Le président du Burkina Faso, Roch Marc Kaboré est arrivé dimanche en fin de matinée dans la capitale sénégalaise où il doit participer mardi à la prestation de serment de Macky Sall pour un second mandat à la tête du pays, a appris l’APS.
Le président du Faso, accueilli à l’aéroport Léopold Sédar Senghor par son homologue sénégalais est le premier dirigeant à fouler le sol du Sénégal parmi les treize chefs d’Etat et de gouvernement attendus à cette cérémonie prévue dans la Nouvelle ville de Diamniadio, à la sortie de Dakar.
L’arrivée du président Burkinabé à Dakar doit être suivie par celle de son homologue de Madagascar, Andry Rajoelina, selon Radio Sénégal (publique).
La cérémonie de prestation de Macky Sall sorti vainqueur de l’élection présidentielle du 24 février dernier va se tenir au Centre des expositions du pôle urbain de Diamaniadio, dans le département de Rufisque.
ABOU ABEL THIAM SOUHAITE UN GOUVERNEMENT DE COMBAT
L'ancien porte-parole de la présidence a livré ce dimanche ses attentes concernant la prochaine équipe gouvernementale de Macky Sall
Réélu pour un mandat de 5 ans à la tête du pays, le président de la République va prêter serment ce mardi avant de former sa nouvelle équipe gouvernementale. Invité, ce dimanche, à l’émission « Jury du Dimanche » sur les ondes d’Iradio (90.3), Abou Abel Thiam, ancien porte-parole de la présidence de la République souhaite que le prochain gouvernement soit un gouvernement de combat. « Dans notre architecture juridique, le président de la République est dans une solitude constitutionnelle pour prendre ses décisions. C’est à dire, il lui revient, à lui seul, de voir quel est le format adapté à sa politique pour former son gouvernement. Cela dit, personnellement, j’appelle à un resserrement, j’appelle à un gouvernement de combat pour continuer les grands chantiers que le président de la République a ouvert », a déclaré M. Thiam. Selon lui, le resserrement est un élément, mais aussi le choix de l’équipe gouvernementale est très important. Mais, s’empresse-t-il de souligner, « le fait d’appeler à la constitution d’un gouvernement d’experts est un faux débat. »
Par ailleurs, Abou Abel a indiqué qu’il ne sent pas une guerre de succession à l’Alliance pour la république. De même, il a dit son désaccord sur la question du dauphinat. « En toute humilité, j’invite le président de la République à ne pas créer un dauphin. Créer un dauphin c’est même mépriser le peuple, c’est affaiblir celui qui serait tenté de le faire. Pour devenir président de la République, il faut s’éprouver en allant de son propre chef briguer les suffrages des sénégalais. Il ne faut pas passer par la courte échelle ».
« Je suis pour le couplage des élections si... »
Interrogé sur le couplage des élections, l’ancien porte-parole de la présidence de la République dit qu’il n’est pas contre si cela permet de gagner du temps. « Il faut beaucoup de moyens pour organiser des élections. On ne peut pas, sur un mandat de 5 ans, être là à organiser des élections. Je suis pour la simplicité des choses. Si le couplage des élections nous permet de gagner du temps, je suis pour. Nous avons besoin de travailler et pour cela, il faudrait qu’on fasse moins de politique et moins de programmation d’élections ». Sur un autre registre, Abou Abel Thiam a dénoncé le massacre des peulhs du Mali qui, dit-il, l’a choqué mais ne l’a pas surpris. Car, explique-t-il : « Le Mali est un pays qui est en train de s’affaisser sur ses piliers. C’est un pays sans armée, sans administration, un pays qui a été amputé d’une bonne partie de son territoire. Ce sont pleins de défauts qui viennent s’ajouter aux problèmes du Mali ».
