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8 août 2025
«LE DEFILE DU 4 AVRIL EST UN FORT MOMENT DE COMMUNION ENTRE LA NATION ET SES FORCES ARMEES»
Préparation de la Fête du 4 Avril, montée en puissance sur le plan équipements et logistique, lutte contre la cybercriminalité, bilan sécuritaire 2018, menaces terroristes… Le Général Cheikh Sène dit tout. Une interview exclusive et totalement inédite !
Propos recueillis par Pape NDIAYE |
Publication 01/04/2019
Longtemps enfermée dans le mutisme, la Gendarmerie nationale s’est progressivement ouverte au monde de la communication pour renforcer sa visibilité et son potentiel d’attractivité. Et, lorsque le besoin se fait sentir, bander les muscles afin de dissuader les éventuelles cellules mal intentionnées. En cette vieille du 04 avril marquant la célébration de notre accession à la souveraineté internationale, le général de division Cheikh Sène, haut commandant de la gendarmerie nationale et directeur de la Justice militaire, a décidé d’effectuer sa grande parade orale dans les colonnes du « Témoin ». Préparation de la Fête du 04 Avril, montée en puissance sur le plan équipements et logistique, lutte contre la cybercriminalité, bilan sécuritaire 2018, menaces terroristes… Le Général Cheikh Sène dit tout. Une interview exclusive et totalement inédite !
Le Témoin : Mon Général, après-demain 4 avril, le Sénégal va célébrer le 59e anniversaire de son accession à la souveraineté internationale. Quel est votre sentiment en tant que Haut Commandant de la Gendarmerie et Directeur de la Justice militaire en cette veille de fête de l’Indépendance ?
Cheikh Séne : A la veille de la célébration de l’anniversaire de notre accession à la souveraineté internationale, mon état d’esprit peut se résumer en 3 mots : Fierté, humilité et détermination. Fierté de commander cette belle Institution garante de la tranquillité publique, composée de femmes et d’hommes engagés, motivés, unis par les mêmes valeurs et animés par les mêmes objectifs. Pour l’humilité, vous n’êtes pas sans savoir que la Gendarmerie Nationale occupe une position éminente dans l’architecture sécuritaire nationale en raison de sa double culture professionnelle. Cette place nous oblige à cultiver avec humilité le devoir d’excellence, c’est-à-dire à travailler trois fois plus pour rendre notre instrument de sécurité plus performant, pour accomplir notre devoir et nous entrainer en permanence afin de maitriser parfaitement un environnement particulièrement incertain et complexe. Je suis déterminé à assurer sur l’ensemble de notre secteur de responsabilité la sécurité de nos concitoyens, la protection des institutions républicaines et la défense des intérêts vitaux du pays.
Comment les unités de la Gendarmerie préparent-elles l’événement ? Y aura-t-il une particularité par rapport au Grand défilé de l’année dernière ?
Au Grand défilé de l’année dernière ? Vous savez, le défilé du 04 avril est un fort moment de communion entre la Nation et ses Forces armées. Donc la participation de la gendarmerie revêt deux (02) aspects : la couverture sécuritaire en liaison avec le commandement de la zone militaire n°1 et la participation au défilé proprement dit. Les gendarmes seront fiers de défiler devant le Chef Suprême des armées et, par la magie du petit écran, devant la Nation toute entière. A l’instar des années précédentes, les unités de gendarmerie ouvriront le défilé avec une allure, une solennité, un professionnalisme qui inspirent confiance en l’avenir. Prés de 950 gendarmes vont participer au défilé à pied, quant au défilé motorisé 115 véhicules dont 60 motos et 08 quads seront engagés sans oublier les 66 chevaux de l’escadron monté qui vont clôturer la parade. Deux grandes innovations sont prévues cette année avec le quadrille des baïonnettes effectué, pour la première fois, par un escadron spécial de la garde présidentielle. Le GARSI (groupe d’action rapide pour la surveillance et l’intervention) est une nouvelle unité créée en partenariat avec l’UE dans le cadre du projet GARSI-Sahel. Cet escadron dispose de moyens logistiques et de projection importants que nos concitoyens vont découvrir à l’occasion du défilé.
Comme à Dakar, les autres capitales régionales et autres départements du Sénégal vont aussi célébrer la fête de l’indépendance. Le Commandement pourra-t-il déployer des troupes partout à travers le territoire national pour les besoins des défilés décentralisés ?
Effectivement ! Le 4 Avril est un moment de communion avec les populations les principales bénéficiaires de notre offre de sécurité. C’est pourquoi, les commandants de légion ont été instruits de participer en liaison avec les commandants de zone militaires et les autorités administratives aux festivités de la fête de l’indépendance. Il faut préciser que chaque année la fanfare de la gendarmerie participe aux défilés dans les capitales régionales et cette année, elle va animer le défilé de la région de Fatick.
Cette année, le président de la République, Chef Suprême des Armées, entend faire commémorer les festivités sous le thème : « Forces de défense et de sécurité, un exemple dans l’éducation à la citoyenneté et à l’unité nationale ». Qu’est-ce qu’un tel thème vous inspire ?
Une bonne question ! Car le thème du défilé de cette année « Les forces Armées, un exemple dans l’éducation à la citoyenneté et à l’unité nationale » cadre parfaitement avec l’option de la gendarmerie de développer le partenariat de sécurité pour canaliser toutes les énergies et faire reculer durablement le sentiment d’insécurité. Longtemps considéré comme un « sujet passif », le citoyen devient un acteur majeur dans la production de sécurité. Dans l’accomplissement de sa mission de sécurité publique, la Gendarmerie nationale incarne les valeurs citoyennes intrinsèques à son statut de force militaire au service de la République. Elle constitue également à travers ses différentes composantes un modèle de cohésion et d’unité nationales. Visage familier, le gendarme est à la fois craint et respecté, on le rencontre partout où l’autorité de l’Etat doit être préservée, le citoyen protégé ou secouru. Ainsi, la gendarmerie, joue un rôle important dans la politique de redynamisation de l’esprit de citoyenneté.
Aux cotés de la Police, la Gendarmerie nationale a joué un rôle déterminant dans le processus électoral lors de la présidentielle 2019 en matière de maintien de l’ordre mais aussi de sécurisation des personnes et des biens. Comment avez-vous réussi à mettre en place un tel impressionnant dispositif de sécurité jusqu’à mailler tout le territoire national ?
C’est avec beaucoup d’humilité que nous recevons les nombreux compliments que nous valent le comportement et le professionnalisme de nos personnels à l’occasion de l’élection présidentielle 2019. Je les encourage et les engage à redoubler d’efforts pour rester toujours à la hauteur de leurs devoirs. Je tiens également à féliciter le Peuple sénégalais pour sa maturité ainsi que tous les acteurs pour leur sens de la responsabilité. En plus d’être une force humaine, la gendarmerie est également une force contenue qui agit, dans le cadre de la police administrative, face à des citoyens qui se sont affranchis momentanément de leurs obligations. Ainsi, l’usage de la force est toujours bien dosé afin d’éviter de créer un désordre plus important. Je l’ai décliné dans mon ordre du jour n°1 en insistant sur la nécessité d’imposer la non-létalité au cœur de notre action au maintien de l’ordre.
