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26 juin 2025
par le chroniqueur de seneplus, Jean Pierre Corréa
MULTIPLE PHOTOS
UN MERVEILLEUX BOUILLON DE CULTURE…S
EXCLUSIF SENEPLUS - Du 16 mai au 16 juin, Blaise Senghor est au faîte de la Culture urbaine et surtout…en fêtes. Parce que Dakar, avec ou sans Biennale mérite "Encounters" avec un éventail impressionnant d'œuvres au programme
Le monde des Arts du Sénégal est encore tout abasourdi du report de la Biennale de Dakar, du fait des lacunes du régime sortant qui avait jugé plus important de classer Monument Historique l’école primaire où Macky Sall avait fait ses classes, que de maintenir cette prestigieuse manifestation au niveau où des hommes et des femmes de notre pays, pétris de qualités humaines et artistiques, l’avaient élevée dans l’agenda mondial de la culture et des arts plastiques et visuels. Heureusement, aujourd’hui, des initiatives tendent à prouver qu’il ne serait pas si stupide de privatiser la culture, tant le milieu artistique sénégalais démontre à l’envi, sa turbulente vitalité et son joyeux bouillonnement.
Mais heureusement, pendant que certains avaient de « la fuite dans les Idées », d’autres s’amusaient à montrer qu’ils avaient de la suite dans les leurs, et ont pu à travers un collectif dynamique et inventif, nommé avec toute la fierté requise « Black Rock Sénégal », mettre en œuvre leur deuxième exposition de groupe au Sénégal, au nom évocateur d’Encounters, organisée par le Dr Jareh Das. Cette exposition sera présentée au Centre culturel Blaise Senghor du 16 mai au 16 juin 2024, dans un Centre culturel bellement rénové par Black Rock Sénégal.
Du 16 mai au 16 juin Encounters présente un éventail impressionnant de médias artistiques, comprenant la peinture, la sculpture, les installations, la photographie, la gravure, le dessin, le cinéma et le multimédia.
Chaque artiste participant à cette exposition a effectué une résidence à Black Rock Sénégal de 2022 à 2024.
Les œuvres exposées expriment l'engagement profond des artistes envers les grandes questions culturelles et sociales, illustrant des ères où pensées et actions entrent en collision, se contrastent, convergent et s'entremêlent.
L’exposition explore le travail d'artistes de différentes générations qui opèrent à l'échelle internationale et proviennent de divers horizons sociaux et culturels. Ils sont unis par leur passage au Sénégal, un lieu où chacun a pu évoluer et repousser les limites de sa pratique artistique hors de son contexte habituel. Nos intersections actuelles avec les arts visuels et les cultures—tant historiques que contemporaines—ainsi que les diverses théories et méthodologies, positionnent cette exposition comme une plateforme propice à de nouvelles collaborations dans les arts visuels. Elle favorise le croisement des différentes manières de penser, de créer et de réaliser dans le domaine artistique.
À propos de Black rock Sénégal
La résidence rassemble des artistes internationaux qui viennent vivre et travailler à Dakar, au Sénégal, pour des séjours de 1 à 3 mois. La mission de ce collectif ardent est de soutenir la nouvelle création artistique par le biais d'échanges collaboratifs et d'inciter au changement dans le discours mondial sur l'Afrique.
Le design composé de la Résidence Black Rock a été conçu par l'architecte Sénégalais Abib Diène avec une collaboration pour la décoration intérieure entre Wiley, Fatiya Diène, architecte et Aissa Dione.
Cette aventure est une invitation pour les artistes à s'engager avec les artistes sénégalais.
Venez découvrir ce résultat, saisissant de créativité enthousiaste et de générosité artistique, et promenez-vous sous de surprenantes cimaises et autres installations d’une étonnante diversité.
Ce 16 mai, la musique sera aussi en fêtes avec une scène où de célèbres DJ se produiront dès 20 heures dans un Centre Blaise Senghor, rénové et offert à l’esprit festif que seuls des arts visuels et plastiques savent encore offrir à nos émotions en quête de curiosités créatives.
À propos de Kehinde Wiley
Kehinde Wiley est un artiste visuel de renommée mondiale, surtout connu pour ses représentations dynamiques d'individus afro-américains et afro-diasporiques contemporains qui renversent les hiérarchies et les conventions du portrait européen et américain. Travaillant dans les médiums de la peinture, de la sculpture et de la vidéo, les portraits de Wiley défient et réorientent les récits de l'histoire de l'art, réveillant des problèmes sociopolitiques complexes que beaucoup préféreraient rester en sourdine. En 2018, Wiley est devenu le premier artiste afro-américain à peindre un portrait présidentiel américain officiel pour La Smithsonian National Portrait Gallery. L'ancien président américain Barack Obama a choisi Wiley pour cet honneur.
En 2019, l'artiste a lancé sa première sculpture publique à grande échelle à Times Square, New York, un monument équestre en bronze honorant l'héroïsme des jeunes hommes noirs en Amérique. Wiley est le fondateur et président de Black Rock Sénégal. Il vit et travaille à Pékin, Dakar et New York.
Du 16 mai au 16 juin, Blaise Senghor est au faîte de la Culture urbaine et surtout…en fêtes. Parce que Dakar, avec ou sans Biennale des Arts mérite ENCOUNTERS. Ne vous le faites pas raconter.
LE TEMPS DES ENQUETES
Accident aérien du 9 mai: vers une révélation complète de la vérité ? Boeing et le parquet de Mbour sur le terrain, tandis que des soupçons de protections plane déjà sur certaines figures
En plus des investigations ouvertes par les autorités aéroportuaires du Sénégal, à travers le Bureau d’études et d’analyse, le Parquet de Mbour s’est aussi saisi de l’affaire de l’accident du vol Dakar-Bamako du jeudi 9 mai. Et on sait qu’une équipe de l’avionneur Boeing doit arriver à Dakar dans les heures ou les jours à venir. Malgré tout, il semblerait que certaines personnes espèrent voir les résultats des enquêtes placés sous le coude de certaines autorités pour protéger certains coupables.
