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22 juin 2025
L’UGB SUSPEND SES ACTIVITES PEDAGOGIQUES JUSQU’AU 4 OCTOBRE
Le conseil académique de l’université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis (nord) annonce suspendre les activités d’enseignement, d’apprentissage, notamment en présentiel, du mercredi 14 août au jeudi 4 octobre.
Saint-Louis, 39 juil (APS) – Le conseil académique de l’université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis (nord) annonce suspendre les activités d’enseignement, d’apprentissage, notamment en présentiel, du mercredi 14 août au jeudi 4 octobre.
En conséquence, la direction du Centre régional des œuvres universitaires de Saint-Louis (CROUS) porte à la connaissance des étudiants que le campus social de l’UGB va fermer le samedi 17 août, “après le petit déjeuner”, rapporte un communiqué.
Il ajoute qu’en raison des opérations de désinfection et des travaux d’entretien prévus pendant les vacances universitaires, le CROUS demande aux résidents de ne laisser dans les chambres aucun objet ou matériel personnel.
BIRAM SENGHOR, LA VOIX DU DEVOIR DE MÉMOIRE
La France ne peut plus ignorer son passé colonial. Le témoignage de Biram Senghor, dont le père a été exécuté à Thiaroye en 1944, résonne comme un appel à la reconnaissance des responsabilités et à la publication des archives
(SenePlus) - À 86 ans, Biram Senghor n'a jamais renoncé à obtenir justice pour son père, M'Bap Senghor, l'un des six tirailleurs sénégalais exécutés à Thiaroye le 1er décembre 1944 par des officiers de l'armée française. Un combat de plusieurs décennies qui vient de connaître une avancée significative, comme le rapporte RFI.
Le 28 juillet 2024, le gouvernement français a reconnu que ces six tirailleurs, dont quatre Sénégalais, étaient "Morts pour la France". Une décision saluée par Biram Senghor comme "une victoire", mais qui n'efface en rien les blessures encore vives laissées par ce drame sanglant de l'époque coloniale.
"En novembre 1944, il restait seulement à leur reverser leur pécule. Ils l'ont réclamé à l'autorité coloniale et le gouverneur général a donné l'ordre de les abattre. C'est comme ça qu'il est mort assassiné par la France parce que les autorités françaises ont donné l'ordre de les tuer", témoigne M. Senghor à RFI avec une émotion palpable.
Depuis le jour tragique où son père, alors âgé de 42 ans, a perdu la vie sous les balles des troupes coloniales, Biram Senghor n'a eu de cesse de réclamer la vérité et la reconnaissance des responsabilités. "Vous savez, la France n'a jamais été tendre avec moi. Depuis cette date de 1944, j'ai suivi cette affaire", confie-t-il à la radio internationale française.
Dès 1948, les autorités coloniales ont tenté de clore le dossier en le convoquant, ainsi que sa mère. Mais Biram Senghor a opposé un refus catégorique à tout classement précipité de cette affaire. "En 1953, ils ont voulu classer et j'ai dit non", affirme-t-il avec fermeté à RFI.
Au fil des décennies, l'obstination de cet homme a fini par payer. Aujourd'hui, il attend désormais que la France aille plus loin en réparant le préjudice subi par sa famille. Mais son combat dépasse son cas personnel.
"La France, dans ses documents, elle sait combien d'individus elle a tué ici à Thiaroye en 1944. Les Français ne peuvent pas ne pas connaître. Je trouve que ça, ce n'est pas sérieux", dénonce-t-il avec force à RFI.
Biram Senghor appelle ainsi à la publication intégrale des archives de l'époque, persuadé que les autorités françaises détiennent des informations cruciales sur l'ampleur réelle du massacre. Une quête de vérité qu'il poursuit inlassablement, porté par la mémoire tenace d'un fils qui n'a jamais pu faire son deuil.
"Leurs corps ont été jetés dans une fosse commune sans la moindre sépulture décente. C'est une insulte suprême à leur mémoire et à leur sacrifice", déplore-t-il avec amertume à RFI, citant les mots d'un survivant de cette tragédie.
À l'instar de nombreuses voix qui s'élèvent aujourd'hui pour demander des comptes à l'ancien pouvoir colonial, Biram Senghor incarne la détermination inflexible à faire reconnaître les souffrances trop longtemps tues. Son témoignage, relayé par RFI, est un puissant rappel des blessures encore à panser et du devoir de mémoire qui incombe à la France.