ANTOINE WARDINI OUVRE LE CAHIER SOUVENIR DES DÉFILÉS
Colonel à la retraite, cet ancien commandant de la Zone militaire n°1 a organisé les défilés de 2008, 2009 et 2010 sous le magistère de l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade
Aliou Diouf et Abdoulaye Silla |
Publication 31/03/2019
Directeur des opérations de l’Agence d’assistance à la police de sécurité, est un ancien de la Direction de l’information et des relations publique de l’armée (Dirpa). Colonel à la retraite, cet ancien commandant de la Zone militaire n°1 a organisé les défilés de 2008, 2009 et 2010 sous le magistère de l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade. Dans cet entretien accordé à emedia.sn, il livre le secret de la réussite des défilés qu’il a organisés.
Le Sénégal va célébrer dans les prochains jours le 59e anniversaire de la fête de l’indépendance. Comment voyez-vous les festivités ?
J’ai vu qu’un peu partout, les enfants sont en train de s’entrainer. Dans certains quartiers de Dakar, les gens sont de plain-pied dans les préparatifs. Depuis la fin de l’élection présidentielle, les préparatifs de la fête de l’indépendance se sentent de plus en plus. Les encadreurs sont en train de mobiliser les associations, les écoles. Même le Commandement de la zone militaire est en train de faire sa tournée pour ce qui se passe sur le terrain.
Quelle analyse faites-vous du thème retenu cette année : « Force de défense et de sécurité un exemple dans d’éducation et la citoyenneté » ?
Il faut savoir que les forces de défense comme exemple dans l’éducation est une réalité. Au Sénégal, on a eu la chance d’avoir des forces de défense et de sécurité très républicaines. Elles sont très proches de la population. C’est pour cela qu’on parle du concept : Armée-Nation. Le militaire est quelqu’un qui sert son pays. Engagé, il exécute les ordres qu’on lui donne. Le militaire est un exemple de discipline, de patriote et de citoyen engagé. Une fois que vous entrez dans l’armée et qu’on vous formate, c’est sûr et certain que vous allez prendre des habitudes que l’on attend d’un citoyen responsable. Je ne dis pas que ceux qui n’ont pas fait l’armée n’ont pas de telles habitudes, mais l’armée donne un peu plus. Ce, parce qu’on insiste plus sur la formation citoyenne et le civisme qui sont des valeurs à revendre. Je crois que les militaires sont les gardiens de ces valeurs. Le militaire exécute tout ce qu’on lui demande de faire. Même s’il n’est pas content, il fait ce qu’on attend de lui pour le bien collectif.
« LE MILITAIRE EST UN EXEMPLE DE PATRIOTE DISCIPLINÉ ET DE CITOYEN ENGAGÉ »
Quelles sont les différentes phases d’un défilé ?
On ne se lève pas un bon jour pour dire aux gens « allez défiler ». Il y a plusieurs phases à respecter pour une bonne organisation du défilé. Il y a la phase conception qui consiste à définir ce que l’on veut faire, à travailler sur le thème et le format. Dans cette phase, on doit définir si on veut un défilé à 3 colonnes, un défilé à 6 colonnes ou un défilé à 12 colonnes. C’est également dans cette phase qu’on doit déterminer le nombre d’unités qui doit défiler. Ensuite, il y a la phase de planification. Dans cette phase, on définit comment on doit dérouler la préparation jusqu’au jour du défilé. Egalement, il y a la phase des entraînements civils et militaires et les inspectons sur le terrain. Il y a la phase de la préparation logistique qui est très importante.
Quelles sont les phases qui nécessitent beaucoup plus de temps ?
Ce sont deux phases : l’inspection et la préparation matérielle du site. L’inspection c’est quand le commandant de la zone va devoir commencer sa tournée pour aller voir les unités civiles telles que les écoles, les associations qui se sont un peu dispersés dans Dakar et sa banlieue. Regrouper les civils est un problème parce que certains d’entre eux sont parfois à l’école tandis que d’autres n’ont pas de frais de transport pour se déplacer. Pour la phase de préparation matérielle, les problèmes qu’on rencontrait c’est comment monter la tribune, où est ce qu’il faut mettre les chaises et sécuriser la zone 5 jours avant le jour J.
