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26 juin 2025
par Fatoumata Bernadette Sonko
UN SIÈCLE DES FEMMES SANS LES SÉNÉGALAISES ?
La toponomie, qui reflète une reconnaissance symbolique, immortalise les hommes et enterre les femmes. Masculine et coloniale, elle les efface de notre mémoire collective. Ainsi a été conçu et perpétué un imaginaire difficile à déconstruire
La logique quantitative de la sous-représentation des femmes dans les instances décisionnelles domine le débat au Sénégal : 4 femmes ministres sur 30 membres du nouveau gouvernement, soit 13% pour 49,6% de la population. La même tendance s’observe avec les nominations hebdomadaires du Conseil des ministres pour les principaux postes décisionnels. En somme, un sevrage brutal, suivi d’un régime draconien, digne d’un « programme d’ajustement structurel » au féminin. Au-delà de l’indignation collective, cette minorisation des femmes interpelle et fait réfléchir sur ses origines, la construction idéologique qui la sous-tend et ses structures de légitimation.
Bâtie sur des fondements patriarcaux, notre société perpétue le processus d’ostracisation des femmes non seulement depuis la « déterritorialisation » occasionnée par l’arrivée des religions du Livre et la colonisation, mais aussi la poursuite de cette exclusion par les autorités sénégalaises à partir de 1960. On comprend mieux pourquoi des interprétations conservatrices des préceptes religieux sont encore mises en avant pour essayer de justifier la relégation des femmes dans la catégorie des « cadets sociaux ».
Dans les sociétés négro-africaines adossées aux logiques du matriarcat telles que définies par Cheikh Anta Diop dans L'Unité culturelle de l'Afrique noire (1959), les femmes participaient à toutes les instances de pouvoir politique, social et même religieux au sein de la famille et de la communauté. La division sexuelle du travail ne reposait ni sur une hiérarchie, ni sur une oppression d’un sexe par l’autre. Il existait « un dualisme harmonieux, une association acceptée par les hommes et les femmes où chacun s’épanouit pleinement en se livrant à l’activité qui est la plus conforme à sa nature physiologique » (p. 114).
Le système colonial a déstructuré cette organisation sociale et politique en arrimant la place des femmes à une logique patriarcale. Les colonisateurs portaient un regard spéculaire sur les Africaines à l’image des femmes de leur pays qui avaient un statut de mineure et étaient sous la dépendance des hommes (père, frère, mari et fils). En imposant l’hégémonie masculine, l’État colonial a dépossédé les femmes. C’est ainsi que la loi foncière de 1904, qui attribue toute propriété au chef de famille, c’est-à-dire le mari, seul propriétaire des biens, a réduit leurs conditions d’accès à la terre. Dans le domaine de l’éducation, l’École normale de filles n’a été mise en place qu’en 1939, vingt ans après celle des garçons, pour les initier à des métiers subalternes. Pour mieux écarter les femmes de la vie politique décisionnelle, l’administration coloniale a ostensiblement ignoré leur pouvoir traditionnel, leurs chefferies et leurs prêtrises. L’idéologie patriarcale a servi de pivot à la politique coloniale et à ses relations avec les différentes aristocraties locales, puis avec les milieux maraboutiques.
À l’Indépendance, en 1960, les nouvelles autorités héritent des valeurs infériorisant les femmes, les perpétuent à travers les institutions et prolongent le « contrat social sénégalais » - expression que nous empruntons à Donal Cruise O’Brien - avec les chefs confrériques. Engagées en première ligne dans la lutte pour la décolonisation et l’émancipation du pays, les Sénégalaises n’ont pas vu leur situation changer. Au contraire, elles étaient encore confinées et orientées par le pouvoir des hommes (politique, syndical, législatif) dans des espaces discursifs réduits (mouvements de femmes, associations féminines).
Taillé sur mesure par et pour les hommes, le Code de la famille (1972) ne fait que cristalliser l’assujettissement des femmes. L’essentiel de ses dispositions leur sont défavorables. Par exemple dans le cadre du mariage, le mari est reconnu comme le seul chef de famille (art. 152, CF), l’autorité, celui qui choisit exclusivement la résidence conjugale (Art. 153, CF) et exerce la puissance paternelle (art. 277, CF). En cas de divorce, les femmes peuvent même être condamnées à payer une pension alimentaire pour leurs enfants quand la garde est attribuée au père. La mère, même si elle participe à l’entretien du ménage et à l’éducation des enfants communs, ne peut pas bénéficier des suppléments pour charge de famille. « Ces charges pèsent à titre principal sur le mari » (art. 375, CF).
La socialisation différenciée par une stratification liée au sexe fabrique des attentes différentes. Les filles sont éduquées à rendre service aux autres et à conjuguer au quotidien les verbes « Plaire, Avoir et Satisfaire », des P.A.S à assimiler systématiquement pour entrer dans le schéma social et œuvrer pour leur réussite conjugale. Elles doivent se prévaloir d’une « langue courte » renvoyant à un silence construit et validé par la société, avoir des « pas courts » pour ne pas franchir l’espace assigné qu’avec une autorisation masculine et un « regard court » qui ne questionne pas les fondements de leur subordination. Étroitement surveillées, elles subissent, à chaque étape de leur vie, les contrôles d’une société panoptique, au sens foucaldien. Une surveillance qui contraste avec celle des garçons encouragés à monopoliser l’espace, à le conquérir, à y bâtir et conserver leur réussite professionnelle.
L’école, une passerelle qu’empruntent plusieurs générations, exclut les femmes des pages de l’histoire. De fines traces apparaissent dans les manuels scolaires pour mieux les occulter, voire les oublier. L’oralité, « moyen d’expression féminine par excellence », est négligée.
La toponomie, qui reflète une reconnaissance symbolique, immortalise les hommes et enterre les femmes. Masculine et coloniale, elle les efface de notre mémoire collective.
Les représentations véhiculées par les médias accordent plus de visibilité et de poids aux hommes. Ce miroir déformé, qui n’est qu’une réplique réflexive de la configuration sociale, renforce l’invisibilité et l’inaudibilité des femmes dans les sphères décisionnelles. Ainsi a été conçu et perpétué un imaginaire difficile à déconstruire.
