c’est pourquoi la diversification de l’offre dans l’enseignement technique et la formation professionnelle par le déploiement massif de l’apprentissage rénové est souhaitée, la vulgarisation de l’approche d’enseignement des sciences basée sur l’investigation. Pour justement relever ces défis, le gouverneur de région Habib Léon N’diaye recommande «le démarrage des programmes de construction d’infrastructures scolaires notamment le PASEB, le PADESS, le projet RAP, le PAEBCA (2e phase), le projet «zéro abris», le BCI 2018, ONFP, ACEFOP». «Il est vrai que de 60% nous sommes arrivés à un taux de 26% de présence des abris provisoires mais des efforts restent tout de même à faire».
Le pari, c’est aussi l’achèvement des constructions du BCI 2016, 2017, du programme additionnel, de la phase1 du PAEBCA, du Matching/USAID, du PAQEEB, la réhabilitation/relance du centre de perfectionnement des artisans ruraux (CPAR) et le maintien du dispositif de promotion de l’excellence entre autres.
LE SÉNÉGAL RENFORCE SA FLOTTE AÉRIENNE
La base aérienne a abrité jeudi, la cérémonie de réception de deux nouveaux avions d’entrainement pour l’Ecole de l’Armée de l’Air de Thiès
La base aérienne a abrité hier la cérémonie de réception de deux nouveaux avions d’entrainement pour l’Ecole de l’Armée de l’Air de Thiès. c’était sous la présidence de Sidiki Kaba, ministre des forces Armées, en présence de christophe Bigot, Ambassadeur de france au Sénégal .
La flotte de l’Ecole de l’Armée de l’Air vient d’être renforcée avec la réception de deux nouveaux avions d’entraînement, convoyés depuis la France par de jeunes pilotes sénégalais. C’est la base aérienne de Thiès qui a abrité hier la cérémonie présidée par Sidiki Kaba, Ministre des Forces Armées, en présence de Christophe Bigot, Ambassadeur de France. Selon Sidiki Kaba, la cérémonie est en parfaite cohérence avec la politique de défense nationale définie par le Président de la République. Et l’un des axes majeurs de cette politique, c’est l’équipement des Forces Armées en matériel performant et de qualité, pour répondre de manière efficace aux enjeux sécuritaires. D’après le Ministre des Forces Armées, ce lot de deux aéronefs constitue la deuxième série d’un programme de cession d’avions de ce type faite par la France, au profit de l’Ecole de l’Armée de l’Air du Sénégal. Et la première cession portait sur 4 avions qui ont permis de former, entre 2014 et 2019, une quinzaine de pilotes.
Cette deuxième cession porte sur 3 appareils dont les deux qui sont réceptionnés aujourd’hui, et le troisième est en cours de convoyage par la voie maritime et devra servir pour la maintenance. Avec ces nouvelles acquisitions, dit-il, il sera possible d’améliorer de façon significative, aussi bien le maintien en conditions opérationnelles de cette flotte forte maintenant de 6 avions, que la formation des élèves pilotes. Selon lui, cette dynamique s’inscrit dans le sillage de la volonté des plus hautes autorités de l’Etat de soutenir l’éclosion au Sénégal d’écoles permettant la formation de cadres militaires, dans tous les domaines. C’est pourquoi des investissements conséquents ont été consentis pour la montée en puissance de l’Ecole de l’Armée de l’Air. Le Ministre Sidiki Kaba souligne par ailleurs que ces efforts seront poursuivis avec la création prochaine de l’Ecole de la Marine Nationale. De l’avis du Ministre des Forces, ces équipements sontle fruit de la coopération avec la France et, au-delà, du renforcement des relations entre Etats. Ils contribueront très largement à la garantie d’inter opérabilité dans les manœuvres futures qui seront menées ensemble, dans la lutte contre les menaces transfrontalières émergentes telles que le terrorisme et les trafics illicites de tous genres.
Il a exhorté la hiérarchie militaire, et plus particulièrement les aviateurs, « à développer toutes les mesures de sauvegarde pour assurer une exploitation opérationnelle et rationnelle de ce matériel, dans les meilleures conditions de sécurité et d’efficience ». Pour Joseph Mamadou Diop, Chef d’Etat Major de l’Armée de l’Air, la réception de ces deux avions, qui viennent de finir leur régénération en France, permettra d’atteindre la vitesse de croisière dans le domaine de la formation.
Pour Christophe Bigot, Ambassadeur de France, ces machines sont des vecteurs de fraternité entre la France et le Sénégal ; c’est la confirmation de notre engagement auprès de la Nation sénégalaise, pour la consolidation de sa force aérienne.« Cet effort se justifie surtout par le fait que l’Ecole de l’Armée de l’Air est essentielle à la sécurité, à la lutte contre le terrorisme, à la protection de la souveraineté», dit-il.
«WADE A CERTAINEMENT COMPRIS QUE L’OPINION EST PLUS OU MOINS CIRCONSPECTE SUR LA POSTURE DU PDS...»