Donc, ce n’est pas facile d’organiser un défilé ?
Non ! Ce n’est pas du tout facile. C’est pourquoi quand le commandant de la zone militaire organise, il a toute une équipe de soutien. Il y a une équipe pour la logistique, une équipe pour les entraînements, une équipe pour la conception. En sus, on travaille avec les populations, la gendarmerie et la police pour que tout le monde comprenne que c’est une fête nationale. La décoration du site avec les emblèmes de la Nation n’est pas également une chose aisée.
C’est vous qui faisiez la décoration ou vous recouriez à d’autres services ?
C’est moi qui faisais la décoration et le traçage. Même la tribune présidentielle, c’est moi qui le montais avec l’aide des militaires. Depuis que je suis parti, j’ai constaté que c’est « Khelcom Bâche » qui fait ce travail-là. Nous, on prenait la tribune des militaires de Bargny qu’on montait et décorait nous-mêmes. On faisait les vérifications nous-mêmes pour nous assurer que tout était bon. Après, on sécurisait le site jusqu’au jour J.
Il faut combien de temps pour réussir une bonne organisation du défilé ?
Pour avoir une bonne organisation du défilé, je ne m’amusais pas. Dès le 1er janvier, on commençait la préparation. On débutait la phase conception. Et, une fois avoir validé le thème, les entraînements démarraient en mi-janvier. Il faut au moins 3 mois de préparation pour réussir une bonne organisation du défilé.
Et combien de personnes défilaient sous vos ordres ?
Tout dépend du créneau arrêté. Abdoulaye Wade est quelqu’un qui aimait l’ambiance, il aimait la foule. Donc, pour les trois défilés que j’ai eu à organiser sous son magistère, j’invitais le maximum de défilants possibles. J’avais, au minimum, 9000 défilants à Dakar.
Quel est le défilé qui vous a le plus marqué ?
C’est le défilé du cinquantenaire du Sénégal. Parce que c’est le seul cinquantenaire au Sénégal. Donc, je peux me targuer de dire que je suis le seul officier à avoir eu l’honneur d’organiser un défilé pour le cinquantenaire. Cela a été un grand plaisir parce qu’à l’époque, on avait invité beaucoup de communautés. Les armées marocaine, française, gambienne, guinéenne avaient défilé. J’ai eu la chance d’avoir commandé toutes ces armées pour ce défilé. Ce qui m’avait le plus plu c’est qu’on avait invité une vingtaine de chefs d’Etat. C’était un défilé exceptionnel, impressionnant et formidable.
Et votre pire défilé, s’il en existe ?
J’ai eu la chance d’avoir réussi mes défilés. Quand on m’a confié l’organisation du défilé, j’avais continué à travailler avec l’équipe de mon prédécesseur, François Ndiaye. Donc, ce n’était pas difficile. En plus, dans l’armée on apprend très vite. Je crois que j’ai réussi l’organisation de tous mes défilés.
Comment les chefs d’Etat préparent-ils le défilé ?
Au niveau des chefs d’Etat-major des armées, quand on passe la première phase qui est celle de la conception, on soumet le thème choisi au président de la République pour validation. Et une fois qu’il valide le thème, il nous laisse dérouler. Le président de la République ne s’immisce pas dans l’organisation du défilé. Je travaillais avec le chef de protocole, Bruno Diatta à l’époque. Ce dernier était notre intermédiaire direct auprès du chef de l’Etat. Je gérais avec lui tout ce qui était invitation, protocole, rencontre, exposé entre autres. A chaque fois que j’avais besoin des services de l’Etat, je passais par le protocole de la présidence.
Quel est l’importance du défilé ?
Le défilé est quelque chose d’inné dans les forces de défense, dans l’armée. On défile pour manifester notre engagement et notre loyauté vis-à-vis des autorités civiles. On fait des prises d’armes, on rend les honneurs. Le défilé permet de montrer la force d’un pays, de montrer l’engagement et le sens républicain des unités qui défilent. Le défilé fait partie des phases de formation et d’instruction dans l’armée. Le défilé permet de magnifier l’excellence de la méthodologie et de la coordination de nos actions. C’est tout un ensemble qui identifie les militaires.
