Un hippopotame abattu à Kédougou …
Un hippopotame a quitté ses bases pour errer dans un village du département de Kédougou, ce dimanche 31 mars 2019 aux environs de 6 heures du matin. L’animal a semé la panique dans toute la contrée du quartier de Ndiguéssou. Il a fallu l’autorisation du gouverneur pour qu’un vieux chasseur blanc l’abatte suscitant une vague d’indignations sur les réseaux sociaux.
Moustapha Diakhaté en colère
Le chef de cabinet du président de la République, Moustapha Diakhaté a déversé sa colère hier sur les autorités de la région de Kédougou qui ont recouru à l’ultime solution alors qu’on pouvait bien ne pas en arriver à cette extrémité. En fait, Moustapha Diakhaté se demande pourquoi les autorités ont décidé de l’abatage de l’animal alors qu’on pouvait le neutraliser et le ramener au fleuve. «Sa mort est-elle la seule issue pour neutraliser l’animal? Que non!», se désole M. Diakhaté. Il regrette que les autorités administratives et forestières de Kédougou aient pris la décision d’abattre un hippopotame, une espèce intégralement protégée. Selon le chef de cabinet du Président Macky Sall, cette solution finale aurait pu être évitée si les services des Eaux et Forets avaient utilisé le Fusil-hypodermique pour endormir l’animal et le réintroduire dans les eaux du fleuve Gambie. «Dommage !», regrette-t-il.
…Me Bamba Cissé s’indigne et réclame une enquête
Le chef de cabinet du président de la République n’est pas le seul à s’indigner de l’abatage de l’hippopotame à Kédougou. Pour Me Bamba Cissé, cela est «inadmissible». Selon l’avocat, si cet hippopotame a été abattu alors qu’il était coincé dans une fosse septique à Kédougou, ce sont alors des faits extrêmement graves qui méritent l’ouverture d’une enquête pour que les auteurs soient traqués. Il rappelle que l’hippopotame est une espèce intégralement protégée au sens du code de la protection de la faune qui, en son article 27 in fine, prévoit des peines allant «de 1 à 5 ans contre quiconque abat volontairement des espèces intégralement protégées sans permis scientifique». En tout état de cause, selon lui, il faut nécessairement qu’une enquête soit ouverte sur ces faits.
Barth annonce une plainte contre la DAF et la DGE
En effet, compte tenu de toutes les données révélées et qui, selon Barthélémy Dias, attestent sans ambigüité que le Président sortant a fraudé, Barthélemy Dias interpelle le procureur de la République. Il lui demande de s’autosaisir pour apporter la lumière sur cette affaire. D’ailleurs, il annonce en tant qu’officier d’état civil, il va porter plainte contre le ministre de l’Intérieur, la Dge, la Daf parce qu’il y a eu un tripatouillage de l’état civil du Sénégal. Il compte également mettre le dossier à la disposition d’Amnesty International, de la Radhoo, du Forum du justiciable, de l’Union des magistrats du Sénégal(Ums) et à toutes les structures en charge des droits de l’homme. Poursuivant, il propose la création d’une CENI à la place de la CENA, la nomination d’une personnalité neutre et crédible et sérieuse à la tête du ministère de l’Intérieur, l’implication, dans tout le processus électoral, en amont pendant et en aval, des représentants de la société civile, des familles religieuses et de l’Union des magistrats du Sénégal. Pour lui, il faut une réforme du fichier électoral et la révision de la loi en vigueur sur le parrainage avant la tenue des élections locales. De même, il a invité l’opposition à avoir une attitude de lutte, d’unité et de conquête du pouvoir par tous les moyens légaux et républicains. Pour terminer, le maire de Mermoz Sacré-Cœur a soutenu qu’il ne s’adonne pas à la divulgation de données personnelles, mais qu’il dénonce plutôt une association de malfaiteurs orchestrée par les plus hautes autorités du pays.
Cheikh Abdou Ndiaye viré de la Délégation au pèlerinage
Il a payé pour son engagement politique aux côtés de Me Madické Niang. Le Délégué Général au pèlerinage au lieu saint de l’Islam, Abdou Aziz Kébé a convoqué hier, Cheikh Abdou Ndiaye, chargé des affaires administratives et financières de la Délégation au pèlerinage et coordinateur régional de Louga de Madické2019, pour lui signifier que sur instructions du Premier ministre, il doit cesser immédiatement ses fonctions, prendre ses affaires et libérer son bureau. Une mesure jugée grave par les proches du concerné, puisqu’elle intervient en pleine période de préparation du pèlerinage.
