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17 septembre 2025
SALE TEMPS À DAKAR
Les concentrations de particules sont de nouveau en hausse dans la région de Dakar et ont rendu mauvaise (indice orange) la qualité de l’air pour la journée de ce mercredi 2 janvier, alerte le Centre de gestion de la qualité de l’air (Cgqa).
«L’indice de la qualité de l’air pourrait être orange pour les prochaines 24 heures», prévient le Cgqa dans une alerte à la pollution de l’air. Il explique que «la poussière désertique et le trafic automobile sont les principaux facteurs favorisant cette pollution». Aussi recommande-t-il de «respecter scrupuleusement tout traitement médical en cours, ou l’adapter sur avis médical» et de «consulter un médecin en cas d’aggravation ou d’apparition de tout symptôme évocateur (toux, gêne respiratoire, irritation de la gorge ou des yeux)».
Le Cgqa suggère aussi «d’éviter (ou limiter) toute activité physique ou sportive intense (notamment compétition) à l’extérieur, augmentant de façon importante le volume d’air et de polluants inhalés». Il conseille de même de «veiller à ne pas aggraver les effets de cette pollution par d’autres facteurs irritants des voies respiratoires, tels que l’usage de l’encens, de solvants et surtout la fumée de tabac». «Les personnes souffrant de maladies respiratoires, les jeunes enfants et les personnes âgées devraient éviter de s’exposer longuement à l’air ambiant pendant la période», conclut-il.
Par ailleurs, le temps sera légèrement brumeux avec des fines particules de poussière en suspension sous un ciel ensoleillé à passagèrement nuageux au cours des prochaines 72 heures, annonce l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim). Les températures seront «globalement en baisse», alerte l’agence dans un bulletin météo reçu à l’Aps. Elle souligne qu’un temps chaud perdurera sur la majeure partie du territoire, notamment sur les localités de l’intérieur où des pics de 36 à 38° C seront relevés. La fraîcheur nocturne et matinale restera légèrement sensible sur les régions côtières et la zone nord. «Les visibilités seront sensiblement affectées sur une bonne partie du pays par la présence de particules de poussière. Les vents seront de secteur nord à nord-est et d’intensité faible à modérée», ajoute la même source.
DES MARAÎCHERS DE PATTE D’OIE ET DES ALMADIES RISQUENT 2 MOIS FERME
Poursuivis pour dégradation des biens publics, élimination non conforme d’eaux usées, ils encourent chacun 2 mois de prison et une amende de 200 mille francs à payer.
Ils sont 24 maraîchers à voir leurs activités agricoles suspendues. Le Tribunal se prononcera le 7 janvier prochain.
«Quand on veut tuer son chien, on l’accuse de rage.» C’est le sentiment des avocats des maraîchers qui estiment que l’Etat veut déguerpir les maraîchers des terres qu’ils sont en train d’exploiter à la Patte d’Oie et aux Almadies sous prétexte qu’ils utilisent de l’eau usée, impropre à la consommation pour arroser leurs plants. «Ce dossier n’a pas tout dit», a relevé Me Tall selon qui «il y a un complot ourdi qui vient de la spéculation foncière». De l’avis de l’avocat, «ce qui est visé, ce ne sont pas les cultures et les produits, mais les terres». C’est aussi la conviction de Me Assane Dioma Ndiaye. «Ce dossier intervient dans un contexte de suspicion et de déguerpissement pour la spoliation foncière», relève Me Ndiaye. Le président de la Ligue sénégalaise des droits humains ne s’explique pas que les maraîchers, accompagnés par la Fao dans leur projet, fassent aujourd’hui l’objet d’une diabolisation. «On comprend la diabolisation des personnes qui sont mues par des intérêts personnels au détriment de la santé des populations», dit-il pour essayer de sortir Ibrahima Mbengue et 23 autres personnes, poursuivis pour dégradation des biens publics, élimination non conforme d’eaux usées, d’affaire. Tout est parti de la descente effectuée par les agents du Service d’hygiène le 18 décembre dernier dans les champs de la Patte d’Oie. Selon le procès-verbal d’enquête, ils ont constaté que plusieurs maraîchers utilisaient des matières liquides pour arroser leurs jardins. C’est ainsi qu’ils ont procédé à leur interpellation. Mais parmi les interpellés, certains ont été relaxés. Les autres, au nombre de 24 maraîchers, auraient reconnu avoir utilisé de l’eau usée pour arroser leurs légumes. C’est sur ces entrefaites qu’ils ont été placés sous mandat de dépôt pour les délits sus indiqués.
Devant la barre, les prévenus se sont tous inscrits en faux contre de telles accusations. Ils ont soutenu pour la majeure partie avoir signé un contrat avec l’Onas pour l’exploitation de l’eau usée qu’elle traite. Quant à d’autres, ils ont laissé entendre que leurs parcelles ne se trouvent pas près des installations de l’Onas. Ces dénégations n’ont pas emporté la conviction de l’agent judiciaire de l’Etat et le Parquet.
L’Etat réclame 500 millions aux maraîchers
Selon l’Aje, leur culpabilité est réelle en invoquant l’article 65 du Code de procédure pénale. Selon toujours lui, les procès-verbaux dressés par les agents du Service d’hygiène valent jusqu’à prescription de faux et que les avocats de la défense ne viennent pas soutenir le contraire, car les agents ont constaté que des personnes exploitent des champs dans les zones de la Patte d’Oie et des Almadies en utilisant de l’eau usée, impropre à la consommation. «On ne peut pas contester les constations matérielles des agents du Service d’hygiène. Il y a une procédure pour le faire», dit-il. Le conseil de l’Etat pense qu’on veut sacrifier les populations sur l’autel des intérêts personnels. «On empoisonne des Sénégalais en utilisant de l’eau impropre pour arroser des légumes. C’est pourquoi on voit aujourd’hui des jeunes âgés de 25 ans mourir de crise cardiaque. Il est temps d’y mettre un terme», a-t-il martelé. Avant de demander en guise de réparation la somme de 500 millions de francs.
Le Parquet l’appuie en estimant que ces pratiques expliquent le retour de certaines maladies comme la typhoïde dans le pays. Comme ils ont été déjà mis en demeure, le ministère public a demandé qu’ils soient condamnés à 2 mois ferme et à payer chacun une amende de 200 mille francs. Me Assane Dioma Ndiaye réplique : «Ce sont les maraîchers qui ont dénoncé l’eau usée qui vient des égouts et qui impactent leurs cultures. L’eau qu’ils utilisent est traitée par l’Onas, informe l’avocat qui se demande : Pourquoi on veut imputer le crime à nos clients qui n’ont que ces terres pour vivre ?» Me Tall pense que c’est à l’Onas de répondre de ces accusations. La défense a plaidé la relaxe pure et simple des maraîchers qui seront édifiés sur leur sort le 7 janvier prochain.