Mon Général, qu’est-ce qui bloque réellement la sortie, pour ne pas dire la publication officielle du nouveau du code de justice militaire révisé depuis 2012 ?
Comme vous le savez, le code de justice militaire ne consacre ni une justice d’exception, encore moins une justice parallèle. Il est un outil qui permet aux magistrats professionnels, assistés d’assesseurs militaires ou paramilitaires, de rendre en toute indépendance la justice dans le respect des droits de l’homme tout en préservant le pouvoir disciplinaire de l’autorité militaire. Il n’y a aucun blocage, le processus est en cours. Il s’agit d’un travail méthodique et minutieux qui sera achevé très bientôt.
Justement ! Mon général, les gendarmes murmurent tout bas dans les rangs en déplorant que « Zola » ou le commandement est trop répressif voire sévère en cas de manquements graves. Pourquoi, la Maréchaussée est traditionnellement si rigoureuse en matière de discipline…
L’action quotidienne de la Gendarmerie s’adosse sur le respect rigoureux des lois et règlements et sur l’orthodoxie militaire. En tant que soldat de la loi et détenteur du monopole de la violence légitime par délégation de l’Etat, le gendarme doit cultiver une éthique adaptée à l’état de droit et agir avec professionnalisme, loyauté et dévouement. Aussi, il doit adopter une attitude d’humilité, de rigueur, d’intégrité, d’exemplarité et de courage. Il est de la responsabilité des Chefs de préserver la discipline sans rigueur inutile, ni faiblesse coupable…
Récemment nommé à la tête de la Gendarmerie nationale, le Général Cheikh Sène est en train de dérouler sa feuille de route. Quelles perspectives esquissez-vous pour la Gendarmerie de demain ?
A l’occasion de mon installation par Monsieur le Ministre des Forces armées, le 9 août 2018, j’avais exprimé, dans mon ordre du jour n°1, mon intention de produire une sécurité qui ne compromette pas la liberté en faisant effort sur la prévention et l’anticipation. De façon très méthodique, nous sommes en train de suivre la spirale de l’évolution qui repose sur quatre (04) piliers (les idées, la doctrine, la formation et la pratique). Par une approche inclusive, toutes les idées sont bien prises en compte. Tout en préservant les invariants de la doctrine, le processus d’adaptation et de mise à jour des textes est bien enclenché. Dans le même temps, les cursus de formation et la pratique professionnelle ont évolué avec les mutations très rapides de l’environnement et le contexte sécuritaire mouvant. La Gendarmerie est la force du continuum et pour préserver cette aptitude, l’exigence fondamentale est l’adaptation permanente de ses moyens et méthodes. Dans ce cadre, un programme prioritaire d’amélioration des performances (PPAP) a été élaboré pour une prise en compte adéquate des priorités identifiées. Le soutien exceptionnel du Chef de l’Etat, Chef Suprême des Armées a permis d’agir sur les équipements, les méthodes, la culture et les structures de la gendarmerie. Ainsi, la gendarmerie remplit convenablement ses contrats opérationnels. J’ai effectué des visites de travail auprès des unités et formations sur l’ensemble du territoire. Ces sorties sur le terrain m’ont permis de constater l’engagement et la détermination du personnel mais aussi d’identifier les contraintes qui rendent les taches plus difficiles. J’ai confiance en la solidité de notre Institution. Cette solidité, fruit de l’adaptation permanente de nos moyens et méthodes, s’exprime à travers l’efficacité de nos unités qui nous vaut l’estime et la considération des autorités d’emploi et des populations. Le maillage du territoire qui constitue notre avantage comparatif majeur a été densifié avec la mise en place des escadrons de surveillance et d’intervention, en complément des compagnies et brigades, qui assurent en permanence la surveillance du sanctuaire national. Les effectifs ont également connu une hausse constante depuis 2012. De nouvelles unités comme la section aérienne et le GARSI participent à la disponibilité opérationnelle. Donc, les défis sécuritaires sont largement à notre portée. Notre posture proactive nous permet de ne pas subir les évènements mais de garder l’initiative pour assurer, mieux encore, la sécurité du pays.
Dans le domaine social, la Gendarmerie est-elle reconnaissante à l’endroit de ses anciens ?
Comme vous le savez, je place le social au cœur de mon temps de commandement et j’entends assurer, par une politique adaptée, le renforcement des forces morales, l’instauration du dialogue interne, la consolidation de l’esprit de corps, de la compréhension réciproque de l’intérêt général et de la cohésion nécessaire à un bon accomplissement des missions pour que le gendarme puisse retrouver le rang social qui est le sien au sein de la Cité. Je mesure l’importance de l’action de nos « anciens » et le devoir de reconnaissance à leur endroit. Les « anciens » toujours dévoués, engagés et volontaires nous apportent régulièrement leur précieuse contribution et leur expertise à la formation de la nouvelle génération. Je profite de votre question pour saluer respectueusement mes illustres prédécesseurs qui, grâce à leur sens élevé du devoir et leur autorité intelligente, ont fait de notre Institution un outil majeur de sécurité aussi bien au plan national qu’international.
Mon Général, est-ce que la montée en puissance de la Gendarmerie nationale, entamée par vos prédécesseurs sur le plan des équipements se poursuit sous votre commandement ? Autrement dit, la Gendarmerie est-elle suffisamment équipée et disposet-elle de la logistique suffisante pour remplir correctement ses missions face à la criminalité transfrontalière ?
Evidemment, les bonds capacitaires réalisés, depuis 2006, grâce au leadership des Hauts commandants qui se sont succédé, nous permettent de disposer, aujourd’hui, d’un outil sécuritaire performant. Sous l’autorité du Chef de l’Etat et avec le soutien du gouvernement, le plan d’équipement va se poursuivre même si la gendarmerie dispose déjà d’assez de capacités pour relever les défis sécuritaires notamment la criminalité transfrontalière. Au-delà des moyens, la stratégie de prévention de proximité garantit une meilleure surveillance du territoire et une réduction des délais d’intervention. Le maillage des escadrons de surveillance et d’intervention (ESI), l’intégration des capacités aéromobiles et la participation du GARSI à la disponibilité opérationnelle sont significatives de l’efficacité de la gendarmerie face aux menaces transfrontalières et transnationales.
Souvent on attend parler que la Gendarmerie combat aux cotés de l’Armée. Dans quel contexte les gendarmes combattent aux cotés des unités de l’Armée pour faire valoir leur statut de militaires ?
