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PAR MOR NDIAYE MBAYE

LE RÉTABLISSEMENT DE LA VÉRITÉ S'IMPOSE

Ce procès du 5 septembre 1895 s’inscrit dans le perpétuel combat, plus que jamais d’actualité, tendant à substituer à notre culture socio-islamique, une autre culture importée d’ailleurs

Mor Ndiaye Mbaye  |   Publication 05/09/2019

Ce 5 septembre est célébré à Saint-Louis, comme chaque année, un acte de bravoure d’un homme tout simplement exceptionnel qu’il faut magnifier à sa juste valeur. Il s’agit en substance de l’affirmation et de la manifestation par Cheikh Ahmadou Bamba, devant l’autorité coloniale, de l’unicité et de la grandeur de notre Seigneur Allah soubahanahou wa talla, unique détenteur du seul pouvoir qui vaille. Je prends ce prétexte pour publier pour la 7ème année consécutive ce texte que j’avais produit sur la nécessité de rétablir la vérité pour la postérité. Il en sera ainsi (Spad) tant que le mensonge durera et que j’en aurai les moyens.

Les faits

Le 5 septembre 1895, les autorités coloniales ont convoqué et traduit devant un tribunal (Conseil privé) un homme dont le seul et unique tort fut d’être un patriote engagé, farouche résistant pacifique à toute forme d’oppression culturelle, déterminé dans l’éveil des masses et leur émancipation spirituelle et culturelle. Je veux nommer notre vénéré guide Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul, que ces dernières avaient accusé de préparer une guerre contre elles, fondant leurs accusations sur des allégations aussi saugrenues les unes que les autres comme le montre ce texte de Paul Marty : «Dans ce Cayor, qui fut le centre de la résistance acharnée de la race ouolof à notre domination, les indigènes ne se sont convertis à l’islamisme que pour retrouver sur un autre terrain une base de résistance passive (… ). [Amadou Bamba] ami et marabout des damels, et aspirant visiblement à leur succession, a été érigé en quelque sorte en représentant du sentiment de l’ancienne indépendance.»

Il en est de même de Merlin, directeur des affaires politiques au Conseil privé du 5 septembre 1895, quand il affirme dans son rapport: «Les agissements de ses talibés [disciples] et le passé même du marabout [Cheikh Ahmadou Bamba] montrent clairement que nous avons affaire en lui à un homme fort intelligent, très avisé, habile à ne pas se compromettre, et dont l’esprit d’hostilité, les projets de conquête, les rêves d’ambition sont certains et poursuivis avec une obstination qui, si elle dénote un esprit de beaucoup supérieur à celui de ses congénères, n’en est que plus dangereuse à notre influence...»

Ils ont en partie raison mais, que de grossièretés ! Ils ne savaient pas que le Cheikh n’était nullement intéressé par le pouvoir temporel et que tous leurs agissements seraient peine perdue car comme luimême l’affirme si bien, rien ne pouvait arrêter la déferlante humaine vers lui : «Dieu m’assistera et les créatures me suivront, des terres et des mers, et je leur serai utile sans aucun préjudice…»

La suite on la connait. Se fondant rien que sur des rumeurs, des calomnies et autres affabulations non vérifiées, le Conseil privé, dans une légèreté déconcertante, le reconnut coupable et le condamna à la déportation «en un lieu où ses prédications fanatiques n’auraient aucun effet», comme il pensait.  Une pension de 50 francs par mois lui fut accordée durant son exil au Gabon.

Mais lui il se suffisait exclusivement à Dieu. «Mes demeures furent vidées et, des miens, je fus brutalement séparé en vertu [du Service auquel me voue] le Panégyrique du Prophète dont nulle apologie n’est à même de louer avec justesse les Avantages. Les machinations ourdies par des personnes malveillantes ont abusé les colons au point qu’ils laissèrent libre cours à leur imagination, or celle-ci est souvent source de fausses idées...

Quant à moi, loin de me tourner vers eux [par crainte], j’ai orienté ma face vers mon Seigneur en Lui exprimant mon repentir pour les péchés et les défauts car Il demeure l’Absoluteur par Excellence. Je Lui ai intégralement confié mes affaires, le cœur serein et, même solitaire au milieu des ennemis, je ne conçois aucun doute qu’Il demeure parfaitement Clairvoyant.

Certes mes seuls compagnons lors de cet exil en mer furent le Livre de Dieu, le Prophète Choisi par Excellence et Ses Vaillants Compagnons (Euhloul Badr).» Déportations et mises en résidence surveillée, avec leurs lots de persécutions, oppressions, brimades, tentatives d’humiliation de toutes sortes, tentatives d’assassinat, ont été les plats à lui servis par ces cruels agresseurs, pendant plus de trente longues années (1895-1927).

Leur cruauté est traduite par ce que le Cheikh a dû subir et quand lui-même, dans son ouvrage relatant son exil intitulé «Les Dons du digne de reconnaissance», révèle: «J’ai subi dans cette île (Saint Louis), au cours de cette période des épreuves que je n’évoquerai jamais par égard à l’endroit du Seigneur Digne de Reconnaissance. Celles-ci (les épreuves) étaient une éducation spirituelle de la part du Seigneur qui ne meurt pas. Lui qui m’a dispensé de recourir aux armes contre l’assassin.»