ENTRE RENIEMENTS, INVESTISSEMENTS PEU RENTABLES, INSTRUMENTALISATION DE LA JUSTICE ET FRACTURE POLITIQUE !
En sept ans, les ruptures et solutions attendues des Sénégalais n’ont pas été au rendez-vous
Les fins d’année sont propices aux bilans et aux prophéties. Bilan des 12 mois écoulés et prophéties sur les 12 autres à venir, voire au-delà. Toutefois, pour le cas du président Macky Sall, dont le premier mandat arrive à terme, cette fin d’année a été certes consacrée à dresser le bilan de son septennat mais aussi à formuler de nouvelles promesses mirifiques pour les cinq ans à venir ! Mais peut-il promettre un Sénégal mirifique quand depuis 2012, les annus horribilis se suivent et se ressemblent ? Le manque de transparence dans la gestion des ressources publiques, la dilapidation des mêmes ressources, les détournements et l’impunité politique et judiciaire du président de la République, la confusion permanente des pouvoirs, la gestion ethnique et familiale, ont caractérisé la gouvernance du Président Sall. A cela s’ajoute la manipulation de la Justice et de l’Assemblée nationale par l’Exécutif. Retour sur un septennat qui n’aura pas été un long fleuve tranquille pour les Sénégalais.
Lors de son premier message à la Nation, le 03 avril 2012, Macky Sall, nouvellement élu président de la République du Sénégal faisait cette déclaration de rupture qui entrait en droite ligne avecles demandes du peuple : «Au Gouvernement, je donne mission de traduire en actes la forte aspiration au changement massivement exprimée le 25 mars. Cette occasion historique constitue pour nous tous, un nouveau départ pour une nouvelle ère de ruptures en profondeur dans la manière de gérer l’Etat au plan institutionnel et économique… C’est pourquoi, je tiens à ce que toutes les femmes et tous les hommes qui m’accompagnent dans l’exécution du contrat de confiance qui me lie au peuple, comprennent et acceptent que cette mission ne crée pas une catégorie de citoyens privilégiés, au-dessus des autres et de la loi. Gouverner autrement, c’est bannir les passe droits, le favoritisme et le trafic d’influence ; c’est mettre l’intérêt public au-dessus de toute autre considération et traiter tous les citoyens avec la même dignité et le même respect… Je mets à ma charge l’obligation de dresser les comptes de la Nation et d’éclairer l’opinion sur l’état des lieux. A tous ceux qui assument une part de responsabilité dans la gestion des deniers publics, je tiens à préciser que je ne protègerai personne. Je dis bien personne ! J’engage fermement le gouvernement à ne point déroger à cette règle ». Tous les Sénégalais avaient adhéré à ce discours révolutionnaire qui rompait avec la politique wadienne — à la mise en œuvre de laquelle avait participé un certain Macky Sall — faite de gabegie, de dilapidation des ressources du pays, d’impunité, de favoritisme, de patrimonialisation du pouvoir, de corruption outrancière et d’enrichissement illicite. D’ailleurs la réactivation de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), par le décret n° 2012-502 du 10 mai 2012,corroboraitcette volonté du nouveau Président de punir les détourneurs et gaspilleurs des deniers publics.
Une justice aux ordres de l’exécutif
Hélas, judiciairement, la politique du président Macky Sall aura été un échec total. Dans son programme de campagne en 2012, le candidat de Macky 2012 promettait une justice indépendante et libre. Mais sous son règne, on est tombé de Charybde en Scylla. La justice aura servi d’instrument pour neutraliser voire éliminer des adversaires politiques du Président. Les deux cas politico-judiciaires qui ont entaché le règne de Macky, ce sont ceux de Karim Wade et de Khalifa Sall. De la liste des 25 dignitaires libéraux présentée au Procureur spécial de la Crei en mai 2012, seul Karim Wade a été traduit en justice et condamné. Des 24 autres, certains comme Ousmane Ngom et Abdoulaye Baldé ont rallié le camp de Macky pour une immunité judiciaire. L’ex-maire de Dakar a été accusé dans l’histoire de la caisse d’avance avant d’être condamné à une peine de cinq ans de réclusion assortie d’une amende de 1,8 milliard de francs CFA. Toute une manœuvre politique a été orchestrée depuis 2012 par les ministres de l’Intérieur et les Gardes des Sceaux de Macky Sall pour emprisonner et écarter Karim Wade et Khalifa de la présidentielle de 2019. Certes, ces derniers ont franchi l’étape du parrainage mais il ne faut pas se faire d’illusions. Le cynisme politique du président Sall commande à ce que ces deux candidats soient éliminés de la course présidentielle. La Cour suprême, sans état d’âme, va finir, ce 3 janvier, le travail commandité par la présidence de la République et exécuté par toute une chaine judiciaire soumise à l’Exécutif. La Cour d’appel ne laissera aucune possibilité à un rabat d’arrêt même si la loi permet aux conseils de Khalifa Sall de recourir à cette procédure. S’agissant au candidat du PDS, le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, s’est substitué à la Cour d’appel pour l’exclure des listes électorales. Malgré les recours victorieux des avocats de Karim Wade devant la Cour de justice de la Cedeao, il est indubitable que le pouvoir de Macky Sall ne démordra pas de sa volonté d’écarter définitivement Karim Wade du scrutin du 24 février prochain.
Un président qui divise, qui clive et qui ne rassemble pas !