Le Cosec lance une bourse de fret pour les transporteurs
A côté des aires de repos et de stationnement, le Conseil Sénégalais des Chargeurs (Cosec) avait également, comme sujet de discussion, le lancement de la bourse de fret Dual au Sénégal. Selon le Dg du Cosec, Mamadou Ndione, la bourse de fret est une recommandation du Comité Inter Etats de Lutte contre la Sècheresse au Sahel (CILSS) qui date des années 1980. Selon Mamadou Ndione, cette structure exhorte les conseils des chargeurs de créer des lieux de rencontres entre l’offre et la demande de transports de marchandises dans le cadre de la lutte contre la sécheresse. A l’en croire, il est important d’avoir un cadre qui permet de rationaliser le transport. «Souvent, la plupart des transporteurs, à l’aller ont forcément des marchandises, mais au retour, ils rentrent vide. Ce qui n’est pas rationnel. C’est pour cette raison que la bourse est mise en place afin de permettre au transporteur qui va, par exemple à Saint-Louis, d’avoir toute une palette d’offres de marchandises. Pour cela, les transporteurs doivent s’inscrire sur une plateforme mise en ligne par le Cosec. Il s’agit de rationaliser le transport pour avoir un fret à l’aller comme au retour. Ce fret aura des incidences sur le coût du transport, la compétitivité du pays, mais également sur le panier de la ménagère, affirme-t-il.
Sibeth Ndiaye fait son entrée dans le gouvernement
Le président français, Emmanuel Macron a opéré un réaménagement de son gouvernement. Ainsi, Amélie de Montchalin a été nommée secrétaire d’Etat aux Affaires européennes et Cédric O au Numérique. Sibeth Ndiaye devient quant à elle porte-parole du gouvernement. Les trois entrants, dont c’est pour chacun la première expérience gouvernementale, remplacent respectivement Nathalie Loiseau, Mounir Mahjoubi et Benjamin Griveaux, partis en raison de leurs ambitions politiques.
Un jeune de 25 ans se tue par pendaison à Linguère
Le réveil a été brutal pour les habitants du village de Nawel, une localité située dans la commune de Kamb (département de Linguère). Et pour cause, le corps sans vie de Mamadou Ba, 25 ans, a été retrouvé hier, samedi 30 mars 2019 vers 7 heures du matin, pendu à un arbre avec une corde au cou. Selon Seneweb, le drame s’est produit non loin du village. Selon une source familiale, le défunt qui serait un déficient mental s’est levé au milieu de la nuit pour prendre la direction de la brousse. Au réveil, les autres membres de sa famille ont constaté son absence. Alors les recherches ont vite porté leurs fruits puisque son corps sera retrouvé pendu à un arbre, non loin du village. Le commandant de brigade de la gendarmerie de Yang Yang et l’infirmier chef de poste de Kamb, se sont transportés sur les lieux du drame. Après constat, la dépouille de Mamadou Ba a été déposée à la morgue du centre de santé de Dahra.
Le mouvement «Réélisons Macky Sall Falatko»
La plateforme «réélisons Macky Sall Falatko» a organisé samedi dernier une cérémonie de Sargal à l’endroit de Mamadou Moustapha Fall. Selon l’initiateur de cette journée, Omar Baylo Ba, responsable politique à Kolda, ils se sont réunis pour honorer leur leadeur qui a participé à 100 % à la réélection de Macky Sall au premier tour. Selon lui, les apéristes ont réussi à avoir des informations au quotidien via Facebook et WhatsApp sur les réalisations de Macky Sall grâce à leur plateforme. « Ces infos nous ont permis de communiquer dans les différentes localités à travers leur base politique partout dans le monde. Notre travail de dur labeur a permis à Macky Sall d’être réélu au premier tour», renseigne-t-il. Prenant la parole, Mamadou Moustapha Fall indique qu’il est ému et surpris par ce geste de la part de ses amis. L’initiateur de la plateforme « réélisons Macky Sall Falatko», affirme que soutenir Macky Sall est un sacerdoce. «Mon ambition est que le Sénégalais qui se trouve au fin du pays se sente impliqué dans le programme du chef de l’Etat. Ce qui m’intéresse, c’est l’ensemble. Il faut être altruiste et toujours penser aux autres», déclare-t-il.