Aussi, cette somme de facteurs, entre autres, entrave-t-elle les fragiles avancées des droits acquis par les femmes. Et, sans un changement d’imaginaire social, nommer des femmes à des postes de « visibilité » ne permet pas de briser les stéréotypes solidement ancrés dans les mentalités. La loi sur la parité ne bouleverse pas le système d’inégalité dénoncé et ne change pas, non plus, la réalité sociologique. Il ne suffit pas de changer la culture politique, mais les soubassements de pratiques culturelles qui les marginalisent. Il urge, donc, de s’attaquer aux fondements des structures sociales basées sur des privilèges et des curricula masculins.
La rupture prônée par le gouvernement, qui met l’accent sur le bien-être social de tous les Sénégalais, commence par la famille et dans la famille. Les femmes en constituent le socle, le « poteau mitan ». Pour atteindre ce bien-être, elles doivent être au cœur du « Projet ». Leur mise à l’écart est une reconnaissance a minima de leur central rôle communautaire.
Le débat sémantique sur l’appellation du ministère de la Famille à la place du ministère de la Femme ne doit pas s’embourber dans des raccourcis de pensée. Il doit aller au-delà de ce clivage pour apporter des réponses diversifiées et conjuguées aux préoccupations quotidiennes de toutes les femmes comme la sécurité, l’adaptabilité des services publics et du transport en commun, l’accès au foncier et aux crédits, l’encadrement du travail des employées domestiques, la prise en charge par l’État des traitements de fertilité pour les couples en difficulté de procréation, les congés de maternité pour toutes, etc.
La redéfinition des luttes à partir d’un schéma endogène est une priorité pour éviter le piège d’un féminisme médiatique communiquant à tout va, un féminisme sans boussole, ni colonne vertébrale qui emprisonne les femmes.
Le rapport au pouvoir des femmes ne doit pas se résumer en une énumération quantitative de leur présence dans les instances décisionnelles ou se limiter à la parité en termes de représentativité politique. Ces tendances conjoncturelles ont aussi montré leurs limites.
La sous-représentation des femmes, qui régit tous les compartiments de la vie sociale, au-delà d’un sémantisme construit, n’est qu’un continuum. Elle est politique et l’engagement politique en est l’antidote. C’est dans l’arène politique, lieu d’exercice du pouvoir, que les femmes doivent mener le combat pour faire bouger les lignes, s’en approprier comme un lieu de libération malgré le coût social élevé du billet d’entrée, refuser de servir « d’escaliers » aux hommes et assumer leur leadership au lieu d’attendre des substituts de reconnaissance pour se débarrasser de leur « mussoor de verre ».
Fatoumata Bernadette Sonko est Enseignante-chercheure, CESTI-UCAD.
OMAR SY VEUT PRODUIRE DES FILMS AFRICAINS AU SENEGAL
Festival de Cannes, L’acteur franco-sénégalais a monté une entreprise de production filmographique pour aider au développement du cinéma sur le continent.
L’acteur franco-sénégalais a monté une entreprise de production filmographique pour aider au développement du cinéma sur le continent.
Omar Sy veut s’investir davantage dans le développement du cinéma au Sénégal. L’acteur et producteur franco-sénégalais a évoqué mardi 14 mai son projet de production d’histoires africaines dans son pays d’origine à travers sa structure Carroussel Studios. Il l’a fait savoir à la 77e édition du Festival de Cannes, qui s’est ouverte le même jour en France. « Produire des films au Sénégal n’est pas un devoir pour moi, mais c’est une envie que je pratique maintenant depuis des années. Je travaille avec des jeunes metteurs en scènes làbas. Le cinéma africain m’intéresse depuis tout le temps, ça fait bêtement partie de ma culture, j’ai grandi avec aussi », a indiqué sur le site de RFI le célèbre comédien, en marge de cette grande fête internationale de film organisée chaque année.
En tant que membre du jury du festival, il a accepté de parler parallèlement, au cours d’une conférence de presse, de sa carrière de producteur. L’acteur préféré des Français a monté en effet Carroussel Studios, sa propre structure, pour soutenir en partie la production africaine de films à partir du Sénégal. Ce projet tient à cœur l’acteur principal de « Tirailleurs », un film sorti en salles en janvier 2023 et tourné en grande partie en langue pulaar, un des principaux dialectes du Sénégal. Il se dit « content » lorsqu’il voit des films africains arriver à Cannes.
« Les histoires du continent africain m’intéressent, elles entrent dans le cadre des choses que j’ai envie de raconter. Il se trouve que c’est aussi là-bas que ça se passe. Cet intérêt se voit déjà dans ma filmographie. On le voit aussi dans mon petit parcours », affirme Omar Sy, affichant de plus en plus son attachement à son pays d’origine et à sa culture peule.
DES MESURES ATTENDUES CONTRE LA HAUSSE DU COÛT DE LA VIE
Après consultation des acteurs concernés, le Premier ministre Ousmane Sonko fera des recommandations pour juguler les prix du riz, du pain, du sucre et de l'huile
Un rapport avec des propositions pour une baisse du coût de la vie sera soumis au président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, dans les prochains jours. L’annonce est du communiqué du Conseil des ministres d’hier, mercredi 15 avril 2024.
L e Conseil des ministres s’est tenu, hier mercredi, au Palais de la République. Dans sa communication au Conseil, le Premier ministre, Ousmane Sonko a fait part des mesures envisageables pour la baisse du coût de la vie, après consultation des représentants des producteurs, des commerçants, des transporteurs ainsi que des associations consuméristes. Selon le communiqué de la dite rencontre, les denrées visées sont le riz brisé non parfumé, le pain, le sucre cristallisé et l’huile. A la fin de ces concertations, le Premier ministre remettra un rapport, avec des propositions précises, au président de la République. Il a également informé le Conseil de la finalisation, par les départements ministériels, de leurs Plans d’action d’urgence. Le Président de la République a quant à lui invité les ministres à en assurer l’exécution diligente, sur la base des ressources disponibles qui leur seront notifiées par le ministre des Finances et du Budget.