LA FUREUR DES HEPATITES
Le Sénégal “paie un lourd tribut” aux hépatites virales, avec “plus d’un million” de Sénégalais porteurs chroniques du virus de l’hépatite B, “360 000 personnes” étant atteintes de l’hépatite C
Dakar, 29 juil (APS) – Le Sénégal “paie un lourd tribut” aux hépatites virales, avec “plus d’un million” de Sénégalais porteurs chroniques du virus de l’hépatite B, “360 000 personnes” étant atteintes de l’hépatite C, a indiqué, lundi, à Dakar, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy.
“Le Sénégal paie un lourd tribut aux hépatites virales. Selon les dernières études, en 2023, plus d’un million de Sénégalais seraient porteurs chroniques de l’hépatite B, et 360 000 porteurs chroniques de l’hépatite C. Ils transmettent ces virus pendant des années avant d’évoluer eux-mêmes vers la cirrhose et le cancer du foie”, a-t-il dit.
Le ministre de la Santé s’exprimait en marge de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre les hépatites, commémorée cette année sur le thème : “Il est temps d’agir”.
Il a relevé les efforts réalisés dans la lutte contre les hépatites virales, lesquels ont permis de “réduire le fardeau des hépatites” au Sénégal, même si “des défis persistent”.
Aussi le ministère de la Santé et de l’Action sociale a-t-il “lancé un plan décennal de lutte contre les hépatites depuis 2019”, en lien avec les objectifs mondiaux d’élimination des hépatites et à partir d’un travail collectif mené sous l’égide du Programme national de lutte contre les hépatites (PNLH).
Trois axes ont été retenus dans le cadre de ce plan, a précisé Ibrahima Sy, citant le renforcement de la prévention et l’articulation des étapes de la prise en charge des patients atteints de l’hépatite B ou C “selon des parcours de soins et des stratégies thérapeutiques spécifiques”.
Il a par ailleurs évoqué le soutien apporté “à tous les niveaux” aux “valeurs d’équité dans les soins par des mesures concrètes de correction des inégalités sociales et territoriales”, a expliqué Ibrahima Sy.
“L’investissement est certes lourd, mais le retour sur investissement, en termes de vies sauvées, de cancers évités, de qualité de vie améliorée, est considérable”, a souligné le ministre de la Santé et de l’Action sociale.
Il soutient qu’à l’horizon 2030, ce plan devrait permettre d’éviter “8 500 à 16 000 décès dus à l’hépatite B, 88 000 à 90 000 nouvelles infections. À l’horizon 2050, ce sont 66 % des décès et nouvelles infections que nous aurons évitées”.
“Pour hépatite C, à l’horizon 2050, nous aurons sauvé 20 000 à 35 000 vies et diminué l’incidence de ces infections de 31 à 47%”, a ajouté Ibrahima Sy, avant de s’engager à faciliter la mise en œuvre de ce plan. Il a invité “les acteurs et partenaires au développement à en faire de même pour le plus grand bien” des populations sénégalaises.
“Il est temps d’agir”, le thème consacré cette année à la Journée mondiale de lutte contre les hépatites, “offre l’occasion de rappeler que cette maladie peut être éliminée d’ici 2030, grâce à des ressources suffisantes et un engagement politique résolu”, a conclu le ministre de la Santé et de l’Action sociale.
Jean-Marie Vianny Yameogo, chef de file des partenaires techniques et financiers, a de son côté signalé l’urgence d’agir dans ce domaine. “Nous devons accélérer l’action pour améliorer la prévention, le diagnostic et le traitement, afin de sauver des vies et d’améliorer les résultats en matière de santé”, a-t-il dit.
Il a fait observer que “le nombre de décès imputables à cette maladie est en nette augmentation”, même si l’hépatite constitue “la deuxième cause de décès dû à une maladie infectieuse dans le monde avec 1,3 million de décès par an, soit autant que la tuberculose”.
Sur la base de ces chiffres, “une personne meurt toutes les 30 secondes d’une maladie liée à l’hépatite”, a alerté M. Yameogo.