Le Dr Momar Thiam livre ici les contours de cette décision aux allures d’un revirement du Pape du Sopi du fait qu’il avait posé un certain nombre de préalables à la participation du Pds à ces concertations.
Le retour du Parti démocratique sénégalais dans le Front de résistance nationale annoncé par Moctar Sourang, coordonnateur dudit Front, à la suite de sa rencontre avec l’ancien président de la République et Secrétaire général national du Pds, Me Abdoulaye Wade, qui a réaffirmé l’ancrage du Pds dans le Fnr et la présence des libéraux à la prochaine réunion du front sur le dialogue politique suscite moult interrogations. Interrogé par la rédaction de Sud Quotidien hier, jeudi 23 mai, l’expert en communication politique, le Dr Momar Thiam, nous livre ici les contours de cette décision aux allures d’un revirement du Pape du Sopi du fait qu’il avait posé un certain nombre de préalables à la participation du Pds à ces concertations.
«J’ai toujours pensé que le jeu politique entre pouvoir et opposition est un rapport de force et à partir du moment où ce rapport de force peut passer d’un endroit à un autre, chacun affûte ses armes. Il faut savoir d’abord que la position du Pds était plus ou moins controversée à la présidentielle. Le président Wade avait affirmé de manière solennelle qu’il ne participerait pas à cette élection. Mais, il était l’absent le plus présent dans ces joutes électorales en ce sens qu’avec sa venue, il avait complètement reconfiguré l’élection présidentielle. Le Pds n’avait pas de candidat mais il était présent de par la présence de Wade. Le second constat, c’est que la veille même du scrutin, on a parlé de ce fameux voyage du président Wade en Guinée et qui préfigurait peut-être entre guillemets, je dis bien entre guillemets, un deal entre Wade et Macky Sall. La presse a relevé cela sous forme d’hypothèse et certains ont pensé que finalement, si Wade ne s’est pas prononcé sur la présidentielle, c’était pour baliser le chemin à Macky Sall. Et c’était une simple hypothèse et l’opinion était plus ou moins aussi concernée par rapport à cela. Le troisième point, c’est quand le président Macky Sall a demandé à ce qu’il y ait un dialogue entre l’opposition et le pouvoir autour des enjeux de ce pays, le Pds pour marquer le coup et son désaccord a toute de suite posé les conditions de sa participation, notamment la libération de Khalifa Sall et la révision du procès de Karim Wade. Donc, c’est un jeu de rapport de force à mon sens que Wade et le Pds ont mis en avant pour se faire entendre.
Mais j’ai cru comprendre, compte tenu de ces trois éléments d’analyse, que Wade a décidé certainement un petit rétropédalage parce que peut-être pensant que l’opinion ne lui est pas favorable sous ses trois aspects-là et le fait que l’opinion est plus ou moins circonspecte sur la position du Pds. Si toutefois il (Pds) ne participe pas au dialogue alors qu’une partie du Front y est, il risque de rater la marche de l’histoire. Car, en politique, il faut savoir être présent, visible, il faut savoir se faire entendre. On peut se faire entendre aussi dans une opposition constructive. Je pense que la participation du front, de l’opposition en général dans ce dialogue politique relève d’une stratégie d’opposition constructive. Le Pds ne peut pas faire cette économie puisque demain s’il y a des dividendes politiques, il risque de ne pas pouvoir en récolter. Je pense que Wade a dû faire cette analyse-là. Il s’est dit en fin de compte dans un souci d’apaisement entre le pouvoir et l’opposition, dans un souci de pouvoir récolter demain les dividendes de ce dialogue d’autant plus que le pouvoir a lâché du lest en acceptant qu’il y ait des personnalités neutres, notamment de la société civile ou reconnues comme telles, qui président ce dialogue, il ne faut pas qu’on soit du reste puisqu’on risque d’être oublié et d’être relégué aux oubliettes par rapport à cela. Et donc le mieux aujourd’hui, c’est de faire preuve d’acte de présence dans ce dialogue-là et à commencer d’abord par une présence au niveau du Front puisque le Pds était plus ou moins la locomotive de ce Front-là. En définitive, je pense que c’est une bonne chose que le Pds retrouve un peu son élan d’antan autour du front».
«UNE BAISSE DU PRIX DE L’ÉLECTRICITÉ NE PEUT PAS ÊTRE EN ENVISAGÉE….»
La construction de la centrale de Taiba Ndiaye ne devrait pas impacter le coût de l'électricité, selon le ministre Mouhammadou Makhtar Cissé
Après l’énergie solaire, le Sénégal se lance dans l’éolienne avec la construction de la centrale de Taiba Ndiaye, la plus grande de l’Afrique de l’Ouest. Une infrastructure qui ne va cependant pas impacter le prix de l’électricité. Le ministre du Pétrole et des Energies qui assistait, hier, à la réception des turbines éoliennes au port de Dakar, a indiqué qu’une baisse des prix de l’électricité ne peut pas être envisagée dans le contexte actuel.