Combien coûte un défilé ?
Je ne peux pas le quantifier mais, c’est beaucoup d’argent. Je donnais les ordres et les gens exécutaient. Dans l’armée, on profitait de la fête de l’Indépendance pour renouveler les tenues. Et cela coûtait une fortune. Entre autres dépenses, il y a l’acquisition des véhicules qui doivent défiler, l’achat du carburant et l’entretien des véhicules. Donc, pour vous dire qu’on dépense beaucoup d’argent mais, moi je ne peux pas vous donner l’évaluation parce que je ne m’en chargeais pas.
AUDIO
DIANO BI AVEC ABDOU NDENE SALL
Le ministre conseiller chargé du développement du réseau ferroviaire, fait le tour de l'actualité au micro de Maodo Faye, dans l'émission dominicale en Wolof
Abdou Ndene Sall, ministre conseiller chargé du développement du réseau ferroviaire, est au micro de Maodo Faye dans l'émission dominicale "Diano-bi" (Wolof) sur Sud FM.
AUDIO
OBJECTION AVEC EL HADJI HAMIDOU KASSÉ
Le Ministre Conseiller et chargé de la Communication du président Macky Sall est l'invité d'El Hadj Malick Ndiaye
El Hadji Hamidou Kassé, Ministre Conseiller et chargé de la Communication du président Macky Sall est au micro d'El Hadj Malick Ndiaye de (Sud Fm) dans l'émission Objection.
DES ACTEURS PRÔNENT UNE RÉFORME DE L’ADMINISTRATION POUR RÉUSSIR LE PSE
‘’Entre 2014 et 2018, plusieurs mesures correctives ont été prises pour répondre aux objectifs de l’économie et du PSE’’ a rappelé, en citant entre autres, l’alignement des formations de l’enseignement supérieur aux besoins de l’économie
Dakar, 30 mars (APS) – Des participants à un panel consacré à la modernisation de la gestion des ressources humaines ont préconisé une réforme de l’administration articulée autour de la promotion d’un capital humain et d’un réseau de ressources capables d’impulser des transformations structurelles nécessaires au développement économique à long terme.
‘’L’administration sénégalaise doit être repensée pour la mettre au service de la production de valeurs (citoyennes), a par exemple indiqué Ibrahima Wade, directeur du Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal émergent, référentiel des programmes devant permettre au pays d’atteindre l’émergence économique à l’horizon 2035.
Il participait notamment à un diner-débat organisé vendredi par l’Association sénégalaise des anciens de l’Ecole nationale d’administration de France (ASENA) sur le thème de la ‘’modernisation de la gestion des Ressources Humaines face aux enjeux du PSE’’.
‘’Dans le PSE, on ne parle plus de ressources humaines, mais plutôt de capital humain qui est un enjeu de transformation structurelle et de développement à long terme’’, a fait valoir Wade qui a loué les initiatives déjà prises pour opérer des transformations.
‘’Entre 2014 et 2018, plusieurs mesures correctives ont été prises pour répondre aux objectifs de l’économie et du PSE’’ a rappelé, en citant entre autres, l’alignement des formations de l’enseignement supérieur aux besoins de l’économie, développement accéléré des formations techniques et professionnelles.
Le directeur du BOS du PSE a également évoqué la structuration et la promotion de la formation continue, non sans vanter les résultats déjà obtenus en termes de création d’emplois des petites et moyennes entreprises (PSE).
A sa suite, Mamadou Diallo, président de la commission stratégie de l’Association sénégalaise en ressources humaines a insisté sur l’importance de ‘’repenser le modèle de gestion des ressources humaines’’.
‘’Il y a de lourdes tâches qui interpellent les ressources humaines dans la transformation d’une entreprise. On ne parle même plus de capital humain mais de réseau humain, une ressource rare, unique et qui différencie les entreprises’’, a-t-il analysé.