LE PATRIMOINE DE BASSIROU DIOMAYE FAYE ET L’ACCIDENT DE PALMEO A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MARDI
Les quotidiens reçus, mardi se sont principalement intéressés à la déclaration de patrimoine du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et au bilan macabre de l’accident de la circulation qui s’est produit lundi sur la national.
Dakar, 30 juil (APS) – Les quotidiens reçus, mardi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS) se sont principalement intéressés à la déclaration de patrimoine du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et au bilan macabre de l’accident de la circulation qui s’est produit lundi sur la route nationale numéro 2, à hauteur du village de Palméo Fall.
Le Conseil constitutionnel a déclaré avoir reçu et enregistré la déclaration de patrimoine du président de la République Bassirou Diomaye Faye qui a été publiée dans le journal officiel du 25 juillet, a-t-on appris de source officielle, lundi.
‘’Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a dévoilé son patrimoine au Conseil constitutionnel, informe le Journal officiel rendu public hier, lundi 29 juillet. Son patrimoine comprend deux comptes bancaires, des biens immobiliers et un véhicule de marque Ford. Le chef de l’Etat a contracté deux prêts bancaires pour lesquels, il lui reste à payer respectivement, 8 478 451 et 24 486 162 francs CFA’’, rapporte Sud Quotidien qui titre : ‘’Le patrimoine de Diomaye dévoilé au public’’.
Selon Le Soleil, ”le président passe à l’acte”. Le président de République, Bassirou Diomaye Faye, ‘’a, conformément à la Constitution, déposé depuis le 2 juillet dernier sa déclaration de patrimoine au Conseil constitutionnel’’, indique la publication, soulignant que ”le document a été traité et publié par l’instance juridique dans un numéro spécial du journal officiel en date du 25 juillet’’.
‘’Le Conseil constitutionnel confirme le chef de l’Etat’’, dit Source A, notant que ‘’le chef de l’Etat a visiblement donné les vrais chiffres de son patrimoine’’. ‘’En tout cas, il n’y a pas de différences entre les chiffres de Bassirou Diomaye Diakhar Faye et ceux publiés par le Conseil constitutionnel hier’’, relève la publication.
‘’Diomaye tient parole’’, selon WalfQuotidien, précisant qu’ ‘’excepté son salaire de près de 5 mois, c’est le même patrimoine exposé par le candidat de la coalition DiomayePrésident lors de la campagne électorale’’.
En rendant public son patrimoine ‘’Diomaye joint l’acte à la parole’’, écrit Libération. ”’Diomaye s’affiche”, selon Le Quotidien.
Les quotidiens ont également mis l’accent sur l’accident de la circulation qui s’est produit, lundi, sur la route nationale numéro 2, à hauteur du village de Palméo Fall, dans la commune de Ndande Fall (département de Kébémer). ‘’L’hécatombe sur les routes’’, met en exergue L’AS, indiquant qu’ ‘’au total, onze personnes ont été tuées sur le coup dont le chauffeur, avec neuf blessés dont huit dans un état grave. Malheureusement, une douzième victime a succombé à ses blessures’’.
‘’12 morts et huit blessés dans une collision entre un camion et un minibus à Palméo’’, affiche en Une Vox Populi. Le journal explique que ‘’c’est un dépassement défectueux qui est à l’origine de cet accident. Le camion a tenté de doubler deux voitures malheureusement le minibus était en face’’. ‘’La routine !’’, s’exclame Bès Bi faisant allusion au nombre élevé d’accidents meurtriers de la route. ‘’Encore onze morts !’’, selon EnQuête.
L’Info rapporte que le ministre des Transports, Malick Ndiaye, qui s’est rendu sur les lieux du drame, promet d’être ”beaucoup plus dur dans les sanctions”.
VERS L’INTEGRATION DE L’EDUCATION A L’ECONOMIE D’ENERGIE DANS LE PROGRAMME
L’AEME et les acteurs de l’école publique, particulièrement l’Inspection d’académie de Dakar et l’inspection de l’éducation et de la formation sont en conclave pour travailler sur les l’intégration de l’éducation à l’économie d’énergie dans le programme
L’AEME et les acteurs de l’école publique, particulièrement l’Inspection d’académie (IA) de Dakar et l’inspection de l’éducation et de la formation (IEF) de Dakar-Plateau sont en conclave pour travailler sur les l’intégration de l’éducation à l’économie d’énergie dans le programme de l’école élémentaire.
