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Par Dialo DIOP

À PROPOS DE LA MUTINERIE DU 7 AVRIL 1971 À LA PRISON DE REBEUSS

Dans sa contribution intitulée “SOS gardes pénitentiaires et détenus”, un certain Pape Samb a traité de l’histoire des mutineries de la période néocoloniale - Un minimum de respect et de considération à l’égard du lecteur et des faits aurait dû prévaloir

Dialo DIOP  |   Publication 06/09/2019

Dans sa contribution en deux parties intitulée “SOS gardes pénitentiaires et détenus”, un certain Pape Samb a traité de l’histoire des mutineries de la période néocoloniale dans la prison centrale de Rëbës. (1971, 1996 et 2016), qui auraient toutes découlé, selon lui, “de la promiscuité et des problèmes de surpopulation carcérale, pour dégénérer par la suite”. Abordant la première, celle du 7 avril 1971, qualifiée de “révolte des Incendiaires”, il affirme : “Omar Blondin Diop et ses frères Blondin, (sic) qui se sont signalés par des coups d’éclat comme l’incendie du centre culturel français à la rue Blanchot, à la veille de la visite au Sénégal du Président français George Pompidou.

A quelques heures du transfert de certains d’entre eux à la prison du Fort B, une mutinerie a alors éclaté. Il y aurait eu plus d’une vingtaine d’évadés avant l’arrivée de la Brigade Mobile d’Intervention (BMI) parfois en provenance du Camp Mangin.”. Il faut savoir que si les jeunes frères d’Omar, Dialo et feu Mohamed, appartenaient effectivement au groupe dit des “Incendiaires” composé d’une quinzaine de militants et étaient donc en prison au moment de la mutinerie, Omar quant à lui n’en a jamais été membre.

Par conséquent, il n’a pas pu prendre part à l’attaque du Centre culturel français, pour la bonne et simple raison qu’il se trouvait alors à Paris, ayant repris ses études après la levée de la mesure d’expulsion de France qui l’avait frappé au lendemain des évènements de Mai 68. De même, après son interpellation à Bamako à la veille de la visite officielle du Président Senghor (novembre 1971) et sa déportation à la prison du Fort B de Dakar malgré l’absence d’accord d’extradition entre le Mali et le Sénégal, tout au long de sa détention, il n’aura pas passé une seule nuit à “100 mètres carrés” jusqu’à sa mort brutale à Gorée, le 11 mai 1973 ! Il n’a donc pas pu participer à la mutinerie en question.

Enfin et surtout, ce n’est pas avant mais bien après notre transfert extrêmement violent de Rëbës vers le Fort B par les GMI, dont les prisonniers dits de droit commun, privés de leur récréation matinale, avaient été témoins depuis les fenêtres de leurs cellules, que la mutinerie a éclaté. En effet, ayant entamé un travail d’agitation et de propagande parmi la population carcérale à l’aide de cassettes audio, dans le cadre de ce que nous appelions la “poursuite de la lutte derrière les barreaux”, l’administration pénitentiaire avait décidé d’y mettre un terme en procédant à une permutation entre nous-mêmes et le groupe des syndicalistes enseignants d’opposition, dont Iba Der Thiam, feu Mbaba Guissé et autres, alors détenus à la prison pour enfants du Fort B. C’est suite à notre refus d’accepter ce transfert ainsi que la sanglante brutalité de son exécution par les GMI qui ont été à l’origine de cette mutinerie du 7 avril à Rëbës et non pas la promiscuité ou la surpopulation, qui ont toujours existé dans toutes les prisons du pays et du continent !

