DES PARTIS ET MOUVEMENTS VILIPENDENT MACKY SALL
«Non au Plan Sénégal dictature émergente ! Liberté pour Guy Marius Sagna !». Tel est l’intitulé de la déclaration rendue publique, hier, par des partis et mouvements, dont PASTEF, «Yoonu Askan wi», le RND, «Def li la war» et le MRDS

«Non au Plan Sénégal dictature émergente ! Liberté pour Guy Marius Sagna !». Tel est l’intitulé de la déclaration rendue publique, hier, par des partis et mouvements, dont PASTEF d’Ousmane Sonko, «Yoonu Askan wi» de Madièye Mbodj, le RND de Dialo Diop, «Def li la war» de Yassine Fall, le MRDS de Mohamed Sall.
«Le Sénégal maquillé en ‘vitrine de la démocratie’, est-il en train de jeter le masque ? Même monsieur le Procureur s’emmêle les pinceaux, lui qui vient de publier coup sur coup, ce 05 août, deux communiqués différents sur le motif d’inculpation de Guy Marius Sagna, l’un d’abord faisant mention de ‘diffusion de fausses nouvelles’, l’autre ensuite alléguant, à titre de rectificatif, une ‘fausse alerte au terrorisme’ !
Quand le ‘maître des poursuites’ lui-même se perd dans le dédale de son code pénal, il y a assurément de quoi suspecter la procédure», lit-on dans le document susnommé. Ousmane Sonko et compagnie d’ajouter : «Quelques semaines auparavant, le pouvoir de Macky Sall a eu à envoyer toute une équipe de la DIC faire irruption, tôt le matin, au domicile du journaliste Jean Meïssa Diop, fouillant jusque dans sa chambre à coucher, à la recherche d’on ne sait qui, avant de se confondre en plates excuses !
Cette même DIC vient de récidiver ce 29 juillet en allant enlever chez le journaliste-consultant Adama Gaye, gardé à vue pendant deux jours, puis inculpé et mis en prison pour ‘atteinte à la sécurité intérieure et offense au chef de l’Etat’». «En attendant d’être édifiés davantage sur les tenants et aboutissants de cette affaire», pour eux, «il n’est pas inutile de rappeler que tous les démocrates du Sénégal n’ont jamais cessé, depuis des décennies, de dénoncer les articles 80, 139 et 255 du code pénal en tant que dispositions liberticides et fourretout qui permettent, ‘en toute légalité’, d’inculper et d’emprisonner n’importe quel citoyen, suivant les seuls désirs du prince, confirmant ce tout récent titre à la Une d’un quotidien de la place : ‘Article 80, un monstre encore en vie’ !». Mais, c’est l’emprisonnement de Guy Marius Sagna, membre du collectif FRAPP/France dégage, de la plateforme citoyenne «Aar li nu bokk» et du parti «Yoonu Askan wi», qui irrite le plus les leaders des partis et mouvements précités. «Alpagué en pleine finale de la CAN 2019 en Egypte, gardé arbitrairement et abusivement à vue, avant que ne soit trouvé laborieusement contre lui un chef d’inculpation : ‘Fausse alerte au terrorisme’ ! La justice sénégalaise semble reprocher au Collectif FRAPP/France dégage sa déclaration du 15 juillet 2019 titrée : ‘La France prépare un attentat terroriste au Sénégal’, déclaration se faisant simplement l’écho des propos du ministre français de l’Intérieur Christophe Castaner, en visite récemment au Sénégal.
Nulle trace dans ladite déclaration, ni d’injures, ni de fausse alerte, ni d’apologie du terrorisme, ni d’un quelconque discrédit des institutions de la République !», dénoncent-ils. Sonko et ses alliés réclament la «libération d’office, immédiate et sans condition de Guy Marius Sagna et la défense des libertés démocratiques !». Mais également «l’indépendance réelle du pays, la souveraineté du peuple sur ses ressources».