Partie intégrante des Forces armées, la gendarmerie est une force qui assure des missions de sécurité et de défense. Pour répondre à votre question, je vais convoquer l’Histoire pour vous rappeler que la gendarmerie a participé, à côté des armées à l’opération « FODE KABA 2 » en Gambie en 1981, à l’opération « GABOU » en Guinée Bissau en 1998 d’ailleurs cette opération a valu au premier escadron blindé de la Légion de gendarmerie d’intervention (LGI) une citation à l’ordre des forces armées. Plus récemment, dans le cadre de l’opération « Restore Democracy » en Gambie en 2017, la gendarmerie a été engagée dès les premières heures aux côtés des armées. La LGI est une unité de réserve générale organisée, entrainée et équipée pour combattre aux côtés des unités de l’armée nationale.
Mon Général, la Gendarmerie nationale est une auxiliaire très précieuse de la Justice en tant que police judiciaire. Elle est aussi en première ligne dans la répression des crimes et délits. Pouvez-vous nous donner le bilan 2018 de vos différentes opérations dans ce domaine ?
La Gendarmerie territoriale est principalement chargée de remplir la mission de police judiciaire qui comprend la constatation des infractions, la recherche des preuves, l’arrestation et la remise des auteurs présumés aux autorités judiciaires. Elle concerne aussi les concours apportés à l’administration pénitentiaire et à la justice. Au cours de l’année 2018, les militaires de la gendarmerie territoriale, ont établi 7722 procédures pour des crimes et des délits commis sur le territoire national. Du fait de leur action, 7845 personnes mises en cause ont été arrêtées dans des affaires de tous ordres. Plus de 5724 kilogrammes de chanvre indien ont été saisies, plus de la moitié du bétail volé a été retrouvé et restitué. (2914 bêtes retrouvés sur les 4919 volés).
Mon Général, « Le Témoin » sait que, bien qu’ayant des compétentes multidisciplinaires, vous avez été un brillant officier « aux grandes oreilles » pour ne pas dire un as du renseignement. D’où cette question : les services de Renseignements de la gendarmerie occupent-ils une place de choix dans votre commandement surtout en ces temps de menaces terroristes ?
Le Renseignement est une mission essentielle de la gendarmerie qui conditionne la réussite de notre action. Le renforcement de notre posture de lutte antiterroriste exige un effort sur le Renseignement ce qui justifie la mise en place d’une chaine spécialement dédiée à cette fonction. La gendarmerie est un acteur important de la communauté du renseignement national et nous travaillons sur les ressources humaines et matérielles pour améliorer nos performances dans ce domaine.
Ces derniers temps, les affaires d’accès aux codes confidentiels des banques ayant permis de détourner des milliards de francs mais aussi celles relatives aux escroqueries ou chantages sexuels via le Net défraient la chronique. Justement, la Gendarmerie est-elle bien outillée pour faire face à ces nouvelles menaces cybercriminelles ?
La gendarmerie adapte régulièrement sa posture à la menace. Elle dispose de la plateforme nationale de lutte contre la cybercriminalité (PNLC) qui est dotée de laboratoires d’investigation numérique et de moyens technologiques pour lutter efficacement contre la délinquance liée aux nouvelles technologies de l’information et de la communication.
BRUNO LE MAIRE FRANC
Le ministre français des Finances en visite à Dakar réaffirme la volonté de son pays d'échanger sur les modalités d'amélioration de la zone franc
La France est disposée à négocier avec les pays membres pour améliorer la zone franc. Le ministre français des Finances en visite à Dakar a hier réaffirmé cette volonté.
Le gouvernement français est disposé à toutes négociations allant dans le sens de l’amélioration de la zone franc.«Nous sommes ouverts à toutes les propositions d’amélioration de la zone franc et scies propositions sont audacieuses, la France est prête à suivre cette audace», a répondu hier le ministre français des Finances. Bruno Le Maire réagissait lors d’un point de presse à l’issue du lancement du programme Choose Africa à la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (Ciad).D’après M. Le Maire, il appartient «aux Etats membres de la zone franc d’imaginer l’avenir de la zone franc et de le faire de manière indépendante et souveraine». Il a indiqué que «la France est respectueuse de l’indépendance et de la souveraineté de tous les Etats de la Zone franc».Par ailleurs, le ministre Français des Finances s’est réjoui des résultats de ladite zone monétaire, où il note des pays qui ont particulièrement bien réussi. «Le Sénégal est un très bon exemple, la Côte d’Ivoire également. Ces deux pays sont au cours des dernières années, les pays en développement qui ont connu les meilleurs résultats économiques», a estimé M. Le Maire.
Aux militants anti- CFA qui pensent qu’on ne peut pas réussir économiquement en restant dans la zone franc, il a rétorqué : «C’est faux, le Sénégal et la Côte d’Ivoire sont deux exemples très convaincants qu’on peut réussir dans le cadre de la zone franc, qui apporte de la stabilité, de la garantie aux investisseurs.»Le ministre français a néanmoins reconnu qu’il y a d’autres pays qui connaissent plus de difficultés. «Mais nous sommes là justement pour apporter des réponses à ces difficultés, trouver les voies de développement, essayer de renouveler aussi la manière dont on peut accompagner ce développement», rassure-t-il.
On sait que les pays de la zone monétaire de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac),connaissent quasiment tous, des difficultés qui ont fait que le Fonds monétaire international(Fmi) a même préconisé la dévaluation de la devise pour cette zone. Cela ne s’est pas fait parce que la France ne soutient pas encore cette mesure. Néanmoins, bien qu’ils soient presque tous des pays producteurs d’hydrocarbures et d’autres minerais, les pays de la Cemac ont tous vu leurs économise passer sous le diktat de la France et des institutions internationales comme le Fmi.
A la réunion de Niamey, capitale du Niger, beaucoup d’Etats membres de la zone francavaient voulu savoir comment la France qui les a invités à mener des réformes structurel-les, allait-elle accompagner ces réformes. «Nous voulons réfléchir avec tous les Etats de lazone franc à la manière dans laquelle nous pouvons mieux accompagner les structures,mieux accompagner les Etats», a répondu Bruno Le Maire.
PAR SIRÉ SY
DE QUOI LES ÉVÉNEMENTS DU MALI SONT-ILS LE NOM ?
Les tensions inter-ethniques au Mali, sont les conséquences d’une cause beaucoup plus profonde et douloureuse, qui est la faillite de l’Etat Jacobin, centralisateur, accaparateur voire même corrupteur, que nos pays ont hérité comme vestige du colonialisme
Les tensions inter-ethniques, au Mali, sont les conséquences d’une cause beaucoup plus profonde et douloureuse, qui est la faillite de l’Etat Jacobin, centralisateur, accaparateur voire même corrupteur, que nos pays ont hérité comme vestige du colonialisme et ont mis du temps à le réinventer, à le re-légitimer et l’adapter à nos réalités socio-anthropologiques. Pour ‘’vivre l’Afrique’’. Pour ''vivre Africain" qui est vivre d’Enracinement et d’Enrichissement.