Auparavant, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakar Faye, a mis l’accent sur le secteur de l’artisanat qui est un des moteurs de la vie économique et sociale du Sénégal. Le Chef de l’Etat a indiqué que l’artisanat contribue au développement de l’apprentissage des jeunes et à la vulgarisation d’un savoir-faire national. Dès lors, le Président de la République a demandé au Gouvernement d’accélérer les réformes juridiques et financières nécessaires pour inscrire l’artisanat dans la dynamique d’une croissance économique endogène et d’un entreprenariat national porteur de progrès social. Pour le Président de la République, les politiques de l’Etat dans le secteur de l’artisanat et la stratégie industrielle qui en découlent devront s’inscrire harmonieusement dans le Projet d’un Sénégal souverain, juste et prospère. D’ailleurs, le Chef de l’Etat a informé le Conseil qu’il recevra, prochainement, avec le Premier Ministre et le Ministre en charge de l’Artisanat, les présidents des quatorze (14) Chambres des métiers du Sénégal.
Évoquant la question de la valorisation économique et sociale de notre patrimoine culturel, le Chef de l’Etat a relevé que celle-ci passe d’abord par la promotion de nos langues nationales, nos valeurs culturelles, ainsi que la création littéraire et artistique. Le Président de la République a d’ailleurs magnifié l’apport de tous nos artistes, hommes et femmes de culture dans la stabilité sociale et le rayonnement international du Sénégal. Le Chef de l’Etat, premier Protecteur des Arts et des Lettres du Sénégal au vu de la Constitution, a ainsi demandé au gouvernement d’accorder une attention particulière aux aspirations des acteurs du secteur de la culture dans toutes ses composantes mais également de veiller à la capitalisation et au développement de l’expression littéraire, culturelle et artistique sur l’étendue du territoire national. Il a invité à la définition consensuelle avec les acteurs, d’un agenda culturel national cohérent et maitrisé capable de positionner le Sénégal en un véritable hub culturel international.
Par ailleurs, le Président de la République est aussi revenu sur l’impératif de sauvegarder les bâtiments, édifices et sites historiques sur l’ensemble du territoire national par la mise en place d’un nouveau dispositif de préservation du Patrimoine historique dont le classement doit être actualisé et vulgarisé.
Par Alassane THIAM
LES MIGRANTS EN EUROPE : L’HYPOCRISIE QUAND TU NOUS TIENS
La musique entendue souvent par certains partis politiques se trouve confrontée à des réalités économiques. Les discours anti immigration, avec parfois des relents xénophobes, sont en inadéquation avec les réalités économiques des pays occidentaux
Le 1er janvier 2023, les vingt-sept pays de l’Union Européenne comptaient environ 6% de citoyens non européens pour une population de 447 millions d’habitants.
L’immigration dans l’Union Européenne est devenue un enjeu politique que beaucoup de partis d’extrême droite, voire de droite se saisissent pour en faire leur fonds de commerce afin d’accéder au pouvoir. A la question : Y a- t-il trop d’immigrés en France ? (Sondage IPSOS, Le MONDE, en 2022), 66% des français ont répondu oui.
A la question : quels sont les trois enjeux qui vous préoccupent à titre personnel ? 54% ont évoqué le pouvoir d’achat, 34%, l’environnement, l’avenir du système social 26%. Le fantasme de l’immigré envahisseur est toujours présent, alors que la problématique dominante demeure le pouvoir d’achat.
L’arrivée au pouvoir du parti d’extrême droite de Giorgia Méloni, en Italie est due en grande partie à son discours anti émigration assumé, qui met en avant la peur de cette vague qui pourrait submerger l’Italie. Nous pouvons observer que les principes de réalité viennent heurter des discours souvent haineux à l’égard des émigrés. En effet, la première ministre italienne fut obligée de régulariser des milliers de travailleurs étrangers pour des raisons économiques. Sa population est la plus vieillissante d’Europe et le nombre de décès dû au vieillissement dépasse de loin le nombre de naissances; ce qui affecte le développement de son économie.
Les dirigeants hongrois et polonais sont les farouches opposants de l’immigration, là encore, ils ont été obligés de se rendre à l’évidence de la main d’œuvre locale qui fait défaut.
La France, à l’instar de plusieurs pays d’Europe, a durci sa loi en matière d’immigration. Cependant, elle constate que les travailleurs immigrés sont indispensables dans certains métiers en tension.
Si la loi du 26 janvier 2024, relative au contrôle et l’amélioration de la présence des immigrés a créé une levée de bouclier des partis de gauche, nous pouvons néanmoins observer que beaucoup de sans -papiers seront régularisés, suite aux pressions d’employeurs qui se retrouvent dans des difficultés à recruter particulièrement dans les secteurs suivants : BTP, aides à domicile, restauration…
Une carte de séjour pluriannuelle nommée «talent» est instituée au profit des médecins, dentistes, sages-femmes ou pharmaciens, diplômés hors Union européenne.
En 2022, l’Espagne a permis aux immigrés d’obtenir un titre de séjour d’un an à condition de suivre une formation dans des secteurs en tension.
L’Allemagne est le pays le plus pragmatique qui facilite la régularisation des migrants. Il prévoit l’accueil de 400 000 travailleurs qualifiés par an pour pallier le vieillissement de sa population. Les étrangers ne sont plus obligés de renoncer à leur nationalité d’origine pour adopter la nationalité allemande.
En définitive, la musique que nous entendons souvent par certains partis politiques se trouve confrontée à des réalités économiques. Les discours anti immigration, avec parfois des relents xénophobes, sont en inadéquation avec les réalités économiques des pays occidentaux. L’immigré n’est plus décrié comme celui qui prend le travail des européens, mais plutôt comme un être inconnu dont la culture et la visibilité font peur.
Le droit des étrangers en France a été réformé cent dix-sept fois depuis 1945 et les dernières réformes n’arrivent toujours pas à contenir la poussée de l’extrême droite qui menace non seulement les droits des immigrés mais surtout les libertés fondamentales
LE COUP DE BALAI SE POURSUIT
Une vague de nominations et de changements a été annoncée hier en Conseil des ministres, avec l'arrivée de nouveaux directeurs généraux à des postes clés comme la DER/FJ, la Lonase, le quotidien Le Soleil ou encore la Sonacos
Le coup de balai se poursuit à la tête des sociétés et entreprises nationales où le nouveau régime continue de placer ses hommes de confiance. En Conseil des ministres qu’il a présidé hier, mercredi 15 mai 2024, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a nommé de nouveaux directeurs généraux à la DER/FJ, à la Lonase, au quotidien national le Soleil, à la SONACOS, à l’ANSD, l’Agence judiciaire de l’Etat, etc. Plusieurs ministères ont été touchés par ce vent de changement, notamment chez les Secrétaire généraux de ces départements.
