«MACKY SALL A EMPRUNTE 6.000 MILLIARDS»
Le président du mouvement Tekki, le député Mamadou Lamine DIALLO, pense qu’il est temps d’arrêter l’hémorragie

Le président du mouvement Tekki pense qu’il est temps d’arrêter l’hémorragie. Selon le député mamadou Lamine Diallo, le Président macky Sall a emprunté 6.000 milliards Fcfa et accumulé plus de 1000 milliards Fcfa d’arriérés intérieurs durant son septennat. En plus, il n’en pas fait bon usage. raison pour laquelle, le député tekkiste plaide pour la règle impérative des deux mandats maximum qui est indispensable à la gouvernance démocratique des ressources minérales en Afrique.
Le député Mamadou Lamine Diallo persiste et signe que le Sénégal croule sous le poids de ses dettes. Malgré les dénégations du gouvernement, le leader du mouvement Tekki estime que la taille de la dette est en train de mener le pays vers un ajustement structurel. Il révèle que le Président Macky Sall a emprunté durant son septennat 6000 milliards Fcfa. «Alors que Timis Corporation s’accapare de 6.000 milliards Fcfa de notre gaz naturel selon la BBC, Macky Sall a, depuis 7 ans, emprunté environ 6.000 milliards Fcfa et accumulé plus de 1000 milliards d’arriérés intérieurs», renseigne le député dans ses contributions de mardi.
Et ce qui est regrettable, ajoute-t-il, c’est que le gouvernement n’a pas fait bon usage de cette manne financière. «Sur ces 6000 milliards Fcfa, il y a en gros 2000 milliards d’investissements utiles (exemple, l’assainissement de Dalifort), 2000 milliards d’investissements mal orientés (exemple, le Centre International de Conférence Abdou Diouf de Diamniadio) et 2000 milliards évanouis dans la corruption et les flux financiers illicites», détaille le parlementaire. Après ses nombreuses alertes, dit-il, le Président Macky Sall a fini par reconnaître qu’il a accumulé des arriérés intérieurs. «C’est cela le fond de son accord avec le FMI qui sera confirmé après le passage en force de la Loi de Finances Rectificative (Lfr) à l’Assemblée nationale (…). Sa gestion économique du pays a conduit à l’ajustement structurel fondé sur des projets d’investissements massifs et source de corruption notamment avec la technique des offres spontanées», fustige M. Diallo.
Mamadou Lamine Diallo trouve que le chef de l’Etat a échoué et ses ministres ne s’en sortent pas avec la cacophonie de la gestion de la République. C’est pourquoi, il propose le rétablissement du poste de Premier ministre. «Si l’intellectuel Senghor, dans un Sénégal de 5 millions d’habitants et d’un régime de parti unique, a été obligé après 7 ans de créer le poste de Premier ministre confié à Abdou Diouf en 1970, c’est parce que c’était nécessaire. Pour limiter les dégâts dans la gouvernance de notre pays, il faut avoir le courage Monsieur le Président Macky Sall de revenir en arrière», affirme le tekkiste en chef.
LA REGLE IMPERATIVE DES DEUX MANDATS MAXIMUM EST INDISPENSABLE A LA GOUVERNANCE DEMOCRATIQUE DES RESSOURCES MINERALES EN AFRIQUE
Par ailleurs, le leader du mouvement Tekki pense que la règle impérative des deux mandats maximum est indispensable à la gouvernance démocratique des ressources minérales en Afrique. «Il se dit que l’Afrique est riche de ses ressources naturelles. De plus, c’est un continent sous exploré. Il est l’enjeu de ce 21ème siècle. Là où elle est faible, c’est dans le domaine du capital social, c’est-à-dire les règles sociales et les institutions mises en place pour les faire respecter. (…) On nous dira bientôt que Macky Sall est indispensable à la stabilité du Sénégal», soutient Mamadou Lamine Diallo. En vérité, il considère que ce qui fera avancer le Sénégal et l’Afrique, c’est la règle impérative des deux mandats maximum qui exclut une stratégie à la Poutine. «Cette règle va pousser à l’ajustement des institutions comme le Parlement et la Justice ainsi que les partis politiques forcés à la gouvernance démocratique. C’est cela qui empêchera des prédateurs comme Franck Timis, Ovidiu Tender de sévir en Afrique et nous poussera à la gestion démocratique des ressources naturelles, fer, zircon, pétrole, gaz, foncier, etc. », affirme le député. Pour cela, il faudra réunir trois millions de signatures pour amender le protocole additionnel de la Cedeao afin d’y inclure la règle impérative des deux mandats maximum.