La faillite de cet type d’Etat Jacobin tel quel, cet Etat Jacobin, centralisateur et accaparateur, à la française que la France elle-même a dépassé - est la cause profonde du mal-être, des exactions et des véxations au Mali dont les plus hautes autorités, de Modibo Keita à Ibrahima Boubacar Keita, en passant par Moussa Traore, Sanogo, ATT, se refusent au Mali et pour le Mali, ce qu’il fut, ce qu’il est en puissance et ce que le Mali ne devait jamais cesser d’être: une Décentralisation à outrance. Un Etat décentralisé, avec une Décentralisation (très) avancée : une Décentralisation à outrance.
Par ce que l’Etat de type Jacobin, avec sa théorie du Centre et/contre les Périphéries, pour un espace géographique aussi large qu’est le Mali d’où des ethnies cosmopolitiques ont toujours co-exister et ont vécu un ‘’vivre ensemble’’ multiséculaire, est source de confrontation et d’exclusion en lieu et place de solidarité et de partage.
Le Mali se doit d’inventer son devenir, en réinventant son Etat, pour passer d’une République du Mali a la République malienne dans laquelle, la recherche de consensus et des compromis dynamiques, ne seront plus seulement une affaire d’Etat institutionnalisé, mais aussi l’affaire des forces sociales (autorités coutumières, religieuses, syndicales, associations féminines) qui sont très démocratiques à leur façon et qui sont omni-présentes même dans les aspects les plus modernes de l’Afrique.
Nos populations, dans leur écrasante majorité, en Afrique de l’Ouest comme en Afrique du Centre, ne se reconnaissent plus et non plus confiance à nos Etats de type Jacobin, centralisateur et accaparateur- à nos ‘'République du...’’. Quoique nos Dirigeants et Décideurs au plus haut niveau, ont la confiance de leurs peuples mais n’ont encore le courage et la témérité de leurs peuples qui sont prêts pour les ruptures douloureuses et profondes, douloureuses parce que profondes et profondes parce que douloureuses.
De la ‘’Trans-Gouvernance’’ en Afrique de l’Ouest et du Centre
Le Think Tank Africa WorldWide Group, depuis 2014, pose ce débat sur la ‘’Trans-Gouvernance en Afrique de l’Ouest et du Centre’’, pour permettre aux générations actuelles et futures, de reprendre leur destin en main pour renégocier leur place dans la globalisation afin de ne plus rester et demeurer l’Enjeu des Autres mais leurs propres acteurs, des Acteurs de la globalisation qui est en définitive, totalité et morcellement.
Ce débat sur la’’ Trans-Gouvernance'’, s’apparenterait un peu aux vagues des conférences nationales dont l’objet avait porté exclusivement sur la démocratisation des institutions et de nos sociétés post-guerre froide. Ici, le thème central est ‘’le Vivre ensemble’’ et ‘’l’Industrialisation de l’Afrique’’. Pour dépasser le Temps politique qui est un temps court, pour nous inscrire dans le Temps méta-politique qui est un temps long, celui de la Stratégie et de la Prospective. Afin qu’en Afrique, ce n’est plus parce que nous avons un tel passé que nous agissons de la sorte, mais aussi et surtout, nous voulons un tel futur que nous agissons de la sorte. Ce qui se passe au Mali n’est pas un conflit ethnique et refusons que les ‘’Autres’’ ne nous instrumentalisent pas et n’instrumentalisent pas cette douloureuse situation intermédiaire que nous pouvons largement dépasser, comme nous l’enseigne le Rwanda et Paul Kagamé.
Alors, oui pour une Décentralisation à outrance, pour une Décentralisation (très) avancée au Mali et pour le Mali, car on ne gouverne pas contre son peuple et c'est sur l'histoire que nous devons chercher nos défis et non sur le jeu des Acteurs. Quand le Mali éternue, c’est toute l’Uemoa (8 pays) qui tousse.
Siré Sy est Président du Think Tank Africa WorldWide Group
«LE SEUIL MINIMUM DESIRE EN TERMES DE PERFORMANCES DANS L’EDUCATION POSE PROBLEME»
C’est le constat fait par les femmes de l’association des normaliennes de l’école normale Germaine le Golf de Thiès, actuel centre régional de formation des personnels de l’éducation (Crfpe).
THIES – «Notre système éducatif peine à éteindre les indicateurs de performances. le seuil minimum désiré, en termes de performances dans l’éducation pose problème». Ces femmes, issues de la 16e promotion, comptent désormais participer à l’évolution du système scolaire.
En effet, ces dames, après plusieurs années de formation dans cette école et actuellement cadres dans l’enseignement et dans d’autres domaines, ont voulu utiliser leur expérience de «femmes modèles et exemplaires» pour résoudre ce problème noté dans l’enseignement. ainsi, selon Maïmouna Ndao Wane, leur association a voulu commencer son plan d’actions par honorer la femme normalienne devant leur ancienne école. Une manière de marquer leur reconnaissance envers leurs encadreurs mais aussi d’apporter leur modeste contribution aux décideurs pour améliorer la qualité dans l’éducation. «et c’est dans ce sens, poursuit-elle, que nous allons dérouler un plan d’actions dans les jours qui vont venir. un plan qui sera axé sur deux composantes. la première sera l’amélioration de la qualité des enseignements apprentissages et la deuxième l’accès inclusive à l’école», dit-elle. «nous normaliennes, nous n’avons pas le droit de croiser les bras face à la baisse de la qualité. Parce que le système de formation des enseignants a beaucoup évolué. au début, la formation était pour 4 ans. mais aujourd’hui, l’enseignant est formé pour une année des fois et il passe en formation initiale seulement. l’autre raison peut être liée à la massification des effectifs.
Les effectifs d’aujourd’hui dépassent de très loin celles des années passées. et il fallait répondre à l’éducation pour tous, enrôler tous les enfants à l’école. donc, les moyens laissent toujours à désirer, la formation est réduite. ce qui pose un problème de qualité, sans oublier le déficit en pédagogie», a souligné Mme Wane. S’agissant de l’éducation inclusive, en termes d’accès dans le Programme d’amélioration de la qualité de l’équité et de la transparence dans l’éducation (PaQuet), dont la deuxième composante phare est l’axe équitable, elle note : «cela nous pousse à aller vers l’inclusion. Aujourd’hui, il s’agit tout simplement de jeter un regard pour voir qu’il y a beaucoup d’enfants hors système scolaire, comme les enfants de la rue où porteurs de handicap dans les maisons. C’est pourquoi notre association compte apporter sa modeste contribution dans les jours pour assister de manière considérable en intrant pédagogique les structures d’éducations spécialisées». Au nombre de 26, ces membres de l’association ont démarré leur activité par une conférence religieuse sous le thème : «le rôle de la femme dans l’islam», animé par leur ancien formateur, Baye Cheikh Yérim Seck. Et elles l’ont tenue devant leur ancienne école pour apprendre, pour repartir avec des enseignements qui vont leur permettre d’améliorer l’éducation religieuse de leurs enfants.
