Seneplus.com
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP
 
20 juillet 2025
FacebookTwitterRSS
Seneplus.com
Opinions
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP
par Mamadou Ndiaye

TOUTES VOILES DEHORS !

Comment comprendre que de la bouche d’une enfant sortent ces propos : « Mon foulard est mon identité. Je mènerai le combat jusqu’au bout ! » Quel combat entend mener cette adolescente à la voix chevrotante ?

Mamadou Ndiaye  |   Publication 11/09/2019

Autour de l’Ecole rode la morale de Gribouille : frapper fort en sonnant du clairon pour ameuter et susciter la louange, la flatterie ou la menace ! Certes une hirondelle ne fait pas le printemps mais l’interdiction frappant le port du voile au sein de l’Institution Sainte-Jeanne d’Arc risque de déborder son lit. Au nom de la cohésion nationale, l’Etat offre des faveurs à toutes les confessions, donc aux religions.

En revanche, il se tient à équidistance des chapelles pour légitimer son statut de puissance publique mais aussi et surtout pour sanctifier son caractère laïc. Oui, notre République, s’appuyant sur un pouvoir issu d’élections, prône la laïcité qui à son tour, s’appuie sur le principe de la séparation de la société civile et de la société religieuse. Les libertés de culte et de conscience structurent cette laïcité complétée par l’égalité de tous devant la loi (toutes croyances et convictions confondues).

Or, qui dit liberté dit choix. Lequel est consubstantiel à la citoyenneté dont le lieu d’élaboration demeure justement l’école, fille de cette laïcité d’inspiration Jules Ferry. Homme d’Etat français et figure de proue de nombreuses réformes de l‘enseignement, il s’est ainsi attribué la plus emblématique d’entre elles, celle de l’obligation scolaire plus précisément.

Comment débusquer la vérité dans ce qu’il est convenu d’appeler le feuilleton de rentrée ? Qui a intérêt à dramatiser une actualité somme toute banale ? Pourquoi divertir les opinions quand la vie ressemble à une tragédie ? La manifestation de vendredi dernier visait-elle à maintenir le suspense ou allait-elle être le reflet de la réalité ? A force d’agiter la stigmatisation, ces demoiselles en foulard font-elles fuir le public ou élargissent-elles la plateforme de sympathie à leur égard ?

En clair, il s’agit d’un mauvais procès fait à un établissement dont le seul tort est d’organiser son modèle d’enseignement en l’assujettissant à une discipline, à une rigueur, en un mot à une gestion préventive des excès. Céder à l’émotion équivaudrait à laisser apparaître la fragilité de notre système éducatif, sa vulnérabilité et peut-être même le précaire équilibre qui le caractérise. Seules 22 élèves sur un effectif total de 1 740 lycéens protestent contre le règlement intérieur de l’Institution après l’avoir signé préalablement ! De ces vingt-deux, dix-neuf sont de nationalité libanaise.

Si l’Etat assure la transparence (qui est un des ses attributs régaliens), la fièvre pourrait retomber aussi vite qu’elle était montée. A son tour, l’Institution, à travers ses ordres d’enseignement ainsi que son personnel d’encadrement s’emploierait à exercer avec beaucoup de compétence. Ce qui, au finish, exigerait beaucoup plus de lucidité de la part des citoyens. Naturellement, de part et d’autre, la vigilance s’impose. Elle est même requise pour tenir l’école à l’écart des crispations identitaires. Surtout lorsque celles-ci prennent racine dans un univers plus complexe avec des ramifications emberlificotées risquant de plomber notre projet de vie en commun dans l’acception de nos différences. Le Sénégal claironne partout que sa société est riche de sa diversité. Doit-on dès lors permettre, au nom du droit à l’expression, l’éclosion de divisions au sein des couches sociales en quête d’intégration ?

« Dans ton école il y a des musulmans, des juifs, des chrétiens ? », demande un bourricot. « Non, dans mon école il n’y a que des enfants », répond l‘autre avec un admirable sens de la répartie. Cet échange, fictif ou factice, donne la pleine mesure de l’imbroglio dans lequel les adultes, pour des motivations inavouées, filent aux enfants des messages qui ne sont ni les leurs, ni de leur âge encore moins de leur imagination juvénile. Sinon comment comprendre que de la bouche d’une enfant sortent ces propos : « Mon foulard est mon identité. Je mènerai le combat jusqu’au bout ! » Quel combat entend mener cette adolescente à la voix chevrotante ? Dans le contexte académique, le seul combat valable est la réussite scolaire. Il est fort à remarquer l’élève en question ne soulève pas une question d’intégration dans la société sénégalaise. Autrement dit, la confrontation revêt une signification qui exclut toute implication du Sénégal.

Ces filles, d’extraction étrangère, affichent leur voile non sans fierté alors que pour d’aucuns, elles subissent l’arbitraire dicté dans leur pays d’origine. Porter par substitution une lutte d’une autre dimension expose les enfants et dévoile les projets cachés de ceux qui avancent masqués. Veulent-ils se servir de l’école comme « d’un nouveau périmètre d’affrontement idéologique » ? Il est temps de se regarder. Un peu. Car, faute d’extension du champ d’action de cette vigilance, l’école cessera d’être le creuset de la citoyenneté républicaine pour n’apparaître finalement que comme l’enclos de rivalités d’une autre époque.

