VIDEOSONKO PEUT RENDRE INGOUVERNABLE CE PAYS
Mamadou Wane Mao avertit : Diomaye Faye ne peut s’éloigner du projet du Pastef sans risque de crise. Ousmane Sonko demeure le gardien du temple, capable de rendre le pays ingouvernable s’il mobilise sa force.

Mamadou Wane Mao avertit : Diomaye Faye ne peut s’éloigner du projet du Pastef sans risque de crise. Ousmane Sonko demeure le gardien du temple, capable de rendre le pays ingouvernable s’il mobilise sa force. Entre rupture systémique et héritage de l’ancien régime, l’autorité de l’État est déjà fragilisée.
Dans un entretien accordé à SenePlus TV et SenePlus.com, l’intellectuel de gauche Mamadou Wane Mao prévient : le président Bassirou Diomaye Faye ne peut se permettre de s’éloigner du projet du Pastef sans risquer une crise politique majeure. Selon lui, Ousmane Sonko, fondateur du Pastef et figure centrale du projet, dispose d’un poids politique suffisant pour rendre le pays « ingouvernable » si les orientations initiales venaient à être trahies.
Pour Mao, la ligne politique qui a porté Diomaye Faye au pouvoir ne souffre aucune ambiguïté : elle a été conçue, théorisée et incarnée par Ousmane Sonko. Toute tentative de s’en écarter serait perçue comme une « compromission » par une partie importante des Sénégalais.
« Les Sénégalais n’accepteront jamais que Diomaye ne suive pas Sonko. La pureté politique du Pastef, c’est Sonko. Et si jamais il déploie toute sa force, personne ne peut gouverner ce pays », affirme-t-il. L’observateur politique se montre également critique envers la participation de personnalités de l’ancien régime au dialogue sur les réformes institutionnelles.
Pour lui, certains acteurs issus de l’ère Macky Sall n’ont pas encore répondu de leur gestion passée. Mao estime que le Sénégal se trouve aujourd’hui à un moment historique marqué par une rupture avec le néocolonialisme et l’influence française. Il exhorte le président Diomaye Faye à engager sans délai la « rupture systémique » promise durant les années d'opposition.
Cette analyse l’amène à réaffirmer la centralité d’Ousmane Sonko dans l’imaginaire politique du Pastef : « Sonko n’est pas dans la langue de bois, il n’est pas dans le politiquement correct. Il est le gardien du temple. Les Sénégalais attendent de le voir un jour à la tête du pays. »
Revenant sur la polémique liée au manque d’autorité au sommet de l’État, soulevée récemment par Sonko, Mao cite le maintien au gouvernement d’Abdourahmane Diouf après sa critique sur « la justice des vainqueurs » comme preuve tangible d’un dysfonctionnement. « Tu ne peux pas être dans un gouvernement et tenir ce discours. Pour qu’il y ait justice des vainqueurs, il faut déjà qu’il y ait justice. Or, il n’y en a même pas », estime-t-il, allant jusqu’à se demander si le ministre n’aurait pas été « missionné » pour transmettre un message politique indirect.
Malgré le climat de suspicion et les commentaires sur de possibles tensions entre Diomaye Faye et Ousmane Sonko, Mamadou Wane Mao relativise : il n’existe pas, selon lui, de conflit majeur comparable à la fracture historique entre Senghor et Mamadou Dia en 1962. Sur un autre plan, Mamadou Wane Mao se pronence sur les realtions tendues entre la presse et le pouvoir de Pastef et demande qu'aucune faveur, aucun privilege ne soit accorde aux medias.