Politiquement, le bilan de Macky Sall a été marqué par une dégradation du climat politique entre acteurs. Macky Sall est un président qui divise, clive et ne rassemble pas. Jamais il n’y a eu de consensus entre pouvoir et opposition sur des problèmes politiques. Toutes les élections post-présidentielles ont été organisées dans une discorde parfaite marquée par des passages en force de l’Exécutif. Jamais le pouvoir n’a daigné associer l’opposition aux changements des règles qui déterminent le jeu électoral. Le référendum de 2016 s’est fait dans la division mais ce sont surtout les législatives qui auront scellé le divorce entre pouvoir et opposition. La production des nouvelles cartes Cedeao, les nouvelles inscriptions sur les listes électorales, l’élaboration d’un fichier, la privation de vote de presque un million de citoyens à cause de cartes non produites ou d’un déplacement de plusieurs citoyens dans de nouveaux centres de vote sans être informés, la décision du Conseil constitutionnel de permettre de voter avec des récépissés ont jeté le discrédit sur ces élections législatives. Au sortir de ces dernières élections, sous prétexte que la flopée de listes a rendu difficiles les opérations électorales lors des législatives, le pouvoir a imposé une loi sur le parrainage qui, aujourd’hui, constitue une arme aux mains des « Sages » pour limiter les candidatures dont ne veut pas le président Macky Sall. Cette loi, qui a fait l’objet de contestations vives de la part des opposants et de la société civile, a été votée sans débats le 19 avril et dans la plus grande division à l’Assemblée nationale. Tout le monde voit en cette loi une nouvelle manœuvre du pouvoir pour éliminer des candidats qui ont échappé à la nasse judiciaire. Et l’objectif, selon le Front de résistance national (opposition), le pouvoir veut limiter les candidatures et légitimer une fraude qui permettrait à Macky Sall de rempiler dès le premier tour. Ce qui semble se confirmer puisque, déjà, plusieurs candidats et non des moindres ont été d’ores et déjà recalés dans le processus de validation des parrainages. Autre échec politique du Président Sall, le non-respect de la parole donnée. La promesse de réduire le mandat présidentiel à cinq ans, pourtant claironnée partout, n’a pas été respectée. La transhumance flétrie comme un cancer politique par le candidat de Macky 2012 est devenue chez l’actuel Président une vertu politique. Par conséquent, le bilan immatériel est une véritable catastrophe. Or, si Abdoulaye Wade a été dégagé en 2012, c’est à cause du piétinement des valeurs qui fondent le socle de la République.
Des investissements peu rentables
Economiquement, la croissance a été au rendez-vous. De 1,7 % en 2011, elle aurait atteint la barre des 7,2 % en 2018. Ce qui témoignerait d’une bonne santé de notre économie. Hélas, ce chiffre élogieux de la croissance masque en réalité les difficultés économiques auxquelles sont confrontées les populations sénégalaises. La pauvreté a fini par gagner le Sénégal comme l’indique son IDH de 2018. Au classement des pays les plus riches du monde, le Sénégal, sur 189 pays du monde, occupe la 164e place et est 31e à l’échelle africaine sur 53 pays. En 2011, la place du Sénégal était à la 155e place. Ce qui veut dire que le Sénégal n’a bougé que 9 places. Le chômage de masse s’est accru. Ce qui montre que cette croissance non endogène portée par le secteur tertiaire et par les multinationales étrangères ne crée pas beaucoup d’emplois. En effet le secteur tertiaire contribue à 60 % du PIB et emploie près de 28 % de la population active. Alors que le secteur primaire emploie plus de 50 % de la population active et contribue à 17,5 % du PIB et que le secteur secondaire contribue à plus de 20 % du PIB en employant 23 % de la population active. Aujourd’hui 54% de nos compatriotes vivent dans la pauvreté. Notre économie sénégalaise ne vit que de dette, de 2704,2 milliards de francs CFA en 2011, cette dernière a atteint 6564,2 milliards de francs CFA à fin 2018. L’endettement n’est pas mauvais si les ressources sont bien investies. Mais tel n’est pas le cas au Sénégal. Aujourd’hui, malgré les chantiers pharaoniques du Président, notre économie sénégalaise ne se porte pas bien. De gros investissements sont consacrés à des projets peu rentables. L’autoroute Ila Touba, longue de 113 km et inaugurée récemment, a coûté la bagatelle 416 milliards. La Chine, bailleresse, a construit l’autoroute avec ses propres employés et ses propres matériels emmenés dans ses bagages de ses entreprises. Le TER, d’un coût de 1200 milliards, s’inscrit dans cette même logique. Déjà le prix fixé (1500 francs) entre Diamniadio et Dakar pose problème sur une distance qui ne coûte pas aux banlieusards 500 francs actuellement. D’autres infrastructures ont été financées et construites par les Turcs et les Marocains sur le même modèle chinois au détriment du secteur privé sénégalais. Des structures de financements comme le Fongip, le Fonsis, la Der, la BNDE ne sont que des établissements mis en place pour courtiser une clientèle politique. Elles ont montré leurs limites par rapport à la lutte contre le chômage de masse.
Un front social en ébullition
Si économiquement, le Sénégal rencontre des difficultés, socialement les conséquences se font sentir. 2018 décrétée année sociale montre le degré de pauvreté dans laquelle vivent la majorité des ménages sénégalais. Si l’enveloppe des bourses familiales a augmenté cette année, c’est parce que le taux de pauvreté a progressé dans certaines zones rurales et même urbaines. Pourtant l’objectif premier des bourses familiales, tel que défini par leur concepteur, l’ancien président brésilien Lula Da Sylva, c’est de réduire la pauvreté dans les ménages vulnérables. Le front social ne s’est pas refroidi depuis 2012. Il est vrai qu’en 2018, on a noté une accalmie dans le secteur éducatif et une partie de celui de la Santé notamment. Encore que l’année scolaire a failli être décrétée blanche à cause de la longue grève des enseignants qui revendiquaient une revalorisation de leur indemnité de logement. Quant au second secteur, c’est après 18 plans d’action que le syndicat And Gueusseum vient de suspendre son mot d’ordre après l’appel du Président Sall qui lui a promis des négociations en…avril prochain. Au vu de tout cela, et de bien d’autres choses, il appartient au président de la République, Macky Sall, de dire si le contrat signé avec le peuple sénégalais au soir du 25 mars 2012 a été respecté ou non au terme de son septennat. Quand on est candidat, on fait des promesses pour convaincre les électeurs. Ces promesses sont des engagements qui font appel à la confianc3sur une durée déterminée. A la fin du mandat, la récompense du peuple à l’endroit du Président est le renouvellement de cette confiance et la seule sanction est la non-réélection. A Macky Sall de voir si il peut regarder les Sénégalais dans le blanc des yeux et leur dire : j’ai tenu mes promesses et rempli ma part du contrat qui nous liait !
«LE CONTENTIEUX DES DÉLITS DE DOUANE ET DES INFRACTIONS DE CHANGES», LES RÉFORMES PRÉCONISÉES
Ouvrage du colonel des douanes Abdoulaye Oumar Dieng
Parvenir à comprendre le contentieux des délits de Douane et des infractions de changes, telle a été la volonté du colonel des Douanes à la retraite Abdoulaye Oumar Dieng. Ce dernier a publié récemment un ouvrage intitulé « Le contentieux des délits de douane et des infractions de change ».