SIBETH NDIAYE, DE L'OMBRE À LA LUMIÈRE
La native de Dakar, nouvelle porte-parole, fait partie de la garde rapprochée de Macron depuis plusieurs années - Lors de la passation de pouvoir ce matin avec Benjamin Griveaux, l’ancienne madame communication du président est revenue sur son parcours
En France, trois nouveaux ministres se sont assis autour de la table à l’Elysée pour le conseil des ministres, dont Sibeth Ndiaye, nouvelle porte-parole du gouvernement. La native de Dakar, âgée de 39 ans, fait partie de la garde rapprochée d’Emmanuel Macron depuis plusieurs années. Lors de la passation de pouvoir ce matin avec Benjamin Griveaux, l’ancienne « madame communication » d’Emmanuel Macron est revenu sur son parcours atypique.
Sibeth Ndiaye a évoqué son enfance en Seine-Saint-Denis, ce département de la région parisienne où, a-t-elle dit, « rien n’est simple mais où tout est possible ». Elle admet aussi avoir douté avant de passer de l’ombre à la lumière.
Mais elle s’est rappelé ce que lui disaient ses parents sénégalais. « C'est aussi au Sénégal le pays de ma naissance que j'ai puisé le courage de gravir cette marche en toute humilité. C'est dans mon enfance que j'ai été chercher ces paroles souvent prononcées par nos parents pour nous aider mes sœurs et moi à briser les plafonds de verre: là où tu es, tu es à ta place. »
Sa place a longtemps été celle de conseillère presse d’Emmanuel Macron. Un poste qu’elle occupe au ministère de l’Economie, puis pendant la campagne présidentielle et enfin à l’Elysée. Proche parmi les proches du président, elle connait Emmanuel Macron par cœur.
Avec son caractère bien trempé, avec son langage parfois cru, elle a depuis deux ans un rapport souvent conflictuel avec les journalistes. Elle a appliqué à la lettre le verrouillage de la communication présidentielle, assumant de mentir pour défendre son mentor.
Elle confiait il y a un an qu’elle ne ferait jamais de la politique en pleine lumière. Emmanuel Macron l’a visiblement convaincue du contraire.
BARTH RÉVÈLE «UNE VASTE OPÉRATION DE FRAUDE»
Le maire de Mermoz-Sacré Cœur estime que la prestation de serment prévue le 2 avril prochain ne s’appuie sur aucune crédibilité républicaine et aucune légalité électorale.
Le maire de Mermoz-Sacré Cœur a révélé, samedi dernier, de nombreuses irrégularités dans le fichier électoral qui, à l’en croire, ont émaillé le scrutin présidentiel du 24 février dernier. Ainsi, Barthélémy Dias a soulevé de nombreux de cas de tripatouillages de l’état civil. Il annonce une plainte contre le ministère de l’intérieur, la Direction de l’Automatisation des fichiers (DAF) et la Direction Générale des Elections (DGE) qu’il accuse d’être les complices du Président Macky Sall dans sa vaste opération de fraude électorale.
Alors que la mouvance présidentielle n’a pas fini d’exulter et de savourer sa large victoire au premier tour de la présidentielle, Barthélémy Dias sort du bois pour gâcher la fête. Le maire de Mermoz-Sacré-Cœur a organisé, samedi dernier, une conférence de presse au cours de laquelle il a dénoncé «une vaste opération de fraude électorale». Il estime que la prestation de serment prévue le 2 avril prochain ne s’appuie sur aucune crédibilité républicaine et aucune légalité électorale. Muni de documents d’état civil, il a essayé de démontrer par séquence comment plus de 1 100 000 personnes ont été intégrées dans le fichier électoral. Ce qui a permis, dit-il, au candidat de Benno Bokk Yakaar (BBY) avec la complicité de plusieurs autorités administratives et judiciaires de faire ce forcing pour passer au premier tour. «Macky Sall a modifié les règles du jeu électoral. Ce qui lui a permis d’être élu sans contestation, président de la République. Donc, il est responsable de ce qui est incontestablement un coup d’Etat institutionnel et électoral avec la complicité évidente du Conseil constitutionnel, de la Cour suprême, de la Direction de l’Automatisation des fichiers (DAF), de la Direction générale des élections (DGE), de la CENA et bien entendu de quelques autorités administratives indépendantes comme le CNRA», a-t-il soutenu. Le maire pro Khalifa de Mermoz-Sacré-Cœur pointe également du doigt les manœuvres de la justice qui ont permis de violer les principes et droits fondamentaux et les conventions internationales pour éliminer de potentiels adversaires de Macky Sall rien que pour sa réélection.
IRREGULARITES SOULEVEES
Selon Dias-fils, il a été constaté, durant le processus, des irrégularités de sept ordres. Il s’agit, entre autres, de cartes établies sur la base de pièces d’état civil inexistantes ; de la fabrication des numéros de cartes d’électeur antérieurs à la création du centre d’état civil ; des numéros d’acte d’état civil dépassant le numéro de clôture du registre ; des codes inexistants dans le répertoire de codification; de l’inscription massive d’électeurs par audience foraine, de l’attribution des doublons sur le fichier électoral en mode bis-repetita et des électeurs dont lieu de naissance est Sénégal ; des codes inexistants dans le répertoire de codification. «Notre audit a permis de déceler plus de 106 codes d’état civil inexistants dans le document du ministère de l’Intérieur», révèle t-il. Sur ce point il affirme, sa main sur la bible, que le Président Macky Sall en complicité avec les services du ministère de l’Intérieur s’est permis de mettre 14 319 électeurs sur le fichier lié au code 699. « Je mets au défi quiconque de me dire à quelle collectivité locale est attaché ce code. Il n’existe pas. Personne n’a un acte d’état civil en bonne et due forme avec le code 699 sur tout le territoire national. Et c’est valable pour les codes 713 et 413, etc. Au total, c’est plus de 106 codes d’état civil qui ont été ajoutés frauduleusement. Ainsi, on a mis sur le fichier plus de 180.000 électeurs qui n’existent pas. Ce sont des personnes virtuelles qu’on a transformées en personne réelle», a martelé Barthélémy Dias. Autre élément qui, à en croire Barthélémy Dias, prouve qu’il y a eu fraude massive, ce sont les audiences foraines organisées sans aucune forme de communication. «Ces audiences foraines ont contribué à gonfler l’électorat dans certaines zones notamment au Fouta», déclare-til.