Signalons au passage, que c’est au lendemain de ladite mutinerie, qui a provoqué plus d’une soixantaine d’évasions, que le Ministre de l’économie et des Finances, Jean Colin, a pris les rênes du Ministère de l’Intérieur, un poste qu’il ne quittera qu’avec le départ du Président Senghor, pour devenir le tout puissant Ministre d’Etat-Secrétaire général de la Présidence de la République de son successeur désigné, Abdou Diouf… Mais il y a plus grave encore, car notre plumitif poursuit : “Plus tard, transféré à la prison centrale (sic) de l’Île de Gorée pour l’éloigner du continent et l’isoler de plus en plus, Omar Blondin Diop mourut en prison le 11 mai 1973. Il n’avait alors que 25 ans (resic).

Un “meurtre maquillé en suicide” selon ses parents et proches, qui ont accusé le régime Senghor. Jusqu’à ce jour, mystère et boule de gomme.” En réalité, ce n’est qu’après sa condamnation par le Tribunal Spécial, ancêtre de la Cour de Sûreté de l’Etat, le 22 mars 1972, qu’Omar et son compagnon d’infortune, Alioune Sall dit Paloma, ont été transférés à la prison de Gorée, où ils ont remplacé au “quartier politique” Dialo Diop et feus Ibrahima Paye dit Jackie et Nouhoum Camara, tous trois préalablement déportés au Centre Pénitentiaire Spécial (CPS) de Kédougou ; les deux premiers ayant été condamnés antérieurement par la même juridiction d’exception aux travaux forcés à perpétuité et le dernier à vingt ans de travaux forcés. Quant à la vive controverse autour de la cause et des circonstances du décès brutal d’Omar, il suffit de rappeler la plainte de son père, feu Dr Ibrahima Blondin Diop, pour “coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner”, immédiatement déposée auprès du Doyen des Juges d’Instruction, après avoir exigé et obtenu une autopsie. Ce dernier, le juge Moustapha Touré, à la suite d’une reconstitution des faits, décida d’inculper tous les gardes pénitentiaires de service le jour du drame, mais fut aussitôt relevé de ses fonctions grâce à une classique “promotion-sanction”. Remplacé par le juge feu Elias Dosseh, celui-ci attendit jusqu’au mois de juin 1975 pour rendre une “ordonnance d’incompétence” fondée sur l’absence de certificat médical constatant une incapacité supérieure ou égale à vingt et un jours, requise pour la saisine du tribunal correctionnel… !

Ajoutons, pour en finir avec le rappel des faits, qu’à l’occasion de la commémoration du quarantième anniversaire de la mort d’Omar, ses frères ont formellement demandé la réouverture de ce dossier judiciaire à la Garde des Sceaux de l’époque et à ses successeurs.

En vain, à ce jour. A qui donc profitent le “mystère” et la “boule de gomme” ? Autant de données factuelles connues du public intéressé et accessibles à tout un chacun, soit par la consultation des archives de l’officieux local, “Le Soleil”, seul et unique quotidien existant à l’époque, soit par une simple recherche sur Google, pour savoir par exemple, s’il y a eu d’autres mutineries à “Cent mètre carrés” avant l’indépendance. Encore faudrait-il n’être mu que par la quête de la vérité ! Il se trouve en effet que le même Pape Samb – s’agirait-il d’un nom de plume ? – est un récidiviste en la matière. Il y a de cela quelques années, il a commis un article ordurier, intitulé “Hey, Blondin !”, dans la page contribution d’un autre quotidien de la place, associant contrevérités et insanités auxquelles nous nous étions abstenus de répliquer.

Publiée au lendemain d’une déclaration du Secrétariat exécutif du Rassemblement National Démocratique (RND), sous le titre “Il faut arrêter et juger l’imposteur Abdoulaye Wade”, la manœuvre politicienne était cousue de fil blanc et ne méritait manifestement pas réponse. Car, si la parole est libre, la plume est serve, comme disent les procureurs. Vu la gravité de la question traitée et les conséquences humaines tragiques qui continuent d’en découler au quotidien, un minimum de respect et de considération à l’égard du lecteur et des faits aurait dû prévaloir avant de prendre sa plume, même pour la rubrique “Libre Opinion” !

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