L’enquête se poursuit concernant l’accident du Boeing 737-300 de la compagnie Transair, affrété par Air Sénégal Sa pour assurer la desserte Dakar-Bamako, et survenu le 9 mai dernier. Dès les premiers constats du drame, les autorités aéroportuaires et les politiques avaient assuré que les choses se feraient dans la transparence et les responsabilités clairement situées, «pour qu’un pareil drame ne puisse plus arriver sous nos cieux». Or, il semble que certains enquêteurs, au niveau national, craignent de devoir faire l’objet de censure si d’aventure leurs investigations devaient mettre en cause certaines personnalités ou structures.
Pour le moment, au Sénégal, c’est le Bureau d’études et d’analyse qui a entamé ses investigations. Le Parquet de Mbour aussi est sur le terrain, pour une enquête ouverte pour mise en danger de la vie d’autrui. Et on sait que la compagnie Boeing doit envoyer également ses enquêteurs sur le terrain pour déterminer les causes de l’accident du 9 mai dernier. Les Américains sont déterminés à faire la lumière sur cette affaire, car leur réputation est fortement entachée après ce nouveau drame. On sait que leurs rivaux européens d’Airbus se sont, dès l’annonce de l’accident, empressés de rappeler que c’était une énième tragédie qui venait d’être évitée, et qui affectait leur concurrent direct.
Dans un contexte aussi difficile pour elle, la compagnie Boeing aura certainement à cœur de vouloir se disculper. Surtout si l’on sait que l’appareil concerné était presque au rebus, mis de côté par la compagnie roumaine qui l’utilisait. Il semble en effet que l’avion ne répondait plus aux normes européennes de navigation aérienne. Ses propriétaires roumains ont été bien contents de s’en débarrasser au profit de Transair, qui n’a sans doute pas été assez regardant. Ce qui met en cause la responsabilité de l’Anacim, qui a accordé des autorisations de vol à cet appareil. La preuve, l’avion avait une autorisation de vol de 6 mois, alors qu’il était déjà plus qu’amorti.
L’autre responsabilité est celle de la compagnie nationale Air Sénégal qui, dans son souci de couvrir les multiples destinations qu’elle n’a pas la capacité de gérer, se sent obligée de recourir à des fournisseurs pas trop difficiles. Les enquêtes en cours détermineront les circonstances de la mise en service du 737-300 pour le vol HC301 de ce jeudi 9 mai, mais il serait étonnant que les dirigeants des deux compagnies aériennes puissent donner des arguments techniques pour expliquer leur entente, à part peut-être des liens de famille des deux Dg.
On sait déjà que pour Air Sénégal, depuis longtemps, le Directeur général Alioune Badara Fall rechigne à mettre en œuvre les recommandations du plan de redressement de sa compagnie. Depuis près d’un an déjà, l’ancien ministre Doudou Ka lui avait demandé, en conformité avec ce plan, de fermer les dessertes de Milan, Barcelone et Marseille-Lyon. Malgré plusieurs rappels, le Dg avait toujours fait fi de ces injonctions, tout en reconnaissant que lesdites lignes étaient structurellement déficitaires. Il comptait toujours, en dehors de toute logique, sur l’appui de l’Etat pour renflouer sa compagnie.
Quant à l’autre Alioune Fall, celui de Transair, il semble pouvoir peut-être aussi sortir indemne des enquêtes en cours, bien que l’avion appartienne à sa compagnie. Des observateurs, et même certains parmi les équipes chargées des enquêtes, disent craindre que sa proximité affichée avec les nouvelles autorités politiques puisse lui servir de bouclier, et qu’il se pourrait que les conclusions de l’enquête, si elles sont très incriminantes pour lui, soient mises sous le boisseau. Mais on est encore loin de cela, même si certains responsables s’empressent déjà de déclarer que l’enquête ouverte est «une enquête technique qui ne vise pas à situer les responsabilités. Nous cherchons juste à savoir quelles sont les causes et les circonstances de cet accident, afin de pouvoir faire des recommandations, pour que cela ne puisse plus se reproduire». Une manière de rassurer à l’avance les présumés coupables ?
LES VÉRITÉS DU CONSUL GÉNÉRAL DE MARSEILLE
Abdourahmane Koïta fait le point sur ses missions et la situation des Sénégalais dans la ville phocéenne
Consul général du Sénégal à Marseille, Abdourahmane Koïta est passablement agacé par les révélations sur les retards récurrents de versement de l’indemnité dénoncés par certains agents de cette représentation diplomatique. Il s’inscrit en faux contre cela et annonce que les indemnités du mois de mai ont déjà été payées. Dans cet entretien, le Consul général fait le point aussi sur ses missions et la situation des Sénégalais à Marseille.
M. le Consul général, des membres du personnel expatrié de votre juridiction nous ont saisis pour parler de retards récurrents dans le versement de leurs indemnités de logement. Quelle est votre réaction ?