Prenant le cas de la commune de Boke Dialoubé (fief de l’ancien ministre de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo, dans le département de Podor), il affirme qu’en 5 ans, 2921 personnes ont eu des pièces d’état civil dans les audiences foraines. Pour lui, le tribunal ne peut pas traiter autant de cas en 5 ans. «Ce n’est pas possible en milieu urbain à plus forte raison en milieu rural», ajoute-t-il. Barthélémy Dias a également soulevé le cas de l’attribution de doublons sur le fichier électoral en mode bis-repetita. Pour lui, la DAF s’est donnée la prérogative de créer des doublons dans le fichier électoral par rapport à l’état civil en ajoutant le chiffre 2 à la fin du numéro de NIN si deux personnes détiennent le même acte d’état civil. Ces électeurs à 14 chiffres de NIN sont au nombre de 155.248 dans le fichier électoral. Comme par enchantement, souligne-t-il, un cas a été trouvé à Agnam. Avec ironie, il en déduit que si Macky Sall a pu gagner avec 100% des voix à Agnam, c’est parce que là-bas même les moutons et les poulets ont voté. Il a également fait état des cas d’électeurs dont le lieu de naissance est Sénégal. «Et c’est par des centaines de milliers qu’ils ont fait cela», souligne Barthélémy Dias.
11 SECTIONS DU FORUM CIVIL DU BASSIN ARACHIDIER INTERPELLENT LE FUTUR GOUVERNEMENT
Le Forum civil s’interroge. Il s’interroge sur la politique agricole du Sénégal, notamment en matière de processus de réception et de distribution de semences, des intrants et du matériel agricole. D’où l’interpellation faite au futur gouvernement.
Mamadou L. CAMARA (Vox Populi) |
Publication 01/04/2019
Plus d’une dizaine de sections du forum civil du bassin arachidier se sont réunies, hier, à Kaffrine, pour échanger sur le processus de réception et de distribution de semences, d’intrants et de matériel agricole au Sénégal. Cette rencontre fait suite à la sortie de l’entité susmentionnée du 9 octobre 2018, pour attirer l’attention du gouvernement Dionne ii sur la nécessité de faire preuve de transparence. cela, en produisant des informations exhaustives sur «les 78 milliards de francs CFA consentis pour l’acquisition d’équipements et de matériel agricole mais aussi sur les 302 milliards de francs CFA investis dans l’achat de semences, de fertilisants pour subventionner les prix aux producteurs». la réunion a aussi porté sur sa demande adressée au gouvernement pour publier «la liste des grands producteurs», bénéficiaires des différents mécanismes de subventions sur les intrants (engrais, semences, matériel agricole), normalement destinés à booster la production agricole du pays. Aussi, de faire une évaluation exhaustive des ressources allouées à l’équipement rural, aux semences et autres intrants. «A ces interpellations, le gouvernement Dionne ii, par le biais de son ministre de l’agriculture, avait décidé de répondre par la diversion en prêtant au forum civil des propos qu’il n’a jamais tenus», a-t-on mentionné dans un communiqué sanctionnant ce conclave regroupant les sections de Boulel, Mbirkilane, Kaffrine, Malem Hodar, Koungheul, Fatick, Foundiougne, Gossas, Kahone, Kaolack et Guinguenéo.
Ainsi, vu la situation d’inégalité sociale alarmante que vivent les populations rurales, les sections du forum civil du vieux bassin arachidier ont décidé de s’impliquer directement pour que la transparence soit une réalité dans le processus de réception, de distribution de semences et d’intrants agricoles dans le monde rural, au sortir de l’atelier de sensibilisation et d’échange sur cette situation. en effet, le forum civil a non seulement constaté «la qualité souvent douteuse des semences» mais aussi «des quantités de semences inférieures aux besoins exprimés». dans le lot des anomalies, constatées dans la mise en œuvre de la politique agricole, figure, en bonne place, «le retard dans la livraison des semences et des intrants et le clientélisme dans la mise à disposition des semences, engrais et matériel agricole».
Une «économie mafieuse, entretenue par certains opérateurs…»
La structure a aussi relevé : «l’iniquité dans le traitement entre communes rurales et communes urbaines», ainsi que «des soupçons de fraudes dans les attestations des semences dites certifiées», en sus de «l’économie mafieuse, entretenue par certains opérateurs qui s’adonnent au système de vente-rachat ruineux pour les populations rurales et l’etat». il en est de même de «l’opacité dans le processus d’attribution des agréments aux opérateurs» et de «la pression foncière sur l’espace agricole due à l’urbanisation, à l’investissement industriel, minier, énergétique…».
Egalement, «l’existence de prête-noms qui permet à des non ayant droits de bénéficier indûment de matériel agricoles, semences et d’engrais, etc.». Pour corriger ces manquements dans la politique agricole au Sénégal, le forum civil du bassin arachidier a recommandé au prochain gouvernement d’«assurer une plus grande transparence dans le processus de réception et de distribution des semences et des intrants agricoles».aussi, «d’assurer aux paysans des semences de qualité». le forum civil veut aussi «encourager les paysans à participer aux coopératives agricoles» en assurant de «garantir d’une meilleure sélection et d’un meilleur contrôle des acteurs intervenant dans le secteur (gérants de secco, délégués de quartier, chefs de village etc.)».
Pour les camarades de Birahim Seck, le fait de «Renforcer la présence de la société civile dans le processus», en vue de «mettre en adéquation les lieux de distribution et la domiciliation des bénéficiaires», peut contribuer à «assurer plus de transparence dans le processus d’attribution des agréments». Cela, peut, en outre, «protéger les paysans contre les racheteurs véreux présents tout au long du processus de distribution, etc.»
MOUHAMED GAYE ET SOLENNE COLY VONT REPRESENTER LE SENEGAL
Deux élèves en classe de Cm2 ont été retenus pour participer à la dictée de Paul Gérin Lajoie au canada.
Il s'agit de Mouhamed Gaye de Podor et Solenne Alicia Coly de Rufisque. ils sont en effet arrivés premiers à la finale nationale de la dictée Paul Gérin Lajoie (PGl), organisée à Thiès et vont donc représenter le Sénégal au concours de dictée prévu au mois de mai à Montréal. Mouhamed Gaye est sorti premier parmi les candidats des écoles publiques et Solenne Alicia Coly s’est classée en tête pour les écoles privées. cela, à l’issue d’une dictée organisée par l’académie de Thiès à l’auditorium de l’université où quelque 32 candidats finalistes, à raison de deux pour chacune des 16 académies du pays. ce, après des présélections dans les différentes inspections de l’éducation et de la formation (ief).
Le thème de cette édition 2019 de la finale de dictée PGl était axé sur le rôle de l’école dans l’atteinte des objectifs de développement durable (odd). L’inspecteur d’académie (ia) de Thiès, Pape baba Diassé, a fait part de sa satisfaction quant au travail abattu parle comité d’organisation de cette compétition. L’ambassade du canada, la fondation Paul Gérin Lajoie, ainsi que le corps enseignant, ont aussi pris part à la rencontre, organisée pour la deuxième fois à Thiès, après 2015. «La dictée est une activité intégratrice et hautement intellectuelle. La lecture est la source de la connaissance. elle permet de développer des compétences langagières et à l’écrit», a défendu l’inspecteur d’académie de Thiès. «elle fait appel à l’orthographe, au vocabulaire et à la grammaire. elle cultive chez l’enfant des valeurs comme l’attention, le courage, la discipline, la rigueur dans le travail et l’estime de soi», a ajouté Pape Baba Diassé qui a expliqué aussi que, dès son arrivée à la tête de l’académie, il a remis en état la bibliothèque régionale dont le taux de fréquentation a augmenté.