Ce fut un moment intense et de retrouvailles sur le contentieux en douane à travers l’ouvrage du colonel des Douanes Abdoulaye Oumar Dieng. Ce dernier organisait le 14 décembre dernier la cérémonie de dédicace de son livre intitulé « Le contentieux des délits de douane et des infractions de change ». L’événement déroulé à la direction générale des Douanes avait noté la présence de sommités de la famille des Douanes comme Mamadou Moustapha Tall Inspecteur général d’Etat à la retraite et ancien directeur général des Douanes et son Excellence Falilou Kane ancien. La rencontre fut parrainée par l’Association des retraités des douanes du Sénégal à qui est destinée 50% du produit de la vente de l’ouvrage. Le livre a cherché à présenter au lecteur un tableau exhaustif des délits de douane et des infractions à la législation deschanges au Sénégal, ainsi que des règles qui régissent le contentieux des dites infractions. Ils relèvent de la compétence de l’administration des douanes qui les exerce, à titre principal, ou concurremment avec d’autres administrations. « Hormis son rôle fiscal qui consiste à liquider, et éventuellement, à collecter les droits et taxes exigibles à l’importation et à l’exportation de marchandises, l’administration des douanes du Sénégal a pour missions de rechercher, de constater et de poursuivre surtoute l’étendue du territoire les infractions douanières, les infractions à la législation des changes et les infractions à la législation sur les drogues et les précurseurs » souligne le colonel des Douanes à la retraite Abdoulaye Oumar Dieng. Ce dernier de lister les infractions douanières. Ces dernières sont constituées«de l’ensemble des actes ou omissions qui violent les dispositions legislatives ou règlementaires que l’administration de douanes est chargée de faire observer, notamment celles relatives à l’importation, à l’exportation, à la detention et à la circulation des marchandises. Ces dispositions participent de la protection de l’industrie, des filières agricoles locales, des intérêts du Trésor public, de la préservation de la santé, de la moralité, de la sécurité publique, ainsi que de la sauvegarde de l’environnement » souligne l’ancien Gabelou.
Seulement le colonel Dieng de déplorer que si en raison de l’importance des missions qui lui sont confiées, le législateur avait mis à la disposition de l’administration des douanes un arsenal répressif particulièrement sévère et doté ses agents de pouvoirs spécifiques et exorbitants du droit commun, il est déplorer un certain assouplissement. Une telle situation s’expliquerait alors par la volonté de céder le pas devant la volonté des autorités sénégalaises de donner une impulsion à l’entreprise, en vue d’en faire le principal vecteur du développement ; l’obligation d’harmoniser le droit interne avec les conventions internationales; la pression exercée parcertaines organisations de défense des droits de l’homme et la nécessité de tenir compte des évolutions technologiques. Il faut y associer les contraintes des règles communautaires.
METTRE EN PLACE UN OBSERVATOIRE SUR LA QUESTION DU CHANGE
«En matière contentieuse, la loi n°87-47 du 28 décembre 1987 portant CDS s’était évertuée, essentiellement, à consolider les dispositions répressives du code des douanes en vigueur à l’époque. Il s’agissait, pour le législateur, d’apporter une réponse aux pratiques d’un secteur commercial informel en plein essor, mais souvent peu soucieux d’observer les règles du commerce international. C’est, d’ailleurs, l’une des raisons pour lesquelles, le renversement de la charge de la preuve a été étendu aux infractions résultant d’un constat» explique le colonel Abdoulaye Oumar Dieng. Ce dernier ajoute qu’ «Avec la loi n° 2014-10 du 28 Février 2014 portant CDS, c’est une réforme en profondeur des règles régissant le contentieux douanier qui s’est opérée. Les sanctions fiscales ont été sensiblementrevues à la baisse, dans bien des cas. Ainsi, en matière de délit douanier, l’amende légale encourue est maintenant égale à la valeur des objets de fraude, alors qu’elle était, respectivement, égale au double de la valeur des objets de fraude pour le délit de 1ère classe et au quadruple des objets confisqués pour le délit de 2ème classe ».
« En matière de change, pour des raisons liées à l’appartenance du Sénégal avec d’autres Etats à une union monétaire commune, la répression des infractions commises par les établissements de crédit a été exclue du champ d’intervention de l’administration des douanes, même lorsque ces infractions sont constatées par les agents des douanes. Cette exclusion devrait satisfaire les établissements de crédit installés au Sénégal, qui se plaignaient de subir les rigueurs de la loi douanière, lorsqu’ils commettaient une infraction, pendant que leurs concurrents établis dans les autres Etats de l’UEMOA bénéficiaient souvent de l’indulgence des autorités douanières locales pour les mêmes faits. Le contentieux des infractions à la législation des changes commises par des personnes physiques ou morales autres que les établissements de crédit continue d’être régi par des dispositions nationales et demeure encore dans le domaine de compétence de l’administration des douanes. En raison des disparités qui existent dans la règlementation des différents Etats de l’UEMOA, ne pourrait-on pas envisager l’adoption de dispositions communes qui s’appliqueraient à tous les Etats partageant le même espace économique et monétaire ? Par ailleurs, les révolutions technologiques auxquelles nous assistons actuellement en matière de change avec, notamment, l’apparition du bitcoin, ne nécessite-t-elles pas l’élaboration de normes pour les encadrer et préserver ainsi l’intérêt général, puisque les règles du droit en vigueur ne parviennent pas toujours à appréhender ? A toutes ces questions, la mise en place d’un observatoire pourrait permettre d’apporter des réponses » conclut le colonel Dieng.
LES APPRÉCIATIONS DE MAMADOU MOUSTAPHA TALL ANCIEN IGE, ANCIEN DG DES DOUANES
«Tout au long de l’ouvrage, dans un style dépouillé, l’auteur opère descomparaisons entre le droit douanier et le droit commun, entre le code des douanes de 1987 et celui actuellement en vigueur et, enfin, entre le contentieux des délits de douane et celui de la législation des changes lorsqu’il concerne des personnes physiques ou morales autres que les établissements de crédit. Il n’hésite pas, au besoin, à invoquer la jurisprudence et la doctrine française. Il insiste, également, sur la nécessité de modifier quelques dispositions du code des douanes qui ne lui paraissent pas conformes aux conventionsinternationales » écrit l’ancien IGE et ancien Dg des Douanes Mamadou Moustapha Tall.