Il y a de nouveaux paradigmes dans la gestion des ressources humaines. Les ambitions du PSE exigent que nous interrogions les ressources humaines dans l’administration’’, a de son côté réagi, Abdoulaye Ndiaye, directeur de la Fonction publique.
Selon lui, la modernisation s’impose dans la mesure où l’administration constitue le moteur de l’émergence devant fournir aux usagers des services de qualité.
Yoro Dia, président de l’association initiatrice de la rencontre, a insisté sur l’importance de disposer d’un secteur privé dynamique pour atteindre les objectifs de l’émergence économique.
‘’C’est la raison pour laquelle nous avons invité des acteurs du public et du privé. Les fonctionnaires sont certes bien formés, mais nous pensons qu’une formation continue est importante. Le fonctionnaire se situe au début et à la fin de l’émergence’’, a-t-il commenté.
AU DERNIER TRIMESTRE 2018, LE PIB A DÉPASSÉ 3798 MILLIARDS, EN HAUSSE DE 1, 7 %
Le produit intérieur brut (PIB) du Sénégal a enregistré une hausse en volume de 1, 7 % au quatrième trimestre de 2018, comparativement au trimestre précédent, a appris l’APS de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD)
Dakar, 30 mars (APS) - Le produit intérieur brut (PIB) du Sénégal a enregistré une hausse en volume de 1, 7 % au quatrième trimestre de 2018, comparativement au trimestre précédent, a appris l’APS de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
‘’Au quatrième trimestre de l’année 2018, le produit intérieur brut (PIB) en volume, corrigé des variations saisonnières (CVS), a cru de 1, 7 % par rapport au trimestre précédent’’, rapporte notamment la structure dans sa Synthèse sur l’évolution de l’activité économique de la période revue.
Ainsi, sur cette période, le PIB a été estimé en valeur à 3798, 2 milliards de francs et à 12 729, 5 milliards de francs sur toute l’année 2018, faisant ressortir la croissance économique sénégalaise à 6, 8 %, contre 7, 1 % en 2017, indique le rapport consulté à l’APS.
Dans le document consacré aux comptes nationaux, la structure dépendant du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan évoque une bonification des activités des secteurs primaire (2, 2 %), secondaire (1, 8 %) et tertiaire (1, 4 %).
Les taxes nettes de subventions sur les produits ont enregistré une hausse de 2,4% sur la période sous-revue, alors que du côté de la demande, la croissance en variation trimestrielle a été soutenue par la consommation finale, pour une progression de l’ordre de 3, 9 %, fait savoir l’ANSD.
Cette demande a également été tirée par la formation brute de capital fixe évalué à 4, 8 %, et les exportations de biens et services à hauteur de 18 %, souligne le document qui fait en même temps état d’une atténuation de cette hausse par le recul des variations de stock sur la période.
S’agissant des importations, une augmentation de 4, 8 % a été relevée, participant au relèvement de 6, 8 % de l’activité économique au dernier trimestre de 2018 par rapport à celui de l’année 2017, précise l’ANSD qui lie cette performance à la bonne tenue des activités primaire, secondaire et tertiaire, lesquelles ont connu des hausses respectives de 8, 7 %, 6, 5 % et 6, 3 %.
Par ailleurs, explique-t-on de même source, analysée sous l’angle de la demande, l’activité économique du dernier trimestre de 2018, comparativement à la même période une année auparavant a tiré profit de l’amélioration de la balance extérieure des biens et services.
Cette amélioration a notamment été favorisée par l’effet combiné de l’augmentation de 32, 5 % des exportations de biens et services et la diminution de 0, 9 % des importations des mêmes produits.
FELWINE SARR APPELLE À ’’DÉCONSTRUIRE LE DISCOURS ETHNOGRAPHIQUE’’ SUR L’ART AFRICAIN
L’universitaire et économiste sénégalais, Felwine Sarr, a souligné samedi à Dakar, la nécessité de déconstruire les discours accompagnant les objets culturels africains exposés dans les musées occidentaux afin d’envisager leur réappropriation.