En ma qualité de Consul général du Sénégal à Marseille, j’ai souhaité apporter les précisions qui s’imposent pour la bonne information de vos lecteurs et des Sénégalais. D’abord, nous (personnel consulaire et moi-même) sommes très surpris de découvrir cet article de presse qui ternit l’image de notre institution à bien des égards, alors qu’il existe une procédure réglementaire beaucoup plus légale pour saisir l’autorité de tutelle. En effet, l’Administration est un sacerdoce et les règles sont très claires : en cas de manquement dans le fonctionnement, tout agent peut saisir la hiérarchie par voie, uniquement, administrative. Cette disposition réglementaire est encore beaucoup plus vraie en diplomatie, où on a l’honneur de venir représenter son pays dans un esprit de loyauté. Il est écrit à tort dans l’article que «les membres du personnel ont saisi la ministre de l’Intégration africaine et des affaires étrangères pour essayer de sortir de cette situation fâcheuse». Je précise n’avoir jamais reçu de lettre pour transmission à l’autorité supérieure sur les questions des indemnités de logement. Par ailleurs, je suis consterné de voir dans l’article qu’il est évoqué des retards de paiement alors que les indemnités de logement de mai 2024 ont déjà été payées par le payeur des consulats généraux en début de mois. L’auteur de cet article n’a certainement pas mesuré les conséquences de son acte. Il a vraiment été imprudent par ce geste qui salit, de manière injuste, le personnel consulaire et ternit l’image de notre ministère, ainsi que notre Administration. Votre informateur est sous le sceau de l’anonymat. Toutefois, une enquête administrative est menée pour situer les responsabilités et tirer toutes les conclusions nécessaires pour une Administration de qualité.
Comment sont gérées ces indemnités de logement, parce que dans leur document, ils parlent de versement mensuel à Marseille contrairement aux autres juridictions consulaires ?
Je précise que les questions relatives aux indemnités de logement sont encadrées par des décrets pour les agents en service dans les postes diplomatiques et consulaires. La procédure de gestion comptable est la suivante : le ministère de tutelle affecte des crédits à un poste diplomatique ou consulaire, le chef de poste, en sa qualité d’ordonnateur secondaire, établit un ordre de paiement pour les agents sous sa responsabilité et l’agent comptable des consulats généraux procède au paiement desdites indemnités de logement. Il convient bien de faire observer que les règles de la comptabilité publique sont très claires : l’indemnité de logement est mensuelle à la base. Sauf que pour des raisons de souplesse budgétaire, le payeur des consulats généraux peut faire un paiement de plusieurs mois à la fois par dérogation. Par ailleurs, je précise qu’il n’y a pas de traitement différencié pour les agents à Marseille par rapport à ceux des autres représentations consulaires du Sénégal en France. C’est l’agent comptable à Paris qui gère l’ensemble du personnel consulaire du Sénégal en France. Certes toute œuvre humaine est perfectible, mais nous travaillons avec l’agent comptable à Paris en bonne intelligence pour accompagner le personnel consulaire.
Est-il arrivé que des agents se soient retrouvés dans une situation où ils sont mis en demeure ou menacés d’expulsion par leurs bailleurs ?
Je n’ai pas connaissance d’une telle situation à Marseille. En tout cas, je n’ai jamais été saisi pour une mise en demeure ou une menace d’expulsion d’un agent consulaire qui serait liée aux versements des indemnités de logement. Au contraire, l’Etat du Sénégal, dans un souci constant de préserver son image à l’étranger, a consenti beaucoup d’efforts pour accompagner, en permanence, les agents en mission dans les représentations diplomatiques et consulaires. Je voudrais donc saluer les efforts financiers conséquents qui sont faits par notre Etat pour une diplomatie de qualité. Le Sénégal fait vraiment exception en Afrique subsaharienne pour avoir des représentations diplomatiques et consulaires dans toutes les régions géographiques du monde.
Au-delà de ces questions, si vous le permettez, quels sont les défis auxquels vous faites face à Marseille ?
Le Consulat général s’évertue au quotidien à faciliter l’intégration de nos compatriotes et accompagner les usagers de cette grande juridiction du bassin de la Méditerranée par une approche inclusive et participative, dans une logique de diplomatie de proximité. Par ailleurs, la diplomatie sénégalaise a un rôle essentiel à jouer pour attirer les investisseurs et faire la promotion de la destination Sénégal. A cet effet, il est important de cultiver une diplomatie économique et d’influence qui aura comme socle des représentations diplomatiques et consulaires de qualité répondant aux exigences de la nouvelle configuration géopolitique et du nouvel ordre mondial. Toutefois, pour réussir ces défis majeurs, il est extrêmement important et fondamental d’avoir une vision prospective de notre diplomatie sur un temps long, avec de nouvelles orientations. Un autre défi majeur à relever reste la cartographie de l’ensemble de nos compatriotes établis dans la juridiction et la dématérialisation des procédures consulaires pour plus d’efficacité. En effet, une juridiction est un territoire qui regorge de beaucoup de données. La mobilisation de ces ressources humaines et matérielles est nécessaire pour le développement et la mise en relation entre les compétences et les besoins. La diaspora regorge de compétences et d’expertise, malheureusement peu mobilisées pour le Sénégal. Il est important de revoir les questions sociales de nos retraités. Enfin, la coopération décentralisée, le marketing territorial et la dynamique des territoires sont un axe important pour le Consulat général.
Comment se porte la communauté sénégalaise dans la cité phocéenne ?
Elle se porte bien, avec un ancrage historique. On a une importante communauté sénégalaise établie à Marseille, avec une certaine diversité socioprofessionnelle et intergénérationnelle. Tous les secteurs d’activité sont représentés, avec des élus, des cadres, des techniciens, des ouvriers, des commerçants, etc., qui participent à l’économie du Sénégal par les flux financiers. Cette relation séculaire avec la cité phocéenne réside dans le fait que Marseille a toujours été la porte d’entrée des Africains en Europe. Rappelons que les villes de Marseille et Dakar sont jumelées depuis 1968 avec plusieurs domaines de coopération (la santé, l’éducation, la culture, l’urbanisme, etc.). En dehors de Marseille, nos compatriotes sont aussi très fortement établis dans des villes telles que Montpellier, Nice, Cannes, Toulon, etc. Et les autorités locales de ma juridiction consulaire saluent le comportement exemplaire de nos ressortissants.