DES POPULATIONS NÉGLIGÉES PLEURENT SUR LEUR SORT
Vouloir accéder au village de Tobène, dans la commune de Pire (département de Thiès), relève du parcours du combattant.
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès |
Publication 03/01/2019
La piste sablonneuse qui y mène à travers des étendues de dunes parties de la cité religieuse de Pire Gourey suffit pour mesurer la souffrance des populations de cette localité qui manque presque de tout. Une contrée qui n’a ni eau, ni électricité et, de surcroit, souffre d’un manque affligeant d’infrastructures sanitaires. L’unique case de santé dont elle dispose est fermée depuis 14 ans, en 2004. Que de doléances formulées au cours d’un point de presse par des populations qui n’en peuvent plus et n’ont pas fini d’exprimer leur désarroi.
« Les problèmes qui gangrènent notre village, Tobène, sont multiples et multiformes. Nous ne cessons d’interpeller les autorités compétentes et cela depuis des années mais malheureusement nous ne les voyons qu’a l’approche des élections pour venir quémander des voix ». C’est la remarque faite par les populations du village de Tobène, qui n’ont pas fini de pleurer sur leur sort. Leur porte-parole, Cheikh Top, précise : « nous avions tenu une manifestation à travers laquelle nous avions reçu un chapelet de promesses de la part des autorités compétentes, mais malheureusement ces engagements tardent toujours à se réaliser, notamment la construction d’un poste de santé, l’électrification du village et le bitumage du tronçon d’environ 7 kilomètres Pire-Tobène ». Et du fait que jusqu'à ce jour rien n’est encore fait, ces populations ont, à leur tour, pris la décision de boycotter l’élection présidentielle du 24 février 2019. Elles expliquent « ne voir aucun intérêt à aller aux urnes à chaque élection alors qu’aucune retombée venant des autorités compétentes n’est enregistrée à notre niveau ».
En effet,souligne Cheikh Top, « sur le plan sanitaire, aucune mesure n’a été prise jusque-là, le village est malade, notre soi-disant poste de santé, depuis plus de 14 ans, n’a pas reçu de personnel pouvant assurer les moindres soins qu’un patient aurait besoin. Même pour se procurer d’un simple paracétamol les populations sont obligées de faire 11km, jusqu'à Tivaouane, ou 7, jusqu'à Pire Gourey. Notre santé est donc en danger». Suffisant pour mesurer les tracasseries que vivent au quotidien les 350 ménages et plus de 4000 âmes qui se réveillent dans cette localité. Un village qui se meurt dans l’obscurité totale, faute d’électricité. Sous ce rapport, les riverains de juger nécessaire d’interpeler directement le président de la République pour leur « venir en aide », parce que, gémissent-ils lamentablement, « nous ne pouvons pas exercer pleinement nos activités si nous ne sommes pas d’abord un village électrifié. C’est tout un chapelet de conséquences qui découle de ce manque d’éclairage public. Les étudiants, les élèves, les tailleurs, les mécaniciens, personne ne peut, dans ce village, exercer correctement ses activités ». Sur la question de la pollution causée par la proximité des Industries Chimiques du Sénégal à quelques mètres seulement du village, les habitants de Tobène disent n’avoir aucune autre voie de recours que de lancer un appel au président Macky Sall face à leur « enfer ». Ils se plaignent du fait que « cette entreprise ne cesse malheureusement de nous polluer. Aujourd’hui notre santé est d’autant plus fragile que l’atmosphère, ici, est complètement polluée parce que nous vivons en perpétuel danger avec la proximité de cette entreprise ».
Aussi ils exigent à cet effet que les jeunes qui n’ont pas accès à l’emploi au niveau des ICS soient au moins embauchés dans cette entreprise. Leurs réclamations vont également dans le sens d’une « protection sanitaire totale des populations » ou bien, au moins, « la délocalisation immédiate du village de Tobène vers des sites convenables, bien viabilisés et dotés d’équipements adéquats, à cet effet nous réclamons auprès des autorités compétentes une concertation de façon consensuelle et l’application d’une indemnisation qui ferait l’objet d’un consensus général au sein de la population ». Aussi que « la jeunesse des zones riveraines des ICS soit privilégiée en ce qui concerne le recrutement de la main-d’œuvre, ce d’autant que la quasi-totalité des jeunes de ce village de Tobène sont des chauffeurs, mais ont des difficultés de trouver un emploi dans ces Industries chimiques». Enfin les populations de Tobène exigent « la mise en œuvre d’un programme de formation qualifiante pour les jeunes de la localité », également « la mise en place d’un fonds d’appui et de promotion des initiatives féminines ».
KHALIFA DÉFINITIVEMENT CONDAMNÉ
DERNIÈRE MINUTE SENEPLUS - Tous les pourvois de l'ancien maire de Dakar contre sa condamnation à cinq ans de prison pour escroquerie dans l'affaire dite de la caisse d'avance, ont été rejetés par la Cour suprême ce 3 janvier
La Cour suprême du Sénégal a rejeté jeudi un recours de l'ex-maire de Dakar Khalifa Sall qui contestait sa condamnation à cinq ans de prison pour escroquerie, à moins de deux mois de l'élection présidentielle à laquelle M. Sall est candidat.
La Cour "rejette les pourvois formés par Khalifa Ababacar Sall", qui sont "irrecevables ou mal fondés", a déclaré le président de l'audience de la chambre criminelle de la Cour suprême, Amadou Baal. La défense de Khalifa Sall, un des principaux opposants au président Macky Sall pour la présidentielle du 24 février, a immédiatement annoncé son intention d'introduire un ultime recours.
PROFESSEUR VOUS, AUSSI...?
Présidentielle 2020 en Guinée : Un mouvement contre un 3ème mandat d'Alpha Condé
Pour le Nouvel An, Alpha Condé a reçu un cadeau très particulier ! L’écrivain et économiste Ibrahima Sanoh a lancé ce mercredi 2 janvier 2019, un nouveau mouvement politique qui se voit en barrage à un projet supposé de troisième mandat d’Alpha Condé. Alors que la présidentielle n’est prévue que dans un an, le président n’y a pas fait mention dans son message à la Nation pour la nouvelle année. Suffisant pour rallumer le feu d’une rumeur que l’on croyait éteint ?
A dessein ou involontairement, Ibrahima Sanoh pourrait prêter son visage et son nom à une contestation qui se rappelle aux Guinéens. Ce mercredi 2 janvier, l'écrivain et économiste a annoncé la création du mouvement «Patriotes pour l'Alternance et le Salut». L'objectif de ce mouvement qui vient s'ajouter à la mosaïque de mouvements citoyens ou de la société civile?