Un atelier de production de ressources pédagogiques s’est ouvert ce lundi 29 juillet 2024. L’objectif est de jeter les bases de l’intégration de l’économie d’énergie dans le programme scolaire. En effet, cet atelier entre dans le cadre de la mise en œuvre d’une convention signée entre les Ministères en charge de l’énergie et de l’éducation pour une promotion de l’enseignement de l’économie d’énergie dans les écoles primaires. Pour Mme Coumba Ndiaye, Directeur général de l’AEME, cette rencontre est «un pas de plus» dans la relation déjà féconde avec le secteur de l’éducation nationale. Il s’agit donc de «passer par le secteur de l’éducation pour sensibiliser et éduquer les nouvelles générations à être conscientes de l’importance de la maîtrise de l’énergie, donc former le citoyen de demain, devient indispensable». Mieux, l’AEME espère, à travers l’école, « aller au-delà de l’enfant, en touchant également les parents et toute la société ».
De son côté, Mouhamadou Bassirou Diallo, secrétaire général de l’IA de Dakar, indique qu’il faut nécessairement passer par l’école afin de former le citoyen de demain. «Le point de départ c’est l’école ; l’école est le passage obligé pour impliquer les apprenants à l’éducation à l’économie d’énergie pour en faire une pratique courante», a déclaré M. Diallo qui rappelle qu’au sortir de cet atelier, il s’agira de capaciter les enseignants, voir comment insérer l’efficacité énergétique dans enseignements et revisiter les stratégies pédagogiques les mieux adaptées.
THIAROYE 44, UNE HISTOIRE SANS FIN
Le massacre des tirailleurs sénégalais au camp de Thiaroye reste l’un des épisodes les plus marquants et sanglants de la colonisation française en Afrique
En sa qualité de président du parti Pastef, Ousmane Sonko a exprimé, dimanche, son indignation suite à la décision de la France d’honorer la mémoire de six tirailleurs sénégalais exécutés avec des dizaines d’autres par l’armée coloniale française en 1944. Il estime que ce n’est « pas à la France de fixer unilatéralement le nombre d’Africains trahis et assassinés ». 80 ans, une histoire sans fin.
Le massacre des tirailleurs sénégalais au camp de Thiaroye reste l’un des épisodes les plus marquants et sanglants de la colonisation française en Afrique. Ils ont bravé le blizzard, la neige et le froid glacial pour libérer l’Hexagone des hordes de nazis. Des milliers parmi eux ont péri dans les geôles allemandes. De la Provence aux Ardennes, ils ont été les chevilles ouvrières des victoires alliées. Après une guerre âprement disputée dans le Vieux continent, des tirailleurs sénégalais rapatriés ont réclamé leurs arriérés de solde de démobilisation. Plusieurs refusèrent de rentrer dans leurs pays et foyers sans être payés. Ce qui était normal vu l’ampleur des sacrifices consentis sur le terrain pour la libération de la Métropole.
Au matin du 1er décembre 1944, face à un mouvement d’humeur qui prenait de plus en plus de l’ampleur, des troupes coloniales et des gendarmes français, sur ordre d’officiers de l’armée française, ont alors tiré sur ces braves tirailleurs qui ne faisaient que réclamer leurs droits. Ce fut un carnage. Le bilan officiel dressé par les autorités françaises de l’époque fait état d’au moins trente-cinq tirailleurs tués sur place ou des suites de leurs blessures. Un chiffre qui reste encore sujet à controverse, des historiens estimant que le bilan était beaucoup plus élevé. Le lieu d’inhumation des soldats tués fait également débat. Des tombes individuelles ou des fosses communes ? Le mystère demeure entier. Le traumatisme et le souvenir de ce massacre sont encore béants sur le continent africain.