Aida Mbodj à la DER/FJ, Habib Sy PCA Senelec
Au titre des nominations des ministres, en Conseil des ministres d’hier, mercredi 15 mai 2024, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye a nommé Madame Aïssatou Mbodji, Docteur en gouvernance territoriale, Déléguée générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ), en remplacement de Madame Mame Aby Sèye ; Monsieur Amadou Mbaye Guissé, Magistrat, est nommé Agent Judiciaire de l’Etat, en remplacement de Monsieur Yoro Moussa Diallo, informe le communique du Conseil. Aussi, Habib Sy, Commissaire aux Enquêtes économiques à la retraite, est nommé Président du Conseil d’administration (PCA) de la Société nationale d’Electricité (SENELEC), en remplacement de Monsieur Serigne Mbaye Dia ; Monsieur Elimane Pouye, Inspecteur des Impôts et des Domaines, devient Directeur général de la Société de Gestion et d’Exploitation du Patrimoine Bâti de l’Etat (SOGEPA SN). Il remplace à ce poste Monsieur Yaya Abdoul Kane. De même, Monsieur Babo Amadou Ba, titulaire d’un Doctorat en Sciences de Gestion, est nommé Directeur général du Fonds de Financement de la Formation Professionnelle et Technique (3FPT), en remplacement de Madame Sophie Diallo ; Monsieur Ndane Diagne, titulaire d’un MBA en Audit et Contrôle de Gestion, est le nouveau Directeur de la Société nationale de Commercialisation des Oléagineux du Sénégal (SONACOS SA). Il succède ainsi à Monsieur Kibily Touré.
Lamine Niang, administrateur de Jotna Media, bombardé DG du Soleil et Abdou Diouf à l’ANSD
Tout comme Monsieur Abdou Diouf, Ingénieur statisticien, est bombardé Directeur général de l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), en remplacement de Monsieur Aboubacar Sédikh Bèye ; Monsieur Isidore Diouf, Expert-comptable, Directeur général de la Société Sénégal Numérique SA, en remplacement de Monsieur Cheikh Bakhoum. Le quotidien national Le Soleil aussi a un nouveau patron, en la personne du jusque-là administrateur de Jotna Média, proche de PASTEF. Il s’agit de Monsieur Lamine Niang, Titulaire d’un Diplôme d’Etudes Supérieures (DESS) en Technologie éducative, nommé Directeur général de la Société Sénégalaise de Presse et de Publication Le Soleil, en remplacement de Monsieur Yakham Mbaye.
Toussaint Manga atterrit à la Lonase, Dame Mbodj aussi récompensé
Et Monsieur Dame Mbodj, titulaire d’une Maîtrise en Anglais, est nommé Directeur général de la Société de Gestion des Infrastructures Publiques dans les Pôles Urbains de Diamniadio et du Lac Rose (SOGIP SA), en remplacement de Monsieur Mamadou Faye. Monsieur Lamine Barra Lo, Docteur d’Etat en Science politique et Sécurité, est promu Directeur général de l’Office National de Formation Professionnelle (ONFP), en remplacement de Monsieur Souleymane Soumaré. La Loterie nationale sénégalaise (LONASE) n’échappe pas au coup de balai. Ainsi Monsieur Toussaint Manga, Médecin, est nommé Directeur général de la LO NASE, en remplacement de Monsieur Abdourahmane Baldé ; Monsieur Diouma Kobor, Professeur titulaire des Universités, est nommé Directeur général de l’Agence nationale pour les Energies Renouvelables (ANER), en remplacement de Monsieur Tamsir Ndiaye ; Monsieur Serigne Fall Guèye, Titulaire d’un Master 2 en Communication, est nommé Directeur général du Grand Théâtre national, en remplacement de Monsieur Ansoumane Sané. L’ex-capitane Touré recasé A L’ASP Monsieur Adama Ndiaye, Maître de Conférences titulaire des Universités, est nommé Directeur général de l’Agence sénégalaise de Promotion Touristique (ASPT), en remplacement de Monsieur Papa Mahawa Diouf ; Monsieur Babacar Ndiaye, Avocat, est nommé Directeur général de la Société nationale de Recouvrement (SNR), en remplacement de Monsieur Bassirou Ngom ; Monsieur Cheikh Ibrahima Ndiaye, Ingénieur des Ponts et Chaussées, est nommé Directeur général de la Société nationale de Gestion du Patrimoine du Train Express Régional (SENTER SA), en remplacement de Monsieur Abdou Ndéné Sall. En outre, Monsieur Seydina Oumar Touré, Titulaire d’un Master 2 en Droit Public, est nommé Directeur général de l’Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), en remplacement de Monsieur Mamadou Salif Sow. Monsieur Ndiaga Basse, Titulaire d’un Doctorat en Management des Affaires, est nommé Directeur général Agence nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (ANACIM), en remplacement de Monsieur Sidy Guèye ; Monsieur Samba Ka, Maître de conférences titulaire à l’Université du Sine Saloum El Hadj Ibrahima Niass, est nommé Directeur général de l’Agence nationale de l’Aquaculture (ANA), en remplacement de Madame Tening Sène ; Madame Fatima MBENGUE, titulaire d’un Master 2 en Marketing social, est nommée Directeur général de l’Office national des Pupilles de la Nation (ONPN), en remplacement de Monsieur Alpha Kounta.
Madame Sinna Amadou Gaye nommée de l’ANPEJ
Monsieur Diamé Signaté, titulaire d’un Master 2 en Droit et Administration des Collectivités locales, est nommé Directeur général de l’Agence de Développement Local (ADL), en remplacement de Monsieur Abdoulaye Ndao ; Madame Soukèye Diop, Ingénieur en Bâtiment et Travaux publics (BTP), est nommée Directeur général du Fonds d’Entretien Routier Autonome (FERA), en remplacement de Monsieur Papa Ibrahima Faye ; Madame Sinna Amadou Gaye, titulaire d’un Master 2 en Gestion de Projets, est nommée Directeur de l’Agence nationale pour l’Emploi des Jeunes (ANPEJ), en remplacement de Monsieur Tamsir Faye ; Madame Marième Soda Ndiaye, titulaire d’un Master 2 en Santé et Environnement, est nommée Directeur général du Commissariat à la Sécurité Alimentaire et à la Résilience, en remplacement de Monsieur Ibrahima Diao.