SADIO MANE PISTE PAR AL QADISIYAH, SIDI BANE PROCHE DE LENS
L’attaquant sénégalais pourrait trouver un nouveau refuge dans le même championnat avec le club de Mbaye Diagne, Al-Qadisiyah, promu cette saison. Par contre, en Ligue 1 française, Lens serait sur le point de faire signer Sidy Bane.
Moins en vogue avec Al Nassr, Sadio Mané pourrait changer de club en Arabie Saoudite cet été. L’attaquant sénégalais pourrait trouver un nouveau refuge dans le même championnat avec le club de Mbaye Diagne, Al-Qadisiyah, promu cette saison. Par contre, en Ligue 1 française, Lens serait sur le point de faire signer Sidy Bane. Le défenseur âgé de 20 ans devrait rempiler jusqu’en 2028 avec le club français.
Al Qadisiya, fraîchement promu en Saudi Pro League, la première division saoudienne, ne cache pas ses ambitions. Soutenu par Aramco, le géant pétrolier, le club entraîné par Michel, figure reconnue de l'entraînement après son passage à l'Olympique de Marseille, vise haut pour cette nouvelle saison. Le club promu cette année est en quête d’un attaquant à la fois expérimenté et percutant. Et pour y arriver, le club saoudien a jeté son dévolu sur Sadio Mané, l'actuel attaquant phare d'Al-Nassr. Agé de 32 ans et sous contrat jusqu'en 2026, le joueur formé à Génération Foot (Sénégal) est l'un des joueurs les plus en vue du championnat saoudien. Son profil d'attaquant dynamique et efficace correspond parfaitement au projet d'envergure que souhaite développer la direction d'Al Qadisiya. Difficile de savoir si AlNassr serait décidé à lâcher l’ancien du Bayern pour une équipe qui pourrait vite devenir un concurrent direct. L’ancienne star de Liverpool pourrait être un atout offensif avantageux. Ce qui est sûr, c’est que l’équipe d’AlQadisiyah a les moyens pour aller au bout de ce transfert qui pourrait lui permettre de former un bon duo avec deux internationaux sénégalais, à savoir Mbaye Diagne et Sadio Mané. Toutefois, sur le marché des transferts, Al Qadisiya FC va devoir faire face à la concurrence de Galatasaray. Les Turcs auraient même reçu le feu vert de l’ancien joueur de Liverpool.
FRANCE: SIDI BANE PROCHE DE LENS
Sidi Bane a tapé dans l’œil de la cellule de recrutement du RC Lens depuis plusieurs semaines. Ce prometteur défenseur central sénégalais de 20 ans, qui évolue du côté du BATE Borisov en Biélorussie, devrait s’engager d’ici la fin de semaine avec le club français jusqu’en 2028. D’ailleurs, d’après son entraîneur, le Sénégalais va quitter le club. « Il a dû obtenir un visa (pour la France).De toute façon, il ne sera plus un joueur de l’équipe. D’autres joueront, il faut leur donner une chance de faire leurs preuves et de gagner en confiance», a affirmé l’entraîneur du BATE Borisov Igor Kriushenko. Le Sénégalais devrait bientôt débarquer en Artois pour passer sa visite médicale et parapher son contrat avec le club Sang et Or. L'arrivée de Sidi Bane au poste de défenseur central s'inscrit dans la liste des joueurs à fort potentiel, dressés depuis quelques saisons par le Racing
LES AGENTS DE L’HYPERMARCHE EXCLUSIVE CRIENT LEUR DESARROI
Les travailleurs sont très remontés contre leurs responsables. Éric Mendy et Cie accusent ces derniers de licenciements arbitraires et dénoncent les mauvaises conditions de travail entre autres difficultés
Les travailleurs de l'hypermarché Exclusive sont très remontés contre leurs responsables. Éric Mendy et Cie accusent ces derniers de licenciements arbitraires et dénoncent les mauvaises conditions de travail entre autres difficultés.
En mouvement d’humeur depuis le 6 mai dernier, les agents de l'hypermarché Exclusive, Route de l’aéroport Yoff, sont sortis de leur réserve pour attirer l’attention de l’opinion sur leurs conditions de travail.
«Nous sommes un peu plus d’une centaine de jeunes Sénégalais travaillant pour le magasin Exclusive de Yoff sur la route de l’aéroport, depuis un peu moins de cinq ans. Le déclic de notre réveil prolétaire remonte au mois de ramadan dernier. L’ascenseur pour monte-charge est tombé en panne pendant des semaines ; le management que nous considérons d’origine indienne ou pakistanaise, pour ne pas les stigmatiser, refuse de le réparer. Ils obligent le personnel à porter à bras tendus, en plein Ramadan, les lourdes charges que portait l’ascenseur monte-charge. Quand le management indien a appris que nous étions allés voir une centrale syndicale pour trouver solution à ce traitement dégradant qu’ils nous infligeaient, ils ont licencié, sans autre forme de procès, 08 de nos camarades», dénonce Eric Mendy dans un communiqué parvenu à «L’As».
Il souligne que ces licenciements arbitraires constituent la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. «Avec ces exploitants, nous avons avalé des couleuvres, juste pour garder notre gagne-pain. Mais ce patronat cruel et tyrannique est mû, sans nul doute, par une volonté inébranlable de ramasser le maximum de profits au détriment de notre code du travail», indique Éric Mendy.
Il invite l’Etat à créer un environnement des affaires favorable aux investissements étrangers. Cependant, il pense que cela ne devrait pas se faire au préjudice de jeunes sénégalais considérés par ces investisseurs étrangers comme une main d’œuvre taillable et corvéable à merci.