« Mention mort pour la France », une attribution qui dérange
Les autorités françaises n’ont jamais reconnu leur responsabilité dans le massacre de Thiaroye. Dans une Afrique de l’Ouest où les thèmes relatifs au patriotisme et au souverainisme sont d’actualité, la rhétorique des mouvements panafricanistes sur les crimes coloniaux a longtemps impacté négativement l’image de la France. Une nouvelle génération « décomplexée », qui revendique une refondation des relations franco-africaines, a vu le jour. Son objectif : Solder le passif colonial afin d’établir des relations gagnant-gagnant avec l’ancien colonisateur. Fort de constat, le président Emmanuel Macron a emboité le pas à l’ancien chef de l’Etat français François Hollande, en rompant avec une pratique du déni tant perpétuée par les différents régimes hexagonaux. Six tirailleurs africains, exécutés avec des dizaines d’autres sur ordre d’officiers de l’armée française dans notre pays en 1944, viennent d’être reconnus « morts pour la France à titre posthume ». Le 18 juin dernier, l’Office national des combattants et des victimes de guerre de la France a décidé d’attribuer la mention « Mort pour la France » à six combattants subsahariens, une décision qui « pourra être complétée dès lors que l’identité exacte d’autres victimes aura pu être établie », selon une déclaration aux médias du secrétariat d’État chargé des Anciens combattants et de la Mémoire. Il s’agit de quatre tirailleurs originaires du Sénégal, d’un de la Côte d’Ivoire et d’un dernier du Burkina Faso « Ce geste s’inscrit dans le cadre des commémorations des 80 ans de la libération de la France comme dans la perspective du 80e anniversaire des événements de Thiaroye, dans la droite ligne mémorielle du président Emmanuel Macron qui souhaite que nous regardions notre histoire en face », a indiqué le chef de l’Etat français ce dimanche 28 juillet.
Même si cette décision est saluée comme « une grande avancée », elle passe mal auprès de M. Ousmane Sonko. « Je tiens à rappeler à la France qu’elle ne pourra plus ni faire ni conter ce bout d’histoire tragique. Ce n’est pas à elle de fixer unilatéralement le nombre d’Africains trahis et assassinés après avoir contribué à la sauver, ni le type etla portée de la reconnaissance qu’ils méritent », a souligné Ousmane Sonko sur un réseau social signant son message comme chef du parti Pastef-Les Patriotes et non du gouvernement sénégalais. Il demande au gouvernement français de « revoir ses méthodes, car les temps ont changé ».
Le massacre de Thiaroye sera « remémoré autrement »
Ousmane Sonko s’est montré sceptique sur le timing de la décision de l’Elysée. « Pourquoi cette subite prise de conscience alors que le Sénégal s’apprête à donner un nouveau sens à ce douloureux souvenir avec la célébration du 80e anniversaire cette année 8 », s’est-il interrogé. Pour Ousmane Sonko, le massacre de Thiaroye 44 « comme tout le reste, sera remémoré autrement désormais ». Le leader de Pastef compte-t-il marcher sur les traces du régime du président Abdoulaye Wade qui avait fait de la question des « Tirailleurs sénégalais », une pièce maitresse des relations entre le Sénégal et la France ? Tout semble l’indiquer. En effet, lors du Conseil des ministres du mercredi 26 juin 2024, les autorités sénégalaises ont ordonné de mettre en place un Comité Ad Hoc chargé des préparatifs de la commémoration du 80e anniversaire du massacre des « Tirailleurs sénégalais », le 1er décembre 1944, au camp de Thiaroye. Le rapport de ce comité sera soumis à la haute attention du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, au mois de septembre prochain. Cette mesure du chef de l’Etat s’inscrit dans une nouvelle étape de reconnaissance et de recherche de la vérité sur cet évènement qui a marqué la mémoire collective au Sénégal et en Afrique noire.
1309 MILLIARDS DE FRANCS RECOLTES DURANT LE PREMIER SEMESTRE
L’on comprend pourquoi le président de la République et son Premier ministre n’ont pas cherché à secouer la tête de la DGID. Et pour cause, on ne change pas un cheval qui gagne !
L’on comprend pourquoi le président de la République et son Premier ministre n’ont pas cherché à secouer la tête de la DGID. Et pour cause, on ne change pas un cheval qui gagne ! Le Directeur général des Impôts et Domaines, Abdoulaye Diagne, et ses équipes de la DGID rassurent les nouvelles autorités.
Les impôts et domaines, premières mamelles des finances du pays, sont en train de réussir une mobilisation exceptionnelle des recettes. « Ainsi, en termes de mobilisation des recettes, la combinaison de toutes les actions des services notamment dans le cadre du plan d’action à court terme sur la mobilisation des recettes, a permis à la Dgid d’enregistrer, au titre du 1er semestre de l’année 2024, des recettes brutes de près de 1.309 milliards, avant les remboursements », informe la Dgid à travers un communiqué de presse.
