«LA SITUATION SOCIALE DES MALADES EXIGE UNE LEVEE DU MOT D’ORDRE»
En marge de la cérémonie de remise du Grand Prix du chef de l’Etat pour l’enseignant, le président de la république a demandé aux dirigeants de l’Alliance Autonome des Syndicats de la Santé et de l’Action Sociale (ASAS) de lever leur mot d’ordre de grève

C’est seulement à la suite de cette démarche qu’il va entamer avec eux des discussions, au mois d’avril prochain. Les discussions vont tourner autour du régime indemnitaire et du logement.
Les grèves récurrentes des syndicalistes de la santé ont fait réagir le Président Macky Sall, hier. Il a profité de la cérémonie de remise du Grand prix du chef de l’Etat pour demander aux syndicalistes affiliés à l’Alliance des Syndicats Autonomes de la Santé et de l’Action Sociale (ASAS) de lever leur mot d’ordre de grève. «La situation sociale des malades dans les districts sanitaires, dans les hôpitaux, les centres et postes de santé exige aujourd’hui la levée du mot d’ordre. Je peux comprendre les revendications, mais à cette période de l’année préélectorale, il est impossible pour le gouvernement d’entamer des négociations avec quel que syndicat que ce soit», a déclaré le chef de l’Etat. Cependant, Macky Sall s’est engagé à recevoir les syndicalistes si le mot d’ordre de grève est levé.
D’ailleurs, il soutient que le gouvernement va ouvrir des négociations avec les syndicalistes de la santé, mais seulement au mois d’avril afin de discuter des points soulevés par Mballo Dia Thiam et ses camarades. «Je comprends parfaitement la problématique des syndicalistes qui concerne la question du régime indemnitaire de notre administration, car il y a des déséquilibres et des distorsions qui méritent une étude sérieuse et responsable entre le gouvernement et les partenaires sociaux», dit-il avant de promettre d’évoquer, avec les syndicalistes, les transformations attendues de la question et qui seront appliquées à toute l’administration. «Ce n’est pas seulement un problème qui touche le secteur sanitaire, car il est transversal et touche plusieurs secteurs.
En 2012, nous avons trouvé une administration complètement désorganisée à cause d’allocations faites sans tenir compte des niveaux de formation des uns et des autres. Il nous faut mettre de l’ordre dans tout cela», affirme Macky Sall qui demande une nouvelle fois aux syndicalistes de lever le mot d’ordre de grève au nom de l’intérêt national.