IDRISSA SECK TRES ATTENDU CE JOUR
Le président du parti Rewmi, Idrissa Seck, préside ce jour, sauf changement de dernière minute, le séminaire organisé par La jeunesse nationale du Rewmi et la coalition “Idy2019“ sous le thème : «Le leadership Jeune au profit des collectivités locales»

Le président du parti Rewmi, Idrissa Seck, préside ce jour, sauf changement de dernière minute, le séminaire organisé par La jeunesse nationale du Rewmi et la coalition “Idy2019“ sous le thème : «Le leadership Jeune au profit des collectivités locales». Longtemps resté aphone sur les sujets brûlants de l’heure, le patron de Rewmi est très attendu sur l’actualité politique marquée, entre autres, par les retrouvailles Wade-Macky, la grâce accordée à Khalifa Sall ainsi que sa réhabilitation avec celle de Karim Wade, ou encore de l’affaire de 94 milliards, sans oublier le cadre de concertation mis en place avec d’autres opposants.
La jeunesse nationale du Rewmi et la coalition “Idy2019“ organisent, ce jour, samedi 26 octobre, un séminaire sous le thème : «Le leadership Jeune au profit des collectivités locales». Ladite rencontre qui a pour objectif, selon les organisateurs, «de renforcer les connaissances des jeunes en matière électorale, mais aussi l’implication de cette importante tranche électorale dans le contrôle et la gestion des collectivités locales», sera présidée par le patron du parti Rewmi. Sauf changement de dernière minute, Idrissa Seck, candidat malheureux sorti deuxième avec 20,5% des suffrages valablement exprimés, lors de la présidentielle de 2019, s’adressera à la presse et à la population. Terré dans un long silence qui a inquiété plus d’un, le président du parti Rewmi aura une tribune pour réagir sur l’actualité politique et, pourquoi pas, répondre à ses détracteurs. Une sortie qui intervient après sa dernière déclaration politique, le jeudi 14 mars, sur les résultats des élections présidentielles qu’il a contestés de concert avec les autres candidats de l’opposition, malgré leur décision de ne pas introduire de recours auprès du Conseil constitutionnel. Il s’agit de la libération de son allié dans la coalition “Idy 2019“ à la présidentielle dernière, Khalifa Sall, par grâce présidentielle sans son consentement. D’ailleurs, l’ancien maire de la ville de Dakar, à sa sortie de prison, lui a rendu visite avant de s’envoler vers la France. Qu’en est-il de leur coalition ?
LES DANGERS DE L’AMNISTIE DE KHALIFA ET KARIM
L’ancien Premier ministre de Me Wade est aussi attendu sur l’amnistie réclamée pour Khalifa Sall et Karim Wade. Après les grâces présidentielles accordées à ces deux leaders de l’opposition, beaucoup de voix se sont élevées pour réclamer la poursuite des «bonnes actions» du chef de l’Etat en réhabilitant ses opposants, mis en prison dans des affaires politico-judiciaires. Sur cette question, des analystes prédisent la «mort» politique d’Idrissa Seck, si bien évidemment, ces deux adversaires politiques du régime actuel recouvraient l’intégralité de leurs droits civils et politiques. En réalité, certains entrevoient, à travers une amnistie de Khalifa Sall, l’éclatement de la coalition “Idy 2019“, car les deux principaux leaders, à savoir Idrissa Seck et Khalifa Sall seront, en 2024, à leur dernière chance de pouvoir se présenter à une présidentielle, au vu de leur âge. Qui d’entre eux acceptera de soutenir l’autre pour ladite présidentielle ? A ne pas oublier que l’électorat mouride serait en jeu, si le fils de l’ancien président, Karim Wade était éligible en 2024. Lors de la dernière présidentielle, faut-il le rappeler, le patron de Rewmi avait remporté haut la main le département de Mbacké réputé être le fief du “Pape du Sopi“ qui n’avait pas de candidat à cette échéance.
RETROUVAILLES WADEMACKY ET LE STATUT DE CHEF DE L’OPPOSITION
Autre sujet sur lequel les Sénégalais attendent la réaction du président de la coalition “Idy 2019“, les retrouvailles entre le “Pape du Sopi“, Me Abdoulaye Wade et le président Macky Sall. La question revêt un intérêt particulier, d’autant plus que certains observateurs de la sphère politique voyaient à travers cette réconciliation un obstacle pour Idrissa Seck de se voir désigner chef de l’opposition sénégalaise. Cela, d’autant plus les experts électoraux sont divisés sur la question, d’aucuns soutenant la nécessité de le confier au candidat de l’opposition sorti deuxième à l’élection présidentielle, d’autres par contre estimant que ledit statut doit revenir au chef du parti de l’opposition majoritaire à l’Assemblée nationale. Cette question reste entière, d’autant plus que les parties prenantes au dialogue politique ont décidé d’en débattre seulement, lors des dernières sessions. Que dire de la gestion des ressources du pays, surtout avec cette affaire politico-judiciaire des 94 milliards mettant aux prises le leader de Pastef/Les Patriotes, Ousmane Sonko et l’ancien Directeur des domaines, Mamour Diallo ? Ils sont nombreux à considérer que le député de Pastef est le seul sur le terrain politique à mener une opposition farouche au président Macky Sall et son régime. Ce dernier qui semble prendre une longueur d’avance sur ses camarades leaders de l’opposition, pourra-t-il bénéficier de son soutien ? Quid du cadre de concertation mis en place au lendemain de la présidentielle, et que ses camarades de l’opposition et lui veulent formaliser ? Une plateforme qui apparait aux yeux des observateurs avertis comme une rupture nette entre le camp de ceux considérés comme les opposants «technocrates» et ceux «classiques». Autant de sujets qui attendent le patron de Rewmi, Idrissa Seck à qui certains prêtent un rapprochement avec le régime, à cause de son long silence.