En attendant, ces agents exigent entre autres l’intégration sans conditions de leurs 08 camarades arbitrairement licenciés, des contrats en bonne et due forme enregistrés à l'inspection de travail, la remise des copies de contrats signés par l'inspection de travail à tous les travailleurs et la réduction des horaires de travail de 12h à 08h comme prévu par le code de travail. «On demande surtout aux responsables de la boîte d’arrêter de ponctionner 7 000 F CFA/jour de notre maigre salaire pour arrêt maladie alors que nous sommes payés 2434 F CFA/ jour, mais aussi la revalorisation des salaires (105 000/mois), le respect de l’ancienneté, la mise en place d'une aire de repos bien équipée pour bien passer le temps de pause et l’'arrêt des licenciements sans motif valable», affirme le porte-parole des agents, Éric Mendy..
HABIB SY ET AIDA MBODJ S’EFFACENT DE LA SCÈNE POLITIQUE
Préfèrent-ils rester dans l’ombre des tenants actuels du pouvoir ? Ou attendent-ils d’être rétribués à leur juste valeur ? Ils étaient très remuants avant la présidentielle alors que Sonko et Diomaye étaient en prison
Préfèrent-ils rester dans l’ombre des tenants actuels du pouvoir ? Ou attendent-ils d’être rétribués à leur juste valeur ? Habib Sy et Aida Mbodj, actifs et très remuants durant la période préélectorale, alors que Sonko et Diomaye étaient en prison, se sont effacés tout d’un coup de la scène politique après la victoire à l’élection présidentielle du 24 mars 2024.
Habib Sy et Aida Mbodj, tel un dôme de fer, protégeait «Le Projet», le temps qu’Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye sortent de prison. Tout au moins, le temps que Macky lâche du lest et libère ses adversaires les plus redoutables durant ses douze ans de règne.
Les deux sages, qui détenaient les rênes de la coalition «Diomaye Président», étaient ainsi sur tous les fronts : conférences de presse ; médiation ; définition de stratégies pour faire tomber le régime «aux abois» de Macky Sall ; manifestations ou actions d’envergure.
Ces deux leaders qui étaient donnés pour mort politiquement, se sont ainsi fait une nouvelle virginité politique en occupant le terrain en l’absence d’Ousmane Sonko et de son dauphin Bassirou Diomaye Faye, fortement adulés par les populations notamment les jeunes.
Il a fallu que Diomaye et Sonko sortent de prison pour que Habib Sy et Aida Mbodj s’effacent. Ils ont ainsi laissé ces derniers mener le reste du combat. En main de maitre, le duo «Sonko-Diomaye» a achevé le travail avec une campagne phénoménale et une victoire historique au soir du 24 mars 2024. D’aucuns soutiennent que Habib et Aida ont été oubliés ou zappés lors de la distribution des postes. Voulant rester fidèle à ses principes, Sonko a pris le soin de dire juste après sa nomination au poste de Premier ministre qu’il ne s’agissait pas d’un partage de gâteau. Mais force est de constater que la porte n’est pas encore fermée pour tous ces leaders qui peuvent être dans d’autres stations où ils seront plus utiles.
En plus, pour avoir été plusieurs fois ministres sous Abdoulaye Wade, et vu leur âge, il serait vraiment incongru de mettre dans le gouvernement Sonko I ces papys de la politique.
Avec leur expérience, il serait préférable de les mettre dans des postes comme celui de Président du Conseil Economique Social Environnemental (CESE) ou celui de Président du Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT) afin de faire valoir leur sagesse politique au bénéfice du pays avec moins de pression. Mais cette hypothèse est à écarter vu que le nouveau régime n’a pas l’intention de garder ces deux institutions. A moins qu’il les supprime et en crée un nouveau, moins budgétivore et plus utile en termes d’impact dans la marche du pays.
Il faut noter également que l’un de ces deux sages, Aida ou Habib, pourrait, à l’image de Moustapha Niasse, se voir confier la présidence de l’Assemblée nationale. Mais il faudrait au préalable que le Parlement soit dissous et que la coalition présidentielle remporte haut les Législatives. Mais ce poste est également convoité par une Aminata Touré dont on ne pourrait rétribuer véritablement l’engagement aux côtés de «Diomaye Président» qu’à travers ce qui lui avait été privé sous Macky : le perchoir.
De riches parcours politiques
Par ailleurs, le silence d’Aida Mbodj et de Habib Sy peut s’expliquer aussi par une volonté de ne pas gêner le duo «Sonko-Diomaye» en action depuis le 2 avril dernier. Une manière pour eux de se concentrer et de consacrer exclusivement aux aspects politiques et politiciens de «Diomaye Président».
Aujourd’hui, la conférence des leaders de la coalition présidentielle a choisi Aïda Mbodj comme présidente en remplacement de Moustapha Bamba Guirassy, nommé ministre de l’Education. Lors de cette rencontre qui a vu la présence de la quasi-totalité des souteneurs de la coalition, le président de Pastef n’a pas manqué d’alerter ses alliés. «Nos adversaires ont perdu une bataille. Mais ils n’ont pas déposé les armes. Ce qui doit nous amener à multiplier les efforts pour réussir notre mission à la tête de l’Etat», avait-il prévenu. Une manière de dire que le combat politique est toujours de mise. Et Sonko doit certainement compter sur Habib et Aida qui ont été déterminants dans le combat qui a abouti à faire chuter le régime Macky Sall.