Malgré ces excellents résultats, pourtant, Abdoulaye Diagne ne bombe jamais le torse. Il met ses performances sur le compte d’une mobilisation générale de ses troupes.
Nommé à la tête de la DGID en février 2023 après avoir occupé tous les postes importants autant à la rue de Thiong qu’au ministère de l’Economie et des Finances comme conseiller technique, Abdoulaye Diagne a entraîné ses hommes dans une entreprise de modernisation de ses services pour procéder à l’élargissement de l’assiette fiscale. «Il y a également un enjeu de digitalisation de nos services d’où la mise en place de la plate-forme DGID digitale. Il y a aussi la mise en place du programme de renforcement des équipements de l’administration du Cadastre. Tout cela est contenu dans le programme global qui est le Programme de rénovation et d’extension des services des Impôts et des Domaines», déclarait M. Diagne. Tout ce processus a abouti aujourd’hui à ces résultats extraordinaires de mobilisation de recettes. Des résultats sans précédent.
Déjà, en 2023, la DGID avait fait un résultat remarquable avec 2300 milliards francs CFA de recouvrement de recettes brutes. Sur cette base, elle s’était fixée un objectif de 2700 milliards en 2024 soit un taux de croissance de 9,2 % du PIB. Avec 1309 milliards récoltés au premier semestre, malgré les soubresauts électoraux, l’on peut bien penser que Abdoulaye Diagne et ses hommes vont exploser les coffres de l’Etat et même dépasser les 2700 milliards attendus. «Sur les 10 dernières années, la Direction générale des impôts et Domaines a toujours enregistré un taux de croissance de recettes qui sont positives. Et pour cette année 2023, nous avons l’honneur de célébrer un résultat exceptionnel qui a permis d’être à 2 300 milliards de recouvrement de recettes brutes. Et, en termes de progression, nous avons fait 160 milliards de plus que l’année dernière ce qui est un bon significatif pour émettre le financement du développement du pays», avait déclaré le Directeur général de la DGID en janvier dernier lors de la traditionnelle rentrée fiscale.
Le secret de la méthode gagnante d’Abdoulaye Diagne, c’est surtout la carotte au lieu du bâton pour réussir à conscientiser tous ceux qui doivent payer l’impôt à s’acquitter d’un devoir citoyen. Il convient de préciser qu’environ 90% des recettes recouvrées sont le fruit d’un travail de sensibilisation et de facilitations ouvertes aux contribuables dans l’accomplissement de leurs obligations de déclaration et de paiement ; d’où un chiffre record de 320 milliards réalisé rien qu’au titre du mois de juin 2024.
Au titre du second semestre, le Directeur général a exhorté les agents à maintenir le cap pour atteindre l’objectif annuel des recettes. Pour ce faire, explique-t-on, un accent particulier devra être mis sur les impôts assis sur le foncier, principaux vecteurs du civisme fiscal, pour lesquels une campagne de sensibilisation est en train d’être déroulée.
Par Kaccoor Bi - Le Temoin
LES CANCRES DE L’OLYMPISME
Ceux qui jugent saugrenue la présence du président de la République aux Jeux Olympiques de Paris—en même temps que 100 chefs d’Etat du monde entier — n’aiment tout simplement pas notre pays. Car Dakar 2026 commence bel et bien à Paris 2024 !
Qu’avons-nous donc pu faire au Bon Dieu pour mériter de tels opposants ? Lesquels ne sont ni dans la proposition d’idées ni dans la construction et encore moins dans la prospective. Ni dans la critique intelligente d’ailleurs ! Ils n’excellent que dans l’outrance, la calomnie, l’injure. On aurait envie de leur dire parodiant l’Evangile : Pardonnez-leur Seigneur, ils ne savent ce qu’ils disent !
Hélas, plutôt que de planer dans les cimes, leurs arguments volent le plus souvent au ras des pâquerettes. Et eux-mêmes passent le plus clair de leur temps à fouiller dans les poubelles pour des débats de caniveau.
Fort heureusement, ceux qui s’épanchent à longueur de journée dans l’espace public et les médias, créant une pollution sonore, ne représentent absolument rien électoralement. Ils gesticulent pour s’offrir une existence politique.
