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Par Baba DIENG

IL FAUT DÉFENDRE LA RÉPUBLIQUE

Notre bonhomme, le Premier ministre Ousmane Sonko, a, curieusement, beaucoup de temps pour épiloguer sur tout, malgré les nombreux défis -l’économie et la sécurité- qui se posent avec gravité devant nous

Baba DIENG  |   Publication 15/07/2025

Notre bonhomme, le Premier ministre Ousmane Sonko, a, curieusement, beaucoup de temps pour épiloguer sur tout, malgré les nombreux défis -l’économie et la sécurité- qui se posent avec gravité devant nous. Dans ma dernière chronique, je disais qu’il a enfin retrouvé son milieu naturel, c’est-à-dire les «lives», où l’opposant continue de s’attaquer à tout ce qui gesticule. La fonction de Premier ministre n’a décidément pas d’emprise sur les lubies d’un homme colérique et belliqueux, incapable de gérer ou dissimuler ses émotions. Ses croisades ont pour cible ses adversaires politiques, la Société civile, la Justice «corrompue», les médias et, tenez-vous bien, le président de la République Bassirou Diomaye Faye, lequel est pourtant son chef. Bref, il est en mauvais termes avec tout le monde.

Les agitations et menaces du Premier ministre permettent au moins de comprendre une chose : il se rend compte, enfin, de l’importance de la courtoisie dans le débat public. Il considère, avec une susceptibilité paranoïaque, les opinions des Sénégalais sur son travail comme des diatribes visant à désacraliser l’institution qu’il incarne. Les institutions de la République, enseigne le Premier ministre, doivent être impérativement respectées. Ce prêche est fabuleux, très fabuleux, mais c’est le prêcheur, malgré tous ses pouvoirs, qui est illégitime. En effet, il n’y a pas, dans ce pays, une institution qui n’a pas été attaquée et désacralisée par le leader de Pastef et ses groupies. Après les magistrats, les médias, ce sont les membres de la Société civile, pourtant si enfiévrés naguère à défendre Pastef et ses turpitudes, qui sont traités de «fumiers», lors de l’installation du Conseil national du parti.

Le chef du gouvernement, et il faut le rappeler, a manqué de respect à plusieurs reprises au président de la République, en prenant toujours le plaisir de l’apostropher. L’on se souvient qu’il avait annoncé, après la nomination de M. Samba Ndiaye, que des «mesures correctives» seront prises pour corriger la mauvaise décision du chef de l’Etat. Dans sa dernière sortie, il lui reproche, entre autres, son atonie devant les critiques sévères qui lui sont adressées à longueur de journée par ses opposants. Selon lui, son petit frère -qui commence visiblement à être métamorphosé par l’institution présidentielle au point de renier ses «engagements»- peut mettre le holà à ces attaques frontales dirigées contre lui. A condition, bien sûr, d’avoir la volonté et la sincérité de le faire. Du fait de la «responsabilité historique» qu’il a dans l’avènement du Président Diomaye Faye, celui-ci lui doit bien ce service... On notera, à l’évidence, que le Premier ministre reste toujours obsédé par son amour-propre et son ambition présidentielle, même s’il prétend le contraire.

Lors de sa croisade spectaculaire contre le président de la République, il a dit, avec colère et acrimonie, que le «Sénégal a un problème d’autorité». En termes plus clairs : le chef qu’il a lui-même «choisi» n’a pas les coudées franches pour diriger ce pays. Il en veut pour preuve les insulteurs publics qui sévissent impunément sans que l’autorité suprême ne prenne la décision de les arrêter manu militari. Ce qui est une contrevérité, car toutes les voix dissonantes croupissent dans les geôles. Cette déclaration fracassante visant à torpiller l’autorité du président de la République est aussi, pour le Premier ministre, une occasion de quémander les rênes du pays. «Qu’on me laisse gouverner», a-t-il tonné. Car, assure-t-il, s’il était là où il devrait être, c’est-à-dire à la tête de l’Etat, beaucoup de choses n’allaient pas se passer ainsi. Etrange déclaration pour quelqu’un qui avoue - pourquoi l’avouer ?- être indifférent au fauteuil présidentiel de son «dôm’ou ndèye».

Dans une tribune en date du 22 novembre 2024 publiée dans ces colonnes, «Diomaye, un roi sans royaume», nous avions dit que la victoire de Pastef aux Législatives est une manière, pour Ousmane Sonko, d’avoir une arme fatale braquée contre le président de la République. Dans son dernier discours-fleuve, le «meilleur Premier ministre de tous les temps» a pris le soin de montrer qu’il incarne l’unique voie à suivre, que le parti majoritaire à l’Assemblée nationale est sa propriété, que c’est grâce à lui si ses serviteurs arrivent à gagner des élections. Après le rappel à l’ordre et les récriminations du guide suprême, l’on a vu, sur les réseaux sociaux, des dignitaires du parti, et non des moindres, lui témoigner leur soutien et leur fidélité. Nous écrivions ceci : «Ces Législatives étaient aussi, pour Ousmane Sonko, l’occasion d’exhiber à nouveau son autorité, de montrer qu’il est le baron, et que c’est lui qui est à «l’origine» de l’élection du président de la République. D’où le choix du parti Pastef au détriment de la Coalition «Diomaye Président» [...]. Ousmane Sonko, en décidant d’aller aux Législatives sous la bannière de sa formation politique, a voulu se jauger, confirmer qu’il est le chef suprême et détenir une grande partie du pouvoir du Président Bassirou Diomaye Faye. Avec ses députés, le Premier ministre, déjà puissant, va continuer à monter en puissance dans l’attelage gouvernemental et institutionnel. Il est le timonier du navire, le maître du jeu, l’ange ou l’archange. Celui qui fait gagner toutes les élections.»

La situation que nous vivons, avec ce duo (est-ce que c’est toujours le mot qui sied ?), est plus que jamais inédite : nous avons un Président détaché de tout ce qui est parti politique pour, ditil, se mettre au-dessus des querelles partisanes, et un Premier ministre détenteur du parti majoritaire à l’Assemblée nationale [...]. Les pouvoirs sont réellement partagés : le président de la République a le Pouvoir exécutif et le Premier ministre, lui, dispose du Parlement, avec une légitimité encore réaffirmée. Face au chef du gouvernement débordant d’ambitions, il va sans dire que l’autorité du président de la République, déjà largement effilochée, va continuer à être torpillée. Ousmane Sonko a désormais plus d’assurance dans ses agissements : il a un réel pouvoir qu’il peut brandir et utiliser selon ses fantasmes. Dieu Seul sait jusqu’où cet homme peut aller -ou faireavec du pouvoir. «C’est mieux de s’appuyer sur quelque chose que de s’en tenir à rien, après tout.»

Il est évident que le Premier ministre conjugue mal sa légitimité et sa place, quoique volumineuse, dans le pouvoir politique. C’est ce qui le pousse à agir à rebrousse-poil de ses prérogatives, sapant ainsi, peut-être même volontairement, l’autorité du chef de l’Etat. Mais son orgueil et ses foucades ne doivent pas primer sur les intérêts du Sénégal. Aujourd’hui, au regard des énormes défis qui nous attendent, le pays ne peut pas se permettre une guerre picrocholine, ou une crise institutionnelle fomentée de toutes pièces, au sommet de l’Etat. Face à la menace réelle pour la stabilité de nos institutions que constituent les agissements du Premier ministre, une seule obligation s’impose à tous les républicains : défendre la République.

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