Il faut dire qu’Aida Mbodj est très expérimentée en politique. Recalée lors des parrainages pour la présidentielle, elle est restée cohérente dans sa démarche en restant opposée à Macky Sall. Elle est passée par les deux partis les plus historiques du pays en l’occurrence le Parti socialiste du Sénégal (PS) et le Parti démocratique sénégalais (PDS). Elle a été également maire de la ville de Bambey. En tant que député, elle a siégé dans quatre législatures différentes depuis 2007. Elle a même été Présidente du groupe parlementaire libéral et démocratie en 2016. Surnommée, la lionne de Bambey, Aida Mboj a été aussi à plusieurs fois ministres sous Abdoulaye Wade : ministre de la Femme, de la Famille et du Développement social, ministre de la Transformation alimentaire des Produits agricoles, … Aujourd’hui, elle préside l’Alliance Nationale pour la Démocratie/ And Saxal Liggeey. Un parcours politique assez riche profitable à la mouvance présidentielle.
Quant à Habib Sy, il a été Directeur de cabinet de Me Abdoulaye Wade ; ministre d'État, ministre des Infrastructures, de l'Équipement, des Transports terrestres et des Transports maritimes intérieurs ; ministre d'État, ministre de la Fonction publique, de l'Emploi, du Travail et des Organisations professionnelles, …
Il a été candidat à l’élection présidentielle avant de se retirer au profit de Bassirou Diomaye Faye
Avoir de tels profils politiques à leur chevet est une grande opportunité pour Sonko et Diomaye, jeunes, déterminés et fougueux, et qui feront face certainement à des situations qui nécessiteront les conseils de sages comme Habib et Aida pour les affranchir..
UN GAP À COMBLER
Le bureau pays de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) a accueilli, du 14 au 16 mai, une réunion internationale sur l’accès à l’oxygénothérapie.
Le bureau pays de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) a accueilli, du 14 au 16 mai, une réunion internationale sur l’accès à l’oxygénothérapie. Au Sénégal, des efforts ont été faits mais il y a un gap à combler.
L’oxygène est devenu un médicament essentiel. La pandémie de la Covid-19 l'a largement prouvé. C’est primordial d’en disposer dans les structures sanitaires. C’est dans ce sens que l’Organisation mondiale de la Santé a organisé une réunion internationale sur l’oxygénothérapie. Venue représenter le ministre de la Santé et de l’Action sociale à la réunion internationale sur l’élaboration du cadre national de développement de l’oxygénothérapie, Dr Fatou Mbaye Sylla directrice générale des établissements de santé (Dges) a estimé que la situation de l'oxygénation au Sénégal est assez satisfaisante, bien qu'il existe un gap. «Nous sommes dans le processus de le combler. Le thème développé par l'Oms est extrêmement important : faire un modèle national pour un déploiement de l'oxygène. Au-delà, l'oxygène est utilisé dans des services essentiels que sont les blocs opératoires, la réanimation, la pédiatrie, les urgences, la néonatalogie et la maternité qui sont des services extrêmement sensibles. Le Sénégal l'a bien compris en 2012 d’où le programme pour la mise à disposition de l'oxygène à tous les niveaux», explique-t-elle. A l’en croire, tous les hôpitaux disposent de centrales à oxygène. «Nous sommes en train maintenant de disséminer dans les centres de santé. Actuellement, il y a plus de 20 centres de santé de référence qui ont de l’oxygène. Nous sommes en train d'évaluer le gap. Chaque année, dans le budget de la santé référence, il n'y a pas moins de 3 milliards F CFA qui sont mis à disposition pour la maintenance des équipements en oxygène médical. Le Sénégal a fait beaucoup d'avancées mais il y a un gap. Il y a des centres à maintenir, mais la demande étant de plus en plus importante, il y a des structures qu'il va falloir doubler», a-t-elle fait savoir.
Cependant, elle relève qu’il y a beaucoup d'efforts qui ont été faits mais l’effort doit être continu pour renforcer la couverture au niveau national surtout dans les centres de référence. Pour sa part, le représentant résident de l’Oms au Sénégal, Dr Jean Marie Vianny Yameogo, pense qu’on doit élaborer un modèle de déploiement national pour l'oxygénothérapie, une composante vitale de notre arsenal thérapeutique contre les conditions critiques telles que l'hypoxémie et l'insuffisance respiratoire. «Ces conditions, si elles ne sont pas traitées efficacement, peuvent conduire à des conséquences tragiques, y compris l'asphyxie ou la mort. Malgré son importance vitale, l'accès à cette thérapie reste inégal surtout dans les régions du monde les moins développées. Cette inégalité n'est pas seulement un défi médical ; c'est un appel à l'action pour nous tous ici présents», Lance Dr Yameogo. A l’en croire, c’est une opportunité de transformer les politiques en actions concrètes qui sauvent des vies. «Depuis février 2021, grâce à l'initiative Urgence Oxygène et à l'investissement généreux de 410,7 millions de dollars américains, nous avons réalisé des progrès significatifs en fournissant des générateurs d'oxygène à 55 pays», se réjouit-t-il.
AYMEROU GNINGUE QUITTE LA MAIRIE DE MÉRINA DAKHAR
Après deux mandats à la tête de la commune, l'ex-maire annonce se retirer de la vie politique locale pour se consacrer à des actions sociales au sein d'une fondation
Réélu pour la troisième fois en 2022 à la tête de la collectivité territoriale de Mérina Dakhar, Aymérou Gningue vient de jeter l’éponge. Sa démission a été effectivement actée et c’est désormais Mme Thiara Sarr, la conseillère la plus âgée, qui assure l’intérim jusqu’à l’élection d’un nouveau maire. Quant à Aymérou Gningue, désormais ex-maire de la commune, il a annoncé qu’il retourne à ses anciennes amours, en l’occurrence le social, à travers la mise en place d’une fondation.