Dakar, 30 mars (APS) – L’universitaire et économiste sénégalais, Felwine Sarr, a souligné samedi à Dakar, la nécessité de déconstruire les discours accompagnant les objets culturels africains exposés dans les musées occidentaux afin d’envisager leur réappropriation.
‘’L’enjeu est de déconstruire les discours qui accompagnent ces objets culturels, repenser les formes des musées et les scénographiques des objets culturels contenus dans ces lieux’’, a-t-il préconisé lors d’un colloque ouvert samedi au Musée des civilisations de Dakar sur le thème : ‘’ ‘’Patrimoine matériel, immatériel et altérité’’.
Dans le contexte d’un débat sur la restitution des objets culturels gardés dans des musées étrangers, notamment en France, il est nécessaire de voir comment réapproprier ces objets classés dans les collections dites ethnographiques, a renchéri Felwine Sarr.
Il a insisté sur l’importance de réinterroger la notion de Collection ethnographie dans la mesure où une collection porte un discours. ‘’Les objets issus de la +colonialité+ et la manière d’entrevoir leur scénographie dans les musées occidentaux ont représenté un type de discours sur nos société’’, a-t-il ainsi commenté.
Selon Sarr, le continent africain ne doit pas reprendre le même discours mais le réinventer dans ses propres musées.
‘’Ils ont figé ces objets dans une forme de signification. Le travail que nous devons faire consiste à les resocialiser et à leur redonner une signification’’, a fait savoir l’universitaire qui avait été, avec l’historienne de l’art française Benedicte Savoy, chargé de travailler sur la problématique de la restitution des objets d’arts africains gardés en France.
L’initiative émanait du président français Emmanuel Macron.
LA ‘’KERMESSE CATHÉDRALE’’ VA PROMOUVOIR UN ’’COMPORTEMENT CITOYEN DURABLE’’
La Grande Kermesse de Dakar, qui s’ouvre le 3 mai prochain à l’initiative de l’Archidiocèse de la capitale, sera une tribune de plaidoyer et de sensibilisation en faveur de l’adoption d’un comportement citoyen responsable et durable
Dakar, 29 avril (APS) – La Grande Kermesse de Dakar, qui s’ouvre le 3 mai prochain à l’initiative de l’Archidiocèse de la capitale, sera une tribune de plaidoyer et de sensibilisation en faveur de l’adoption d’un comportement citoyen responsable et durable, a souligné vendredi, l’archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye.
’’La Grande Kermesse se veut une tribune de plaidoyer, de sensibilisation et d’action en vue d’un changement de comportement, citoyen et durable’’, a-t-il souligné lors d’une conférence de presse de lancement des activités liées à cet évènement prévu du 3 au 5 mai.
’’La manifestation a atteint, soixante-six ans après son lancement, un tournant décisif, dans un contexte où l’engagement citoyen prend tout son sens, face à la détérioration progressive de notre environnement, notre maison commune, comme aime à le dire le Pape François’’, a fait savoir l’archevêque de Dakar.
Cette manifestation également dénommée ‘’Kermesse Cathédrale’’ va notamment porter sur le thème : ‘’Ville propre, santé pour tous’’.
’
’C’est un message que nous lançons à toutes les villes du Sénégal et à tous les citoyens, à lutter activement contre l’insalubrité’’, a fait valoir l’archevêque.
La lutte ne doit pas seulement s’arrêter à s’indigner ou dénoncer, elle doit également passer par des actes allant dans le sens d’un changement positif, a laissé entendre Mgr Ndiaye, non sans rappeler qu’il s’agissait d’un préalable pour relever le défi d’un environnement plus sain et harmonieux, ‘’gage d’un cadre de vie favorable au bien-être des populations’’.