Asepex et horticulture : Madame Zahra Iyane Thiam et Macoumba Diouf limogés
Monsieur Babacar Diop, Docteur en Sciences de l’Education, est nommé Directeur du Centre Régional des Œuvres Universitaires de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, en remplacement de Monsieur Ahmadou Bamba Ka ; Monsieur Ibba Sané, Ingénieur en Planification Economique et Gestion des Organisations, est nommé Directeur général de l’Agence nationale de Relance des Activités Economiques et Sociales en Casamance (ANRAC), en remplacement de Monsieur Ansou Sané ; Monsieur Modou Mbéne Diop, titulaire d’une Maîtrise en Langue Etrangère Appliquée option Affaires et Commerce international, est nommé Directeur général de l’Agence sénégalaise de Promotion des Exportations (ASEPEX), en remplacement de Madame Zahra Iyane Thiam ; Monsieur Bassirou Diouf, Ingénieur en électrotechnique, est nommé Directeur général du Centre national de Qualification Professionnelle (CNQP), en remplacement de Monsieur Augustin Ndiaye ; Madame Diarra Sow, titulaire d’un Master 2 en Géographie, option gestion intégrée de l’Eau, est nommée Directeur général de l’Office des Lacs et Cours d’eau (OLAC), en remplacement de Monsieur Alioune Badara Diop. Enfin, Monsieur Cheikh Ahmet Bassirou Sané, titulaire d’un Doctorat en Ecologie et Gestion des Ecosystèmes, est nommé Directeur de l’Horticulture, en remplacement de Monsieur Macoumba Diouf.
LES DERNIERES NOMINATIONS A LA TETE DE STRUCTURES PUBLIQUES A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE JEUDI
Les dernières nominations au sein des ministères et à la tête de sociétés publiques font le menu de la livraison de jeudi des quotidiens, avec divers autres sujets relatifs au coût de la vie et aux questions de gouvernance, par exemple.
Dakar, 16 mai (APS) – Les dernières nominations au sein des ministères et à la tête de sociétés publiques font le menu de la livraison de jeudi des quotidiens, avec divers autres sujets relatifs au coût de la vie et aux questions de gouvernance, par exemple.
“Le coup de balai se poursuit”, affiche Sud Quotidien, pour évoquer les dernières nominations à la tête de sociétés et entreprises nationales au sein desquelles “le nouveau régime continue de placer ses hommes de confiance”.
Selon le journal, lors de la dernière réunion du conseil des ministres qu’il a présidé hier, mercredi 15 mai 2024, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a nommé de nouveaux directeurs généraux à la DER/FJ, à la LONASE, au quotidien national Le Soleil, à la SONACOS, à l’ANSD, etc.
“Les alliés récompensés, les jeunes promus”, résume le quotidien Les Echos. “Plusieurs ministères ont été touchés par ce vent de changement, notamment chez les secrétaires généraux de ces départements”, relève Sud Quotidien.
“Diomaye balaie SG et DG…”, souligne Kritik’. “En attendant de rentrer dans les détails, écrit le même quotidien, le chef de l’Etat s’active dans les urgences”, à savoir nommer aux postes civils “pour récompenser ceux qui ont mouillé le maillot”.
Puis le journal d’ajouter que “Bassirou Diomaye Faye reste dans la logique politicienne de positionner ses hommes sans égard [à] la compétence ou [aux] attributs pour hériter des postes”.
“Diomaye et Sonko sont fidèles en relations. Ils ont décidé de caser leurs soutiens dans les directions et sphères publiques. Les soutiens les plus bruyants et visibles, et les impénitents hâbleurs sont les nouveaux gestionnaires”, peut-on lire dans le billet du jour du journal Le Quotidien.
“Que peut-on leur reprocher ? On gouverne avec ses amis et des alliés”, avance le billettiste du journal, avant de poser une question et de donner une piste de réponse possible à cette interrogation : : “Quels seront les ‘certains postes’ soumis à l’appel à candidatures ? Hier, il y a eu plusieurs nominations, mais la liste est toujours longue”.
Vox Populi fait remarquer que “Diomaye accélère la cadence des nominations [et] case ses soutiens”. “Les alliés sur orbite”, indique le quotidien L’As, selon lequel ces derniers ont reçu “leur part du gâteau” de la part du nouveau pouvoir aux côtés duquel ils s’étaient investis dans l’opposition.
“Le chamboulement continue”, insiste Libération. “C’est le temps des récompenses”, écrit-il, avant d’ajouter : “Les militants de Pastef et leurs alliés qui ont mouillé le maillot durant les années de braise et pendant la campagne électorale continuent d’être promus”.
Le quotidien Enquête, pour sa part, fait observer : “Conformément à la tradition, le président de la République a essentiellement puisé dans la haute administration, pour nommer les secrétaires généraux des différents ministères. Parmi les heureux élus, il y a une bonne cohorte d’administrateurs civils et de magistrats”.
Les dernières nominations à la tête de structures publiques ne font toutefois pas toute l’actualité. Plusieurs journaux, à l’instar du Quotidien, s’intéressent ainsi au traitement du rapport du fonds Covid-19. “L’Etat déconfine le dossier”, affiche ce journal, en signalant que le ministre de la Justice a fait le point sur ce sujet en conseil des ministres, hier mercredi 15 mai.
Alors que la Division des investigations criminelles (DIC) avait commencé les auditions de certaines personnalités épinglées dans ce rapport, le journal se demande si l’on s’achemine vers une relance de l’affaire, avec le ministère de la Justice à la baguette, donnant un “coup d’accélérateur” au traitement juridique dudit rapport.
Le garde des Sceaux, Ousmane Diagne, “polit le glaive de la justice” et “dépoussière le rapport de la Cour des comptes sur les 1000 milliards de la Covid”, renseigne le quotidien Vox Populi, qui table sur l’ouverture d’informations judiciaires sur cette question.