Velléités d'accaparement du pouvoir
« Nous avons fait un constat amer que pratiquement le président de la République, le Pr Alpha Condé a des velléités d'accaparement du pouvoir. Même dans son discours de fin d'année, il n'a pas clairement parlé des élections prochaines et pourtant on sait que son mandat doit échoir dans un an», confie l'essayiste guinéen, auteur de l'ouvrage «Mettre la Guinée sur la voie de L'émergence économique » (2014, Edilivre).
Alpha Condé occupe le fauteuil du palais Sékhoutouréya depuis son élection en 2010. Réélu en 2015 après la fermeture de la parenthèse Moussa Dadis Camara, sous la contestation, lors d'un remake de son duel avec Cellou Dalein Diallo, le président guinéen devrait passer le relais du pouvoir. Seulement, à suivre les déclarations de plusieurs proches du cercle présidentiel depuis plusieurs mois, des indices fantasmés ou plausibles laissent penser que le président serait tenté par un troisième mandat en faisant sauter le verrou constitutionnel.
Partis politiques, société civile associés au mouvement d'Ibrahima Sanoh
Si l'intéressé ne s'est pas encore prononcé sur cette « rumeur», il a laissé le soin à ses proches d'occuper l'espace public en ballon de sonde des citoyens. Pourtant, l'année 2019 est une année préélectorale qui devrait constituer un télescope sur les protagonistes de l'échéance de la présidentielle de 2020 qui devrait désigner son successeur. Mais Alpha Condé s'est gardé d'aborder la question lors de son discours de fin d'année.
C'est d'ailleurs un des arguments principaux lors du lancement du mouvement des « Patriotes» par Ibrahima Sanoh qui compte élargir son mouvement aux acteurs de la société civile, les mouvements citoyens. « Nous allons travailler avec tout le monde. Nous allons consulter les partis politiques et les plateformes de la société civile. Une seule entité ne peut pas faire échouer ces gens qui ont amassé énormément d'argent. Donc il faut qu'on travaille ensemble», ajoute l'initiateur du mouvement. En face, le camp du pouvoir n'a pas encore répondu. Ce qui ne saurait tarder.
MOHAMED VI LANCE LA CHASSE À L'HOMME
Maroc : première opération de démantèlement d'un réseau d'immigration clandestine de l'année 2019
Au premier jour de l'année 2019, la police marocaine a annoncé avoir démantelé un nouveau réseau d'immigration clandestine. Elle a mis la main sur des personnes présumées impliquées dans l'organisation d'opérations de migration illégale et a également procédé à la saisie de moyens de transport dudit réseau.
Les autorités marocaines réussissent un important coup de filet dans leur lutte contre l'immigration illégale. La police du royaume a indiqué dans un communiqué rendu public ce mardi 1er janvier avoir démantelé un réseau d'immigration clandestine.
Ce démantèlement selon les sources policières marocaines, a été effectué lors d'une descente dans la ville de Salé, près de la capitale Rabat. Deux personnes âgées de 35 et 39 ans ont été arrêtées pour leur implication présumée dans l'organisation d'opérations de migration illégale, indique le communiqué de la Police.
La source a ajouté que huit autres personnes soupçonnées d'immigration illégale ont également été mises aux arrêts et trois véhicules utilisés dans le cadre de ces opérations illégales ont été saisis.
Il s'agit là d'une nouvelle percée pour la police marocaine qui affronte ces derniers moments une hausse considérable des tentatives d'immigration clandestine. Sur les onze premiers mois de l'année 2018, indique le ministère marocain de l'intérieur, plus de 76.000 tentatives d'immigration clandestine ont été déjouées, soit autant de migrants clandestins qui n'ont pas pu rejoindre les territoires européens. Les opérations ont conduit au cours de la même période au démantèlement de 174 réseaux d'immigration clandestine. C'est 104 de plus que les réseaux démantelés en 2017 où ce nombre s'est élevé à 70
LES PROMESSES DES CHEFS D’ETATS AFRICAINS POUR 2019
En quelques minutes, ils ont solennellement passé en revue leurs actions, en mettant l’accent sur leurs réussites au cours de l’année écoulée. Pour 2019, ils on élaboré et présenté une kyrielle de mesures en faveur du maintien de leur rythme de croissance
La Tribune Afrique |
Maimouna Dia |
Publication 03/01/2019
Pour boucler 2018, la plupart des chefs d’Etats africains se sont pliés au rituel du discours à la nation. En quelques minutes, ils ont solennellement passé en revue leurs actions, en mettant l’accent sur leurs réussites au cours de l’année écoulée. Pour 2019, ils on élaboré et présenté une kyrielle de mesures en faveur du maintien de leur rythme de croissance où du redressement économique. Décryptage.
La fin de l'année est l'occasion de faire le bilan des réalisations avant de s'attaquer à de nouvelles résolutions. Les chefs d'Etats africains n'échappent pas à la règle, particulièrement en matière d'économie. Leurs discours de fin d'année sont devenus des tribunes permettant à la plupart d'entre eux de passer en revue leurs réalisations avant de dresser leurs priorités de l'année suivante. Avec plus ou moins de détails, une dizaine de chefs d'Etats ont promis pour 2019, des investissements massifs dans l'électricité, l'agriculture, l'éducation, l'achèvement de gros ouvrages d'infrastructures, mais aussi de lutter contre la corruption pour maintenir ou accélérer la croissance, de réduire l'inflation et de favoriser l'emploi des jeunes.
Les présidents du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, du Sénégal, du Ghana, de la République démocratique du Congo, du Gabon, du Rwanda, du Kenya, de l'Ouganda, de la Tanzanie se sont particulièrement distingués dans cet exercice.
Alassane Ouattara : un programme social global en 2019
Dans son discours à la nation, le président Alassane Ouattara a promis aux ivoiriens que le Programme Social du Gouvernement, à entamer début 2019, abordera toutes les problématiques sociales avec beaucoup plus d'ampleur et de pragmatisme, afin de garantir à tous, des résultats immédiats et durables autour de cinq orientations.
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Il s'agit de fournir aux populations, des services de santé de proximité, et d'améliorer la protection sociale. Ensuite, il prévoit de renforcer les conditions d'accès et de maintien à l'école des enfants de 6 à 16 ans, notamment les jeunes filles, et d'améliorer les conditions d'étude et de vie des étudiants. Un volet sera consacré à l'accès des populations aux logements, à l'eau potable, à l'énergie, au transport, aux biens de grande consommation, d'accroître l'accès des jeunes ainsi que des femmes, à des revenus et à un emploi décent et stable.