La colère des populations de Sinou Mbaarick
Les populations de Sinou Mbaarick, localité située dans la commune de Méouane et à 2 kilomètres de Mékhé, dans le département de Tivaouane, ont étalé ce week-end leur mal vivre dans la rue, en brandissant des lampes tempêtes. Pour Moustapha Guèye qui porte leur parole, il est inacceptable qu’un village fondé vers 1800 souffre de problèmes d’eau, d’absence d’électricité, de poste de santé et de l’absence même d’une école. A en croire Moustapha Guèye, il n’existe dans le village que deux robinets qui ne peuvent pas satisfaire les besoins de la population. Par conséquent, l’Etat doit faire en sorte que les maisons puissent avoir des robinets. Il ajoute que l’électricité est devenue fondamentale dans la vie des hommes et nécessaire pour les activités économique. Il regrette que beaucoup de promesses, dans ce sens venant des différents leaders politiques aient été faites, et qu’elles ne soient jamais respectées Et pourtant, dit-il, le village a massivement voté pour le Président Macky Sall.
L’indignation du Cirid
Le Centre Indépendant de Recherche et d’initiative pour le Dialogue (Cirid), institution bénéficiant d’un statut consultatif auprès des Nations-Unies n’est pas du content de l’attitude de l’Union Africaine (Ua) et de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest(Cedeao)face aux évènements malheureux survenus récemment au Mali. Selon Maodo Malick Mbaye, représentant du Cirid en Afrique de l’Ouest et du Centre, c’est un silence coupable face aux tueries notées dans le Nord du Mali et l’Est du Burkina Faso. Pour lui, l’heure doit être à la mobilisation générale pour trouver des solutions urgentes et endogènes face à ces massacres au relent génocidaire. Et ans ce cadre, de grands noms du sport et de la musique africaine pourraient jouer un rôle considérable.
EXCLUSIF SENEPLUS - Nous avons l’intime conviction qu’un processus mûrement réfléchi de démantèlement de l’Etat malien est en cours - L’absence totale d’intérêt de l'UA et de la CEDEAO pour les événements du 23 mars est inacceptable
Boubacar Boris Diop et Makhily Gassama |
Publication 31/03/2019
Samedi 23 mars 2019, des hommes lourdement armés, en tenue de chasseurs traditionnels Dogons, ont attaqué au petit matin le village d’Ogossagou, dans le centre du Mali. Au terme de plusieurs heures d’une opération méthodiquement planifiée à l’avance, ils ont tué 160 innocents civils et blessé une cinquantaine d’autres, tous des Peulhs. Dans leur rage de détruire, les assaillants ont mis le feu à toutes les habitations et n’ont même pas cru devoir épargner le bétail. L’attaque n’a pas été revendiquée mais des regards accusateurs convergent, sans surprise, vers la milice Dan Na Ambassagou, d’ailleurs dissoute dès le lendemain par les autorités maliennes. Le bilan de ce massacre est le plus lourd depuis juin 2017, date du début des affrontements entre Peulhs et Dogons.
En raison de leur exceptionnelle gravité, ces faits criminels ont immédiatement suscité un vif émoi et de fortes réactions tant de la part des Nations-Unies que des organisations africaines et internationales des Droits de l’Homme. Tout en s’en félicitant, on peut se demander s’il ne s’agit malheureusement pas là de déclarations rituelles, juste pour le principe, sur une de ces ‘’tragédies africaines’’ si récurrentes qu’on ne saurait leur accorder un intérêt soutenu. Il est vrai que les gouvernements malien et sénégalais, concernés au premier chef, ont envoyé au monde un consternant message en ne jugeant même pas nécessaire d’annuler, quatre jours après le carnage, un match de football – simplement amical de surcroît – entre leurs deux équipes nationales.
Mais si faible et ambiguë qu’ait pu être la réaction internationale, elle aura au moins eu le mérite d’exister, contrastant ainsi avec le silence, assourdissant et en un sens surréaliste, de l’Union africaine et de la CEDEAO. Ces deux entités ont été si souvent dans le rôle d’arbitres, voire de gendarmes dans les crises internes ou régionales de ces dernières années, qu’on s’était mis à leur accorder un peu plus de crédit et de respect que par le passé. En fait, elles ne sont intervenues que dans les contentieux électoraux à risque majeur ou pour remettre en place tel ou tel régime renversé par un coup d’Etat militaire. Cela n’est certes pas rien mais c’est singulièrement manquer de clairvoyance que de réduire le destin des masses africaines à ces logiques de partage du pouvoir entre élites.
