VIDEOMAINTENIR LA PRESSION POPULAIRE SUR LE PRESIDENT
Entre soutien politique et vigilance révolutionnaire, Mao Wane justifie le Tera Meeting de Sonko comme un acte de souveraineté et de résistance face aux lenteurs du pouvoir et aux tentations du système.

Dans la deuxième partie de l’entretien exclusif accordé à SenePlus TV, Mamadou Wane Mao défend avec force arguments le Tera Meeting d’Ousmane Sonko. Selon lui, « la mobilisation doit être permanente » et il faut maintenir la pression sur le président Bassirou Diomaye Faye pour éviter qu’il ne soit happé par le système et ses mauvaises habitudes - celles-là mêmes que le Pastef est censé enterrer. Le Tera Meeting aurait, selon Mao, pour objectif de réaffirmer la souveraineté du pays et de poursuivre la reddition des comptes.
À l’annonce du Tera Meeting d’Ousmane Sonko, prévu le 8 novembre, de nombreux Sénégalais ont réagi avec des critiques virulentes à l’encontre du Premier ministre et leader du Pastef. Certains lui reprochent de reléguer au second plan les difficultés économiques que traverse le pays, pour se concentrer sur une stratégie de communication politique en vue de l’échéance électorale de 2029, jugée encore lointaine.
D’autres y voient une réponse implicite aux tensions perceptibles au sommet de l’État entre le président et son Premier ministre. Ainsi, le grand meeting de ce week-end serait, pour certains observateurs, une forme de pression politique exercée par Ousmane Sonko sur le président Diomaye Faye, qu’il avait déjà accusé, il y a quelques mois, de manquer d’autorité. Les deux hommes semblent, en effet, avoir des visions divergentes sur la conduite du pays.
Mais pour Mamadou Wane Mao, le meeting d’Ousmane Sonko est une initiative salutaire, qui aurait même dû se tenir plus tôt, voire de manière régulière. Selon lui, « la révolution exige une mobilisation permanente ». Il assume pleinement qu’il faut maintenir la pression sur le président de la République, dont il estime qu’il ne va pas encore « avec toute la détermination nécessaire ».
Les médias ont souvent rapporté que, dans la gestion des affaires judiciaires, le président adopterait un rythme mesuré, tandis que le Premier ministre souhaiterait une accélération des procédures pour traduire rapidement en justice les auteurs présumés de scandales au sommet de l’État, notamment les membres de l’ancien régime.
Mao semble gagné par une véritable « Sonkomania » : pour lui, « le destin du pays aurait été tout autre si le leader du Pastef n’avait pas été empêché et avait pu être élu le 24 mars 2024 ».