« Le Gouvernement présentera, dès le mois de janvier, les détails de ce programme, d'un montant global de 727,5 milliards de F CFA, sur deux ans, qui sera adopté en Conseil des Ministres » a annoncé le chef de l'Etat dans son discours.
En quête d'un second mandat, Macky Sall défend son bilan et promet...
A moins de deux mois des élections présidentielles de 2019, le président Sénégalais a profité du traditionnel discours à la nation du 31 décembre pour dresser le bilan de ses réalisations, avant d'égrener un chapelet de mesures pour maintenir le cap de la croissance économique.
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Ainsi, le chef de l'Etat a annoncé l'inauguration de la 2ème section de la VDN et des tronçons autoroutiers autour des nouvelles villes et zones économiques (AIBD-Thiès et AIBD-Mbour), dès janvier qui seront suivis du lancement du projet d'autoroute reliant l'ouest au centre du pays. Aussi, en plus des 13 ponts déjà construits, le Sénégal devrait s'enrichir d'autres ponts en construction à Foundiougne, Marsassoum, Fanaye, Wendou Bosséabé et Ganguel Souleh. Le chef de l'Etat va ainsi inaugurer ce 21 janvier, le pont sur le Fleuve Gambie, après avoir réceptionné le 14 janvier, le Train Express Régional, d'une capacité de transport de 115 000 passagers par jour.
« Après le lancement des travaux de reconstruction complète de 5 aéroports régionaux, notre compagnie nationale, Air Sénégal, recevra, ce 31 janvier, à l'aéroport international Blaise Diagne, le premier de ses deux gros porteurs de dernière génération, Airbus 330-900 NEO », a déclaré Macky Sall.
D'importants travaux sont également prévus en 2019 dans les domaines de l'eau, de l'éducation, de l'élevage, de la pêche, de l'agriculture, du tourisme, de l'économie numérique et de l'électricité.
Burkina Faso : un agenda chargé en 2019 promet Kaboré
Alors que le pays est encore sous le choc des attaques terroristes qui l'ont secouées, le Président burkinabé a dans son discours à la nation insisté sur le programme sécuritaire de 2019, avant de parler économie. Face à la nation, le président Roch Marc Kaboré a vanté le succès du premier forum de la diaspora burkinabè qui a permis de poser les jalons d'une réelle prise en compte de ses compatriotes vivant à l'extérieur dans le processus de développement.
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« Au plan économique, l'année 2019 s'ouvrira avec un agenda très chargé en raison des nombreuses réformes à engager au plan politique avec l'adoption de la Constitution de la 5ème République, et aux plans économique et social pour développer les capacités de résilience de nos populations », a précisé le président burkinabé.
Ces reformes devraient permettre d'améliorer les performances des secteurs public et privé dans la mise en œuvre des plans et programmes de développement.
Depuis le Maroc, Ali Bongo promet d'améliorer les conditions de vie des gabonais
En convalescence au Maroc, le président gabonais s'est néanmoins plié au traditionnel discours de fin d'année. S'exprimant brièvement sur le programme économique de 2019, Ali Bongo a promis d'améliorer les conditions de vie de ses compatriotes.
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« Il est vrai que j'ai traversé une période difficile, comme cela arrive parfois dans la vie. Cette épreuve, je l'ai surmontée grâce à Dieu, aux personnes qui m'ont entouré, ma famille en particulier, mais aussi grâce à vos témoignages de soutien. Aujourd'hui comme vous pouvez le constater, je vais mieux, et me prépare à vous retrouver très vite », a annoncé Ali Bongo.
Le président Gabonais a ensuite promis de mettre toute son énergie et toutes ses forces au service de son pays et à l'amélioration des conditions de vie au quotidien.
A la nation congolaise, Kabila rappelle les défis à venir
A la veille des élections présidentielles, dans son discours à la nation, le président congolais Joseph Kabila a relevé les nombreux défis sociaux et sécuritaires traversés par le pays, auxquels s'ajoutent ceux économiques. Il estime que ces défis sont liés à la baisse des cours mondiaux des matières premières à laquelle son pays a fait face avec depuis 2017.
« Les réformes entreprises ces dernières années ont permis, à notre pays non seulement de relever le niveau des recettes publiques et de l'offre des devises, mais également de relancer la croissance. De 2,4% en 2016, nous sommes passés à 3,7% en 2017, pour clôturer l'année 2018 avec une prévision de 4,2% », explique Kabila à ses concitoyens.
Au Kenya, Uhuru Kenyatta voit 2019 en grand
Au peuple kényan, le président Uhuru Kenyatta promet une continuité dans la lutte contre la corruption en 2019, des réformes politiques et de la gestion des finances publiques.
« Nous avons commencé la mise en œuvre du "Big Four Agenda", à savoir un logement abordable et décent, des soins de santé abordables pour tous, la sécurité alimentaire et nutritionnelle et l'industrie pour créer des emplois, en particulier pour nos jeunes. En 2019, nous commencerons le déploiement de l'enseignement primaire et secondaire gratuit et obligatoire avec une transition vers un taux de 100%. Nous veillerons à ce que chaque enfant termine ses études secondaires », a promis Kenyatta.
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En 2019, il promet également des mesures concrètes afin de dynamiser la croissance des entreprises. « Nous explorerons les politiques à tous les niveaux de gouvernement, y compris la fiscalité, les réglementations, l'accès au crédit et les mesures vous permettant d'adopter les technologies modernes afin d'améliorer votre productivité et votre compétitivité », a-t-il ajouté.
En combinant le programme "Big Four Agenda" avec l'autonomisation des petites entreprises et les réformes de l'enseignement, ainsi que les politiques renouvelées d'union et de lutte contre la corruption, le pays veut réaliser les objectifs socio-économiques de sa Vision nationale 2030.
Akufo Addo entame une nouvelle ère en 2019
Face aux ghanéens, Nana Akufo Addo a d'abord promis une année 2019 faisant la part belle aux systèmes de santé du pays. Ensuite, après avoir salué les performances de son pays dans le secteur agricole, Akufo Addo a énuméré des mesures radicales pour mettre en place des infrastructures agricoles solides. Il promet aussi de s'attaquer au déficit du secteur éducatif avec notamment l'aide du Fonds fiduciaire pour l'éducation du Ghana doté d'un budget de 1,5 milliard de dollars.