Aymérou Gningue, président du Conseil d’administration de Petrosen, n’est plus le maire de la commune de Mérina Dakhar, dans le département de Tivaouane. Il a en effet démissionné de son poste «pour convenance personnelle». Dans ce cadre, il avait adressé une correspondance au ministre en charge des Collectivités territoriales depuis plus d’un mois et ladite démission vient d’être officiellement actée. « Après deux mandats pleins exercés à la tête de Mérina Dakhar, le premier en qualité de président du Conseil rural (2009-2014) et le second comme maire (2014-2022), j’ai estimé que le moment est venu pour moi de préparer la relève, au profit d’élus qui méritent parfaitement ma confiance dans la capacité à poursuivre les bonnes œuvres loyalement entamées à mes côtés», écrit-il dans sa lettre de démission.
En application des articles 92 alinéa 6 et 137 alinéa 1 du code des collectivités locales, Mme Thiara Sarr, la conseillère la plus âgée, par ailleurs vice-présidente du Conseil rural de 2009 à 2014, est désignée pour assurer l’intérim jusqu’à l’élection d’un nouveau maire, «dans les meilleurs délais».
Selon la note du sous-préfet de Mérina Dakhar, «ce choix s’explique aussi par la décision de la Cour suprême, dans son arrêt n° 61 du (?) décembre 2022 confirmant l’arrêt n° 42 du 28 avril 2022, qui a annulé le procès-verbal relatif à l’élection complémentaire des membres du bureau municipal à partir du premier adjoint, pour cause de non-respect de la loi sur la parité».
Natif de Nguiguiss, Aymérou Gningue a fait ses premiers pas en politique en 2005, à la demande expresse du Président Macky Sall, à l’époque Premier ministre du Président Abdoulaye Wade, du temps de l’épopée glorieuse du Parti démocratique sénégalais (PDS). C’est parce que justement il y avait un vide au niveau de la commune de Mérina Dakhar, totalement contrôlée par le Parti socialiste (PS), qui avait d’ailleurs encore occupé le fauteuil de maire, à la suite des élections locales de 2002, sous la bannière du CPC. Pendant ce temps, le leader local du PDS, le regretté député Mor Talla Diouf, avait pris la décision de quitter la barque libérale pour poursuivre son aventure politique avec Idrissa Seck, l’ancien puissant numéro 2 du parti, qui avait été exclu des rangs à la suite de démêlées politiques, avec son père putatif Me Abdoulaye Wade.
Son engament dans le PDS sera marqué en 2009 par une large victoire aux élections locales, ce qui a permis de détrôner le puissant socialiste qui détenait les rênes politiques de la collectivité. Et entre les deux tours de la présidentielle de 2012, il a décidé de rejoindre le candidat Macky Sall pour lui apporter finalement l’un des meilleurs taux en termes de contribution à la victoire.
En 2014, il a rempilé à la tête de la commune et en 2017, il est investi tête de liste départementale de Tivaouane de la coalition Benno Bokk Yaakaar, lors des élections législatives. A la suite de son élection à ces législatives, il deviendra pendant toute cette législature le Président du groupe parlementaire BBY. Depuis son engagement politique, il a raflé la commune pendant toutes les élections, mais sans pouvoir échapper au dernier vent du changement qui a soufflé dans le pays, un certain 25 mars 2024, actant du coup la survenue d’une nouvelle alternance politique. Mais force est de constater qu’il laisse ses empreintes sur le plan social, économique, culturel, sportif, dans une commune qui manquait de tout en 2009.
D’un taux de couverture de 5% en électrification rurale, la commune est aujourd’hui à plus de 92% et l’eau coule à flot dans l’essentiel des villages, avec la réalisation de 8 forages équipés de châteaux d’eau. Il s’y ajoute la présence massive de périmètres maraîchers qui permettent aux groupements de femmes de mener des activités génératrices de revenus, sans compter les pistes de productions, la boucle de désenclavement goudronnée, qui relie Kelle à Mérina Dakhar. «Je retourne à mes premières amours, en l’occurrence le social, en mieux l’organisant, à travers une fondation dénommée Ibra Kata pour le Développement du Kayor (FIKADEK), avec siège à Mékhé et dont les activités vont bientôt démarrer», précise le désormais ancien maire de Mérina Dakhar. Selon lui, « les prestations de la fondation viendront en appui et en accompagnement constants à la nouvelle équipe, dans le cadre des missions sociales et humanitaires qui sont les siennes».
ON N’A JAMAIS EU DE MODELE ECONOMIQUE
Aliou Dione, ministre de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire, répond à ceux qui critiquent le Projet qui a remplacé le Plan Sénégal émergent comme référentiel des politiques publiques
Le ministre de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire a présidé à Somone, un séminaire de partage du «Projet pour un Sénégal souverain juste et prospère dans une Afrique en progrès». En marge de ce conclave, Aliou Dione a répondu à ceux qui critiquent le Projet qui a remplacé le Plan Sénégal émergent comme référentiel des politiques publiques.
Depuis 2014, les politiques publiques ont eu comme référentiel le Plan Sénégal émergent (Pse). Mais à la faveur de la troisième alternance, le Pse cède la place au «Projet pour un Sénégal souverain, juste et prospère». «Le peuple a décidé de procéder à un changement de paradigme pour une indépendance politique, économique et sociale autour d’un idéal de souveraineté, de justice et de prospérité», a déclaré Aliou Dione. A ceux qui critiquent le Projet comme référentiel des politiques publiques, le ministre, expert en planification, répond : «Notre pays n’a jamais eu un document aussi pertinent.» Il ajoute : «Ce qu’ils ne savent pas, c’est qu’en matière de planification, il y a plusieurs niveaux. Le premier niveau a une connotation idéologique. On ne peut pas a priori mettre en œuvre un programme avec toutes les dimensions de mise en œuvre dans un document. Un bon programme doit donner des orientations articulées de manière cohérente. En réalité, le Sénégal n’a jamais eu un modèle économique. Notre modèle est la substitution aux importations, ce qui est une invite à un développement endogène et souverainiste.»