L’absence totale d’intérêt de l’Union Africaine et de la CEDEAO pour les événements du 23 mars dans le village-martyr d’Ogossagou, est inacceptable et nous appelons de tous nos vœux une réunion extraordinaire de l’une au moins de ces deux organisations pour discuter, largement et en profondeur, de la situation au Mali qui n’en finit pas de mettre en péril depuis 2012 la paix et la stabilité de la région.
Nous jugeons essentiel d’identifier et de châtier les commanditaires et les exécutants, à tous les échelons, de cette abomination. Laisser impuni le meurtre d’un nombre si élevé de paisibles villageois ne pourra qu’aviver des sentiments de haine et agrandir le cercle des représailles. Anticiper, pour conjurer toute escalade, sur des ardeurs vengeresses pouvant être de plus en plus sanglantes, est une priorité absolue de l’heure. Nous engageons les autorités compétentes à s’y atteler et l’opinion publique africaine à exercer sur elles une forte pression à cet effet.
Au-delà des considérations politiques, chacun de nous devrait ressentir dans sa chair les souffrances inouïes de paysans pour qui la vie était déjà bien difficile. Aucun combat ne peut justifier que des humains meurent comme des chiens. C’est donc avec émotion que nous présentons nos condoléances au peuple frère malien et aux familles de ces victimes qui n’aspiraient qu’à une existence tranquille et digne.
On ne fera croire à personne que deux communautés ayant vécu en bonne intelligence pendant des siècles peuvent en arriver, presque du jour au lendemain, à de telles extrêmités. Il est question dans cette affaire de bien autre chose que de Dogons qui tuent des Peulhs et de Peulhs qui tuent des Dogons. L’Histoire, en particulier celle de nos relations avec les autres, montre à quel point de tels raccourcis arrangent les affaires de forces malveillantes tapies dans l’ombre. L’on ne peut comprendre ce qui est en jeu au Mali si on ne fait pas l’effort d’aller au-delà des apparences et des fausses évidences
Nous avons l’intime conviction qu’un processus mûrement réfléchi de démantèlement de l’Etat malien est en cours. Le pouvoir de Bamako est déjà privé, quasi officiellement, de toute autorité sur Kidal au profit du MNLA, groupe rebelle ami de la France et bénéficiant des complaisances du voisin algérien. Comme ailleurs sur le continent des différends ethniques, insignifiants en eux-mêmes, vont être instrumentalisés au point de se traduire par une haine de plus en plus meurtrière. Conformes aux stéréotypes racistes d’une Afrique vouée à toutes les cruautés ethniques, elles masqueront un projet cyniquement prémédité de domination et de prédation. Le scénario se répète avec une telle efficacité depuis si longtemps que le mettre en échec au Mali pourrait annoncer des temps nouveaux pour un continent tout entier.
C’est en ce sens que tout Africain et tout être humain de bonne volonté se devrait de dire : ‘’Je suis Ogossagou !’’.
SIBETH NDIAYE ENTRE AU GOUVERNEMENT
La native de Dakar, précédemment chargée de la presse à l'Élysée, est nommée ce dimanche, secrétaire d'Etat porte-parole du gouvernement d'Edouard Philippe
Sibeth Ndiaye siège désormais au gouvernement français. L'ancienne chargée de la presse à l'Elysée a été nommée par Emmanuel Macron, secrétaire d'État porte-parole du gouvernement, à la faveur d'un remaniement intervenu ce dimanche. C'est une consécration pour cette quadragénaire, née à Dakar. Elle avait notament crevé l'écran à travers ses interventions aux côtés du candidat d'En Marche, lors de la campagne présidentielle de 2016.
Mère de trois enfants, Sibeth Ndiaye est la fille de Fara Ndiaye, ancien numéro deux du PDS. Sa mère Mireille Ndiaye, décédée en 2015, est une haute magistrate qui a présidé la chambre pénale de la Cour de cassation du Sénégal puis a été présidente du Conseil constitutionnel de 2002 à 2010. Pour Sibeth Ndiaye citée par wikipedia, son enfance « s’est nourrie du récit de la lutte pour les indépendances à laquelle [ses] parents, étudiants venus des colonies, ont participé». Ses trois sœurs vivent en Afrique, l'une à Lomé (Togo), l’autre entre Lagos (Nigeria) et Abidjan (Côte d'Ivoire), l’aînée à Dakar.