La construction à Taiba Ndiaye de la plus grande centrale éolienne en Afrique de l’Ouest n’aura pas des répercussions immédiates sur le prix de l’électricité. Selon Mouhammadou Makhtar Cissé, ministre du pétrole et des Energies, une baisse du prix du courant ne peut pas être envisagée dans le contexte actuel, car le parc ne sera opérationnel qu’au mois de décembre avec les premiers 50 mégawatts. Il explique que ce projet a été financé à hauteur de 200 milliards de francs CFA qu’il faudra rembourser, car ce n’est pas un don. « Les investissements dans le secteur sont très lourds. Et l’essentiel de notre parc de production dépend des importations du pétrole dont nous ne maîtrisons pas le coût. Les cours sont en train de monter, ce qui est inquiétant pour le prix de l’électricité et du carburant de façon générale parce que jusqu’à présent, c’est l’Etat qui supporte les coûts, d’où des pertes commerciales pour la Société Africaine de Raffinage (SAR) et la SENELEC, sans compter un coût budgétaire énorme pour l’Etat avec des subventions supportées de l’ordre de 200 millions de francs CFA depuis 2016 », a expliqué Mouhammadou Makhtar Cissé, hier, lors de la cérémonie de réception des turbines éoliennes du parc de Taiba Ndiaye.
«Il faut envisager de suivre la réalité des prix en attendant que le Sénégal soit un pays producteur de gaz d’ici à l’horizon 2022 pour permettre de baisser les prix de production et les coûts de vente, certainement dans l’année qui va suivre. C’est une chaîne et il faut d’abord arriver à maîtriser les coûts de production, les diminuer avant d’enclencher une baisse», dit-il. Pour l’heure, le défi pour l’ancien Directeur Général de la Douane est la stabilité de la fourniture de l’électricité. «Que les sénégalais aient accès déjà à une électricité de qualité avant de parler des questions liées au coût à l’horizon 2022 », promet le ministre du Pétrole et des Energies. Pour le ministre qui a piloté ce projet, ce parc qui sera le plus grand de la sous-région a été conçu pour permettre aux sénégalais d’avoir une énergie beaucoup plus propre et à moindre coût en termes d’approvisionnement. «C’est pour nous une occasion de casser la tyrannie du pétrole dont nous sommes importateurs nets, en attendant d’avoir notre première goutte de pétrole en 2022 », a indiqué le ministre du Pétrole et des Energies.
IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX LARGEMENT POSITIfS
Il espère que dans quatre à cinq mois, les sénégalais auront le plaisir de voir injecter dans le parc de la SENELEC la première énergie d’origine éolienne avec 50 MW. Selon lui, les deux autres phases de 50 suivront à l’horizon juin 2020, ce qui fera au total 158 MW. Mouhammadou Makhtar Cissé n’a pas manqué d’inviter les constructeurs à faire vite afin de permettre au président de la République d’inclure cette réalisation dans son bilan de l’année 2019. Selon Massaer Cissé, le Directeur Général de la société fournisseur Leke la, une fois construit, le parc éolien comprendra 46 éoliennes Vestas pouvant produire chacune 3.45 mégawatts. Elles vont s’appuyer sur une tour en acier tubulaire de 117 mètres, soit l’équivalent d’un immeuble de 40 étages, et auront une longueur de lame de 61.7 mètres ; ce qui donnera, d’après le patron de la zone Afrique de l’entreprise britannique, une grande surface balayée de 12 469 m2. «Cela permettra aux éoliennes de maximiser la qualité d’énergie capturée par le vent », a-t-il expliqué hier, lors de la cérémonie de réception du matériel devant être acheminé à Taiba Ndiaye. Ce projet, selon Massaer Cissé, va éviter l’émission de 300 000 tonnes de CO2 par année, ce qui correspond à un million d’arbres plantés. « Il n’y a pas un autre projet en Afrique qui peut se targuer d’avoir réalisé cela. L’impact sur l’environnement est largement positif », a dit le DG de Lekela. De son côté, le Directeur Général de la SENELEC a estimé que ce projet vient ainsi enrichir le bouquet énergétique de la SENELEC.
«Il va contribuer à l’attente des objectifs d’augmentation des énergies renouvelables, de la maîtrise des coûts de production et de réduction de notre empreinte carbone», a soutenu Pape Demba Bitèye. Ce projet a été rendu possible grâce à l’appui financier des Etats-Unis, à travers la Société Américaine de Promotion des Investissements à l’Etranger, plus connue sous le nom d’OPIC. Le gouvernement américain a ainsi fourni un financement direct et des garanties d’un montant de 243 millions de dollars, soit 140 milliards de francs CFA ; ce qui a permis, selon son ambassadeur Tulinabo Mushingui, de mener à bien ce projet.