L’école sort-elle indemne de ces bras de fer ? Elle sait se défendre, laissée à elle-même. D’autant que les outils à sa disposition (lois et règlement, projet, dessein, mission, ambition et objectifs confondus) la protègent des incursions fréquentes de ceux-là qui veulent imposer les signes religieux dans l’espace public. En France, la loi de séparation des Eglises et de l’Etat, en 1905, avait, dans la foulée, interdit le port de la soutane chrétienne non sans une véhémente protestation du clergé français. Le Conseil d’Etat avait annulé la plupart des arrêtés d’interdiction des vêtements religieux chrétiens pris par certains maires anticléricaux.

Aux termes de longues péripéties, il est établi que la « République assure la liberté de conscience et garantit le libre exercice des cultes. » Toutefois, les pouvoirs publics tergiversent sur la nécessité d’une loi quand bien même ils agitent fréquemment l’interdiction législative de signes religieux « ostensibles » à l’école, au collège ou au lycée.

Un guide religieux bien en cours donne la sentence : « les filles voilées de l’Institution Sainte Jeanne d’Arc ont tort et leur obstination est déraisonnable. » Sans appel !

Articles les plus lus

shoo-tas-rv1-32-scaled.jpg
DIOMAYE MOOY SONKO OU LES DEUX FACES D’UNE MÉDAILLE
Le président Faye a parlé. Après les propos outrageants de son Premier ministre, la nation attendait ...

cthiakane_.jpg
CE QUE L’AFFAIRE DU GRAND THÉÂTRE NOUS APPREND
Le 15 juillet 2025, la direction générale du Grand Théâtre national du Sénégal a publié un communiqué ...

screenshot_2025-07-17_at_2.47.40_pm.png
LE 18 PASTEFMAIRE
Méphisto le Client et la meute enragée Chaque révolution a sa plèbe. Chaque tyrannie, sa meute. ...

20250717-185439.jpg
DIOMAYE APPELLE À DÉCOLINISER L'UNIVERSITÉ
(SenePlus) - Le chef de l'État a officiellement ouvert ce jeudi au CICAD les concertations nationales ...

ibfa.jpg
LA SEMAINE OU LE PREMIER MINISTRE MENACE DE LIMOGER LE PRESIDENT
Pour faire de vieux jours sous nos cieux, à n’en pas douter, il faut avoir le cœur bien accroché… Passons ...

Vos articles préférés de la semaine

capture_decran_2025-03-12_a_17.20.22_1.png
BIOPSIE D’UNE KOROMAQUERIE !
Être amoureux de la République de Ndoumbélane et ne pas vivre de satire peut rendre malade. Et être ...

capture_decran_2025-07-14_a_00.42.06.png
DIOMAYE - SONKO ET LES ENJEUX D’UN CONFLIT DE LÉGITIMITÉ
Les divergences au sein du couple Diomaye - Sonko ne seraient pas une répétition de l’histoire politique ...

shoo-tas-rv1-32-scaled.jpg
DIOMAYE MOOY SONKO OU LES DEUX FACES D’UNE MÉDAILLE
Le président Faye a parlé. Après les propos outrageants de son Premier ministre, la nation attendait ...

chroniques_dun_temps_politique_par_felwine_sarr_-_chroniques_dun_temps_politique_-_la_crise_de_letat_de_droit_felwine_sarr_recoit_sidy_alpha_ndiaye_hdpt4urkww0_-_709x399_-_2m30s.png
L’INDIGNATION À GÉOMÉTRIE VARIABLE
Chronique d’un temps politique Dans son émission Chroniques d’un temps politique, lancée en ...

sans_detour_mamadou_ndoye_iv_0_2.jpg
IL NOUS FAUT UNE POLITIQUE LINGUISTIQUE AUDACIEUSE A L’ECOLE
Invité à prononcer le cours inaugural du colloque international « Multilinguisme et diversité à ...


La Une

Politique

Economie

International

Sports

Football

Media

People

Opinions

Societe

Annonces

Diaspora

Femmes

Développement

Santé

Éducation

PARTENAIRES DE SENEPLUS

APS
Grand-Place
L'As
L'Enquete
L'Observateur
La Gazette
Le Populaire
Le Quotidien
Le Soleil
Le Témoin
Libération
Nouvel Horizon
Réussir
RFM
RTS
Stades
Sud FM
Sud Quotidien
Sunu Lamb
TFM
Waa Sports

À propos de SenePlus

SenePlus.com est un portail d'informations sur le Sénégal. Nous vous fournissons des articles détaillés, critiques, pertinents sur l'actualité au Sénégal.

Coordonnées

Publicité:
pub@seneplus.com
Informations:
info@seneplus.com
Problèmes techniques:
tech@seneplus.com
Copyright © 2025 SenePlus  |  Publicité  |  Soumettre un Article  |  Nous Contacter  |  Mentions légales  |  Conditions d'utilisation  |  Á propos de nous