Tribune note que le ministère de la Justice “vise les ‘braconniers’ des 100 milliards de la Covid”, avant de se demander : “Quid des autres rapports de la Cour des comptes ?”
Le coût de la vie est l’autre sujet régulièrement en exergue dans les quotidiens, depuis que les nouvelles autorités ont fait part de leur volonté de travailler à une réduction des prix des denrées de première nécessité.
Mais Walfquotidien soutient à ce sujet que les ambitions énoncées par le gouvernement dans ce domaine ont été désormais revues “à la baisse”, le gouvernement ne ciblant plus ”que le riz brisé non parfumé, le pain, le sucre cristallisé et l’huile”.
“En conseil des ministres, hier, aucune annonce n’a été [prise sur cette question], sinon les concertations qui doivent faire l’objet d’un rapport. Et sans délais précis. C’est le syndrome de la réalité du pouvoir. Mais pour Sonko, alors opposant, c’est un alibi pour les hommes politiques qui ne respectent pas leurs engagements devant le peuple”, lit-on dans les colonnes de Bès Bi Le Jour.
C’est dire que la politique n’est jamais très loin dans ces cas-là. Cela tombe à pic, puisque si l’on en croit L’info, l’Alliance pour la République (APR), “remobilise ses bases” pour une “reconquête du pouvoir” qu’il a perdu le 24 mars dernier seulement.
”Après sa déroute […], l’APR sort de sa torpeur et s’engage dans une vaste opération de remobilisation de ses bases à travers une tournée de remerciement entamée dans les régions de Tambacounda et de Kaffrine”, rapporte le journal.
“L’APR pense à retourner très rapidement au pouvoir”, et dans cette perspective, a demandé à ses militants “de se tenir prêts et de remobiliser les troupes en vue des échéances électorales futures”, renchérit le quotidien L’As.
D’ores et déjà, la formation fondée par Macky Sall se dit “intriguée par des ‘actes inauguraux préoccupants posés par les nouvelles autorités'”, avant de décliner “les enjeux de leur ‘nouvelle posture dans la séquence actuelle'”.
Le Soleil s’intéresse à la mise en service du BRT, le Bus Transit Rapid devant rallier le centre-ville de Dakar à Guédiawaye, dans la banlieue de la capitale sénégalaise. “Les voyageurs sous le charme”, témoigne le journal.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE JEUDI 16 MAI 2024
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Baadoolo - Sunu Brt walla Sen Brt
C’est ça l’Etat dé. Il est là, statique. Seuls ses serviteurs bougent comme des pions. Mais lui, Etat, n’a pas d’état d’âme. Les nouveaux maîtres de la République, ex-maitres de la rue publique, le découvrent. Sunu Brt était pour eux un nous du régime de Macky Sall. Sen Brt quoi. Ils ont parrainé le saccage en règle des stations du Brt, ses caméras et autres. Plus de 5 milliards de plus que l’Etat a déboursés. Pour une livraison reportée par le spectre de la bêtise. Adouna daal dou dara ! Ils l’ont inauguré, hier, par la force doole mbaam. Et c’est maintenant que c’est Sunu Brt.
Drame à Ziguinchor Un ressortissant français retrouvé pendu dans son domicile
Un drame a eu lieu dans le quartier de Santhiaba, non loin d’un établissement gastronomique renommé de la commune de Ziguinchor. PierreOlivier Boucher, ressortissant français, a été retrouvé sans vie, pendu à l’aide d’une corde dans son domicile. Les autorités ont immédiatement lancé une enquête pour élucider les circonstances de ce décès tragique. À ce stade, les indices ne permettent pas de déterminer s’il s’agit d’un acte désespéré ou d’un acte criminel. Le corps de M. Boucher a été transporté à la morgue de l’hôpital régional de Ziguinchor pour les besoins de l’autopsie, qui pourrait apporter des réponses aux nombreuses questions en suspens.
Sinthiou Boumack Un homme de 56 ans retrouvé mort dans un puits
Un homme âgé de 56 ans a été retrouvé dans un puits. Il s’agit d’un agriculteur du nom de A. Keita demeurant à Sinthiou Boumak, dans le Dandé maayo Bosséa, une localité de la commune des Agnam, rapporte le correspondant de E-Media. Il serait impliqué dans une affaire de grossesse, concernant une fille mineure de 15 ans, élève à l’école élémentaire de la localité. Ce qui a débouché sur des problèmes familiaux et causé des troubles psychiques au sieur. Il quittera la maison nuitamment. Son épouse, après avoir constaté son absence, a alerté la famille et cette dernière se lance à sa recherche jusqu’à le trouver dans le puits. Il laisse derrière lui une femme et 7 enfants. Le corps sans vie a été acheminé à la morgue de l’hôpital Abdoul Cissé Ķane des Agnam et une enquête est ouverte par la gendarmerie.
Conseil d’administration des capitales et villes islamiques - Thiès parmi les 27 membres
La capitale du rail entre dans les belles pages de la diplomatie islamique. La ville de Thiès est, en effet, élue parmi les 27 membres qui composent le Conseil d’administration de l’Organisation des capitales et villes islamiques (Ocvi), lit-on dans un communiqué. La 15ème session de l’Ocvi s’est déroulée du lundi 13 mai à mercredi 15 mai 2024 en Turquie. Le thème portait sur «La gestion durable des déchets». Le maire de Thiès, Dr Babacar Diop a déclaré qu’il ne ménagera aucun effort pour représenter dignement sa ville dans l’optique d’accueillir la prochaine session de la conférence de l’organisation islamique. «La candidature de Thiès sera examinée lors de la prochaine réunion du Conseil d’administration qui aura lieu à Rabat», informe le communiqué.