Mais dans cette entreprise, plutôt que d’utiliser leurs neurones, ils s’illustrent dans leurs sottises et leur méchanceté si ce n’est de l’envie, ce vilain défaut. Quelle idée de jeter l’opprobre sur la présence de Seugn Bass à Paname à la messe de l’olympisme alors que notre pays doit organiser dans deux ans les Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ 2026) !
Une première en Afrique grâce au Comité National Olympique et Sportif Sénégalais (CNOSS) et surtout grâce à l’entregent et à la maestria de son dynamique patron, l’inusable Mamadou Diagna Ndiaye, incontestablement le Sénégalais le plus réseauté à travers le monde. Un Diagna qui, non content de l’avoir décroché de haute lutte, démontrant par là son grand art de la diplomatie, est au four et au moulin depuis que notre pays a été choisi pour faire de ce grand rendez-vous sportif un succès planétaire.
A cette aune, ceux qui jugent saugrenue la présence du président de la République aux Jeux Olympiques de Paris—en même temps que 100 chefs d’Etat du monde entier — n’aiment tout simplement pas notre pays. Car Dakar 2026 commence bel et bien à Paris 2024 !
Dakar 2026 constitue assurément une belle opportunité pour nous retrouver autour de l’essentiel plutôt que de nous tirer dessus. A toujours vouloir chercher la petite bête, à toujours souhaiter le pire pour ce pays qui pourrait être l’un des plus beaux du monde, on court le risque de porter le bonnet d’âne.
Tout aussi incompréhensible qu’un autre aboyeur déclare de façon péremptoire qu’Oscar Sierra a trahi la jeunesse africaine. Comme s’il avait signé un contrat avec celle-ci ! Il faut dire que le bonhomme a convoqué insidieusement des faits qui n’ont aucun rapport avec sa sortie sur la tragique histoire de « Thiaroye 44 ».
Un drame à propos duquel toute l’Afrique doit fédérer ses forces, main dans la main, pour le triomphe de la vérité historique sur le mensonge colonial et respecter la mémoire des tirailleurs lâchement assassinés. Il y a des moments où il est préférable de se taire que d’ergoter sur des sujets que l’on ne maitrise pas.
Cela étant dit, l’opportunité qu’offrent les Jeux Olympiques de la Jeunesse, c’est de mettre le pays, et particulièrement sa jeunesse à qui ces jeux sont dédiés, au travail. Nous avons déjà perdu trop de temps dans des débats stériles !
CE QUE J’AI VECU AU VILLAGE OLYMPIQUE…
Yves Bourhis, finaliste du canoë slalom, analyse sa défaite
Recueillis par Abdoulaye THIAM (Envoyé Spécial) |
Publication 30/07/2024
Vous êtes passe de 95 secondes a plus de 145 secondes. Qu’est ce qui s’est passé ?
J’ai 50 secondes de pénalité. J’ai dû passer trop court sur une borne. J’ai dû passer une demi tête un peu juste. C’est ce qui a réduit mon score.
Une finale pour une première participation aux JO. Déjà grandiose ?
Ce n’était pas mon objectif de faire une finale, une demi-finale ou une qualification. Mon objectif c’était vraiment de ramener une médaille au pays. Je me suis dit qu’il le fallait parce que cela fait quelques années que le pays l’attend. J’ai fait un bon match pour ma mère, pour le pays. Je n’ai rien regretté parce que je me suis dit que j’allais tenter.
Et l’avenir, ça promet ?
Ça dépendra du Comité olympique parce que j’ai trouvé que l’expérience que nous avons eue au village olympique ne s’est pas très bien passée. … dans les bonnes conditions et le staff qui n’était pas très à l’écoute des athlètes. On verra après parce que je ne veux pas revivre une expérience olympique après ce que j’ai vécu au Village, à Paris (il ne termine pas la phrase).
Entre le canoë et vous, c’est une longue histoire depuis votre petite enfance. C’est toute votre vie?
C’est toute la vie mais je me dis que quand on est un sportif, on ne finit pas toujours par le vivre à vie. Mais comme je l’ai dit, mon objectif c’est de ramener une médaille à la maison.
L’expérience vécue au village a-telle impacté sur votre performance ?
