VIDEOCUBA RAPPELLE SON ENGAGEMENT AFRICAIN
Dans un entretien à SILO TV, l'ambassadrice Maydolis Barbara Sosa Hilton revient sur cinquante ans de relations Cuba-Sénégal, la solidarité africaine à l'ONU et l'impact persistant de l'embargo américain sur l'île

L’ambassadrice de Cuba au Sénégal, Maydolis Barbara Sosa Hilton, met en avant l’héritage de Fidel Castro, la profondeur des liens historiques entre Cuba et l’Afrique, ainsi que la solidité de la coopération avec Dakar dans un entretien accordé à la chaîne en ligne ‘SILO TV’ . Elle revient également sur l’impact de l’embargo américain, la solidarité africaine à l’ONU et les relations avec le reste de l’Amérique latine.
Dans cet entretien, l’ambassadrice présente Fidel Castro comme une figure mondiale de la lutte pour la libération des peuples, particulièrement en Amérique latine et en Afrique, soulignant son rôle dans les mouvements d’indépendance et la défense de la dignité des peuples africains. Elle rappelle que Cuba se prépare à célébrer le centenaire de sa naissance en 2026, dans un esprit de valorisation de son héritage politique et international.
Maidelis Barbara Sosa Hilton souligne que le Sénégal et Cuba célèbrent plus d’un demi-siècle de relations diplomatiques, marquées par des visites de haut niveau et des accords dans les domaines culturel, éducatif et commercial. De nombreux Sénégalais ont été formés à Cuba, notamment dans le sport et la santé, et occupent aujourd’hui des postes techniques et de responsabilité dans les institutions sénégalaises, illustrant la durabilité de cette coopération.
L’ambassadrice insiste sur les proximités culturelles entre les deux sociétés, évoquant une forme de « teranga cubaine » nourrie par des racines africaines et l’histoire de la traite esclavagiste. Elle cite les échanges artistiques et musicaux des groupes comme l’Orquesta Aragón ou les collaborations autour de l’afro-cubain ainsi que des projets dans le cinéma et la littérature, qui renforcent les liens entre Cuba, le Sénégal et plus largement l’Afrique de l’Ouest.
Sur le plan diplomatique, la cheffe de mission rappelle le soutien constant des pays africains à Cuba dans les organisations internationales, notamment à l’Union africaine et à l’Assemblée générale de l’ONU pour exiger la levée de l’embargo. Elle met en avant l’envoi de médecins cubains et la formation de milliers de jeunes Africains depuis les indépendances, citant notamment la contribution cubaine lors de la pandémie de Covid‑19 comme exemple de cette solidarité Sud–Sud.
Abordant la relation avec les États-Unis, l’ambassadrice distingue le peuple américain du gouvernement, qu’elle accuse de maintenir un embargo unilatéral constituant, selon elle, le principal frein au développement de Cuba, surtout après le renforcement des sanctions sous la présidence de Donald Trump. Elle affirme néanmoins que La Havane bénéficie d’une forte solidarité internationale et décrit des relations « cordiales » avec ses voisins latino-américains, au sein notamment de cadres comme l’ALBA, fondées sur la paix, la non‑ingérence et le respect de la souveraineté des États.