Pour sa part, Louise Dia Kandé, représentante de ladite fondation, a informé : «suite au désengagement en 2012, de la fondation PGl, la dictée est devenue une activité du ministère de l’éducation qui a signé un accord dans ce sens avec la fondation. il a été décidé d’organiser de façon tournante dans d’autres régions la finale qui se tenait jusque-là à Saint-Louis, où se trouve le siège de la fondation».
PAR MOHAMED DIA
CES PAYS DONT LA CROISSANCE A CREE DES PAUVRES ET DES CHOMEURS
Certes, le Sénégal est le pays de la Téranga qui signifie hospitalité en français, mais cela ne doit pas être une raison pour que les hôtes viennent nous manquer de respect. Si nos dirigeants se permettent de se faire manquer de respect pour des miettes
Certes, le Sénégal est le pays de la Téranga qui signifie hospitalité en français, mais cela ne doit pas être une raison pour que les hôtes viennent nous manquer de respect. Si nos dirigeants se permettent de se faire manquer de respect pour des miettes, nous n’accepterons pas ce manque de respect. Notre hôte, en l’occurrence, le ministre français de l’économie et des finances est venu sur notre sol nous dire « J’ai entendu parfois des critiques sur des grands groupes français, je considère qu’ils participent au développement du Sénégal, qui permette à chacun d’y trouver son compte. Ces groupes créent des emplois, de la prospérité pour le Sénégal, pour les habitants du Sénégal » (…) avant d’ajouter que « le Sénégal et la Côte d'Ivoire ont réussi en répondant aux critiques sur la zone Fcfa. Il ajoute en disant que le Sénégal et la Cote d’Ivoire ont réussi dans le cadre de la zone franc qui apporte de la stabilité et de la garantie aux investisseurs ». Vraiment monsieur le ministre ?
Overview
Plus de dix ans de cela, le monde traversait une crise financière qui n’a épargné aucun pays. L’économie mondiale est en meilleure santé avec des banques et des investisseurs à la recherche d’investissements. L’Afrique en profite pour financer ses investissements. Le danger de cet endettement est qu’il crée une crise de la dette. Ce fut le cas dans les années 60 et 70 avec la Côte d'Ivoire et le Nigeria qui s’étaient endettés excessivement pour financer leur croissance. Quand il y a une croissance soutenue, il y a obligatoirement une création massive d’emplois et cela n’est pas le cas ni au Sénégal, ni en Côte d'Ivoire bien que les dirigeants de ces deux pays affirment le contraire. Le fait est que les pays qui ont montré une croissance rapide ont créé moins d’emplois que les pays qui ont montré une croissance modérée. La Côte d'Ivoire est classée 170 e sur 189 pays par indice de développement humain et le Sénégal est classé 164 e sur 189 pays. Le taux de pauvreté en Côte d'Ivoire est de 46 % pendant que le Sénégal affiche un taux de pauvreté de 47 %. Où va cette croissance que ces dirigeants ont tant vanté ? Les 10 pays les plus riches d’Afrique subsaharienne francophones ont un PIB globale d’environ 200 milliards de dollars. La France à elle seule, dispose d’un PIB d’environ 2 925 milliards de dollars. Selon le ministre Français de l’économie et des finances, la Côte d'Ivoire et le Sénégal sont un modèle de réussite. Avec l’intérêt des Français en Afrique, que pouvait-il dire d’autre ?
La présence française en Afrique
La libéralisation économique a été nécessaire pour le développement de tous les pays ; avec cette libéralisation, nous avons assisté à une entrée massive des multinationales au Sénégal et en Côte d'Ivoire. C’est ainsi que nous notons une importante présence des multinationales françaises. Les intérêts français sont présents dans tous les secteurs en Afrique subsaharienne, on les voit dans les secteurs des infrastructures, des télécommunications, de l’industrie et de l’agro-industrie, des services, du transport et de la grande distribution. La privatisation a été utilisée comme moyen de présence dans les pays colonisés. C’est ainsi qu’il faut noter la privatisation des opérateurs sénégalais et ivoiriens, Sonatel et Citelcom, par France Câbles et Radio, filiale de France Telecom en 1997. La Saur du groupe Bouygues, a acquis la Compagnie Ivoirienne d’Électricité en 1991 et la SDE en 1996 ; même la société Eau et Électricité du Mali ne sera pas épargné, elle sera privatisée par Saur et International. En 2001, Air France était actionnaire majoritaire de la compagnie Air Ivoire avec 51 % des parts. La présence française en Afrique et surtout en Afrique subsaharienne ne date pas d’aujourd’hui, il s’agit d’un compagnonnage qui date depuis les indépendances. Nous parlons des entreprises françaises présentes en Afrique, mais le plus grand danger se trouve être le secteur secondaire français. Ces entreprises qui sont en France ont besoin de matières premières pour leurs industries, ce qui fait que nous demeurons toujours des pays exportateurs de matières premières. Le Sénégal et la Côte d'Ivoire comme la plupart des pays africains tirent leur croissance du secteur primaire. L’industrialisation est presque inexistante et la Valeur Ajoutée Manufacturière qui permet de calculer la transformation des produits bruts est en chute libre. Selon la Banque Africaine de développement, la VAM a chuté en Afrique de presque 5 % en vingt ans. Bons nombres de pays africains ont manipulé leur PIB pour le revoir à la hausse pour une meilleure santé économique et pour réduire le taux d’endettement.
Une croissance fictive
Selon le rapport semestriel de l’UEMOA, tous les pays membre affiche un taux de croissance relativement correcte. Durant les six dernières années, le taux de croissance des pays de l’UEMOA est resté au-dessus de 6 %. Il faut noter que les investissements en infrastructures ont une corrélation positive avec un taux de croissance élevé. Cependant, il faut évaluer la dette pour savoir si ces investissements produiront un retour ou s’il s’agit juste de s’endetter pour créer une croissance fictive. Durant les six dernières années que la croissance est au-dessus de 6 %, le taux d’endettement est en hausse de presque 13 points impactant négativement les déficits des pays membre. Le Premier ministre ivoirien a affirmé que le taux d’endettement de la Côte d'Ivoire s’élevait à 42,8 % et il est heureux que cela soit en deçà de la norme de l’UEMOA qui est de 70 %. Le président sénégalais, Macky Sall, lui a affirmé que le taux d’endettement du Sénégal se situait à 47,7 % et que ce taux reste largement en dessous de la norme de l’UEMOA fixé à 70 %. Tous les dirigeants des pays membre de l’UEMOA se cachent derrière ce taux communautaire de 70 %. Quand le Mexique a annoncé en 1982, qu’il ne serait plus en mesure de payer les intérêts du service de sa dette, les créanciers se déclaraient surpris. Ces créanciers octroyaient des crédits sans conditions particulières (similaire à la crise des subprimes aux USA) et les pays débiteurs ne comptaient que sur leurs matières premières pour rembourser la dette. Quarante ans plus tard, rien ne semble avoir changé. En 1994, le taux d’endettement des pays membre de l’UEMOA était de près de 109 % et après la dévaluation du Fcfa, ce taux est descendu à 88 % du PIB. Tous les pays membre de l’UEMOA font recours à l’emprunt extérieur pour financer leurs investissements, productifs ou improductifs. Ces investissements ont une corrélation positive avec la croissance, cependant, cette corrélation ne va que jusqu’à un certain seuil. Une fois ce seuil dépassé, l’endettement extérieur devient négatif sur le développement. Avons-nous atteint ce seuil ?