5e anniversaire du «Gingembre littéraire La romancière Inès Senghor, invitée d’honneur
Le fondateur de ContinentPremier.com, qui fête les 20 ans de son magazine, est allé puiser dans la crème littéraire pour le 5ème anniversaire du «Gingembre littéraire». El Hadji Gorgui Wade Ndoye annonce que c’est Inès Senghor, architecte, romancière qui est l’invitée d’honneur de cette édition. Auteure du «Miel du Crabe», paru aux Editions du Jasmin, 2024), la Serbosénégalo-française «incarne, en elle-même, le métissage culturel dont rêvait le grand poète, Léopold Sédar Senghor, père de la Négritude avec Aimé Césaire», écrit le journaliste accrédité auprès des Nations Unies. Selon lui, Mme Senghor «puisera dans ses ressources familiales et intellectuelles et dans la trame de son excellent livre» pour nous parler du «Vivre-Ensemble». Ce sera le vendredi 24 mai, à Genève où elle assistera à la prestation du mythique orchestre Le Xalam II à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’Afrique, précise la note.
Distinction de Van Andel Institute aux Etats-Unis Mouhamed Birima Mboup parmi les meilleurs enseignants
A tout seigneur tout honneur ! Pour l’édition 2024, l’Institut américain œuvrant dans l’éducation, Van Andel Institute, a élevé Mouhamed Birima Mboup au rang des meilleurs enseignants aux Etats-Unis. L’effectif des nominés, au nombre de 10, est composé de 6 femmes et 4 hommes dont Mouhamed Birima Mboup. «Nous intellectuels sénégalais essayons juste de porter notre drapeau hors de nos frontières. Je dédie cette distinction au peuple Sénégalais», a-t-il dit.
KEEMTAAN GI - ENFANTS DU NET
On peut ignorer ce que font nos enfants, ne pas savoir qui ils fréquentent encore moins les pratiques auxquelles ils s’adonnent. On peut être un bon père de famille mais il arrive que nos mômes échappent à notre vigilance. Personne d’ailleurs ne peut être en mesure de les surveiller. On a beau se défausser sur les parents, les accusant d’avoir démissionné de l’éducation de leurs enfants, la vérité est autre et peut être cruelle. Surtout dans un monde où les frontières sont devenues artificielles. Et où les réseaux sociaux ont remplacé les parents dans l’éducation des garnements. Au-delà des actes répréhensibles que posent certains de nos mômes, c’est la société sénégalaise, elle-même, qui est pourrie de la tête aux pieds. Le « Ndeup national » auquel appelait, il y a plus de trente ans, le clinicien et psychologue Serigne Mor Mbaye, devient plus qu’urgent. Il est d’une brûlante actualité. Ce charmant pays est un grand corps malade, et sa jeunesse particulièrement est atteinte. Faut-il se nourrir d’illusions quand ce sont des adultes, eux-mêmes, qui viennent enfreindre l’ordre établi, offrant à la jeunesse le visage répugnant de leurs pratiques ? On est à la quête effrénée de jouissances, on court derrière le profit. Plus les rétributions sont importantes, plus on en veut encore, devenant ainsi, à notre corps défendant, les esclaves d’une société de consommation et de plaisirs. Au rang des priorités, l’argent et le sexe. Le couple infernal et démoniaque qui a fini de détruire toutes les strates d’une société gangrenée par la corruption, la cupidité et le mensonge. Des pratiques érigées en modèles d’ascension sociale. Tout le monde veut s’enrichir sans effort, et vite ! Quitte à emprunter des raccourcis peu recommandables. Les derniers rapports de la Cour des comptes et de l’Ofnac montrent que les adultes ne sont guère des références dans la gestion des affaires publiques. Ils offrent ainsi à une jeunesse désorientée et sans repères axiologiques des exemples dangereux et corrosifs. L’argent mal acquis, le sexe, l’alcool et la drogue. Choix de vie d’une certaine jeunesse. On est souvent effaré de recevoir des vidéos dans lesquelles ils s’accouplent à visage découvert avec une audace qui frise la folie. Loin du cocon familial, ils vivent leur vie, jusqu’à ce que tout explose devant des parents incrédules qui étaient loin d’imaginer leurs progénitures dans de telles postures dégradantes. Ce qui arrive, ces derniers temps, à des enfants de personnalités de la vie politique, économique etc… constitue un échec. Personne ne souhaiterait vivre ce que ces parents vivent à travers leur progéniture. Le chemin de la rupture, c’est aussi donner à cette jeunesse des rêves autres que le sexe, l’argent mal acquis, l’alcool et la drogue. Des ingrédients qui sont en train de les détruire. KACCOOR BI - LE TEMOIN
PAPY HABIB ET MAMY AIDA NOMMES
Certains pensaient que le Papy Habib Sy et la mamy Aida Mbodj du Projet ont été oubliés. Eh bien non. La réponse a été apportée hier lors du Conseil des ministres de ce mercredi 15 mai par la décision du président Bassirou Diomaye Faye de nommé le papy Habib Sy à la tête du Conseil d’administration de la Senelec, tandis que mamy Aida Mbodj va gérer la juteuse Délégation à l’Entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (DER). Habib Sy et Aida Mbodj ont mérité pleinement leurs nominations. Si pour Aida, la DER est certainement trop balèze, pour Habib Sy c’est un poste de sinécure en attendant qu’il soit porté à la tête d’une institution eu égard de son rang et de son engagement pour la réussite du projet Pastef. Mais bon, on verra !
L’EX-CAPITAINE SEYDINA OUMAR TOURE NOMME DG DE L’ASP
Autre nomination qui sonne comme la correction d’une injustice, c’est celle de l’ex-capitaine de la Gendarmerie Seydina Oumar Touré. Ce dernier, titulaire d’un Master 2 en Droit public, est nommé Directeur général de l’Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité. Cette nomination survient quelques semaines après de fausses rumeurs sur son réintégration dans les rangs de la gendarmerie. L’ex-capitaine a été radié des cadres de la Gendarmerie suite à l’enquête sur l’affaire Sonko-Adji Sarr où il avait été accusé de connexion directe avec Ousmane Sonko. S’en était suivie une longue traversée pour le capitaine Ousmane Sonko. Une traversée qui vient de prendre fin même si, entretemps, l’ex-gendarme avait été recruté par le maire de Dakar, Barthélémy Dias, dans son cabinet.