’’’L’Archidiocèse de Dakar, à travers la Grande Kermesse, s’engage ensemble, avec tous les sénégalais, en faveur de la préservation de (l’environnement), notre bien commun’’’, a assuré le chef de l’Eglise catholique sénégalais.
Quelque 20 000 visiteurs sont attendus à l’occasion de la 66ème édition de l’évènement qui aura pour marraine, Soham Wardini, maire de la capitale, selon les organisateurs.
Parmi les activités prévues par le comité d’organisation de l’évènement figurent entre autres un concours destiné à primer l’école la plus propre et la plus verte de Dakar, un Tour des établissements scolaires à travers une plateforme d’échanges entre les élèves et acteurs de l’environnement.
LA MIGRATION NE SERA PAS RÉSOLUE PAR L’ÉRECTION DE BARRIÈRES
"Il s’agit d’un phénomène qui ne trouvera jamais de solution dans la construction de barrières, dans la diffusion de la peur de l’autre ou dans la négation de l’assistance à tous ceux qui aspirent à un légitime mieux-être pour eux-mêmes
Rabat, 30 mars (APS) – La crise migratoire ne pourra jamais trouver de solution en construisant des barrières ou en diffusant la peur de l’autre, a soutenu, le Pape François, samedi à Rabat (Maroc).
"Il s’agit d’un phénomène qui ne trouvera jamais de solution dans la construction de barrières, dans la diffusion de la peur de l’autre ou dans la négation de l’assistance à tous ceux qui aspirent à un légitime mieux-être pour eux-mêmes et pour leurs familles", a-t-il dit.
Le Pape François, est arrivé peu après 14 h (heure locale) dans la capitale marocaine, pour une visite officielle de deux jours sur invitation du Roi Mohammed VI, la première dans le royaume et la deuxième dans un pays arabo-musulman, a constaté l’envoyé spécial de l’APS.
Le souverain pontife a été accueilli à sa descente d’avion à l’aéroport Rabat-Salé par le Roi Mohammed VI et plusieurs autres dignitaires du royaume.
"Nous savons aussi que la consolidation d’une véritable paix passe par la recherche de la justice sociale, indispensable pour corriger les déséquilibres économiques et les désordres politiques qui ont toujours été des facteurs principaux de tension et de menace pour l’humanité tout entière", a-t-il soutenu.
Egalement, a souligné le Pape François, "la grave crise migratoire à laquelle nous sommes affrontés aujourd’hui, est pour tous un appel pressant à rechercher les moyens concrets d’éradiquer les causes qui obligent tant de personnes à quitter leur pays, leur famille, et à se retrouver souvent marginalisées, rejetées".
De ce point de vue, le chef de l’Eglise a rappelé que, la Conférence intergouvernementale sur le Pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière, tenue au Maroc, en décembre dernier, "a adopté un document qui entend être un point de référence pour toute la communauté internationale".
En même temps, a-t-il ajouté, "il est vrai que beaucoup reste encore à faire, surtout parce qu’il faut passer des engagements pris avec ce document, au moins au niveau moral, à des actions concrètes et, spécialement, à un changement de disposition envers les migrants, qui les considère comme des personnes, non comme des numéros, qui en reconnaisse dans les faits et dans les décisions politiques les droits et la dignité".
"Vous savez combien j’ai à cœur le sort, souvent terrible, de ces personnes, qui, en grande partie, ne laisseraient pas leurs pays s’ils n’y étaient pas contraints", a insisté le Pape François.
Il a dit espérer que "le Maroc, avec une grande disponibilité et une délicate hospitalité a accueilli cette Conférence, voudra continuer à être, dans la communauté internationale, un exemple d’humanité pour les migrants et les réfugiés, afin qu’ils puissent être, ici, comme ailleurs, accueillis avec humanité et protégés, qu’on puisse promouvoir leur situation et qu’ils soient intégrés avec dignité".
"Quand les conditions le permettront, ils pourront décider de retourner chez eux dans des conditions de sécurité, respectueuses de leur dignité et de leurs droits", a-t-il conclu.