Il ajoute : «Ils ont voulu m’humilier en me jetant dans la mer, mais Dieu a dompté pour moi la plus houleuse des mers.»  Ils ne savaient pas que le Cheikh était confiant dans sa victoire sur eux car il affirmait : «Les armées du Seigneur sont unanimes pour témoigner que je triompherai de mes ennemis, cela est inéluctable.»

Râfa’ani junda lahi khalibôn Waqta’tirâbi faidâya ya’labon.

«…Les armées divines affectées aux prophètes seront mes gardiens contre tout ennemi qui s’acharne contre moi : elles attaquent quiconque marche contre moi.» «Je cheminais en vérité, lors de ma marche vers l’Exil, en compagnie des Vertueux Gens de Badr alors que mes persécuteurs étaient persuadés que j’étais leur prisonnier. Je marchais en fait vers Dieu en compagnie du Prophète et de ses Excellents Compagnons car ma marche ne saurait point avoir d’autre objet que Dieu Lui-même. Mon périple vers Dieu a été facilité par le Prophète qui m’a guidé vers le Généreux Seigneur, Celui pour Qui la réalisation de mes ambitions demeure infiniment aisée.» (poème Assiru Maa hal Abraaru). 

Si seulement ils savaient … Ils finirent par abdiquer en reconnaissant leur impuissance à nuire à cet homme protégé par le Créateur et assisté par le Prophète Muhammad (Psl), son maître et unique intercesseur et ses illustres compagnons de Badr. Bien qu’ils n’aient jamais eu le courage de reconnaitre leur tort et leur grotesque mensonge...

La révision du procès s’impose

La révision de ce procès s’impose à eux par devoir de vérité et de respect à l’Histoire, mais aussi et surtout pour rester conformes à leur idéaux de justice, de démocratie, de droit de l’Homme qu’ils aiment tant chanter partout. Nous l’exigeons, non dans le but, pour nous mourides ou tout simplement patriotes, de réclamer quelque réparation que ce soit. Le voudrait-on qu’on n’y parviendrait point, puisque le dommage est Irréparable.

Nous ne le voulons non plus dans la recherche d’une réhabilitation factice, puisque le seul en qui il avait trouvé refuge (le Seigneur Tout-Puissant) s’en est chargé. Nous l’exigeons uniquement et exclusivement pour une manifestation de la Vérité, la stricte Vérité. Celle-là qui, comme le disait Samuel Butler, «n’avait que deux ennemis, le trop et le trop peu».

Nous considérons, à juste titre, que la réhabilitation du Cheikh s’est faite dès l’entame de son périple quand Dieu l’éleva déjà, dans le bateau qui l’amenait au Gabon, au grade de Serviteur du Prophète (Psl) : «Alamanii rahmaanou fi safina bi annanii khadimou zil madiina.» Nous exigeons simplement de l’ancien colonisateur qu’il reconnaisse «courageusement» avoir  menti au sujet de Cheikhoul Khadim en se créant un prétexte fallacieux (ses chefs d’accusation) pour justifier son ignoble acte (ses déportations successives au Gabon et en Mauritanie suivies de mises en résidence surveillée à Thièyène puis Diourbel)  à l’encontre d’un homme qui n’avait d’autre tort que sa foi inébranlable et son culte exclusif en son Seigneur, son attachement irrévocable à la Sunna du prophète (Psl), ce qu’il affirme si bien en disant : «Je me suffis de Dieu en dehors des roitelets et de Muhammad en dehors de tout autre intermédiaire.»

Son unique tort fut son refus obstiné d’une domination culturelle, la pire des formes d’oppression possibles et imaginables. Senghor ne disait-il pas que la colonisation était plus que la domination d’un individu par un autre, d’un peuple par un autre ; qu’elle était la domination d’une civilisation par une autre, la destruction des valeurs originales par des valeurs étrangères ?

C’est cela qu’avait compris Cheikhoul Khadim, mieux et bien avant Huntington, qui a théorisé le choc des civilisations près d’un siècle après lui en ces termes : «Dans ce monde nouveau, la source fondamentale et première de conflit ne sera ni idéologique ni économique. Les grandes divisions au sein de l’humanité et la source principale de conflit sont culturelles. Les Etats-nations resteront les acteurs les plus puissants sur la scène internationale, mais les conflits centraux de la politique globale opposeront des nations et des groupes relevant de civilisations différentes. Le choc des civilisations dominera la politique à l’échelle planétaire. Les lignes de fracture entre civilisations seront les lignes de front des batailles du futur.»

Ce procès du 5 septembre 1895 s’inscrit dans le perpétuel combat, plus que jamais d’actualité, tendant à substituer à notre culture socio-islamique, une autre culture importée d’ailleurs. Ces motivations n’étaient autres que d’arrêter, comme cela s’est fait ailleurs, l’ancrage des populations dans leurs valeurs culturelles et de civilisation mises en évidence et  enseignées par notre vénéré guide, Cheikhoul khadim.

J’en appelle, au-delà de la Communauté mouride, notamment ses juristes, à la mobilisation de tous les patriotes de la Nation épris de justice, de respect des droits de l’Homme, de démocratie et d’équité, à leur tête son Excellence le président de la République, pour une unité forte, d’action, de pensée et de moyens, pour mener ce combat, avant tout républicain et patriotique, afin que la Vérité soit rétablie et que justice soit enfin rendue.  

 

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