Responsabilité partagée
La responsabilité est partagée entre les débiteurs et les créanciers. Pour faire plaisir à l’électorat, les dirigeants s’endettent pour des réalisations de prestige qui ne contribuent point au développement de leurs pays. Les créanciers facilitent l’accès au crédit pour financer des projets non-rentables. Cette richesse est de toute façon rapatriée dans les métropoles, car leurs entreprises sont les Maitre-d ‘œuvre de ces ouvrages et les bénéfices ne sont pas utilisés pour créer suffisamment d’emplois dans les pays débiteurs. Les prêts des pays riches sont souvent attribués pour des intérêts politiques et personnels plutôt que pour une politique de coopération visant à développer les pays pauvres. Ce fameux plafond de 70 % a été fixé durant la période de la crise de la dette, car le taux d’endettement devenait excessif. Avec l’initiative des pays pauvres très endettés et l’initiative d’allégement de la dette multilatérale, le taux d’endettement des pays membre de l’UEMOA a drastiquement baissé. Si les pays membre peuvent manipuler leur PIB pour diminuer le taux d’endettement, n’est-il pas plus sage de revoir ce seuil maximal de 70 % à la baisse ?
Une décolonisation inachevée
Il faut que le paternalisme colonial arrête. Tant que la colonisation économique, militaire, politique et sociale ne prend pas fin, nous pourrons dire avec certitude que la décolonisation est inachevée. François Mitterrand, ne disait-il pas que « Sans l’Afrique, il n’y aura pas d’histoire de France au 21e siècle ». Nos dirigeants Africains sont des dictateurs envers leur peuple et des servants envers les colonisateurs. Combien de fois avons-nous entendu plus d’un dire que nous sommes un Etat souverain et que les affaires intérieures du pays ne concernent aucunement les autres pays ? Doit-on en rire ou en pleurer ? Pendant ce temps, ces mêmes dirigeants Africains s’impatientent de recevoir l’aide au développement pour combler leurs déficits budgétaires. C’est tellement paradoxal que la souveraineté à l’air plutôt politique qu’autre chose. Il faut une révolution d’idées. L’Afrique a besoin de dirigeants qui ne sont pas complexés face aux colonisateurs, de dirigeants qui croient en leur culture, leur langue et leur couleur. Il est temps de se décomplexer vis-à-vis du blanc et de respecter son peuple. Les dirigeants doivent assurer leur propre sécurité ; si depuis l’indépendance, nous faisons toujours appel à la France pour nos problèmes de sécurité, cela veut dire que nos dirigeants n’ont rien fait en 60 ans à part s’enrichir. Tant qu’il n’y aura pas une révolution d’idées et que nous décidons librement de nos choix politiques, économiques, sécuritaires et démographiques, il ne faut même pas penser au décollage de l’Afrique.
Cheikh Anta Diop disait : « Ainsi l’impérialisme, tel le chasseur de la préhistoire, tue d’abord spirituellement et culturellement l’être, avant de chercher à l’éliminer physiquement. La négation de l’histoire et des réalisations intellectuelles des peuples africains noirs est le meurtre culturel, mental, qui a déjà précédé et préparé le génocide ici et là dans le monde ».
Alliés de la première heure de Macky Sall, les membres de la Coalition Macky 2012 ont manifesté vendredi, lors d’un dîner de gala, leur souhait de travailler avec le président Macky Sall dans le prochain gouvernement. Jean Paul Diaz espère des postes pour les membres de Macky 2012 qui sont loyaux, selon lui. Quant au ministre Mahmoud Saleh, il appelle à l’union des forces et à l’ouverture vers de nouvelles perspectives.
Réunis ce vendredi lors d’un dîner de gala, les membres de la Coalition Macky 2012 et également membres de Benno Bokk Yakaar ont montré qu’ils sont plus que jamais déterminés à accompagner le chef de l’Etat, Macky Sall pour les cinq prochaines années. Et pour ce mandat de cinq ans à venir, ces responsables politiques qui se disent alliés de la première heure espèrent que le président de la République va nommer des ministres issus de ce groupe d’alliés fidèles à Macky Sall depuis 2012. «Nous espérons que dans le prochain gouvernement, il y aura des gens de Macky 2012. Ce n’est pas du chantage, mais c’est la réalité. Je pense que ceux-là ne vont pas agir de la même façon que beaucoup d’autres », a dit le leader des Blocs Centristes Gaïndés (BCG), Jean Paul Diaz. Il ajoute qu’en 2024, quelle que soit la situation, il se passera quelque chose. Selon M. Dias, le président aura, à ce moment là, des gens qui ne reculent pas, des gens qui sont fidèles et loyaux. « Déjà, certains se sont levés pour dire qu’ils feront ceci ou cela en 2024 ; mais nous de Macky 2012, nous n’avons rien dit. En 2024, nous serons autour et non derrière Macky Sall. Si notre génération ne peut pas reprendre le flambeau, d’autres plus jeunes, plus dynamiques pourront peut-être le faire », a dit le leader du BCG.
De son côté, Mahmoud Saleh a soutenu qu’il faut que chacun puisse faire une concession afin de trouver un point unificateur. «Il faut éviter de dire que chacun aille se renforcer individuellement. Cela ne sert à rien donc d’être dans une Coalition, si on est dans une telle logique. Notre structure politique a pour objectif de suppléer les insuffisances au plan organisationnel de chacun d’entre nous », a dit le Mahmoud Saleh. Il appelle ses camarades à ouvrir de nouvelles perspectives pour la Coalition. «Si nous voulons continuer à peser, nous devons être forts en étant ensemble avant tout. Sans cette union, nous serons ravagés par ceux à qui nous tendons la main. Si nous devons nous ouvrir, il y a un socle que nous constituons et qui va nous préserver de l’invasion d’autres forces que nous sollicitons. Et si nous ne sommes pas forts, nous n’impacterons pas dans Benno Bokk Yakaar», a lancé M. Saleh. En plus de ces deux responsables, d’autres membres de la Coalition Macky 2012 étaient présents à cette rencontre. C’est le cas d’Ibrahima Sall du MODEL, de Zahra Iyane Thiam et de Me Moussa Diop d’AG Jotna. Le ministre Mor Ngom représentait le président de la République à cette rencontre.