LE MANAGER DE «VANEL SENEGAL» TENTE DE FAIRE COULER L’ENTREPRISE
Benoit André Ndiaye a été recruté comme manager par le PDG de «Vanel Sénégal» en la personnes de Pierre Gabriel Marie Vanel. Après 45 jours de travail, il est remercié pour insuffisance de résultats.

L’ex-manager de la société «Vanel Sénégal», Benoit Ndiaye, a comparu devant le tribunal des flagrants délits pour répondre des chefs de vol d’ordinateur de service contenant des données confidentielles et professionnelles, de campagne de dénigrement et de diffamation. Le tribunal l’a condamné à 3 mois assorti de sursis pour abus de confiance avant de déclarer irrecevable le délit de diffamation. En sus de la peine, le sieur Ndiaye devra payer un million Fcfa en guise de dommages et intérêts.
Benoit André Ndiaye a été recruté comme manager par le PDG de «Vanel Sénégal» en la personnes de Pierre Gabriel Marie Vanel. Après 45 jours de travail, il est remercié pour insuffisance de résultats. Furieux, il emporte l’ordinateur portable du service ainsi que le box Internet et se lance dans une campagne de dénigrement et de diffamation contre son ex-patron auprès des clients. Excédé, ce dernier a saisi la justice. D’où la comparution de Ndiaye hier devant la barre du Tribunal de Grande Instance de Dakar pour vol d’ordinateur de service contenant des données confidentielles et professionnelles, suivi d’une campagne de dénigrement et de diffamation auprès des clients du service.
Devant le prétoire, Benoit Ndiaye déclare qu’à ces débuts dans la société Vanel Sénégal, il n’y avait ni bureau, ni téléphone. «Parfois, mon patron m’envoyait un mail dans lequel il se plaignait de perdre sa clientèle à cause de mes agissements. Or, je ne savais pas de quoi cela retournait. Par la suite, on m’a renvoyé après plusieurs mises en demeure. Du 11 au 31 mars 2019, il m’a payé 1.300.000 Fcfa et pour le moins d’Avril, 1.640.000 Fcfa. Durant le mois de Mai, j’ai travaillé 8 jours, mais on ne m’a pas payé. C’est la raison pour laquelle j’ai réquisitionné l’ordinateur mais le box m’appartient, car je l’ai acheté à 20.000 francs», explique-t-il. Après son départ, indique-t-il, il est resté deux mois avant d’entrer en contact avec les clients de «Vanel Sénégal» pour leur expliquer comment fonctionne la société.
LE PREVENU ENVOIE 145 ADRESSES DIFFERENTES DES MESSAGES DIFFAMATOIRES
Benoit Ndiaye reconnait qu’il a envoyé des messages diffamatoires contre Vanel et sa société à 145 adresses différentes. Par contre, il nie la paternité du mail «lutte contre la corruptionbc@gmail.com» à partir duquel des messages diffamatoires ont été envoyés aux clients de Vanel Sénégal et au Gouvernement français. «J’ai agi de la sorte, car Vanel ne m’a pas dit toute la vérité sur le fonctionnement de la société et ce que représente Mame Fanta Wélé dans cette boite. J’ai aussi constaté qu’il y avait une personne qui outrepassait ses prérogatives et transmettait à Vanel tout ce que je faisais dans la journée. Ce qui est inacceptable pour moi», tonne-t-il.
L’AVOCAT DE LA PARTIE CIVILE RECLAME 800 MILLIONS FCFA
La partie civile représentée par Mame Fatou Welé, responsable des opérations de «Vanel Sénégal», a commencé par expliquer que leur travail consiste à traiter les demandes de prix de la saisie des commandes et à assurer le suivi jusqu’à la livraison. A l’en croire, le manager de l’équipe a été renvoyé pour insuffisance de résultats. C’est ainsi que Benoit André Ndiaye a commis un avocat qui, après avoir examiné son cas, lui a expliqué que la décision de M Vanel ne viole pas la loi. «C’est ainsi que Benoit est parti en emportant l’ordinateur de la société et le box. Pis, il utilisait les documents professionnels et confidentiels contenus dans l’ordinateur pour mener une campagne de dénigrement et de diffamation auprès de nos clients avec des informations mensongères sur la société», souligne Mame Fatou Wélé. Pour l’avocat de la partie civile, Me Sow, la réparation du préjudice est estimée à 800 millions Fcfa.
D’après le parquet, la diffamation ne saurait prospérer car seule la personne diffamée peut enclencher la procédure alors que tel n’est pas le cas dans ce dossier. C’est pourquoi, il a demandé que le délit de diffamation soit écarté. Il a requis 6 mois avec sursis contre le prévenu pour abus de confiance. L’avocat de la défense a plaidé la relaxe en faveur de son client pour tous les chefs d’inculpation.
Le Tribunal a condamné Benoit Ndiaye à 3 mois assorti de sursis pour abus de confiance. Le délit de diffamation a été déclaré irrecevable. En plus, il devra payer à la partie civile la somme de 1 million Fcfa pour la réparation du préjudice.