Elle m’a carrément impacté. Ce matin (hier, lundi 29 juillet 2024, Ndlr), on m’a dérangé dans ma chambre alors que j’essayais de rester concentré. C’était pareil également il y a deux jours. C’est vraiment dommage. J’avais clairement dit au début que je visais une médaille. Je pense sincèrement que j’en étais capable et voilà.
Et à qui la faute : le Comité d’organisation ou le Cnoss?
Le staff qui était présent et qui a été imposé par le Comité olympique. Cela ne m’a pas mis dans de bonnes conditions de préparation.
Donc, vous ne pensez pas déjà à Los Angeles 2028 ?
Ça dépendra du staff parce que pour le moment, je ne veux pas revivre une expérience comme celle-là. On verra. J’ai besoin d’avoir le soutien de tout le monde. Mais je n’ai pas du tout senti ce soutien.
QUAND LES AGROPOLES IMPOSENT LEUR STRATEGIE !
Pour redynamiser le tissu industriel, le nouveau gouvernement compte s’appuyer sur la multiplication des zones industrielles et des pôles de transformation agroalimentaire (agropole).
Pour redynamiser le tissu industriel, le nouveau gouvernement compte s’appuyer sur la multiplication des zones industrielles et des pôles de transformation agroalimentaire (agropole). Ces structures pourront renforcer la valeur ajoutée des produits agricoles et réduire la dépendance du pays aux importations de produits agroalimentaires.
La situation de l’industrie sénégalaise est très préoccupante parce quasi inexistante, représentant ainsi dans l’ordre 25 % du Produit intérieur brut (PIB) alors que dans les pays développés, c’est entre 50 et 60 % du PIB. Pour renverser cette tendance, le gouvernement ambitionne de faire du Sénégal un pays industrialisé. Selon le ministre de l’Industrie et du commerce Serigne Guèye Diop, le gouvernement compte ainsi remettre les bases de l’industrialisation à travers deux grands projets, à savoir l’industrialisation en construisant huit (8) zones industrielles plus celle de Sandiara, ensuite 14 dans les régions, et 45 autres agropoles à travers tout le Sénégal. Une agence des agropoles du Sénégal sera également mise en place dans le cadre du Projet. Ceci, pour mieux prendre en charge les potentialités zonales et de manière spécifique. Ces agropoles vont avoir un volet industriel de transformation des produits locaux ainsi que des produits animaux tels que la volaille, l’agriculture, l’élevage bovin et d'autres produits qui ont des chaînes de valeur importantes.
Une fois implantées dans les départements, ces structures vont permettre de sédentariser les jeunes de ces localités à travers la création d’emplois. Le gouvernement de Macky Sall, dans le cadre du Plan Sénégal Emergent (Pse), avait initié le projet de création des agropoles dans toutes les zones du pays (Sud, Centre et Nord) et l’objectif majeur était de renforcer la valeur ajoutée des produits agricoles et de réduire la dépendance aux importations des produits agroalimentaires, à travers une industrialisation durable et inclusive.
Les agropoles sont destinés à être des pôles de développement agroindustriel facilitant la mise en réseau de tous les acteurs des chaînes de valeurs avec des capacités et des compétences accrues. Ils sont par ailleurs appelés à servir de plateforme multi-filières d’incubation et d’intégration de technologies, d’équipements et de services en faveur des PME, selon le gouvernement.
Financé par la Banque africaine de développement, le projet de l’agropole-Sud, situé dans la région de Sédhiou, a permis à l’Institut sénégalais de recherches agricoles (Isra), d’accroître ses capacités à produire des ressources végétales de qualité, en partenariat avec les services des Eaux et forêts. Et dans le cadre de la politique de relance industrielle de la Casamance, le gouvernement s'engage à dynamiser l'agropole Sud. Ce, en y introduisant de nouvelles perspectives pour la création d'emplois et l'accroissement de la richesse à travers les chaînes de valeur.
Cette initiative a été révélée par le ministre de l'Industrie et du Commerce, Serigne Diop, lors de sa visite sur le site de l'agropole Sud. Par la même occasion, le ministre y a annoncé la mise en place, comme mentionné ci-dessus, de 45 autres agropoles à travers tout le Sénégal. Le ministre informait en effet que « notre gouvernement va créer dans chaque département du Sénégal une agropole qui va avoir un volet industriel de transformation des produits locaux».