DR TOUSSAINT MANGA RECOMPENSE A LA LONASE
Parmi la pluie de nominations d’hier, l’on retient aussi celle du Dr Toussaint Manga qui hérite du juteux fromage de la Lonase en remplacement de Doura Mané éjecté malgré ses tentatives de séduction en direction des nouvelles autorités. Dr Toussaint Manga est récompensé pour avoir cru au projet de Pastef. Puisque celui qui a été de tous les combats du PDS en tant que responsable de l’Ujtl (Union des jeunesses travaillistes et libérales) pendant près de 23 ans a démissionné de la formation libérale en août 2022. Candidat malheureux aux élections territoriales de janvier 2022, M. Manga n’avait pas été investi lors des dernières Législatives. D’ailleurs, au cours d’un point de presse, il avait dénoncé un « mépris politique », constatant l’absence des Libéraux dans les choix faits par l’inter-coalition ‘’YewwiWallu’’ au niveau des départements de Bignona, d’Oussouye et de Ziguinchor. Juste après sa démission du PDS, il avait rejoint sans conditions le projet Pastef pour, disait-il « ses valeurs, sa vision, son projet politique, sa doctrine pragmatique, sa devise « le don de soi pour la patrie » et pour le combat permanent mené au quotidien sans compromission par le parti et son Président Ousmane SONKO pour la prise en charge des problèmes des populations de façon générale mais spécifiquement de la jeunesse sénégalaise et africaine ». Toussaint Manga avait été bombardé provisoirement au poste de quatrième secrétaire général adjoint auprès du secrétaire général du parti Pastef en janvier 2023. Le 31 juillet 2023, il rejoint Ousmane Sonko en prison sous l’accusation d’« association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ». A la faveur de la loi d’amnistie initiée par le président Macky Sall, il a recouvré la liberté en février dernier.
L’ARTISANAT DANS UNE DYNAMIQUE DE CROISSANCE
Le chef de l’Etat a présidé, ce mercredi 15 mai 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, au Palais de la République. A l’entame de sa communication, il a mis l’accent sur le secteur de l’artisanat qui est un des moteurs de la vie économique et sociale de notre pays. Bassirou Diomaye Faye a indiqué que l’artisanat contribue au développement de l’apprentissage des jeunes et à la vulgarisation d’un savoir-faire national. Dès lors, il a demandé au Gouvernement d’accélérer les réformes juridiques et financières nécessaires pour inscrire l’artisanat dans la dynamique d’une croissance économique endogène et d’un entreprenariat national porteur de progrès social. Selon le président de la République, les politiques de l’Etat dans le secteur de l’artisanat et la stratégie industrielle qui en découlent devront s’inscrire harmonieusement dans le PROJET d’un Sénégal souverain, juste et prospère. D’ailleurs, il a informé le Conseil qu’il recevra prochainement, avec le Premier ministre et le ministre en charge de l’Artisanat, les présidents des quatorze (14) chambres des métiers du Sénégal.
VALORISATION DU PATRIMOINE CULTUREL
Evoquant la question de la valorisation économique et sociale de notre patrimoine culturel, le chef de l’Etat a relevé qu’elle passe d’abord par la promotion de nos langues nationales, nos valeurs culturelles, ainsi que la création littéraire et artistique. Il a d’ailleurs magnifié l’apport de tous nos artistes, hommes et femmes de culture dans la stabilité sociale et le rayonnement international du Sénégal. En sa qualité de premier Protecteur des Arts et des Lettres, il a demandé au Gouvernement d’accorder une attention particulière aux aspirations des acteurs du secteur de la culture dans toutes ses composantes mais également de veiller à la capitalisation et au développement de l’expression littéraire, culturelle et artistique sur l’étendue du territoire national. Il a invité à la définition consensuelle, avec les acteurs, d’un agenda culturel national cohérent et maitrisé capable de positionner le Sénégal en un véritable hub culturel international. Le président de la République est aussi revenu sur l’impératif de sauvegarder les bâtiments, édifices et sites historiques sur l’ensemble du territoire national par la mise en place d’un nouveau dispositif de préservation du Patrimoine historique dont le classement doit être actualisé et vulgarisé.
DIOMAYE FAYE AU GHANA ET AU NIGERIA
Le président de la République continue à effectuer ses visites dans la sous-région. Cette fois, il va se rendre ces 16 et 17 mai au Nigéria et au Ghana, deux pays anglophones membres de la CEDEAO. Le Nigeria, surtout, est le pays le plus riche économiquement de cette organisation et aussi le plus peuplé. C’est la véritable locomotive de la Cedeao.
LA BAISSE DES PRIX ANNONCEE POUR LE 15 MAI ATTENDRA
Annoncée pour ce 15 mai, la baisse des prix des denrées de première nécessité attendra. Ce même si, Seulement si, à en croire le Premier ministre Ousmane Sonko, elle ne saurait tarder. « Dans sa communication au Conseil, le Premier ministre a fait part des mesures envisageables pour la baisse du coût de la vie, après consultation des représentants des producteurs, des commerçants, des transporteurs ainsi que des associations consuméristes. Les denrées viséessont le riz brisé non parfumé, le pain, le sucre cristallisé et l’huile. A la fin de ces concertations, le Premier ministre remettra un rapport avec des propositions précises au président de la République. Le Premier ministre a également informé le Conseil de la finalisation, par les départements ministériels, de leurs plans d’action d’urgence » lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres.
BRT OU LE «BASS RAPID TRAVAIL», SELON LES SENEGALAIS
«Bass Rapid Transit»! Bass Rafet Transit»! «Bass Rapid travail»! Les Sénégalais sont vraiment des champions en matière de dérision. Ceux qui ont goûté hier au «confort» du Bus Rapid Transit (Brt), n’ont pas caché leur joie. Ils y sont même allés à cœur ouvert. Leur satisfaction avec le confort du Bus Rapid Transit, ils l’ont affiché comme dans un Show, provoquant les partisans de l’ancien président Macky Sall, initiateur du projet. Pour eux, c’est le BRT de Diomaye, «un point, un trait et c’est tout»! C’est le cas de cet usager qui réagit en ces termes : «Brt de Diomaye bi, di ngenn ko dégg par force «! Il est allé jusqu’à reprendre une chanson de Viviane Chidid intitulée «Par force». «Nangoulenn ko ko (Ndlr; Diomaye), force la». Parce que, dit-il, «Bassirou a Révolutionné le Transport»! Et que «Bassirou a Restauré le Transport». Sacrés Sénégalais et dire que Diomaye vient à peine de s’installer et n’a donc pas eu le temps de réaliser quoi que ce soit !