« Nous déployons également systématiquement notre politique d'industrialisation. 79 projets ont été mis en œuvre et 35 autres sont soumis à une évaluation par le Ministère du commerce et de l'industrie et des institutions financières qui soutiennent le programme. Dans le cadre du plan de relance économique, 237 millions de dollars ont été versés à 16 entreprises, un soutien supplémentaire à 35 entreprises étant envisagé », a-t-il détaillé.
Le processus d'industrialisation du pays sera ainsi accéléré en 2019, selon Nana Akufo Addo. Aussi, le président promet de poursuivre les enquêtes sur les faillites de sept banques, qui peuvent donner lieu à des poursuites éventuelles de la part des organismes publics ghanéens compétents.
En Tanzanie John Magufuli appelle au dur labeur
Pour une bonne partie des tanzaniens, 2019 sera l'année de la réforme économique. Dans son message à la nation du Nouvel An, le président John Magufuli a plaidé pour la solidarité, la paix, l'unité et a appelé les Tanzaniens à s'acharner au travail.
« Je crois que l'économie va se développer en 2019, mais nous devons maintenir la paix et devenir patriotes grâce à un travail ardu », a-t-il déclaré. Un message s'adressant aux fonctionnaires, mais aussi à toutes les catégories socioprofessionnelles du pays à qui il a explicitement demandé de redoubler d'efforts.
« La Tanzanie se dirige vers une époque prometteuse en 2019. Je peux voir une nouvelle Tanzanie se profiler. C'est le bon moment pour prendre une nouvelle dimension », selon Magufuli.
L'emploi des jeunes ougandais, un sacerdoce pour Museveni en 2019
Dans son discours à la nation, le président ougandais Yoweri Museveni a d'abord rendu hommage à toutes les personnes qui ont perdu la vie en 2018. Une bonne partie de son discours a ensuite porté sur l'économie, le développement de l'emploi des jeunes, l'élimination de la criminalité et la promotion de la discipline politique.
Autres sujets évoqués par Museveni ont été l'intégration régionale, la corruption, mais aussi de la création de richesse à travers le développement du secteur de l'agriculture en 2019.
Kagame appelle les rwandais à maintenir la cadence en 2019
Au Rwanda où la plupart des indicateurs économiques sont au vert, le président Paul Kagame a encouragé le peuple à continuer de travailler en symbiose pour maintenir le pays sur la voie du développement en 2019. « Certains voisins tentent de raviver la menace des guerres. Cela entrave des progrès par ailleurs satisfaisants dans l'intégration de l'Afrique de l'Est ainsi que dans la sécurité régionale », a-t-il averti.
Le Président Kagame qui a rappelé les belles performances économiques de son pays en 2018, a de la même manière évoqué les projets phares de 2019 dans le domaine industriel, agricole, des nouvelles technologies entre autres. Il a ainsi exhorté les Rwandais à rester vigilants et de ne pas se relâcher.
LES RÉSULTATS DE LA VALIDATION DES PARRAINAGES À LA UNE
Dakar, 3 jan (APS) - La presse quotidienne livre les résultats de la validation des parrainages pour la présidentielle de 2019 par le Conseil constitutionnel, lesquels ont selon elle suscité la colère de 25 partis de l’opposition qui ont décidé de mener la résistance.
L’Observateur informe à ce propos que "tous les 27 candidats à la présidentielle ayant déposé leurs fiches de parrainage ont reçu, hier, leur procès-verbal du Conseil constitutionnel".
Le quotidien du groupe Futurs Médias note qu’"après le décompte final, cinq candidats passent haut la main, trois autres ont une chance de rectifier des erreurs".
Le Quotidien affiche en Une "le quinté gagnant", après la validation définitive du parrainage. "Macky, Sonko, Khalifa, Karim et Issa Sall passent", signale le journal, soulignant qu’"Idy, Madické et Gackou [sont] en sursis".
A propos de la vérification de ces parrainages, Sud Quotidien informe que les prétendants à la magistrature suprême "qui n’ont pas pu dépasser la barre de 0, 8 % d’inscrits sur le fichier électoral, après le rejet de certains de leurs parrains pour divers motifs, ont jusqu’à vendredi prochain […], pour combler le gap".
Le quotidien Enquête relève qu’"avec le parrainage, toutes candidatures fantoches disparaissent de la scène". Selon le journal, "de 139 candidats au lancement de la course pour l’élection présidentielle de 2019, la liste s’est d’abord rétrécie à 27 partis ayant déposé leurs dossiers de parrainage".
Enquête remarque que, "comme à leur habitude, les partis politiques font dans la stratégie du nihilisme pur et simple. Se trompant eux-mêmes quelquefois, en refusant catégoriquement de reconnaître devant la presse qu’ils ont été recalés".
Pour le quotidien L’As, "la manière dont s’est déroulée la vérification des parrainages ne satisfait guère les candidats pour la présidentielle de 2019".
Aussi 25 candidats déclarés de l’opposition ont-ils décidé de se regrouper "dans une nouvelle entité dénommée C 25 pour combattre ce qu’ils considèrent comme une forfaiture".
Dans le sillage du quotidien L’As, Walfquotidien explique que ces derniers "vont se battre sur tous les fronts pour obliger le Conseil constitutionnel à reconsidérer sa position".
Le quotidien du groupe Walfadjri parle d’un "plan de guerre de l’opposition" qui va d’ailleurs marcher le 8 janvier.
Le Témoin indique que les 25 candidats en question ont "commis un pool d’avocats pour +engager l’ensemble des actions appropriées, au premier chef une saisine de la Chambre administrative de la Cour suprême".
L’information fait aussi la Une du Soleil qui a choisi de consacrer son titre phare aux cinq initiatives majeures annoncées par le chef de l’Etat, Macky Sall, dans le cadre de la mise en œuvre de la phase 2 du Plan Sénégal émergent (PSE).
Les quotidiens évoquent aussi le verdict final du procès du maire de Dakar Khalifa Sall, attendu ce jeudi à la Cour suprême.
Candidat déclaré à la présidentielle de février 2019, il a écopé de 5 ans de prison ferme pour notamment escroquerie sur deniers publics portant sur 1, 8 milliard de francs CFA dans le cadre de la gestion de la mairie de Dakar.
"Khalifa Sall à quitte ou double", titre par exemple Walfquotidien, tandis que L’As anticipe sur "ce qui attend" l’ancien ministre socialiste, après ses recours, "plus d’une dizaine", devant la Cour suprême.