Le ministre de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire a par ailleurs soutenu que, contrairement à ce qui se faisait, «la microfinance est articulée à l’économie sociale et solidaire qui constitue une niche de créations massives d’emplois». Il s’agit alors «de rationaliser les ressources, d’harmoniser les interventions et de les articuler sur les orientations du Projet».
Par Ismaila A. Guisse
LETTRE DE DEMISSION A L’ALLIANCE POUR LA REPUBLIQUE
Lorsqu’on apprend que le leader d'un parti fait la promotion de l’impunité, de l’injustice et de la médiocrité, lorsque ce même leader a contribué à l’échec de son propre parti aux élections, il est clair que je n’ai plus rien à y faire
Lorsqu’un parti est pointé du doigt du fait de la gestion scandaleuse du foncier national par les hommes de confiance du président, lorsque les rapports de l’OFNAC, de la Cour des Comptes et de l’IGE révèlent des fautes graves liées à la gestion des deniers publics et l’enrichissement illicite, lorsqu’on apprend que son leader avait préféré d’estampiller ses coudes sur ces rapports en refusant de les déclassifier en toute connaissance de cause, lorsqu’il fait la promotion de l’impunité, de l’injustice et de la médiocrité, lorsque ce même leader a contribué à l’échec de son propre parti aux élections, il est clair que je n’ai plus rien à y faire. Un peu plus de quatorze années d’engagement politique a l’APR, avec une collaboration uniquement politique d’autres responsables très engagés de l’APR Canada, au mépris de l’injustice que nous avons subie, je me suis efforcé de promouvoir les réalisations du président Macky Sall, de vulgariser sa vision du PSE à travers les médias et les réseaux sociaux, mais aussi d’assumer les conséquences des errements de son pouvoir et de ses proches collaborateurs, d’oublier ma propre personne pour maintenir l’unité du parti en dépit du manque de considération à l’égard de notre DSE, d’y colmater jour après jour des brèches béantes et des nouvelles stratégies suicidaires inspirées par le président, sa belle-famille et son entourage. Bien que je ne me sois en aucun moment impliqué ni dans la gestion des administrations ni du gouvernement du régime Macky Sall, je me sens concerné, préoccupé et leurré par les informations préoccupantes que les rapports des corps de contrôle ont publiquement révélées.
En conseil des ministres du 17 avril 2024, le nouveau président de la République Bassirou Diomaye Faye et son premier ministre Ousmane Sonko ont ordonné la publication des rapports sur les 5 dernières années de l’OFNAC, de la Cour des Comptes et de l’IGE. Ainsi, ces organes assermentes de l’Etat ont publié plus de 75 documents annuels explosifs révélant des fautes graves, conflits d’intérêts, entorses au code des marchés, infractions présumées pénales commises sur la gestion du fonds de riposte Covid durant les années 2020-2021 ; des nébuleuses affaires sur la délivrance des licences de pêche en violation du code de la pêche maritime par le ministère en charge des pêches, des scandales portant sur une grosse assiette financière allouée à des ministères, destinée à l’acquisition de vivres, de kits détergents, d’autres produits et prestations de services de transport dans le cadre de la lutte contre la pandémie Covid-19 ; des actes de gestion nébuleuse du patrimoine foncier au Sénégal dont le récent dossier de Mbour 4 et la Nouvelle Ville de Thiès. Il a fallu que tous ces rapports soient récemment déclassifiés pour comprendre les raisons pour lesquelles le président Macky Sall, qui était le seul et le premier destinataire de ces dossiers top-secret, avait préféré y poser son coude dans l’ignorance d’authentiques et fidèles militants.
Par ailleurs, les dernières décisions impopulaires prises par le président Macky Sall, à savoir l’amnistie de toutes les violences survenues en 2021-2022-2023, son implication personnelle et l’usage de tous ses moyens pour repousser les élections sous prétexte d’accusation de corruption qu’il impute à Amadou Ba et à des magistrats constitutionnels, ont plongé le pays dans l’incertitude et ont déstabilisé le dernier processus électoral au Sénégal.
À cela s’ajoute une situation de crise institutionnelle sans précédent, entre le Conseil constitutionnel, l’Assemblée nationale et le président de la République, que cela aurait pu engager le pays. De ces situations confuses, les sénégalais ont été incapables d’avoir une idée claire sur la vision et les programmes de tous les candidats à l’élection présidentielle. Sur le plan politiquement interne à l’APR, son discours adressé aux militants à New York le 21 septembre 2023 où le président Macky Sall disait qu’Amadou Ba était un candidat passable mais meilleur que les autres candidats de BBY (en wolof - « Si candidats Benno yeup, Amadou Ba mooy candidat bi si tané ») suivi de son abstinence et du sabotage pendant la campagne du candidat de BBy avec l’aide de ses responsables complices, m’ont permis de douter de la sincérité de son choix. Aux vues de tous ces éléments et après avoir mûrement réfléchi, j’ai pris la décision de démissionner et de quitter l’Alliance Pour la République à compter de la présente date pour devenir libre de tous partis politiques
Soucieux du développement de mon pays, je continuerai à m’y impliquer en m’appuyant sur son développement à travers mon mouvement « Sunu yitte », mais aussi sur mon expertise, mes ressources et mon réseau personnels. Ma priorité sera de continuer les actions sociales et économiques que j’avais initiées l’année dernière à Louga, ensuite je procéderai à l’élargissement de celles-ci au niveau national. Je vous remercie.
Ismaila A. Guisse est membre fondateur d’APR au Canada en 2009, ancien coordonnateur national en 2011- 2018, mandataire national de BBY lors des élections présidentielles et législatives de 2012, ancien coordonnateur-adjoint en 2018- 2024/05. Actuellement Président du mouvement « Sunu Yitte » / « Louga Sunu Yitte » Unis pour le Développement de nos localités