LA PARTITION DU HAUT CONSEIL DU DIALOGUE SOCIAL
Le Haut Conseil du dialogue social, dirigé par la présidente Innocence Ntap Ndiaye, entend jouer pleinement son rôle dans l’exploitation future à partir de 2022 des ressources pétrolières et gazières du Sénégal.

Le Haut Conseil du dialogue social, dirigé par la présidente Innocence Ntap Ndiaye, entend jouer pleinement son rôle dans l’exploitation future à partir de 2022 des ressources pétrolières et gazières du Sénégal. A l’issue de sa 15ème assemblée plénière organisée du 30 juillet au 01 août 2019 sur le thème « Atelier national de partage sur le développement durable et la meilleure gestion des ressources pétrolières et gazières », le Hcds s’est davantage outillé pour apporter sa contribution aux autorités avec ses 23 importantes recommandations d’août 2018 comme contribution majeure dans ce grand défi de l’exploitation future de nos ressources pétrolières et gazières.
« Une posture anticipatoire dans l’intérêt de la nation ». La présidente Innocence Ntap Ndiaye s’inscrit ainsi dans une dynamique de faire jouer pleinement à son institution, le Haut Conseil du dialogue social, un rôle important dans l’exploitation de nos ressources pétrolières et gazières dont les premiers barils sont attendus en 2022. Alors, la 15ème assemblée plénière du HCDS, co-présidée par Mme Eva Marie Coll Seck, présidente de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) et la Coordonnatrice du système des Nations Unies au Sénégal, MME PRIYA GAJRAJ, et en collaboration avec le Partenariat pour une Action sur l’Economie verte (Partnership for Action on green Economy), et l’Equipe d’appui technique au Travail décent, Bureau Pays Dakar (BIT) du 30 juillet au 01 août Mme Ndiaye, donc, a cherché, autour d’experts venus d’horizons divers à savoir l’ASDEA, le COSPETROGAZ, la SAR, PETROSEN, le GPP…, à encore approfondir la problématique des enjeux du futur pétrolier et gazier du Sénégal.
La volonté affirmée durant la 15ème assemblée plénière a été de se pencher sur les problématiques liées au développement durable et à la gestion des ressources issues de l’exploitation des hydrocarbures. Cette démarche anticipatoire sur la gestion future de nos ressources naturelles avait été déjà posée par le HCDS lors de 12ème assemblée plénière du 31 juillet au 03 août 2018 sur le thème « La contribution des parties prenantes au dialogue social tripartite en perspective de l’exploitation des ressources pétrolières et gazières ».
Cette rencontre qui s’est tenue à la première sphère ministérielle de Diamnadio s’inscrivait dans le contexte de formulation du deuxième Plan d’Actions prioritaires (PAP) 2019-2023 du Plan Sénégal Emergent. Elle intervenait après l’organisation de la Concertation nationale sur la gestion des recettes issues de l’exploitation du pétrole et du gaz tenue le 12 juin 2018 sous la présidence du président de la République Macky Sall. La rencontre d’août 2018 avait formulé 23 recommandations qui s’articulaient autour des opportunités d’affaires pour les entreprises nationales dans l’approvisionnement des fournitures et des services, la formation professionnelle, l’emploi, les conditions de travail, l’environnement, et le dialogue social. La 15ème assemblée plénière s’est terminée ce jeudi. Au-delà du renforcement des capacités des parties prenantes au dialogue tripartite sur les enjeux et défis liés à la problématique, elle avait pour but d’outiller ces dernières afin qu’elles puissent jouer pleinement leurs rôles dans l’exploitation future de nos ressources. « Pour les membres du Haut Conseil du dialogue social, c’est un honneur de voir se joindre à eux des experts et des personnes ressources pour aborder ces problématiques dans une posture anticipatoire. Et le tout dans l’intérêt exclusif de la nation » a expliqué la présidente Innocence Ntap Ndiaye. Ce rôle du Haut Conseil du dialogue social dans la réflexion anticipatoire sur la gestion de nos ressources naturelles a été particulièrement apprécié par l’expert pétrolier Bachir Dramé.
BACHIR DRAME : « Il est important que les autorités prennent en compte le travail du Haut Conseil sur le contenu local… »
« Dans la définition du contenu local, le Haut Conseil du dialogue social a fait un travail extraordinaire. Moi-même, en tant qu’expert, j’étais ébahi de la pertinence des recommandations qu’ils avaient faites déjà lors de la 12ème assemblée plénière. Aujourd’hui, ils ont rajouté une couche de peinture à la chose dans la mesure où ils ont rassemblé un ensemble d’experts, mais c’est surtout l’innovation qu’il faut souligner car ils ont réussi à créer des synergies entre les institutions en créant des transversalités pour l’exploitation du pétrole et du gaz et les métiers verts. Il faut alors saluer le Partnership for Action on green Economy (PAGE). Il y a une transition de l’exploitation du pétrole à l’écologie. Dans les ateliers de la 15ème assemblée plénière, des thèmes pertinents ont été discutés pour aboutir à des recommandations » souligne Bachir Dramé.
L’expert pétrolier formateur dans les métiers du pétrole et du gaz et consultant international ajoute qu’ « il va falloir que le Haut Conseil se positionne comme l’institution de vulgarisation du contenu local à travers le pays et en s’appuyant sur les terroirs. Cela est important puisque le Haut Conseil a des démembrements et est en contact avec les populations et les représentations syndicales. In fine, on va aller vers l’exploitation du pétrole et du gaz, mais aussi vers un nouvel entrepreneur et un nouvel employé sénégalais d’un pays pétrolier responsable. Il est différent de la situation actuelle. Ces mutations se passeront dans trois ans.
Le Haut Conseil du dialogue a un rôle fondamental à jouer. Il démontre le dynamisme et la pertinence des institutions mises en place, c’est maintenant qu’on le voit. Allez dans d’autres pays en Afrique où l’on a découvert du pétrole, vous ne verrez pas un Haut Conseil pour le dialogue social impliqué dans l’exploitation du pétrole. C’est encore une innovation majeure du Sénégal dans l’exploitation du pétrole. Il est alors important que les autorités puissent prendre en compte le travail effectué par le Haut Conseil sur cette question. A plusieurs niveaux. Le premier niveau, c’est de regrouper l’ensemble des parties prenantes c’est-à-dire les pétroliers sénégalais, les organisations syndicales et même des associations d’experts de haut niveau en plus de l’appui du BIT. Le deuxième niveau, c’est qu’on va vers la mise en place d’un comité national de suivi pour le contenu local. Il faut que le Haut Conseil obtienne sa place dans ce comité parce qu’on va vers beaucoup de contentieux et d’arbitrages ».